Le limogeage de la coordonnatrice du projet filets sociaux, Madame Cyrille Ganou, et quatre de ses plus proches collaborateurs, le 30 décembre 2016, continue de faire encore des vagues. Filets-Sociaux-600x330

Selon une source digne de foi, encore en service dans ledit projet, « la pauvre coordonnatrice a été sacrifiée pour les intérêts de l’Etat qui avait en face de lui, plus fort, la Banque Mondiale ». La source poursuit, « Ce que je ne comprends pas, ces résultats ont été jugés satisfaisants par les autorités de la Banque Mondiale et le gouvernement burkinabè ». « Deux jours seulement avant son limogeage, c’est-à-dire le 28 décembre 2016, la présidente du comité de pilotage a salué le travail abattu par l’équipe Ganou ». Des explications de la source, les performances de la coordonnatrice sortante sont sans égales en Afrique de l’Ouest.

« Huit mois seulement après le lancement du projet, Madame Ganou est parvenue à rendre opérationnel le paiement des familles vulnérables dans le Nord du Burkina Faso, le 15 septembre 2015, contrairement à certains pays voisins qui, ayant démarré le projet pratiquement au même moment que le Burkina Faso, ne sont pas encore arrivés à effectuer le cash transfert ». Et la source de préciser que deux pays voisins ne sont parvenus à payer les familles vulnérables qu’après respectivement 18 mois et 12 mois, considérés jusqu’alors comme meilleure performance,  » tant le processus de sélection des bénéficiaires est long et méticuleux ».

Mieux encore, la coordonnatrice a réalisé un exploit sans précédent qui témoigne de ses performances :  » l’obtention du financement additionnel en 18 mois. Aussi, a-t-elle réussi le passage à l’échelle du projet filets sociaux dans les 13 régions du Burkina à hauteur de 94 000 000 000 FCFA, bien avant août 2019, date initialement prévue pour cet objectif « , note avec rage la source qui se demande bien pourquoi aujourd’hui encore dame Cyrille Ganou a été remerciée. Elle pense à des règlements de compte personnel. Mais de qui ? Là, la source se refuse de tout commentaire, nous renvoyant du coté de la représentation locale de la Banque Mondiale.

Christian N. Bado
Burkina Demain

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