La grande prière de Tabaski à Banfora ce 16 juin 2024
A Banfora, les fidèles musulmans ont célébré ce 16 juin 2024 la fête de l’Aïd-el-Kebir, communément appelée Tabaski. C’est le Grand Imam El Hadj Amadou Sanogo qui a présidé cette grande prière en présence des autorités administratives dont le Gouverneur Florent Badabouè Bazié.
Les fidèles musulmans de Banfora ont prié pour la paix au Burkina Faso
Dans la matinée de ce dimanche 16 juin 2024, les fidèles musulmans de Banfora, chef-lieu des Cascades, ont arpenté les différentes artères de la ville afin de rejoindre la Place de la Nation pour la grande prière de Tabaski dirigée par le Grand Imam El Hadj Amadou Sanogo.
«Un de nos grands jours…Que Dieu fasse qu’il y ait beaucoup plus de cohésion»
C’est le le Grand Imam El Hadj Amadou Sanogo qui a dirigé la prière
La présente prière, qui entre dans le cadre de la célébration de la fête de l’Aïd-El-Kébir 2024, est d’une importance considérable pour la communauté musulmane. El Hadj Amadou Sanogo, Grand Imam de Banfora : «Aujourd’hui, c’est un de nos grands jours Nous espérons que Dieu fasse qu’il y ait beaucoup plus de cohésion entre les autorités elles-mêmes, et aussi entre nos populations pour une vie de société encore plus harmonieuse. C’est un jour où nous nous rassemblons pour prier Dieu. C’est aussi un jour de sacrifice des moutons plus précisément des béliers. Donc, nous le faisons chaque année. Nous sommes vraiment très heureux. »Al-hamdou lilahi », nous remercions le Bon Dieu et nous le vénérons beaucoup. Nous le prions également pour qu’Il nous donne beaucoup d’années de ce genre dans la santé, la longévité et la paix surtout ! Nous l’implorons toujours qu’Il puisse sauver notre pays qui se trouve actuellement en difficulté. Aux autorités qui dirigent le pays, qu’elles soient exemplaires afin que Dieu leur donne la capacité de réussir leurs missions. Et que d’ici l’année prochaine, Dieu fasse que l’on n’entende plus parler de guerre sur toute l’étendue du territoire ».
Présence des autorités régionales
Les autorités administratives dont le Gouverneur Florent Badabouè Bazié (à droite) étaient aux côtés de la communauté musulmane
Toujours dans ses prêches, El Hadj Sanogo a insisté sur les recommandations et principes de l’Islam qui s’imposent à tout bon musulman pour l’accomplissement de la foi musulmane. Par la même occasion, il souhaité un bon pèlerinage à tous ceux qui sont partis à la Mecque et que Dieu facilite leur retour au pays.
Comme à accoutumée, El Hadj Sanogo a fini par l’immolation de son bélier, ouvrant ainsi la voie pour les autres fidèles musulmans qui, à leur tour, de retour chez eux, vont également immoler les leurs, dans la pure tradition musulmane.
Pour cette grande prière de Tabaski à Banfora, l’on notait la présence des autorités administratives dont le Gouverneur Florent Badabouè Bazié qui sont venues apporter leur soutien à la communauté à l’occasion de cet heureux évènement.
Ce qu’ils ont dit à l’occasion de la Tabaski 2024
Nous avons recueilli les propos de deux fidèles musulmans de Banfora à l’issue de la prière. Il s’agit de Dr Mamadou Traoré Sourabié et de Abdoul-Karim Koné.
Dr Mamadou Traoré Sourabié : «Que la paix revienne dans notre pays !»
Dr Mamadou Traoré Sourabié, fidèle musulman, souhaite la paix pour le paix
«Puisse Dieu exaucer nos prières ! Que la paix revienne dans notre pays ! Aux pèlerins, que Dieu accomplisse leur hadj et exauce leurs prières. Qu’Il accepte leurs bénédictions. Nous prions aussi pour tous ceux qui sont tombés pour la défense de la patrie, que Dieu les rende au centuple les bénédictions pour leurs bonnes œuvres. Dieu, étant le meilleur Consolateur, qu’il puisse protéger leurs familles. »
Abdoul-Karim Koné : « c’est un jour de joie, de pardon mutuel, de partage»
Abdoul-Karim Koné, fidèle musulman, souhaite que Dieu nous guide sur le bon chemin
«Nous fêtons la Tabaski aujourd’hui. On immole les béliers. C’est un grand jour pour tous les musulmans. Alors, c’est un jour de joie, de pardon mutuel, de partage. C’est un jour où on se fait des bénédictions et que Dieu exauce rapidement. Dieu a dit: »As salatou amara lilahou bihani ousaliha fikouli yawmin walehi latiin kõmsa salawin. » Traduction: » Je vous ai créés pour que vous m’adorez chaque jour et chaque nuit. Alors, la prière, on ne la fait pas pour quelqu’un d’autre. On le fait pour soi-même. Donc, nous devrons reconnaître que c’est la prière qui est la base de tout. Si tu négliges, tu vas comprendre le jour où tu seras seul dans ta tombe. Que Dieu nous guide sur le bon chemin en nous apportant santé, succès, longévité et prospérité dans toutes nos activités.»
La grande prière de la Tabaski 2024 a eu lieu à la Place de la Nation, comme à l'accoutumée
A l’instar des fidèles musulmans des autres localités du Burkina Faso, ceux de Ouagadougou, la capitale, ont célébré ce dimanche 16 juin 2024, la fête de Tabaski, l’Aïd-el-Kebir, comme disent les musulmans bon teint. La grande prière a eu théâtre, la Place de la Nation, sous la direction du grand imanCheick Abdallah Ouédraogo.
La grande prière de la Tabaski 2024 a eu lieu à la Place de la Nation, comme à l’accoutumée
Comme à chaque Tabaski, il y avait encore du monde à la Place de la Nation à Ouaga, à l’occasion de la grande prière entrant dans le cadre de la célébration 2024 de l’Aïd-el-Kebir.
C’est le grand imam Cheick Abdallah Ouédraogo qui a dirigé la prière
Sous la houlette du grand imam Cheick Abdallah Ouédraogo, les fidèles musulmans de la capitale ont saisi l’occasion pour prier pour le retour de la paix et de la sécurité dans notre pays.
Et puis l’imam Ouédraogo a procédé à ’immolation du mouton, comme le veut la tradition. Pour cette grande prière de Tabaski à Ouaga, l’on noté la présence d’autorités coutumières et gouvernementales dont le ministre de la Défense et des Anciens combattants, le Général Kassoum Coulibaly qui a prôné aussi la paix dans son message.
L’institut supérieur de management de Koudougou (ISMK) a clos, dimanche 9 juin 2024, sa 2ème édition des cours d’appui qu’il a organisés au profit des candidats au baccalauréat session de 2024.
Deuxième du genre, cette initiative de la première école supérieure de la région du Centre-Ouest (7ème sur le plan national) se veut une contribution à la croissance du taux de succès au BAC.
L’initiative contribue à soulager les candidats et parents
A en croire le président du conseil d’administration de l’institut, Dr Abdoulaye Seré, cette initiative relève de la responsabilité sociale de l’Institut et participe du même coup à soulager les parents et les candidats qui n’ont pas de moyens de prendre des répétiteurs.
Trois mois durant, les candidats venus des lycées privés comme publics de la place ainsi que des candidats libres, ont ainsi renforcé leurs capacités avec des encadreurs expérimentés. Cela, à travers les disciplines comme la philosophie, le français, les mathématiques et la physique-chimie.
Remerciements du Dr Séré aux enseignants pour leur participation
Prenant la parole pour souhaiter bonne chance aux candidats, Dr Seré n’a pas perdu de vue de remercier les enseignants pour leur participation à cette œuvre sociale.
C’est tout heureux que la centaine de participants ont pris congé de leurs bienfaiteurs, avec des promesses de résultats probants.
ISMK accueille en cours du jour et du soir
A noter que l’ISMK accueille les étudiants en cours du jour et du soir dans nombre de filières à savoir le Management et gestion de projets, la Communication des entreprises, les Sciences et techniques comptables et financières, le Marketing et gestion commerciale, le Management des collectivités territoriales.
Le Ministre de l’Energie, des Mines et des Carrières, Yacouba Zabré Gouba, a présidé ce jeudi 13 juin 2024 à Ouagadougou, la première Assemblée générale ordinaire (AGO) du Conseil Burkinabè de l’Energie (CBE). Une AG qui aura tenu toutes ses promesses, l’objectif ayant été atteint à la clôture à la grande satisfaction des responsables du Conseil dont le Président Baba Ahmed Coulibaly.
C’est fini pour la première Assemblée générale ordinaire du Conseil Burkinabè de l’Energie (CBE) tenue ce 13 juin 2024 à Ouagadougou, sous le patronage du Ministre de l’Energie, des Mines et des Carrières, Yacouba Zabré Gouba.
Discours officiels d’ouverture et de clôture, présentation des bilans moral et financier, présentation du plan d’activités suivie d’échanges, remises d’attestations. Ce sont là les grands moments de la première Assemblée générale ordinaire du CBE qui a eu lieu ce jeudi dans la salle de conférence des Archives nationales à Ouagadougou.
«Avènement du CBE dans une période cruciale»
C’est le Ministre de l’Energie, des Mines et des Carrières, Yacouba Zabré Gouba qui a présidé l’ouverture de l’Assemblée Générale du CBE
Deux interventions majeures ont marqué l’ouverture cette AG. il s’agit du discours officiel d’ouverture du ministre Gouba et du mot de bienvenue du président du CBE Baba Ahmed Coulibaly.
En tant que président d’honneur, le ministre Gouba a salué la venue du CBE en cette période cruciale et s’est engagé à soutenir toutes les actions qu’entreprendra ce Conseil. » L’entrée en scène du CBE en cette période cruciale au Burkina Faso est la bienvenue » a-t -il indiqué. Et d’ajouter : « Je m’engage à réitérer tout mon soutien aux activités du CBE et à rester une oreille attentive à ses propositions».
Par ailleurs, le Président d’honneur du CBE a saisi l’occasion de la présente AG pour exhorter toutes les structures du secteur de l’énergie à soutenir et à placer leur confiance au CBE : «de plus , j’invite tous les structures publiques ou privée intervenant de façon directe ou indirecte dans le secteur de l’énergie à soutenir et à faire confiance au CBE pour lui permettre d’atteindre des résultats probant».
Le Président du CBE Baba Ahmed Coulibaly-micro- assisté du SG Kévin Z. Sanou, à sa droite, et d’autres responsables du Conseil, a conduit les travaux de l’AG après l’ouverture officielle
Le Trésorier du CBE Soumaila Ouattara présentant le bilan financier du CBE
Dans mot de bienvenue aux participants, le Président du CBE Baba Ahmed Coulibaly a relevé la particularité du CBE par rapport aux autres associations. » Le CBE n’est pas seulement constitué d’acteurs étatiques. Il est constitué des acteurs de l’administration et aussi du privé, des associations».
Objectifs atteints, satisfaction à la clôture
La partie officielle a été suivie par les travaux proprement dits de l’AG sous la direction du président Ahmed Coulibaly, assisté du secrétaire général Kevin Z. Sanou, en présence d’autres responsables et membres du Conseil dont le directeur général de l’énergie.
Etaient au menu de cette AG, la présentation des bilan moral et financier du CBE depuis sa création en octobre 2023, la présentation du programme d’activités 2024. Toutes les activités au programme de l’AG ont été exécuté comme prévues.
Le responsable de la Commission règlementation Kalil Coulibaly au cours de son intervention pendant l’AGO du CBE
Et le Président Coulibaly peut se féliciter des résultats engrangés avec la participation active des uns et des autres. d’exhorter en guise d’encouragement tous les membres à s’engager davantage et à s’approprier davantage leur Conseil pour en faire véritablement un outil de promotion du secteur énergétique burkinabè dans toutes ses composantes. Ce qui implique aussi, a- t-il dit, la participation accrue à la vie du CBE à travers par exemple le paiement des cotisations ou la participation à l’organisation des évènements du Conseil. «Le CBE sera ce que vous voudrez qu’il soit», a-t- il laissé entendre.
Moisson des attestations au cours de l’AG
La première Vice-Présidente Emma Marie Blanche Kantiono et le Président Coulibaly pendant la séance de remise des attestations
Diverses attestations ont été décernées au cours de la présente Assemblée Générale Ordinaire du Conseil Burkinabè de l’Energie. Elles vont d’attestation de reconnaissance pour contribution à la vie du CBE aux attestations des experts nationaux des enjeux énergétiques. Ces derniers ont effet participé à une enquête du Conseil Mondial de l’Energie sur les enjeux énergétiques mondiaux. On pourrait parler de moisson des attestations à cette AG.
Pour rappel, le CBE dont l’objectif principal est de contribuer au développement harmonieux et pérenne du secteur de l’énergie dans ses différentes composantes ; a été fondé le 27 octobre 2023 et est membre du Conseil Mondial de l’Energie depuis janvier 2024.
Le SF Cascades et l'AS Douanes se sont neutralisés à Banfora 0-0
Dans la soirée de ce jeudi 06 juin dernier, le Sporting Football des Cascades (SFC) et l’Association Sportive des Douanes se sont, dans un match inédit, affrontés au stade de Banfora, dans le cadre de la 28ème Journée du Championnat national de la première division de football. Score final : 0-0. Le point avec Soumaïla Soma, notre correspondant sur place.
Le SF Cascades et l’AS Douanes se sont neutralisés à Banfora 0-0
Ils étaient nombreux les supporters et fans du ballon rond à assister ce 6 juin 2024 au stade de Banfora au match Sporting Football des Cascades – Association Sportive des Douanes. Ces supporters, dans une vive ambiance, ont marqué leur intérêt pour ce match comptant pour la vingt huitième Journée du Championnat national de D1 de football dès le coup d’envoi à 16 h par l’arbitre central Evariste Bassolé.
Beaucoup d’occasions manquées en première mi-temps
Les 2 équipes se créent de nombreuses occasions de buts mais malheureusement gâchées. A la 19ème minute de jeu, Souleymane Arnaud Sangaré a manqué une belle occasion de but à travers un tir royalement engagé. Ainsi, le score était toujours nul et vierge jusqu’à la pause de rafraîchissement. Toujours dans la même période, aucune formation n’a pu ouvrir le score. Après la grande pause, de retour sur la pelouse synthétique, les deux formations ont encore une fois de plus, redoublé d’ardeur tant au niveau de la défense qu’à l’attaque. Mais, le réalisme devant les buts n’est pas au rendez-vous. Ainsi, à la 80ème minute de jeu, Issouf Sosso Lagnéné de l’AS Douanes n’a pu concrétiser le coup-franc dans le camp adverse. Finalement, le match s’est soldé par un score final nul de 0#0 pour les deux formations.
«1 point, c’est bon à prendre»
Edouard Tago, Coach Adjoint du Sporting Football des Cascades
Pour Edouard Tago, Adjoint au Coach du SFC, «1 point, c’est bon à prendre contre une équipe qui est classée même du haut du championnat ». « Vraiment les enfants n’ont pas démérité sinon ils n’auront pas la »baraka ». Le match était très simple. On a pu bien élaborer le plan, on a pu insister sur notre jeu. Donc, félicitations aux enfants et félicitations aussi à l’AS Douanes qui repart aussi avec 1 point ».
«Notre objectif, c’était le maintien. On arrive aujourd’hui à titiller les grands du championnat. Donc, on sait que le niveau du football dans les Cascades a beaucoup amélioré». Pour le dernier match, on va l’aborder comme les autres matches. Nous, on n’a rien à prendre encore. On est maintenu. On va se faire plaisir au dernier match.
Le Sporting, c’est pas chose aisée…c’est plus difficile de se prononcer
Kamou Malo, Coach de l’AS Douanes pense que son équipe a toujours son destin en main
Pour le Coach Kamou Malo de l’As Douane ce soir à Banfora, le match n’a pas été facile mais le point du match nul est bon à prendre. «Venir gagner à domicile face à une bonne équipe… Le Sporting, c’est pas chose aisée. C’est plus difficile de se prononcer. Ce soir, nous arrachons un match nul. C’était aussi donc dans nos prévisions parce que vous savez qu’il y a la course-poursuite qui sera organisée derrière nous. Donc, il nous fallait simplement prendre 1 point ce soir. On a toujours notre destin en main. Alors, vu les résultats, les documents qui parlent qu’on a encore une marge devant nous. C’est à nous de concrétiser nos deux matches à venir qu’on jouera à domicile». C’est pourquoi le coach Kamou pense qu’il faut batailler ferme jusqu’à la dernière journée. Car, «on n’ est jamais tranquille lorsque vous êtes en compétition. Ça, c’est creuser sa propre tombe. Je pense que le compétiteur, c’est celui qui a toujours cette peur positive en tout cas qui vous permet de vous transcender», a-t- il soutenu.
«Les patriotes burkinabè, les peuples, clament qu’ils n’acceptent pas l’exploitation, la soumission, l’esclavagisme. Les étudiants, les paysans, disent tous qu’ils n’acceptent pas l’esclavage. Les cerveaux, les hommes de caste, les artistes, les bâtisseurs, refusent la soumission.
L’artiste-compositeur, l’homme de culture Yé Lassina Coulibaly est aussi un grand poète à en juger la qualité de sa présente chef d’oeuvre
Les dignes et valeureux fils du pays, comme les anciens, clament qu’ils n’acceptent pas l’esclavage. Avec les mères, les pères, les frères, les travailleurs, allons libérer la patrie! Allons aider la patrie! Allons sauver la patrie! Allons construire la patrie!» Morceaux choisis d’un poème patriotique de l’homme de culture burkinabè vivant en FranceYé Lassina Coulibaly. Dégustez plutôt ses vers patriotes !
«Les bons enfants du pays n’acceptent pas l’esclavage
Les patriotes burkinabés, les peuples, clament qu’ils n’acceptent pas l’exploitation, la soumission, l’esclavagisme.
Les étudiants, les paysans, disent tous qu’ils n’acceptent pas l’esclavage.
Les cerveaux, les hommes de caste, les artistes, les bâtisseurs, refusent la soumission.
Les dignes et valeureux fils du pays, comme les anciens, clament qu’ils n’acceptent pas l’esclavage
Avec les mères, les pères, les frères, les travailleurs, allons libérer la patrie!
Allons aider la patrie!
Allons sauver la patrie!
Allons construire la patrie!
Ennemis du peuple, apatrides, renégats, que vous soyez de l’Est ou de l’Ouest, nous avons un message pour vous : ne tournez pas le dos à la patrie!
Nous savons qu’il y a des ennemis de l’intérieur, qu’ils sachent que nous ne plierons pas face à la domination, ni aujourd’hui, ni demain…
Qu’ils soient du Nord ou du Sud, les ennemis du peuple doivent savoir que nous n’abdiquerons pas.
Hordes sauvages, nous vous adressons notre parole de vérité:
Nous n’abandonnons pas notre pays,
Nous n’abandonnons pas notre patrie !
Mes confrères, les hordes sauvages sont chez nous, sur les terres de notre pays, de l’Est à l’Ouest, du Nord au Sud !
Les méchants nouveaux arrivants ont pénétré dans notre pays,
Après leur passage, l’obscurantisme, le désastre …
Rejoignez-moi! Partons sortir le pays de la misère!
Rejoignez-moi ! Rejoignez-moi pour soutenir les braves!
Rejoignez-moi! Partons libérer le pays!
Nous rendons hommage aux Maliens, aux Burkinabés, aux Nigériens, aux Guinéens, pour leur patriotisme.
Nous saluons tous les peuples d’Afrique.
Que nous soyons originaires du Soudan, du Tchad, du Gabon, de la Côte d’Ivoire, du Sénégal, de la Gambie, de l’Ethiopie, d’Afrique du Sud, du Rwanda, du Botswana, etc, nous sommes tous fils de la Terre d’Afrique, issus des mêmes racines, nourris des valeurs humaines de nos civilisations ancestrales.
Enfants d’Afrique, écoutez mes conseils : affrontons tous ensemble les souffrances infligées! Manifestons tous notre soutien dès qu’un pays africain est en danger!
Nous avons le même sens du partage mais n’acceptons pas d’être exploités.
La jeunesse africaine ne veut plus de cette chaîne de soumission… Elle est consciente de la problématique qui freine le développement de l’Afrique sur l’échiquier mondial.
La solution ne viendra pas de l’extérieur, mais des atouts, de la détermination et de l’énergie des jeunes générations.
Nous sommes les dépositaires des remèdes de nos maladies. Personne d’autre que nous-mêmes ne détient la solution.
L’Afrique est riche, on ne doit pas avoir honte d’être Africains, au contraire. On invite tout le monde à notre table mais pas à n’importe quelle condition…
Soyons heureux d’être issus d’un continent riche tel que l’Afrique! Merci à notre Terre-Mère
A partir du 2 juillet prochain le Capitaine Ibrahim Traoré, Président de la Transition, entamera un quinquennat en sa qualité de Président du Faso. Il reste éligible à la prochaine présidentielle ainsi qu’aux autres scrutins au même titre que les autres principaux responsables de la Transition : Premier ministre et Président de l’Assemblée législative de Transition. Et ce n’est pas tout…
Le Capitaine Ibrahim Traoré, Président de la Transition, portera à partir du 2 juillet prochain le titre de Président du Faso
Le nombre des membres du futur gouvernement et de la future ALT devrait une hausse. Ce sont là les grandes décisions des Assises nationales tenues ce 25 mai 2024 à Ouagadougou.
Des participants des Assises nationales du 25 mai 2024
Toutes ces importantes décisions sont contenues dans la Charte modifiées de la Transition qui comprend quatre titres et 28 articles. Les participants aux présentes Assises ont également décidé de la création d’une nouvelle institution ‘’KORAG’’, chargée de définir, de suivre et de contrôler la mise en œuvre de la vision stratégique du pays dans tous les domaines et par tous les moyens.
Autre innovation majeure : au terme de la charte modifiée, le Premier ministre qui sera toujours nommé par le Président du Faso a désormais vocation à remplacer le Président du Faso, en cas de vacance du pouvoir.
En 2 sessions de formation, les capacités de 60 femmes du quartier Zongp ont été renforcées sur la prévention et gestion des violences basées sur le genre
A l’initiative de l’Association D’appui et d’Eveil Pugsada (ADEP), 30 femmes et filles Personnes déplacées internes PDI et 30 femmes de la Population hôte (PH) du quartier Zongo de la ville de Ouagadougou, ont bénéficié d’une formation sur la prévention et la prise en charge des Violences basées sur le genre (VBG). La seconde session de formation ouverte le mardi dernier, s’achève ce jeudi 23 mai 2024 à la mairie de Boulmiouga, où a eu lieu également la première session tenue les 16, 17 et 18 mai 2024.
L’optimisme et l’engagement étaient palpables chez les participantes à l’ouverture ce 21 mai de la seconde session de formation à la Mairie de Boulmiougou
Malgré la sensibilisation, les violences basées sur le genre (VBG) restent une préoccupation au Burkina Faso, le système patriarcal aidant, pour le grand malheur de l’autre moitié du ciel. Pire, le phénomène s’est accru dans certaines zones à la faveur de la crise sécuritaire. En effet, l’insécurité a entraîné un déplacement massif des populations vers des centres urbains comme Ouagadougou. Cela a accentué la précarité de la situation des femmes et des filles dans les sites de déplacés internes. Confrontés aux problèmes de logement et de nourriture, ces personnes rencontrent également des difficultés lors de la recherche de leur pitance quotidienne. Stigmatisés à leur arrivés dans les sites d’accueil, elles font face également à plusieurs types de violences telles que : les violences verbales, physiques, sexuelles etc.
La pierre de l’ADEP : 2 sessions de formation
Kadisso Sanogo/Ouédraogo, chargée du projet a donné les objectifs des 2 sessions de formation
L’Association D’appui et d’Eveil Pugsada (ADEP) qui s’intéresse à la problématique et fidèle à son engagement, n’a pas voulu rester les bras croisés face à la situation. Elle y est allée de sa pierre. Ainsi, dans le cadre son projet ‘’ Renforcement de la résilience des femmes déplacées internes du quartier Zongo de la ville de Ouagadougou’’ ; elle a initié deux sessions de formation de 03 jours chacune au profit de 30 femmes et filles PDI et 30 femmes de la population hôte sur la prévention et la prise en charge des VBG.
«Notre objectif principal, c’est vraiment de renforcer les connaissances et compétences des bénéficiaires sur les Violences basées sur le genre afin de leur permettre de mieux se protéger contre ces VBG, mais également de connaître les voies à suivre pour accéder à une prise en charge en cas de violence», a expliqué la chargée de projet Kadisso Sanogo/Ouédraogo à l’ouverture de la seconde session de formation le 21 mai dernier à la mairie de Boulmiougou.
«Un engouement de la part des participantes»
Boureima Sawadogo, consultant-formateur, a donné des détails sur le déroulement de la formation
Et Mme Sanogo d’ajouter : «Les hommes de ses femmes sont concernés par des causeries éducatives sur les violences basées sur le genre car en plus de ces formations nous organisons des séances de causerie à l’endroit des hommes, enfants, toute la communauté pour qu’ils soient imprégnées. Avec notre public cible, nous avons déjà réalisé des beaucoup de formation, des séances de causerie et aussi des formations sur la gestion financière et de l’entrepreneuriat et sur la fabrication du savon liquide et Kaba Kourou à l’endroit de ses femmes PDI».
Selon le consultant formateur Boureima Sawadogo, il y a un engouement chez les bénéficiaires de la présente formation de 3 jours sur les violences basées sur le genre. «Vous avez dû certainement contacter qu’en quelques minutes de causerie avec elle en tout début de la formation, les perceptions sur les charges ménagères ont quelque peu commencé à bouger. En quelques minutes d’échanges, certaines au départ gênées par les images, disaient que quand un homme aime sa femme il doit être capable de l’accompagner dans les tâches ménagères. Il y a vraiment un intérêt, un engouement. Cela est important, encourageant pour nous parce que cela prouve que nous ne prêchons pas dans le désert», a- t- il confié.
«Renforcer et enrichir mes connaissances»
Alimita Rosine Soubeaga/Ouédraogo, animatrice de l’ADEP, entend renforcer ses connaissances
Toujours, aux dires de M. Sawadogo, la formation, en plus de séances plénières, se déroule également en travaux de groupe. Il a parlé de l’importance des débats et de la technique de communication qui est basée sur des films, des images et en langue. «On espère que d’ici la fin de cette formation les femmes vont changer, s’engager», a conclu le consultant formateur.
Alimita Rosine Soubeaga/Ouédraogo est animatrice de l’Association D’appui et d’Eveil Pugsada (ADEP). En tant que telle, elle intervient aussi sur le terrain de l’animation et de la sensibilisation des membres de l’ADEP. Pour sa part, elle entend pleinement profiter de sa participation à la présente session de formation pour, dit-elle, «renforcer et enrichir» ses connaissances.
Michael Zoma, chargé de suivi-évaluation à l’ADEP, s’adressant aux participantes de la présente session
Rappels sur les notions de genre, sexe, et de violences
L’approche genre, faut-il le rappeler, part du constat que les inégalités entre les femmes et les hommes sont construites par les sociétés. Ces inégalités résultent des rôles masculins et féminins assignés sur la base de différences biologiques. Le genre est un concept sociologue désignant les rapports sociaux de sexe et de façon concrète, l’analyse des statuts, rôles sociaux, relations entre les hommes et les femmes dans une société donnée et à un moment donné.
L’approche genre remet en cause le processus de hiérarchisation des individus en fonction de leur sexe et les discriminations qui en découlent. L’approche genre défend l’universalité des droits et l’égal accès à la justice. Et en tant que méthodologie, l’approche genre produit une analyse comparée des situations des femmes et des hommes et favorise une meilleure prise en compte des inégalités dans tous les secteurs du développement.
Cette célébration des coutumes et traditions s’est déroulée devant le Grand Chef Coutumier et Chef de Canton Fadouga II
A l’instar des autres régions du pays, les Cascades ne sont pas restées en marge de la célébration, le 15 mai dernier, des coutumes et tradition. A Banfora, chef-lieu de la Région, c’est la place du rond-point »Le paysan noir » qui a servi de théâtre à cette Journée nationale des Coutumes et Traditions, avec comme vedette incontestée, le Chef de Canton de Fadouga II.
Cette célébration des coutumes et traditions s’est déroulée devant le Grand Chef Coutumier et Chef de Canton Fadouga II
C’est devant un beau monde comprenant des notabilités et populations des différentes communautés de la région (Gouin, Karaboro, Turka, Sénoufo, Dioula, Toussian, Dogossè…) que s’est déroulée le 15 mai 2024 à Banfora la célébration de la Journée des Coutumes et Traditions.
«Pour que la paix règne»
Sa Majesté Chef de Canton Fadouga II au cours de la cérémonie de célébration du 15 mai à Banfora
«L’objectif majeur de ce culte d’aujourd’hui, c’est pour que la paix règne sur la population. Nous avons fait ces sacrifices car nous recherchons cette paix de nos ancêtres et des génies. Ce sont eux seulement qui peuvent délivrer nos régions voire le pays. Sinon cela dépasse l’entendement de l’être humain. Que ce soit dans le pays gouin, karaboro, turka, sénoufo, dioula, toussian, dogossè… Que toutes ces localités recouvrent la paix ! Que Dieu épargne toutes ces régions ! Que le Burkina Faso soit en paix ! Que tout ennemi ou malfaiteur qui se trouve dans le pays, que les mânes des ancêtres les chassent hors du pays ! Que les mânes des ancêtres les anéantissent. Quant aux dozos qui entrent dans la brousse ou dans la forêt, que les mânes des ancêtres les protègent et les aident ! Que les mânes des ancêtres donnent encore beaucoup plus de force au Président de la Transition, le Capitaine Ibrahim Traoré et à son gouvernement pour qu’ils puissent vaincre les ennemis de la Nation !», a indiqué le Chef de Canton de Fadouga II.
«Ce que nous recherchons, c’est l’entente, la cohésion sociale et la paix. Que les populations s’entendent ! Que les Chefs des cantons s’entendent ! Que les Chefs coutumiers s’entendent ! Que les Chefs des villages s’entendent ! Que tous ceux qui détiennent un pouvoir ou un savoir s’entendent ! Que l’on ne se fasse pas de querelles ! Que l’on puisse aider le pays ainsi que la population à relever ce défi», a renchéri pour sa part le Conseiller coutumier du Chef de Canton de Banfora.
Bœuf immolé, chèvres et poulets égorgés
Véritable et incontestable vedette de cette Journée, le Chef de Canton Fadouga II détenait lui- même le couteau coutumier pour les rituels.
Soma Tchikan, Conseiller coutumier du Chef de Canton de Banfora
Il a ensuite a procédé à l’immolation de poulets, de chèvre et de bœuf en invoquant les mânes des ancêtres pour qu’ils exaucent les sacrifices qui leurs sont offerts. Et comme réponse de la part des initiés en la matière, tous ces sacrifices ont été exaucés. Donc, ce qui prédit un avenir certain pour la région et le pays. Et la pluie ne se fit pas attendre puisqu’il a plu après. En général, lorsqu’il pleut après des rituels, c’est un signe qui montre qu’ils ont réussi. Preuve, peut-être que nos ancêtres sont déjà à nos côtés, aux côtés du peuple burkinabè pour relever tous les défis.
Au petit matin du jeudi 25 avril dernier, la vieille Kanzié Kanssan Ezambouè, affectueusement appelée ‘’Na’Mbouè’’ par les siens, a répondu à l’appel des ancêtres, surprenant son beau monde. Un baobab centenaire (105 ans) s’est ainsi écroulé, laissant tout un grand vide autour de lui, tant la vie de ce Trésor Humain aura vraiment impacté. Témoignages exclusifs.
Kanzié Kanssan Ezambouè, affectueusement appelée ‘’Na’Mbouè, est décédée à l’âge de 105 ans
Pour plus d’un, à Assô, un quartier de Doudoulcy, village de la commune de Didyr, la vie ne sera plus la même après le 25 avril 2024, jour du décès de Kanzié Kanssan Ezambouè, ‘’Na’Mbouè’’, à l’âge de 105 ans. L’on ne la verra donc plus sous le tamarinier, ni à l’angle de son salon où elle aimait s’asseoir. Dans ces lieux habituels, elle brillera dorénavant par son absence. Elle manquera grandement à toutes ces personnes qui fréquentaient sa cour, ses endroits. «Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé», disait le poète Alphonse de Lamartine.
Mais, heureusement pour Na’Mbouè, de par son modèle de vie, c’est-à-dire hautement humain, beaucoup de ses proches, de tous ceux et toutes celles qui ont eu affaire à elle, ne l’oublieront pas de sitôt tant elle aura positivement impacté son environnement. Mais, au juste, qui était-elle et quelle vie a-t-elle mené toutes ces années sur terre ?
«Na’Mbouè, une maternité tardive»
Née au lendemain de la Première Guerre Mondiale, vers 1919 à Imouga, ’Na’Mbouè’’, dont on pleure aujourd’hui la disparition, a connu les travaux forcés de la période coloniale. Plus tard, quand elle s’est mariée, Dieu ne lui a pas vite donné des enfants. Elle a en effet vécu pendant longtemps avec son mari Bassolma Bazongo, avant d’avoir des enfants. Elle a eu au total cinq enfants dont 3 garçons (Obo, Otiga et Ochié) et deux filles, Kanzongo Kessan Madeleine et Kanzongo Nébili Angelina. Les trois ne sont plus de ce monde, tout comme son mari.
Il ne reste plus que ses deux filles dont la benjamine, Angelina Nébili Bengaly/ Kanzongo qui en sait beaucoup sur la vie de sa mère. «Ma mère n’a eu ses enfants tôt. Elle a eu ses enfants tardivement. Elle est venue rester avec mon Papa, elle n’enfantait pas. Entre-temps, Dieu lui a donné cinq. Moi, je suis la benjamine. Moi, j’ai connu ma maman déjà vieille», confie-t-elle. Mais, aujourd’hui, Nebili est loin d’être la seule à pouvoir témoigner sur bien des aspects de la vie humaine qu’a menée Dame Na’Mbouè.
«Na’Mbouè, une femme courageuse et battante jusqu’à 100 ans»
Nebili Angelina Bengaly/Kanzongo et sa mère entretenait de bonnes relations
En termes de courage et de combativité féminine, Na’Mbouè a été un exemple, elle qui a participé aux travaux forcés pendant la période coloniale. Elle était, comme diraient certains une ‘’femme-homme’’, une brave femme. «Ma mère était une femme courageuse et battante. Maman ne s’est jamais assise. Elle ne s’asseyait jamais. Elle aimait beaucoup travailler. Même quand elle avait pris de l’âge. Maman a atteint les 100 ans mais elle faisait toujours le tour : elle partait en brousse, elle avait son petit champ. Entre-temps, quand bien même, elle ne pouvait plus bien se déplacer, elle pouvait s’asseoir à même le sol pour tirer l’herbe. Et c’est moi qui lui faisais souvent des reproches. Je lui disais : il faut laisser, c’est nourriture qu’on ne peut pas te donner ou quoi… Elle me faisait savoir toujours de la laisser faire parce que, le jour qu’elle va s’asseoir, ce sera fini : elle ne pourra plus se lever, qu’elle faisait cela pour pouvoir continuer à faire des mouvements», explique Nebili Bengaly/Kanzongo.
«Pour moi, c’était une grand-mère battante toujours prête à prendre soin des autres et à aider», a ajouté pour sa part Sophie Kanzongo.
«Na’Mbouè, une femme franche, directe et rassembleuse»
Angelina Nebili Kanzongo : « Maman et Moi »…! J’appréciais vraiment sa franchise…elle n’aimait pas qu’on parle du mal de quelqu’un devant elle »
Na’Mbouè savait être directe et franche pour bien éduquer et rassembler autour d’elle. C’est un trait de son caractère apprécié par sa fille Nebili Kanzongo : «j’appréciais vraiment sa franchise. Elle n’aimait pas qu’on parle du mal de quelqu’un devant elle. Elle aimait me dire en Gourounsi : ‘’Quand tu vas chez quelqu’un, le bien que cette personne t’as fait-là, c’est de cela que tu dois parler. Si cette personne t’as fait du mal, tu ne dois pas parler de ça, tu dois garder cela pour toi (…) aussi, si elle se rendait compte que j’ai fait de la bagarre avec une amie, elle était beaucoup dérangée. Donc, elle va attirer mon attention et me dire : appelle-la, demande lui pardon. Quand Je lui disais si c’était elle qui avait tort ? Elle disait non et poursuivait par : l’essentiel c’est de garder les liens, appelle la, vous allez échanger et repartir sur de nouvelles bases. Elle n’aimait pas du tout qu’on laisse tomber une relation».
«Les vacances quand on partait au village, on allait rester à côté d’elle et si on faisait des bêtises, elle nous disait qu’à leur époque, eux ils respectaient les parents, mais de nos jours, les enfants sont devenus autres choses et qu’il faut crier pour les faire entendre raison. Elle me disait de rester toujours une bonne personne», témoigne sa petite fille Sophie Kanzongo.
«Na’Mbouè, une femme aimante, gentille, serviable»
Pour Sophie Kanzongo, Na’Mbouè était une grand-mère adorable
Etre directe et franche ne rimait pas avec la méchanceté et la haine d’autrui chez Na’Mbouè. Au contraire, elle était très gentille, aimait les gens et était serviable autour d’elle. Et presque tout le monde lui reconnaît ces qualités humaines. «Elle était vraiment gentille et très serviable. Elle n’a fait du mal à personne. Elle était très dévouée au service des autres. Moi-même quand je récoltais mon gombo, c’est à elle que je partais remettre pour qu’elle déchire, arrange ça. Elle était aussi très propre. Quand elle enlevait de l’eau avec une calebasse pour te donner, tu pouvais avoir envie d’avaler la calebasse tellement elle était propre. Bref, c’était une femme exceptionnelle», confie Claire Bakoane/Bado. Et ce témoignage confirmatif de Sophie Kanzongo : «Pour moi, c’était une grand-mère adorable, gentille, accueillante, patiente. Elle nous faisait toujours rire. Je l’aimais bien et elle m’aimait aussi.
«Elle a beaucoup aimé la famille. Ce qui fait que dans le village, il y a eu des hommes même qui ont pris leurs filles comme ça lui donner à cause de sa gentillesse. Souvent, il y a des jours quand elle préparait son tô pour aller dans son champ, elle pouvait laisser un petit plat dans le champ du voisin pour qu’il mange et continue ses travaux. C’est un côté que beaucoup de gens parlaient dans le village et en parlent toujours. Cela fait qu’à sa vieillesse, quand bien même qu’elle n’avait plus de force pour cultiver, son grenier était toujours plein parce que les gens venaient le remplir pour elle», a conclu sa benjamine Nebili sur ce chapitre de sa vie.
«Maman et Moi : ma conseillère, des complices …mais parfois des rapports tendus»
A écouter Mme Bengaly, sa mère qu’elle a dû quitter un peu tôt pour raisons d’études, a été toujours sa conseillère. Elle se referait toujours à elle au village quand elle devrait gérer de situations dont elle ne maîtrisait pas les tenants et les aboutissants.
Son témoignage : «Nos rapports ont toujours été bons. On se comprenait vraiment bien puisque quand il y avait des activités au village, je faisais recours à elle pour savoir comment me comporter. Comme j’ai quitté le village à partir de CM2, il y a des choses que je ne maîtrisais pas. Et je me référais toujours à elle pour avoir son avis, ses conseils. Donc, de ce point de vue, nous étions des complices».
Mais, tout ne pouvait pas être toujours rose entre Dame Na’Mbouè et sa benjamine chérie. Il y a eu quelque fois, des moments de tension entre elles. 70,«Nos rapports ont été parfois tendus quand elle avait ses crises de maladies et entre-temps elle refusait de venir à Ouagadougou, cela m’énervait, je parlais, je n’étais pas contente, on veut t’aider, c’est toi-même qui refuse de venir…bon !…peut-être qu’elle avait ses raisons… peut-être qu’elle ne voulait pas venir nous créer des problèmes, étant donné que mes frères étaient décédés et elle ne voulait pas descendre chez moi. Même quand elle restait au village et puis je faisais déplacer le Major, souvent les produits mêmes elle refusait de prendre. C’est en ce moment-là, en tout cas, on n’arrivait pas à s’entendre là-dessus».
«Ses habitudes alimentaires ont évolué avec le temps»
Mais, de quoi aimait se nourrir notre chère Na’Mbouè pour pouvoir traverser toutes ces saisons sèches et pluvieuses et franchir ainsi la barre des 100 ans ?
«Comme tout bon Gourounsi, elle aimait le tô avec la soupe du poisson. A partir d’un certain âge, comme elle n’avait plus la force comme ça, moi j’achetais tout temps son poisson envoyer. Elle aimait ça avec le tô. Elle aimait aussi le riz bien fait, sinon elle ne mangeait pas. Avec le temps, elle a commencé aimer des choses comme macaroni, les biscuits, le poisson frit, l’attiéké, bref, ses envies étaient devenues nombreuses. Etant d’une famille d’éleveur, elle a beaucoup aimé aussi le lait. Comme on avait les vaches à la maison, le lait ne manquait pas. A l’époque, elle adorait le lait caillé avec le couscous. Avec le temps, le lait se faisant rare, elle était devenue comme un enfant et chaque fois, elle envoyait payer des bonbons, des biscuits», nous situe Nebili Bengaly/Kanzongo sur les habitudes alimentaires de sa chère mère. «Elle était aussi une bonne cuisinière et elle faisait de la bonne pêche au village. Elle venait toujours avec beaucoup de poissons qu’elle faisait fumer pour ses sauces», a complété Sophie Kanzongo.
«Un grand vide…la vie ne sera plus la même»
Aujourd’hui avec sa disparition et au regard de la qualité de la vie humaine menée, Na’Mbouè laisse manifestement derrière elle un grand vide, tout comme quand un vieux baobab s’écroule.
«Elle laisse un grand vide autour de nous. La vie ne sera plus la même. Quand je me rendais dans la cour, j’allais directement vers elle, dans sa maison où son lit était toujours dans le salon, à l’angle de la maison, où elle s’asseyait toujours. Donc, quand je descendais, je me dirigeais toujours vers là-bas, quand j’arrivais c’est la première personne à qui je parle d’abord, je cause avec elle, je m’acquiers de sa santé. Maintenant, ce ne sera plus pareil. Ce sera vraiment un grand vide», assure Nebili Kanzongo. «Elle me manque fort. La dernière fois que je l’ai vu c’était le dimanche, trois jours avant son décès. Comme elle souffrait on n’a pas pu parler. Je l’ai fait un bisou sur le front et je l’ai fait coucher et nous lui avons dit au revoir. Dja c’était la dernière fois. Ainsi va la vie», confie Sophie Kanzongo. Vraiment, ainsi va la vie, même pour des Trésors Humains comme Na’Mbouè. Qu’elle repose éternellement en paix aux côtés des ancêtres et sous la terre libre de Doudoulcy !