Comme il traînait par terre un sou neuf,
un Âne alla s’enquérir auprès d’un Bœuf
s’il y avait là quelque contre-indication
qu’il le cueille et le ramène à la maison.
Le Bœuf, reconnu pour son fort caractère,
lui fit la remarque à sa manière
que s’il y tenait tant qu’il le prenne,
puisqu’il y avait là un bon gain pour peu de peine.
Sentant la raillerie derrière le propos,
l’Âne tourna le dos sans dire un mot,
quant au Bœuf qui était moins sot que le premier,
il s’empara du trésor et le mit en son grenier.
Les Ânes n’ont jamais compris
qu’il n’y a pas de petites économies.
Pierre Simard, dit Monsieur Fable
www.monsieurfabe.com
Illustration Jade Ampleman, 15 ans
Burkina Demain
Le Bœuf et l’Âne en français facile par l’auteur
«Malgré l’incertitude financière que cela engendrait, lorsqu’au début de la trentaine, je travaillais à mon propre compte pour être libre de mon agenda, j’ai eu l’opportunité de me porter acquéreur la petite maison de campagne de mon frère avec qui j’étais partenaire d’affaire.
Pour des raisons qui lui appartiennent, il avait changé d’idée et il cherchait pour lui et sa famille plus de stabilité.
Rempli de confiance en ma bonne étoile, malgré les tuyaux à l’eau qui gelaient l’hiver, l’air froid qui s’engouffrait par grands vents, le toit qui coulait, la mauvaise isolation à la chaleur d’été, les galeries à demi-pourries, et bien sur, les conseils des voisins de ne pas l’acheter, dans les semaines suivantes je me suis installé et tranquillement, je l’ai rénové.
Deux ans plus tard, lorsque mon entreprise devient prospère, je l’ai vendue et avec l’argent de la vente, je me suis construit une maison neuve, moderne et confortable.
En faisant confiance que le meilleur est toujours à venir, j’avais transformé ce dont personne ne voulait en un trésor».
Pierre Simard, dit Monsieur Fable
www.monsieurfabe.com
Burkina Demain