Les officiels et de nouveaux détenteurs de titres fonciers posant pour la postérité

Après une décennie d’existence du pôle de croissance de Bagré, le Comité national de pilotage des pôles de croissance (CNPPC) a jugé nécessaire de marquer un arrêt et de jeter un regard rétrospectif sur le chemin parcouru. C’est dans ce cadre que la structure a tenu sa session ordinaire 2020 ce 08 décembre 2020. Session précédée d’une visite de terrain de quelques réalisations sur la plaine de Bagré, dans la région du Centre-est.

Le présidium de la session ordinaire du CNPPC : on reconnaît les ministres de l’économie (milieu), de l’énergie (à gauche) et de l’agriculture (à droite) lors de la session

Les membres et les observateurs du Comité national de pilotage des pôles de croissance (CNPPC) se sont réunis en session ordinaire ce 08 décembre 2020. <<Pôle de croissance de Bagré, bilan de dix ans de mise en œuvre>>.  C’est la thématique au cœur de cette session 2020 du CNPPC présidée par le ministre de l’économie, des finances et du développement, vice-président du comité, Lassané Kaboré.

La session a permis aux participants d’examiner  la mise en œuvre des décisions de la session 2019, le bilan de dix ans de mise en œuvre du pôle de croissance de Bagré (PCB) et la préparation des nouveaux pôles de croissance.

Avec pour but de contribuer à l’accroissement de l’activité économique par l’augmentation de l’investissement privé, la création d’emplois et la hausse de la production agricole, le PCB est une matérialisation du projet de mise en œuvre du Plan national de développement économique et social (PNDES), dont les pôles de croissance constituent un instrument majeur pour la réalisation. Ainsi, depuis la mise en œuvre du PCB en 2011, Lassané Kaboré a laissé entendre que des acquis ont été engrangés. Il s’agit notamment, selon lui, de :<<la réalisation des infrastructures critiques, l’accomplissement des rendements agricoles, le développement du secteur privé et la création de nombreux emplois, de l’injection de 14 milliards de francs CFA d’investissements privés dans la zone du pôle, une dynamique de sécurisation foncière enclenchée>>.

Accélérer le processus de délivrance des titres fonciers aux producteurs

Les officiels et de nouveaux détenteurs de titres fonciers posant pour la postérité

La session 2020, faut-il le rappeler, ne s’inscrit pas uniquement dans le cadre du PCB, mais constitue le lieu d’effectuer <<une perspective de correction des insuffisances, de consolidation des acquis, et de dynamisation de l’approche des pôles de croissance en général>>, a confié le vice-président du CNPPC.

Concernant le PCB, le ministre a fait savoir que le résultat actuel, après dix ans d’existence, est satisfaisant. <<L’état de mise en œuvre du PCB révèle des résultats encourageants, en dépit de la persistance de certaines contraintes>> a-t-il affirmé.

Néanmoins, il a jugé important d’accélérer le processus de délivrance des titres fonciers aux producteurs afin que ceux dont les terres ont été récupérées ne soient pas lésés. A l’issue de cette rencontre organisée par le secrétariat technique du CNPPC, assuré par Direction générale du développement territorial (DGDT), Lassané Kaboré a fait savoir qu’en plus du barrage de Samandeni et du Sourou, une réflexion est en cours sur le Ouessa et la Bougouriba.

Hectares de terrain occupés par la culture de riz

Les participants de la session en visite sur le terrain

La tenue de la présente session a été précédée d’une visite de terrain de quelques réalisations sur la plaine de Bagré, dans la région du Centre-est. Les membres du CNPPC se sont ainsi rendus sur quelques sites réalisés sur la plaine de Bagré.

Après une présentation cartographique de la plaine et une remise de titres fonciers à quelques paysans, la visite s’annonce. D’abord, les membres avec à leur tête quelques ministres, conduits par le directeur général de Bagrépôle, Joseph Martin Kaboré, se sont rendus sur la plaine rizicole.

Sur les lieux, ils ont assisté à la présentation théorique du champ de Mahama Baguian. Ce dernier, propriétaire de 2,5 hectares de terrain occupés par la culture de riz, a exposé la situation de son champ ainsi que les perspectives. Delà, les autorités ont poursuivi la visite avec une nouvelle destination, le Centre d’élevage piscicole (CEP) de Bagrépôle. Là, ils ont pu assister au processus d’élevage des poissons concernés dans le centre.

Après la présentation, sans perdre de temps, le cap est mis sur l’Unité Diocésaine Riz de Bagré (U.DI.R.BA PLUS). A ce niveau, ils ont été reçus par le responsable des lieux, l’archidiocèse de Koupéla, l’abbé Pascal Zougmoré qui a exposé le fonctionnement de l’unité. Dans sa présentation, le responsable à fait savoir que l’unité existe depuis 2006, mais ce n’est qu’en 2015 qu’elle a été restructurée dans son état actuel, avec une production journalière de 60 tonnes de riz.

Des défis restent encore à relever

Sur le terrain, les paysans rencontrés, en l’occurrence Mahama Baguian et ceux ayant reçu les titres fonciers ont exprimé leur joie au vu des réactions qu’ils ont pu atteindre grâce à l’appui des autorités. Toutefois, ils n’ont pas manqué d’évoquer les difficultés auxquelles ils sont encore confrontés.

Il s’agit notamment de l’insuffisance d’équipements agricoles, des difficultés quant à l’écoulement de leur production, de l’insuffisance de main d’œuvre, mais aussi de celle de terre cultivable. Certains ont également laissé entendre la nécessité pour eux de bénéficier d’une formation.

Sur ces préoccupations, le ministre de l’agriculture et des aménagements hydro-agricoles, Salifou Ouédraogo a exprimé la volonté du gouvernement d’apporter des réponses de satisfaction.

 

Aziz Yoda

Burkina Demain

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