Le lundi 18 juin 2018, un groupe des agents du Ministère de l’économie a animé une conférence de presse pour se démarquer de la lutte de leurs camardes et appelle au dialogue avec le gouvernement.

Depuis le mois de mai 2018, le Ministère de l’économie, des finances et du développement (MINEFID) est secoué par des grèves et des sit-in. Ces manifestations ne sont pas sans conséquences dans le bon fonctionnement de l’administration publique et l’économie nationale.

Les acteurs du commerce avaient donné de la voix en dénonçant ces grèves et sit-in à répétition des agents du ministère de l’Economie, des Finances et du développement, qui affectent le monde des affaires et compliquent les échanges commerciaux.

Aujourd’hui c’est au tour d’un groupe des agents du MINEFID de s’indigner face à ces  grèves et sit-in   incessantes de leurs camarades.  Le lundi 18 juin 2018, Patrick Ludovic Bazié, ex-secrétaire adjoint du SYNAFI et ses camarades ont animé une conférence de presse, à la direction nationale de la coopération, pour marquer leur désaccord à la plateforme revendicative de la Coordination des Syndicats du MINEFID dont ils disent ne pas être objective. Pour Bazié et ses camarades « en parcourant point par point les revendications syndicales de la coordination des syndicats du MINEFID (CS-MINEFID), nous nous rendons compte qu’aucun argument objectif ne peut conduire un syndicat responsable à tel niveau de radicalisation »

Ludovic Bazié et camarades s’insurgent contre le manque de transparence dans la gestion des .membres du bureau du SYNAFI. Ainsi, «On peut révéler qu’à la date du 20 février 2017 c’est plus d’une quarantaine de million de francs que le SYNAFI a perçu à travers les précomptes de source des cotisations(check off) et la subvention  accordée par le MINEFID(5 000 000 par an) dont on ignore l’utilisation.»

Ils ont également confié que « certains agents ont porté plainte en bonne et due forme le 04 octobre 2017 contre le secrétaire général(SG) du SYNAFI auprès de l’Autorité supérieur de Contrôle de l’Etat et d’autres auprès de Procureur du Faso ».

Au cours de cette conférence de presse les membres du groupe  se sont prononcés sur la question du fond commun. Ils dénoncent certaines pratiques qu’ils qualifient de discriminatoires. Il s’agit notamment des conditions d’éligibilité et les modalités de répartition du fonds commun alloué aux agents des structures du Ministère de l’Economie, des Finances et de développement.

Ils évoquent donc l’article 2 de l’arrêté 2017-277/MINEFID/CAG qui stipule : « les fonds communs sont destinés à motiver de façon globale l’ensemble des agents du Ministère de l’Economie, des Finances et du Développement au regard des spécificités des missions dévolues à ce département. Ils sont guidés par les principes de la performance, de la solidarité et de l’équité»

Au regard de ces difficultés Bazié et ses camarades attendent créer un syndicat dans les jours prochains pour défendre les intérêts matériels et moraux des agents du MINEFID.

Abdoul Gafar Nignan

Burkina Demain

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