Selon la conclusion du du Groupe de l’évaluation scientifique du protocole de Montréal, la couche d'ozone sera entièrement restaurée dans les 4O prochaines années

En 2020, des chercheurs alertaient sur l’existence d’un trou au-dessus du Pôle du Nord, suscitant de vives inquiétudes pour l’avenir de la planète dans un contexte de difficile lutte tous azimuts pour la limitation du réchauffement du climat, surtout depuis l’Accord de Paris de 2015. Ce lundi 9 janvier 2023, un groupe d’experts internationaux assurent que ce trou de la couche d’ozone devrait être entièrement réparée dans quarante ans.

Le trou observé en 2020 au-dessus du Pôle du Nord devrait être entièrement restaurée dans les prochaines quarante années. C’est la conclusion à laquelle sont parvenus un groupe d’experts ce lundi 9 janvier 2023. Il s’agit du Groupe de l’évaluation scientifique du protocole de Montréal parrainé par les Nations unies.

Quatre décennies donc ! Il faudra assurément faire preuve de patience pour y assister. Certes. Mais, c’est quand même une bonne nouvelle, un espoir, fût-il de longue portée, pour l’humanité face au péril du réchauffement climatique quand on sait le rôle que la couche d’ozone joue dans la limitation de la montée des températures de la Planète. Aussi, si on prend en compte les alertes au cours de la dernière Conférence des Nations unies sur le Climat à Charm-el-Sheikh en Egypte.

Un bon point pour le protocole de Montréal

C’est naturellement un bon point pour le protocole de Montréal qui est, faut-il le rappeler, un accord multilatéral sur l’environnement qui fait suite à la convention de Vienne sur la protection de la couche d’ozone du 22 mars 1985.

Le Protocole de Montréal vise aussi la protection de la couche d’ozone par l’élimination progressive à l’échelle mondiale des substances appauvrissant la couche d’ozone (SACO), notamment les chorofulorocarbures (CFC). En effet, ces gaz utilisés dans la réfrigération et les aérosols, contribuent comme les autres gaz à effet de serre (GES), au réchauffement climatique.

Signé depuis 1987, le protocole de Montréal, à en croire les experts, a été d’une grande utilité dans la limitation des CFC. Ainsi, en août 2021, une étude menée par des chercheurs indiquait que sa mise en œuvre a évité un réchauffement climatique planétaire de O,5 0 C  à  1o C, permettant à la couche d’ozone stratosphérique de commencer à se restaurer. «Sans cela, le réchauffement actuel aurait été de 4 0C, même en maintenant le réchauffement des autres gaz à effet de serre (GES) sous la barre des 1,5o C, conformément à l’Accord de Paris», ont soutenu ces chercheurs.

La bonne nouvelle révélée lors de la 103e réunion annuelle de l’AMS

«La reconstitution de la couche d’ozone est en bonne voie, ce qui est une nouvelle fantastique. On ne saurait trop insister sur l’impact du Protocole de Montréal sur l’atténuation du changement climatique. Au cours des 35 dernières années, le Protocole est devenu un véritable fer de lance de la défense de l’environnement », s’est félicité pour sa part Meg Seki, secrétaire exécutive du secrétariat de l’ozone au Programme des Nations unies pour l’environnement (Pnue).

Cette bonne nouvelle a été révélée lors de la 103e réunion annuelle de l’American Meteorological Society. Leur rapport d’évaluation quadriennal sur les substances qui appauvrissent la couche d’ozone confirme que l’élimination progressive de près de 99% des substances interdites qui détruisent l’ozone a permis de préserver la couche d’ozone et contribué de façon notable à sa reconstitution dans la haute stratosphère et à une diminution de l’exposition humaine aux rayons ultraviolets (UV) nocifs du soleil.

Pour toutes ces raisons, la communauté internationale gagnerait à tout mettre en œuvre pour l’application effective des actes additifs du Protocole de Montréal, notamment l’amendement de Kigali.

Accord de Kigali de 2016

En tant que traité visant la protection de l’environnement, l’Accord de Kigali convenue en 1985 est un amendement au Protocole de de Montréal et s’inscrit en droite ligne de l’interdiction des chlorofluorocarbures. Il prévoit notamment l’abandon progressif des gaz de type hydrofluorocarbones. L’Accord de de Kigali est en entrée en vigueur le 1er janvier 2019 et compte une centaine de parties.

Grégoire B. Bazié

Burkina Demain

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