Les officiels à l'ouverture de la 2e semaine du PIDA ce mercredi 23 novembre 2016 à Abidjan

A Abidjan, capitale économique ivoirienne, l’heure est, depuis ce mercredi 23 novembre 2016, à la deuxième semaine du Programme de développement des infrastructures en Afrique (PIDA), placée sous la problématique de la création d’emplois pour les jeunes. C’est le ministre du transport de Côte d’Ivoire, Gaoussou Touré, qui a présidé l’ouverture de ladite semaine du PIDA, en présence du ministre congolais en charge du gigantesque projet Inga, Bruno Kapandji Kalala.

Les officiels à l'ouverture de la 2e semaine du PIDA ce mercredi 23 novembre 2016 à Abidjan
Les officiels à l’ouverture de la 2e semaine du PIDA ce mercredi 23 novembre 2016 à Abidjan

Les principaux acteurs du Programme de développement des infrastructures en Afrique (PIDA) que sont l’Union africaine ; l’Agence de planification et de coordination du NEPAD et la Banque africaine de développement viennent de réaffirmer leur engagement en faveur du développement des infrastructures sur le continent.
Les trois institutions clé du développement de l’Afrique tiennent en effet depuis ce mercredi 23 novembre 2016 à Abidjan, la deuxième semaine du Programme de développement des infrastructures en Afrique (PIDA).

Pour le ministre ivoirien du transport, Gaoussou Touré, ce qui manque à l'Afrique, c'est moyen l'argent que les projets structurés à même d'être financés
Pour le ministre ivoirien du transport, Gaoussou Touré, ce qui manque à l’Afrique, c’est moyen l’argent que les projets structurés à même d’être financés

«Créer des emplois à travers le développement des infrastructures régionales». C’est le thème de cette deuxième semaine du PIDA dont l’ouverture a été présidée par le ministre ivoirien de transport, Gaoussou Touré. Pour le ministre Touré, il faut absolument développer les infrastructures pour que le développement tant attendu de l’Afrique puisse s’opérer. Et que c’est justement dans ce schéma que son pays, la Côte d’Ivoire, s’est engagée sous le leadership du président Alassane Ouattara. «L’objectif du président Ouattara, c’est de faire de la Côte d’Ivoire un pays émergent. Pour ce faire un programme a été adopté.
Ce programme accorde une priorité au capital humain, l’émergence ne pouvant pas s’opérer sans changement de mentalités», a confié Gaoussou.

26 millions d’emplois dans la prochaine décennie

Pour la commissaire à l'énergie de l'Union africaine, Dr Elham Ibrahim, les infrastructures sont de puissants facteurs de création d'emplois
Pour la commissaire à l’énergie de l’Union africaine, Dr Elham Ibrahim, les infrastructures sont de puissants facteurs de création d’emplois

Quand les initiateurs ou autres officiels de la deuxième semaine du PIDA parlent de création d’emplois pour les jeunes, c’est bien de cette question du capital humain qui est au centre des préoccupations. Il s’agit d’aller vers une approche intégrée qui permet de faire de la réalisation des infrastructures, un moyen de croissance inclusive. Cette croissance inclusive devant permettre de «désamorcer la bombe que représente le chômage des jeunes dans la plupart des pays africains », selon les termes de Assane Mayaki, secrétaire exécutif du NEPAD.
Et d’expliquer que sur le continent, pour un pays considéré de 20 millions d’habitants, 300 000 jeunes arrivent chaque année sur le marché de l’emploi, alors que les Etats n’ont pas les moyens d’absorber tout ce monde.
Pour la commissaire à l’énergie de l’Union africaine Dr Elham Ibrahim, l’on ne peut pas parler de développement à travers les infrastructures sur le continent, sans stabilité des Etats. Et la création des emplois par les infrastructures permettra, à l’écouter, de prévenir les troubles sociaux et d’assurer cette stabilité, indispensable au développement du continent. Sur la question, la Banque africaine de développement, bras technique et financier du PIDA, est tout à fait disposée à jouer sa partition, elle qui a voulu depuis l’année dernière instituer cette semaine du PIDA. La BAD, qui a déjà augmenté de 25% ses investissements dans le secteur des infrastructures, prévoit la création de 26 millions d’emplois sur la décennie à venir, ce qui va nécessiter un investissement de 3 milliards de dollars, selon le représentant du président de la Banque, Stefan Kalletemby, rappelant le new deal énergétique de son institution.

Stefan Kelletemby, représentant du président de la BAD, a réaffirmé l'engagement de la banque en faveur du développement des infrastructures sur le continent
Stefan Kelletemby, représentant du président de la BAD, a réaffirmé l’engagement de la banque en faveur du développement des infrastructures sur le continent

Par ailleurs, quand l’on évoque la question du capital humain, il y aussi les aspects de santé et d’éducation qui méritent d’être pris en compte. Les acteurs du PIDA se veulent également rassurants sur ces deux problématiques. Sur la question de la santé, un responsable du corridor Abidjan –Lagos par exemple affirme que cela a été une priorité lorsqu’il s’est agi de mettre en œuvre l’ambitieux projet routier régional. Soulignant le rôle important que joue l’énergie, l’accès à l’électricité, dans l’éducation, M. Kalletemby indique que 90% des écoles du continent n’étaient pas encore éclairées.

Avec l’approbation des chefs d’Etat africains

Le PIDA, un cadre des acteurs du développement de l'Afrique
Le PIDA, un cadre multi-acteurs du développement de l’Afrique au service des Africains

Comme lors de la première semaine du PIDA en 2015, l’état de mise en œuvre des projets PIDA, notamment ceux de la phase prioritaire, ont occupé une place centrale dans les travaux de la présente semaine. Nous y reviendrons.
Faut-il le rappeler, le PIDA est une initiative continentale engagée depuis 2012 par la Commission de l’UA avec l’approbation des chefs d’Etat africains, en partenariat avec l’Agence de planification et de coordination du NEPDA et la BAD. L’initiative vise à combler les déficits en infrastructures en favorisant un cadre commun pour les acteurs africains de construire des infrastructures nécessaires à la création de nouveaux emplois et à l’accroissement du commerce intra-africain. En un mot ou en mille, il s’agit de stimuler le développement socio-économique de l’Afrique.
La moitié du financement des 90 milliards de dollars nécessaire à la mise en œuvre des projets prioritaires étant assurée par les pouvoirs publics, l’autre moitié reste à rechercher auprès des acteurs privés, fortement représentés à Abidjan pour cette deuxième semaine du PIDA qui s’achève ce jeudi même au siège de la Banque africaine de développement.

Grégoire B. Bazié, Envoyé spécial à Abidjan
Burkina Demain

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