C’est un acte important de la prévention et de gestion des cas de Violences basées sur le genre (VBG) au Kourwéogo qui a été posé ce mercredi 10 janvier 2024 à Boussé, où 33 moniteurs d’alerte ont bénéficié d’une formation de renforcement des capacités. C’est la directrice provinciale de l’Action sociale Habibou Semdé qui a présidé l’ouverture de cette formation organisée par le Réseau pour la promotion et l’autonomisation de la femme rurale (REPAFER) dont Mamounata Ki/Ouédraogo est la coordonnatrice.

C’est la directrice provinciale de l’Action sociale Habibou Semdé (au milieu) qui a présidée l’ouverture de l’atelier de formation

A Boussé, la salle de rencontre du Haut-commissariat du Kourwéogo a servi de cadre ce mercredi 10 janvier 2024 à la session de formation de moniteurs d’alerte et de référencement de Violences basées sur le genre (VBG). Atelier de formation organisé par le Réseau pour la promotion et l’autonomisation de la femme rurale (REPAFER).

Au total, ce sont 33 personnes qui y ont pris part : enseignants ; conseillers villageois de développement ; représentants des responsables de services technique en charge de l’action sociale, de l’éducation primaire, de l’éducation post primaire, de la police nationale, de la santé ; des animateurs-terrains ; des points focaux du REPAFER et assistantes de direction.

«Instaurer une stratégie d’approche de collaboration»

La coordonnatrice du REPAFER, Mamounata Ki/Ouédraogo (à droite) remettant à une bénéficiaire son kit

«L’objectif principale de cette formation est d’instaurer une stratégie d’approche de collaboration avec le REPAFER pour une prise en charge et d’accompagnement adéquat aux personnes victimes ou affectés de VBG par des mécanismes résilients d’alertes et de référencements entre leaders communautaires et services techniques des zones d’interventions du projet», a expliqué la coordonnatrice du REPAFER, Mamounata Ki/Ouédraogo.

De façon spécifique, il s’est agi au cours de la formation, de mettre en place un groupe de moniteurs d’alerte VBG ; de renforcer la collaboration des leaders communautaire et les services de prise en charge et de référencements ; de faire connaitre les différentes formes de VBG ; de faire connaitre les causes et conséquences de ces VBG ; de faire connaitre les mécanismes d’alertes et de référencements pour une prise en charge adéquat ; de faire connaitre les mécanismes d’écoute et les règles de confidentialités.

«Un gros travail à faire »

Interrogée sur la stratégie à adopter pour en finir avec les VBG qui persistent malgré les différentes initiatives, la formatrice Nafissatou Sanou/Karama se veut rassurante et mise sur une victoire à long terme sur le phénomène. «Il y a un gros travail à faire et tout ne se fera pas en un jour. Mais, il y a également un grand socle qui a été posé pour lutter contre ces VBG. On espère avec le temps et l’engagement de tout un chacun on arrivera à bout», a-t-elle soutenu.

En effet, selon l’Enquête multisectorielle continue de 2015 (EMC), 67.6% des femmes âgées de 14-49 ans ont subi une excision en 2015 et 11.3% des filles de 0-14 ans ont été excisées. Une triste situation qui nécessite l’adoption de stratégies innovantes de réponses viables face au phénomène. En font partie la présente initiative du REPAFER. Ce qui a permis d’outiller des formateurs des points focaux pour alerteurs des cas de VBG et de les doter de kits à même de leur permettre d’être plus opérationnels en matière de gestion des différents types de VBG.

Entre autres, on peut citer comme types de violences basées sur le genre, les violences physiques ; les agressions sexuelles ou les viols ; les violences psychologiques ; les violences économiques ou déni de ressources ; les mariages forcés.  Pour la gestion des cas VBG, plusieurs étapes sont à observer :

-l’introduction et engagement

-l’évaluation

-la planification

-la mise en œuvre du plan d’action

-le suivi du plan d’action

-la clôture.

Christian Conombo

Burkina Demain

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