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Le vice-président du MNLA arrêté au Burkina

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Le vice-président du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), Mahamadou Djéri Maïga, soupçonné de liens avec le coup d’Etat du 17 septembre, a été arrêté ce jeudi 1er octobre 2015 à l’aéroport de Ouagadougou.

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L’homme a été arrêté pour des allégations tendant à croire qu’il allait fournir un appui logistique au putsch, a affirmé une source militaire burkinabè, qui a été avancé que monsieur Maïga a été entendu par la police avant d’être relâché.
Il devrait en principe rejoindre Bamako ce vendredi.

Dans un communiqué du 28 septembre 2015, les autorités burkinabè révélaient que le Général Djibrill Bassolé et le Général Gilbert Diendéré avaient fait appel à des « troupes étrangères » pour leur prêter main forte.
Source RFI

Anderson KONE
Burkinademain.com

Compte rendu du Conseil des ministres extraordinaire du 28 septembre 2015

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Le Conseil des ministres, tenu à Ouagadougou le lundi 28 septembre 2015, en séance extraordinaire, sous la présidence de Michel KAFANDO, Président de la Transition, a délibéré sur un dossier inscrit à son ordre du jour et entendu des communications orales.

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DELIBERATION
AU TITRE DU MINISTERE DE L’ECONOMIE ET DES FINANCES
Le Conseil a adopté un rapport relatif aux impacts socio-économiques et financiers de la tentative de coup d’Etat du 16 septembre 2015.
La tentative de coup d’Etat a engendré des conséquences défavorables, notamment au plan social avec des pertes en vies humaines et des blessés, et au plan économique avec la grève générale des travailleurs ayant entrainé la paralysie de l’ensemble des activités pendant une dizaine de jours.
Sur le plan économique, l’arrêt de travail a entraîné un ralentissement de la production dans les secteurs d’activités, particulièrement le secondaire et le tertiaire, avec des conséquences directes de moins 0,3% de croissance sur les finances publiques.
Au niveau des impôts, les pertes de recouvrement occasionnées pendant la période du putsch sont estimées à environ 11 milliards de francs CFA.
Au niveau des recettes douanières, les pertes sont chiffrées à environ neuf milliards sept cent treize millions cinq cent quarante mille quatre cent quinze (9 713 540 415) francs CFA.
Sur le plan de la trésorerie, les pertes directes s’élèvent à 30,80 milliards de francs CFA.
Le rétablissement rapide de la légalité constitutionnelle a permis de limiter les impacts négatifs de la tentative de coup d’Etat sur la poursuite de la coopération avec les partenaires techniques et financiers (PTF).
Le Conseil a instruit les ministres en charge du dossier à prendre les mesures idoines pour engager sans délai les mécanismes de mobilisation de ressources pour boucler une année budgétaire équilibrée en vue de relancer l’économie nationale.
COMMUNICATION ORALE
II.1. Examinant la situation nationale, le Conseil des ministres a procédé à une analyse sécuritaire. Il a noté des avancées certaines mais aussi quelques difficultés liées à des résistances de la part de certains éléments de l’ex-RSP dans le cadre du processus de désarmement. Le Dialogue se poursuit entre les différentes parties dans l’optique d’éviter la confrontation.
Le Conseil tient à rassurer la population que toutes les mesures sont prises par les forces de défenses et de sécurité pour assurer la sécurité des personnes, des biens et des institutions.
II.2. Le ministre des Sports et des loisirs a fait au Conseil le bilan de la participation du Burkina Faso aux 15ème jeux africains de Brazzaville.
Les athlètes burkinabè ont hissé haut le drapeau de notre pays avec une médaille d’or, une d’argent et deux de bronze.
Le Conseil félicite nos sportifs et les encadreurs pour ces résultats honorables et les encourage à poursuivre les efforts dans la quête de l’excellence.
Il rassure nos valeureux sportifs que des mesures sont prises pour organiser leur retour sécurisé au Burkina Faso dans les meilleurs délais.

Le Ministre de la Communication,
Chargé des Relations avec le Conseil National de la Transition,
Porte-parole du Gouvernement
T. Frédéric A.K. NIKIEMA

Djibrill Bassolé récuse toute implication dans la crise militaro-politique

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L'ex-ministre des Affaires étrangères présentement au cachot

Me Dieudonné Bonkoungou, avocat de l’ancien ministre des Affaires étrangères, Djibrill Bassolé a démenti l’implication de son client dans une opération de déstabilisation du Burkina Faso.

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C’est avec amertume mais sans grande surprise que je prends connaissance du communiqué du gouvernement de la transition qui m’associe à une entreprise de déstabilisation.
Après les mesures d’exclusion et d’acharnement politico-judiciaire dont j’ai été victime, il s’agit à présent d’une campagne de diabolisation.
En effet, en affirmant que j’appelle à me soutenir une mobilisation de forces étrangères et de groupes djihadistes, le communiqué du gouvernement ne peut que provoquer la panique, la haine et la radicalisation.
Avec tout le respect que je dois au gouvernement de mon pays, je tiens à me démarquer de ces propos tendancieux. J’invite les populations des villes et des campagnes ainsi que les forces de défense et de sécurité à garder le calme et la sérénité.
Je reste confiant qu’ensemble, sans passion, nous trouverons une solution de sortie de crise qui préserve la cohésion au sein des forces armées nationales, la paix et la stabilité pour le Burkina Faso.
DB
Bien cordialement
Me Bonkoungou Dieudonné

Levée de sanctions de l’UA contre le Burkina

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Dans ce communiqué, l’Union africaine (UA) lève les sanctions prises contre le Burkina suite au coup d’Etat survenu le 16 septembre 2015. union africaine Le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (UA), en sa 547ème réunion tenue le 26 septembre 2015, au niveau des chefs d’État et de Gouvernement, a adopté la décision qui suit sur la situation au Burkina Faso : Le Conseil, 1. Prend note de la communication faite par le Commissaire à la Paix et à la Sécurité sur l’évolution de la situation au Burkina Faso ; 2. Rappelle le communiqué PSC/PR/COMM.3(DXLIV) adopté lors de sa 544ème réunion tenue le 18 septembre 2015, dans le cadre des pouvoirs qui lui sont dévolus, conjointement avec la Présidente de la Commission, aux termes de l’article 7 (g) du Protocole relatif à la création du Conseil de paix et de sécurité de l’UA, sur l’imposition de sanctions à chaque fois qu’un changement anticonstitutionnel de Gouvernement se produit dans un État membre. Le Conseil rappelle également les dispositions de l’article 16 du Protocole, qui stipule que les Mécanismes régionaux pour la prévention, la gestion et le règlement des conflits font partie intégrante de l’Architecture africaine de paix et de sécurité de l’Union, qui assume la responsabilité principale pour la promotion de la paix, de la sécurité et de la stabilité en Afrique ; 3. Réaffirme le rejet absolu par l’UA des changements anticonstitutionnels de Gouvernement, conformément aux dispositions pertinentes de l’Acte constitutif de l’UA et à la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance, et exprime à nouveau la détermination totale de l’UA à en finir une bonne fois pour toutes avec les coups d’État et autres tentatives de prise du pouvoir par la force ; 4. Renouvelle la ferme condamnation par l’UA de l’acte terroriste que constitue l’enlèvement et de la séquestration, par des éléments du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), du Président et du Premier ministre de la Transition, ainsi que l’annonce subséquente de la prise du pouvoir par un prétendu « Conseil national de la Démocratie » ; 5. Exprime son appréciation au Président en exercice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), le Président Macky Sall du Sénégal, au Facilitateur de la CEDEAO sur la situation au Burkina Faso, le Président Thomas Boni Yayi du Bénin, et autres dirigeants de la région, pour leur action soutenue visant à mettre en échec le coup d’État perpétré par des éléments du RSP et à permettre la reprise du cours normal de la Transition et son parachèvement, avec la tenue des élections présidentielles et législatives. Le Conseil se félicite de la tenue, à Abuja, le 22 septembre 2015, de la session extraordinaire de la Conférence des chefs d’État et de Gouvernement de la CEDEAO sur la crise politique au Burkina Faso, ainsi que de la visite effectuée à Ouagadougou, le mercredi 23 septembre 2015, par une délégation du Haut Comité de chefs d’État de la CEDEAO comprenant les Présidents Thomas Yayi Boni du Bénin, John Dramani Mahama du Ghana, Mahamadou Issoufou du Niger, Faure Gnassingbé du Togo et Yemi Osinbajo, Vice‐Président du Nigéria, ainsi que le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest Dr. Mohammed Ibn Chambas ; 6. Exprime son appréciation aux Nations unies, à l’Union européenne (UE) et aux partenaires multilatéraux et bilatéraux, pour leur soutien ferme aux principes et à la doctrine de l’UA sur le rejet total des coups d’État et d’autres formes de changement anticonstitutionnel de Gouvernement, ainsi qu’aux efforts des pays de la région, dans le contexte de l’Architecture africaine de paix et de sécurité ; 7. Félicite le peuple du Burkina Faso et tous les acteurs politiques et de la société civile concernés pour leur mobilisation exemplaire qui a permis de faire échec au coup d’État, et les encourage à persévérer dans leur détermination pour mener à bien la Transition lancée dans leur pays depuis novembre 2014 ; 8. Se réjouit du rétablissement du Président Michel Kafando dans ses fonctions de Président de la Transition, lors d’une cérémonie organisée en présence de la délégation du Comité de haut niveau des chefs d’Etat de la CEDEAO et du Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest, et de la reprise du cours normal de la Transition. Le Conseil renouvelle son plein soutien aux autorités de la Transition au Burkina Faso et les encourage, ainsi que tous les autres acteurs, à œuvrer à son aboutissement, avec la tenue comme prévue des élections législatives et présidentielles ; 9. Décide, en conséquence, et conformément à l’article 26 de la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance, de lever la suspension de la participation du Burkina Faso aux activités de l’UA, telle que contenue au paragraphe 11 du communiqué PSC/PR/COMM.3(DXLIV). Le Conseil décide, en outre, de sursoir à la mise en œuvre des sanctions décidées au paragraphe 12 du communiqué, étant entendu que ces sanctions peuvent être réactivées à tout moment, à la demande du Président de la Transition au Burkina Faso, de la CEDEAO ou sur recommandation de la Commission, au cas où les éléments du RSP impliqués dans l’enlèvement et la séquestration des autorités de la Transition et dans la tentative de coup d’État, ainsi que leurs soutiens civils, tenteraient, de quelque manière que ce soit, d’entraver la conduite de la Transition et d’en compromettre l’aboutissement. Le Conseil souligne que la suspension de ces sanctions est sans préjudice des dispositions de l’article 25 de la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance, qui stipule notamment que les auteurs de changements anticonstitutionnels ne peuvent occuper aucune position de responsabilité dans les institutions politiques de leurs États et qu’ils peuvent être jugés par les instances compétentes de l’Union ; 10. Encourage la Commission, en collaboration étroite avec la CEDEAO et les Nations unies, notamment dans le cadre du Groupe international de soutien et d’accompagnement de la Transition au Burkina Faso (GISAT‐BF), de soutenir les efforts des autorités de la Transition et des autres acteurs concernés, pour faciliter l’aboutissement de la Transition, y compris à travers le lancement de la réforme du secteur de la défense et de la sécurité, ainsi qu’à travers la lutte contre l’impunité, la promotion du dialogue et de la réconciliation nationale. À cet égard, le Conseil prie la Commission d’organiser aussi rapidement que possible une réunion du GISAT‐BF à Ouagadougou ; 11. Prie la Présidente de la Commission de déployer, le plus rapidement possible, une mission d’observation électorale au Burkina Faso, et encourage tous les États membres d’envisager de dépêcher, à leurs frais, et dans le cadre de la Mission d’observation de l’UA, des observateurs, pour assurer une observation aussi effective que possible des scrutins qui marqueront la fin de la Transition. Le Conseil prie également la Présidente de la Commission de soutenir le déploiement envisagé par la CEDEAO d’observateurs militaires et en matière des droits de l’homme ; 12. Prie en outre la Commission de suivre de près l’évolution de la situation et de le tenir informé ; 13. Décide de rester activement saisi de la question.

Présidentielle guinéenne : la carte électrique sera-t-elle la bonne pour Alpha Condé ?

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Ce 28 septembre 2015 s’annonce un grand jour pour la Guinée Conakry et ses pays frères de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Gambie (OMVG) que sont le Sénégal, la Gambie et la Guinée-Bissau. En effet, ce jour historique de l’anniversaire de l’accession à l’indépendance du pays en 1958, connaîtra l’inauguration faste du complexe hydroélectrique de Kaléta doté d’une puissance de 240 Mégawatts.

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Le complexe hydroélectrique de Kaléta, dont les travaux ont démarré en 2011, est situé à 150 km au nord-est de Conakry, sur le fleuve Konkouré.
Pour le président guinéen, Alpha Condé, qui s’apprête, dans le cadre de l’élection présidentielle du 11 octobre 2015, à solliciter de nouveau les suffrages de ses compatriotes, l’inauguration de l’ouvrage, ce 28 septembre, constitue une grande opportunité politique.
Doté d’une puissance de 240 MW, Kaléta devrait permettre de résorber une bonne partie du déficit énergétique de la Guinée, du Sénégal, de la Gambie et de la Guinée-Bissau. L’ouvrage est devenu de ce fait l’emblème du premier quinquennat du président Condé. En cette période de campagne en vue l’élection présidentielle du 11 octobre, Kaléta est partout. Dans les discours, dans les médias, sur les affiches. «Votez Alpha Condé pour une indépendance énergétique de la Guinée», peut-on lire sur des bandes publicitaires. Et pour cette inauguration du 28 septembre, dix-huit chefs d’Etat ont été invités. On le voit, Condé joue à fond la carte électrique pour rafler la mise à ses adversaires. Il veut faire de ce complexe hydroélectrique le symbole de sa réussite à la tête de la Guinée en cinq ans seulement de présidence. Et c’est de bonne guerre. Et son principal challenger CellouDalein Diallo a beau crier dans ses meetings «le mandat d’Alpha Condé n’a servi à rien» ; le président sortant a visiblement de quoi convaincre les électeurs guinéens à lui accorder un second mandat.

La Guinée revient de loin avec Condé

Au regard du passé de la Guinée caractérisé par d’importantes pénuries d’électricité en dépit du potentiel énergétique du pays, les Guinéens devraient se réjouir un tant soit peu de la réalisation du barrage de Kaléta qui va contribuer à améliorer leurs conditions de vie. Tout en faisant de la Guinée un pays exportateur d’énergie vers les autres pays de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Gambie (OMVG), le complexe hydroélectrique devrait favoriser aussi les investissements dans le pays. On ne le dira jamais assez, «Sans énergie, pas de développement». Avec Kaléta, c’est parti pour moins de pénurie d’électricité et pour plus de productivité. En cela, l’on peut dire que la Guinée revient de loin avec Condé. Faut-il le rappeler, élu en 2010, Alpha a hérité d’une situation chaotique dans le secteur de l’électricité et s’est efforcé depuis lors d’y apporter des solutions. Certes, il n’a pas pu résoudre en trois mois le problème comme il l’avait promis aux Guinéens pendant la campagne électorale, ce qui a occasionné plusieurs manifestations de rue durant son mandat ; le président guinéen apporte quand même là une solution palpable qui mérite d’être saluée à sa juste valeur.

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Un succès aussi pour le PIDA de l’Union africaine

Kaléta n’est pas seulement une affaire de Guinée. Sous la direction des cadres de China International Water & Electric (CWE), près de 600 Chinois et 2 500 Guinéens ont travaillé vingt-quatre heures sur vingt-quatre pour faire sortir l’ouvrage de terre. Son coût total,526 millions de dollars, est financé à 25 % par l’État guinéen et à 75 % par China Exim Bank. Kaléta fait surtout partie des projets de la première phase (2012-2020) du Programme pour le développement des infrastructures en Afrique (PIDA) de l’Union africaine. Au même titre que le barrage de Sambangalou d’une puissance de 128 MW au Sénégal ou encore le géant complexe hydroélectrique de la Renaissance en Ethiopie qui va produire à terme 6 000 MW.Kaléta est un premier succès pour le PIDA qui ambitionne de faire passer la capacité de production électrique installée de l’Afrique, estimée actuellement à 125 gigawatts à près de 700 gigawatts à l’horizon 2040. Le taux d’électrification sur le continent est seulement de 30%, alors que le taux d’électrification est d’au moins 70% dans les autres parties en développement du monde.

 

Martin Philippe
Burkinademain.com

Apporteur d’affaires : un métier qui nourrit son homme

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Les hommes politiques

Le métier d’apporteur d’affaires, peu connu des Burkinabè, fait son chemin petit à petit. S’il a du mal à décoller dans les milieux bancaires, il est plutôt développé dans le monde des assurances et des affaires. Des acteurs du domaine, rencontrés courant le mois de janvier 2015, font des révélations croustillantes sur leurs activités, marquées par des hauts que des bas.

Les hommes politiques
Les hommes politiques

Est apporteur d’affaires, toute personne physique ou morale, jouant le rôle d’intermédiaire, qui offre des opportunités à un client et des sociétés ou des bailleurs de fonds. Selon le chargé de la clientèle Sénior de Orabank, Ousmane Bancé, tout le monde peut devenir apporteur d’affaires, pourvu qu’il ait le sens des affaires, des techniques de persuasion et une connaissance des variables d’ajustement du marché.
Dans les milieux bancaires, ce métier n’est pas encore pratiqué. « Pour l’instant, on en dispose pas encore. Nous avons des dossiers en traitement pour collaborer avec des apporteurs d’affaires », a indiqué le directeur Clientèle particulier, institutionnel, ONG et professionnels Timbéni Lankouandé. Le chargé de la clientèle Sénior, Ousmane Bancé a renchéri que c’est le personnel du service clientèle en particulier et tout le personnel en général qui jouent ce rôle.

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C’est le même constat à la Banque de l’habitat et à Coris Bank. A la direction générale de cette banque, le chargé de marketing et communication, François kaboré fait savoir qu’il n’a pas encore travaillé avec des apporteurs d’affaires. « Je n’ai pas encore vu de dossiers en études. Ce métier doit être développé dans les assurances ».
« Je gagne autour de 10 millions par an »

Migrants Burkinabè au Gabon : Plus de 150 d’entre eux sur le chemin du retour

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Ainsi que nous vous l’annoncions hier, les Burkinabè précédemment détenus au Gabon pour y être entrés illégalement ont été mis dans un bateau pour le chemin retour. Après 14 jours de privation de liberté. Mais ils ne sont pas seuls. Comme certains l’avaient redouté, d’autres compatriotes ont été raflés pour compléter l’effectif des Burkinabè à rapatrier. Clément Somé, délégué pour le Gabon du Conseil supérieur des Burkinabè de l’étranger nous en dit plus dans l’entretien que nous avons eu avec lui ce dimanche 21 juin.

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Lefaso.net : Vous confirmez que les migrants burkinabè qui étaient détenus au Gabon ont quitté le pays d’Ali Bongo hier nuit ?

Clément Somé (C.S.) : Oui je confirme que les migrants qui étaient détenus dans les locaux de l’immigration et de la documentation ont quitté le pays D’Ali Bongo Ondimba.

Lefaso.net : C’était vers quelle heure ?

C.S. : Le bateau à bord duquel les migrants ont pris place à levé l’encre vers 19h pour Calabar au Nigéria.

Lefaso.net : Dans quelles conditions s’est déroulée cette opération de rapatriement ?

C.S. : C’est vers 17h qu’ils sont arrivés au port-môle sous une escorte digne de ce nom par les éléments de la police de l’air et des frontières.

Lefaso.net : L’opération concernait- elle seulement des Burkinabè ? Combien étaient – ils, nos compatriotes dans cette opération ?

C.S. : Ils sont un peu moins de 500 migrants de toutes nationalités notamment des ouest africains dont un peu plus de 150 de nationalité Burkinabé. Une rafle de trois jours à permis de faire le plein du bateau avec des personnes qui vivaient déjà sur le territoire Gabonais en situation irrégulière. Donc il n’y a pas que des Burkinabé.

Lefaso.net : Qui a organisé leur départ du Gabon, selon vous ?

C.S. : Toutes les chancelleries ont été invitées à délivrer des Laissez-passer à leurs ressortissants. Une délégation du consulat général du Burkina Faso au Gabon et moi même au nom du Conseil Supérieur des Burkinabé de l’Etranger avons passé une demi journée pour les enregistrer afin de leur délivrer les Laissez-passer.
C’est le Gabon qui a loué le bateau pour Libreville-Calabar au Nigeria.

Lefaso.net : Avez vous reçu des nouvelles d’eux après leur départ des côtes gabonaises ?

C.S. : Je n’ai plus des nouvelles d’eux depuis hier nuit, mais j’ai pu traiter avec un membre de l’équipage du bateau pour que les nôtres soient bien traités à l’intérieur du bateau pendant le voyage.

Lefaso.net : Avez- vous un message particulier à passer ?

C.S. : Sur l’ensemble des rapatriés, les Burkinabé sont en tête largement devant les maliens qui arrivent en deuxième position. L’heure est grave et même les Gabonais ne comprennent plus rien en ce qui concerne les Burkinabé qui jadis avaient une bonne réputation. On pouvait éviter cela depuis janvier car un film documentaire a été réalisé pour faire de la sensibilisation et si beaucoup avaient suivi ce film ils n’allaient pas se faire arnaquer par les passeurs Nigerians et Burkinabé et des Burkinabé n’allaient pas mourir cadeau parce que le film retrace exactement ce qu’ils ont véçu.
Les Burkinabé du Gabon tendent leurs oreilles du côté de Ouagadougou avec des questions : est ce que le gouvernement Burkinabé va les abandonner là-bas ou bien il va prendre le relais du trajet Calabar-Ouagadougou.

Propos recueillis et transcrits par Samuel Somda
Lefaso.net

Trésors Humains Vivants : Le Burkina lance son système de « résistance culturelle »

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Le Burkina Faso a officiellement lancé son système des Trésors Humains Vivants. C’est une recommandation de l’UNESCO visant à identifier les hommes et femmes représentatifs de la culture nationale dans les domaines de la maitrise et de la transmission des savoirs et savoir-faire des communautés ethnoculturelles. Ils seront des remparts contre le rouleau compresseur de la mondialisation qui broie les identités locales. C’est le président du Conseil National de la Transition, Moumina Shérif SY, qui a présidé la cérémonie de lancement, en compagnie d’autorités coutumières, religieuses et administratives, ce 21 juillet 2015 à Ouagadougou.

Le patrimoine immatériel que l’on sait fragile, fugace, est en péril. Il l’est davantage dans les pays au sud du Sahara. Les langues et autres cultures endogènes ne résistent pas au rouleau compresseur de la mondialisation. Selon le Pr. Albert Ouédraogo, plus des 50% des 6000 langues du monde sont en danger de disparition. 96% des 6000 langues du monde sont parlées par 4% de la population mondiale. Une langue disparait en moyenne toute les deux semaines.
Le Burkina Faso n’est pas à l’abri. Certaines langues comme le Silanka, le Bwamu sont menacées de disparition. D’autres comme le Nionioré, le Ninssi, la langue des Yarcés ont déjà disparues. De l’avis du ministre de la culture et du tourisme, « insidieusement, nos savoirs locaux, nos compétences et nos savoir-faire traditionnels s’effritent de jour en jour, érodant du même coup notre mémoire collective déjà fragilisée ».
Cela arrive le plus souvent, parce que des bibliothèques brulent sans avoir eu le temps de transmettre ce qu’elles regorgeaient comme richesse. « Il est de notre devoir de faire en sorte que nos anciens, « ces détenteurs de techniques et connaissances endogènes ne connaissaient point la mort spirituelle », a poursuivi Jean Claude Dioma.
C’est pour arrêter le péril des cultures que l’UNESCO a mis sur pieds en 1998, la proclamation chef-d’œuvre du patrimoine oral et immatériel de l’humanité. Depuis 2004, le Burkina a entrepris de faire suite à la recommandation de l’UNESCO demandant aux Etats de créer des systèmes nationaux des Trésors Humains vivants (THV).
« Les THV sont des personnes ou des groupes de personnes détenant des savoirs ou des savoir-faire et qui incarnent, au plus haut point, les compétences et techniques nécessaires à la mise en œuvre de certains aspects de la vie culturelle des populations du Burkina Faso et à la pérennité de leur patrimoine culturel immatériel ».
Des THV, pour éviter des médailles à titre posthume
Le Burkina est donc invité, à travers ce programme THV, à faire l’inventaire de son patrimoine et distinguer les personnes ou les groupes de personnes en tant qu’icone de certaines pratiques et certains savoir-faire endogènes. A en croire le Pr. Albert Ouédraogo, ce sera une marque de reconnaissance et le Burkina « rompra avec une tradition qui consiste à ne reconnaitre que les mérites des défunts et à leur donner des médailles à titre posthume ».
En plus, la désignation des THV pour un pays comme le Burkina, constitue un acte de résistance culturel face à la mondialisation, a dit l’homme de lettres.
Son avis a été partagé par le président du Conseil national de transition. « Avant de subir l’impérialisme occidental, avant d’être pris au piège des pseudos valeurs modernes qui le dépersonnalisent, l’africain était détenteur de sciences, de technologies et de techniques qui lui ont permis de mériter la convoitise dont sa culture a été l’objet à travers la colonisation ».
Moumina Shérif SY a ainsi pris l’exemple du peuple dogon dans les falaises de Bandiagara. Ce peuple, a dit le président du CNT, n’a ni télescope, ni ordinateur astronomique et pourtant son savoir-faire contient des connaissances sur l’astronomie.

Un processus de désignation appelé à être objectif
Le président du comité de pilotage du système des THV, le ministre Jean-Claude Dioma a rassuré de la bonne conduite et du succès du processus. Son département et toutes les parties prenantes s’investiront pour cela. Le comité de pilotage qui a la charge de retrouver et de proclamer comme Trésors Humains vivants les détenteurs de savoirs et savoir-faire, doit faire l’objet d’une étude « systématique en vue de les formaliser et d’assurer leur transmission à de jeunes disciples… ».
Le Pr Albert Ouédraogo a souhaité que le processus de désignation soit objectif et conduit de façon impartiale de manière à ce que les populations se reconnaissent et s’identifient dans les étoiles culturelles qui seront promues.
Quant au président du CNT, il a apprécié l’initiative et marqué l’engagement de l’institution qu’il dirige à accompagner le système.
A travers le monde, 213 personnes ont été élevées au rang de THV. Le Burkina Faso attend, après ce lancement national, ses premiers Trésors Humains vivants.

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Photos : Lawasselea Bonaventure Paré
Lefaso.net

Musique : Améty Méria au Canada pour une série de concerts

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L’artiste musicienne Améty Méria est au Canada depuis le 14 Juillet 2015. Elle y est pour une série de concerts dans plusieurs Etats de l’Amérique du Nord, jusqu’en Aout. Une tournée en sept dates qui sans doute donnera un coup de fouet à la carrière de l’artiste à l’international.

C’est une nouvelle aventure et pas des moindres pour Mariam Dramé, alias Améty Méria. Arrivée au Canda le 14 Juin dernier, l’artiste donnera plusieurs concerts et spectacles. Sept dates sont au programme notamment au Québec, à Sherbrooke, à Saint Jérôme, Montréal.
La tournée Nord-américaine qui a débuté le 18 juillet selon le programme, s’étendra jusqu’en 15 aout au 11e festival « La falla » à Montréal.

La Kundé d’Or 2005 très attachée à sa culture va communier avec ses fans nord-américains en Dioula et en Bambara. Depuis son premier opus « La paix », sorti en 1991 a toujours fait le choix de s’exprimer notamment dans ces deux langues du terroire. Lors de la conférence de presse marquant ses 20 ans de musique, Mariam Dramé marquait son attachement à ses origines et expliquait son choix.
« C’est vrai que la plupart de mes chansons sont en dioula ou en bambara. En tant qu’artiste, je me sens mieux dans ma culture et qui dit culture, dit aussi langue avec tout ce qu’elle comporte comme onomatopées, proverbes et sagesse » disait-elle.
Bon vent à l’artiste dans cette nouvelle aventure.