La présence de Benjamin Netanyahou à Monrovia n'était pas du vu d'un bon oeil par certains acteurs

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a participé au 51e sommet de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) tenu à Monrovia. Une participation qui n’était pas du goût de certains acteurs de la région mais qui était essentielle pour l’Etat hébreu désireux de raffermir les liens avec le continent.

La présence de Benjamin Netanyahou à Monrovia n’était pas vu d’un bon oeil par certains acteurs de l’organisation

Parmi les actes majeurs de cette participation controversée du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou au 51e sommet ordinaire de la CEDEAO à Monrovia figurent le non-déplacement du président nigérien Mahamadou Issouffou et du roi Mohammed VI du Maroc. Même le président sénégalais Macky Sall avait de bonnes raisons pour ne pas voir d’un bon œil la venue de Netanyahou à Monrovia.

Pour une affaire de vote du représentant du Sénégal à l’ONU contre la colonisation des territoires palestiniens occupés, les relations entre Dakar et Tel-Aviv s’étaient brutalement détériorées du fait des autorités israéliennes qui ont réagi par des mesures de rétorsions contre le Sénégal.

Le nouveau président de la CEDEAO Faure Gnassimgbé, est un fervent soutien d’Israel

Mais, pour Benjamin Netanyou et son pays, ce déplacement était essentiel. A Tel-Aviv, il n’est plus question de laisser l’Afrique à la Palestine et à ses dirigeants qui à chaque sommet de l’Union africaine sont présents pour délivrer un message aux Africains. Les Israéliens veulent aussi être présents. Et la présence à Monrovia n’est qu’une étape vers Addis Abeba, siège de l’UA, via Lomé qui s’apprête à accueillir du 15 au 20 octobre 2017 le premier  sommet Afrique-Israël.

Les choses s’annoncent sur de bons auspices pour Israël. Sur place à Monrovia, Netanyou a normalisé ses relations avec le président sénégalais Macky Sall. Et ce n’était pas tout. Le président Faure Gnassingbé du Togo, un fervent soutien d’Israël sur le continent, comme son défunt père Eyadema, a été propulsé à la tête de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Evidemment, ce n’est pas le fait du hasard, que ce soit la capitale togolaise qui va accueillir le premier sommet Afrique-Israël. Fort de ce contexte favorable, Benjamin Netanyahou pouvait se permettre déjà  d’encenser l’Afrique,  «un continent ascendant », et de plaider pour un retour d’Israël auprès de l’Union africaine (UA) comme pays observateur.

Martin Philippe

Burkina Demain

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