La Banque ouest-africaine de développement (BOAD), institution financière commune aux huit pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), a annoncé ce mercredi 15 juin avoir émis avec succès un emprunt obligataire de 750 millions de dollars sur les marchés internationaux.
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Cet eurobond, complété le 28 avril mais dévoilé seulement ce mercredi, est le premier réalisé par la Banque basée à Lomé. Les obligations portent une maturité de cinq ans et un coupon de 5,50 % par an, explique dans son communiqué l’institution présidée par le Béninois Christian Adovèlande.
L’émission intervient un peu plus tard que prévu, la BOAD avait annoncé son désir d’émettre un emprunt obligataire international avant la fin 2015.

Elle se fait également à un coupon légèrement plus élevé que le premier eurobond d’une institution financière similaire, le nigérian Africa Finance Corporation, qui a levé 750 millions de dollars à 4,375 % en mai 2015. Depuis, le recul de la croissance mondiale et en Afrique ainsi que la crainte d’une remontée des taux américains ont un peu refroidi les marchés.

La BOAD se dit toutefois satisfaite de cette opération. Arrangé par le français BNP Paribas, l’allemand Deutsche Bank, l’américain J.P. Morgan et le britannique Standard Bank, l’emprunt a suscité une forte adhésion des investisseurs, avec un carnet de commandes qui a atteint 1,8 milliard de dollars, provenant à 44 % des États-Unis et à 18 % du Royaume, le reste venant principalement de l’Europe et de l’Asie.

« Le succès de l’émission inaugurale témoigne de la qualité de crédit de la BOAD », se félicite l’institution ouest-africaine, notée « BBB » et « Baa1 » respectivement par les agences Fitch et Moody’s.

Les ressources mobilisées grâce à cet eurobond serviront à financer une partie du Plan stratégique 2015-2019 de la BOAD [PDF]. Ce plan, explique l’institution régionale, vise à transformer la BOAD en « une banque de développement forte, pour l’intégration et la transformation économiques en Afrique de l’Ouest ».

Le Plan prévoit jusqu’à 1 523 milliards de F CFA (2,2 milliards d’euros) de prêts aux entreprises et aux projets publics durant cette période, principalement en faveur des infrastructures, de la croissance inclusive, de la sécurité alimentaire et du développement durable.

Anderson Koné
Burkina Demain

Source: Jeune Afrique

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