Accueil Blog Page 656

Coup d’état manqué: Tenkodogo célèbre la bravoure de ses soldats

0

La population de Tenkodogo a réservé un accueil chaleureux aux militaires qui ont fait plier le Régiment de sécurité présidentielle (RSP), ce 4 octobre 2015.
TENKODOGO

A l’approche de l’arrivée des soldats du 31e Régiment d’infanterie commando (RIA) de Tenkodogo, l’entrée de la ville grouillait déjà de monde. Il y avait un monde fou partout; des hommes, des femmes et même des enfants. Ils avaient formé une haie d’honneur de plusieurs kilomètres.
Dès que les premiers militaires ont fait leur apparition aux environs de 17 h 30, le cortège s’est ébranlé en direction du camp. Qui à véhicule, qui à motos, qui à vélo, qui à pied les ont raccompagné dans leur caserne.

Les soldats de la garnison militaire de Tenkodogo avaient répondu à l’appel du peuple, en prenant part à l’assaut contre le camp Naaba Koom II, abritant l’ex-Régiment sécurité présidentielle (RSP), le 29 septembre 2015 à Ouagadougou.

Ali Sourgou

Journée mondiale de l’habitat: le ministre René Bagoro à la Nation

0
Le ministre en charge de l'Habitat

A l’occasion de la journée internationale de l’habitat, célébrée tous les premiers lundis du mois d’octobre, le ministre en charge de l’habitat, René Bagoro, s’est adressé à la population burkinabè. Voici l’intégralité de son message.

bagoro-3d1a7
Mesdames et messieurs,
Vaillantes populations des villes et campagnes,
Dans sa résolution 40/202 du 17 décembre 1985, l’Assemblée générale des Nations Unies a désigné le premier lundi d’octobre de chaque année comme Journée mondiale de l’habitat. L’idée est de réfléchir sur l’état de nos villes et le droit fondamental de tous à un logement adéquat. La Journée mondiale de l’habitat 2015 célébrée cette année en partenariat avec ONU Femmes a pour thème : « Des espaces publics pour tous ».
Ce thème nous interpelle tous et nous invite à approfondir nos réflexions sur le rôle des Hommes et des Femmes dans la création d’espaces publics égalitaires.

Les espaces publics sont des composantes essentielles pour une ville prospère et fonctionnelle. Ils sont constitués des rues, des places publiques, des parcs urbains, des jardins publics, des aires de jeux, des marchés, …
L’espace public a un impact positif sur l’économie, l’environnement, la sécurité, la santé, l’intégration et est un endroit d’interaction sociale et culturelle. Il engendre, dans son environnement immédiat, un sentiment d’appartenance et de fierté. La qualité de vie des habitants d’une ville dépend directement de l’état de ses espaces publics. Bien aménagé et géré, l’espace public contribue à une meilleure qualité de vie et favorise le développement des activités économiques.

L’exemple le plus visible et le plus vécu, ici et ailleurs, reste la voirie. Premier espace public, omniprésent à la frontière de l’espace privé, son aménagement (bitumage) entraine quasi-systématiquement l’augmentation de la valeur immobilière, l’installation de commerces et autres activités lucratives, l’amélioration de la fluidité de la circulation et la santé (réduction de la poussière).

Dans un pays chaud comme le nôtre, les parcs urbains, les forêts, les jardins et autres espaces verts jouent un rôle écologique majeur en contribuant à la création de micro-climat plus supportable pour l’organisme humain. Le parc urbain Bangr-wéogo en est la parfaite illustration avec sa température différentielle qui donne l’impression d’être dans un autre univers à l’amorce de la zone.
Dans une société de plus en individualisée, l’espace public constitue le principal cadre de maintien et de consolidation des rapports sociaux par les rencontres et les regroupements qu’il permet.

Bien que d’utilité avérées les espaces publics, présents et vécus quotidiennement par les citadins, semblent malheureusement être les plus négligés ou ignorés. En effet :
• les voies souffrent d’une insuffisance d’aménagement due à la pratique de l’aménagement progressif qui n’a pas été bien suivi. Quand elles sont aménagées, leur fonctionnement est mis à mal par les utilisations privatives illégales (occupations anarchiques) de leurs emprises ;
• les places publiques prévues dans les plans de lotissement changent le plus souvent de destination ou finissent par servir de dépotoirs ;
• les espaces verts programmés pour contribuer au reverdissement du tissu urbain ne sont pas valorisés ou reçoivent des usages non adaptés ; …

Mesdames et messieurs,
Populations des villes et campagnes,
Les rues et les espaces publics ont souvent été négligés et sous-estimés, mais ils sont de plus en plus considérés comme l’épine dorsale des villes. Les espaces publics sont des lieux agréables et accessibles à tous, sans but lucratif. Ils peuvent prendre des formes diverses comme des parcs, des rues, des trottoirs, des marchés et des terrains de jeux. En 2011, ONU-Habitat a adopté la résolution sur le développement urbain durable à travers l’accès à des espaces publics urbains de qualité. Les rues et les espaces publics bien conçus et bien gérés sont un atout majeur pour l’habitabilité et l’économie d’une ville, car ils :
• augmentent la valeur des propriétés,
• multiplient les activités commerciales,
• améliorent la sécurité,
• favorisent la cohésion sociale et l’égalité,
• améliorent l’environnement,
• rendent la ville plus attrayante,
• favorisent une mobilité et des transports plus efficaces.

Mesdames et Messieurs
Populations des villes et campagnes,
Composante majeure du domaine public de la collectivité, l’espace public est par essence le patrimoine commun à tous ses habitants, se nourrissant par frottements des domaines privés qui le jouxtent et intégrant progressivement les évolutions sociales.
Ainsi, l’éventail du vocabulaire employé pour désigner tout ou partie de l’espace public (non bâti), qu’il soit sociologique (espace collectif, de voisinage, d’accompagnement, espace libre ou résiduel), ou qu’il soit typologique (avenue, boulevard, rue, trottoir, place, square, parvis, carrefour, belvédère, esplanade, mail, allée, jardin, parc…), devient révélateur de la fonction de cet espace, des usages qui lui sont affectés et de sa force symbolique dans la ville.
L’espace public constitue le fondement de l’architecture et du paysage de la ville. Il en est son armature, offrant le cadre de la mise en relation continue et permanente des hommes, des biens et des idées. vivant et conçu en osmose avec les activités de la ville, il en révèle son dynamisme et son identité.

On pourrait penser que les nombreuses recherches et réflexions consacrées au cours de ces dernières décennies aux espaces publics urbains ont épuisé le sujet et apporté l’ensemble des éclairages pour traiter en toute sérénité les opérations d’aménagement intégrant ce type d’espaces et même d’utilisation de ces espaces publics urbains.

L’écoute des nombreuses interrogations et interpellations des collectivités locales, semble confirmer que la question demeure d’actualité. En effet, toutes les municipalités, quelle que soit la taille de la ville, sont aujourd’hui confrontées à l’impérieuse nécessité d’intervenir avec efficacité dans ces espaces-clés où se jouent à la fois l’économie, la convivialité et l’identité de la cité.
C’est du reste dans cette optique que le Gouvernement du Burkina Faso, avec l’appui de Cities Alliance et d’ONU-Habitat, dans le cadre du Programme Pays Urbain (PPUB), a organisé les 09 et 10 juillet dernier dans la ville de Bobo-Dioulasso, un cadre de concertation des acteurs autour de la problématique de l’occupation du domaine public et plus singulièrement de l’espace public.

La qualité des échanges et des recommandations qui sont issues de ce cadre de concertation des acteurs montrent que le sujet loin d’avoir été épuisé, mérite que tous les acteurs continuent de s’y pencher afin de construire des villes qui offrent des services urbains de qualité aux citadins.
Aujourd’hui, les espaces publics urbains ne peuvent plus être considérés comme de simples vides résiduels entre les constructions et le plus souvent entièrement dédiés à la voirie et à l’automobile; au contraire, les élus locaux ne cessent d’être sollicités pour résoudre des conflits d’usage, pour améliorer le cadre de vie et l’environnement de chaque quartier de la ville, ou encore pour affirmer ou protéger avec plus de vigueur les qualités du paysage urbain façonné par l’histoire propre à chaque ville.
Les collectivités locales sont de plus en plus amenées à intervenir dans la compétition économique, en créant les conditions du développement et en attirant les entreprises créatrices d’emploi. Leur politique d’aménagement urbain, expression de leur dynamisme et de leur identité, est déterminante pour le succès des efforts qu’elles entreprennent face à la concurrence des autres villes. Plus que par son impact sur les constructions, c’est sur les espaces publics que cette politique va se révéler et créer une dynamique de renouvellement.
L’espace public étant indissociablement lié aux activités qu’il dessert et à leur architecture, la décision de son affectation et des usages qu’il autorise ne peut être séparée de la réflexion permanente que conduit l’élu en matière d’urbanisme, amenant à des choix stratégiques sur les modes d’habiter, les activités sociales et économiques à favoriser, leur implantation, les conditions de desserte, les fonctions logistiques diverses à assurer, la définition des densités et l’organisation spatiale qui en résulte.

Il est reconnu aujourd’hui que l’aménagement des espaces publics urbains accompagne souvent la mise en œuvre d’une politique d’investissement en équipements devant répondre aux besoins logistiques de la collectivité: distribution de l’énergie, des fluides, des réseaux de communication, etc. Désormais, le projet de paysage urbain de la collectivité sera de plus en plus marqué par des choix techniques prenant en considération la gestion des composantes majeures naturelles de notre environnement.

Les aspects de protection environnementale renforcent l’idée que le projet d’espace public ne peut ignorer ce qui se passe en dessous de la surface: il ne peut être circonscrit à un projet d’«habillage» à la mode d’une époque. Il abrite toutes les capacités de développement dynamique d’une collectivité, et ses potentialités à le gérer dans le temps.

Le projet d’espace public, au-delà de l’investissement nécessaire à la réalisation des fonctions urbaines, participe ainsi pleinement de la politique de gestion urbaine, économique, sanitaire et sociale. C’est aussi un lieu de ressources financières pour la collectivité (cf. redevances), entraînant l’obligation de donner en échange une réponse satisfaisante aux attentes et aux exigences des habitants.

Répondre aux attentes du moment, tout en cherchant à anticiper l’évolution des usages sur un espace, et éviter ainsi de futurs conflits, clarifier les intentions initiales d’agir, identifier précisément à qui s’adresse le projet pour le valider et obtenir l’adhésion des divers groupes d’usagers concernés, sont aujourd’hui de la pleine responsabilité des municipalités qui devront faire de l’intervention sur les espaces publics urbains le vecteur révélateur de leur politique urbaine.

C’est pourquoi à l’occasion de la célébration de cette journée mondiale de l’Habitat 2015, l’ensemble des acteurs / actrices en charge de la construction et de l’administration des villes est interpelé à engager la réflexion et à apporter des réponses aux multiples enjeux et défis liés à l’aménagement optimal des espaces publics pour tous.

Ce message constitue aussi une interpellation à l’endroit de toute institution publique attentive à l’aménagement, la requalification ou le simple entretien des espaces publics dont elle a la charge, c’est-à-dire aux élus locaux comme aux responsables de services techniques des collectivités territoriales, ainsi qu’aux responsables d’établissements publics gérant des patrimoines importants (universités, hôpitaux, organismes…), lieux d’expression de vie sociale et urbaine, en évolution permanente.

Pour terminer, je lance un vibrant appel aux actrices et acteurs urbains et à l’ensemble de la population pour qu’ils préservent et sécurisent nos espaces publics qui contribuent, à n’en pas douter à améliorer la qualité de la vie urbaine. Les objectifs de développement durable 2015-2030 mettent en évidence l’importance des espaces publics.

L’objectif 11 « Villes et communautés durables » vise à faire en sorte que les villes et les établissements humains soient ouverts à tous, sûrs, résilients et durables d’ici à 2030 et à assurer un accès équitable à tous, en particulier aux femmes et aux enfants, aux personnes âgées et aux personnes handicapées.

L’espace public, miroir de la culture et du dynamisme de la ville.

René BAGORO

Coup d’état manqué: Le CDP et Cie démentent toute implication

0
Les dirigeants actuels du CDP

Après les jours tourmentés que vient de connaître notre pays, nos partis jugent nécessaire de faire connaître à l’opinion nationale et internationale leur point de vue sur les derniers développements de la crise qui secoue le Burkina Faso et sur les voies d’y remédier, durablement.

????????????????????????????????????
????????????????????????????????????

Tout d’abord, nous tenons à réaffirmer solennellement que nos partis n’ont été, ni commanditaires, ni acteurs, ni pourvoyeurs de ressources du coup d’état du 16 septembre dernier. Pas plus que leurs dirigeants pris individuellement. Comme tous les burkinabè et les observateurs étrangers, nous avons constaté le fait accompli de cette opération à travers les communiqués qui ont été diffusés par les auteurs du putsch. A cette occasion, nous avons simplement noté que l’une des causes avancées par le défunt Conseil National pour la Démocratie (CND ), pour justifier son action était sa volonté de mettre fin à la politique d’exclusion, conduite de façon systématique par les organes de la transition, en dépit d’une large réprobation exprimée aussi bien dans le pays que sur le plan international. Victimes de l’exclusion, nous serions hypocrites de dire que cette question nous était indifférente. Pour autant, nous n’avons jamais pris part, ni à la préparation, ni à l’exécution du coup d’état. Nos partis, comme leurs dirigeants, sont prêts à répondre devant quelque instance, de toute accusation qui pourrait être portée contre eux à ce sujet. Nous nous refusons à toute fuite pour échapper à cette éventualité.

Comme tout justiciable burkinabè, nous demandons simplement que les poursuites qui viendraient à être engagées contre nos formations et leurs membres soient conduites dans le strict respect des règles de procédure et de droit applicables en la matière, suivant la législation en vigueur dans notre pays.

La mesure spectaculaire du gel des avoirs qui a été prise à l’encontre de certains de nos partis et de leurs dirigeants n’obéit pas à ce principe. Elle a été prononcée sans que aucun d’entre nous ait été entendu par un juge d’instruction pour connaître les faits qui lui sont reprochés, à titre individuel, qui pourraient être de nature à justifier une saisie préventive de ses biens. De toute évidence, cette mesure relève plus d’une sanction, prononcée avant jugement, que d’une décision destinée à garantir le bon déroulement d’une instruction judiciaire. De surcroît, jusqu’à ce jour, cette décision n’a été formellement et personnellement notifiée à aucune des personnes physiques ou morales concernées. Elle a été largement publiée sur les réseaux sociaux et dans certains organes de presse, sans aucun égard, ni pour le principe du secret de l’instruction, ni pour le préjudice qu’une telle publicité infamante pouvait causer aux personnes visées.
Nous avons donc de bonnes raisons d’être circonspects sur la régularité des procédures qui seront suivies dans cette affaire, en dépit des recommandations issues des Journées de la justice au Burkina, qui devaient marquer la consolidation de l’indépendance, de l’impartialité et du professionnalisme de l’appareil judiciaire de notre pays. Qu’importe, forts de la conviction de notre innocence face aux accusations plus ou moins ouvertes qui sont proférées à notre encontre par certains officiels du régime de la transition, nous sommes prêts à faire face à la justice de notre pays, dans les conditions où elle s’exercera. Nous voulons croire que tous les juges ne sont pas animés par un dessein de règlement de comptes politiques.
Mais plus que nos sorts individuels, ce qui est important aujourd’hui c’est le destin du Burkina, sa stabilité et sa cohésion, qui sont conditionnés par les prochaines élections. Au delà de tout calcul partisan, notre ambition commune, comme citoyens burkinabè, est que ces élections ouvrent une nouvelle page pour la démocratie et pour le développement de notre pays.

La question qui se pose n’est pas de savoir si le régime du Président Blaise Compaoré va ou peut revenir au pouvoir au Burkina. Le Président Compaoré a démissionné le 31 Octobre 2014. Le paysage politique de notre pays a été définitivement bouleversé par l’insurrection d’octobre 2014 et nul retour en arrière n’est possible. La question de la modification de l’article 37 de la Constitution est aussi définitivement réglée. Tôt ou tard, à la faveur de la prochaine révision constitutionnelle, le régime de limitation des mandats présidentiels sera rendu intangible. Dans l’intervalle, il ne viendrait à l’idée de personne de remettre ce sujet sur le tapis. Faut-il alors poursuivre l’acharnement, en pourchassant et en bannissant de la vie politique ceux qui, d’une manière ou d’une autre, ont été associés à ce projet, en soutenant ce qui n’est ni plus ni moins qu’une opinion politique ? Alors même que notre Constitution garantit à chaque citoyen la liberté de ses opinions politiques ? Si tel est le fondement de l’exclusion, que dire de ceux qui, les premiers, ont ouvert le processus de la révision de l’article 37, en défendant cette réforme avec un zèle et une véhémence qui n’ont jamais été égalés, allant même jusqu’à proclamer que le principe de la limitation des mandats présidentiels était anti démocratique ! Ceux à qui il est reproché aujourd’hui d’avoir soutenu cette réforme n’ont jamais poussé leur argumentation jusqu’à une telle outrance.

Si le but réel des adeptes de l’exclusion est d’éradiquer ce qui pourrait subsister du régime de Blaise Compaoré (à supposer qu’un tel objectif soit légitime), qui sur la scène politique burkinabè aujourd’hui incarne le plus ce système : les dirigeants actuels du CDP, ou ceux qui 25 années durant ont accumulé pouvoir, fortune et privilèges, en exerçant une main mise sans partage sur l’appareil et le patrimoine de l’Etat ?
Ces questions purement rhétoriques montrent que l’on essaie de vous tromper. L’exclusion n’est pas faite pour sanctionner des hommes ou femmes politiques qui auraient commis une erreur de jugement condamnable. Elle sert de prétexte à un groupe politique hétéroclite pour s’accaparer du pouvoir, en écartant ses adversaires par des subterfuges, avant même les élections, ce qui revient à usurper le suffrage du peuple burkinabè par la duperie.

Les adeptes de l’exclusion n’ont de cesse de clamer qu’ils expriment les aspirations du peuple burkinabè. S’il en est ainsi, pourquoi ne laissent-ils pas au peuple burkinabè le soin de choisir lui-même qui il élit et qui il n’élit pas ? La nouvelle démocratie qu’ils prétendent inaugurer, avec arrogance, sera-t-elle une démocratie dans laquelle certains pourront s’arroger le droit de faire leur propre présélection, arbitraire, sur les choix qui seront soumis au peuple ? Ce qu’ils veulent instaurer n’est ni plus, ni moins, que la formule aberrante d’une démocratie censitaire par le haut : à défaut de sélectionner les électeurs, sélectionnons les responsables politiques, les partis et les candidats.

Voici, chers compatriotes, la raison pour laquelle nous combattons l’exclusion. Pour défendre la démocratie contre l’obscurantisme, la démagogie et la tricherie. Ce qui nous importe ce n’est pas que tel ou tel d’entre nous soit déclaré éligible ou inéligible. Le véritable enjeu, c’est de fonder la démocratie burkinabè sur des bases saines. De telle sorte qu’à l’issue des élections, nous puissions, nous tous citoyens burkinabè, nous féliciter mutuellement d’avoir terminé cette transition difficile par un vote honnête, dans lequel nous nous reconnaîtrons tous, quel qu’en soit le résultat.
Pour qu’il en soit ainsi, nous devons instaurer ce qui a fait le plus cruellement défaut à ce processus de transition : le dialogue. Est-il concevable que depuis le début de la transition il n’y ait jamais eu de dialogue entre les membres de la classe politique burkinabè, en dehors des anathèmes et des invectives échangés par presse et réseaux sociaux interposés ? Nous reconnaissons notre part de responsabilité dans cet état de fait. Nous n’avons pas pris cette initiative, parce que tout a été organisé au long de la transition pour nous marginaliser, nous affaiblir. Mais sans doute aurions-nous pu être plus proactifs dans cette démarche de dialogue.
La feuille de route adoptée par le sommet extraordinaire de la CEDEAO, au sujet de la crise burkinabè préconise un dialogue inclusif entre toutes les parties prenantes de notre pays et notamment la classe politique. Nous sommes ouverts à ce dialogue, parce que nous pensons qu’après les épreuves tragiques que nous avons traversées et les risques qu’elles ont fait peser sur la cohésion nationale, il est nécessaire que nous prenions le temps de nous asseoir, de taire nos rancœurs et de nous parler, pour chercher les compromis dynamiques qui nous permettront d’avancer ensemble, de façon lucide, dans la voie d’un Burkina plus démocratique et plus fraternel.

Pour avortée qu’elle soit, la tentative de coup d’état du CND ne devrait pas être regardée comme un épiphénomène dans le cours de la transition. Elle est l’expression d’un profond malaise face à la partialité outrancière qu’ont montré les organes de la transition, à la fois sur les questions politiques et sur celles qui concernent la gestion de l’armée et singulièrement du RSP.
Nous avons pris note des déclarations du Gouvernement expliquant que le pilonnage massif à armes lourdes, des heures durant, de la caserne du RSP, n’a occasionné aucune perte en vie humaine. S’il a été possible que notre pays échappe au traumatisme de voir un conflit meurtrier et fratricide entre nos forces de défense et de sécurité, nous ne pouvons qu’en tirer un vif soulagement. En attendant d’être plus amplement informés, par des sources indépendantes, sur les circonstances et le bilan de cette opération.

Disant cela, nous ne jetons aucun discrédit sur notre armée nationale, dans toutes ses composantes. Nous souhaitons que , grâce à la clairvoyance que ses chefs ont su montrer jusqu’à présent, elle conserve son unité, sa cohésion et son professionnalisme, pour demeurer le rempart de la Nation contre les menaces extérieures et , notamment, les risques terroristes qui ne sont pas loin de nos frontières. Dans un Etat qui donne de nombreux signes de déliquescence, elle est l’une des dernières institutions solides, neutres, au seul service de la Nation.
C’est le lieu pour nous de saluer respectueusement Sa Majesté le Mogho Naaba Baongo, pour le rôle de pacificateur qu’il a joué dans la gestion du conflit militaire, qui constituait également l’un des aspects de la crise politique.

Conformément au vœu ardent, empreint d’un esprit de grande sagesse, qu’il a exprimé au lendemain de cette crise, nous avons espéré, comme beaucoup de nos compatriotes, que les autorités de la transition sauraient tirer leçon de cette tragédie pour redresser les erreurs du passé et amorcer une politique de réconciliation des burkinabè, en préparant des élections équitables, démocratiques et inclusives.
Tout au contraire, nous assistons à la mise en branle systématique d’un arsenal répressif destiné à intimider nos sympathisants et à saper les fondements de nos formations politiques à l’approche des élections.

Les choix qui se présentent à notre pays, à la veille de ces scrutins décisifs, sont finalement simples et clairs. D’un côté le dialogue, l’inclusion, la réconciliation. De l’autre, l’exclusion, le harcèlement, la répression aveugle et la fracture de la cohésion nationale. Le choix entre ces deux options ne dépend pas que des dirigeants de la transition, il dépend aussi de nous tous, citoyens burkinabè, quel que soit notre bord politique. Nous devons leur faire comprendre que nous avons une claire conscience de ce qui se trame et que nous aspirons à un Burkina pacifié, uni, tolérant, respectueux de la légalité et véritablement démocratique.

Ouagadougou, le 3 octobre 2015
PARTIS SIGNATAIRES
Le Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP)
Les partis du Protocole d’Accord Politique (PAP, regroupement de 7 partis politiques)

Accueil en fanfare des militaires de Bobo

0

La population de Bobo Dioulasso a réservé un accueil chaleureux aux militaires, qui ont pris part à l’assaut contre le camp Naaba Koom II, dans la nuit du 2 octobre 2015.

Plusieurs milliers de personnes ont pris d’assaut l’avenue de l’Union européenne pour attendre l’arrivée des militaires. L’entrée des soldats dans la ville de Bobo-Dioulasso a suscité le délire. La foule scandait: « Vous êtes des patriotes. Vous êtes des dignes fils du Burkina Faso ». Impossible de se frayer un passage. A pied, à motos et à voitures, les soldats ont été escortés sur un cortège de plusieurs kilomètres.

BOBO MILITAIRE Entre temps, le commandant de la 2e région militaire de Bobo-Dioulasso, le colonel Gilles Bationo, s’est offert un bain de foule. Et il a fallu plus de 4 heures pour regagner le camp Ouezzin Coulibaly, situé au cœur de la ville de Bobo-Dioulasso. Arrivée au péage de la ville de Sya aux alentours de 22 h, c’est finalement autour de 1 h du matin que les soldats ont pu accéder à leur caserne.

Moussa Traoré

COUP D’ETAT: LE TRIBUNAL MILITAIRE PREND LA CHARGE DES PROCÉDURES JUDICIAIRES

0

Le procureur général près la Cour d’appel de Ouagadougou Laurent Poda, a annoncé, ce 3 octobre 2015 à Ouagadougou, à travers un communiqué que c’est le Tribunal militaire qui assurera la gestion des procédures judiciaires du Coup d’Etat du 16 septembre 2015.

justice-miltiaire-une-692x360
Le communiqué apprend que tous les éléments de l’enquête ont été reversés au Tribunal militaire, après que l’information sur le coup d’Etat a été ouverte devant le cabinet d’instruction n°4 du Tribunal de grande instance de Ouagadougou.

Il ressort que la communication relative à la procédure judiciaire sera assurée par le Commissaire du gouvernement près ladite juridiction .

Burkinademain.com

L’UNIR/PS demande d’entourer le général Gilbert Diendéré de précautions sécuritaires

0

L’Union pour la renaissance/parti sankariste (UNIR/PS) a organisé une conférence de presse, le 2 octobre 2015 à Ouagadougou. Une fois de plus, le parti a déploré « l’attitude kamikaze et suicidaire du général Gilbert Diendéré et de quelques irréductibles éléments du RSP ».
sankara

Le président de l’UNIR/PS, Me Bénéwendé Sankara, candidat à la présidentielle, a salué la capture du général putschiste et sa remise à la gendarmerie nationale, avant de saluer le peuple qui s’est mobilisé pour la défense de la patrie contre le coup d’Etat manqué.

A propos de la commission d’enquête, Me Sankara a laissé entendre qu’elle ne répondait pas à ses aspirations, en ce sens qu’elle se limite aux évènements des 16 et 17 septembre dernier. A l’en croire, elle doit intégrer les crimes perpétrés, chaque fois que le RSP a été cité dans une affaire.
Selon, le président de l’UNIR/PS, Gilbert Diendéré doit répondre de ses actes , avec la garantie de ses droits, en vue de la manifestation de la vérité.

« Aujourd’hui, nous avons la boite noire du régime Compaoré. A travers cette boite noire, nous allons connaitre l’histoire du Burkina », foi de Nestor Bassière, vice-président du parti qui a plaidé pour que les autorités de la transition entourent le général Diendéré de toutes les précautions sécuritaires afin que des tentatives d’évasion ou de suicide n’interviennent pas.
Par ailleurs, M. Bassière a avancé que la justice fera son travail par rapport aux partis politiques ont soutenu le coup d’Etat

Anderson KONE

Camp Naba Koom II: bientôt la destruction des roquettes et obus

0

Communiqué des forces armées burkinabè relatif à une opération de destruction des obus et roquettes non explosés lors de l’assaut contre le Camp Naba Koom II de l’ex- RSP.
PINGRENOMA-ZAGRE

A la suite de l’assaut mené sur le Camp Naba Koom II, les services techniques des Forces armées nationales procèderont à la destruction d’obus et de roquettes non explosés.

A cet effet, le Chef d’Etat-Major Général des Armées invite les populations de Ouagadougou et particulièrement celles résidant aux alentours du Camp Naba Koom II à ne pas s’inquiéter des éventuelles explosions qu’elles pourraient entendre.
Elles peuvent continuer à vaquer tranquillement à leurs occupations.

Ouagadougou le 2 octobre 2015
Général de Brigade Pingrenoma ZAGRE
Chef d’Etat-Major Général des Armées
Grand Chancelier de l’Ordre national

Matchs amicaux en France: la liste des 24 Etalons dévoilée

0

La liste des 24 Etalons sélectionnés pour les deux matchs amicaux contre le Mali et le Congo est connue. Le sélectionneur, Gernot Rohr, l’a publiée. Les rencontres sont prévues pour les 9 et 13 octobre prochain en France.
burkinateam
Gardiens : Abdoulaye Soulama (Beauvais/France), Moussa Germain Sanou (Heart of Oak/Ghana), Baba Zongo (EFO /Burkina Faso),

Défenseurs : Bakary Koné (Olympique Lyonnais/France) Yssouf Dayo (Pierre Daila Stade Malien/Mali), Paul Koulibaly, (Horoya/Guinée) Steeve Yago (Toulouse/France), Mohamed Koffi (Zamalek/Egypte), Ziem Somda (USFA/Burkina), Alassane Sango ( Stade Olympique Chotelais/France).

Milieux de terrain : Charles Kaboré (Krasnodar/Russie), Ali Rabo (El Mokawloon/Egypte), Djakaridia Koné (Sivaspor/Turquie), Adama Guira (Sønderjyske/Suède), Abdul Aziz Kaboré (Valenciennes/France), Patrice Malo (Jeunesse Sportive de Kabylie/Algérie) Bertrand Traoré (Chelsea FC/ Angleterre), Alain Traoré (Lorient/France), Jonathan Pitroipa (Al Nasr/Emirats Arabes Unis).

Attaquants : Préjuce Nacoulma (Mersin/Turquie), Aristide Bancé (Chippa United/Afrique du Sud), Ahmed Toure Nejmeh SC/Liban), Mikhaïlou Dramé (AS Marsa/Tunisie).

NB: les nouveaux élus, au nombre de 4, sont Ahmed Touré, Ziem Somda et Mikhaïlou Dramé et Alassane.

Anderson KONE

Assemblée générale de l’ONU: discours du président Michel KAFANDO

0

Ceci un extrait de la déclaration du chef de l’État burkinabè devant la tribune des Nations-Unies à New York aux États-Unis, le 2 octobre 2015.

KAFANDO M.
« Monsieur le président,
Parce que la transition que je dirige est le fruit de l’insurrection d’octobre 2014 pour dire non à l’arbitraire, au népotisme et à l’injustice d’un régime anti-démocratique, je suis venu plaider pour la liberté et la démocratie.

Oui, devant cette assemblée, je suis venu exalter la liberté, la vraie liberté, celle dont rêvaient les révolutionnaires de 1789 et à laquelle aspirent encore tant et tant d’êtres humains. Je veux exalter la liberté tout court. Pour en avoir été privé récemment, j’en mesure désormais le prix.
Devant cette assemblée, je suis venu saluer la démocratie, devenue aujourd’hui un canon universel, sauf au Burkina où les prétoriens d’un autre âge, ramant à contre-courant de l’histoire, ont tenté de la confisquer pour assouvir leurs ambitions sordides.

Chers amis de la communauté internationale, c’est grâce à vous, défenseurs de ces valeurs que je viens d’évoquer, que je parle librement devant vous. Chose impensable il y a deux semaines, lorsque je me suis retrouvé dans les geôles de la sédition militaire.

En effet, le 16 septembre dernier, mon pays le Burkina Faso a été victime d’un coup d’Etat ignoble, perpétré par des officiers à la solde de politiciens revanchards, et tenez-vous bien, à la veille du lancement de la campagne électorale !
C’était sans compter avec le peuple burkinabè. La riposte nationale et populaire a été spontanée pour barrer la route à ces aventuriers-là, mais hélas ! au prix de pertes en vies humaines et de nombreux blessés.

A cette occasion, la nation burkinabè, et en particulier sa jeunesse, a fait preuve d’un patriotisme à nul autre pareil. Parallèlement, la réaction internationale s’est promptement manifestée pour condamner unanimement ce putsch et soutenir la transition.
Du haut de cette tribune, je veux dire merci à tous les pays sans exception ainsi qu’aux organisations internationales, sans oublier les organisations de la société civile et les journalistes de par le monde, qui se sont rapidement mobilisés pour faire échouer ce coup de force, permettant le retour à la normalité et à la légitimité.

Le peuple du Burkina Faso me prie d’exprimer à vous tous, à vos nations éprises de paix, sa profonde reconnaissance. Il vous demande de continuer à soutenir les efforts, ses efforts pour l’ancrage d’une réelle démocratie au Burkina Faso, à travers la tenue d’élections libres et transparentes que nous allons bientôt organiser ».

Le Général Gilbert Diendéré aux arrêts

0

Le Général Gilbert Diendéré, auteur du coup d’Etat du 17 septembre 2015, a été remis aux autorités ce 1er octobre 2015 à Ouagadougou.
gilbert-dienderé (1)

Le Général, qui se trouvait dans la nonciature apostolique du Vatican, avait dit qu’il se rendrait à la justice lorsque sa sécurité sera garantie.
« Les autorités compétentes procèdent à l’interpellation de personnes suspectes ou impliquées dans la tentative de déstabilisation des institutions de la Transition. Les procédures judiciaires ont déjà été enclenchées. Dans ce cadre, des enquêtes, des auditions, et des perquisitions sont en cours. Par ailleurs, la commission d’enquête mise en place par le Gouvernement est à pied d’œuvre », indique un communiqué du gouvernement.
déjà, la justice a ordonné le gel des avoirs de 14 personnalités dont Général et son épouse Fatou Diendéré, candidate recalée aux législatives prochaines.

Anderson KONE
Burkinademain.com