L'ouverture officielle du deuxième sommet africain sur le climat est intervenue ce 8 septembre 2025 à Addis Abeba
Après Nairobi en 2023, Addis Abeba, la capitale éthiopienne, accueille depuis ce lundi 8 septembre 2025, le deuxième sommet africain sur le climat (AEC2), placé sous le thème : «Accélérer les solutions climatiques mondiales : Financer le développement résilient et vert de l’Afrique». La cérémonie d’ouverture été marquée par d’importantes annonces des officiels. Plus de précisions dans ce Communiqué.
Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed en a profité pour annoncer la candidature de son pays à l’organisation de la COP32
«Communiqué de Presse
LE DEUXIÈME SOMMET AFRICAIN SUR LE CLIMAT S’OUVRE À ADDIS-ABEBA AVEC UN APPEL À L’INVESTISSEMENT CLIMATIQUE ET À DES SOLUTIONS AFRICAINES
Addis-Abeba, Éthiopie – 8 septembre 2025. Le deuxième Sommet africain sur le climat (AEC2) s’est ouvert aujourd’hui à Addis-Abeba par un appel clair des dirigeants africains à passer des paroles aux actes, en positionnant l’Afrique non pas comme une victime du changement climatique, mais comme un moteur de solutions et de la prochaine économie climatique mondiale.
Accueilli par S.E. Dr. Abiy Ahmed, Premier ministre de la République fédérale démocratique d’Éthiopie, le Sommet a réuni des chefs d’État et de gouvernement, des ministres, des diplomates et des partenaires internationaux autour du thème : « Accélérer les solutions climatiques mondiales : Financer le développement résilient et vert de l’Afrique ». PREMIER MINISTRE ABIY AHMED : « NOUS NE SOMMES PAS ICI POUR NÉGOCIER NOTRE SURVIE »
Dans son discours d’ouverture, le Premier ministre Abiy Ahmed (PhD) a exhorté le monde à repenser le rôle de l’Afrique dans l’action climatique. « Trop souvent, l’histoire de l’Afrique lors des sommets sur le climat commence par ce qui nous manque : le financement, la technologie, le temps. Commençons plutôt par ce que nous avons », a-t-il déclaré.
Il a souligné les atouts uniques de l’Afrique :
— « La population la plus jeune du monde, débordante de créativité et d’innovation. »
— « La ceinture solaire à la croissance la plus rapide de la planète. »
— « Les dernières grandes réserves de carbone de la planète : nos forêts, nos zones humides et nos côtes. »
— « De vastes terres arables capables de nourrir un continent en pleine croissance et au-delà. »
Le Premier ministre a présenté le bilan des actions de l’Éthiopie, notamment l’Initiative pour un héritage vert (48 milliards d’arbres plantés en sept ans), l’Initiative pour un blé résilient au changement climatique et la mise en service imminente du Grand barrage de la Renaissance éthiopienne (GERD), qui devrait produire 5 000 MW d’énergie renouvelable.
« Nous ne sommes pas ici pour négocier notre survie. Nous sommes ici pour concevoir la prochaine économie climatique du monde », a-t-il déclaré. « Lorsque les terres africaines guériront, que nos rivières seront propres et que notre air sera pur, l’Afrique gagnera et le monde entier respirera mieux. » Il a également annoncé la candidature de l’Éthiopie pour accueillir la COP32 en 2027, invitant le monde à Addis-Abeba en tant que « capitale africaine de la diplomatie et de l’ambition climatique ».
LE PRÉSIDENT DE LA COMMISSION DE L’UA APPELLE À UN FINANCEMENT CLIMATIQUE ÉQUITABLE
A l’ouverture du Sommet, S.E. Mahmoud Ali Youssouf, président de la Commission de l’Union africaine, a souligné la nécessité de justice et d’équité dans le financement climatique.
« La Commission de l’Union africaine est fermement convaincue que le financement climatique doit être équitable, significatif et prévisible », a-t-il déclaré. « La vulnérabilité de nos pays membres, exacerbée par le changement climatique, le fardeau de la dette et les inégalités structurelles du système financier mondial, doit être abordée par la justice climatique et une véritable coopération. »
PRÉSIDENT RUTO : « L’AFRIQUE EST UNE SOURCE DE SOLUTIONS »
S.E. Le président William Ruto du Kenya, hôte du premier Sommet africain sur le climat à Nairobi, a félicité l’Éthiopie pour avoir poursuivi sur cette lancée.
«À Nairobi, nous avons présenté une nouvelle perspective audacieuse, considérant l’Afrique comme un continent d’opportunités et de solutions, et non comme une simple victime », a-t-il déclaré. Les progrès réalisés depuis la Déclaration de Nairobi, notamment en matière d’infrastructures vertes, d’agriculture intelligente face au climat et de progrès en matière d’énergies renouvelables, ont été remarquables. Mais il a également mis en garde : « Aucune nation ne peut résoudre cette crise seule. Seule une collaboration audacieuse, unie et durable peut éviter la catastrophe climatique. L’isolement n’est pas une stratégie gagnante ; c’est la voie de l’échec. »
ADDIS-ABEBA PROPOSE UN PACTE AFRICAIN POUR L’INNOVATION CLIMATIQUE
Pour l’avenir, le Premier ministre Abiy a proposé le lancement du Pacte africain pour l’innovation climatique (ACIC), un partenariat à l’échelle du continent réunissant universités, instituts de recherche, startups, communautés rurales et innovateurs.
Le Pacte vise à fournir 1 000 solutions climatiques africaines d’ici 2030 dans les domaines de l’énergie, de l’agriculture, de l’eau, des transports et de la résilience.
Structuré autour de cinq piliers – découverte d’innovations, financement, développement des connaissances, habilitation des politiques et engagement public – l’ACIC s’appuiera sur un modèle de financement mixte visant à mobiliser 50 milliards de dollars par an.
En mobilisant le leadership africain, les partenariats mondiaux et les investissements du secteur privé, le Pacte vise à :
— Renforcer les énergies renouvelables, l’agriculture et la sécurité hydrique ;
— Promouvoir la biodiversité et la résilience des villes ;
— Créer des emplois verts et stimuler la croissance économique ;
Positionner l’Afrique comme exportateur net de solutions climatiques, conformément à l’Agenda 2063, à l’Accord de Paris et aux Objectifs de développement durable des Nations Unies.
PLANTATION D’ARBRES : UN SYMBOLE DE SOLIDARITÉ AFRICAINE
L’ouverture officielle de l’ACS2 a débuté par une cérémonie symbolique de plantation d’arbres au Centre international de congrès d’Addis-Abeba (AICC).
Chefs d’État, ministres et dignitaires africains ont planté des arbres, signe fort d’unité et d’engagement en faveur de la restauration des écosystèmes. Chaque arbre témoigne de la détermination de l’Afrique à préserver l’environnement pour les générations futures.
FIN
Contacts médias :
— M. Mensur Dessie Nuri, Président du Comité de communication et des médias, Ministère de la Planification et du Développement, République fédérale démocratique d’Éthiopie Courriel : Communications@africaclimatesummit2.et
— M. Molalet Tsedeke, Coprésident, Comité de communication et des médias, Commission de l’Union africaine Courriel : MolaletT@africanunion.org»
Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a annoncé la candidature de son pays à l'organisation de la COP32
A Addis Abeba, c’est bien parti depuis ce lundi 8 septembre 2025, pour le deuxième Sommet africain sur le climat (AC2), après le premier sommet tenu en 2023 à Nairobi, au Kenya.
L’ouverture officielle du deuxième sommet africain sur le climat est intervenue ce 8 septembre 2025 à Addis Abeba, en Ethiopie
«Accélération des solutions climatiques mondiales : financement du développement résilient et vert de l’Afrique». C’est le thème de ce deuxième Sommet africain sur le climat dont l’ouverture ce lundi dans la capitale fédérale éthiopienne, a donné lieu à de fortes annonces de la part des officiels dont celle du Premier ministre Abiy Ahmed portant sur la candidature de son pays à l’organisation de la trente deuxième Conférence des parties à la Cadre des Nations unies sur le climat (COP32).
Cette annonce du chef du gouvernement éthiopien est rendue publique à l’ouverture du AC2 qui devrait permettre aux acteurs africains de l’action climatique mondiale d’harmoniser leurs positions en vue d’une même voix lors de la prochaine COP30 qui se tiendra en novembre 2025 à Belém au Brésil.
Quant à la COP31, elle aura en principe lieu en Australie où la ville d’Adélaïde dans le sud du pays, s’est portée candidate pour l’abriter.
Pour revenir à la candidature éthiopienne pour la COP32, si elle prospère, ce sera la troisième fois qu’un pays africain organise une COP.
Pour rappel, l’Egypte (COP27) et l’Afrique du Sud (COP17) l’ont déjà organisée, respectivement en 2022 et en 2011.
Avec sa générosité abondante durant ce mois d’août finissant, Dame pluie ou le Ciel rappelle encore comme si c’était hier, à beaucoup d’habitants de Ouagadougou et des localités environnantes le triste évènement : les inondations du 1er septembre 2009.
En effet, cela fera seize ans jour pour jour, ce 1er septembre 2025, que les Ouagalais et les habitants des localités environnantes se réveillaient les pieds sous les eaux, suite à des pluies diluviennes sans précédent ayant fait une neuvaine de morts, des dégâts matériels énormes.
Avant que la crise sécuritaire de ces sept dernières années ne s’en mêle avec ses centaines de morts et ses innombrables Personnes déplacées internes (PDI) ; les inondations du 1er septembre 2009 étaient restées et restent encore l’une des pires catastrophes que le Burkina Faso ait connues.
1 ans après, ce 1er septembre 2025, beaucoup s’en souviendront comme si c’était hier tant le choc de la catastrophe avait été terrible.
En 10 heures de pluie diluvienne, près de 300mm de quantité d’eau était exceptionnellement tombée, submergeant littéralement les rues de la capitale des localités environnantes, dévastant habitats, ponts, écoles, bâtiments administratifs, institutions sociales et économiques.
Bilan pour la seule ville de Ouagadougou : 9 morts, plus de 150 000 sinistrés ; 250 maisons hors d’usage. A l’époque, les besoins du pays pour faire face au désastre avaient été estimés à quelques 70 milliards de francs CFA.
Aujourd’hui encore, avec l’amplification du phénomène du changement climatique, les risques d’inondations restent permanents, surtout que toutes les conséquences n’ont pas été tirées avec notamment des populations qui continuent par exemple de résider dans des zones inondables.
Chez certaines victimes, à chaque fois que Dame pluie ouvre un peu ses vannes, comme c’est le cas ces derniers temps dans la capitale, l’on craint le souvent le cauchemar du 1er septembre 2009.
Une agora contemporaine. Des âmes s’interrogent. Une voix s’élève. Non point une voix ordinaire, mais celle d’Oumou Sangaré, reflet des valeurs sacrées d’Afrique, oracle moderne d’un monde en mutation… Yé Lassina Coulibaly rend hommage au talent et à la voix d’or d’ Oumou Sangaré, à ses yeux l’une des divas africaines dont la voix porte haut la richesse artistique et culturelle de l’Afrique sur le plan mondial. Lisez plus tôt !
Oumou Sangaré, Femme de parole et d’action, reflet des valeurs sacrées d’Afrique, oracle moderne d’un monde en mutation
«La Voix d’Oumou, ou le Chant d’une Société en Marche
Scène : une agora contemporaine. Des âmes s’interrogent. Une voix s’élève. Non point une voix ordinaire, mais celle d’Oumou Sangaré, reflet des valeurs sacrées d’Afrique, oracle moderne d’un monde en mutation.
Cheikh Anta Diop (revenant d’un long sommeil):
Ô vous, enfants du XXIe siècle, que j’observe du haut de l’Olympe numérique, qui donc est cette prêtresse des temps modernes dont le verbe, mêlé de rythmes et de sagesse, fend l’air comme la justice fend l’obscur ?
Un citoyen du monde répond :
C’est Oumou, maître ! Femme de parole et d’action. Elle ne chante point pour charmer, mais pour éveiller. Dans sa voix vibre le cri des mères, la force des filles et la mémoire des ancêtres.
Birago Diop (descendant d’un nuage de théâtre):
Par ma foi, voilà qui est rare ! Une muse qui parle en musique, et non pour les salons, mais pour les rues, les marchés, les parlements ! Quelle scène plus noble que le monde ? Dites-moi, dit-elle vrai ? Car l’art, s’il ne dit rien, n’est que farce.
Un autre interlocuteur, entrepreneur du Sahel:
Elle dit vrai, ô Birago ! Elle dit que la femme, longtemps murée dans le silence, se redresse. Que la sueur des ouvrières vaut le verbe du législateur. Que l’économie ne sera juste que lorsqu’elle aura visage de mère.
Cheikh Anta Diop:
Et la cité ? Écoute-t-elle ? Ou se bouche-t-elle les oreilles comme jadis contre moi ?
Une jeune militante féminine du Mali:
Elle écoute, parfois. Elle résiste, souvent. Mais la voix d’Oumou fend les murailles. Elle chante les droits du travail, elle célèbre l’entrepreneuriat féminin, non comme un caprice, mais comme une nécessité humaine.
Birago Diop:
Ô vertu ! Voilà donc que la scène sociale devient théâtre de justice. Les femmes, jadis reléguées dans l’ombre, deviennent actrices de la lumière. L’économie, ce roi sans cœur, entend désormais la voix des reines silencieuses.
Cheikh Anta Diop:
Mais dites-moi : cette évolution, est-elle progrès ou simple illusion habillée de modernité ?
La militante:
Maître, le progrès n’est jamais une ligne droite. C’est une spirale. Hier, nos mères cousaient en silence. Aujourd’hui, nous codons, nous produisons, nous dirigeons. Mais le combat demeure. La voix d’Oumou est notre mémoire en marche, notre avenir en éveil.
Birago Diop (levant sa plume comme un sceptre):
Que l’on grave ses paroles ! Que l’on enseigne aux enfants cette vérité : la cohésion sociale ne naît point de lois seules, mais de reconnaissance. Reconnaissance du travail, du talent, de la douleur et de la dignité de chacun.
Cheikh Anta Diop (souriant avec gravité):
Ainsi soit-il. Puisse la voix d’Oumou, dans sa noble clarté, nous enseigner à penser non seulement ce que nous sommes, mais ce que nous devons devenir.
Fin de la scène. Le rideau se baisse sur un monde en transition, où la voix des femmes devient celle de l’humanité toute entière.
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Oumou, ou la Semeuse du Progrès
Ô vous, peuples du monde, savants comme artistes,
Prêtez votre voix à l’éloge d’une dame humaniste.
Née sur les rives d’un Mali lumineux,
Elle porte en son âme un chant audacieux.
Ce n’est point que la lyre qui fait sa renommée,
Mais l’esprit de bâtir, l’élan de réanimer.
Par le verbe et la voix, elle forge l’avenir,
Et plante dans les cœurs le désir de servir.
Non point servir des rois, ni flatter des puissances,
Mais servir le progrès, la paix, l’indépendance.
Acte I La Terre, le Labeur et les Mains
Elle dit : « L’art ne vit que s’il nourrit la terre.
Célébrons l’agriculture, l’élevage,
L’artisan, dans l’ombre, façonne la beauté,
Le paysan, en silence, sculpte l’humanité. »
Et par ces mots, madame éveille les esprits,
Loin des ors de la ville et des salons fleuris.
Elle soutient le champ, la houe, la calebasse,
Car c’est dans la sueur que l’avenir s’amasse.
Son chant n’est pas vain : il féconde le sol,
Et rappelle au citadin le prix du bol.
Acte II La Voix transmise, l’Art partagé
Mais voilà qu’Oumou, par noble vision,
Forme des sœurs en art avec grand abandon.
De Bamako à Dakar, de Lomé jusqu’à Nice,
Elle ouvre le chemin, sans orgueil, sans malice.
De jeunes voix s’élèvent, aujourd’hui sûres d’elles,
Sur les scènes du monde, libres et éternelles.
Ce n’est point un miracle, mais œuvre et volonté,
D’une femme qui croit à la fécondité
Des talents endormis, des promesses muettes,
Et qui, dans le silence, rend les étoiles nettes.
Car former, c’est semer ; créer, c’est bâtir ;
Et de ces graines d’art naît un large avenir.
Les artistes vivent, chantent, mangent de leur flamme :
C’est là, le vrai miracle celui qui touche l’âme.
Acte III La Scène, le Rideau, le Monde et la Foi
À chaque rideau levé, à chaque grand salut,
Elle s’incline d’abord vers ceux qu’on a méconnus :
Le forgeron, le pêcheur, l’ouvrière oubliée,
Le bâtisseur d’école, la mère épuisée.
Elle dit : « Le progrès n’a de sens, ni de trône,
Sans le peuple qui l’éclaire et le peuple qui le donne. »
Et sur la scène immense, où brillent mille feux,
Elle ramène au centre les efforts silencieux.
Le monde la célèbre ? Elle s’en réjouit, certes
Mais c’est la dignité du travail qu’elle exhorte aux portes ouvertes.
Acte IV Science, Musique et Progrès en Dialogue
Que disent les savants, les chercheurs, les penseurs ?
Que la culture produit ! Qu’elle fait des moteurs !
Dans l’économie d’art, Oumou est pionnière :
Productrice avisée, mais surtout visionnaire.
Elle n’attend point l’aide, elle la crée, l’invente.
Elle comprend les chiffres, les dynamiques lentes.
Dans l’industrie de la musique, elle trace des voies,
Alliant cœur, raison, et l’éthique de la voix.
L’Afrique peut créer, vendre, penser, produire.
Il suffit d’y croire, de le faire et d’instruire.
Et Sangaré le sait : son empire est réel,
Mais c’est un empire du sens, du devoir, de l’essentiel.
Épilogue La Parole Semée
Alors que le monde bruisse de désespoir,
Elle s’avance, Oumou, sans flambeau ni miroir.
Elle chante, elle agit, elle pense, elle relie,
Et montre qu’on peut faire d’un chant une patrie.
Oumou n’est pas qu’artiste elle est pensée féconde,
Une Afrique qui s’invente, une voix qui répond.
Et si demain renait, plus libre et plus solaire,
Ce sera grâce à la main, la voix et la lumière
De celles qui, comme elle, entre l’art et le pain,
Ont fait du monde un chant, et de l’humain, un lien.
« Elle » – Ode à la passeuse de culture
Dans ce vaste théâtre qu’est le monde, où les voix s’élèvent, s’éteignent ou résonnent à travers les siècles, il est une femme dont la présence n’est point un simple souffle, mais un vent porteur d’essence, de mémoire et d’avenir.
Toujours à l’écoute, non point par simple politesse, mais par vérité d’âme, elle prête l’oreille aux chefs coutumiers, aux gardiens du sacré, aux dignitaires dont les mots sont empreints de poussières d’ancêtres. Elle s’incline, non devant l’autorité vaine, mais devant le génie, ce feu invisible qui anime l’esprit des peuples.
Jamais elle ne trahit. Jamais elle ne feint. Car son art n’est ni artifice ni parade : il est transmission. Et c’est par cette fidélité qu’elle bâtit des ponts, non des murs ; des passerelles entre le passé et l’avenir, entre l’artiste contemporain et le numérique, entre le sokou, le kamele n’goni, le balan (balafon) de la savane et la scène internationale.
Elle est femme de liens, tisseuse de sens, enchanteresse sans sortilège, musicienne sans mensonge. Chaque note qu’elle chante porte la trace d’une époque, l’empreinte d’un peuple, la blessure d’une terre, et l’espérance d’un avenir réconcilié. Sa musique ne survole point les cœurs, elle y descend en spirale, creuse, fouille et élève.
Et parce que son art est profond, sincère, savant, les étoiles elles-mêmes se tournent vers elle. D’un continent à l’autre, les artistes renommés, les voix puissantes et les talents d’exception viennent frapper à sa porte. Non pour qu’elle suive, mais pour qu’elle éclaire.
Elle ne chante pas seulement pour orner les fêtes ou distraire les foules ; elle chante la vie, quelle qu’elle soit : l’enfantement, l’exil, la guerre, la paix, la joie, la perte. Elle est là, au Mali comme ailleurs, témoin lucide, actrice engagée.
Et s’il fallait lui donner un nom ? Non celui inscrit sur un passeport ou un trophée, mais un nom d’éternité : « Mémoire vivante, voix du futur ».
« Oumou, ou la parole d’or de l’Afrique »
Messieurs, Mesdames, approchez et prêtez l’oreille !
Voici qu’au cœur du Mali, dans l’ombre d’un soleil
Qui jamais ne se lasse d’embrasser les collines,
S’élève une voix, noble, fière et féminine.
C’est Oumou, Sangaré, perle du continent,
Qui chante et qui rassemble, et d’un cœur éclatant
Offre à tous ses enfants l’héritage des mères,
Les vertus des anciens, et l’amour des terres.
Elle n’est point diva comme on voit dans les livres,
Mais plutôt âme sage que la douleur rend libre.
Son chant, c’est l’eau des puits, le feu de la brousse,
Le vent sur les tam-tams, la terre qu’on pousse.
Les quatre éléments, elle les a domptés :
Elle en fait des mots doux pour qui veut écouter.
Pour les vieillards sans voix, elle devient mémoire.
Pour l’enfant égaré, elle redonne espoir.
Pour le corps abîmé, elle tisse tendresse.
Et pour le cœur brisé, elle chante noblesse.
Mais ce n’est point assez que d’être une étoile :
Encore faut-il tendre aux autres sa toile.
Oumou, sans bruit, soutient, écoute, éclaire,
Tous les artistes d’ici, d’ailleurs, de la Terre entière.
Point de rivalité, point d’envie mal placée :
Elle sème l’alliance, et la main enlacée.
Et ce n’est point pour gloire, ni pour trône en or,
Mais pour que vive l’art, et que batte le corps
De l’Afrique future fière, unie, éclairée
Où l’artiste est penseur, bâtisseur, liberté.
Elle rend chaque jour hommage à ses parents :
Au père, à la mère, aux chants d’antan vibrants.
De cette grande lignée, elle tient sa sagesse,
Et dans chaque refrain, leur lègue sa tendresse.
Sa voix, comme une vague, caresse les rivages,
De Bamako aux cieux, jusqu’aux lointains rivages.
Et l’océan l’écoute, et lui rend son écho,
Comme pour dire : « Oumou, ton verbe est un flambeau ! »
Car plus que ses mains, plus que ses chants d’ivoire,
C’est sa pensée qui guide, éclaire et donne à croire.
Visionnaire, oui, mais sans grand discours creux :
Elle voit, elle agit, les pieds dans ce qui est mieux.
Elle dit : « L’avenir n’est point un rêve lointain,
Il est dans nos foyers, dans l’école, dans la main
Qu’on tend au plus petit, qu’on tend au plus fragile,
Dans le regard qu’on pose sur l’âme qu’on exile. »
Épilogue
Oumou Sangaré n’est point muse isolée,
Mais l’écho vivant d’une Afrique éveillée.
Et si vous la croisez que ce soit à Conakry,
Ou sur la scène illustre d’une salle à Paris
Sachez que sa parole, douce et nécessaire,
Est celle d’un continent qui pense et qui espère.
Oumou Sangaré : Quand la culture devient économie, et la musique un moteur de transformation urbaine
Dans un monde urbain en mutation, où les capitales africaines deviennent les laboratoires vivants du futur, la culture n’est plus périphérique. Elle est au cœur du mouvement. Et parmi celles qui portent cette dynamique avec force et dignité, Oumou Sangaré se distingue comme une pionnière.
Née à Bamako, mais entendue de Dakar à Abidjan, de Conakry à Ouagadougou, jusqu’aux scènes prestigieuses de La Seine Musicale en France, des studios de production aux États-Unis, Oumou incarne la réconciliation entre tradition et modernité, entre expression artistique et impact économique.
Une industrie culturelle au service de l’humain
Sa musique n’est pas seulement un art : c’est une industrie sociale. Elle crée de l’emploi. Elle mobilise des musiciens, des ingénieurs du son, des designers, des vidéastes, des techniciens et des producteurs. En investissant dans des studios, en soutenant de jeunes talents, en produisant ses tournées à l’échelle mondiale, Oumou Sangaré participe activement à l’émergence d’un tissu économique culturel solide, dans un secteur souvent sous-valorisé.
Elle démontre que la musique, loin d’être un simple divertissement, peut devenir une force économique structurante, notamment dans les villes africaines en pleine croissance, où la jeunesse cherche à se projeter dans l’avenir sans renier ses racines.
La ville, scène de lutte et d’expression
Dans les rues de Dakar, les quartiers de Conakry, les carrefours animés de Bobo-Dioulasso, comme dans les clubs de Paris ou les scènes de New York, les chansons d’Oumou Sangaré résonnent comme un appel. Elles parlent de justice, de droits humains, d’égalité. Sa voix traverse les murs des studios pour toucher les consciences. Elle parle aux femmes des quartiers populaires, aux jeunes entrepreneurs culturels, aux artistes en devenir.
Les capitales africaines deviennent alors des scènes ouvertes où la musique joue un rôle stratégique : elle unit, questionne, construit du lien. Et elle offre des opportunités concrètes dans un contexte où l’emploi informel est la norme.
La culture comme politique publique et levier de développement
À travers son engagement, Oumou Sangaré montre qu’une politique culturelle ambitieuse peut être un vecteur de cohésion sociale, de création d’emplois durables et d’inclusion. En articulant son travail artistique à des enjeux sociétaux comme l’éducation, la formation des jeunes, l’autonomisation des femmes elle inscrit son action dans les objectifs du développement durable
La culture, ici, devient une forme de résistance urbaine, un outil de reconstruction identitaire dans des sociétés parfois fracturées par l’injustice ou la précarité. Elle devient aussi un pont entre les continents, un langage commun entre les grandes villes du Nord et du Sud.
Un modèle pour les générations futures
Oumou Sangaré incarne une vision lucide et généreuse : celle d’une Afrique capable de produire, de transmettre, d’innover, sans perdre son âme. Dans chaque ville où elle passe, elle laisse une trace, un exemple, une inspiration. Elle n’exporte pas seulement des chansons, elle partage un modèle économique et humain, où le succès individuel devient levier collectif.
Une voix qui bâtit la ville:
Dans le tumulte des villes africaines, souvent marquées par l’urgence et l’informel, la musique d’Oumou Sangaré devient architecture sociale. Elle tisse des solidarités invisibles, réinvente les possibles, et donne un visage humain à la mondialisation culturelle.
Elle nous rappelle que la ville de demain se construira aussi par la voix des artistes, par celles et ceux qui transforment la beauté en puissance, et la tradition en avenir.
Oumou Sangaré : Une voix pour l’Afrique, un combat pour l’humanité:
Dans le paysage culturel africain contemporain, peu de figures incarnent avec autant de force l’alliance entre création artistique, engagement social et rayonnement international qu’Oumou Sangaré. Chanteuse emblématique du Mali, sa trajectoire dépasse le cadre musical : elle est devenue une voix de résistance, de conscience, et un symbole vivant des droits humains à l’échelle mondiale.
La musique comme vecteur de valeurs sociétales:
Depuis ses débuts, Oumou Sangaré inscrit son œuvre dans un cadre profondément humaniste et engagé. Issue de la tradition musicale du Wassoulou, elle réinvente cet héritage pour en faire une plateforme de discours social. À travers ses chansons, elle aborde des thématiques universelles : les droits des femmes, l’égalité, l’éducation, la justice sociale, mais aussi la famille, la transmission culturelle et le respect des valeurs ancestrales.
Sa voix, tour à tour douce et puissante, devient un instrument d’éveil des consciences. Elle refuse le silence autour des mariages forcés, des violences faites aux femmes ou de la pauvreté, et transforme chaque mélodie en un acte de plaidoyer. En ce sens, sa musique rejoint une fonction anthropologique et politique, où l’art devient langage de transformation.
Une figure moderne du leadership africain:
Au-delà de l’artiste, Oumou Sangaré est une figure de leadership féminin, ancrée dans les défis contemporains de l’Afrique. Elle investit dans l’éducation, soutient des programmes de formation professionnelle et milite pour l’autonomisation des jeunes et des femmes. Par ses actions concrètes, elle incarne cette Afrique capable de penser son propre développement, à la croisée des savoirs traditionnels et de la modernité.
Son rayonnement international — des scènes de Bamako aux festivals de Montréal, de New York à Tokyo — témoigne d’un pouvoir de représentation culturelle globale. Elle porte haut les couleurs du Mali, non comme une exception exotique, mais comme modèle de fierté identitaire et de résilience collective.
Une œuvre de transmission et de progrès:
Dans l’œuvre d’Oumou Sangaré, la notion de transmission intergénérationnelle est centrale. Sa musique devient mémoire vivante et pédagogie émotionnelle. Elle éduque autant qu’elle émeut. Elle construit des ponts entre les générations, en intégrant les jeunes à la dynamique culturelle tout en préservant les fondements traditionnels.
Son engagement s’inscrit dans les grands principes des droits culturels reconnus par l’UNESCO : droit à l’identité, à l’expression libre, à la participation à la vie culturelle. Elle fait de la culture un levier de développement durable, un outil de paix, et un facteur d’émancipation individuelle et collective.
Une voix pour demain:
Oumou Sangaré n’est pas seulement une artiste. Elle est une actrice du changement. À travers sa voix, c’est tout un continent qui s’exprime : ses douleurs, ses combats, ses espoirs. Elle incarne une Afrique debout, digne, inventive, tournée vers l’avenir.
Son œuvre invite à repenser la place de la culture dans le développement humain. Elle nous rappelle que la musique, loin d’être un simple divertissement, peut être un instrument de transformation sociale, un moteur de progrès, et un chant d’espoir pour l’humanité.
Oumou Sangaré : La voix d’or, l’écho d’une Afrique debout
Oumou Sangaré n’est pas seulement une chanteuse. Elle est une force. Une voix puissante qui traverse les frontières, porteuse d’espoir, de vérité, et de combat. Née au cœur du Mali, forgée par les douleurs d’un peuple et les rêves d’une femme libre, elle s’est imposée comme l’une des plus grandes icônes de la musique africaine contemporaine.
Depuis ses débuts, Oumou ne chante pas seulement pour plaire — elle chante pour réveiller. À travers ses paroles, elle dénonce les injustices, défend la dignité des femmes, remet en question les traditions oppressantes, et inspire toute une génération à se lever, à penser, à croire. Son art n’est pas neutre : il est enraciné, engagé, vivant.
Elle est l’ambassadrice d’une Afrique fière et vibrante, une Afrique qui ne se résume pas à ses douleurs, mais qui rayonne par sa culture, sa résilience et sa créativité. De Bamako à Paris, de New York à Johannesburg, sa voix résonne comme un appel à la conscience collective.
Oumou Sangaré incarne la modernité sans trahir ses racines. Elle mêle les sonorités traditionnelles du Wassoulou à des rythmes contemporains, dans un style unique, riche et sincère. Elle fait le pont entre hier et demain, entre la terre rouge du Mali et la scène mondiale.
Son message est clair : l’art est une arme, et la musique, un cri. Un cri contre le silence imposé. Un cri pour les femmes, pour la justice, pour l’avenir. Et dans ce cri, il y a de la lumière, de la beauté, et surtout, de l’espoir.
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« L’Artiste et l’Afrique : portrait d’une bâtisseuse de sonorités »
Pour Oumou Sangaré, l’art est une arme, et la musique, un cri : un cri contre le silence imposé, un cri pour les femmes, pour la justice, pour l’avenir ; et dans ce cri, il y a de la lumière, de la beauté, et surtout, de l’espoir
Messieurs, Mesdames, que l’on cesse un instant les bavardages frivoles ! Qu’on suspende le vacarme du monde, pour prêter l’oreille à cette voix, rare, singulière, que le destin a forgée comme on cisèle l’or dans le feu sacré des traditions et de l’audace.
Car elle, oui, elle n’est point une chanteuse de passage, ni une étoile filante perdue dans le ciel sonore de l’Afrique. Elle est pionnière. Elle est passeuse. Elle est ce souffle chaud venu du Sud, qui réveille les mémoires et pousse la création vers des cieux nouveaux.
Depuis toujours, son chemin fut jalonné de rencontres avec des artistes d’excellence, des professionnels aguerris, des talents vibrants, tous réunis non par opportunité, mais par affinité de vision et respect profond de sa démarche.
Elle n’attire point par le prestige creux, mais par la vérité artistique qu’elle incarne.
Oh, combien furent-ils, ces musiciens, chanteurs, compositeurs, venus du Mali, du Sénégal, du Congo ou de l’Afrique lointaine, à reconnaître en elle une lumière ?
Combien, encore aujourd’hui, rêvent de croiser sa route, non pour la gloire facile, mais pour l’élévation du sens ?
Car travailler avec elle, voyez-vous, c’est entrer en musique comme on entre en prière : avec foi, rigueur, et cette petite flamme qu’on appelle le génie.
Sa contribution à la production musicale du Mali, nul ne saurait la contester. Elle a semé là où il n’y avait que silence, et moissonné là où d’autres voyaient le désert.
Par elle, des sons nouveaux ont surgi ; des rythmes anciens ont été magnifiés ; et l’Afrique musicale, loin d’imiter, s’est mise à créer.
Elle unit l’écho du sokou, du kamele n’goni, du balafon à la pulsation urbaine, fait dialoguer le chant des ancêtres avec les machines du présent, et dans ce mariage rare, c’est l’âme d’un continent qui se raconte, s’invente, s’élève.
Ce n’est point un caprice d’artiste, ni l’ambition creuse d’un nom à bâtir. Non. C’est une œuvre, une vision, un engagement. Elle est à la musique ce que la sève est à l’arbre : invisible mais essentielle.
Alors que l’on soit à Bamako, à Dakar, à Abidjan ou à Paris, l’on murmure son nom comme on évoque une source d’inspiration. Elle ne suit pas la mode : elle devance l’époque. Et cela, Mesdames et Messieurs, c’est la marque des grands esprits.
Mesdames, Messieurs, Esprits du monde, et vous aussi, âmes rêveuses qui marchez les oreilles pleines d’échos et le cœur battant de chants muets… accordez-moi un instant, je vous en prie !
Car je viens ici non pour divertir, non pour plaire, mais pour réveiller.
Oui ! Réveiller les consciences, éveiller les volontés, redresser la musique de l’Afrique pour qu’elle devienne ce qu’elle est déjà en germe : une puissance universelle, bâtisseuse d’âme et d’économie.
Qu’on se le dise, enfin, et qu’on l’inscrive en lettres de flamme :
La musique n’est point une frivolité. Elle est nécessité. Elle est souffle. Elle est avenir.
Elle est ce qui nous reste quand tout s’écroule. Elle est le cri de l’enfant, le chant du vieux, la plainte de l’exilé, l’espoir du peuple, la mémoire des ancêtres et la promesse du monde.
Et dans ce concert planétaire, qui donc porte avec autant de vérité le rythme, la chaleur, la vie, que l’Afrique ?
Qui donc, dites-moi, a ce don sacré de faire danser la peine, sourire la mémoire, parler les tambours, et pleurer les pierres elles-mêmes ?
C’est notre musique, notre bien, notre fierté.
Mais à quoi sert ce trésor, si nous le laissons dormir dans l’ombre ?
À quoi bon le génie, si nul ne le cherche ?
À quoi bon la beauté, si elle n’est ni produite, ni protégée, ni portée au monde ?
Producteurs, bâtisseurs, acteurs culturels !
Réveillez-vous, et écoutez non le bruit, mais le génie ! Car il murmure partout dans les rues de Bamako, dans les ruelles de Kinshasa, dans les villages de Guinée, dans les clubs d’Accra.
Il y a des voix, des sons, des âmes ! Mais qui les écoute vraiment ?
Qu’on cesse de mépriser ce qui peut élever,
qu’on cesse de vendre ce qui peut sacrer,
qu’on cesse d’attendre que d’autres viennent nommer nos richesses, alors que nos terres chantent en or.
La musique africaine, entendez-moi bien, n’est pas une simple passion :
Elle est clé diplomatique,
Elle est lien économique,
Elle est pouvoir culturel,
Et surtout, elle est force vivante qui relie les cinq continents par le battement du cœur.
Ne voyez-vous pas ? Elle est l’avenir de l’Afrique dans le monde, et l’avenir du monde en Afrique.
Alors, bâtissons, produisons, élevons.
Qu’il y ait des écoles, des studios, des scènes, des politiques publiques.
Qu’on ne parle plus de folklore, mais de création contemporaine.
Qu’on ne traite plus les artistes comme des amuseurs, mais comme des piliers de civilisation.
Et qu’à chaque note, à chaque rythme, à chaque voix évélée,
l’Afrique se révèle au monde, non en copie, mais en majesté.
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LE COUPLE EST UN TEMPLE
Pour la diva malienne, les puissances qui composent l’humain, au cœur du monde ne sont pas opposées, mais liées.
Afrique noire, écoute ton nom.
Ton nom est tambour. Ton nom est silence.
Ton nom est tendresse qui tisse l’aube,
Ton nom est force qui laboure la nuit.
Et entre les deux, il y a le pacte.
Le feu sacré.
Le couple.
Les puissances qui composent l’humain, au cœur du monde,
ne sont pas opposées, mais liées.
Elles ne s’effacent pas, elles se complètent.
Elles sont racines et branches,
eau et feu,
parole et écoute,
ancrage et envol.
Deux souffles pour une même forge.
Deux regards qui rêvent l’avenir sous un même ciel.
Et ce rêve, au Mali comme ailleurs,
n’est pas une romance jetable
mais une alliance inviolable.
Dans la civilisation mandingue, le couple est royaume.
Le couple n’est pas possession,
il est transmission.
Il n’est pas domination,
il est partage.
Il n’est pas décor,
il est fondation.
La profondeur du couple africain,
c’est la sagesse de ceux qui savent
qu’aucune vie ne pousse sans enracinement,
qu’aucun arbre ne tient debout
sans plonger ses forces dans la terre rouge,
et tendre ses bras vers le ciel vaste.
Le couple est comme le baobab :
Ses racines boivent l’héritage des ancêtres.
Son tronc abrite les enfants et les paroles.
Ses branches touchent le souffle de l’esprit divin.
Il unit les mondes visibles et invisibles.
Il est mémoire et avenir.
Aucune puissance ne l’emporte sur l’autre.
Il n’y a ni supérieur ni inférieur,
mais équilibre vivant.
Car sans enracinement, l’arbre tombe,
et sans ciel, il ne grandit pas.
Le couple est une œuvre vivante.
Pas une statue figée,
mais une danse à deux voix.
Pas un combat, mais un accord.
Pas une servitude, mais un serment.
Aujourd’hui, jeunesse,
tu veux marcher vers l’avenir,
nu dans le cœur, vide dans la tête ?
Tu veux l’amour sans engagement,
le plaisir sans âme,
la famille sans effort ?
Tu veux fuir les fondations,
rejeter les ancêtres,
t’arracher de la terre
et croire que tu voleras ?
Mais sans couple, il n’y a pas de lignée.
Sans lignée, il n’y a pas d’histoire.
Sans histoire, il n’y a pas de peuple.
Sans peuple, il n’y a pas de liberté.
Tu ne seras qu’ombre dans un monde de vent.
Reviens à la source.
Pas pour te plier à la poussière,
mais pour puiser la force de grandir droit.
L’amour, chez nous, n’est pas caprice.
C’est travail, parole, respect, patience.
C’est offrande et ancrage.
C’est une alliance entre deux êtres et deux lignées,
entre la terre et le ciel,
entre les ancêtres et les générations à venir.
Le couple est le berceau du continent.
C’est par lui que l’Afrique renaîtra.
Pas avec des slogans,
mais avec des foyers solides,
des enfants enracinés,
des âmes liées par le respect,
des hommes et des femmes debout, ensemble,
reliés comme les branches du baobab à ses racines.
Celui qui honore son couple,
honore sa terre.
Celui qui trahit la confiance,
brise le fil des ancêtres.
Celle qui oublie l’engagement,
dessèche la source du futur.
Jeunesse d’Afrique,
Tu veux des révolutions ? Commence par le foyer.
Tu veux des héros ? Sois un être d’engagement.
Tu veux des reines ? Sois digne de les protéger.
Tu veux des rois ? Sois capable d’en devenir un.
Le couple est sacré.
Non parce qu’il est ancien,
mais parce qu’il est nécessaire.
Parce qu’il est la racine et le fruit.
Et dans sa lumière,
l’Afrique redeviendra flamme.
Yé Lassina Coulibaly art et culture,gg
Site officiel : www.yecoulibaly.com
Artiste auteur-compositeur interprète
Musicothérapie sociétaire de la SACEM, ADAMI, SPEDIDAM, Union des Artistes Burkinabés
Chevalier de l’ordre du mérite, des lettres et de la communication (agrafe musique et danse) du Burkina-Faso. concert, spectacle, pédagogie 00 336 76 03 71 66
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Le Président de l'ARSE Jean Baptiste KY, à gauche, remettant le rapport d'activités de son institution au Premier ministre Rimtalba Jean Emmanuel OUEDRAOGO
L’on en sait un peu plus sur le contenu du rapport d’activités 2024 de l’Autorité de régulation du secteur de l’énergie (ARSE), remis le 12 août dernier au Premier ministre Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo. Dans ce nouveau rapport remis officiellement au chef du gouvernement par le président de l’ARSE Dr Jean-Baptiste Ky, l’on y découvre les réalités en chiffres du secteur de l’énergie au Burkina Faso dont le mix énergétique reste encore dominé par le thermique (36 %), suivi par le solaire (11,5 %). Malgré la mise en service il y a quelques années de la petite centrale de Samandeni, l’hydroélectrique connaît un recul (3,5 %).
Il ressort que 51 % de la production d’électricité en 2024 a été assurée par la Société nationale d’électricité du Burkina (SONABEL) et des producteurs indépendants.
Grâce à la bonne application de la loi 014 du 20 avril 2017 par les acteurs, l’on note une forte croissance de la production privée : +126 % en un an.
Selon le rapport de l’ARSE, une puissance de 161 MWc a été produite par les différentes centrales solaires en activité.
Résultat : les importations d’énergie qui représentaient 60% de la consommation, ont connu une baisse en 2024, et sont passée à 38% pour le Ghana et 11% pour la Côte d’Ivoire et le Togo.
Le rapport d’activités 2024 de l’ARSE fait également état de progrès en matière de transport d’énergie avec des infrastructures réalisées : «Plus de 5 800 postes HTA et 16 400 km de lignes BTA construits en 2024».
«Malgré des incidents sur les interconnexions électriques, les efforts conjoints des acteurs et des autorités renforcent la disponibilité de l’électricité au Burkina Faso. L’ARSE demeure engagée à réguler, contrôler et accompagner le développement d’un secteur énergétique fiable et durable», assure l’Autorité de régulation du secteur de l’énergie.
Alors que les Étalons sont à la veille d’une double sortie capitale pour leur qualification en coupe du monde 2026 ; leur coach Brama Traoré va annoncer ce jeudi 28 août 2O25 la liste des sélectionnés.
Une tâche pas facile pour lui dans un contexte où les supporters, le pays attend beaucoup de son équipe nationale.
Surtout après la réouverture du stade du 4 août le 4 août dernier. En cela, le match retour du 8 septembre prochain face aux Pharaons d’Égypte, leader du groupe A avec 16 points + 12 s’avère crucial. Pour traduire déjà dans les faits cette ambition d’aller, il n’y aura pas pour les Étalons mille solutions dans cette confrontation : c’est de s’imposer et si possible avec la manière.
S’ils arrivent à prendre les trois points, ils auront réduit l’écart, voire faire mieux.
Toutefois, les Étalons, crédités à ce jour de 11 points + 6, ne devraient pas prendre à la légère le match d’avant qui les opposera le 5 septembre aux Requins de la mer rouge du Djibouti.
La bonne marche à suivre devrait donc commencer par une seconde victoire face à cette formation Djiboutienne, lanterne du Groupe A avec seulement un point au compteur.
Pour ce faire, le coach Traoré gagnerait à miser sur les joueurs en forme du moment et les plus expérimentés pour nous assurer les deux victoires lors de la double confrontation à venir.
A Ouaga, l’on sait depuis le 25 août dernier que c’est Monsieur Maurice Azonnankpo qui va assurer l’intérim de la coordination du Système des Nations Unies au Burkina Faso, avec le départ précipité de son prédécesseur, Carol Flore-Smereczniak, déclarée quelques jours plus tôt persona non grata dans le pays. Cette mesure à l’encontre de la désormais ex-représentante résidente de l’ONU au Burkina répond, a expliqué le chef de la diplomatie Burkinabè Karamoko Jean-Marie Traoré à l’émissaire du secrétaire général des Nations unies El-Hillo , «à une série de manquements constatés, dont la publication d’un rapport sur la situation des enfants dans le contexte de la crise sécuritaire, élaboré sans concertation préalable avec les autorités nationales». Mais, qui est au juste Maurice Azonnankpo qui est désigné pour l’intérim de la coordination du système onusien au Faso ? A-t-il vraiment le profil de l’emploi ?
Maurice Azonnankpo, spécialiste du droit international et de l’humanitaire, est le nouveau le coordonnateur intérimaire du système des Nations au Burkina Faso
Le présentant le 25 août dernier au ministre burkinabè des Affaires étrangères Karamoko Jean-Marie Traoré, l’émissaire du secrétaire général de l’ONU El-Hillo a parlé d’un homme dont l’expérience et la connaissance du contexte burkinabè constituaient «des atouts indéniables pour assurer une continuité sans interruption de la coopération entre le système des Nations Unies et le Burkina Faso.
En effet, le nouvel intérimaire Maurice Azonnankpo de la coordination du système onusien au Faso, est loin d’être un novice au Burkina, encore moins dans son domaine.
Cela fait maintenant 17 mois, soit plus d’un an et demi qu’il assure la fonction de Représentant Résident du Haut-commissariat aux réfugiés dans le pays. A ce titre, il est un interlocuteur bien connu des autorités Burkinabè, à commencer par le ministre Karamoko Jean-Marie Traoré.
Lettre de créance de Représentant résident du HCR reçue le 25 mars 2024
le chef de la diplomatie Burkinabè Karamoko Jean-Marie Traoré connaissait déjà l’homme
D’ailleurs, c’est au chef de la diplomatie burkinabè qui a reçu 25 mars 2024 lettre de créance de Maurice Azonnankpo en sa qualité de Représentant Résident du HCR au Burkina Faso. Un mois plus tôt, le 21 février 2024, sa nomination par le haut-commissaire des Nations Unies pour les Réfugiés avait été approuvée par le Gouvernement Burkinabè.
Depuis lors, c’est Maurice Azonnankpo qui gère l’ensemble des actions de l’UNHCR en matière de protection et de recherche de solutions durables en faveur des personnes en situation de déplacements forcés et les communautés hôtes affectées par la crise sécuritaire et humanitaire dans le pays.
Une bonne connaissance des réalités du pays
Cette gestion remarquable des affaires humanitaires par Maurice Azonnankpo traduit sans doute connait sa bonne connaissance des réalités du Burkina Faso, surtout pour y avoir servi dans le passé en qualité de Représentant Résident adjoint, avec notamment à la clé d’excellents rapports avec le Gouvernement, les partenaires bilatéraux et multilatéraux ainsi que les ONG nationales et Internationales.
En outre, il a eu une carrière exemplaire de près de deux décennies dans l’action humanitaire internationale, et il a occupé diverses fonctions dans plusieurs pays africains.
Spécialiste chevronné du droit international humanitaire
Au vu de son parcours, Maurice Azonnankpo dispose de réels atouts pour mener à bien sa nouvelle fonction de coordonnateur intérimaire du système des Nations au Burkina Faso
Fort de son riche expérience et diplômé de l’Ecole Nationale d’Administration et de Magistrature du Bénin et de la Faculté de droit de l’Université de Nantes en France ; Maurice Azonnankpo fait figure de spécialiste chevronné du droit international et de la protection des réfugiés et autres personnes en situation de déplacement forcé.
Pour toutes ces raisons, Maurice Azonnankpo dispose là des atouts certains pour mener à bien sa nouvelle fonction de coordonnateur intérimaire du système des Nations au Burkina Faso.
En Côte d’Ivoire, au regard du nombre pléthorique des candidatures enregistrées 60 dans le cadre du scrutin du 25 octobre 2025, ce peu de dire qu’il y a manifestement de l’engouement autour du fauteuil présidentiel du palais de Cocody. C’est à se demander si le fauteuil présidentiel était finalement devenu un banc public, sur lequel chacun veut poser ses fesses. Bref, que le meilleur ou le plus fort gagne et que la paix règne pour le bonheur des populations.
Voici la liste de la soixantaine de candidats enregistrées par la Commission électorale indépendante et sur laquelle le Conseil constitutionnel ivoirien aura la haute puisque c’est cette juridiction suprême qui est habilité à publier la liste définitive des postulants au fauteuil présidentiel dudit scrutin :
1 Mohamed Kouakou N’DA
2 Yves Michel Junior DABE
3 René Adoh BROU
4 Henriette LAGOU
5 Mé N’GUESSAN
6 Désiré Kouamé N’GUESSAN
7 Jean-Louis BILLON
8 Dinignanko COULIBALY
9 Olyvier TRA BI KOUETY
10 Norbert Sehi BALLO
11 Jean-François EHOUSSOU KOUASSI
12 Jean Remy ATHACOU
13 Namory TRAORÉ
14 Kouamé Armand KOFFI
15 Landry N’GORAN
16 Evrard Koffi N’GORAN
17 Pascal AFFI N’GUESSAN
18 Justin Roméo AGBOLI BROU
19 Augustin GNONGONE BI DOUA
20 Marcel AKRÉ SONGON
21 Félicité GBAGRE GBEGUEHI
22 Sékou SANGARÉ
23 Olivier VAMY DJÉ BI DJÉ
24 Mamadou SOUMAHORO
25 Appolinaire DOU BI TIÉ
26 Tidjane THIAM
27 Hermann ANKEMAN NIAMKÉ BILÉ
28 Xavier KOUASSI
29 Charles Kader GOORÉ BI ZIH
30 Simone EHIVET GBAGBO
31 Wilfried Amagou ZAHUI
32 Armand YAO KOFFI
33 Guillaume GUEI
34 Cyril Baï Oga WAKALLERT
José Abel GUEDE
36 Soco KOHI
37 Thomas Brice NOBA
38 Michael LOUOBA
39 Laurent GBAGBO
40 Lamoussa DJINKO
41 Kevin FIENI KOFFI
42 Andrée Jocelyne DOUAROU ZOH
43 Ahou DON MELLO
44 Antoine ASSALÉ TIÉMOKO
45 Alassane OUATTARA
46 Vincent TOH BI
47 Koffi Adjoua Pauline épse PAPOIN
48 Minplé Félix TOKPA
49 Loulou YORO
50 Luc Armand BONNAHIN
51 Koffi Sylvie Marie Claire ETTIEN
52 Adissa TOURÉ
53 Abel Naki GOLOU
54 Amadou DIABY
55 Aboubakar SANOGO
56 Amary Denisard Delavalette KOUAMÉ
57 Lassina BAMBA
58 Gnoleba Remy SERI
59 Hermann Essan KOUAMÉ
60 Bladi Dessie Carine Epse DAVISOM.
La liste définitive des candidats est attendue au plus tard le 10 septembre 2025. Quant à la campagne électorale, elle est envisagée sur la période du 5 au 23 octobre 2025.
C’est assez rare ce qui vient de s’est produire ce 22 août à Sya, chef-lieu de la région du Guiriko, où un pachyderme en divagation s’est retrouvé dans le secteur 26 de la capitale économique, semant panique et désolation sur son passage. On se croirait dans un film Holly Wood mais c’était la réalité, sans doute dangereuse. Il a finalement été abattu par les service des eaux et forêt pour le mettre carrément hors d’état de nuire.
««Nous avons tenté par tous les moyens de le faire repartir. Mais l’éléphant, devenu féroce, chargeait la population. La seule solution qui s’imposait, contre notre volonté, a été de l’abattre », explique le Lieutenant-Colonel Hassime Rabo, directeur régional des Eaux et Forêts du Guiriko »», rapporte Lefaso.net, se référant à un reportage de la RTB.
Que ç’a chauffé ! Et heureusement que tout est finalement rentré dans l’ordre.
À l’issue de leur séance de travail tenue ce jeudi 21 août 2025 à Bamako, le Premier ministre Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo et son homologue malien, le Général de Division Abdoulaye Maïga, se sont rendus au Palais des pionniers. Ce haut lieu de rassemblement accueillait, dans une ambiance conviviale et militante, les jeunes brigadiers réunis à l’occasion de la célébration du deuxième anniversaire de la Brigade citoyenne du Mali.
Les deux Chefs de Gouvernement ont pris part, aux côtés des jeunes brigadiers, à une activité symbolique de fabrication de pavés destinés à l’embellissement de l’espace public. Ce geste a traduit leur volonté commune de soutenir des initiatives citoyennes et concrètes, qui participent à l’amélioration du cadre de vie des populations.
À travers leur présence active, les Premiers ministres ont tenu à encourager ces jeunes qui, par leur engagement, incarnent l’esprit de solidarité, de responsabilité et de dévouement au bien-être collectif. Ils ont salué l’ardeur et la détermination de la Brigade citoyenne, dont l’action s’inscrit dans la dynamique de construction d’un avenir fondé sur le civisme, la cohésion sociale et le patriotisme.
Cette séquence marquante est venue renforcer l’esprit de communion entre les autorités et la jeunesse, confirmant que le Mali et le Burkina Faso placent la mobilisation citoyenne au cœur de leur vision de développement et de transformation sociale.