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Banfora : Mobilisation autour d’un plaidoyer sur l’alimentation du nourrisson

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La Délégation Spéciale de Banfora, chef-lieu des Cascades, en collaboration avec l’ONG Progettomondo, s’est mobilisée, le 5 juillet dernier, autour d’un plaidoyer sur l’Alimentation du nourrisson et du jeune enfant (ANJE). Présidée par Yakouba Barro, Président de la Délégation Spéciale de Banfora, cette cérémonie s’est déroulée d’abord en plénière dans la salle des fêtes de la mairie, puis en atelier à la place de la nation.

Les membres du jury en pleine séance  d’analyse des mets préparés sur place

Pour la présente cérémonie, les interventions ont essentiellement porté sur la sécurité nutritionnelle pour une nutrition adéquate des mères et des enfants de 0 à 5 ans dans les régions des Cascades et du Centre Ouest au Burkina Faso dont l’intitulé est << Nourrir le futur >>.

Fousséni Sanou, point focal du District sanitaire de Banfora, s’est félicité du bon déroulement de la cérémonie

«C’est une initiative qui est vraiment louable puisqu’elle permet de prévenir la malnutrition chez les enfants. Je pense que cette initiative, c’est pour que la communauté continue aussi avec cette leçon au niveau communautaire, donner l’information aux gens sur le comment bien se nourrir, bien nourrir la femme enceinte, la femme allaitante et les enfants pour pouvoir prévenir la malnutrition surtout dans la région, au district au sanitaire de Banfora», a indiqué Fousséni Sanou, point focal du District sanitaire de Banfora, félicitant du bon déroulement. Et de remercier les PDS et les SG des 6 communes de Banfora.

Journée communale nutrition

Le PDS Yakouba Barro remettant un prix à une lauréate
La 1ère vice-Présidente de la Délégation Spéciale remettant un prix

La présente activité entre dans le cadre de la Journée Communale de Promotion de l’ANJE. Ainsi, selon le module <<Nourrir le futur>>, la Journée Communale Nutrition est une journée consacrée à la promotion de l’ANJE à l’échelle de la commune.

En d’autres termes c’est un temps d’arrêt marqué par la communauté sous l’égide du Président de la Délégation Spéciale de la Commune pour parler de nutrition en général et en particulier des approches et mécanismes de prévention de la malnutrition, de dépistage et de prise en charge des enfants malnutris.

Renforcement de la diffusion des messages clés

L’initiative a permis de renforcer la diffusion des messages clés du paquet ANJE au niveau communautaire. Alors, après la conférence en plénière dans la salle des fêtes, le rendez-vous a été donné en atelier à la place de la nation pour des démonstrations culinaires avec les produits locaux.

En l’occurrence, il s’est agi du concours de préparations de bouillie pour les enfants de 0 à 23 mois. Des femmes venues de différentes localités de Banfora y ont également pris part. Après les appréciations du jury, des prix ont été remis à ces femmes pour encouragements.

Soumaïla Soma, Banfora

Burkina Demain

Le CU de Banfora présente son trophée au Chef de Canton

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Le centre universitaire de Banfora vainqueur du championnat

L’équipe de football du Centre Universitaire de Banfora, chef-lieu des Cascades, s’est rendue ce mardi 2 juillet dernier, chez Sa Majesté Fadouga II, Chef de Canton de Banfora afin de lui présenter le fruit de leur labeur.

Le centre universitaire de Banfora vainqueur du championnat

Le Centre Universitaire de Banfora est vainqueur du championnat universitaire qui s’est déroulé du 23 au 30 juin 2024.

Parrainé par Pr Adjima Thombiano, Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, ce championnat s’inscrit dans le cadre de la Semaine Nationale des Arts & Culture des Universités du Burkina Faso.

L’équipe du CU de Banfora s’est imposée face celle de Bobo

Pour rappel, l’équipe du Centre Universitaire de Banfora avait accédé à la phase de demi-finale où elle a battu celle de l’Université Norbert Zongo à la séance de tirs aux buts par 4 contre 3.

Par conséquent, cette victoire leur a offert le privilège de rencontrer l’équipe de l’Université Nazi Boni de Bobo Dioulasso au Stade Municipal de Tenkodogo pour la phase finale du championnat.

Alors, durant les 90 minutes d’explications de jeu, le score a été de zéro but partout.

Ainsi, c’est après une première échéance de 5 tireurs par équipe que l’Université de Banfora va victorieusement en découdre avec celle de Bobo Dioulasso sur score finale 1#0

Le Chef de Canton de Banfora très satisfait

Le Chef de Canton de Banfora, trophée en main, est satisfait

Au regard de cet exploit brillamment réalisé par cette équipe de football du Centre Universitaire de Banfora, le Chef de Canton s’est montré très satisfait de ce titre de  »Vainqueur » obtenu. Il a également salué leur dévouement et les a exhortés à maintenir cette même distinction à la prochaine édition.

Encore une fois de plus, il faut reconnaître que le niveau du football dans les Cascades s’est décidément beaucoup amélioré dans ces derniers temps. Cela se démontre par la montée fulgurante de l’Union Sportive de la Comoé (USCO) en 1re Division après avoir remporté également le trophée du championnat de ligue 2.

Soumaila Soma, Banfora

Burkina Demain

Prévention du Palu : Lancement officiel de la CPS+ à Banfora

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Banfora a abrité ce vendredi 28 juin le lancement officiel de la CPS+ dans les Cascades

Banfora, chef-lieu des Cascades, a abrité vendredi 28 juin dernier, la cérémonie officielle de lancement de la chimio-prévention du paludisme saisonnier plus (CPS+)2024. C’est au CSPS de Nafona que le Ministre de la Santé et l’Hygiène Publique, Dr Robert Lucien Jean Claude Kargougou a présidé cette cérémonie en présence du Gouverneur des Cascades, Badabouè Florent Bazié et de la 1re vice-Présidente de la Délégation spéciale de Banfora, Fatoumata Karama.

Les officiels lors de la cérémonie de lancement. Au milieu, le Ministre de la Santé, Dr Robert Lucien Kargougou et à droite, le Gouverneur des Cascades

Comment l’a expliqué le Médecin-Chef du District de Banfora, Abdoul Aziz Ouédraogo, le nombre de nouveaux cas de paludisme dans les Cascades est plus élevé que celui d’autres régions à cause de la pluviométrie. C’est pourquoi la campagne de chimio-prévention du paludisme pour les Cascades a commencé avant celle des autres régions. La cérémonie de lancement organisée ce vendredi 28 juin 2024 dans la Cité du Paysan noir sous le patronage du Ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique Dr Robert Lucien Jean Claude Kargougou ; a mobilisé les autorités régionales, plusieurs acteurs et partenaires ainsi que la population.

Administrer le médicament à 250 000 enfants des Cascades

Le Ministre de la Santé et l’Hygiène Publique, Dr Robert Lucien Jean Claude Kargougou

Pour la région des Cascades, l’objectif c’est administrer le médicament du paludisme à plus de 250 000 enfants afin de prévenir le paludisme. En outre, cette campagne est combinée à celle de la destruction des gîtes larvaires et de dépistage de la malnutrition aiguë sévère des enfants. Ainsi, selon le Secrétariat Permanent pour l’élimination du paludisme au Burkina Faso, le choix des Cascades pour le lancement n’est pas fortuit.

Au niveau national, l’objectif est encore plus ambitieux.  «Nous attendons que les 4 500 000 enfants de 0 à 59 mois puissent recevoir chacun ces doses de médicaments pour prévenir la survenue du paludisme», a indiqué à ce sujet, le Ministre Kargougou. Et d’exhorter les Burkinabè à s’engager pour un accès effectif de tous les enfants de 0 à 59 mois à la CPS+ sur l’ensemble du territoire national.

La CPS+ , un moyen de prévention efficace du paludisme

Les agents de Santé posant avec le Ministre de la Santé et les autres officiels

Pour rappel, la Chimio-prévention saisonnier plus CPS+), est un moyen de prévention efficace mis en œuvre par le Ministère de la Santé et ses partenaires pour réduire le nombre de cas et de décès liés au paludisme chez les enfants.

Et pour l’atteinte des objectifs cette année, plus de 58 000 distributeurs sont mobilisés pour administrer les 5 doses par enfant de juin à octobre 2024. Au cours de la présente cérémonie de lancement à Banfora, certains districts sanitaires qui se sont illustrés par leur travail, ont reçu des attestations de reconnaissance.

Soumaila Soma, Banfora

Burkina Demain

Semaine des FDS & VDP : Fin de formation de l’ABAC à Banfora

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L’Association Burkina Arts et Culture (ABAC) a clôturé, le vendredi 28 juin dernier à Banfora, ses activités de formation des orphelins et veuves des FDS et VDP dans l’enceinte de la cour royale de Sa Majesté, Chef de Canton de Banfora, chef-lieu des Cascades. Présidée par Sié Florentin Da, 1er responsable de ladite structure, cette cérémonie s’est déroulée en présence des représentants des autorités militaires et des notabilités coutumières et religieuses.

Des produits de la saponification, de la teinture faits par les orphelins et veuves des FDS et VDP

La formation dont la clôture est intervenue le 28 juin dernier dans la Cité du Paysan noir sous le haut patronage de Sa Majesté Fadouga II, Chef de Canton de Banfora, le parrainage de Kader Toumnaba, Adja de Komsilga et Me Somande ; a concerné l’initiation à la teinture, la saponification et deux autres filières de l’art culinaire.

Dans le cadre de la Semaine nationale des FDS & VDP

Des orphelins et veuves des FDS et VDP

La présente cérémonie de l’Association Burkina Arts et Culture (ABAC) se situe dans le cadre de la Semaine Nationale des FDS et VDP. Une initiative qui vise à regrouper les filles et fils dignes de notre chère patrie, à orienter également la population à soutenir nos orphelins et veuves des FDS et VDP qui sont tombés sur le champ de l’honneur.

Comment envoyer vos contributions…

«Sous d’autres cieux, l’objectif, c’est de redonner le sourire aux orphelins et aux veuves de nos FDS et VDP. Donc, question pour dire à ces orphelins-là qu’ils ne sont pas des orphelins, que la population est comme leur père. Et les veuves aussi, leur faire savoir qu’elles ne sont pas des veuves. Elles ont toujours des maris. Nous, en tant que population, nous devons travailler à ne pas oublier. Pour la Semaine Nationale des FDS et VDP, nous pouvons montrer notre amour aux enfants orphelins et veuves en collectant les dons, les habits, les vivres, les fournitures et mêmes les bourses scolaires pour ces enfants orphelins», a expliqué le premier responsable de l’ABAC, Sié Florentin Da.

«La vie d’un FDS, c’est 24 h renouvelable»

Evènement national, la Semaine nationale des FDS & VDP se tiendra dans les 13 régions du Burkina Faso. Bobo-Dioulasso, chef-lieu des Hauts Bassins, l’a abrité le 27 juin 2024 et le lendemain 28 juin, c’était le tour de Banfora, chef-lieu des Cascades. Après Banfora, ce sera Gaoua. La fin de cette Semaine est prévue pour octobre prochain.

«Dans chaque région, on travaille avec les chefs de canton. Donc, pour ce qui concerne la région des Cascades, tout ce qui sera collecté comme dons, pour tout particulier qui voudrait vraiment aider ces orphelins-là, c’est de passer avec ces dons chez le Chef de Canton.  La campagne est déjà lancée. C’est un appel en même temps à l’endroit de tout le peuple burkinabè. Car, comme on dit, « La vie d’un FDS, c’est 24 h renouvelable » », a précisé Sié Florentin Da.

«La formation nous apporte beaucoup»

Mariam Soura, porte-parole des veuves, s’est félicitée de la qualité de la formation reçue

A écouter la représentante des veuves des FDS et VDP, la formation leur a été d’une grande utilité. «Vraiment, l’activité nous a plu. La formation s’est bien passée. En tout cas, nos formateurs nous ont bien appris. On arrive à faire nous-mêmes. Aussi, elle nous apporte beaucoup parce que nous avons déjà commencé à vendre aux clients ce que nous avons pu faire nous-mêmes. Nous les remercions beaucoup», a confié  Mariam Soura, porte-parole des veuves.

A noter que l’Association Burkina Arts et Culture, initiatrice de cette formation qui fait déjà le bonheur de ses bénéficiaires, est basée à Bobo Dioulasso, dans les Hauts Bassins.

Soumaila Soma, Banfora

Burkina Demain

Fada : Des infrastructures socio-économiques de base inaugurées

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A Fada, chef-lieu de la région de l’Est, de nombreuses infrastructures socio-économiques de base réalisées dans le cadre du Projet d’urgence de développement territorial et de résilience (PUDTR) sont officiellement opérationnelles depuis ce vendredi 28 juin 2024.

Le directeur de cabinet du Président du Faso, le capitaine Anderson Médard, a présidé la cérémonie

C’est le directeur de cabinet du Président du Faso le capitaine Anderson Médard qui a présidé la cérémonie en présence, entre autres personnalités, de plusieurs membres du gouvernement dont le ministre de l’économie, des finances et de la prospective Dr Aboubacar Nacanabo, ainsi que du représentant résident de la Banque mondiale Mahmoud Abdel Wedoud Kamil.

Se prêtant à la presse à l’issue de l’inauguration, ce 28 juin 2024 à Fada, d’infrastructures réalisées dans le cadre du Projet d’urgence de développement territorial et de résilience (PUDTR) ; le directeur de cabinet du Président du Faso le capitaine Anderson Médard s’est félicité de la qualité des ouvrages et a exhortés les populations à en faire bon usage pour en tirer pleinement et durablement profit. Le Capitaine Médard représentait à cette cérémonie le chef de l’Etat, le Capitaine Ibrahim Traoré.

«Améliorer l’accès inclusif des communautés aux services sociaux essentiels»

Le ministre de l’économie, des finances et de la prospective, Dr Aboubacar Nacanabo, a livré le discours du gouvernement

Livrant le discours officielle d’inauguration de ces infrastructures PUDTR au bonheur des Fadalais, le ministre de l’économie, des finances et de la prospective, Dr Aboubacar Nacanabo a évoqué les objectifs du projet. «L’objectif ultime visé à travers la mise en place du  PUDTR  est d’améliorer l’accès inclusif des communautés y compris les Personnes déplacées internes (PDI) aux services sociaux essentiels, aux infrastructures et à l’alimentation », a – t-il indiqué.

Et de préciser : «Doté d’une enveloppe de 473 millions de dollars US, soit environ 260,15 milliards de FCFA, le projet s’exécute sur la période 2021 – 2025. Il couvre les régions de la Boucle du Mouhoun, de l’Est, du Centre-Est et du Centre-Ouest. Outre ces régions, ses interventions dans les secteurs du développement rural touchent l’ensemble du territoire national. Il est bâti autour de quatre composantes opérationnelles que sont : l’amélioration de l’accès aux services sociaux de base ; l’amélioration de la connectivité physique et virtuelle et la résilience urbaine ; la relance économique Communautaire et l’autonomisation ; l’engagement citoyen et la gestion du projet».

«Il m’est particulièrement agréable de vous exprimer toute la joie et l’immense bonheur que je ressens de voir une si grande mobilisation de toutes ces éminentes personnalités et des laborieuses populations de la ville de Fada, venues être les témoins de la concrétisation de l’engagement solennel pris par le gouvernement du Burkina Faso et son partenaire stratégique qu’est le groupe de la Banque mondiale, de renforcer la résilience des populations de la cité de Yendabili, à travers la réalisation d’une série d’infrastructures socio-économiques», a- t-il poursuivi.

30 milliards de francs investis à Fada, 1 500 000 personnes impactées

Mahmoud Abdel Wedoud Kamil, représentant résident de la Banque mondiale, s’est félicité des résultats satisfaisants du PUDTR

Dans son intervention, le représentant résident de la Banque mondiale au Burkina Faso, Mahmoud Abdel Wedoud Kamil, s’est lui aussi félicité des résultats satisfaisants du PUDTR à 18 mois de sa clôture, égrenant les nombreux acquis, surtout la ville de Fada.  «Plus de 200 formations sanitaires soutenues pour offrir des soins de qualité ; plus de 400 salles de classes mises à niveau. Plus particulièrement dans la commune de Fada qui nous accueille, les investissements dans les domaines de santé, des infrastructures routières, éducatives représentent 50 millions de dollars US, soit trente milliards de francs CFA, réalisés à travers une approche d’intervention multisectorielle structurante. Le projet a permis d’impacter directement environ un million cinq cent mille y compris les PDI » et le représentant résident du bailleurs du projet de «saluer le dynamisme et la qualité du partenariat entre la Banque mondiale et le Burkina Faso, matérialisés ce jour par la présente cérémonie. J’aimerais vous rassurer que la Banque mondiale reste engagée à vous accompagner dans l’atteinte de vos objectifs de développement au profit des populations bénéficiaires».

Occasion pour le président de la délégation de la Cité de Yendabli Jérôme Idani de rendre un hommage aux acteurs du PUDTR, promettant l’entretien des ouvrages inaugurés.

Autres moments forts de la cérémonie

Outre les discours des officiels, les participants à la présente cérémonie ont assisté à des coupures de ruban, à des visites des infrastructures inaugurées (CSPS Secteur 2, Centre d’éveil et d’éducation préscolaire, etc.), à leurs présentations, à des plantations de plants pour immortaliser l’évènement.

Des chantiers toujours en cours, comme celui de l’emblématique Salle polyvalente de Fada ont également été visités par les officiels. Ce joyau est prévu pour être inauguré en octobre prochain, dans 4 mois. D’un coût global d’un peu plus de 2,5 milliards de francs CFA, l’infrastructure est bâtie sur une superficie de 2,5 hectares avec toutes les commodités modernes requises.

Sur ces chantiers toujours en cours, le ministre Nacanabo a insisté sur la qualité de ces ouvrages, la nécessité pour les différents acteurs impliqués de s’assumer jusqu’au bout et à respecter les délais de livraison.

Pour rappel, le PUDTR a été pensé et est mis en œuvre par le Gouvernement et le groupe de la  Banque mondiale sur la période 2021-2025 afin d’aider à faire face à la crise multidimensionnelle que connait notre pays en général et la région de l’Est en particulier.

Le PUDTR entre dans le cadre du Plan d’actions pour la stabilisation et le développement (PA-SD) du Burkina Faso, opérationnalisé à travers la mise en œuvre d’un certain nombre de programmes et projets dont le PUDTR.

Martin Philippe

Burkina Demain

Migration irrégulière : Très meurtrière, l’urgence de sauver des vies

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Selon les données de l’OIM, l’année 2023 a été très meurtrière pour les migrants. Le besoin urgent d’agir s’impose pour sauver des vies. Ainsi, au Burkina Faso, l’ONG italienne LVIA essaie d’apporter sa contribution, à travers le projet « L’épanouissement personnel comme alternative à la migration ». La mise en œuvre du projet est assurée par l’association Jeunes Volontaires pour l’Environnement (JVE Burkina).

Le Coordinateur du projet Wendpagnandé Simporé, a souligné la nécessité de l’action pour sauver des vies

La population des trois (03) pays du Sahel (Burkina Faso, Mali et Niger) est en majorité jeune. Une jeunesse dont le ratio par emploi est très faible. Une situation qui pousse bon nombre de jeunes à migrer dans la clandestinité.

Pourtant, des solutions et des opportunités d’emploi ne manquent pas dans ces pays. C’est du reste, l’un des résultats auxquels a abouti l’étude commanditée par L’ONG LVIA sur « la cartographie des opportunités de formation et insertion professionnelle » dans ces trois (03) pays de l’AES.

Il faut savoir partir

Cette étude émane du projet « L’épanouissement personnel comme alternative à la migration ». Selon son coordonnateur, Wendpagnangdé Simporé, il vise à « renforcer les capacités et les possibilités des jeunes à saisir les différentes opportunités d’emploi, de renforcement des compétences et de capacité à générer des revenus localement… ».

Des dires du coordonnateur, les offres publiques et privées de formation et d’emploi existent dans ces pays. Les jeunes doivent les chercher au bon endroit, d’où la nécessité d’aller à la recherche de l’information, a – t-il soutenu.

Il a expliqué qu’il ne s’agit pas de dire aux jeunes de ne pas partir, mais plutôt « de savoir partir ». Il demande aux jeunes d’épuiser leurs cartouches nationales avant toute perspective de migration.

Dans la mise en œuvre du projet, des séances de sensibilisation ont été organisées à Ziniaré et à l’université de Koudougou. « Nous avons pu ainsi échanger avec plus de 400 jeunes à Ziniaré et un peu plus de 300 jeunes à l’université, sans oublier les émissions radiophoniques qui nous ont permis de toucher de façon indirecte les parents des jeunes », a fait savoir Olivier Tuina, Secrétaire exécutif de JVE Burkina.

Les media comme vecteur de sensibilisation

L’expert ayant conduit l’étude , jean Thierry Somda

Selon les résultats de l’étude sur la cartographie des opportunités de formation et d’insertion professionnelle, il existe une bonne banque d’opportunités pour les jeunes. Ces résultats, présenté par l’expert Jean Thierry Somda affichent des espoirs d’employabilité pour les jeunes.

On note par exemple que le Burkina Faso dispose pour la formation professionnelle de plusieurs fonds d’appui (FAIJ, FASI, FAPE, ces trois fonds sont devenus Fonds Faso Kuna Wili,) de sept (7) structures d’accompagnement, (ANPE, ONEF, APEC…) et de quatre (4) structures de formation avec à la clé 191 établissements d’enseignement technique et professionnel.

De l’avis de l’expert, « des opportunités existent dans nos pays. Il faut les explorer avant de risquer sa vie dans le désert à la recherche d’un eldorado improbable ».

Les résultats de l’étude ont été présentés aux hommes de média. Ceux-ci ont été invité à diffuser des messages positifs pour un choix raisonné de migration et faire connaitre les opportunités de formation et d’insertion professionnelle disponibles.

Shino Joachim BATAO

Burkina Demain

Exil, Musique et Sciences humaines : La voix d’un artiste qui laisse parler son cœur

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Dans cette récente publication «Art et Culture», l’homme de culture burkinabè Yé Lassina Coulibaly décrypte l’art et la culture en Afrique

Devant les défis actuels du monde, le grand homme de culture burkinabè vivant en France, Yé Lassina Coulibaly, fidèle à son engagement au service de l’Humanité, apporte cette contribution intellectuelle inestimable. «Au 21ème siècle, il est hors de question de rester passif face aux constats désastreux de l’état du monde : le machiavélisme du marché mondial qui dresse des frontières entre les civilisations, l’esprit de conquête des territoires qui consiste à écraser le plus faible comme s’il n’avait pas d’importance…Pourtant, on a besoin des cinq doigts de la main, le cercle ne doit pas être fermé, la cour ne peut pas danser et chanter sans les plus faibles».

Dans cette récente publication «Art et Culture», l’homme de culture burkinabè Yé Lassina Coulibaly décrypte l’art et la culture en Afrique

La présente contribution de Monsieur Coulibaly intervient à un moment crucial des relations entre les peuples en général, et en particulier pour ceux vivant dans l’Hexagone qui s’apprêtent à voter ce dimanche 30 juin 2024 dans le cadre des redoutables législatives anticipées. Pour plus de compréhension de sa lecture de la situation, lisez l’intégralité de sa tribune qui s’appuie sur sa riche expérience des peuples d’Afrique et d’Europe.

«Exil, Musique et Sciences humaines : La voix d’un artiste qui laisse parler son cœur

Au 21ème siècle, il est hors de question de rester passif face aux constats désastreux de l’état du monde : le machiavélisme du marché mondial qui dresse des frontières entre les civilisations, l’esprit de conquête des territoires qui consiste à écraser le plus faible comme s’il n’avait pas d’importance, ne disposait pas de pensée, ni d’intelligence, ont bafoué nombre de valeurs humaines universelles…

Pourtant, on a besoin des cinq doigts de la main, le cercle ne doit pas être fermé, la cour ne peut pas danser et chanter sans les plus faibles.

Imbu de sa prétendue supériorité, l’homme oublie qu’il n’est rien au regard de l’univers. La spiritualité, le surnaturel, le symbolisme, l’héritage des ancêtres et la pratique des rituels en lien avec la nature et le cosmos ont disparu de son discours et de ses actes. Il a aussi oublié d’entendre la voix de ses aïeux.

Mes convictions et ma pensée dépassent les frontières. Grâce à l’art, dans une dynamique positive et constructive, je veux m’attacher au volet essentiel : celui de la valeur humaine. C’est le rôle imparti à mon personnage à la fois curieux, attentif et aventureux, que j’appellerai Berry-Faso!

Berry-Faso a connu l’exil, a rencontré très tôt le monde de l’art et de la culture du Faso, et a compris l’importance des sciences humaines qui reposent sur des valeurs existentielles de survie de l’humanité.

Sa sensibilité humaine l’a conduit à s’exprimer par l’art car il est convaincu que l’artiste a un rôle fédérateur, social, éducatif et de transmission à part entière dans toutes les sociétés, d’ici et d’ailleurs.

L’exil a appris à Berry-Faso qu’aucune civilisation n’est supérieure à une autre et que le respect de la culture de l’autre repose sur l’échange. C’est le croisement des civilisations qui permet aux différents miroirs de la pensée de s’imbriquer dans celle de l’autre, de s’enrichir de nos singularités.

Il faut bien sûr savoir écouter avec patience, sans préjugés, faire une place à l’autre en lui laissant le temps de se familiariser avec une culture inconnue et de l’accepter dans sa différence… Il faut faire de l’ouverture notre credo : on ne sait pas qui sera notre sauveur sur le chemin de la vie!

Sur la voie du savoir, à la conquête des valeurs du « vivre ensemble », le jeune homme « Berry-Faso » se mit en quête de découvrir son pays d’adoption. Il avait acquis cette démarche de curiosité et d’ouverture dès son enfance à Bobo-Dioulasso et auprès des différents peuples du Mali et de Côte d’Ivoire.

A son arrivée dans le Berry, celui-ci apportait dans son ballot toutes ses expériences humaines et comptait bien continuer à faire vivre les mêmes valeurs, à aller à la rencontre de ses voisins, des villageois comme des citadins, des riches comme des pauvres.

C’est ainsi qu’en dehors de ses temps de travail, il s’est immergé dans les us et coutumes des habitants du Cher et du Berry, afin de les comprendre mais aussi de partager son art. Il avait besoin de cette assise pour saisir la sensibilité des spectateurs et améliorer sa communication avec les autres.

Sa première destination fut la forêt où il prit l’habitude de se ressourcer, comme il le faisait en Afrique.  La seconde fut la campagne berrichonne, à la découverte des modes de vie des habitants des villages.

Il a maintes fois observé le travail des agriculteurs (souvent aussi éleveurs), des vignerons, des artisans, et constaté le même sens de l’organisation et de la prise en compte des saisons, les mêmes gestes, la même endurance, le même courage, que ceux des paysans et travailleurs burkinabés. Seul différait le niveau de mécanisation.

Il s’intéressait particulièrement aux métiers manuels, et qui s’exercent en extérieur. Il rencontrait des charpentiers, des maçons qui travaillaient dehors par tous les temps, à l’ancienne, seuls ou dans des entreprises à taille humaine.

Dans le Sancerrois et à Menetou-Salon, il a admiré le travail des vignerons.  Au Faso, il n’y a pas de vignes, mais on a développé d’autres formes de fabrication de boissons alcoolisées, plus adaptées au climat : par exemple le dolo (alcool de mil, de miel ou de palme) dont l’élaboration demande aussi une minutieuse attention…

Quand il s’attardait dans les ateliers des potiers ou des rares forgerons encore en activité, il avait l’impression d’être au Faso, au point d’être ému par leur adresse à manier les outils avec précision afin d’obtenir  la meilleure finition possible, par la même  passion de la transmission de leur savoir-faire que celle qui anime leurs collègues africains… Il se réjouissait de voir perdurer l’enseignement de l’artisanat d’art (prisé en de nombreux domaines par l’industrie du luxe).

Il a longtemps cherché des tisserands, des teinturiers, sans les trouver, et en a déduit que ces activités étaient devenues industrielles…

Il s’est vite rendu compte de l’importance des marchés et des petits commerces de proximité : bouchers, boulangers, épiciers, cordonniers, coiffeurs… Comme en Afrique, leurs boutiques sont des lieux de rencontre qui favorisent le lien social et repose sur la valeur humaine.

Que dire des pêcheurs et des chasseurs sinon qu’ils partagent, au-delà des frontières, une passion commune, la même patience, la même ténacité, comme si le temps était suspendu…

Bien sûr il connaissait davantage ce qui a trait à la chasse en Afrique mais il repérait des similitudes dans la pratique de cette activité: le mode d’organisation en Sociétés ou Confrérie et s’appuyant sur la connaissance de la nature et du monde animal sauvage.

Ses pensées naviguaient souvent des forêts de Sologne et de Tronçais à celles de l’Afrique, vastes, denses et giboyeuses comme au Burkina-Faso, Mali, Côte d’Ivoire, Ghana, Guinée Conakry, Congo…

En Afrique, les chasseurs avaient la connaissance des plantes qui soignent, indispensables à la survie des villageois, qu’ils allaient cueillir dans des contrées souvent éloignées. Ils savaient tenir à distance les animaux sauvages. Ils étaient attachés à la protection de la faune et de la flore, comme le sont ici les agents des Eaux et Forêts…

Parfois médiateurs entre la nature et les villes, ils étaient souvent guérisseurs, magnétiseurs, rebouteux et quelle ne fut pas sa surprise de découvrir qu’en Berry, certaines de ces connaissances se transmettaient aussi de génération en génération et que les traditions liées à la sorcellerie y étaient encore vivaces…

Berry-Faso a su apprécier les moments de convivialité autour d’une bonne table, les fêtes traditionnelles accompagnées de musique et de danses au son de la cornemuse, de la vielle ou de l’accordéon.

Cet art de vivre lui rappelait son pays, des hommes et des femmes rassemblés dans une même joie partagée…

Ne vous doutez-vous pas que le personnage Berry-Faso n’est autre que moi?

A mon arrivée en France, le 3 juin 1987, j’ai effectivement été curieux de tout, avide de connaître mon pays d’accueil et surtout ceux qui y vivaient et c’est la musique et la danse qui m’ont ouvert les portes et le cœur   de personnes en apparence si différentes de moi.

Après avoir arpenté plusieurs quartiers de Paris, visité nombre de monuments et de musées, de celui de la Porte Dorée au Grand Palais et au Centre Pompidou, j’ai écumé des lieux de rencontre et de brassage culturel incontournables: Cafés Sarah Bernard et Le temps des cerises, Forum des Halles, place des Abbesses, Montparnasse, Saint-Michel, etc., j’ai choisi de poser mes valises à Bourges où, à l’époque, il n’y avait rien dans le domaine artistique africain. De là, j’ai rayonné partout en France.

 

De cette ville à taille humaine, j’ai apprécié son riche patrimoine historique et culturel, architectural et naturel, et parce que je suis un homme de débat et de partage, je suis très naturellement allé vers ses habitants et les institutions…

J’ai joué pour la première fois dans le Berry, en 1987, au cœur de la ville de Bourges, place Gordaine, puis place Cujas, place Séraucourt, pour le plaisir de partager ma musique avec les habitants. Aux premiers sons du djembé, les fenêtres se sont ouvertes, certains riverains sont descendus dans la rue pour écouter, puis discuter.

Leur surprise en découvrant ma musique égalait mon plaisir de les voir sensibles à la qualité de mon jeu. Le pouvoir fédérateur du djembé avait opéré et la communication s’est immédiatement établie avec les berruyers de manière simple et spontanée, au point que j’ai eu envie de faire un bout de chemin dans cette ville, avec eux.

J’avais, auparavant, vécu de telles expériences qui m’avaient rendu très heureux, notamment à  Nîmes, Avignon, La Rochelle, Bordeaux, Lyon, Rennes, Clermont-Ferrand, Angers… J’aime jouer en plein air, au contact direct des gens, cela  facilite les interactions et les échanges. C’est très formateur pour un jeune musicien et, de plus, prépare au travail de studio et de scène.

Par la suite, quand des institutions culturelles européennes ont commencé à me faire des commandes (concerts, spectacles pédagogiques, enseignement), j’ai connu la reconnaissance de mon talent lors de prestations artistiques professionnelles où je me suis attaché à donner de l’Afrique une image artistique moderne et respectueuse de la tradition, tournant le dos au folklore.

Mon premier concert à  la Maison de la Culture de Bourges avec l’Ensemble Yan Kadi Faso a fait salle comble, suivi de masters classes et de stages avec des élèves venant, entre autre, de Nevers, Châteauroux, etc…

D’autres stages et masters classes, spectacles de musique, danse et contes ont été proposés à Vierzon, Châteauroux, Issoudun, Nevers, Bourges, Saint Eloi de Gy, dont une collaboration à plusieurs reprises  avec le service enfance- jeunesse de la ville de Vierzon. J’avais déjà tissé des liens avec des groupes de rock et participé à des clips.

A cette époque, j’ai aussi beaucoup joué à La Borne, village de potiers, où se tenaient les Rencontres Internationales de la Poterie fréquentées par de nombreux artistes européens.

La  reconnaissance de la qualité de mes prestations par la Direction Régionale des Affaires Culturelles  a facilité nombre de mes interventions dans la Région Centre. J’ai notamment assuré l’animation musicale des Centres de Loisirs du Loir et Cher, durant tout un été, à la demande de la direction Jeunesse et Sports de ce département.

Un grand concert, avec mon Ensemble Yan Kadi Faso, a clôturé cette action de découverte de la musique et de la danse, en rassemblant plus de mille enfants au Palais des Sports de Blois. De même, des tournées dans les villages ont été soutenues par le Rectorat de la Région Centre dans un but pédagogique d’éveil musical, d’ouverture au monde artistique par la transmission de musiques et de danses venues de l’Afrique …

En collaboration avec la Cinémathèque de Tours, j’ai également effectué une tournée de spectacles pédagogiques « Contes enchantés d’Afrique » dans les collèges et lycées d’Indre et Loire.

J’ai aussi animé des modules de musique et danse à l’intention des enfants des écoles primaires de Bourges : Pignoux, Nicolas Leblanc, Pijolins et enseigné la pratique du djembé et de la danse africaine aux adolescents de la Maison des jeunes d’Asnières et de Malus, et au Centre social du Val d’Auron, pour la ville de Bourges.

Des interventions en ateliers musique et percussions au Centre Départemental de l’Enfance et de la Famille d’Asnières ont été pour moi l’occasion de belles rencontres avec les jeunes accueillis, dont certains connaissaient, outre l’éloignement de leur famille, l’exil…

Ma passion de l’humain m’a également conduit à donner des spectacles de musique et de danse, à titre bénévole, à la Maison d’Arrêt de Bourges, dans le cadre du programme d’intervention de celle-ci, auprès des détenus.

J’ai plusieurs fois été sollicité pour donner des concerts et stages de danse au profit de nombreux jumelages entre villes françaises et africaines.

Durant plusieurs années mon spectacle « Contes enchanté d’Afrique » a été programmé dans le cadre des tournées des Jeunesses Musicales de France, me conduisant à sillonner de long en large l’hexagone.

A la demande de la Sacem, j’ai souvent participé à des portes ouvertes  dans les collèges, en tant que auteur-compositeur.

Mon expérience de concerts ou spectacles dans des soirées privées m’a amené à être choisi par la Chambre de Commerce de Bourges pour la remise d’un prix décerné à Cyril Neveu, pilote du Rallye  Paris-Dakar.

Toute cette dynamique a abouti à la programmation de concerts de mon orchestre Yan Kadi Faso dans des salles ou festivals de la Région : Mac-Nab à Vierzon, Equinoxe à Châteauroux, Théâtre Jacques Coeur et Palais d’Auron à Bourges, Châlette sur Loing, Amboise, La Riche, Salle Louis Aragon à St Florent sur Cher, Ballades à Bourges, puis Un été à Bourges, Estivales du Canal et Carnaval du monde à Vierzon …

Pour la première fois, mon spectacle « Contes enchantés d’Afrique » a été programmé au Théâtre Jacques  Coeur, à Bourges, par  la Fédération des Oeuvres Laïques.

Parallèlement, je poursuivais ma carrière et mes recherches artistiques, en tant que auteur compositeur, sur le plan national et international.

Au cours de toutes ces années, animé par le désir d’aller vers l’autre, de jeter des ponts entre les civilisations, je n’ai cessé d’enrichir mes gammes, afin de susciter l’émotion et un autre regard sur ma démarche artistique et mes différents albums.

J’ai constaté que la passion de communiquer par la musique, les sources d’inspiration, la volonté de rassembler et de partager des moments de plaisir et de joie avec le public, étaient des moteurs communs qui réunissaient les artistes de toutes origines et de tous styles, quel que soit leur mode d’expression : poètes, conteurs, musiciens, chanteurs, danseurs…

Je me suis également beaucoup investi dans les secteurs de l’enseignement (musique et danse), du soin (musicothérapie en milieu psychiatrique), de la culture, pour favoriser la cohésion sociale, créer de l’harmonie afin de mieux vivre ensemble dans cette ville de Bourges.

On néglige souvent la dimension de l’évasion, de la joie et de l’espoir qu’apporte la musique dans les rassemblements festifs. Pourtant, chanter, danser, jouer ensemble apaise les tensions et rompt  l’isolement… Il faut être à l’écoute des citoyens, ne pas attendre que la colère explose avec violence dans la rue et les places publiques.

Le monde des adultes doit avoir le souci de faire rire, chanter, émerveiller les enfants mais aussi de susciter leur réflexion afin de lutter contre la pauvreté intellectuelle ambiante. En Afrique les veillées de contes initiatiques transmis de génération en génération, avaient ce rôle.

Depuis toujours, je capte les chants d’oiseaux, le langage des animaux, les mélodies, les berceuses, afin d’en nourrir le cœur des enfants et d’apporter la dimension du rêve dans leur vie.  Au travers de mon répertoire je veux faire chanter tous ceux qui sont à la rue, ceux dont le désespoir ne leur permet plus de voir la lumière du jour.

Pour moi, la musique est essentielle : elle a une fonction éducative, thérapeutique, est source de plaisir et porteuse de messages (elle a apporté sa contribution à la défense des droits humains et aux évolutions législatives dans de nombreux pays). En Afrique, elle est partout présente, que ce soit pour apporter la joie ou pour réconforter les malades, de même que pour accompagner les rites de passage de la naissance aux funérailles…

Je pense aussi que la part de l’artistique et de l’artisanat n’est pas assez mise en valeur dans l’éducation ; or tout est lié, les diplômes ne font pas tout, il ne devrait pas y avoir de hiérarchie entre les savoirs contenus dans les manuels et la transmission orale… On pourrait davantage tirer profit de tous ces parcours singuliers et atypiques d’artistes professionnels engagés dans la voie de la transmission et de l’enseignement…

Force est de constater que la place de la musique est souvent négligée dans tous ces domaines, et par voie de conséquence, celle des artistes également. D’autres choix sont faits au détriment de l’art populaire.

Un accompagnement des artistes comme acteurs sociaux serait nécessaire pour que ceux-ci jouent pleinement leur rôle de médiateurs culturels, de libérateurs de la pensée, de vecteurs de communication, de défenseurs des droits humains et de dérangeurs des opinions publiques.

L’artiste, tel un combattant pacifique, utilise son art comme cheval de bataille pour éveiller les consciences et inspirer le changement.

La non reconnaissance des artistes aboutit souvent à ne prendre en considération leur talent que lorsqu’ils sont morts… Je pense souvent à des personnalités comme Van Gogh ou Camille Claudel dont leurs contemporains ont ignoré le génie, de leur vivant : aujourd’hui leurs œuvres sont vendues à prix d’or dans le monde entier, alors qu’ils sont morts dans la misère.

Il faut savoir reconnaitre les gens exceptionnels, leur donner l’espoir en soutenant leur démarche de réflexion et de création. Il ne faut pas attendre qu’ils meurent pour leur rendre hommage… Aucune culture ou patrimoine ne devraient être sous-estimés. Rien ne doit être oublié…

Au Faso, l’enseignement artistique passe par l’étude du solfège dans des écoles de musiques ou se transmet, sur le terrain, par l’apprentissage d’un instrument et la pratique des musiques traditionnelles.

De ces approches complémentaires sont issus de nombreux artistes ou ensembles nationaux qui ont fait des carrières internationales. Cependant, beaucoup d’artistes réussissent à gagner leur vie sans avoir à venir en Europe:  ce sont les opérateurs économiques qui repèrent leur talent et, à titre privé, leur font appel pour des évènements professionnels ou familiaux.

Personnellement, j’y étais reconnu, je n’étais pas pauvre, pas riche non plus mais entouré d’amour, d’amitié, de reconnaissance de mon travail d’artiste. J’ai connu une jeunesse dans un environnement cosmopolite où se côtoyaient des expatriés issus de cultures variées : européens, canadiens, syriens, libanais qui résidaient à Bobo-Dioulasso. Ils étaient réunis par l’art et la musique… Ce fut pour moi une école de vie très formatrice.

En Europe, les artistes africains sont souvent recherchés pour l’ambiance et le folklore, rarement pour la qualité artistique ou la valorisation de la culture africaine, par des acteurs culturels qui ne connaissent pas l’Afrique et n’appréhendent pas l’intérêt de la complémentarité des cultures.

Ainsi, malgré leur talent, peu d’artistes africains disposent de moyens logistiques pour développer leurs projets artistiques faute de commandes et de participations suffisantes à des festivals. Or, être artiste comporte des risques, ça n’est pas de l’amusement, il y a des enjeux de survie…

Je sais qu’il faut faire ses preuves mais je constate aussi qu’il est très difficile à un artiste africain, même installé en France depuis 36 ans, d’être reconnu à sa juste valeur dans la société occidentale… On a beau être généreux, laisser du temps au temps, sans soutien privé ou institutionnel, le plus faible n’a pas sa place… On t’accepte et on reconnaît tes compétences seulement quand tu acquiers  un statut professionnel.

Par bonheur, la reconnaissance vient parfois de ses pairs. En témoigne ce texte reçu d’un collègue de travail, Massa (prénom porteur d’espoir et chargé de sens dans la civilisation bamanan):  » C’est la petite voix de mon intérieur qui me parle et je ne peux pas la garder pour moi! En tant que collègue, permets-moi de te confier quelques pensées par rapport à nos échanges habituels autour de la musique.

Ce que je retiens tout d’abord c’est ton immense connaissance de l’histoire de la musique et ta sensibilité unique pour les artistes.

Avec l’Ensemble Yan Kadi Faso tu joues un rôle d’extraordinaire « passeur » de l’art musical africain, que tout le monde rêve de rencontrer…

Les artistes qui t’entourent doivent percevoir la qualité de l’écoute et de l’accompagnement que tu leur offres, car tu aimes partager ta passion, ta curiosité artistique, tes recherches d’innovations musicales…

Ta ferveur admirative pour évoquer les grands compositeurs classiques, de jazz et même de pop rock ou de chanson française, me touche beaucoup.

L’élégance de ton jeu, ta connaissance des gammes, la justesse de tes notes m’ont séduit, de même que la diversité des couleurs de ton répertoire et ta démarche d’ouverture au croisement des civilisations.

 Par ta créativité, tu amènes ailleurs, tu polis ta musique comme une pierre précieuse.

On a besoin de personnalités comme toi qui élèvent le débat, partagent leurs connaissances et leur savoir-faire en profondeur, pour aller plus loin dans la valorisation des artistes. Tu connais tout de la musique, de la composition, et tu sais que l’art est un travail.

Instrumentiste hors pair, tu es bourré de talent. Je souhaite de tout cœur que tes compositions soient diffusées dans les médias au niveau national et international.

Pas étonnant que ta renommée dépasse les frontières de l’Afrique! »

On ne peut pas le nier, nous les humains sommes tous différents mais tous les mêmes, animés des mêmes émotions, habités des mêmes valeurs familiales, des mêmes aspirations, à la recherche de l’harmonie, de l’amitié, de l’amour… Seules les attitudes liées aux modes de vie et l’expression de ces émotions diffèrent parfois.

Sur ces bases, Berry et Faso peuvent entrer en résonnance! Je prendrai l’exemple des contes. J’ai toujours accordé beaucoup d’importance aux contes, quel que soit leur origine, car ils sont le reflet des modes de vie, porteurs des valeurs universelles qui fondent une société et permettent aux humains de vivre ensemble en harmonie.

Imprégné des contes, fables et récits du pays bamanan, et des contes initiatiques peuls qu’Amadou Hampâté Bâ, écrivain et grand spécialiste des traditions africaines a fait connaître en Occident, j’ai eu à coeur de découvrir cet aspect de la culture populaire en Berry, notamment au travers des contes transcrits par Jean-Louis Boncoeur, conteur régional renommé.

Reconnaître la culture de l’autre, c’est déjà la paix, la paix du coeur, parce que cela témoigne du respect et du partage…

Même les génies ont besoin d’aller à la rencontre d’autres cultures pour s’enrichir sur le plan technique, intellectuel, spirituel… On a besoin de passerelles pour aller de l’autre côté et l’une d’elles est la musique et la danse.

Je plains les hommes qui n’ont pas la chance de voyager et de se confronter à une autre culture.

Mon ambition est de donner l’espoir à ceux qui veulent favoriser la cohabitation des cultures et la mixité culturelle, chaque personne a quelque chose à apporter : sa connaissance, sa philosophie, sa cuisine, plus c’est diversifié, plus c’est riche.

Selon le contexte j’utilise l’humour, la poésie, pour détourner les discours péremptoires ou méprisants de mes interlocuteurs. Je reste dans le partage, la solidarité, la fraternité, la compassion avant tout.

Je suis chez moi quand des français font passer leur sensibilité avant leur supériorité et m’expriment « tu nous as manqué ». Cela fait plaisir et donne l’espoir qu’un autre monde est possible…

L’exil est un voyage initiatique, il nourrit les civilisations par le croisement des connaissances

Mon identité puise ses racines dans la cosmogonie bamanan et peule (je suis nomade comme ma grand-mère peule et sédentaire comme mon grand-père bamanan), et j’ai dû poursuivre, jour après jour, la construction de mon parcours personnel et artistique loin de ma terre natale, tout en me référant aux valeurs morales enseignées par mes parents et grands-parents. Je n’ai jamais cessé d’être en communication avec eux, au-delà de la mort…

Pour moi, l’adaptation n’a pas été trop difficile car j’avais la connaissance de quelques codes du mode de vie occidentale et surtout, j’ai toujours cherché à découvrir, à comprendre, à me nourrir des échanges avec l’autre, et je pense avoir cette faculté d’entrer facilement en contact, d’écouter et d’aller vers la culture de l’autre.

Cependant, même si l’art m’a beaucoup aidé à faire connaître ma culture à l’autre, j’ai souvent été déçu et peiné du manque de curiosité à l’égard de la civilisation africaine.

Ne jamais être interrogé sur sa propre culture, autrement que superficiellement, est une blessure car cela est vécu comme une négation de sa civilisation d’origine. Pour moi qui viens d’une civilisation vieille comme le monde, où l’être humain est sacré, où l’on trahit les valeurs enseignées si l’on porte atteinte à un être vivant, où la couleur de peau ne compte pas, où n’être pas accueilli dignement signerait ton insignifiance, une telle indifférence est cruellement ressentie même si elle n’est sans doute pas intentionnelle…

Le monde des initiés et les rites des masques m’ont nourri de bases éducatives solides et m’ont enseigné qu’un homme qui ne chante pas la richesse de son patrimoine n’a pas de culture. C’est dire à quel point cet aspect de notre tradition est un point sensible.

Néanmoins, j’ai partagé d’excellents moments avec nombre d’amis et de connaissances mais je me suis souvent heurté à leur incompréhension lorsque je déclinais leur invitation à des fêtes religieuses quelles qu’en soit la religion, comme si l’on n’avait pas le droit d’être différent…

Il faut être déterminé pour résister à l’envie de toujours accepter « pour faire plaisir », « être gentil », au risque de t’isoler. C’est dommage que le groupe et la majorité n’acceptent pas la différence et ne comprennent pas qu’il s’agisse de la sauvegarde de ton identité et non de dédain… J’ai donc appris à m’oublier, sans oublier d’où je viens.

Parallèlement, convaincu que l’exil c’est avant tout deux pierres qui se frottent, j’ai refusé de me laisser enfermer dans tout communautarisme.

C’est ainsi que l’exil peut renvoyer à la solitude, où l’on ne peut plus compter que sur soi, ses propres connaissances et capacités. Personnellement ce constat a stimulé mon intérêt pour les savoirs auxquels je n’avais pu accéder jusqu’alors.  J’ai beaucoup fréquenté les endroits où l’on s’instruit, où l’on réfléchit, où l’on est susceptible d’éprouver de grandes émotions artistiques : musées, expositions, bibliothèques… J’ai aussi pris le temps de respirer l’atmosphère des marchés et de me perdre en forêt pour me connecter avec les arbres et la nature, me recueillir en mémoire de mes ancêtres africains et remercier mes parents Yé et Sékou Coulibaly.

C’est peu dire qu’en dehors de mes activités professionnelles, j’accepte une certaine forme d’isolement, même si ce mode de fonctionnement est exigent, réclame une vigilance constante pour s’informer, mobiliser sa créativité.

Ma passion, c’est la recherche de l’âme des sons et en transmettre l’essence au plus grand nombre.

Enfin, l’exil expose au rejet, voire au mépris de ceux qui ne reconnaissent pas en l’étranger un égal…   Il faut dire que les médias occidentaux relaient, le plus souvent, une image négative de l’Afrique, surtout de l’Afrique noire qui ne serait source que de problèmes, niant l’impact du passé colonial subi par ses populations…

Ils omettent de préciser que les compétences n’ont pas de frontières, que nombres de postes de médecins et de personnels de santé sont assurés par des africains ou des étrangers, notamment dans les hôpitaux français…

Malgré cela je rêve d’un monde d’harmonie entre les humains de toutes origines où les civilisations mettraient en commun l’intelligence, l’ingéniosité, les capacités d’organisation qui ont permis leur développement, où le métissage serait une richesse…

L’essence de la vie c’est aller de l’avant, ne pas s’enfermer, s’adapter, respecter la différence, être tolérant…

Pour construire l’avenir, vivre en harmonie, tout en étant prospère, sans perdre nos racines, il faut garder des traditions tout ce qui est adaptable, trouver un équilibre entre les fondements de nos civilisations et les connaissances actuelles.

Il faut conjuguer toutes les compétences, prendre en compte le milieu naturel, l’univers, les astres, protéger la Nature, limiter la déforestation, la pollution de l’eau et des océans. On n’a pas le choix, il faut se donner la main pour lutter et réparer les dégâts que l’on a fait à la nature et au cosmos.

Le monde ne peut se borner à l’entre- soi, les cultures doivent se nourrir les unes les autres.

De l’héritage de nos aïeux on ne peut pas tout rejeter ni tout garder. Je soulignerai, pour exemple, l’importance portée par les anciens au bien-être des bébés qui se traduisait, entre autre, par la pratique des massages. Les bienfaits de ces techniques sont maintenant reconnus en occidents où les mères, et parfois des professionnels de la petite enfance apprennent à apaiser les tensions du bébé… C’est aussi une approche thérapeutique développée dans les soins aux personnes âgées, au même titre que la musicothérapie…

Un autre aspect des fondements de la société africaine me paraît devoir être sauvegardé : la réciprocité, la complémentarité, le respect et l’égalité dans le couple dont les humains de tous les continents auraient tant besoin.

Et enfin, la conviction que l’individu n’est rien sans le groupe, que celui qui ignore l’importance du tissu social est humainement pauvre.

Depuis 36 ans, je n’ai jamais partagé ces réflexions. Je constate que l’on n’est pas si différents, que nous avons un patrimoine humain et émotionnel commun, que le métissage est une richesse porteuse d’avenir…

Les différences de coutumes, de manières de vivre ne doivent pas être un obstacle à la construction d’un monde vivable pour tous. Ce n’est d’ailleurs pas qu’une question de couleur de peau : l’appartenance de classe peut s’assimiler à une forme de racisme…

Mettre en commun nos richesses de manière équitable, partager nos connaissances, sont des objectifs accessibles.

Il faut avant tout redécouvrir l’altérité, le progrès ne peut pas se faire sans partager : « un poisson, il faut se rendre compte qu’il a besoin d’eau, sinon il meurt »…

Le sentiment d’injustice ressenti par ceux que cette société abandonne dans l’indifférence sur le bord de la route, est renforcé par la raréfaction des échanges humains : dans tes démarches, tu n’as pas d’interlocuteur devant toi autre qu’un outil informatique. Le monde actuel est sans pitié, on est loin d’être civilisés! Et je m’interroge sur l’impact de l’Intelligence Artificielle sur nos valeurs et les vies des générations futures…

Après la conquête des civilisations, on a vendu aux peuples la religion, on a instauré l’Etat de droit, on a essayé de s’appuyer sur des valeurs pour améliorer la vie des gens. Puis on les a livrés à l’enfermement d’une société de consommation qui les manipule. C’est l’industrialisation qui a pris le dessus, c’est la puissance de la finance qui domine le monde et le détruit… Tous les coups sont permis pour supplanter l’autre au risque de l’écraser, on est pris dans la spirale de la compétition et de la course à l’argent.

On n’a pas vu venir cette société à deux vitesses. Je veux croire qu’il existe encore une part d’espoir, une voie de résistance.

Ceux qui résistent contre la consommation aveugle et ceux qui conservent leurs connaissances ancestrales, ont en commun la volonté de privilégier les valeurs de solidarité qui font la richesse de l’être humain.

Nous ne sommes pas aveugles, l’industrie et les intérêts mondiaux de la finance nous tuent, les plus pauvres sont écrasés.

Nous sommes lucides, un changement de mode de collaboration équitable des pays occidentaux avec l’Afrique s’impose sur la question des matières premières : la France doit s’ouvrir, elle n’a pas le choix.

Beaucoup d’européens sont conscients du déséquilibre économique des forces entre l’Afrique et l’occident et partagent la souffrance des Africains.

Il faut rapprocher les miroirs qui reflètent des réalités discordantes, voire erronées. Et je peux témoigner que l’art et la culture peuvent nous y aider. Les artistes ont un rôle d’alerte à jouer.

Je pense que chaque voyageur transporte dans sa valise tout un patrimoine de musique qui reste dans nos mémoires. On a tous des souvenirs musicaux qui ont créé des émotions et qui offrent une ouverture à l’échange entre les cultures.

Il m’est arrivé souvent que mes rythmes suscitent des correspondances avec le propre patrimoine musical des spectateurs ou stagiaires (référence spontanée à la musique classique, celtique, la valse…). Cet effet double miroir modifie le regard porté sur autrui et permet de le découvrir autrement.

C’est ainsi que l’art suscite la curiosité et ouvre la porte à de riches échanges sur la culture de transmission orale : les épopées, les mythes, les droits de l’homme… J’ai souvent entendu, en marge de mes concerts, cette remarque : « on ne savait pas qu’il y avait aussi de la poésie, du romantisme dans vos répertoires et créations musicales », « on a découvert la délicatesse de l’harmonie de la kora »…

On n’est alors plus dans la représentation mais dans la vie, les sciences humaines, l’éducation, ça amène à approfondir avec des supports écrits, audios, vidéos.  C’est fondamental, ça donne une autre dimension au dialogue interculturel.

La culture nous aide à aller au-delà de notre proche horizon.

Ma petite voix qui a vécu en France et au Burkina me dit qu’il y a des gens bien partout, que le plaisir de partager ensemble des émotions artistiques est universel, que la raison et la conscience sont les meilleurs remparts contre l’ignorance et l’indifférence

Certes, il y aura toujours des discours et des comportements indignes et intolérants émanant de ceux qui ne respectent pas la différence, qui ignorent la richesse de la diversité…

A défaut de pouvoir les combattre, nous avons le devoir de défendre la libre circulation de la parole et du talent des artistes à travers le monde et de refuser que soient bafouées les valeurs morales sur lesquelles reposent les relations humaines. Nous pouvons y arriver, nous le devons aux générations futures!

Je remercie mes amis, ma famille, mes collègues, les publics africain et européen qui m’ont fait confiance et m’ont aidé à réaliser tout ce parcours artistique.

Que chaque mouvement de musique et de danse soit une ode à la paix et à l’unité qui transcende les frontières et les différences!

Art et culture par, Yé lassina Coulibaly»

Fada : La ‘’coquette et résiliente’’ si proche…

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Au Burkina Faso, il faudra de nouveau, en matière d’infrastructures urbaines et productives, compter aussi avec Fada N’Gourma. En effet, limitée, enclavée aussi bien à l’interne qu’à l’externe et reléguée au second plan dans ce secteur il y a quelques années, faute d’investissements ; la Cité de Yendabli est en train de redorer son blason, grâce aux réalisations du PUDTR visitées ce 27 juin 2024 par des journalistes en présence du coordonnateur Zwadéyi Martial Wilfried Bona Bassolé.

Une équipe de journalistes nationaux a visité ces 26 et 27 juin 2024 divers et importants sites d’infrastructures, déjà achevées ou en cours de réalisation, à Fada N’Gourma, chef-lieu de la Région de l’Est du Burkina Faso. Point d’orgue de ces sorties de terrain : la visite du site de la salle polyvalente de la ville, en présence du coordonnateur du Projet d’urgence de développement territorial et de résilience (PUDTR), Zwadéyi Martial Wilfried Bona Bassolé. Sous la houlette du Coordonnateur Bassolé et des membres de l’équipe technique chargée de la construction, les journalistes visiteurs ont passé en revue les différents compartiments de cette gigantesque salle polyvalente toujours en chantier.

Le fleuron des réalisation PUDTR

La salle polyvalente de Fada en cours de réalisation, sera achevée dans 4 mois

Une fois achevée, la salle polyvalente de Fada, fleuron des réalisations PUDTR à l’Est et dans tout le pays, comportera à l’intérieur, entre autres, une salle de spectacle modulable de 1000 places assises, des bureaux, des salles de réunions. A l’extérieur de la salle, on aura des parkings, un restaurant. L’ouvrage sera doté de rames d’accès pour les personnes à mobilité réduite à l’intérieur comme à l’extérieur.

Le coordonnateur du PUDTR, Zwadéyi Martial Wilfried Bona Bassolé, est satisfait du niveau de réalisation de l’infrastructure

A trois mois de son inauguration officielle en octobre prochain, le chantier affiche à ce jour un taux d’exécution de 75 %, à la satisfaction du coordonnateur Bassolé. Les techniciens sont confiants quant au respect du délai de réalisation de l’infrastructures qui était de 16 mois. D’un coût global de 2 511 550 000 F CFA, la salle polyvalente de Fada couvre une superficie de 2 hectares et demi. Selon le coordonnateur du PUDTR, le caractère modulable de l’ouvrage devrait lui permettre d’abriter permanemment des activités des populations de Fada dans leur ensemble. Sur le choix de la Cité de Yendabli pour abriter ce joyau, il explique que la ville est le seul chef-lieu de région ayant abrité les festivités du 11 décembre à ne pas en disposer.

30 milliards d’investissements à Fada…beaucoup de réalisations

Conformément à sa philosophie de lever tous les obstacles au développement en vue de renforcer la résilience des populations bénéficiaires confrontées au défi sécuritaire, le PUDTR a fait diverses réalisations dans la région de l’Est. Dans la seule ville de Fada, en plus de la salle polyvalente, les infrastructures réalisées ou en cours vont par exemple des centres de santé et de promotion sociale (CSPS) aux canaux d’assainissement d’eau pluviale en passant par des bâtiments sanitaires (salles d’hospitalisation) ; des infrastructures scolaires (écoles, CEG, lycées) et sociales ; des routes bitumées, des pistes rurales, des équipes d’éclairage public, des infrastructures marchandes (marchés) ; financement des activités, renforcement des capacités et équipements des associations des femmes déplacées internes et autochtones de la ville de Fada. Pour la seule ville de Fada, c’est au total, 30 milliards de francs de CFA qui ont été investis par le Projet. Pour toute la région de l’Est, la somme globale des investissements avoisine les 62 milliards de francs CFA.

«La population de Fada est passée de 100 000 à 200 000 »

Outre Fada, le Projet intervient également dans plusieurs de la région de l’Est : Bogandé, Coalla, Manni, Tibga, Diapangou, Diabo. Alors, pourquoi cette focalisation des actions du PUDTR à l’Est et surtout à Fada. Explications du coordonnateur Bassolé : «Fada est l’une des villes où le Projet concentre un peu ses interventions pour la simple raison que c’est l’une des villes qui accueillent un nombre important de déplacés internes. Au niveau de Fada, la population a pratiquement doublé avec l’arrivée des personnes déplacées internes qui a fait passer la population d’un peu plus de 100 000 à plus de 200 000 habitants. Il était donc de bon ton pour le gouvernement d’intervenir ici pour aider à renforcer la résilience de la ville mais également aider les populations, aussi bien les populations autochtones que les populations déplacées internes à pouvoir être beaucoup plus résilientes et à les aider avoir des activités génératrices de revenus».

Evoquant les objectifs du Projet, il a indiqué qu’ils étaient essentiellement au nombre de trois. A savoir, premièrement, aider à améliorer l’accès aux services sociaux de base, aussi bien à travers la réalisation des infrastructures mais aussi en capacitant les populations pour qu’elles puissent avoir accès à ces infrastructures sociales de base. Ensuite, deuxièmement, c’est d’améliorer la connectivité physique à travers les routes et la connectivité virtuelle à travers l’amélioration de l’accès aux technologies de l’information et de la communication pour permettre aux populations de saisir les opportunités économiques. Et, enfin, troisièmement, c’est développer des activités économiques pour favoriser le développement local au niveau de Fada et de la région de l’Est.

Des bénéficiaires apprécient

Au nombre des bénéficiaires de nombreuses réalisations du PUDTR à figurent les membres des deux associations de femmes de Fada. Il s’agit de l’Association Teeg-Wendé des Femmes Déplacées Internes de Gourma présidée par Mariette Compaoré et de l’Association Féminine Oatayienou du Gourma que préside Fatimata Lompo.

Fatimata Lompo, de l’Association Féminine Oatayienou du Gourma, a apprécié l’appui du PUDTR dans l’amélioration de leurs activités

Ces associations féminines sont spécialisées dans la production et la vente de produits locaux comme le savon, les arachides, le soumbala, le beurre de karité. Et à écouter l’une ou l’autre des deux responsables d’association, l’appui du PUDTR leur a été d’une grande utilité dans l’amélioration de leurs conditions de travail et de vie ; elles qui ont bénéficié du Projet, matériels de travail et fonds de roulement. L’Association Féminine Oatayienou du Gourma, forte de 70 membres, pour sa part, a reçu au total du Projet, environ 14 millions : environ 3 millions pour son fonds de roulement et 11 millions pour l’équipe en matériels de travail.

Mariette Compaoré, présidente de l’Association Teeg-Wendé des Femmes Déplacées Internes de Gourma, s’est félicitée de l’accompagnement du PUDTR

L’Association Teeg-Wendé des Femmes Déplacées Internes de Gourma en a reçu moins mais sa présidente est déjà satisfaite des résultats enregistrés à leur niveau. «Avec ce que nous avons reçu comme appui du PUDTR, nous arrivons maintenant à produire plus, à honorer nos commandes et à avoir plus de bénéfices. Ce qui nous a permis d’améliorer nos conditions de vie et celles de nos familles», a laissé entendre Mariette Compaoré. Fatimata Lompo a dit presque la même chose et ne tarit pas d’éloges sur les bienfaits de l’accompagnement du Projet.

Comme quoi, avec les réalisations du PUDTR, Fada n’est pas seulement en train de devenir une coquette. Ses habitants, à l’image des membres des associations féminines sont également en passe de devenir plus résilients sur le front de la lutte pour le développement. Fada, la «coquette et résiliente», comme dirait l’autre, est si proche que jamais.

Mais, pour que cela soit une réalité durable, il faudra certainement veiller sur l’entretien de toutes ces infrastructures réalisées ou en cours. Là-dessus, le coordonnateur s’est voulu rassurant. Concernant la salle polyvalente de Fada, il a parlé d’une étude en cours visant à assurer une exploitation durable du joyau des joyaux de la Cité de Yendabli.

Martin Philippe

Burkina Demain

Est-Burkina : Au cœur des infrastructures PUDTR à Diapangou & Tibga

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La qualité des services de santé et de l’éducation nationale est en passe, si ce n’est déjà le cas, de connaître une amélioration à Diapangou et Tibga, dans des communes de la province du Gourma, à l’Est du pays. Cela grâce à la réhabilitation ou à l’équipement en infrastructures sanitaires, scolaires, énergétiques et hydrauliques dans le cadre notamment du Projet d’urgence de développement territorial et de Résilience (PUDTR).  Reportage.

Visite de l’école Bolontou B par les journalistes ce 25 juin 2024

«Avant pour les accouchements, c’était très difficile dans notre maternité. Pour l’éclairage la nuit, on avait recours soit aux portables ou  lampes pour faire les accouchements. Mais, depuis que nous avons eu les installations solaires, on n’a plus de problème d’éclairage. Nous arrivons à faire nos accouchements sans souci», a indiqué, ce mardi 25 juin 2024, Hanzalina Belemgnegré, adjointe de l’infirmier chef de poste de Tilonti, village de la commune de Diapangou, dans la province du Gourma, région de l’Est.

Renforcement des services de santé

Hanzalina Belemgnegré, adjointe de l’infirmier chef de poste de Tilonti, s’est félicitée des équipements acquis grâce au PUDTR

Mme Belemgnegré se confiait ainsi à un groupe de journalistes qui était sur place pour toucher du doigt les réalisations du Projet d’urgence de développement territorial et de résilience (PUDTR), auteur de plusieurs actions destinées à améliorer les conditions de vie des populations des villages de la zone. Que ce soit en matière de santé comme ici à Tilonti, ou en matière de l’éducation, par exemple à Bolontou, village de la commune de Tibga, toujours dans la province du Gourma.

En matière de renforcement des services de santé dans la zone, le PUDTR a normalisé deux Centres de santé et de promotion sociale (CSPS) dans les villages de Dianga et de Modré dans la commune de Tibga. A quelques kilomètres de là, le dispensaire de Maoda, village de la commune de Diabo, a bénéficié aussi d’une réhabilitation et offre de meilleurs soins à ses patients à la grande satisfaction de son président de Comité de gestion (COGES) Dayamba Djingraogo. Le dispensaire de Maoda a en effet bénéficié, entre autres, du Projet financé par la Banque mondiale et l’Etat burkinabè, de la construction de 2 logements pour le personnel soignant, de latrines, de cuisines. Coût total des actions du PUDTR à Maoda : environ 138 millions de francs CFA.

Installations solaires à Maoda

Jacob Guiguemdé, ingénieur de génie civil et assistant en infrastructures, a fait le point des actions du PUDTR

Quant au CSPS de Tilonti, évoqué plus haut, elle a bénéficié pour sa part d’un dépôt pharmaceutique, de la construction de 2 halls pour accompagnants, de 2 latrines, d’un Poste d’eau autonome (PEA) et d’installation solaires (2 batteries lithium 200 ampères, des onduleurs). «Toutes ces bonnes actions du Projet ont vraiment contribué à faciliter notre travail et nous ne pouvons que dire grandement merci aux responsables, au gouvernement», s’est félicitée Hanzalina Belemgnegré, adjointe de l’infirmier.

A écouter Jacob Guiguemdé, ingénieur de génie civil et assistant en infrastructures, ce sont au total 12 CSPS qui ont été réhabilité dans la zone par le PUDTR au grand bonheur des bénéficiaires.

69 salles de classes réhabilités

Hymani Lankoandé, directeur de l’école de Bolontou B, est content du joyau offert par le Projet

Concernant les écoles, ce sont au total 69 salles de classes qui ont été réhabilités ou normalisés dans la zone. Par exemple plusieurs villages de la commune de Tibga. Au total, 8 sites ont été normalisés soit 24 salles de classes dans la commune. En fait partie le village Bolontou avec deux établissements : Ecole Bolontou A et Ecole Bolontou B. Par exemple, Bolontou B a reçu du PUDTR la construction d’un magasin, du bureau du directeur, Hymani Lankoandé a salué à sa juste valeur l’action du Projet.

«C’est un joyau qui va nous droit au cœur. Nous sommes tous contents : enseignants, élèves, parents d’élève».  Et d’assurer qu’avec l’installation solaire, les enfants ont la possibilité de mieux étudier. L’Ecole de Bolontou a en effet été équipée en plus des infrastructures évoquées, de 4 batteries et de plaques pour l’éclairage. Au total, ce sont quelques 80 millions qui ont été investis dans l’établissement pour y améliorer l’offre de l’éducation. «Ces réhabilitations d’infrastructures sanitaires, scolaires ou ces équipements visent à répondre aux besoins ou attentes des populations locales en la matière», a signifié aux journalistes la responsable de la communication du PUDTR, Irène Ky, exhortant les journalistes à plus écouter les bénéficiaires que les techniciens rencontrés sur le terrain.

Les points à améliorer…attentes de certains bénéficiaires

Madi Balima, habitant de Bolontou, a plaidé pour la construction d’un CSPS dans le village

Dans les différentes localités bénéficiaires des interventions du PUDTR les choses ont plus ou moins fonctionné à la satisfaction des bénéficiaires au point que certains n’ont pas hésité à exprimer des doléances, d’autres attentes ou souhaits vis-à-vis du Projet. A Bolontou, dans la commune de Tibga, Madi Balima, tout en saluant les actions du PUDTR, souhaite par exemple la construction d’un CSPS, tandis qu’à Maoda, des habitants appellent de leurs vœux la réfection de leur maternité et l’approvisionnement normal de leur dépôt pharmaceutique.

Si dans ces différentes localités, les responsables du PUDTR peuvent se féliciter du bon déroulement des opérations, en revanche à Litiayenli, le chantier de construction d’un établissement a été résilié pour non-respect des normes de qualité et retards dans l’exécution des travaux. «Après plusieurs lettres d’avertissement sur ces manquements, nous avons dû résilier le contrat avec l’entrepreneur fautif. Le marché sera bientôt réattribué à un entrepreneur à même de respecter nos exigences», l’assistant en infrastructure, Jacob Guiguemdé. «Sur la question de la qualité et des retards, nous ne transigeons pas», a-t – il rappelé.

Martin Philippe

Burkina Demain

Où lire l’actualité du mercato au Burkina Faso ?

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La fenêtre de transfert est une période où les clubs de football peuvent changer de joueurs. C’est un moment où les équipes peuvent acheter de nouveaux joueurs ou vendre des joueurs dont elles n’ont plus besoin. Ce processus se déroule dans de nombreuses ligues de football à travers le monde, y compris au Burkina Faso.

Il existe plusieurs ressources utiles pour s’informer régulièrement sur les transferts.

226foot.com – tout sur le marché de la fenêtre de transfert

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Le site 226foot ne se concentre pas seulement sur les meilleurs clubs du football mondial, mais suit également les développements dans les équipes locales du Burkina Faso, ravissant les fans locaux avec des actualités sur les transferts.

Africafoot.com – actualités du mercato au Burkina Faso et dans une série d’autres pays

Une autre ressource importante pour suivre l’actualité des transferts est Africafoot. Cette page fournit des informations non seulement sur les transferts au Burkina Faso, mais aussi dans d’autres pays d’Afrique. La page est constamment mise à jour et fournit les dernières informations sur les transferts de joueurs.

Le site ne contient pas seulement de brèves annonces sur les nouvelles de la fenêtre de transfert, mais aussi des revues et des analyses détaillées de chaque transaction. Cela permet aux fans de football de mieux comprendre ce qui se passe et de se faire une opinion éclairée sur les transferts et les changements dans les équipes.

Tout sur le mercato sur le blog de Moussavou H Billa

Moussavou H. Billa sur Facebook  est une source centrale d’informations sur la fenêtre de transfert. Dans ses publications, le journaliste fournit des nouvelles fiables sur les transitions des clubs de football, les transactions de joueurs et les mises à jour sur les listes d’équipes.

Moussavou H. Billa suit tous les grands championnats et clubs du monde pour connaître tous les changements et les mouvements de joueurs. Il partage également son avis d’expert sur les transferts potentiels, évaluant leur influence sur les équipes et leurs chances de succès à l’avenir.

Grâce à l’activité de la page Facebook, Moussavou H. Billa a créé un espace de discussion et d’échange de vues avec d’autres fans de football.

En général, pour rester au courant des événements de la fenêtre de transfert du Burkina Faso, il est important de suivre quelques ressources clés ci-dessus. Ces trois ressources sont gratuites et complètes et fournissent des informations précises à tous.