Ceci est une Déclaration du Cadre d’action des mouvements et associations révolutionnaires pour un accès au développement endogène (CAMARADE) à l’occasion de la commémoration du 40ème anniversaire de la Résistance du 17 mai 1983.

 «Peuple du Burkina Faso

Camarades militantes et militants Sankaristes

Le 17 mai 1983, le peuple burkinabè, comme un seul homme, se dressait majestueusement contre les forces rétrogrades qui avaient tramé complots et intrigues contre celui qui allait incarner plus tard l’espoir d’un pays, le Premier ministre d’alors, le capitaine Isidore Noel Thomas SANKARA.

En effet, ce charismatique leader a été mis aux arrêts par le pouvoir ‘’pro-impérialiste et antipopulaire’’ du Médecin-Commandant Jean-Baptiste Ouédraogo afin d’endiguer la marée montante des forces démocratiques et révolutionnaires » de notre pays. Comme l’a si bien rappelé  le Président SANKARA dans son grand oral, le Discours d’Orientation Politique : « C’est un fait établi que le grand mouvement de résistance populaire qui a immédiatement suivi la provocation réactionnaire et pro-impérialiste du 17 mai 1983, a créé les conditions favorables à l’avènement du 04 aout 1983 ». Le 17 mai constitue donc pour nous, héritiers de la Révolution Démocratique et Populaire, fervents défenseurs de l’idéal politique du Président SANKARA, une date historique à rappeler à la mémoire collective, en ayant pour boussole l’analyse des défis du moment à l’aune des grands acquis de la Révolution burkinabè.

Camarades militantes et militants

La commémoration du 17 mai 1983 intervient à un moment où le peuple burkinabè semble renaitre, tel le phénix, de ses cendres. Elle intervient surtout dans un contexte de crise sécuritaire dont le solutionnement a fait intervenir l’armée dans la gestion des affaires de l’Etat. Avec l’avènement du MPSR II le 30 septembre 2022, le pouvoir du Capitaine a fait le choix raisonné et intelligent de s’abreuver à la source de la RDP afin de contrer l’expansion des groupes terroristes et surtout replacer le pavillon battant Burkina Faso sur les voies imprescriptibles du développement endogène.

Mû par l’intérêt général, le Capitaine Ibrahim TRAORE s’est mis, par touches successives mais cohérentes, à redonner à tout burkinabè le sentiment d’intégrité, de dignité, de solidarité, d’abnégation au travail. L’offensive contre la corruption d’Etat, la maitrise de la gestion efficiente des ressources, l’élargissement de l’assiette fiscale, la création et la mobilisation des fonds pour l’effort de guerre, sont autant d’actes qui ne peuvent laisser planer le moindre doute sur la proximité entre le MPSR II et les acteurs de notre période révolutionnaire. Enfin, en décidant de ramener la devise de la RDP au-devant du discours public, le MPSR II recadre par là même, certains de ses anciens membres, qui s’étaient illustrés par des errements et la trahison.

Dans cette dynamique nationaliste et patriotique, porteuse d’espoir pour tout un peuple jaloux de sa souveraineté et de sa liberté, l’armée française a été simplement et purement boutée de notre territoire. Ce départ fort applaudi par tout le peuple était jadis perçu comme irréaliste.

Aussi, afin d’apporter plus de percussion à notre offensive contre les groupes terroristes, une réorganisation de l’armée a été initiée avec la création d’unités mobiles (Brigade d’intervention rapide) et de nouvelles régions au titre de la Gendarmerie qui ont contribué à donner aux forces combattantes une plus grande tacticité. Le recrutement des VDP, l’adoption du décret portant mobilisation générale et mise en garde, le renforcement des équipements militaires et de la logistique ont rehaussé le moral des troupes et redonné au peuple une ligne d’horizon quant à la sauvegarde et de la restauration du territoire.

En misant sur le retour à nos valeurs fondatrices et en convoquant les gardiens de nos traditions vis-à-vis de leur apport à la lutte armée, le Gouvernement, face à la menace terroriste, s’inscrit définitivement dans la doctrine du Président SANKARA qui affirmait avec force qu’« Un peuple conscient ne saurait confier la défense de sa patrie à un groupe d’hommes quelles que soient leurs compétences ». La défense du Burkina Faso incombe donc désormais à l’ensemble des composantes du peuple burkinabè et non plus la seule responsabilité des militaires. C’est pourquoi, les populations civiles répondant à l’appel de la mobilisation générale se sont engagées comme VDP afin de prendre les armes aux côtés des FDS pour libérer le Burkina Faso et le défendre contre l’ennemi.

Sur le plan diplomatique et pour affirmer sa souveraineté, le Burkina Faso a élargi de façon libre son éventail de partenaires (Iran, Russie, Chine, Corée du Nord, Turquie, Venezuela etc.) et rapproché son peuple, des peuples frères du Mali et de la République de Guinée en luttes pour l’indépendance véritable. Par ailleurs, le Capitaine TRAORE n’a point tergiversé en renvoyant certains diplomates hors du pays, en rappelant à l’ancien colonisateur le principe cardinal du respect mutuel et de la souveraineté de chaque État dans la conduite des relations internationales.

L’ensemble de ces actes courageux et patriotiques ont redonné à notre pays sa place respectueuse dans le concert des Nations et ne posent aucune équivoque sur la ligne politique sankariste amorcée par le Capitaine TRAORE.

Camarades militantes et militants

Porteurs du flambeau des grandes idées de la Révolution burkinabè, nous avons pour conviction politique profonde l’idée que l’endogénéité est la voie royale pour aller vers une transformation nationale positive des mentalités et des conditions de vie des populations. Le CAMARADE qui suit de près le travail gigantesque du MPSR II depuis son accession au pouvoir d’Etat , ne saurait se mettre en marge d’une telle transformation politique qui met au cœur de son action la satisfaction des besoins de la majorité du peuple.

Sans ambages notre cadre se veut la sentinelle pour alerter la Transition sur tout danger (intérieur et extérieur) visant à la déstabiliser. Dans le même engagement, nous avons fait le serment d’accompagner promptement et prestement, la Transition sur les chemins jalonnés d’espoir qu’elle a empruntés , au bonheur du peuple burkinabè.

C’est pourquoi, le CAMARADE, à l’occasion de la commémoration du 17 mai, voudrait inviter le Capitaine TRAORE au retour à la devise « La Patrie ou la Mort nous Vaincrons ! » et à l’instauration des pionniers comme pépinières   de citoyens patriotiques et convaincus pour le Burkina Faso de demain, preuve d’un non-retour à la politique de soumission et d’aplatissement et une orientation définitivement affichée d’un pays qui s’assume désormais devant son histoire.  Enfin, le CAMARADE félicite et encourage tous les combattants au front et réitère son indéfectible soutien à la Transition et au MPSR II pour l’œuvre de restauration, de sauvegarde, de salubrité publique qu’elle a entamée.

A bas la réaction nationale et internationale

Abas les caméléons équilibristes

Honneur et gloire éternel au Peuple !

Victoire au peuple combattant du Burkina Faso

Oser, Lutter, Savoir vaincre !

La Patrie ou la mort, Nous vaincrons !

 

 Pour le Comité directeur du Cadre

 

  Le Camarade Samdpawendé OUEDRAOGO»

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