
Dans une perspective de développement d’une Economie culturelle, en Afrique, les projets artistiques et culturels de Yé Lassina Coulibaly, auteur-compositeur, s’articulent, pour les mois et années à venir, autour de trois axes. Son grand souhait, c’est que toutes les grandes nations en prennent connaissance et se situent au croisement des civilisations qui lui tiennent à cœur. Voici ces projets en question…

«1 Création d’un spectacle rendant hommage à la civilisation africaine
Chaque pays africain est susceptible de s’approprier ce projet qui se concrétiserait par une célébration nationale en hommage aux grands penseurs et figures de la civilisation africaine qui prônaient l’harmonie et l’égalité des droits entre les hommes et une Afrique fière et allant de l’avant… Tels Nelson Mandéla, Cheik Anta Diop, Aimé Césaire, Myriam Makéba, Césaria Evora, Oum Khalsoum, etc…
Nous sommes riches de notre sous-sol, on l’est aussi de notre identité culturelle.
Il faut démontrer, à travers ce projet, la diversité culturelle, la richesse et l’originalité artistiques de ces pays, en rassemblant des artistes de talent, des voix magiques, des instrumentistes hors pair.
Un tel projet peut faire l’objet d’une production internationale soutenue par un partenariat public/privé, et favoriser une économie culturelle puissante.
2 Réalisation d’un concert pour la paix autour des Polyphonies de balafons.
L’Ensemble des Polyphonies de balafons serait accompagné d’un quatuor à cordes et de quatre sections de cuivres, avec le concours de chanteuses représentant les cinq continents et d’un récitant déclamant des poèmes sur le thème de la Paix.
J’en assurerais la direction artistique ainsi que le choix des artistes.
L’Ensemble des Polyphonies de balafons, que j’ai créé et dont je suis le directeur artistique, est l’aboutissement de mes recherches menées tant en Europe qu’en Afrique.
Ma démarche artistique, placée sous le signe du croisement des cultures, m’a conduit à explorer à la fois le patrimoine musical des répertoires occidentaux de musique classique, jazz, etc … et la richesse des sonorités du balafon (mode tonal et modal), instrument traditionnel africain dont j’ai fait moderniser la fabrication pour le rendre plus mélodieux.
En terme d’image, la ville qui se lancerait dans l’aventure en soutenant ce projet artistique et humain incarnerait l’espérance d’une paix mondiale et offrirait au monde un message de fraternité…
Je suis à la recherche d’une structure porteuse et fais appel à tous les acteurs économiques et culturels pour porter ce projet de concert de la paix avec résidence d’artistes.
3 Proposition de prestations de consultant pour évènements, cérémonies, commémorations culturels, et développement de programmes artistiques.
Au regard de mon expérience musicale de passeur de cultures, j’estime maîtriser suffisamment la connaissance et la synthèse entre l’Afrique et l’Occident sur la scène internationale, pour pouvoir délivrer des prestations de consultant ou de coach dans le domaine artistique et culturel.
Je saurais exploiter les diversités culturelles et jouer des complémentarités entre les atouts des différentes villes ou pays africains, quel qu’il soit: Afrique du Sud, Bostwana, Namibie, Kenya, Ouganda, Centre-Afrique, Burundi, Maroc, Algérie, Egypte, Ethiopie, Mali, Burkina-Faso, Ghana, Nigéria, etc…
Mon ambition serait, au travers du développement d’évènements culturels de toucher les classes populaires, de valoriser des talents d’artistes, de servir la composition, la création et la formation musicales, de tendre vers une labellisation du spectacle vivant, de donner de la crédibilité aux compétences des acteurs culturels locaux, de susciter des synergies entre villes ou pays, de créer une dynamique économique puissante…
Si l’on parvenait à s’unir dans ce type d’alliance, l’Afrique ferait trembler ceux qui nous écrasent depuis des siècles.
Chaque pays a une identité culturelle puissante mais on constate que chaque fois que l’on recherche des collaborations avec les pays développés, c’est toujours catastrophique, parce que ces derniers pensent d’abord à développer leurs atouts et à veiller sur leurs intérêts. De ce fait, la collaboration est toujours déséquilibrée dès lors qu’on ne parvient pas à s’imposer sur le plan économique.
Or, la culture c’est l’un des vecteurs qui peut faire entendre la voix de l’Afrique et favoriser la construction d’une économie puissante, il faut prendre en main notre destin sans le mettre dans les mains des plus riches et viser des partenariats équitables et respectueux
Je reste convaincu que c’est une question de cerveaux, pas de foi ou de religion.
La philosophie et les valeurs qui sous-tendent ma démarche.
Convaincu que l’art est un puissant vecteur de réflexion et favorise la prise de conscience, je souhaite contribuer à réduire l’écart entre la parole et l’action.
J’ai suffisamment vu de détresse sur terre pour rester indifférent aux conséquences des guerres sur les populations : les souffrances physiques et psychiques, la terreur des enfants, la misère… Par ailleurs, trop de gens ne mangent pas à leur faim, ne peuvent se soigner, sont contraints à la survie, en marge d’une société de consommation qui privilégie le profit.
On ne doit pas les oublier ! Cela doit nous faire réfléchir, nous faire prendre conscience que chacun a sa part de responsabilité. La volonté de changement doit venir aussi du peuple, pas seulement des institutions ou des hommes politiques. Il faut que les peuples soient derrière les artistes pour leur donner la force de faire émerger la voix des sans voix.
Réparer les dégâts de tous ordres subis par l’Humanité et par la Nature est une urgence planétaire, sinon comment voulez-vous que les enfants puissent encore rêver d’un monde meilleur?
Je suis en effet très attaché à la défense des droits humains et la paix n’est-elle pas sacrée et essentielle à la survie de l’humanité? Ce n’est pas en cultivant la haine que les civilisations se grandissent mais en consolidant les alliances pour garantir un monde meilleur aux générations futures…
Je pense surtout aux enfants qui sont les premières victimes des conflits déclenchés par la folie des adultes.
Mon ambition serait que mes spectacles apportent un souffle d’espoir pour la paix…
Je crois dans les atouts de l’art et de la culture pour améliorer la communication entre les peuples et réparer les dégâts causés par l’industrie dans les pays riches, et par le pillage des ressources dans les pays détenteurs de richesses naturelles…
Le monde de l’éducation a besoin d’hommes dignes et fiers pour apporter aux enfants la connaissance universelle, la confiance dans les adultes et les institutions, la protection de leur intégrité…
Cela est d’autant plus indispensable que les enfants d’aujourd’hui sont vulnérables face à la séduction d’un monde virtuel qui les gave de messages sans intérêt pour la construction de leur personnalité et les rend dépendants d’une certaine paresse intellectuelle… Ce ne sont pas les réseaux sociaux qui satisferont leur quête d’identité…
En outre, les jeux vidéos se substituent aux jeux improvisés, imaginés en groupe, souvent dans la confrontation avec les camarades… Dans mon enfance, en Afrique, les parties de cerf volant restent ancrées dans ma mémoire, on les fabriquait nous-mêmes, c’est à qui réaliserait le plus coloré, celui qui volerait le plus haut et émerveillerait le plus les enfants rassemblés pour assister à son envol… Le cerf volant était pour nous un symbole de liberté, de légèreté, d’évasion, bien loin des satisfactions fugaces que procure le numérique…
Comment susciter l’envie de plaisirs simples qui laissent des souvenirs inoubliables?
Comment développer le sens critique des adolescents, les aider à résister aux attraits de la facilité, à l’influence de contenus souvent violents ou falsifiant le réel, à ne pas croire que l’Intelligence Artificielle rende désuète l’intelligence humaine, à ne pas devenir dépendants aux écrans?
Il faudrait pouvoir procurer aux enfants et adolescents d’autres références, des possibilités de s’identifier à autre chose que ce qui est proposé par le numérique, afin qu’ils existent autrement que dans le sensationnel, le paraître et la frime, qu’ils redeviennent acteurs de leur propre vie.
Le phénomène est mondial mais je crois que c’est réversible, qu’on peut rompre ce mode de communication, ou au moins que l’on peut le contre balancer et ré-humaniser la société par la culture et l’art. Ne surtout pas baisser les bras!
En ces temps où l’éducation populaire est plus ou moins à l’abandon, il est primordial de s’appuyer sur l’art et la culture pour réparer toutes ces blessures et lutter contre un individualisme bien installé dans nos sociétés modernes. C’est tout un enseignement à transmettre aux enfants…
Il faut toucher le cœur et la sensibilité des gens, réveiller en eux des valeurs telles que la fraternité, la solidarité, le respect et le partage, les amener à une prise de conscience collective.
L’humanité est faite d’hommes et de femmes d’origines, de couleurs et de cultures différentes. Faisons de cette diversité une richesse pour changer les comportements!
Par le biais de manifestations et d’évènements culturels et artistiques favorisant la rencontre, toutes origines et générations confondues, dans une ambiance festive et détendue, nous pouvons renouer avec le plaisir de vivre ensemble en harmonie.
« Il faut s’aimer sans frontières et se rejoindre pour faire le rond »….
Yé Lassina Coulibaly »