Le Cadre d’expression démocratique (CED) a animé une conférence de presse, le mercredi 4 mai 2016 à Ouagadougou. Il a demandé de faire l’audit du conseil national de la transition et de rendre public le dernier rapport de l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption (ASCE/LC) sur la gestion de la transition.
CED

L’un des responsables du CED, Pascal Zaida, a dénoncé l’immixtion de certaines organisations de la société civile dans les décisions de justice. Il a expliqué que la justice des vainqueurs doit prendre fin en faveur d’une justice « authentique fondée sur les valeurs réelles ».

M. Zaida a fait comprendre que les mandats d’arrêts contre Compaoré et Soro relèvent de décision passionnée de la transition qui  » risque d’entraver la bonne marche de la démocratie ». Fort de son argumentation, il a déclaré que le pouvoir judiciaire et les autorités démocratiquement élues doivent en tirer les leçons pour garantir la paix et la stabilité au Burkina Faso.

Après avoir demandé de rendre public le rapport de l’ASCE/LC, le CED a annoncé qu’il compte demander au parlement de mettre en accusation les membres du gouvernement de la transition épinglés. Pour Abraham Badolo, il y a eu violation de l’article 1 de la charte de la transition et les articles 72 et 73 de la Constitution.

Dans le premier article, on lit: « Les membres du Gouvernement ne doivent s’exposer à aucune situation susceptible de créer des conflits entre les devoirs de leurs fonctions et leurs intérêts privés » et le second : « Pendant la durée de leurs fonctions, les membres du Gouvernement ne peuvent directement ou indirectement acheter ou prendre à bail tout ce qui appartient au domaine de l’Etat. La loi prévoit les cas où il peut être dérogé à cette disposition. Ils ne peuvent prendre part aux marchés et aux adjudications passés par l’Administration ou par les Institutions relevant de l’Etat ou soumises à son contrôle ».

Comme si cela ne suffisait pas, le CED a exigé l’audit du Conseil national de la Transition (CNT). « Il faut que tous les jeunes s’apprêtent. Ceux qui pensent qu’ils vont venir voler et piller le Burkina Faso après notre insurrection et s’en sortir indemnes, qu’ils sachent qu’ils ont menti. Nous allons nous assumer s’il le faut », a menacé Abraham Badolo.

Martin Coulibaly
Burkina Demain

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