Le nouveau président du CSC Abdoulazize Bamogo (à gauche en lunettes) félicité et encouragé par son prédécesseur Mathias Tankoano

Elu président par ses pairs le 31 mai et confirmé par décret présidentiel le 6 octobre 2022 ; Abdoulaziz Bamogo a officiellement pris fonction ce vendredi 23 décembre au cours d’une cérémonie solennelle rehaussée par la présence d’autres présidents d’institutions et des membres du gouvernement dont le Premier ministre Apollinaire Joachim Kyelem de Tambèla.

Le Premier ministre Apollinaire Joachim Kyelem de Tambèla, des membres du gouvernement et des présidents d’institutions, diverses personnalités ont rehaussé de leur présence la cérémonie d’installation du nouveau président du CSC

«La crise est derrière nous. Nous sommes désormais résolument tournés vers l’avenir». Propos encourageants et d’espoir du nouveau président du Conseil supérieur de la communication (CSC), Abdoulaziz Bamogo.

«Nous avons été beaucoup peiné par ce moment de léthargie de notre institution. Mais, grâce à vos prières et au soutien de tous, désormais, l’institution a un président. Son collège siège valablement. La régulation tant attendue de la communication au public se fait conformément à nos textes», a-t- il rassuré.

«Mettre le CSC à l’abri des aléas politiques»

Le nouveau président du CSC Abdoulazize Bamogo (à gauche en lunettes) félicité et encouragé par son prédécesseur Mathias Tankoano

Se tournant résolument vers l’avenir, le nouveau président du CSC a souligné la nécessité de «revisiter notre dispositif juridique de régulation» «afin d’en combler les limites». «Nous devons mettre définitivement l’instance de régulation de la communication à l’abri des aléas politique» , a-t-il ajouté, évoquant la nécessité de réformes, eu égard à la situation nationale caractérisée par pleins de défis à relever.

«Dans le contexte actuel de crise sécuritaire et de tensions sociales, le rôle de l’instance de régulation de la communication est davantage accru. Pour notre part, nous nous ferons le devoir d’accompagner et de soutenir toute initiative de réforme que le gouvernement pourrait engager dans ce sens. (…) nous reprenons fonction dans un contexte national marqué par les exigences d’une Transition qui va conduire notre pays au retour à une vie institutionnelle normale, sans oublier le combat pour la reconquête de notre territoire national. Nous prenons la pleine mesure de l’urgence et du rôle que doit jouer le CSC, non seulement dans la préservation de la paix et du climat social, mais aussi dans les échéances électorales à venir».

 «Le CSC au cœur du défi communicationnel»

«Désormais, nous regardons ensemble vers l’avenir avec espoir et enthousiasme. Nous n’avons a été que trop absent. Désormais, nous devons prendre toute notre place et jouer pleinement notre rôle. Face aux défis sécuritaire et à la prolifération des Fake news et des discours de haine, le Faso a instamment besoin de son régulateur du secteur de la communication. Nous sommes au cœur de ce défi communicationnel», a encore soutenu le président Bamogo. Et d’exhorter l’équipe du CSC à se remobiliser et à rester soudée autour de l’idéal de l’institution.  Le CSC sous sa conduite, travaillera en parfaite complémentarité avec les instances d’autorégulation, les organisations professionnelles et les autres administrations publiques intéressées, à poursuivre et renforcer l’encadrement et la formation au profit des journalistes et des médias.

Les attributions du CSC rappelées

Le président du CSC a terminé en encourageant les professionnels des médias et de la communication à leur responsabilité sociale dans le contexte qui est le nôtre. «Saisissons notre responsabilité capitale en ce moment de grande fragilité pour notre pays. Le verbe a un pouvoir divin, mais mal utilisé, il devient maléfice et détruit le corps social. Mesurons notre discours dans l’espace public. Pensons à ce qui nous rapproche, nous unit. Bannissons les messages de désinformation. Bannissons les discours de haine. Bannissons les appels à la violence. Choisissons les termes et expressions qui renforcent la cohésion sociale et qui préservent l’intérêt supérieur de notre nation».

Le secrétaire général a rappelé les attributions du Conseil supérieur de la communication. Il s’agit notamment de :

-veiller à l’application de la législation et de la règlementation relative à la communication au Burkina Faso ;

-promouvoir la liberté d’expression et le droit à l’information ;

-veiller à la protection et à la promotion de la culture nationale dans les activités du secteur de la communication ;

-fixer les règles concernant les conditions de production, de programmation, de diffusion des émissions et des articles relatifs aux campagnes électorales par les médias.

Eléments biographiques du président Abdoulaziz Bamogo

Le président du Conseil supérieur de la communication, Abdoulaziz  Bamogo que l’on ne présente plus, est conseiller en communication et coach formateur certifié. Il est diplômé du département «Communication et Journalisme» de l’Université de Ouagadougou et prépare un Master en communication politique et publique . Ses domaines de compétences s’étendent de la communication, au management en passant par les relations publiques et le marketing.

Avant d’accéder à ce poste de président du CSC, a assuré la vice-présidence pendant de nombreuses années. Journaliste de formation, il a occupé précédemment les fonctions de Rédacteur en chef puis de Directeur général respectivement de Radio Ouaga FM et de Radio Oméga entre 1998 et 2013.

Il est aussi un ancien membre de l’Association de Journalistes du Burkina (AJB) dont il a été le secrétaire à l’information entre 2000 et 2010.

Président de l’Association professionnelle «Les Publicitaires associés» de 2015 à 2017, M. Bamogo est promoteur de l’Agence de communication CITEcom et le fondateur de centre de formation professionnel «Africa Executive School» dont il a assuré la direction générale entre  2013 et 2018.

Jean Bazié

Burkina Demain

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