Accueil Blog Page 10

Banfora: Accueil triomphal des héros de retour du front

0

L’émotion était vive et pleine d’ambiance le mercredi 20 août dernier sur la route de Tangora au carrefour du secteur 3 de Banfora, chef-lieu des Tannounyan. En effet, du matin jusqu’au soir, la population, les acteurs de la veille citoyenne et autres de la société civile, fortement mobilisés à cet endroit, ont accueilli à bras ouverts les vaillants soldats qui ont combattu 6 mois durant au front pour la reconquête de la patrie.

En outre, ce fait marquant est désormais devenu une tradition partout dans le pays des hommes intègres pour leur témoigner de la reconnaissance du peuple envers ses garants de la paix.

Alors, de ce retour du front, les soldats ont également eu droit à des louanges dignes de leurs exploits sur le terrain de l’adversité féroce.

Du moins, des échos qui nous parviennent du front, ce sont nos vaillants soldats FDS et VDP qui jouent royalement sur la carte de la victoire en infligeant de lourdes pertes à l’ennemi.

Les localités libérées et les populations réinstallées

Ainsi, conscients de ces offensives triomphales de l’armée qui monte en puissance, la population et ses acteurs ont fièrement vanté les mérites de ses combattants qui ont bravé nuit et jour les hostilités face à l’ennemi.

Afin de leur rendre un vibrant hommage, c’est une foule immense qui a accompagné la troupe jusqu’à la base sous des acclamations et des encouragements.

En rappel, la quasi-totalité de ces localités frontières et environnantes de Banfora étaient prises en étau bien- avant l’arrivée au pouvoir du Président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré.

Mais de nos jours, elles ont été libérées et les populations réinstallées y vaquent librement à leurs occupations.

«Ce que nous aussi nous pouvons faire pour les soutenir»

Présent sur place, Bassassanou Sirima, est le président communal de la CNVC. Il se confie : «Ce matin, nous sommes effectivement là au carrefour du secteur 3, route de Tangora, pour attendre nos valeureux soldats, les FDS et VDP qui étaient au front. Je pense que l’équipe de relève qui est partie, d’ici peu ils seront là. On n’a pas voulu communiquer l’heure exacte aux gens parce que c’est stratégique.  C’est pourquoi nous avons invité toute la population de Banfora, tous les wayiyans, les femmes, les hommes, les jeunes pour qu’ensemble nous venions les accueillir et puis les conduire dans leurs lieux de service à Kiribina. Nous pensons qu’il est nécessaire et très utile parce que c’est à cause de nous qu’ils sont au front. Ils sont en train de faire un travail là-bas. Ils ont abandonné leurs familles, leurs enfants. Nous aussi, c’est ce que nous pouvons faire, chacun est VDP de sa manière. Donc, c’est normal que nous invitions toute la population pour qu’ensemble nous allons effectivement les applaudir, faire leurs louanges pour leur dire que le peuple burkinabè est avec eux. La veille citoyenne et tout le monde est avec eux. Nous remercions vraiment nos papas et nos mamans qui ne peuvent pas sortir venir mais qui nous donnent chaque jour des bénédictions et à nos soldats au front pour qu’ils réussissent leur mission.  Vraiment la mobilisation est au top. Et par rapport aux échos qui nous parviennent du front, l’ennemi est déjà paralysé. Aujourd’hui, un burkinabè sait qu’on ne parle plus d’attaque. Ce sont nos FDS et VDP qui attaquent. Mais sachez que le Président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré a décidé de de réorganiser toutes les frontières. C’est la raison pour laquelle il y a des bases qui sont installées. C’est une très bonne stratégie de combat. L’ennemi n’a plus de force et est en perte de vitesse. Et je pense qu’avant la fin de 2025, la guerre va finir au Burkina Faso. La patrie ou la mort, nous vaincrons».

«Là pour leur dire mille fois merci, chanter leurs louanges»

Et  Soulama Abdoulaye, un citoyen d’ajouter : «Nous voici réunis aujourd’hui, c’est en pleine joie et de cœur que nous sommes venus parce que nous avons été informés que nos vaillants soldats qui ont tout fait, veillé la nuit, le jour sous la pluie torrentielle pour que nous dormions et vaquions à nos occupations.  Maintenant, nous venons les croiser et leur dire mille fois merci, chanter leurs louanges. Comme le Président du Faso Ibrahim Traoré l’a dit: qui sommes-nous pour ne pas chanter leurs louanges ? Ce sont eux qui se battent nuit et jour. Ils méritent largement notre soutien. Encore merci à eux».

Soumaïla Soma, Banfora

Burkina Demain

Burkina : Le Capitaine Ibrahim TRAORÉ appelle à une révolution éducative

0

Le Président du Faso, Chef de l’État, le Capitaine Ibrahim TRAORÉ a présidé, ce vendredi 22 août, la cérémonie officielle de la Journée de l’excellence scolaire qui met en lumière les meilleurs élèves et enseignants de l’année scolaire écoulée.

Le meilleur enseignant du post primaire Adama Zallé et la meilleure enseignante Mawa Baoula, recevant leurs récompenses des mains du Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré

Au cours de cette journée placée sous le thème : « Excellence scolaire, un tremplin pour l’engagement patriotique et le développement endogène du Burkina Faso », le Chef de l’État, le Capitaine Ibrahim TRAORÉ a adressé un message aux lauréats et à l’ensemble du monde éducatif du Burkina Faso.

«Journée de l’excellence scolaire 2025 : Le Capitaine Ibrahim TRAORÉ appelle à une révolution éducative

‎(Ouagadougou, 22 août 2025). Le Président du Faso, Chef de l’État, le Capitaine Ibrahim TRAORÉ a présidé, ce vendredi 22 août, la cérémonie officielle de la Journée de l’excellence scolaire qui met en lumière les meilleurs élèves et enseignants de l’année scolaire écoulée.

Au cours de cette journée placée sous le thème : « Excellence scolaire, un tremplin pour l’engagement patriotique et le développement endogène du Burkina Faso », le Chef de l’État, le Capitaine Ibrahim TRAORÉ a adressé un message aux lauréats et à l’ensemble du monde éducatif du Burkina Faso.

« Nous sommes aujourd’hui en révolution. Mais la révolution ne peut se mener sans ressources humaines valables. Qui dit ressources humaines valables et compétentes, parle d’éducation. Voilà pourquoi nous attachons du prix à l’éducation, mais surtout à l’excellence dans l’éducation », souligne le Président du Faso.

Notre éducation doit se fonder sur l’engagement patriotique et citoyen qu’il faut incorporer dans le quotidien de chacun. Et le Chef de l’État invite les enseignants à réserver un peu de temps «pour enseigner aux enfants l’amour de la Patrie, l’amour du prochain, la solidarité, l’intégrité, le patriotisme et toutes les valeurs que les ancêtres nous ont léguées ».

Selon lui, la lutte contre l’impérialisme et ses manifestations ne peut être gagnée sans une jeunesse éveillée, consciente des enjeux du moment. Pour ce faire, le Capitaine Ibrahim TRAORÉ appelle à un changement dans l’approche éducative qui suscite l’intérêt pour les sciences, une révolution éducative.

Du reste, le Président du Faso annonce la mise en place d’un incubateur pour valoriser les idées, les inventions, le génie des gens qui en possèdent mais qui n’ont pas été à l’école. « Nous avons un projet de mettre en place une académie particulière pour former beaucoup d’ingénieurs pratiques. Le projet sera lancé très bientôt », précise-t-il.

Le Président du Faso, tout en appelant à l’unité et à la recherche de la connaissance pour que le Burkina Faso et l’Afrique puissent se développer et surmonter les défis. Il exhorte les étudiants à revenir servir leur pays après leurs études à l’étranger.

Direction de la Communication de la Présidence du Faso »

Japon – Afrique à l’ère de la TICAD9: Quelques actions phares de la TICAD 8

0
Les réunions préparatoires de la la neuvième Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD9) ont débuté ce mardi 19 août à Yokohama

Alors qu’ouvre officiellement ce mercredi 20 août 2025  à Yokohama, la neuvième Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD9), ce sera l’occasion par excellence de revenir sur le bilan du précédent TICAD qui projetait d’investir quelques 30 milliards de dollars US sur le continent en quatre ans.

Des acteurs de la société civile africaine et nippone à Yokohama ce 19 août 2025

En effet, s’il y a de nouvelles annonces à faire au cours de cette 9e TICAD, elles devraient d’abord viser à consolider les acquis du TICAD 8 et ensuite chercher aller de l’avant avec de nouvelles initiatives adaptées aux défis socioéconomiques et politiques d’aujourd’hui et de demain. Alors, quels sont les acquis de la TICAD 8 ?

Avant d’aborder quelques actions concrètes de la TICAD 8, il sied de rappeler l’importance de la coopération de l’Afrique avec le Japon qui figure parmi les quatre premiers partenaires commerciaux du continent avec des échanges commerciaux estimés à 24 milliards de dollars en 2024, contre 16,5 milliards de dollars en 2020. L’on note là une nette reprise des relations commerciales après le ralentissement dû à la pandémie du Covid- 19.

Et la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD) dont la huitième couvrait la période 2022 2024 a certainement contribué à cette fulgurante reprise des échanges commerciaux avec l’empire du soleil levant.

Mais, les réalisations de cette TICAD9 vont bien au-delà des aspects commerciaux pour toucher bien de domaines (infrastructures, formation professionnelle, société, paix et stabilité), dans plusieurs pays du continent. Et les bons chiffres commerciaux ne sont en réalité que le reflet d’une bonne dynamique d’ensemble de la mise en œuvre du plan d’action dudit TICAD.

Des investissements dans les zones du Liptako et du Lac Tchad

Une vue des officiels à la troisième session ordinaire du Comité de Pilotage du Mécanisme pour la Stabilisation de la Région du Liptako Gourma, le 20 avril 2023, à Ouagadougou

Pour les investissements dans la zone de l’Alliance des Etats du Sahel, le Japon a fourni environ 6,3 millions USD par l’intermédiaire du PNUD pour stabiliser les zones frontalières du Mali, du Niger et du Burkina Faso (région du Liptako-Gourma) de 2022 à 2023. Le nombre total de bénéficiaires directs et indirects dans les trois pays cibles était respectivement de 8 782 et 121 138.

Côté Burkina Faso par exemple, des investissements de plus de 6 milliards de francs ont été réalisés en 2023 dans le cadre notamment du Mécanisme pour la stabilisation de la Région du Liptako Gourma

En outre, environ 3,1 millions USD ont été fournis toujours par l’intermédiaire du PNUD pour le projet «Renforcer la stabilisation et la sécurité humaine dans le bassin du lac Tchad» de 2023 à 2024, qui vise à soutenir le renouvellement de  l’infrastructure des services sociaux, le maintien des moyens de subsistance en renforçant les communautés locales, et le maintien de la  cohésion sociale par le dialogue dans certaines zones touchées par le conflit au Cameroun, au Tchad et au Niger.

Des investissements dans la promotion de l’économie verte sur le continent

En Tunisie, 2 projets de centrales solaires situés à Sid Bouzid et à Tozeur d’une puissance cumulée de 100 MWc sont en cours de réalisation grâce à un financement du Ministère japonais de l’Environnement dans le cadre du Mécanisme d’échange de crédits carbone

Dans le cadre de l’engagement de Tokyo à contribuer à la promotion d’une croissance verte  sur le continent axée sur une transition structurelle vers la  décarbonation, la Banque japonaise pour la coopération internationale a signé des accords de prêt pour soutenir plusieurs projets de «croissance verte» auxquels participent des entreprises japonaises : deux projets de parcs éoliens terrestres en Égypte (281 millions USD et 240 millions USD) ; des projets de lanternes électrifiées et de panneaux solaires  photovoltaïques au Bénin (14,5 millions d’euros) et un projet de l’opération d’une unité flottante de stockage et de regazéification (FSRU) au Sénégal (35 millions USD).

Parallèlement, Toyota Tsusho Group, en partenariat avec Scatec ASA, s’est lancée dans le développement de deux centrales solaires d’une capacité totale de 100 MW en Tunisie. Ces projets sont les premiers en Tunisie à être sélectionnés par le Japon pour le programme de financement des projets modèles du Mécanisme de crédit conjoint.

Le Japon a également soutenu l’expansion de la capacité de production d’énergie géothermique à 121 MW, fournissant de l’énergie verte à 6,46 millions de personnes à travers des projets au Kenya.

En ce qui concerne le développement des lignes de distribution et la stabilisation du réseau, des projets de coopération technique et des programmes de formation sont mis en œuvre au Kenya, au Mozambique, au Nigeria, en Ouganda, et en Tanzanie. La coopération technique sur les Pools énergétiques africains débutera bientôt.

Par ailleurs, le Japon a contribué à hauteur de 15 millions USD au fonds fiduciaire de la Banque mondiale pour le développement de l’hydrogène vert, de l’énergie géothermique et du stockage des batteries, et à hauteur de 5 millions USD au fonds fiduciaire de l’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA) pour promouvoir les investissements privés dans les projets d’énergie renouvelable, y compris en Afrique.

Six projets, notamment aux Comores, en Mauritanie et en Sierra Leone, d’une valeur totale d’environ 6,5 millions USD au titre du fonds fiduciaire de la Banque mondiale et trois projets de prêts en Afrique d’une valeur totale d’environ 60 millions USD au titre du fonds fiduciaire de la MIGA sont en cours de réalisation.

La JICA a également mené une enquête de collecte de données sur le développement et de l’utilisation de l’hydrogène vert et de l’ammoniac en Éthiopie, en Namibie et en Afrique du Sud de mai 2023 à avril 2024.

Les capacités de 291 000 professionnels renforcées

Dans le cadre du TICAD8, le Japon s’était engagé à former 300 000 personnes en trois ans dans un large éventail de domaines, et notamment dans l’industrie, la santé et les soins médicaux, l’agriculture, la justice et l’administration publique.

Il y a quelques mois, l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA) assurait avoir déjà formé à elle seule 291 000 personnes dans le cadre de divers projets tels que l’initiative d’éducation dans le secteur des affaires en faveur des jeunes Africains (initiative ABE), le programme de master et de stages reposant sur des partenariats entre le public, le privé et le monde universitaire.

Le Japon a aussi soutenu le développement des ressources humaines industrielles de 34 000 personnes en Afrique. Un projet de développement des capacités pour le bon fonctionnement des postes frontières à guichet unique (OSBP) sur le corridor de transport Nord-Sud est mis en œuvre au Botswana, en Afrique du Sud, en Zambie et au Zimbabwe.

En outre, 41 fonctionnaires des douanes ont été formés pour devenir des Maîtres formateurs sur les règles d’origine afin de mettre en œuvre la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf).

De même, un projet de développement des capacités pour le bon fonctionnement des postes frontières à guichet unique (OSBP) sur le corridor de transport Nord-Sud est mis en œuvre au Botswana, en Afrique du Sud, en Zambie et au Zimbabwe. En outre, 41 fonctionnaires des douanes ont été formés pour devenir des Maîtres formateurs sur les règles d’origine afin de mettre en œuvre la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf).

Le rôle moteur de la JICA dans la promotion de la coopération avec l’Afrique

Pour le Président de la JICA Tanaka Akihiko, cette TICAD9 est l’occasion au Japon et l’Afrique pour co- créer un avenir grâce à la jeunesse, à l’innovation et au partenariat

Depuis le lancement de l’Aide publique au développement (APD) du Japon en 1954, l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA) a œuvré dans plus de 190 pays, soutenant le développement à travers les infrastructures, la formation des ressources humaines et la coopération technique. L’APD japonaise, dirigée par la JICA, a longtemps défendu le principe du « développement autochtone ». Cette approche vise à autonomiser les communautés locales afin qu’elles trouvent leurs propres solutions, plutôt que d’imposer des modèles extérieurs.

Les programmes de la JICA en Afrique illustrent cette philosophie. Ainsi, la Coalition pour le développement du riz en Afrique (CARD), lancée lors de la TICAD IV en 2008, a doublé la production de riz sur le continent en une décennie. Aujourd’hui étendue à 32 pays, la CARD vise à doubler à nouveau la production pour atteindre 56 millions de tonnes d’ici 2030, transformant l’Afrique en une région autosuffisante sur le plan alimentaire.

Avec la coopération nipponne; la production de riz sur le continent a doublé en une décennie et pourrait atteindre les 56 millions de tonnes d’ici 2030

D’autres initiatives comme la SHEP (Promotion et autonomisation de l’horticulture des petits exploitants) et le KAIZEN (méthode d’amélioration de la productivité inspirée des pratiques japonaises) ont permis aux agriculteurs et aux travailleurs d’améliorer leurs moyens de subsistance et productivité avec des ressources limitées. Ces programmes sont désormais dirigés par des formateurs africains, diffusant un développement durable à travers le continent.

«La sécurité humaine est le principe fondamental de toutes les actions de la JICA — un principe réaffirmé dans la Charte révisée de la coopération au développement du Japon en 2023. Elle signifie garantir que chaque individu soit libre de la peur et du besoin, et puisse vivre dans la dignité. Dans un monde confronté à des crises imbriquées, ce principe est plus pertinent que jamais», assure le Président de la JICA, Tanaka Akihiko,  à l’entame de cette neuvième Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD9).

Martin Philippe

Burkina Demain

Hommage de YLC à Alino Faso !

0
Alino Faso, l'homme dont la parole portait la sagesse des anciens et l’espoir d’un avenir en marche

La dépouille de Christophe Traoré dit Alino Faso est de retour au bercail depuis ce lundi 18 août 202 , relançant les hommages aussi élogieux les uns que les autres à son endroit. «Dans cette terre où le ciel caresse les collines, où chaque goutte de sueur bâtit l’avenir, un homme est né, un homme qui n’a jamais trahi la voix du peuple. Sans faste, sans couronne ni sceptre, mais dont la parole portait la sagesse des anciens et l’espoir d’un avenir en marche», relève pour sa part l’homme de culture burkinabè Yé Lassina Coulibaly. Voici l’intégralité de son hommage à l’illustre défunt.

Alino Faso, l’homme dont la parole portait la sagesse des anciens et l’espoir d’un avenir en marche

«Mesdames, Messieurs, citoyens de toutes parts,

Dans cette terre où le ciel caresse les collines,

où chaque goutte de sueur bâtit l’avenir,

un homme est né, un homme qui n’a jamais trahi la voix du peuple.

Sans faste, sans couronne ni sceptre,

mais dont la parole portait la sagesse des anciens

et l’espoir d’un avenir en marche.

 

Un homme, certes. Mais en réalité, un témoin, un veilleur, un miroir tendu à la nation.

Il marchait dans Ouagadougou, à Bobo, à Kaya,

et partout, il entendait :

la voix des éleveurs oubliés,

la plainte muette des artisans sans outils,

le chant discret des cultivateurs à l’aube,

le cri des étudiants assoiffés de savoir.

 

Il n’était ni philosophe de salon, ni penseur enfermé dans sa tour d’ivoire.

Non, il était là, au cœur du réel :

entre la tradition qui nourrit et le progrès qui libère,

entre le passé et l’avenir.

 

Et que disait-il ?

Il disait :

 

« Le peuple n’est pas une foule à contenir.

Le peuple, c’est le cœur battant de la nation.

Respectons son travail, et nous tiendrons debout.

Méprisons-le, et nous tomberons dans l’oubli. »

 

Ah ! S’il avait été roi, il aurait été serviteur.

S’il avait été riche, il aurait donné.

Mais il fut peuple, il fut Burkina.

Et en cela, il fut plus grand que mille rois.

 

Il ne cherchait ni gloire, ni honneurs, mais la vérité.

Il n’évitait pas l’actualité ; il l’écoutait.

Et dans cette actualité brûlante, il tendait l’oreille aux souffrances cachées :

le travailleur épuisé,

la femme sans voix,

l’enfant privé d’école.

 

Traoré élevait le travail à la dignité,

le progrès à la responsabilité,

l’humain à la science de l’âme.

 

Aujourd’hui, alors que les vents du modernisme nous bousculent,

que les écrans brillent sans éclairer,

que les valeurs se bradent au marché,

nous avons besoin, oui, besoin de la mémoire de Traoré,

comme d’un flambeau dans la nuit.

 

Mais c’est Traoré, oui, Traoré le digne,

Né sous ce ciel d’ocre, là où la terre parle et se souvient,

Là où le baobab, géant aux racines profondes,

Garde la mémoire d’un peuple toujours éveillé.

 

Il marchait fièrement sur cette terre rouge,

et la poussière, en s’élevant dans l’air,

portait ses rêves aux confins des étoiles,

tissant des ponts entre les rites et la connaissance.

 

Il entendait – oh oui ! – les voix profondes :

La voix de l’eau, claire et vagabonde,

le chant du feu, ardent comme un secret,

la plainte du vent, la colère muette,

et la Terre enfin, mère et sanctuaire,

qui parlait en silence aux cœurs visionnaires.

 

Traoré n’était pas qu’un homme de coutume :

Il liait la sagesse ancienne à la science moderne.

Humaniste éclairé, bâtisseur de valeurs,

Il croyait au Travail, en la Dignité, en l’Honneur.

Il œuvrait sans relâche, sans bruit, sans artifice,

Pour que l’Homme grandisse et ne se perde pas

dans les pièges du monde, avide et indolent.

 

Il honorait l’art, la parole, les tambours,

et portait la culture comme un manteau d’amour.

Du Burkina aux scènes du monde,

Il transformait l’identité en une force fertile.

 

Respecté des anciens, aimé des compagnons,

Il ne cherchait pas la reconnaissance : il vivait sa mission.

Ses parents, ses enfants, sa femme, ses amis, ses collègues,

Tous le voyaient comme l’arbre, et non la cime aveugle.

 

Traoré, noble fils de cette terre sacrée,

Toi qui savais rêver, et pourtant, labourer,

Tu nous laisses un sillon, un souffle, une clarté :

Le legs d’un homme debout, profondément enraciné.

 

La dépouille d’Alain Christophe Traoré est arrivée à Ouagadougou.

 

Hommage à Alain Christophe Traoré

(Scène imaginaire. Un personnage seul, vêtu de deuil, s’adresse au public.)

 

Toi, Alain Christophe Traoré, qui as fait de la parole une semence,

Et de l’art un levier pour éveiller les consciences,

Tu quittes aujourd’hui l’écho des rues,

Pour rejoindre ce lieu où le silence scintille.

 

Toi dont la voix guérissait les blessures du monde,

Tu lançais la parole comme on lance une flèche,

Contre les murs érigés par la peur et l’ignorance,

Tu apportais la lumière dans l’ombre des vies.

 

Ta présence n’était pas un cri vain,

Mais l’incarnation de la résistance vraie.

Ta poésie portait les espoirs invisibles,

Les luttes des sans-nom, les douleurs inavouables.

 

Je revois encore ce cercle éclairé,

D’artistes, de penseurs, de femmes et d’hommes solidaires,

Tous cherchant, par la culture, à rendre le monde plus clair.

 

Mais toi, Alain Christophe Traoré, éclaireur infatigable,

Tu as allumé une flamme universelle.

Ton verbe, étincelle contre l’indifférence,

A réveillé les esprits, éveillé les consciences.

 

Quand tu parlais, c’était la Terre qui pleurait,

Et l’humanité même, par toi, se levait.

Tu n’étais pas poète pour orner le silence,

Mais pour crier justice, éveiller la conscience.

 

Oh ! Que ne puis-je, moi, simple messager,

Offrir une parole plus grande, plus vraie ?

Mais c’est avec mes larmes que je sculpte ce chant,

Car ton feu ne s’éteint pas : il vit autrement.

 

Tu bâtissais, par l’art, des ponts entre les âmes,

Tu défendais l’égalité, tu élevais les femmes.

Ton théâtre était science, ton poème savoir,

Et ta voix, un appel à croire, à espérer.

 

Tu incarnais ce monde que la raison désire,

Où la science et la poésie marchent ensemble.

Ton engagement était une boussole de clarté,

Dans un siècle assoiffé de vérité.

 

Repose en paix, Alain Christophe Traoré, âme éclairée,

Ton départ laisse en nous une mémoire sacrée.

Tu as semé la sagesse dans des terres stériles,

Et ton héritage est déjà devenu solide.

 

Que ton nom flotte dans l’air des libertés,

Et que ton souffle habite l’éternité.

Salut à toi, poète, porteur de dignité,

Tu fus, tu es, et tu restes : humanité.

Sincères condoléances à la famille, aux amis et aux compagnons de lutte d’Alain Christophe Traoré.

 

Yé Lassina Coulibaly art et culture,

Site officiel : www.yecoulibaly.com

Artiste auteur-compositeur interprète

Musicothérapie sociétaire de la SACEM, ADAMI, SPEDIDAM, Union des Artistes Burkinabés

Chevalier de l’ordre du mérite, des lettres et de la communication (agrafe musique et danse) du    Burkina-Faso.  concert, spectacle, pédagogie 00 336 76 03 71 66»

Décès de Yacouba Traoré : Un souffle au cœur du Faso s’en est allé !

0
Yacouba Traoré, un souffle au cœur du Faso, s'est éteint dans la nuit du samedi au dimanche

Les hommages aussi élogieux les uns que les autres se succèdent à l’annonce du décès du journaliste, écrivain, homme de culture, Yacouba Traoré, ancien directeur général de la Radiodiffusion Télévision nationale du Burkina. Ainsi, pour l’homme de culture burkinabè, Yé Lassina Coulibaly, auteur-compositeur interprète qui l’a connu lorsqu’il était attaché de presse à l’ambassade du Burkina à Paris, n’était pas un simple homme de médias. Simplement, «il était un souffle au cœur du Faso». Voici l’intégralité de  son hommage.

Yacouba Traoré, un souffle au cœur du Faso, s’est éteint dans la nuit du samedi au dimanche

«Yacouba Traoré-Un souffle au cœur du Faso

Hommage de Yé Lassina Coulibaly

Monsieur Yacouba Traoré n’était pas un simple homme de médias.

Il était un souffle.

 

Un souffle noble, profond, discret.

Un souffle d’espoir et de conscience,

Offert tout entier au peuple du Burkina Faso,

Et, par-delà les frontières, à toute l’Afrique.

 

Il portait le Faso dans le sanctuaire de son cœur,

La culture pour écharpe, la souveraineté pour compas.

Il croyait en une patrie debout, digne, éclairée par son propre flambeau.

Il luttait avec grâce pour les droits de l’Homme,

Pour la justice sociale,

Et pour que jamais ne s’éteigne la voix des sans-voix.

 

Ce n’était pas un homme pressé.

C’était un homme présent — véritablement présent.

Présent aux événements familiaux,

Présent dans les larmes comme dans les réjouissances,

Présent pour honorer, soutenir, écouter.

 

Il ne manquait ni concert, ni spectacle, ni première.

Le théâtre nourrissait son âme,

La danse éveillait ses sens,

Le cinéma enflammait son esprit.

 

Comédiens, comédiennes, scénaristes, réalisateurs,

Acteurs de l’ombre ou astres naissants de la scène,

Il leur ouvrait l’oreille et tendait la main,

Prêt à conseiller, encourager, épauler.

Il comprenait l’art comme on comprend une langue sacrée :

Avec ferveur, avec respect, avec passion.

 

À travers Fadima TV, à travers ses mots, ses silences, ses gestes,

Il fit jaillir un espace d’expression,

Un souffle de liberté pour des voix longtemps muselées.

 

Yacouba Traoré,

C’était la voix du travail bien fait,

Le pas sûr de celui qui sait d’où il vient,

Et l’esprit généreux de celui qui marche pour tous.

 

Il croyait aux valeurs familiales,

Quelles qu’en soient les formes.

Il croyait en l’amitié profonde,

En la solidarité tissée de cœurs sincères et d’actes vrais.

 

Aujourd’hui, ce bâtisseur de mémoire,

Ce serviteur de la vérité,

Ce passeur de culture,

Nous quitte… mais son souffle, lui, demeure.

 

Il flotte encore dans nos studios,

Sur nos scènes, nos plateaux, nos salles obscures,

Dans chaque mot chargé de sens,

Dans chaque image portée avec dignité.

 

Yacouba,

Homme d’écoute, d’engagement et de lumière,

Que la terre libre du Faso t’accueille avec tendresse.

Que l’écho de ton œuvre continue d’éclairer les générations.

 

Ton nom, ton œuvre, ton esprit vivront encore longtemps.

 

Éloge d’un homme de conviction, bâtisseur d’âmes et passeur de civilisations

Messieurs, qu’on me permette, en ce jour solennel, de tirer le rideau de l’oubli, pour laisser paraître la figure auguste d’un homme rare, dont l’âme, vaste comme la savane de son pays natal, portait en elle les chants anciens de nos ancêtres et les clameurs neuves de l’avenir.

 

N’était-il pas, ce vaillant homme, tout entier tendu vers la mémoire vivante de nos aïeux ?

Il s’asseyait, le front serein, à la table des villages, là où le vent parle encore la langue des anciens, et prêtait une oreille attentive aux chefs coutumiers, ces sentinelles de la tradition qui gardent les clefs de nos valeurs.

 

Il ne voyait pas dans ces rites la poussière d’un autre âge, mais bien un terreau fécond, d’où naissent le sens, la dignité et la parole juste.

Chaque artisan, chaque éleveur, chaque cultivateur du Burkina Faso trouvait en lui un miroir fidèle, une oreille compatissante, un cœur prompt à secourir, une main toujours tendue.

 

Quand le devoir appelait, il répondait sans délai. Jamais il ne se détourna de l’action.

Il portait, gravé dans le marbre de son être, le souci ardent du progrès.

Mais pas un progrès aveugle — non !

Point de modernité qui foule aux pieds nos racines.

Il œuvrait, tel un alchimiste éclairé, à faire jaillir la lumière du futur sans éteindre le feu du passé.

 

Il avait pour noble dessein de faire rayonner notre civilisation – non par la conquête, mais par l’exemple, par le verbe, par l’art et l’industrie.

L’industrialisation n’était pas, pour lui, un simple projet économique : elle incarnait une vision. Celle d’un peuple qui se dresse, fier, maître de son destin, façonnant lui-même les outils de sa prospérité.

 

Le numérique, que beaucoup croient domaine froid et sans âme, il le chargeait d’une mission haute : transmettre, relier, éduquer.

 

Là où d’autres multipliaient les écrans, lui multipliait les ponts entre les esprits.

 

Et dans la parole, il mettait un soin rare.

Il savait — ô combien il le savait ! — que la parole est semence d’action.

Jamais il ne parlait à tort ni en vain.

Chaque mot lancé dans l’arène publique était mûri, lesté de sens, et portait la promesse d’un monde meilleur.

 

C’était un homme de conviction — non de ces convictions molles que l’on troque à la première averse, mais de celles qui résistent au tumulte, qui brûlent sans consumer, et qui élèvent sans dominer.

 

Oui, Mesdames, Messieurs, c’était un bâtisseur.

Un bâtisseur d’avenir, mais aussi un passeur :

— entre le Burkina Faso et l’Europe,

— entre l’Afrique et le monde,

— entre le passé et le futur que nous appelons de nos vœux.

 

Il tendait la main non pour quémander, mais pour dialoguer, pour offrir la richesse de notre culture au banquet des nations.

 

Que son nom demeure dans la mémoire des hommes comme un flambeau dans la nuit,

Et que son œuvre inspire ceux qui, demain, prendront la relève.

 

Des éléments et des hommes – Hommage à Monsieur Traoré Yacouba

Lorsque les quatre éléments — la Terre, l’Eau, le Feu et l’Air — se mirent à danser au rythme de l’innovation,

Lorsque la science osa toucher aux lois secrètes de la nature,

Et que les cultures songèrent à bâtir des ponts entre leurs savoirs anciens et le temps nouveau,

Un homme, parmi tous, se leva.

 

Oui, Mesdames, Messieurs,

Lorsque le monde semblait vaciller entre modernité effrénée et perte d’âme,

Monsieur Traoré Yacouba fut de ceux qui tinrent la posture droite, l’esprit clair, le cœur ardent.

Là où d’autres voyaient contradiction, il sut voir complémentarité.

Là où certains dénonçaient rupture, il traçait la ligne continue de la transmission.

 

Partout où la dignité des peuples était en jeu, il se levait.

Lorsqu’un drapeau s’élevait pour l’honneur, il en tenait la hampe avec fierté.

 

Il portait en lui le souffle du Burkina Faso,

Et, plus encore, celui de toute l’Afrique qui lutte, qui apprend, qui s’élève.

 

C’est dans l’éducation, la formation, l’enseignement,

Que ce noble bâtisseur plaça les fondations de sa pensée.

Il savait — ô combien il savait ! — que sans esprit nourri, sans jeunesse instruite, sans culture transmise,

Un peuple marche à tâtons, privé de sa lumière intérieure.

 

Il fit de l’école un sanctuaire,

De la parole un flambeau,

De la connaissance une arme de paix.

 

Car pour lui, chaque élève était une promesse,

Chaque classe une pépinière de citoyens,

Chaque leçon un pas vers la liberté véritable.

 

Le temps moderne est venu, comme un fleuve impétueux,

Charriant avec lui technologies, défis numériques et mutations du monde.

Mais lui, au lieu de s’en effrayer, les accueillit comme on accueille la pluie après la sécheresse

Avec prudence, mais avec foi.

 

Il a su conjuguer —oui, conjuguer !

La tradition au présent,

La science au respect des coutumes,

Le progrès à l’âme des peuples.

 

Il fut ce lien rare entre le savoir ancien et l’intelligence nouvelle.

Un homme qui ne trahissait pas les siens en regardant l’avenir,

Mais qui honorait les ancêtres en construisant demain.

 

Et ainsi, dans le cœur battant de Yacouba Traoré

 

Yé Lassina Coulibaly

auteur-compositeur interprète , le 17 août 2025»

Mali : Habib Dembélé, le Guimba National, l’homme de la parole sacrée

0
Habib Dembélé, Guimba National, l’homme à la parole sacrée, est un trésor vivant du Mali à l'international

Dès qu’il entre en scène, le silence devient langage. Sa voix, son corps, son regard, tout en lui porte l’écho de l’Afrique ancestrale et la tension du monde contemporain. Habib Dembélé, dit Guimba National, n’est pas un acteur comme les autres. Il est un créateur d’univers, un inspirateur de conscience, un géant à l’échelle des valeurs humaines. Par sa seule présence, il rappelle ce que peut être un artiste total : à la fois penseur, poète, bâtisseur, résistant…

Habib Dembélé, Guimba National, l’homme à la parole sacrée, est un trésor vivant du Mali à l’international

 «Habib Dembélé, Guimba National

L’homme de la parole sacrée, le trésor vivant du Mali, et la conscience éveillée de la scène africaine.

Dès qu’il entre en scène, le silence devient langage. Sa voix, son corps, son regard, tout en lui porte l’écho de l’Afrique ancestrale et la tension du monde contemporain. Habib Dembélé, dit Guimba National, n’est pas un acteur comme les autres. Il est un créateur d’univers, un inspirateur de conscience, un géant à l’échelle des valeurs humaines.

Par sa seule présence, il rappelle ce que peut être un artiste total : à la fois penseur, poète, bâtisseur, résistant. Son œuvre n’est pas un parcours d’artiste parmi d’autres, c’est une quête philosophique, une exploration de l’âme collective africaine, une lutte douce et radicale pour réconcilier l’humanité avec elle-même par la puissance du théâtre.

Une enfance enracinée dans la sagesse et la parole.

Né le 19 avril 1962 à San, dans la région de Ségou, Habib Dembélé grandit dans une madrassa ouverte, inclusive, vivante. Il est élevé dans l’écoute des anciens, le partage du savoir, la dignité du silence, et découvre très tôt que la parole n’est pas un bruit, mais une mission. Cette éducation fondée sur la patience, la rigueur et le respect deviendra la colonne vertébrale de son art.

Issu d’une famille sensible aux valeurs et droits humain, c’est un enfant béni de ses parents, grands-parents et aïeux.

Son passage par l’Institut National des Arts de Bamako est bien plus qu’une formation : c’est un déclencheur, une ouverture, le lieu où l’instinct devient style, où la parole sacrée devient théâtre.

Un acteur habité par le souffle du peuple.

Dès ses premiers pas sur les planches, la scène ne le supporte pas, elle le réclame. Il est élu meilleur acteur du Mali à seulement 22 ans, mais ce n’est pas un titre, c’est une promesse : celle de faire du théâtre un acte d’amour et de résistance.

Son jeu est envoûtant, sa parole incarnée, sa gestuelle chargée de mémoire. Il est ce passeur qui fait danser la douleur et rire la colère, qui transforme le quotidien en légende vivante.

Au Kotéba National, dans Waari, Wangrin ou d’autres fresques populaires, il installe une esthétique du peuple, une noblesse du pauvre, une grandeur des invisibles.

Créateur de formes et éveil des consciences.

Habib Dembélé n’est pas un interprète passif : il est un bâtisseur d’utopies, un penseur en action. Dans les années 1990, il crée successivement plusieurs compagnies, dont la Compagnie Guimba National, un espace libre où il écrit, met en scène, transmet, et met le théâtre au service de la transformation sociale.

Ses pièces – Sacré Kaba, Le Chantier, 52, la Petite Bonne, À vous la nuit – sont des balises dans l’histoire du théâtre africain contemporain. Il y parle de l’oppression, de la condition féminine, de l’oubli, de l’exil. Mais toujours avec poésie, élégance, et une profonde foi en l’humain.

Le cinéma comme autre scène de combat.

Au cinéma, son talent ne fait que s’épanouir. Il joue dans des films devenus références : Guimba le tyran, Sia, Moolaadé, Bamako, La Genèse, Wùlu…

À travers l’image, il porte l’Afrique sans l’exotiser, incarne des destins sans clichés, et offre au monde une vision digne et intelligente du continent. Il fait du cinéma un théâtre de vérité, un outil de réconciliation entre ce que l’on croit voir de l’Afrique, et ce qu’elle est réellement.

Un artiste universel, enraciné et libre

Sa rencontre avec Peter Brook, l’un des maîtres du théâtre mondial, est un tournant. Ensemble, ils montent des œuvres comme Hamlet, Tierno Bokar, Sizwe Banzi is Dead — jouées dans les capitales du monde entier.

Habib Dembélé n’imite jamais : il traduit l’universel dans le souffle africain. Il revisite l’héritage mondial par la sagesse de son peuple, faisant du théâtre un carrefour, un espace sacré de dialogue entre les cultures, les mémoires, les blessures et les rêves.

Le théâtre comme outil de paix et de réinvention nationale.

Convaincu que l’art peut soigner les nations, il initie les Journées Théâtrales Guimba National, un événement placé « au service de la réconciliation ». Là encore, son théâtre devient outil de paix, levier de conscience, rituel de guérison collective.

Son engagement le pousse jusqu’à la scène politique, où il se présente à l’élection présidentielle malienne (2002, 2018), non pas pour obtenir le pouvoir, mais pour rappeler la nécessité d’un regard artistique dans la gouvernance, d’un imaginaire neuf pour penser le pays autrement.

L’artiste-racine, le veilleur du continent.

Habib Dembélé, c’est la voix des silences oubliés, le reflet d’une Afrique digne, lucide, rêveuse et debout. Son théâtre est une école de l’attention, une éthique de la parole, un manifeste contre l’indifférence.

Il n’est pas un acteur qu’on regarde jouer : il est un homme qui vous regarde au fond de l’âme, et vous interroge.

«Le théâtre, dit-il, c’est la voix du peuple quand il ne peut plus crier»

Conclusion : une légende vivante, un phare dans la nuit du monde.

Habib Dembélé n’est pas une étoile filante. Il est une étoile fixe.

Une présence artistique dont la profondeur touche l’Afrique, l’Europe, le monde.

Il est à la fois l’enfant du Sahel, le poète du collectif, le chantre de la paix, le bâtisseur de sens, le semeur de lumière.

Son œuvre est une offrande, un héritage, un appel.

Il ne joue pas pour briller, il crée pour élever.

Il ne joue pas pour être vu, mais pour rappeler ce que signifie être humain.

Habib Dembélé, Guimba National

Le grand penseur de la scène africaine et mondiale.

Il ne se contente pas de jouer. Il pense l’art comme une science, une prière, une arme douce, un outil de transformation. Habib Dembélé, dit Guimba National, est plus qu’un acteur : il est un architecte de conscience, un écrivain de l’oralité, un maître de scène, et un stratège culturel à l’échelle de tout un continent.

À travers le cinéma, le théâtre, la littérature, la parole sacrée, il incarne une conviction forte :

“La culture n’est pas un luxe. Elle est une nécessité vitale pour la dignité humaine et pour le développement durable.”

Une connaissance profonde du théâtre et du cinéma.

Guimba National maîtrise la scène comme un chef maîtrise le silence avant l’explosion d’un orchestre. Il comprend les rythmes invisibles du public, les tensions internes du texte, l’alchimie entre corps, voix et mémoire.

Dans ses pièces comme dans ses films, il marie l’intime et le politique, l’universel et le local, le mythe et l’actualité. Des œuvres comme Sia, le rêve du python, Moolaadé, Bamako, ou encore ses textes Le Chantier, Sacré Kaba, À vous la nuit, sont des chocs esthétiques et des gestes de résistance poétique.

Il fait du théâtre une philosophie vécue, du cinéma un miroir actif, et de chaque mot une goutte de vérité.

L’invention du texte sacré et la scène comme sanctuaire.

Chez Habib Dembélé, chaque texte est sacré, non par dogme, mais par l’intensité de l’engagement. L’écriture devient rite de soin, de dénonciation, de guérison. Il réinvente des formes : entre conte, performance, théâtre traditionnel, écriture contemporaine.

La scène, pour lui, n’est pas un lieu de spectacle. C’est un sanctuaire pour l’âme collective, un espace où l’Afrique pense, pleure, rit, rêve, se relève.

Une diffusion mondiale, sur les cinq continents.

Habib Dembélé est l’un des rares artistes maliens dont la parole a résonné sur les 5 continents.

De Bamako à Paris, ses spectacles traversent les langues et les frontières. Son style unique – entre maîtrise classique et inventivité africaine – est étudié, célébré, et respecté sur la scène internationale.

En collaboration avec des metteurs en scène comme Peter Brook, il fait entrer la parole malienne dans le cœur du théâtre mondial, non comme folklore, mais comme pensée vivante et universelle.

La culture au service de l’humain.

Toute l’œuvre de Guimba National repose sur une idée forte :

“L’art doit servir à élever l’homme, pas à le divertir sans mémoire.”

Il milite pour une culture citoyenne, accessible, transformatrice. À travers les Journées Théâtrales Guimba National, il offre au Mali un espace de dialogue, de paix, de création.

Il voit en l’art un levier pour la cohésion sociale, la réconciliation nationale, l’éducation populaire. 

Vers une politique culturelle ambitieuse pour le Mali et l’Afrique.

Son parcours est aussi un projet politique au sens noble : repenser les structures de promotion des artistes, créer des scènes locales viables, des centres de formation autonomes, des réseaux de diffusion modernes.

Habib Dembélé incarne la nécessité d’une véritable politique culturelle au Mali – qui reconnaît la valeur de ses artistes, les soutient, les protège, les rend visibles dans le monde.

Il a deux fois porté cette vision jusqu’aux urnes présidentielles, rappelant que l’artiste est aussi un constructeur de nation.

L’art contemporain et le numérique comme leviers de demain.

Lucide sur les défis de son temps, il milite pour l’intégration du numérique dans les pratiques artistiques. Il appelle à une modernisation intelligente de l’art africain, sans rupture avec les traditions.

Pour lui, l’avenir de l’artiste africain repose sur :

La création numérique (vidéo, podcast, théâtre digital),

La formation technologique des jeunes artistes,

La circulation numérique des œuvres africaines dans le monde,

L’utilisation des plateformes numériques comme levier de visibilité, d’autonomie et de développement.

Habib Dembélé s’inscrit dans la grande lignée des penseurs-artistes africains. Il incarne la même vision de l’art comme moteur de transformation, la même foi dans la parole comme matière première de l’Afrique.

Mais à sa manière unique, il est à la fois héritier et innovateur, gardien des racines et créateur d’un art profondément contemporain, où le geste ancestral rencontre la lumière des écrans, où le mot d’hier nourrit le rêve de demain.

Conclusion : un phare africain dans l’archipel du monde.

Habib Dembélé est plus qu’un artiste.

Il est une institution vivante, un passeur de temps, un architecte de paix par la beauté, un stratège culturel pour les générations futures.

Son nom est inscrit parmi ceux qui ont compris que l’art, bien plus que le pouvoir ou l’argent, est ce qui sauve un peuple du silence, de la peur, et de l’oubli.

“Créer, pour moi, c’est ne pas mourir. C’est faire grandir ce qui nous reste d’humain.” — Habib Dembélé

En tant que auteur compositeur, directeur artistique de l’Ensemble Yan Kadi Faso, je  partage totalement cette approche visionnaire et humaine des multiples fonctions de l’art comme vecteur de valorisation de la richesse  de la culture africaine et comme porteur d’espoir et d’émancipation pour les peuples

Yé Lassina COULIBALY

 

« Les Voix de la Terre – Chant du Théâtre d’Afrique »

Depuis l’aube des tambours,

Bien avant que les rideaux ne tombent,

Avant même que le mot « théâtre » n’atteigne nos langues,

L’Afrique déjà jouait.

L’Afrique déjà contait.

L’Afrique déjà incarnait.

Au Mali, sur les parvis de Djenné, les artistes contemporains, tissaient les fils de la civilisation  et de l’épopée,

Le Burkina Faso, dans le souffle de la savane, portait les masques de la parole,

Au Sénégal, la scène battait dans le cœur de l’oralité sereer et wolof, au sein des valeurs sociétales,

Et en Côte d’Ivoire, les ancêtres parlaient à travers les gestes des vivants.

En Guinée Conakry, le mot devenait rythme de vie,

Le Cameroun, forge de traditions multiples, dansait sous les palmiers l’acte sacré de sauvegarde de la civilisation africaine.

Le Togo, le Bénin, berceaux du vaudou et des rituels incarnés,

Élevaient le théâtre en offrande, en feu de mémoire.

La Gambie, petite par la terre, vaste par ses voix,

Chantait des scènes où le monde entier pouvait se reconnaître.

En Afrique du Sud, dans l’ombre de l’apartheid,

Le théâtre fut résistance, feu, lumière et libération.

Au Botswana et au Kenya, le jeu était vérité,

Une vérité transmise, transfigurée, transcendée.

Le Nigeria, fécond de langues et de mythes,

Offrit au monde Wole Soyinka, et tant d’autres souffles.

Au Maroc, aux portes du désert,

La scène se dressait, porteuse d’humanité entre les minarets et les montagnes.

En Algérie, le théâtre fut flamme de mémoire et cri d’espoir.

Et l’Égypte, vieille mère de la dramaturgie pharaonique,

Offrit ses temples et ses papyrus à l’imaginaire du monde.

L’Art Est Un Peuple

Le théâtre en Afrique n’est pas né dans les murs,

Il est né dans les corps, dans les voix, dans les regards.

Il est né sous l’arbre à palabres, dans la ronde des enfants,

Dans les pleurs de la mère, dans la fureur du guerrier,

Dans le rire du fou, dans la sagesse du vieillard.

Il est le reflet de l’homme face à lui-même,

Le miroir tendu à l’intelligence commune.

Il est mémoire des douleurs, promesse des renaissances.

Il est progrès lorsqu’il éclaire,

Humanité lorsqu’il rassemble.

Ce Théâtre Est Sacré

Sacré, parce qu’il nous lie.

Sacré, parce qu’il nous relève.

Sacré, parce qu’il nous rend plus vastes que nos peurs,

Plus forts que nos guerres,

Plus doux que nos blessures.

Le théâtre africain n’a pas attendu d’être nommé pour exister.

Il est en marche depuis l’éternité.

Et dans chaque acteur, chaque metteur en scène, chaque spectateur d’aujourd’hui,

Vit la mémoire d’un continent

Qui a su faire de la parole un pont,

De la scène un monde,

Et de l’art une intelligence vivante.

« Sous l’arbre de l’âme »

(Poème-philosophie de l’enfant et de la transmission humaine)

L’enfant,

n’est pas un simple fruit du ventre.

Il est le germe du futur porté dans les bras du présent

et enraciné dans la mémoire du passé.

Dans chaque couple, dans chaque famille,

il est un accord sacré entre le feu de l’homme et la source de la femme,

un souffle confié à la terre pour grandir,

sous le regard des ancêtres et la bénédiction des étoiles.

L’éducation comme tissage du vivant

Éduquer n’est pas dresser.

Éduquer, c’est éveiller.

C’est faire de la vie un chant,

de chaque pas une danse vers soi-même.

On ne plante pas un enfant comme un poteau,

on l’arrose comme une graine.

On l’entoure comme un feu.

On lui transmet non seulement des mots,

mais des repères :

Le baobab, pour l’enracinement.

L’océan, pour la profondeur.

Le monde minéral, pour l’endurance.

La terre, pour la patience et la fécondité.

La diversité culturelle, pour le respect et l’ouverture.

Le rôle des parents et des anciens : des passeurs de lumière

Dans la maison africaine, le père n’est pas le maître,

la mère n’est pas la servante.

Ils sont gardien·ne·s du feu :

le feu du langage, le feu des interdits, le feu des possibles.

Ils parlent aux enfants dans la langue du cœur,

la langue du clan, la langue du terroir,

parce qu’en chaque langue dort une manière de voir le monde.

L’enfant apprend en observant, en écoutant, en imitant.

Et chaque geste du quotidien est une leçon silencieuse.

Le textile, l’artisanat et les métiers comme école de la vie

Le tisserand apprend la patience et l’harmonie.

Le forgeron enseigne la maîtrise du feu et de soi.

Le berger cultive l’attention, la solitude féconde.

Le cultivateur transmet l’humilité et la foi en l’invisible.

L’herboriste connaît les secrets du corps et de l’âme.

Le guérisseur traditionnel relie les vivants et les esprits.

Ce sont là des pédagogies ancestrales, où chaque métier est un livre ouvert.

Des savoir-faire, mais aussi des savoir-être.

L’école moderne doit s’asseoir au pied du baobab

Tant que l’école ignore les racines,

elle plantera des enfants sans ombre.

Mais si elle apprend à marcher avec les anciens,

à écouter les artistes contemporains, à valoriser l’art, la parole, les symboles,

alors elle deviendra un sanctuaire de croissance.

Les arts musique, théâtre, peinture, chant —ne sont pas des loisirs.

Ils sont des clés de construction intérieure.

La création est un miroir où l’enfant se reconnaît,

et un pont vers les autres.

Et sur la scène du monde…

L’Afrique ne vient pas pour imiter,

elle vient offrir ce qu’elle a de plus précieux :

sa poésie du quotidien,

sa sagesse enracinée,

ses langues pleines de souffle,

ses mains créatrices,

son humanité patiente.

Conclusion : l’enfant est un monde à bâtir, pas à formater

Qu’on lui donne des racines et des ailes.

Des outils et des rêves.

Qu’on lui parle dans la langue de ses grands-parents

et qu’on lui apprenne à lire le monde.

Qu’on lui ouvre le cœur, pas seulement la tête.

Car chaque enfant est une étoile qui attend qu’on la nomme,

une source qui cherche son lit,

un feu sacré que le monde doit apprendre à garder allumé.

«L’Éternelle Danse : Chant sacré de l’Amour Ancestral »

Scène unique, parole haute et sacrée.

Une Voix venue du Feu Ancien s’élève, traversant les âges, entre ciel et poussière d’étoiles.

LA VOIX VENUE DU FEU ANCIEN

Ouvrez, gardiens du Souffle, vos oreilles cosmiques !

Entendez, enfants de la Lune, du Fleuve, de la Forêt !

Voici la Parole que nul temps ne corrompt,

Le Savoir gravé dans les tambours du monde.

Là-bas, au pied de l’Abydos éternel,

Lorsque les étoiles se penchaient sur les temples,

L’Homme et la Femme n’étaient qu’un seul chant,

Deux souffles enlacés dans le souffle du vivant.

Sur les hauteurs de Lafala, le Berceau du Vent,

Ils marchaient unis, sans chaînes, sans rang.

Il sculptait la route, elle en faisait un berceau,

Et leur amour traçait le sentier des oiseaux.

Au cœur de Ifè-la-Sacrée, quand les Esprits veillaient,

La Femme était la mémoire, l’Homme la clef.

Elle versait la lumière dans sa coupe d’ombre,

Et leur amour faisait trembler le monde.

Sous les roches de Nzulezo, cité sur l’eau,

Les Ancêtres murmurent encore à demi-mot :

« L’union n’est pas lien, mais reflet d’harmonie,

Deux flammes qui dansent dans une seule vie. »

Dans le silence de Kouroukan Fouga, parole gravée,

L’Amour n’était point serment mais vérité.

Elle, la Source. Lui, la forme.

Et de leur union naissait le monde en ordre.

Sur les rives secrètes de Ouidah l’Invisible,

Le Couple était cercle, l’un dans l’autre lisible.

Elle guidait les vents, il tenait les voiles,

Et leurs âmes ensemble défiaient les étoiles.

Au sommet du Mont Nkolodom, trône des songes,

Il est dit : « Sans Elle, nul fruit ne prolonge. »

Elle était la Terre, il était le temps,

Et leur danse donnait naissance aux vivants.

Plus loin, là où résonne encore la Voix de Mapungubwe,

Le Couple marchait non devant, non derrière mais l’un à côté.

L’un était justice, l’autre vision,

Et l’Amour devenait transmission.

LA VOIX VENUE DU FEU ANCIEN (s’élevant au ciel)

Mais voici que grondent les tambours du doute,

Que l’éclat des écrans remplace l’écoute.

On oublie que l’Amour est science ancienne,

Et que le Couple est la porte vers l’arène.

Jeunesse égarée, toi qui confonds force et cri,

Souviens-toi : l’Amour n’est pas guerre, mais harmonie.

Respecte l’autre comme ton propre souffle,

Car sans respect, le cœur s’essouffle.

Filles du Continent aux bras solaires,

Fils des Ancêtres aux pieds de lumière,

Relevez la danse, renouez le lien,

Car c’est ensemble qu’on trace le chemin.

LA VOIX VENUE DU FEU ANCIEN (s’inclinant vers la Terre)

Ainsi parle l’Afrique par ses lieux sacrés,

Chaque union un poème, chaque couple un secret.

Gardez la cadence, gardez la ferveur,

Yé Lassina COULIBALY»

Evaluation des contrats d’objectifs 2025 : la diplomatie burkinabè réalise 60,63% à mi-parcours

0
Le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’extérieur, Karamoko Jean Marie Traoré, à sa sortie de l'audience

Le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’extérieur, Karamoko Jean Marie Traoré, a été reçu, ce jeudi 14 août 2025, par le Premier ministre, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, pour l’évaluation à mi-parcours de son contrat d’objectifs. Au terme de la séance, la mise en œuvre de ce contrat affiche un taux global de réalisation de 60,63 %.

Le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’extérieur, Karamoko Jean Marie Traoré, à sa sortie de l’évaluation 

‎Le document évalué repose sur quatre axes : le renforcement de la défense et de la sécurité du territoire ; la consolidation du rayonnement du Burkina Faso et le traitement des questions d’intégration et de coopération ; l’amélioration de la gestion de la diaspora ainsi que des questions migratoires et de réfugiés ; et le renforcement de l’éthique et de la déontologie.

‎Selon le ministre, les taux de réalisation des activités varient selon les objectifs : 70,22 % pour la défense et la sécurité, 55,28 % pour le rayonnement et la coopération, 63,27 % pour la gestion de la diaspora et 100 % pour l’éthique et la déontologie. «Ces chiffres représentent le niveau d’exécution des activités concourant à l’atteinte des objectifs», a-t-il précisé.

‎Le chef de la diplomatie burkinabè a relevé plusieurs contraintes ayant affecté la mise en œuvre, notamment des difficultés budgétaires et des reports imposés par certains États partenaires, en particulier pour les commissions mixtes de coopération, alors que la partie burkinabè était prête.

‎Le Premier ministre a donné de nouvelles orientations pour le second semestre, appelant à maintenir la dynamique et à accélérer les projets en cours. Il a insisté sur la création d’une plateforme efficace, véritable guichet unique de la diaspora, afin de favoriser l’implication des Burkinabè de l’extérieur dans la mise en œuvre des politiques publiques et des projets de développement.

‎/

Evaluation des contrats d’objectifs 2025 : 60,23% pour le ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat

0

Le ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat, Mikaïlou Sidibé, a présenté, ce jeudi 14 août 2025, devant le Premier ministre, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, le bilan à mi-parcours de son contrat d’objectifs. Sur les 35 activités prévues pour l’année, le taux global de réalisation s’élève à 60,23 % au 30 juin.

Le ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat, Mikaïlou Sidibé à sa sortie de l’évaluation

«Nous avons pu atteindre des résultats satisfaisants et nous restons engagés pour que, d’ici la fin de l’année, nous puissions afficher un taux de mise en œuvre largement satisfaisant », a déclaré le ministre à la sortie de la séance d’évaluation.

Il a mis en avant, parmi les résultats significatifs du premier semestre, l’adoption et la vulgarisation du référentiel de programmation urbaine, outil stratégique destiné à planifier et rationaliser l’occupation de l’espace pour l’habitat et les équipements socio-collectifs.

Le ministre a également mentionné la production d’environ 300 logements, la mise à disposition de près de 12 000 parcelles pour l’autoconstruction, l’aménagement de 50 kilomètres de voiries et d’ouvrages d’assainissement, ainsi que le contrôle de près de 5000 constructions afin d’en vérifier la conformité aux normes.

Le Premier ministre a salué les avancées et félicité le ministre pour ses efforts, tout en formulant des orientations pour consolider la dynamique et achever les actions restantes. Malgré les contraintes financières et les difficultés liées à la mobilisation du foncier, souvent tributaires de concertations avec les propriétaires terriens, Mikaïlou Sidibé s’est dit confiant et a appelé l’ensemble des acteurs de l’Urbanisme et de l’Habitat à rester mobilisés pour atteindre, à la fin de l’année, un taux de mise en œuvre pleinement satisfaisant.

DCRP/Primature

Mali : Chérif KEÏTA, une voix du Mali qui résonne sur les cinq continents

0
Chérif KEÏTA, une voix du Mali qui résonne sur les cinq continents

Professeur, écrivain, cinéaste, homme de culture engagé : Chérif KEÏTA incarne l’excellence d’un parcours artistique, intellectuel et humain d’une rare profondeur. Ce grand penseur du XXe et XXIe siècle s’impose comme l’un des visages les plus emblématiques du rayonnement culturel du Mali sur la scène internationale.

Chérif KEÏTA, une voix du Mali qui résonne sur les cinq continents

Depuis ses premiers pas sur la terre rouge de l’Afrique de l’Ouest jusqu’aux amphithéâtres du Minnesota, Chérif KEÏTA a bâti une œuvre puissante, tissée d’histoire, de mémoire et de résistance. À travers ses recherches, ses films documentaires et ses publications littéraires, il fait revivre les voix oubliées, met en lumière les héros méconnus et restaure la dignité des récits africains dans le concert des nations.

Professeur de littératures francophones à Carleton College (Minnesota, USA), il forme depuis plusieurs décennies des générations d’étudiants à la complexité et à la richesse du monde africain. Sa plume rigoureuse a donné naissance à des ouvrages majeurs, dont Massa Makan Diabaté ou encore Salif Keïta : l’ambassadeur de la musique du Mali, qui tissent un pont entre l’histoire, la littérature et la musique.

Mais c’est aussi par le cinéma documentaire que Chérif KEÏTA a su transcender les frontières. Ses films – Oberlin-Inanda, Cemetery Stories, Remembering Nokutela ou encore Namballa Keïta : un tirailleur et son village – sont de véritables enquêtes poétiques, des fresques humaines où l’histoire personnelle croise la grande Histoire. En creusant la mémoire des peuples, il répare les silences et célèbre la résilience.

Il est également un passeur de traditions orales, un défenseur du patrimoine musical malien, qu’il valorise à travers des collaborations artistiques avec des musiciens et les artistes contemporains. Son œuvre est un chant d’amour pour le Mali profond, celui des voix millénaires, des luttes silencieuses, des transmissions intimes.

Par son parcours d’exception, Chérif KEÏTA est bien plus qu’un intellectuel : il est un bâtisseur de ponts, un tisseur de mémoire, un artisan de paix entre les cultures. Son engagement sincère, depuis l’enfance jusqu’à aujourd’hui, fait de lui un génie discret mais lumineux, dont la voix porte haut les valeurs de justice, de mémoire et de beauté.

En honorant Chérif KEÏTA, c’est tout un continent que l’on salue. C’est aussi la promesse que la pensée africaine, dans sa profondeur et sa diversité, continue d’éclairer le monde.

Un passeur de mémoires, une conscience en mouvement

Philosophe de la présence et de la transmission, il se tient au carrefour des civilisations africaines comme un veilleur de l’essentiel. Gardien de la mémoire, défenseur du patrimoine culturel immatériel, sa pensée est portée par un humanisme actif, attentif aux voix oubliées, à la sagesse des aînés, à l’éducation des jeunes et à l’émancipation des femmes et des hommes.

Chaque jour, il prend son bâton de pèlerin — non pas pour prêcher, mais pour écouter, apprendre, partager. Son combat est celui de l’éducation sans frontières, nourrie par les arts, la parole vivante et les savoirs anciens. Sa démarche est celle d’un artisan du lien, tissant des ponts entre générations, entre continents, entre disciplines.

Sur la scène culturelle internationale, il prête une oreille attentive aux artistes musiciens, auteurs, cinéastes, comédiens set accompagne leurs projets avec rigueur et sensibilité. Son engagement est un souffle, une main tendue, un espace d’hospitalité pour les imaginaires africains.

Promoteur infatigable du patrimoine oral et musical du Mali, il collabore avec des artistes de renom, et tisse des liens du Sénégal à la Guinée, du Burkina Faso à la Côte d’Ivoire, l’Afrique du Sud, du Niger aux diasporas africaines. Chaque rencontre est une conversation vivante, chaque projet une main posée sur le cœur du continent

Sur la noble personne de Monsieur Chérif KEÏTA, homme de lettres, de culture et d’engagement

Sans payer du cœur le tribut qu’il doit à sa terre natale, le Mali ô noble contrée aux trésors d’âme et d’histoire !  il s’afflige de voir l’expression culturelle et la transmission du savoir y reléguées au rang de préoccupations secondaires. Aussi, tel un preux chevalier de la pensée, il se bat, jour après jour, pour que rayonne l’enseignement et que fleurisse la formation, non seulement au sein de son pays, mais bien au-delà des frontières.

Professeur, écrivain, cinéaste, homme de culture et d’âme bien trempée, Monsieur Chérif KEÏTA s’impose, sans forfanterie aucune, comme une figure illustre du rayonnement intellectuel et artistique du Mali sur la scène universelle. Sa plume, sa caméra et sa parole s’unissent pour tresser les lauriers d’un patrimoine qu’il ne cesse de célébrer, d’interroger et de transmettre.

Son labeur, que dis-je ? son apostolat, se décline en mille et une œuvres : tantôt dans les amphithéâtres du Nouveau Monde, tantôt sur les routes poussiéreuses de l’Afrique mémoire, tantôt au cœur des archives oubliées où sommeillent les récits de ceux que l’Histoire a négligés.

Voyez plutôt les hauts faits de ce noble esprit :

Professeur de littératures francophones dans la vénérable institution de Carleton College, au royaume du Minnesota, États-Unis d’Amérique ;

Ardent promoteur du patrimoine oral et musical du Mali, tissant des alliances fécondes avec ses collègues de travail, ou hauteur,chanteurs, instrumentistes et conteurs de sa noble patrie et d’ailleurs.on esprit vagabonde du Sénégal à la Guinée, du Burkina Faso au Niger, de la Côte d’Ivoire aux rives lointaines de la diaspora, dans un même élan : celui d’unir, de transmettre, d’éclairer.Ô qu’il est rare, en ces temps de vitesse et d’oubli, de rencontrer un homme qui, sans relâche ni vanité, fait de la culture non une parure, mais une mission !

Monsieur Keita : Quand la Terre Parle, l’Homme Écoute

Dans les terres rouges et vibrantes du Mali, là où le sable murmure les secrets des ancêtres, et où le baobab abrite les confidences des anciens, s’élève la voix de Monsieur Keita — voix de science et de sagesse, voix profonde qui relie le passé aux droits de demain.

Il naquit sous le regard bienveillant du ciel, bercé par les bénédictions de la terre, élevé dans un foyer où chaque geste portait sens, où chaque silence devenait parole.

Son père, valorise coutumier et respecté, lui enseigna que la dignité humaine est sacrée, tout comme la parole donnée, le nom hérité, et le droit d’être libre, dans sa peau comme dans sa pensée.

Sa mère, tisseuse de paix et de mémoire, lui apprit à écouter la souffrance qui ne crie pas, à voir l’invisible, à comprendre que la justice naît d’abord dans le cœur, avant de se traduire en lois.

De cette éducation empreinte de rites, de contes et de silences, Keita reçut en héritage le plus noble des savoirs : la responsabilité.

«L’arbre ne renie jamais la graine qui l’a porté»

Et Keita, jamais, n’oublie les racines qui le nourrissent.

Dans un monde où l’homme oublie l’homme, et blesse la terre qui le porte, Keita se dresse.

Il n’élève point la voix pour dominer — il l’élève pour protéger.

Il défend la Terre comme un corps vivant, et l’humain comme une parcelle du divin.

Il combat la déforestation, car abattre un arbre sans conscience, c’est arracher un droit à la génération future.

Il lutte contre la sécheresse, car chaque enfant mérite une goutte d’eau pure, et chaque paysan, le respect de sa sueur.

Il dénonce la pollution, non seulement comme une offense à la nature, mais comme une violence faite aux plus vulnérables : femmes, enfants, et oubliés des villes comme des brousses.

Keita marche, il ne trône point.

Il écoute les artisans, les anciens, les éleveurs, les enfants.

Il sait que les droits humains ne sont point de froides lois écrites, mais des paroles vivantes, déjà inscrites dans les traditions de son peuple :

– dans le cercle des palabres, où chacun peut s’exprimer ;

– dans la transmission orale, où toute voix mérite d’être entendue ;

– dans la solidarité du village, où nul ne dort affamé quand un autre mange.

«Ce que l’ancêtre a su sans lire, nous devons le lire sans l’oublier. »

Oui, Keita est scientifique. Mais avant tout, il est le gardien d’une éthique ancienne, où la science marche avec la conscience.

Il milite pour des routes qui relient sans blesser, pour une éducation enracinée dans la fierté culturelle, pour une écologie qui honore à la fois les droits de la nature et ceux des hommes.

Monsieur Keita n’est point seulement un penseur.

Il est une lumière dans l’obscurité des oublis.

Il est la parole vivante des droits humains, dans un langage que même la terre comprend.

En lui, les droits humains ne sont point un idéal venu d’ailleurs.

Ce sont les tambours du village qui proclament :

Tout être humain mérite respect, parole, terre, eau et paix.

La Rencontre de Monsieur Keita avec les Dignitaires de la Tradition : Un Retour aux Sources Ancestrales

Sous le ciel ancestral du Mali, dans un village baigné par la sagesse immémoriale, Monsieur Keita — homme moderne, mais fils de la terre — s’avance, humble, le cœur habité par des questions essentielles. Il vient à la rencontre des dignitaires, du chef coutumier, du chef du village, et des anciens, gardiens de la mémoire collective et des mystères transmis depuis l’aube des temps. Sa quête n’est ni politique ni économique : elle est spirituelle, existentielle. Il vient sonder les racines, réveiller les mémoires, invoquer les forces silencieuses de l’ancestral. Car au cœur de sa démarche brûle une interrogation profonde : quelles sont les valeurs fondatrices de notre humanité noire, et comment les transmettre dans un monde en perte d’âme ?

Les vieux, drapés dans leurs boubous tissés de signes et de temps, l’écoutent en silence. Le chef coutumier, incarnation vivante de la tradition, prend la parole avec gravité, comme on ouvre un chemin sacré.

«Tu viens à nous comme on vient à la source, fils. Et la source n’oublie jamais ceux qui ont soif de vérité»

Autour du feu sacré, les anciens invoquent la cosmogonie des peuples du Mali.

Chez les Bamana, on parle du nyama, cette énergie vitale qui circule en toute chose vivante. L’initiation enseigne à ne pas la dominer, mais à l’harmoniser, à la canaliser dans le respect de l’ordre cosmique. Le Komotigi, maître de la parole sacrée, évoque les sociétés du Komo, du Nama, et du Korè : véritables sanctuaires du savoir où l’homme apprend à se connaître, à maîtriser ses passions, à s’unir à l’univers visible et invisible.

Le chef Malinké, à son tour, parle du kuma : la parole pleine de sens, transmise par les griots, mémoire vivante du peuple. Ce ne sont pas de simples récits, mais des clés pour lire l’univers, pour comprendre le rythme secret de la vie. L’initiation y est une mort symbolique de l’enfance et une renaissance à la dignité de l’adulte, responsable, solidaire, ancré dans la mémoire.

Les Sénoufo prennent la parole, évoquant le Poro, cette école spirituelle qui enseigne le lien sacré entre l’homme, la forêt et les ancêtres. Là-bas, l’homme n’est pas un individu isolé, mais un être relié, façonné par la communauté et le silence des arbres. Il apprend à lire les signes, à écouter les ancêtres, à servir la vie.

Chez les Dogon, le savoir est cosmique. Le vieux Hogon lève les yeux vers le ciel étoilé et murmure les noms d’Amma, le Dieu créateur, et des jumeaux Nommo, gardiens de l’ordre sacré. Chaque geste, chaque mot, chaque silence s’inscrit dans une géométrie divine. L’initiation y est une lente ascension vers la lumière intérieure — un chemin vers la conscience du mystère.

Enfin, les Bobo chantent la nécessité de l’équilibre entre l’homme et la nature, entre le visible et l’invisible. Leurs masques ne sont pas de simples objets rituels : ils sont les incarnations des forces de la création. La danse, les rites de passage, la musique : tout enseigne que l’humain est un trait d’union entre la terre et les étoiles.

Et là, au centre de toutes ces sagesses, la femme noire — gardienne de la vie, nourricière du monde, pilier de la communauté. Sa parole, trop souvent réduite au silence, est pourtant la matrice même de l’initiation. Elle est la première éducatrice, la mémoire intime des lignées, celle qui donne la vie et enseigne à la préserver. D’elle naît la continuité. Elle est la terre, la lune, l’eau et la parole. Sa dignité est sacrée.

Face à cette richesse, Monsieur Keita demeure silencieux. Il comprend que l’initiation n’est pas une cérémonie folklorique, mais une école de l’être, une voie d’accomplissement intérieur. Elle fonde la famille, structure la société, relie les vivants aux ancêtres, et les hommes au cosmos. Elle enseigne que l’identité noire n’est pas à inventer, mais à révéler, à travers la mémoire, la dignité, la spiritualité et l’unité.

 

Le chef du village conclut, sa voix comme un tambour dans la nuit :

«Si tu veux bâtir demain, souviens-toi d’hier.

Car un arbre qui oublie ses racines tombe au premier vent. »

 

Le Masque : Miroir sacré des Âmes et des Temps

À Messieurs Keita et Yé Lassina Coulibaly,

Compagnons en esprit, gardiens du souffle ancien, veilleurs de l’héritage vivant.

 

Que le silence se fasse,

Que le tumulte des jours se retire !

Voici venu le lieu des profondeurs,

Le théâtre du sacré,

Là où le verbe, tel un encens invisible,

Ne coule point comme flot léger,

Mais s’élève, grave et brûlant,

Vers les cieux antiques.

 

Approche, voyageur du siècle pressé,

Toi qui cours sans trêve derrière l’ombre de ton reflet.

Assieds-toi sous l’arbre de la parole,

Écoute – non de tes oreilles distraites,

Mais de ton âme, affamée de sens et de feu.

 

Voici le Masque,

Non comme ornement futile,

Mais comme visage de l’invisible,

Parchemin du silence, chair de la mémoire,

Souffle d’Air venu des ancêtres,

Feu sacré des lignages,

Eau vive qui coule entre les générations,

Terre féconde d’où jaillit la conscience.

 

Plus ancien que vos lois,

Plus durable que vos pierres,

Le Masque n’est point artifice

Il est révélation.

Il ne ment point :

Il dévoile.

 

Ah ! ce bois sacré,

Que seul l’artisan élu par les esprits peut toucher,

Ce bois qui vit, qui chante,

Qui pleure, qui pense…

Le masque qui en naît

Ne cache pas l’homme :

Il l’accouche.

Il l’arrache à la poussière de l’oubli

Et le rend à la lumière de son essence.

 

Le Masque est une Porte.

Il s’ouvre sur les morts,

Il s’ouvre sur les naissances.

Il est le seuil entre l’enfant et l’initié,

Entre le visible et le mystère.

Quand un homme le porte,

Il cesse d’être lui-même.

Il devient tous ses pères.

Ce n’est plus son pas —

C’est la danse d’un millénaire.

 

Voyez les peuples du pays profond :

Dogons aux récits étoilés,

Bambaras, gardiens de l’équilibre,

Sénoufos, sculpteurs d’âmes !

Leurs masques ne sont point objets figés,

Mais livres muets, prières debout, cosmogonies sculptées.

Le Kanaga trace la croix du ciel,

Le Sirige raconte la spirale des lignées,

Le Komo, vénéré et redouté,

Garde les secrets que nulle langue ne saurait dire.

 

Et que dire de l’enfant,

Ce germe d’univers encore clos ?

Dans l’ombre du sanctuaire, il écoute.

Dans le silence du bois, il tremble.

Il entre, pur et ignoré,

Dans la case d’initiation,

Et en ressort tissé de sens,

Enraciné dans le sol du monde,

Le cœur abreuvé de sagesse,

Le souffle accordé aux étoiles.

 

Car chez nous,

Naître ne suffit point :

Il faut renaître

Par la Parole,

Par le Feu,

Par le Silence,

Par le Masque.

 

Ô vous, générations oublieuses,

Qui vendez vos ancêtres pour un pain sans levain,

Avez-vous oublié que l’Afrique ne se dit pas ?

Elle se vit,

Se danse,

Se respire.

Le Masque n’est point folklore :

Il est philosophie vivante.

Et dans la danse rituelle,

L’enfant apprend plus sur l’univers

Qu’en mille discours modernes.

 

Car ici, tout est lien :

L’Arbre, le Ciel, le Souffle, le Cri.

L’Eau de la mémoire,

Le Feu de l’esprit,

La Terre des ancêtres,

Et l’Air du vivant circulent en tout.

Rien ne se perd :

Tout est trace.

 

Le Masque nous enseigne

Que nous ne sommes que passants dans l’éternité,

Des maillons entre les non-nés et les trépassés,

Et que tout geste s’il est juste

Prolonge la vie du monde.

 

Alors que nul ne tourne le dos au Masque.

Qu’on ne l’enferme point derrière une vitre étrangère !

Il est temple qui marche,

Il est parole silencieuse,

Il est le miroir dans lequel l’Afrique se regarde… et se reconnaît.

 

Et peut-être, oui, peut-être,

Lorsque tu croiras contempler le masque en face…

Ce ne sera point lui que tu verras.

 

Mais toi-même,

Mis à nu,

Débarrassé de tes masques d’oubli,

Et prêt, enfin, à renaître homme.

Le Masque et la Société Secrète : Gardiens de l’Invisible depuis la Nuit des Temps

En hommage à Monsieur Keita et Monsieur Yé Lassina Coulibaly,

Deux témoins de la flamme vive qui traverse les siècles.

Prologue — Le Berceau et la Promesse

Avant que les nations ne se dressent,

Avant les rois, les empires, les livres,

Il y eut la Terre rouge d’Afrique,

Berceau du souffle humain,

Patrie première de l’humanité tout entière.

 

C’est là, sur cette terre chaude de mémoire,

Que Lucie, mère silencieuse, laissa sa trace dans la poussière.

C’est là, bien plus à l’Est, que Toumaï, l’aîné des regards,

Songeait déjà au soleil levant des âges futurs.

 

Et depuis ce matin du monde,

L’Afrique n’a cessé de chanter l’homme,

De le façonner dans la glaise et l’esprit,

De le relier aux étoiles par le rituel,

Et de le vêtir d’un masque,

Pour qu’il se souvienne d’où il vient… et où il va.

 

I Le Pacte Ancien : Le Masque et les Gardiens

 

Sur toutes les terres de ce vaste continent,

Des falaises du Mali aux rivières du Ghana,

Des plaines du Botswana aux montagnes d’Éthiopie,

Des forêts du Congo aux collines d’Ouganda,

Des déserts de Namibie aux lacs du Kenya,

Et jusqu’aux rives du Togo, du Nigeria, du Cameroun,

Les sociétés secrètes ont tissé un fil invisible,

Plus résistant que l’acier, plus ancien que l’écriture.

 

Le Bwami des Lega,

Le Poro des peuples mandingues,

Le Ngil chez les Fang,

Le Komo et le Nama chez les Bambaras,

Le Mukanda en Angola, Namibie, Zambie,

Le Sande des femmes initiatrices,

Les cultes du Vodoun du Bénin et du Togo,

Les rituels des Xhosa, Zulu, Kikuyu,

Tous ont parlé un même langage sacré :

Celui du Masque.

 

Il n’est ni folklore, ni mythe figé.

Il est le pacte entre les vivants et l’invisible,

Entre l’enfant et l’ancêtre,

Entre l’homme et son destin cosmique.

 

II Les Quatre Éléments : Langage des Rituels

 

Le Feu, c’est l’épreuve, la forge de l’âme, la parole qui éclaire.

L’Eau, c’est la mémoire des anciens, la guérison et le chant.

L’Air, c’est le souffle du masque, la pensée en mouvement.

La Terre, c’est l’enracinement, le sang des lignées, la vérité.

 

Chaque geste, chaque masque, chaque silence du rituel

Invoque l’un de ces éléments.

Ils ne sont pas symboles abstraits,

Mais forces vivantes que les sociétés secrètes ont su écouter,

Et que les porteurs de masque incarnent.

 

III L’Enfant, le Masque et la Renaissance

 

Dans la case d’initiation,

L’enfant entre nu, fragile, ignorant.

Il en ressort homme parmi les hommes,

Portant le savoir, la justice, la retenue.

Il devient pilier du monde,

Non par force, mais par compréhension.

 

Car le masque n’effraie pas : il enseigne.

Il guide, révèle, transforme.

Il dit que l’homme n’est pas un individu seul,

Mais un fleuve nourri par mille sources,

Dont chaque goutte est une mémoire.

 

IV Une Afrique Invisible, mais Présente

 

Cette Afrique-là ne fait pas la une des journaux.

Elle ne se chiffre pas.

Mais elle vit, elle bat, elle veille.

 

Elle est dans chaque chant qui monte d’un village,

Dans chaque tambour qui bat la nuit,

Dans chaque cercle où l’on parle aux morts,

Dans chaque silence où l’on écoute les vivants.

 

Elle est là — de la Tanzanie au Tchad,

Du Bénin au Burkina,

Du Mozambique à la Côte d’Ivoire,

Dans tous les cœurs qui refusent l’oubli.

 

V Aujourd’hui : Et Toi, Homme Moderne ?

Toi qui vis dans le tumulte numérique,

Toi qui as mille amis mais plus d’ancêtres,

Toi qui cherches l’avenir dans les machines,

Écoute…

 

Le masque n’est pas mort.

Il attend.

Il espère.

Il te regarde.

 

Et Messieurs Keita et Coulibaly,

En partageant ces valeurs avec ferveur,

Ne défendent pas seulement le passé

Ils protègent l’avenir.

Un avenir où l’homme sera à nouveau en dialogue

Avec son souffle, sa mémoire, sa planète.

 

Épilogue – Quand l’Afrique Chante

Lorsque le masque entre dans la danse,

Ce n’est pas un homme que tu vois,

Mais l’Afrique entière qui se lève,

Qui parle, qui rêve, qui enseigne.

 

Et peut-être, si tu l’écoutes vraiment,

Tu entendras dans ce silence dansé

La première grammaire du monde,

La voix de Lucie, de Toumaï, de tous les sans-nom,

Te dire que l’humanité commence ici —

Et qu’elle peut, encore, recommencer en beauté.

 

CHANT DES RACINES ÉTERNELLES

Depuis la nuit des temps, avant les murailles, avant les livres,

Lorsque la parole se portait nue, portée par le vent,

L’Afrique parlait déjà.

Non par la voix d’un seul homme,

Mais par les souffles mêlés du sable, de la pluie,

Du cri du lion, du silence des roches.

 

Elle enseignait sans école, transmettait sans écrire,

Sa science passait de bouche en bouche,

De regard en regard,

De griot en enfant,

De femme en mémoire.

 

Dans la plaine infinie du Sahel,

Sous le regard bienveillant des étoiles,

Les Peuls marchaient — peuple du souffle et de la sagesse,

Gardien des troupeaux, mais aussi des rêves.

Ils savaient lire les cieux sans télescope,

Et comprendre la bête sans la dominer.

Leur pas est prière, leur regard est vision.

Ils savent que l’animal n’est point serviteur,

Mais frère d’âme, compagnon d’éternité.

 

À Ségou, sur les rives vivantes du Niger,

Vivent les Bozos, maîtres de l’eau.

Ils parlent au fleuve comme à un ancien,

Et le fleuve leur répond, avec la patience des dieux.

L’eau n’est pas seulement à boire :

Elle est mémoire, passage, esprit mouvant.

Dans chaque vague, un proverbe.

Dans chaque remous, un secret du monde.

 

Du Tchad à la Guinée,

Du Mali à l’Éthiopie,

De la Côte d’Ivoire à l’Ouganda,

Des voix s’élèvent, vastes et subtiles,

Chantant la cosmogonie des éléments :

Le sable du Sahara,

Qui porte les pas des ancêtres comme des poèmes effacés.

L’arbre, sentinelle vivante,

Dont chaque feuille connaît un secret de l’univers.

La roche, gardienne des temps immobiles,

Où les esprits anciens dorment sans jamais mourir.

Et le vent, le vent !

Ce messager invisible qui relie les villages au ciel.

 

Car ici, tout parle. Tout enseigne.

L’homme ne domine pas la nature,

Il en fait partie.

Il ne tranche pas entre l’esprit et le corps,

Il les réunit.

C’est cela, la science africaine.

Non une domination du monde,

Mais une écoute. Une relation. Une réciprocité.

 

Et ces valeurs-là vivent encore,

Elles brillent dans les pas de ceux qui incarnent la sagesse.

Monsieur Keita, penseur du juste et de la dignité,

Dont la voix rappelle que la politique n’est pas pouvoir,

Mais service.

Monsieur Diallo, héritier des voix peules et des savoirs pluriels,

Portant l’humanité comme un souffle collectif.

Monsieur Coulibaly, bâtisseur de ponts entre les âges,

Qui sait que chaque enfant d’Afrique

Est la mémoire du monde.

 

À travers eux, la parole des ancêtres devient action.

La philosophie devient semence.

Et la connaissance, une lumière pour demain.

 

Car la vie est précieuse,

Non pour ce qu’elle possède,

Mais pour ce qu’elle relie.

Et c’est là la science humaine :

Reconnaître en chaque être, en chaque forme,

Une parcelle de l’infini.

LES CŒURS ANCIENS

À tous les enfants du monde. Pour qu’ils n’oublient jamais ce qu’a enseigné l’Afrique.

Ils étaient deux.

Un homme et une femme.

Mais en vérité, ils étaient des mondes.

Deux univers porteurs de toute l’Afrique.

Elle, gardienne du feu doux.

Lui, veilleur des étoiles du soir.

 

Ils ne s’étaient pas choisis seulement par le regard.

Ils s’étaient appelés depuis longtemps,

Par les gestes transmis,

Par les pas de leurs lignées,

Par les murmures ancrés dans la mémoire des corps.

 

Leur amour n’était pas simple tendresse.

Il était pacte silencieux,

Alliance subtile entre la terre et le souffle,

Entre la parole et l’écoute,

Entre la lenteur et la profondeur.

 

Dans leurs bras s’endormaient les mémoires.

Et quand ils s’étreignaient,

C’étaient les civilisations qui se souvenaient d’elles-mêmes.

L’écho de Soundiata traversait leurs souffles.

Les langues peules dansaient sur leurs lèvres.

Les tambours du royaume du Mali résonnaient sous leur peau.

 

Ils marchaient dans la nuit en parlant aux arbres.

Ils s’unissaient comme on médite,

Et méditaient comme on s’unit —

Avec lenteur, avec clarté, avec confiance.

Leurs corps devenaient langage.

Leurs âmes, des passerelles entre les temps.

 

Car en Afrique, l’amour est un savoir.

Une connaissance patiente,

Transmise de mère en fille,

De père en fils,

Par les gestes invisibles,

Par les silences qui portent plus que les mots.

 

C’est dans ces valeurs que les enfants apprenaient

Leur véritable nom de famille.

Non seulement ils s’en souvenaient,

Mais ils en étaient fiers.

Ils le dansaient, le chantaient,

Et, tout au long de leur vie,

Ils le racontaient avec gratitude.

 

Les anciens les regardaient,

Et voyaient l’avenir.

Les enfants les écoutaient,

Et entendaient l’origine.

 

Car la réussite de l’amour en couple

Était la plus haute éducation.

C’était le but, l’espérance totale.

Un enfant élevé dans cet amour-là

Devenait gardien du foyer, veilleur du village.

Et sur la place publique, il chantait haut et fort

Les valeurs reçues de ses parents.

 

Car l’amour véritable,

Tel que nos aïeux nous l’ont enseigné,

Retarde la mort,

Et donne à chaque aurore

L’audace de croire encore à la vie.

Il est mémoire vivante,

Et souffle d’éternité.

 

Ce sont ces valeurs — la loyauté, la patience, le respect,

L’art de tenir, de céder, de revenir —

Qui forment la base solide

Sur laquelle un enfant peut marcher,

Un peuple se redresser,

Et l’humanité rêver à nouveau.

 

C’est là que naît la victoire en amour.

Le couple, disait-on,

Est la première école,

La première mémoire.

C’est là qu’on découvre que l’amour n’est pas possession,

Mais présence.

Non domination, mais transmission.

 

Ainsi vivaient-ils,

Non dans la gloire des livres,

Mais dans celle, plus grande encore,

D’une vie en accord avec la pensée profonde.

Ils étaient l’Afrique.

Non celle des frontières,

Mais celle des cœurs anciens,

Où chaque être est gardien d’un feu,

Et chaque amour, une œuvre.

 

Yé Lassina Coulibaly art et culture,

Site officiel : www.yecoulibaly.com

Artiste auteur-compositeur interprète Musicothérapie sociétaire de la SACEM, ADAMI, SPEDIDAM, Union des Artistes Burkinabés Chevalier de l’ordre du mérite, des lettres et de la communication (agrafe musique et danse)  du    Burkina-Faso. concert, spectacle, pédagogie 00 336 76 03 71 66

Compte rendu du Conseil des Ministres du 13 août 2025

0
D'importantes décisions ont été prises au cours du Conseil de ce jeudi 11 septembre 2025

Le Conseil des ministres s’est tenu à Ouagadougou, le mercredi 13 août 2025, en séance ordinaire, de 09 H 00 mn à 12 H 09 mn, sous la présidence de Son Excellence le Capitaine Ibrahim TRAORE, Président du Faso, Président du Conseil des ministres.

Il a délibéré sur les dossiers inscrits à son ordre du jour, entendu des communications orales, procédé à des nominations et autorisé des missions à l’étranger.

I DELIBERATIONS

I 1 AU TITRE DU MINISTERE DE L’AGRICULTURE, DES RESSOURCES ANIMALES ET HALIEUTIQUES

Le Conseil a adopté un rapport portant autorisation de déclaration d’utilité publique urgente du patrimoine immobilier de l’Association pour le développement de la province du Nayala (ADPNA) en vue de la production institutionnelle dans le cadre de l’Offensive agropastorale et halieutique.

Suite à la dissolution de l’ADPNA et la dévolution de ses biens à l’Organisation catholique pour le développement et la solidarité (OCADES-NAYALA), une crise est née entre les anciens membres de ladite association faisant craindre une dégradation de la cohésion sociale.

Attaché à la préservation du climat social et ayant constaté que les objectifs de l’ex ADPNA s’inscrivent en droite ligne de la politique actuelle de quête de souveraineté alimentaire, le Gouvernement déclare d’utilité publique urgente l’ensemble du patrimoine de l’Association.

L’adoption de ce rapport permet entre autres, l’exploitation de 450 ha de terres arables dans le cadre des initiatives de production institutionnelle de l’Offensive agropastorale et halieutique.

I 2 AU TITRE DU MINISTERE DE L’ECONOMIE ET DES FINANCES

Le Conseil a adopté un décret portant institution et autorisation de perception de redevances et taxes applicables dans le secteur de la communication au public au Burkina Faso.

L’évolution technologique dans le secteur de la communication a entrainé des transformations majeures marquées par l’essor des réseaux sociaux et l’émergence de nouveaux acteurs tels que les Web radios et Web télévisions ; d’où la nécessité de mettre en place un cadre règlementaire adapté.

Ce décret vise l’application de la loi organique n°041-2023/ALT du 21 novembre 2023 portant attributions, composition, organisation et fonctionnement du Conseil supérieur de la communication (CSC) et de la loi organique n°073-2015/CNT du 06 novembre 2015 relative aux Lois de finances.

Il permet d’instituer des redevances et taxes de concession d’entrée sur le marché burkinabè de l’audiovisuel, applicables dans le secteur de la communication audiovisuelle au Burkina Faso.

Les innovations de ce décret sont, entre autres :

– la fusion en un texte unique du décret n°2017-1128/PRES/PM/MCRP/MINEFID du 30 novembre 2017 portant autorisation de perception de la redevance applicable aux éditeurs de services de radio et de télévision à vocation internationale et aux distributeurs audiovisuels à péage et du décret n°2017-1129/PRES/PM/MCRP/MINEFID du 30 novembre 2017 portant autorisation de perception de la taxe de concession d’entrée sur le marché burkinabè de l’audiovisuel ;

– la prise en compte de nouveaux acteurs du secteur de la communication tels que les Web radios, les Web télévisions et les distributeurs de programmes audiovisuels via Internet (IPTV) ;

– la perception de recettes pour le fonctionnement du Conseil supérieur de la communication en vue de contribuer à son autonomie financière.

L’adoption de ce décret permet l’institution et l’autorisation de perception de redevances et taxes applicables dans le secteur de la communication au public au Burkina Faso.

I 3 AU TITRE DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES, DE LA COOPERATION REGIONALE ET DES BURKINABE DE L’EXTERIEUR

Le Conseil a adopté un rapport relatif à une demande d’agrément pour la nomination d’un Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de l’Union Européenne auprès du Burkina Faso.

Le Conseil a marqué son accord pour la nomination de Monsieur Philippe BRONCHAIN, en qualité d’Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de l’Union Européenne auprès du Burkina Faso, avec résidence à Ouagadougou.

I 4 AU TITRE DU MINISTERE DE LA FONCTION PUBLIQUE, DU TRAVAIL ET DE LA PROTECTION SOCIALE

Le Conseil a adopté un rapport relatif à une autorisation de recrutement par concours directs sans formation et par sélection sur dossiers au titre de l’année 2025, à titre exceptionnel.

Ce recrutement est conforme à la loi portant statut général de la Fonction publique d’Etat qui dispose en son article 21 que l’accès aux emplois de fonctionnaire se fait soit par concours direct, professionnel ou par sélection sur dossiers, soit par examen professionnel sanctionné par un diplôme ou un titre exigé pour l’emploi postulé.

Il se justifie par l’urgence commandée par la nouvelle dynamique de développement du Gouvernement à travers entre autres, les Initiatives présidentielles, l’Offensive agropastorale et halieutique ainsi que les réformes dans le secteur du cadastre.

Le Conseil a marqué son accord pour le recrutement de 1367 agents soit 778 par concours directs sans formation et 589 par sélection sur dossiers.

L’adoption de ce rapport permet le recrutement de compétences au profit de l’administration publique, conformément à la loi n°081-2015/CNT du 24 novembre 2015.

I 5 AU TITRE DU MINISTERE DE L’URBANISME ET DE L’HABITAT

Le Conseil a adopté un décret portant conditions d’éligibilité et procédures d’accès au logement social au Burkina Faso.

Ce décret vise la mise en oeuvre de la loi n°008-2023/ALT du 20 juin 2023 portant promotion immobilière au Burkina Faso et comporte les innovations suivantes :

– la construction en hauteur des logements sociaux, sauf exception ;

– la nécessité d’avoir un revenu mensuel inférieur ou égal à huit (08) fois le SMIG ;

– l’inéligibilité des citoyens déjà attributaires de parcelles d’habitation ou propriétaires de logement ;

– l’interdiction de la sous-location ;

– la mise en place d’une plateforme numérique de suivi.

L’adoption de ce décret permet de garantir l’accessibilité au logement décent à toutes les catégories socio-professionnelles.

II COMMUNICATIONS ORALES

II 1 Le ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale et de la mobilité a fait au Conseil une communication relative à la situation pluviométrique du 1er avril au 30 juin 2025 et aux prévisions saisonnières des cumuls pluviométriques et des caractéristiques agro-climatiques mises à jour en juin 2025.

Les cumuls pluviométriques saisonniers du 1er avril au 30 juin 2025 ont évolué entre 5,6 mm en cinq (5) jours de pluie à Salogo dans la province du Ganzourgou et 432,2 mm en 32 jours à Bobo-Dioulasso dans la province du Houet.

Les cumuls pluviométriques les plus élevés ont été enregistrés dans les régions de Bankui, du Sourou, du Guiriko, du Djôrô et de Tannounyan.

Les localités ayant par contre reçu une faible pluviométrie sont situées principalement dans les régions du Liptako, du Soum, des Kulsé, de Yaadga, de la Sirba, de la Tapoa, du Goulmou, du Nakambé et de Oubri.

Les cumuls pluviométriques saisonniers du 1er avril au 30 juin 2025 ont été excédentaires à très excédentaires comparativement à ceux de 2024 pour la même période sur la majeure partie du pays. Il s’agit entre autres de Sindou (+317 mm), de Sabou (+200 mm), de Toussiana (+196 mm) et de Bobo-Dioulasso (+157 mm).

Par contre, d’importantes baisses pluviométriques ont été enregistrées dans plusieurs localités, notamment à Kaïbo (-297 mm), à Guiaro (-166 mm), à Fada N’Gourma (-133 mm), à Kayao (-128 mm) et à Komsilga (-112 mm).

Pour la période juillet-août-septembre 2025, des cumuls pluviométriques excédentaires à normaux sont attendus par rapport à la moyenne établie sur la période de référence 1991-2020 sur l’ensemble du territoire national.

II 2 Le ministre de l’Economie et des finances a fait au Conseil une communication relative à la rencontre ministérielle de la Confédération des Etats du Sahel (AES) sur l’opérationnalisation des actions prioritaires du pilier «Développement», tenue le 24 juillet 2025 à Niamey au Niger.

La rencontre avait pour objectif principal d’accélérer le processus d’opérationnalisation de la Banque confédérale pour l’investissement et le développement (BCID-AES).

Elle a ainsi permis d’examiner, entre autres :

– le principe de rotation des Etats pour l’exercice des fonctions de Président et de Vice-Présidents ;

– le profil des dirigeants (Président et Vice-Président) ;

– la libération du capital.

Les ministres chargés des Finances ont également examiné et validé les projets de contrats des consultants et les grilles d’évaluation relatives au recrutement des cabinets chargés de l’élaboration du Plan stratégique 2026-2030, des documents juridiques et de politiques, des manuels de procédures ainsi que du système d’information de la Banque.

II 3 Le ministre des Affaires étrangères, de la coopération régionale et des Burkinabè de l’extérieur a fait au Conseil le compte rendu de la commémoration de la Journée mondiale du Réfugié (JMR), tenue le 20 juin 2025 à Bobo-Dioulasso, sous le thème « Solidarité avec les réfugiés : quelle stratégie pour une meilleure intégration au Burkina Faso ? ».

Ce thème interpelle les différents acteurs sur les voies et moyens pour parvenir à une meilleure compréhension de la situation et du sort des réfugiés en vue de leur intégration réussie dans les sociétés d’accueil.

Au 31 mai 2025, le Burkina Faso comptait 41 745 réfugiés et demandeurs d’asile, dont 4 316 pour la ville de Bobo-Dioulasso.

La principale recommandation porte sur la nécessité de renforcer les actions humanitaires au profit des réfugiés qui vivent désormais dans les centres urbains et semi-urbains.

II 4 Le ministre de la Communication, de la culture, des arts et du tourisme a fait au Conseil le bilan de la 28e édition du concours «Prix Galian», tenue le 13 juin 2025 à Ouagadougou.

L’édition 2025 a enregistré 378 oeuvres pour 189 candidatures contre 148 en 2024. Elle a permis de récompenser 25 lauréats officiels y compris le «Super Galian» et de décerner 30 prix spéciaux dont 05 de la Présidence du Faso.

La compétition «Bibir Galian » qui était à sa deuxième édition a connu la participation de 14 candidatures avec 05 lauréats. Cette compétition a concerné les élèves des établissements post-primaires et secondaires du Burkina Faso disposant d’un bulletin d’information scolaire et ceux ayant produit des contenus audiovisuels d’informations.

II 5 Le ministre de l’Industrie, du commerce et de l’artisanat a fait au Conseil une communication relative à la participation du Burkina Faso au séminaire sur la promotion des investissements et la sécurité de l’environnement des affaires, tenu du 10 au 23 juin 2025 à Wuhan en République populaire de Chine.

Le séminaire a porté entre autres, sur l’économie verte et le développement, la protection des droits de propriétés intellectuelles, la gouvernance de la pauvreté et le développement, la facilitation du commerce avec la Chine.

Des visites d’entreprises et de sites touristiques ont également permis aux participants d’apprécier le potentiel technologique, industriel, culturel et commercial de la République populaire de Chine.

II 6 Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation a fait au Conseil deux (02) communications :

– la première communication est relative aux résultats des sorties de suivi contrôle des Institutions privées d’enseignement supérieur (IPES), effectuées du 29 janvier au 05 mars 2025 sur toute l’étendue du territoire national.

Au total, 98 Institutions privées d’enseignement supérieur dont 17 universités et 81 instituts et écoles ont fait l’objet de visites du suivi-contrôle pour s’assurer du respect des textes régissant l’enseignement supérieur et les normes et standards nationaux de qualité.

Les résultats suivants se dégagent pour ce qui concernent l’évaluation des IPES au titre des années académiques 2022-2023 et 2023-2024.

Dans la catégorie des universités privées :

– 04 sont d’excellente qualité ;

– 07 sont de très bonne qualité ;

– 04 sont de bonne qualité ;

– 01 est d’assez bonne qualité ;

– 01 non classée compte tenu de son statut particulier, en vertu de la convention spécifique la liant à l’Etat du Burkina Faso.

En ce qui concerne les instituts et écoles privés :

– 10 sont d’excellente qualité ;

– 18 sont de très bonne qualité ;

– 24 sont de bonne qualité ;

– 09 sont d’assez bonne qualité ;

– 07 sont de qualité passable ;

– 01 est de mauvaise qualité ;

– 07 sont de très mauvaise qualité ;

– 05 non classés parce qu’ils offrent des formations constituées pour plus de 50% en sciences infirmières et obstétricales suspendues par le ministère depuis le 11 septembre 2024.

Au regard des résultats, le Gouvernement félicite et encourage les institutions privées d’enseignement supérieur du Burkina Faso dont la qualité de la gouvernance et les offres de formations se sont nettement améliorées.

– la seconde communication est relative aux résultats du Burkina Faso à la 47e session des Comités consultatifs interafricains (CCI) du Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (CAMES), à N’Djamena en République du Tchad.

Les travaux des différents Comités techniques spécialisés (CTS) se sont déroulés en présentiel, du 1er au 13 juillet 2025 pour l’examen des dossiers de candidatures. La réunion ordinaire du Comité consultatif général (CCG), consacrée à la validation des travaux des CTS, s’est tenue du 14 au 17 juillet 2025.

Le Burkina Faso a présenté 330 candidats provenant des institutions d’enseignement supérieur et de recherche publiques, privées et des institutions d’enseignement supérieur internationales en vue de l’obtention d’une inscription sur les différentes listes d’aptitude aux fonctions de Maître-assistant, Chargé de recherche, Maître de conférences, Maître de recherche, Professeur titulaire et de Directeur de recherche.

Sur les 330 candidats, 318 ont été inscrits sur l’ensemble des listes d’aptitude, soit un taux général d’admission de 96,36%.

Avec ce taux de réussite de la session 2025, notre pays arrive en tête du classement des pays membres du CAMES.

Le Conseil félicite l’ensemble des lauréats pour ces résultats appréciables.

III NOMINATIONS

III 1 NOMINATIONS DANS LES FONCTIONS INDIVIDUELLES

A AU TITRE DE LA PRESIDENCE DU FASO

– Monsieur Issa BORO, Mle 92 317 N, Conseiller des affaires étrangères, 1ère classe, 13e échelon, est nommé Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire du Burkina Faso à Libreville (Gabon) ;

– Monsieur Apollinaire Joachimsom KYELEM de TAMBELA, Mle 517 352 A, est nommé Président de l’Institut des Peuples Noirs Farafina (IPN-Farafina).

B AU TITRE DU MINISTERE DE L’ECONOMIE ET DES FINANCES

– Monsieur Noraogo DJIGUEMDE, Mle 31 975 N, Inspecteur des impôts, 1ère classe, 11e échelon, est nommé Inspecteur technique des impôts ;

– Monsieur Evariste CONSIMBO, Mle 49 113 L, Inspecteur des impôts, 1ère classe, 7e échelon, est nommé Conseiller fiscal au Bureau des mines et de la géologie du Burkina (BUMIGEB) ;

– Monsieur Laciné Lambert DINDANE, Mle 235 909 P, Inspecteur du trésor, 1ère classe, 6e échelon, est nommé Fondé de pouvoirs du Trésorier général de l’Etat ;

– Monsieur Koungbèpuo SOME, Mle 119 299 C, Inspecteur du trésor, 1ère classe, 9e échelon, est nommé Fondé de pouvoirs du Trésorier général de l’Etat ;

– Monsieur Hamed OUEDRAOGO, Mle 235 919 A, Inspecteur du trésor, 1ère classe, 6e échelon, est nommé Fondé de pouvoirs du Trésorier régional du Nord ;

– Monsieur Alain Charles OUEDRAOGO, Mle 57 171 Y, Inspecteur du trésor, 1ère classe, 8e échelon, est nommé Fondé de pouvoirs de l’Agent comptable central de l’Etat ;

– Monsieur Jean Jacques Abel SOUGUE, Mle 236 095 S, Inspecteur du trésor, 1ère classe, 6e échelon, est nommé Fondé de pouvoirs du Trésorier auprès du ministère de l’Economie et des finances ;

– Madame Korgo Laurentine IDANI/ZOMBRE, Mle 235 911 J, Inspecteur du trésor, 1ère classe, 6e échelon, est nommée Fondé de pouvoirs du Trésorier général des Etablissements publics ;

– Monsieur Nongma YAMEOGO, Mle 53 571 M, Inspecteur du trésor, 1ère classe, 8e échelon, est nommé Fondé de pouvoirs du Trésorier général des Etablissements publics ;

– Monsieur Rodrigue RAMDE, Mle 216 177 Z, Inspecteur du trésor, 1ère classe, 9e échelon, est nommé Fondé de pouvoirs de l’Agent comptable central de l’Etat ;

– Monsieur Souleymane OULA, Mle 119 291 L, Inspecteur du trésor, 1ère classe, 10e échelon, est nommé Trésorier général de l’Etat ;

– Monsieur Guidia dit Désiré HEBIE, Mle 208 017 P, Inspecteur du trésor, 1ère classe, 8e échelon, est nommé Trésorier général des Etablissements publics ;

– Monsieur Soumaila SORE, Mle 216 182 H, Inspecteur du trésor, 1ère classe, 7e échelon, est nommé Directeur de la sécurisation des ressources ;

– Monsieur Eric Wilfrid Yirin ZOURE, Mle 111 344 H, Conseiller des affaires économiques, 1ère classe, 10e échelon, est nommé Secrétaire permanent de l’Initiative pour la transparence des industries extractives (SP-ITIE) ;

– Monsieur Gaoussou TOURE, Mle 39 704 C, Inspecteur du trésor, 2e classe, 10e échelon, est nommé Agent comptable central de l’Etat ;

– Monsieur Dakiswendé Serge René KABORE, Mle 239 630 T, Contrôleur du trésor, 1ère classe, 6e échelon, est nommé Comptable principal des matières de l’Office national des aires protégées (OFINAP) ;

– Monsieur Richard Biébli HIE HALMA, Mle 112 471 P, Contrôleur du trésor, 1ère classe, 9e échelon, est nommé Comptable principal des matières de la Semaine nationale de la culture (SNC) ;

– Monsieur Justin TRAORE, Mle 210 738 F, Contrôleur du trésor, 1ère classe, 6e échelon, est nommé Comptable principal des matières du Fonds national de solidarité et de résilience sociale (FNS-RS) ;

– Monsieur Jean Renaud SANOU, Mle 344 124 K, Contrôleur des services financiers, 1ère classe, 4e échelon, est nommé Comptable principal des matières de l’Ecole normale supérieure de Koudougou (ENSK) ;

– Monsieur Albert DJIGUEMDE, Mle 207 996 J, Inspecteur des impôts, 1ère classe, 8e échelon, est nommé Directeur des Affaires domaniales et foncières.

C AU TITRE DU MINISTERE DE LA SECURITE

– Monsieur Wendpanga Frank Octave KABRE, Officier, est nommé Commandant de la Brigade Laabal ;

– Monsieur Ousseni KONDOMBO, Mle 283 759 Z, Officier de police, catégorie 2, 1ère classe, 4e échelon, est nommé Commandant adjoint de la Brigade Laabal.

D AU TITRE DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES, DE LA COOPERATION REGIONALE ET DES BURKINABE DE L’EXTERIEUR

– Monsieur Vlé Fulbert TRAORE, Mle 97 973 V, Ministre Plénipotentiaire, 1ère classe, 8e échelon, est nommé Ambassadeur, Secrétaire permanent de la Commission nationale pour les réfugiés (SP/CONAREF) ;

– Monsieur Armand MILLOGO, Mle 48 967 T, Conseiller d’administration scolaire et universitaire, 1ère classe, 10e échelon, est nommé Directeur des marchés publics.

E AU TITRE DU MINISTERE DE L’ENERGIE, DES MINES ET DES CARRIERES

– Madame Christine OUEDRAOGO, Mle 212 440 R, Conseiller en gestion des ressources humaines, 1ère classe, 9e échelon, est nommée Inspecteur technique des services ;

– Madame Lâmou Emma Chantal KI, Mle 111 048 N, Attaché de direction, 1ère classe, 6e échelon, est nommée Inspecteur technique des services ;

– Monsieur Martin ZOUNGRANA, Mle 104 438 V, Inspecteur du travail, 1ère classe, 11e échelon, est nommé Inspecteur technique des services ;

– Monsieur Yaya SANKARA, Mle 279 335 Y, Administrateur civil, 1ère classe, 5e échelon, est nommé Inspecteur technique des services ;

– Monsieur Ablassé Benoit KIENDREBEOGO, Mle 28 150 A, Conseiller en gestion des ressources humaines, 1ère classe, 13e échelon, est nommé Inspecteur technique des services ;

– Monsieur Zoéwendtaalé Zéphirin ZONGO, Mle 314 384 F, Conseiller en études et analyse, 1ère classe, 5e échelon, est nommé Secrétaire permanent du Contenu local et de la promotion des investissements ;

– Madame Ramata OUEDRAOGO, Mle 241 881 V, Ingénieur de la géologie et des mines, 1ère classe, 6e échelon, est nommée Chef du Département de la promotion des investissements.

F AU TITRE DU MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT DE BASE, DE L’ALPHABETISATION ET DE LA PROMOTION DES LANGUES NATIONALES

– Monsieur Issouf SERE, Mle 324 225 W, Conseiller en gestion des ressources humaines, 1ère classe, 5e échelon, est nommé Directeur des ressources humaines.

G  AU TITRE DU MINISTERE DES SPORTS, DE LA JEUNESSE ET DE L’EMPLOI

– Monsieur Wendlassida Julien TIENDREBEOGO, Mle 212 554 B, Conseiller en économie et développement, 1ère classe, 5e échelon, est nommé Directeur général des études et des statistiques sectorielles ;

– Monsieur Sondé Adama SANOU, Mle 313 447 P, Conseiller en sciences et techniques de l’information et de la communication, 1ère classe, 4e échelon, est nommé Directeur de la Communication et des relations presse ;

– Monsieur Niniotar Nordine KAMBOU, Mle 257 388 Z, Professeur d’éducation physique et sportive, 1ère classe, 6e échelon, est nommé Directeur du sport pour tous ;

– Monsieur Oumarou ZONGO, Mle 277 445 V, Professeur d’éducation physique et sportive, 1ère classe, 5e échelon, est nommé Directeur régional des Sports et des loisirs de Bankui ;

– Monsieur Wind-Nongmanegueré YAMEOGO, Mle 245 835 D, Professeur d’éducation physique et sportive, 1ère classe, 5e échelon, est nommé Directeur provincial des Sports et des loisirs de la province du Mouhoun.

III 2  NOMINATIONS DANS LES CONSEILS D’ADMINISTRATION

Le Conseil a procédé à la nomination d’Administrateurs aux Conseils d’administration :

– de l’Institut supérieur de logistique de Ouagadougou (ISLO) au titre du ministère de la Défense et des anciens combattants ;

– du Conseil burkinabè des filières agropastorales et halieutiques (CBF) au titre du ministère de l’Agriculture, des ressources animales et halieutiques ;

– de l’Institut national de formation des personnels de l’éducation (INFPE) au titre du ministère de l’Enseignement de base, de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales ;

– du Centre national des oeuvres universitaires (CENOU) au titre du ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation ;

– de l’Office national de l’eau et de l’assainissement (ONEA) au titre du ministère de l’Environnement, de l’eau et de l’assainissement ;

– de l’Office national des aménagements urbains et des constructions (ONAC) au titre du ministère de l’Urbanisme et de l’habitat.

Le Conseil a également procédé à la nomination du Président du Conseil d’administration de l’Office national des aménagements urbains et des constructions (ONAC).

A MINISTERE DE LA DEFENSE ET DES ANCIENS COMBATTANTS

Le Conseil a adopté un décret portant nomination de Monsieur Samuel OUOBA, Mle 216 570 C, Enseignant-chercheur, Administrateur représentant l’Etat, au titre du ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation au Conseil d’administration de l’Institut supérieur de logistique de Ouagadougou (ISLO) pour un premier mandat de trois (03) ans, en remplacement de Monsieur Oumar TRAORE.

B MINISTERE DE L’AGRICULTURE, DES RESSOURCES ANIMALES ET HALIEUTIQUES

Le Conseil a adopté un décret portant nomination de Monsieur Yaya KONE,

Président de l’interprofession des acteurs de la mangue du Burkina, Administrateur représentant les Interprofessions du sous-secteur productions végétales au Conseil d’administration du Conseil burkinabè des filières agropastorales et halieutiques (CBF) pour un premier mandat de trois (03) ans.

C MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT DE BASE, DE L’ALPHABETISATION ET DE LA PROMOTION DES LANGUES NATIONALES

Le Conseil a adopté un décret portant nomination des personnes ci-après, Administrateurs au Conseil d’administration de l’Institut national de formation des personnels de l’éducation (INFPE) pour un premier mandat de trois (03) ans.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LE PERSONNEL DE L’INFPE

– Monsieur Jean-Baptiste ZEMANE, Mle 52 992 B, Professeur certifié des écoles.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LES STRUCTURES SYNDICALES

– Monsieur Harouna DIANDA, Mle 40 550 X, Inspecteur de l’enseignement primaire et de l’éducation non formelle.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LES STAGIAIRES

– Monsieur Ismaël Renaud NAGALO, Mle 353 295 B, Elève éducateur de la petite enfance, pour la durée de son mandat de Délégué général.

D MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, DE LA RECHERCHE ET DE L’INNOVATION

Le Conseil a adopté un décret portant nomination de Monsieur Boureima ZIDA, Mle 00 03 296, Agent de bureau, Administrateur représentant le personnel au Conseil d’administration du Centre national des œuvres universitaires (CENOU) pour un premier mandat de trois (03) ans, en remplacement de Madame Sifomma Rosemonde SANGARE.

E MINISTERE DE L’ENVIRONNEMENT, DE L’EAU ET DE L’ASSAINISSEMENT

Le Conseil a adopté un décret portant renouvellement du mandat de Monsieur Karim SANGUISSO, Mle 12 05, Spécialiste en métrologie, Administrateur représentant le personnel au Conseil d’administration de l’Office national de l’eau et de l’assainissement (ONEA) pour une dernière période de trois (03) ans.

F MINISTERE DE L’URBANISME ET DE L’HABITAT

Le Conseil a adopté deux (02) décrets.

Le premier décret nomme Monsieur Gouwindépouyré Abel OUEDRAOGO, Mle 233 708 Y, Attaché en études et analyse, Administrateur représentant l’Etat, au titre du ministère de l’Urbanisme et de l’habitat au Conseil d’administration de l’Office national des aménagements urbains et des constructions (ONAC) pour un premier mandat de trois (03) ans, en remplacement de Monsieur Gninkou Arsène DABIRE.

Le second décret nomme Monsieur Gouwindépouyré Abel OUEDRAOGO, Mle 233 708 Y, Attaché en études et analyse, Président du Conseil d’administration de l’Office national des aménagements urbains et des constructions (ONAC) pour un premier mandat de trois (03) ans, en remplacement de Monsieur Gninkou Arsène DABIRE.

 

Le Porte-parole du Gouvernement

 Pingdwendé Gilbert OUEDRAOGO