Les officiels ont affiché leur volonté de faire des infrustructures PIDA de véritables leviers de développement inclusif

La ville zimbabwéenne de Victoria Falls, hôte de l’une des 7 merveilles du monde, les Chutes de Victoria dont elle porte le nom ; accueille depuis ce lundi 26 novembre, la quatrième semaine du Programme de développement des infrastructures en Afrique (PIDA). Au cœur des échanges de cette 4e PIDA Week, la problématique de la bonne gouvernance et la construction d’infrastructures intelligentes pour booster le développement et l’intégration du continent.

Les officiels ont affiché leur volonté de faire des infrustructures PIDA de véritables leviers de développement inclusif

L’Afrique a hérité d’une situation et pendant trente ans l’accent a été mis sur la réalisation d’infrastructures destinées à l’extraction et à l’exportation des matières premières. Le temps est venu pour nous de faire des infrastructures orientées vers le développement du continent.

Ce constat suivi d’exhortation à l’action collective d’Ibrahim Mayaki, secrétaire exécutif de l’Agence du NEPAD, résume bien l’esprit des débats qui se mènent depuis ce lundi 26 novembre 2018 à Victoria Falls, ville du Sud du Zimbabwe, à la frontière zambienne, où se déroule la quatrième semaine du Programme de développement des infrastructures en Afrique (PIDA).

Infrastructure très importante pour l’Afrique

«Mise en œuvre du PIDA par le biais d’une bonne gouvernance et réalisation d’une infrastructure intelligente pour l’intégration de l’Afrique». C’est le thème central de cette quatrième semaine du PIDA. Le choix du thème n’est pas fortuit.

«Souvent, on met du temps à concevoir de bons projets mais arrivés à la phase de mise en œuvre surgissent des blocages», relève Calara Montessi, directrice de Planète et Prospérité de l’Union européenne. Or, rappelle Joel Matisa, ministre zimbabwéen de l’infrastructure et de transport, est très importante pour le développement et l’intégration de l’Afrique, exhortant les délégués à des débats francs, ouverts, sans idéologies et pragmatiques, pouvant aboutir des solutions concrètes.

«Une Afrique unique»

«Il n’y a qu’un continent africain. Etant fragmenté en 55 pays, le temps est venu de construire des infrastructures intelligentes pour intégrer et développer l’Afrique», préconise la commissaire aux infrastructures et à l’énergie de l’UA, Dr Abou Zeid. Et cela en s’appuyant, dit-elle, sur des technologies récentes. «Nous avons un taux de pénétration à la téléphonie mobile de 90%. Mais, la progression des technologies, c’est plus que celle de la téléphonie mobile ».

Il faut donc lever les nombreux obstacles : projets mal préparés et pas banquables, financements insuffisants, faible implication du privé et des communautés, lourdeurs administratives ou mauvaise gouvernance.

Lever les nombreux obstacles

Cette question des obstacles au développement des infrastructures, et donc au développement et aux infrastructures a été bien évoquée par le champion et ambassadeur à l’infrastructure de l’UA, l’ancien Premier ministre Kényan Raila Odinga. Il relève que pour se rendre en avion aujourd’hui du Cameroun au Nigéria, il faut au préalable l’autorisation de la Centrafrique, de la RDC, du Congo, du Cameroun et du Nigéria. Et il faudra pas moins de 2 et 3 jours pour avoir l’approbation de ces Etats.

Et pour relever tous ces obstacles, il faut un engagement de tous les acteurs : politiques, secteur privé, partenaires au développement, communautés, etc. pour parvenir à la réalisation d’infrastructures intelligentes qui répondent aux préoccupations de développement et de meilleure intégration de l’Afrique.

«Vers de larges partenariats»

«Il nous faut aller vers des larges partenariats intégrant les communautés locales afin d’aboutir à plus de résultats  sur le terrain», confie la directrice de la  division Intégration régionale de la BAD, Moono Mupotola.

Sur la question, le représentant de la Chine, a exprimé la disponibilité de son pays à partager son expérience.

«Nous devons tous nous engagés, nous devons changer les manières de faire. Sinon, si chacun continue de faire les mêmes choses que par le passé, nous allons continuer à perpétuer les mêmes pratiques. Il faut un changement de paradigme à tous les niveaux», a conclu Dr Mayaki. En un ou en mille mots, les infrastructures PIDA ne doivent pas être des fins elles-mêmes, mais des moyens pour parvenir des développements intégrés à tous les niveaux : en villes, en campagnes, dans les pays et les régions de l’Afrique.

Comme les trois précédentes, cette 4e semaine du PIDA qui se poursuit jusqu’au 29 novembre, est organisée à l’initiative de la Commission de l’Union africaine (CUA), de l’Agence de planification et de coordination du NEPAD, la Banque africaine de développement et la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA).

Grégoire B. Bazié, Victoria Falls

Burkina Demain

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