L’artiste musicien Florent Bélemyegré alias FOLBY, a été accueilli, le 25 Novembre 2016 à Houndé. Il y était pour un concert et dire merci à ses fans pour ces 10 ans de carrière. Dans cet entretien, Floby déballe tout sur ses 10 ans de carrière, sa difficile vie de famille, les rumeurs les plus folles et ses projets…floby

Burkina Demain (BD) : Qu’est ce qui vous amène à Houndé aujourd’hui?

Floby (F) : Pour la énième fois, je suis à Houndé pour un concert. C’est une ville qui a toujours soutenu Floby; donc c’est une ville que je ne peux pas laisser tomber .

B.D: Vous êtes le meilleur ou l’un des meilleurs artistes du Burkina, comment êtes-vous parvenu à vous hisser à ce niveau?

Floby: Dans la vie, il y a ce qu’on appelle la foi, la volonté et le courage. Tant qu’on veut, on peut. Dans tous les domaines, il existe des personnes qui excellent qui ne font que monter les escaliers. Je me suis dit si les autres peuvent arriver, moi aussi je peux. Je me suis fixé un objectif, être le meilleur et aujourd’hui grâce au soutien de tout le monde, Floby est sur la bonne voie et je veux atteindre mon objectif.

B.D: quel est l’actualité de Floby en ce moment ?

F: Actuellement, Floby vient d’arriver il y a 4 jours d’une tournée européenne. Et c’est le premier concert au Burkina. Actuellement, je réalise un featuring. Je suis venu pour réaliser le clip et repartir en Côte d’Ivoire pour une tournée d’un mois.

B.D: Avec ton dernier album, tu as donné plusieurs spectacles en Côte d’Ivoire, raconte nous comment ça s’est passé ?
Floby: Ce n’était pas la première fois que je me produisais en Côte d’Ivoire, mais cette fois ci, il y a vraiment une particularité. J’ai été très bien accueilli, partout où j’ai déposé mes valises en Côte d’Ivoire. Quand on fait un travail qui est bien apprécié, cela ne fait qu’encourager. Des gens venaient squatter à mon hôtel juste pour me voir; cela m’interpelle à toujours redoubler d’effort dans la création. J’ai fait une tournée avec Dj Arafat et Ariel Sheney.

B.D: En 2006, tu sortais ton premier album, « Mam Sooré’’, 10 ans après quel bilan peux-tu faire de ta vie d’artiste ?

Floby : Le bilan est positif, c’est comme je le disais au début, on finira jamais de rêver. On réalise un rêve et on donne naissance à un autre. C’est l’occasion pour moi de m’arrêter pour dire merci à tous ceux qui m’ont soutenu, parce que je suis sûr que je n’aurai pas pu y arriver tout seul. Il y a eu le concours de tous les Burkinabè qui m’ont porté où je suis aujourd’hui. Je profite pour demander pardon à tous ceux que j’ai pu vexer pendant ces 10 ans, car on ne peut jamais être parfait. Sinon le bilan est très très satisfaisant.

B.D: En 10 ans de carrière, on a aussi entendu beaucoup de rumeurs te concernant. Comment tu as vécu tout cela ?

Floby: La vie est un choix et moi j’ai choisi d’être artiste. Au début, je ne savais pas ce qui m’attendait. Je me disais que Floby va passer à la télé ou à la radio, que Floby va passer dans la rue et on va l’indexer et c’est ce que je vivais. Mais, vous savez que dans tout domaine si tu commence à monter les escaliers il ya toujours des gens qui vont déposer des peaux de banane sur ton chemin. Les rumeurs arrivaient tout le temps. On disait que Floby fume la drogue, Floby sort avec la femme de quelqu’un, Floby est même mort. Mais, maintenaient j’ai compris. D’après des grands artistes, comme Alpha Blondy, un artiste qui ne fait pas parler de lui, est un artiste qui ne vit pas. Quand on aime un chien, il faut l’aimer avec ces puces. J’aime ma musique et j’aime les rumeurs aussi. Je me laisse juger.

B.D: Avec toutes ces tournées, comment Floby a concilié sa vie d’artiste avec celle de famille ?

Floby: Souvent, ce n’est pas facile (rire), ce sont deux choses très différentes: il faut toujours être présent quand la famille a besoin de toi et Dieu merci pour m’avoir donné une famille qui comprend que c’est un métier pour moi, ce n’est pas un jeu: c’est un business. Au début, c’était la passion, mais aujourd’hui ce sont les deux, la passion et le business. Donc on se comprend.

B.D: De « Mam Sooré’’ en 2006, au dernier album, M’pengda Wendé en 2015, Floby a aussi beaucoup changé musicalement…

Floby: C’est vrai qu’on travaille pour payer mouton, mais pas pour devenir mouton. Beaucoup de gens me posent cette question, Floby a changé. Je trouve que ce sont des gens qui n’écoutent pas les musiques de Floby. Ces personnes attendent juste à la télé pour regarder, mais Floby a combien d’albums? J’ai quatre albums, mon premier a 12 titres et les autres ont chacun 14 titres. Au fond des albums, vous allez trouver les mêmes sons de 2006, et dans mon quatrième album, je conseille d’écouter les sons comme Brita, Wata Beogo et Vima Logda. Vous allez sentir que c’est le même fiston du Burkina. Si vous attendez que je fasse un clip vidéo pour être écouté; vous n’allez jamais comprendre. Les albums ne se payent plus, il suffit qu’une personne en achète et tout le monde profite, on fait comment ? Il faut espérer avec la scène et les gens ne viennent pas au concert aussi pour dormir ou pleurer ; ils viennent pour écouter, pour danser. En ce moment, il faut mélanger les sons d’émotion. Toute musique pour moi est bonne si ça peut engendrer des fans. C’est pour avoir des prestations et vivre de mon métier que je fait des singles. Il y a aussi la passion qui m’oblige à faire des morceaux d’écoute et rigoureux. Sinon floby n’a pas changé musicalement. Floby a juste ajouté quelque chose musicalement.

Gafoura Guiro / Houndé
Burkina Demain

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.