L’esprit ne tourne plus à l’aise au Congrès pour la démocratie et le congrès (CDP). Le premier vice-président, Achille Tapsoba, a été arrêté, ce jeudi après midi.
Son arrestation fait suite à celle du colonel Sidi Paré, précédemment ministre en charge de la Sécurité, la veille.
Il faut noter Me Hermann Yaméogo, président de l’UNDD, et Mr Koné Léonce, deuxième vice-président du CDP sont actuellement à la gendarmerie dans le cadre de l’enquête suite au coup d’état du 16 septembre 2015, perpétré par le Général Gilbert Diendéré et ses éléments de l’ex- RSP (Régiment de sécurité présidentielle).
Le ministre de la Fonction publique, le Pr Augustin Loada s’est prononcé, le 7 octobre 2015, sur l’évolution des poursuites des présumés fraudeurs aux concours directs de l’Etat session 2015 et leurs complices. Puis, il a donné sa position par rapport à la reprise desdits concours.
Le Pr Augustin Loada a expliqué que la décision de l’annulation et de la reprise des concours entachés d’irrégularités ne relève pas de son ministère. Pour lui, cette situation est assez grave pour que la décision finale vienne de son seul ministère. « Sur cette question de la reprise ou non, il faut que les choses soient claires. Ce n’est pas au ministre de la Fonction publique de décider, c’est au gouvernement d’en décider ».
Cependant, il a fait remarquer que la reprise des concours plongera l’année scolaire dans un retard qui sera difficile à rattraper, comme à l’Université de Ouagadougou. « De toute façon les résultats sont déjà prêts, nous attendons la décision de justice pour décider », a t-il avancé.
Pour ce qui est des autres concours, le ministre a laissé entendre que tout est pratiquement terminé . Pour finir, il a rassuré que le procès des présumés fraudeurs aura lieu le vendredi prochain à 8 heures à la salle no 1 du Tribunal de grande instance de Ouagadougou.
Lors du traditionnel point de presse du gouvernement de ce mercredi 7 octobre 2015 à Ouagadougou, le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, René Bagoro a parlé du sort des partis politiques impliqués dans le coup d’état manqué des 16 et 17 septembre dernier.
« Les partis politiques sont considérés comme des personnes morales et il est possible de condamner pénalement une personne morale. Si les partis politiques, à travers leurs organes dirigeants, sont reconnus coupables, cela peut entrainer leur dissolution », a-t-il laissé entendre.
À moins de trois semaines du scrutin, Essy Amara a fortement dénoncé le processus électoral. Dans une lettre ouverte publiée mardi soir sur son compte Facebook, l’ancien ministre des Affaires étrangères, figure du PDCI, dit ne pas vouloir se « porter caution d’une combine électorale », et préfère suspendre sa participation. Le désormais ex-candidat Essy Amara
C’est en dénonçant les conditions dans lesquelles doit se tenir l’élection présidentielle qu’Essy Amara explique suspendre sa participation au processus électoral. Ce scrutin ne s’annonce, je cite, « ni ouvert, ni régulier », écrit l’ancien ministre des Affaires étrangères.
Une figure du PDCI qui, il y a quelques mois, s’était déclaré candidat, allant à l’encontre de la ligne du président de son parti. L’ancien diplomate fustige une élection arrangée. « Les conditions d’un scrutin transparent et équitable ne sont pas réunies », estime-t-il.
Dans cette longue lettre ouverte publiée sur son compte Facebook, Essy Amara dit ne pas vouloir « légitimer le président sortant », qu’il estime « sourd aux revendications démocratiques ». Une charge contre le pouvoir et une décision annoncée à seulement trois jours de l’ouverture de la campagne officielle pour l’élection présidentielle.
Les généraux Gilbert Diendéré et Djibrill Bassolé, accusés d’avoir fomenté le coup d’état du 17 septembre derniers, ont été inculpés le mardi 6 octobre 2015. 11 chefs d’accusation sont prononcés contre les deux militaires.
Interpellés le 29 septembre, le général Djibrill Bassolé et le 1er octobre le général Gilbert Diendéré, ont été inculpés le mardi 6 octobre pour haute trahison et atteinte à la sûreté de l’Etat.
Ils sont également poursuivis pour « collusion avec des forces étrangères meurtres, coups et blessures volontaires, complicité de coups et blessures et de destruction volontaire de biens ». En tout, 11 chefs d’inculpation ont été retenus contre chacun des deux généraux. Après leur audition, le juge d’instruction, les a mis sous mandat de dépôt, selon des sources proches du dossier.
Le processus de désarmement de l’ex-régiment de sécurité présidentielle (RSP) a pris officiellement fin le 6 octobre 2015 à Ouagadougou, sous la présidence du Premier ministre, Yacouba Isaac Zida et des chefs d’état-major des armées de pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Les chefs d’état-major des armées du Sénégal, du Bénin, du Ghana, du Nigéria, du Niger et du Togo ont pris part à la cérémonie.
Le président de la commission technique chargée du désarmement de l’ex-RSP, le colonel Salif Tinguéry est revenu sur les difficultés vécues au camp Naaba Koom II.
A l’en croire, de simples comportements hostiles, les soldats de l’ex-RSP sont passés à des menaces, puis à des agressions physiques sur les militaires chargés de l’enlèvement du matériel.
« Depuis sa création, le Régiment de sécurité présidentielle a été utilisé par le régime de Blaise Compaoré pour freiner les aspirations légitimes de notre peuple à une vie démocratique réelle », a déploré
le Premier ministre Yacouba Isaac Zida qui a dit que les soldats du RSP n’ont pas su tirer leçon de l’histoire du peuple burkinabè.
De ses explications, le coup d’Etat du 17 septembre n’était que le couronnement d’un plan savamment préparé par le général Gilbert Diendéré dont l’objectif était de mettre fin à la Transition et installer un régime de terreur.
Par la suite, le chef du gouvernement a salué le peuple burkinabè, la communauté internationale, l’Union africaine et la CEDEAO.
Il faut noter que la foule en liesse s’est emparée des blindés pour des exercices de pilotage.
Un comité de jeunes unis a organisé une conférence de presse, le mardi 6 octobre 2015 à Ouagadougou, pour exiger la reprise des concours entachés d’irrégularités.
Le porte-parole du groupe, Hermann Konkobo, a réaffirmé sa volonté de voir annuler et reprendre les concours de la Douane, de la Santé et de l’ENAREF. Il a également demandé le démantèlement du réseau, la punition des animateurs et l’interdiction des promoteurs des centres de formation et de préparation aux concours de proposer des sujets.
Hermann Konkobo a aussi réclamé un mode d’évaluation qui reflète les compétences réelles des candidats.
A la question de savoir s’il n’est pas tard pour exiger la reprise des concours au moment où l’on s’apprête à donner les résultats , M. Konkobo a réagi en ces termes: « Il n’est jamais tard pour bien faire les choses. Il s’agit juste pour le gouvernement d’en faire de la reprise desdits concours, une priorité».
Pour lui, c’est une question de principe et d’égalité que de donner les chances à tous les candidats.
Africa’s Pulse est une publication semestrielle de la Banque Mondiale qui analyse les perspectives économiques des pays de l’Afrique subsaharienne. Ce 5 octobre a paru la dernière édition. Ce fut l’occasion pour son département communication de convoquer les hommes de médias du Burkina en vue de leur communiquer les conclusions de cette dernière parution de l’année 2015.
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C’est par téléconférence que les journalistes du Burkina Faso, du Mali, de Niger, du Congo Brazza, du Cameroun et du Tchad ont assisté à la communication sur les conclusions de la dernière édition de Africa’s Pulse. D’entrée de jeu, la communicatrice Punam Chuahan-Pole, économiste en chef par intérim de la Banque Mondiale pour l’Afrique a indiqué que le tableau n’est pas reluisant. A l’en croire, les pays de l’Afrique subsaharienne connaissent un ralentissement de la croissance économique, en cette année 2015. « Cette croissance atteindra 3,7% en 2015 au lieu des 4,6% affichés en 2014, soit le taux de croissance le plus faible depuis 2009 », a-t-elle laissé entendre, avant de dire qu’elle sera même inférieure au taux de croissance de 4,5% enregistré, après la crise financière mondiale entre 2009 et 2010 . OLYMPUS DIGITAL CAMERA
Selon les conclusions de cette parution, les causes du ralentissement de la croissance économique sont de divers ordres et diffèrent d’un pays à un autre. En ce qui concerne le prix des matières premières, leur chute a engendré des conséquences négatives sur les économies des pays exportateurs et producteurs de pétrole tels que le Nigeria, l’Angola, la République du Congo et la Guinée Equatoriale. Africa’s Pulse montre que depuis 2014 les prix du gaz naturel, du minerai de fer et du café ont baissé de plus de 25%. L’une des causes non négligeable dans cette partie de l’Afrique est aussi l’instabilité politique et les tensions sociales. Certains facteurs exogènes ont également pesé sur les performances économiques de la région. Il s’agit du ralentissement de l’économie chinoise qui serait due à la spéculation sur son coton.
La question énergétique s’est une fois de plus révélé être une source de croissance et de développement économique durable. Le rapport de Africa’s Pulse démontre que l’insuffisance de production électrique a freiné la croissance au Ghana, en Afrique du sud et en Zambie.
Pour finir, Africa’s Pulse relève l’urgence pour les gouvernements d’entreprendre des réformes structurelles pour lever les freins internes à la croissance.
Le désarmement de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP) aura lieu, ce mardi 6 octobre 2015 à la place de la Nation à Ouagadougou à partir de 10 H 00.
La cérémonie devra connaitre la participation des chefs d’État-major de la région de l’Afrique de l’Ouest. Et elle sera placée sous la présidence du Premier ministre Yacouba Isaac Zida, représentant le Président du Faso.
Le deuxième vice-président du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), Léonce Koné et le président de l’Union nationale pour la démocratie et le développement (UNDD), Hermann Yaméogo, ont été auditionnés, ce 5 octobre 2015 .
Les deux ténors de l’ex-majorité présidentielle ont été entendus dans le cadre de l’information judiciaire ouverte sur le putsch du 16 septembre 2015. Le coup d’état, perpétré par le Général Gilbert Diendéré, porté par le Conseil national pour la démocratie (CND), a échoué suite à la pression populaire et au coup de force de l’armée loyale qui a fini par lancer l’assaut sur le camp du Régiment de sécurité présidentielle (RSP).
L’information judiciaire a été ouverte devant le Tribunal de grande instance (TGI) de Ouagadougou, puis transférée au Tribunal militaire, afin de déterminer les auteurs civils et militaires du coup d’Etat manqué qui a entrainé la mort d’une dizaine de personnes et des centaines de blessés.