Le candidat Jean Ping a réagi, ce 24 septembre 2016 à Libreville (Gabon), lors d’une conférence de presse, à la décision de la Cour constitutionnelle du Gabon qui a validé la réélection du président sortant, Ali Bongo Ondimba, avec 50,66% des voix, contre 47,24% pour lui.
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Jean Ping a dénoncé « un déni de droit » et une « décision inique » de la Cour constitutionnelle.

« En déposant un recours devant la Cour constitutionnelle, j’ai voulu être légaliste, de bonne foi, en prenant la communauté internationale à témoin. Mais une fois encore, une fois de plus, une fois de trop, devant l’évidence du verdict des urnes, la Cour a montré ses limites à travers son incontestable parti pris », a déclaré l’ancien ministre d’Omar Bongo, 73 ans.

« Je ne renoncerai pas (…) Je demeure à votre côté pour défendre votre vote et votre souveraineté », a lancé Jean Ping, affirmant à nouveau être le président « clairement élu ».

Dans la nuit de vendredi à samedi, la Cour constitutionnelle a rejeté la requête de l’ancien patron de l’Union africaine. Ce dernier demandait le recomptage des voix bureau de vote par bureau de vote en présence d’observateurs internationaux et d’une commission paritaire des deux parties adverses dans la province du Haut-Ogooué, fief de la famille Bongo.

Après un long délibéré, la cour a rejeté sa requête. Elle a en revanche validé celle d’Ali Bongo, qui demandait l’annulation des résultats dans une vingtaine de bureaux du deuxième arrondissement de Libreville. Une décision qui a en conséquence accru l’avance du président sortant, qui dispose désormais de plus de 11 700 voix d’avance sur son rival.

Dans la foulée du délibéré de la cour, Ali Bongo avait proposé à ses adversaires l’ouverture d’un dialogue national dans une allocution prononcée depuis le Palais du bord de mer, dont les abords sont quadrillés par les forces de l’ordre, comme l’ensemble de la capitale.

Mais l’ambiance reste très tendue. L’opposition dénonce une vague d’arrestations de ses partisans. A l’image de Léon-Paul Ngoulakia, ancien candidat rallié à Jean Ping et cousin germain d’Ali Bongo, interpellé vendredi à Libreville. De leur côté, les autorités affirment que ce dernier « circulait à bord d’un véhicule avec une forte somme d’argent et des tracts appelant à la sédition ». « J’exige leur libération immédiate et sans condition », a exhorté Jean Pin

Anderson Koné
Burkina Demain

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