Les manifestants appellent les gouvernants à leurs responsabilités

La coordination des Organisation de la société civile spécifiques (OSC), le Collectif des associations des commerçants du grand marché de Bobo (CACGM) et le Syndicat national  des commerçants de Bobo (SYNACOMB) ont organisé une marche de protestation ce vendredi 21 Avril 2017 pour interpeller les plus hautes autorités du pays sur l’état scandaleux des voies urbaines  à Bobo-Dioulasso mais aussi le manque d’égard des autorités à l’endroit de cette ville. De Koko DO’N DA, les manifestants ont convergé vers le gouvernorat pour aller remettre leur mémorandum officiel de mécontentement au gouverneur de la région des Hauts-Bassins.

Les manifestants n’ont pas mâché leurs mots

Avant de débuter leur marche, les manifestants ont soigneusement veillé à la fermeture du grand marché central, preuve de leur détermination face à cette situation criarde que vit la commune de Bobo-Dioulasso. Le cortège qui a démarré au niveau de l’entrée Est du marché central, s’est dirigé vers le gouvernorat pour la remise au gouverneur d’un mémorandum  contenant les doléances à transmettre à qui de droit.  Par cette action, le collectif entend interpeller le gouvernement à porter un regard sur la situation de plus en plus désolante dans la cité de Sya. Une situation qui selon eux est due en grande partie au manque d’égard du pouvoir central vis-à-vis de la ville de Bobo-Dioulasso.

«Nous signifions également aux autres départements ministériels qu’ils doivent rompre avec cette façon dont la jeunesse de Bobo, les femmes de Bobo, la population et mêmes nos autorités avaient été traités parce que c’est BOBO », lance le représentant de la coordination Daouda Ouattara. Au total, sept ministres du gouvernement Thiéba sont interpellés. Tout d’abord, au ministre de l’industrie, ils demandent la réouverture des usines comme SOFAPIL, CBTM, SAVAN, ainsi que la réouverture de toutes les usines fermées. Ils ajoutent en disant que la jeunesse de Bobo souhaite beaucoup plus de transformation du coton en fil et à long terme la création d’une usine de pagne dans ladite ville.

«Plus d’optimisme beat »

Les manifestants appellent les gouvernants à leurs responsabilités

« Nous OSC, n’entendons pas choir dans cette passivité légendaire  qui nous vaut d’être aujourd’hui des habitants d’une capitale économique sans économies….. Nous renonçons à notre optimisme beat d’antan, notre naïveté à croire à des promesses quinquennales jamais réalisées », déclare le représentant de la coordination Daouda Ouattara.

Au ministre du commerce, les commerçants et les opérateurs économiques demandent une chambre de commerce beaucoup plus indépendante  qui permettrait en grande partie aux commerçants de faire prospérer leurs affaires.

Au ministre de la santé, il est fait cas de plusieurs disfonctionnements au sein du CHUSS tels que l’utilisation de groupe électrogène archaïque depuis 1974 qui n’arrive plus à assurer le service minimum, le manque d’un plateau technique pour les médecins, et le non démarrage effectif du nouveau centre hospitalier universitaire de Bobo.  Au niveau du ministre de l’artisanat, il s’agit du  non achèvement et de l’inexistence d’un service central artisanal de Bobo-Dioulasso.

Message bien reçu par le gouverneur

Le gouverneur qui a bien reçu le message, a promis de le transmettre à qui de droit

Au ministre de l’administration territoriale, les manifestants déplorent le délabrement de la ville de Bobo et ils se demandent à quand le déploiement des  ressources propres pour désenclaver la ville. Pour ce qui concerne le ministre de la communication, ils déplorent également l’utilisation des  matériels archaïques  au sein de la radio Bobo non renouvelés depuis son ouverture dans les années 1960. Et enfin du ministre des infrastructures, ils exigent qu’il porte à leur connaissance des projets d’infrastructures pour la ville de Sya afin de permettre à chacun d’y apporter sa pierre. Ils exigent aussi la reprise des voies périphériques, de toutes les voies d’accès au grand marché de Bobo et ainsi que de toutes les autres routes importantes toutefois sans oublier le schéma de réhabilitation de la mairie centrale, qui jusqu’à présent, c’est toujours le statu quo. Il y a aussi le problème  de la circulaire PORT SEC, la place de la femme et l’avenue des martyrs. Après avoir reçu le mémorandum des manifestants, le gouverneur de la région  des Hauts-Bassins promet qu’une solution immédiate sera trouvée et ce, dans les plus brefs délais.

 « Le message a été bien entendu et qu’aujourd’hui même je me ferai le devoir par tous les moyens à ma disposition de saisir tous les ministres qui sont concernés à écouter votre message et je le ferai d’ici 16h, le devoir de saisir individuellement  les ministres et transmettre le message à chacun des ministres concernés…… Le message que vous m’avez transmis sera pris en compte au niveau du gouvernement »  a promis Antoine Attiou gouverneur de la région des Hauts-Bassins. Avant de quitter les locaux du gouvernorat, la coordination affirme que « si toute fois à l’issue de nos différentes marches, le ministre garde le silence à notre égard, chose qu’il a faite depuis notre première marche, nous ferons plus que fermer le marché… mais en attendant nous allons sacrifié cette journée en la considérant  comme la journée de la rupture avec le passé».

Agatha Boni

Burkina Demain

 

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