Le candidat de les Républicains, Françpois Fillon, est dans la tourmente. Et si celui-ci se décide à jeter l’éponge ? Il y a ceux à qui on pense très fort, et ceux qui y pensent très fort. Et voici ses probables remplaçants…DROITE

ALAIN JUPPÉ
Ses atouts Il est un des rares à droite à pouvoir revêtir les habits de sauveur. Au regard des ennuis de François Fillon, son passé judiciaire et les fautes qu’il a expiées depuis des années sont un avantage. «Mieux vaut un passé qu’un avenir judiciaire», avait-il prophétisé durant la primaire de la droite. C’est surtout l’un des seuls qui peut rassembler toutes les tendances de son parti et même dériver sur les plates-bandes centristes d’Emmanuel Macron, seul candidat à marcher sur l’eau pour le moment.
Ses faiblesses Il va falloir lui redonner l’envie, comme dirait le philosophe. Après sa défaite contre Fillon, on avait senti ses adieux à la politique sincères et définitifs. Aujourd’hui, seul de Gaulle le ferait sortir de Bordeaux, ou alors beaucoup de monde, et à genoux. Au fond, il pense qu’on ne le mérite pas. Mais on peut imaginer que la droite est prête à tout pour se trouver un candidat crédible qui n’aille pas au casse-pipe face à Marine Le Pen.

LAURENT WAUQUIEZ
Ses atouts Il est capable de raconter tout et son contraire pour se faire élire, y compris sur son parcours personnel. En 2017, raconter n’importe quoi est un vrai plus. Le bad boy de la droite a, comme Fillon, donné des gages à la frange la plus tradi de ses électeurs, notamment à ceux de la Manif pour tous, et plaît aux militants.
Ses faiblesses Sa parka rouge, symbole de son hypercommunication façon XXe siècle. Avec son ambition débordante, il s’est aussi fait beaucoup d’ennemis dans les rangs de LR. L’actualité récente a montré que les dossiers finissaient toujours par remonter. En plus, il a déjà déclaré que «[s]a force, c’est [s]a famille». Autant vous dire que tous les journalistes d’investigation sont sur le coup.

GÉRARD LARCHER
Ses atouts On ne sait pas trop pourquoi, mais son nom circule comme un éventuel plan B. Peut-être parce qu’on a tendance à confondre l’homme avec la place qu’il occupe, à savoir celle du deuxième personnage de l’Etat en tant que président du Sénat. Pour le reste, il a de l’expérience, il sait gérer des dossiers compliqués et il est apprécié de son parti.
Ses faiblesses On a beau réfléchir, on ne comprend toujours pas pourquoi son nom circule, sauf si c’est lui-même qui a lancé la rumeur.

XAVIER BERTRAND
Ses atouts Le storytelling de l’assureur de région, qui a déjà battu Marine Le Pen, contre le banquier d’affaires parisien. Son pitch : «J’ai p’têt’ pas fait l’ENA, mais j’essaie de faire preuve de bon sens.» Pour l’instant, il la joue fine dans sa région des Hauts-de-France, très radsoc-cassoulet-droite sociale. Chiraquien, quoi. Sur un malentendu…
Ses faiblesses Un léger déficit de notoriété. A trop vouloir se faire oublier pour mieux rebondir à la présidentielle (de 2022), Bertrand est sorti des radars nationaux depuis deux ans. Et deux mois et demi de campagne, ça peut faire court. Du coup, passer du costard de président de région à celui de président de la République n’est pas évident : si les Français se cherchent un papa, Bertrand fait pour l’instant plutôt tonton. Enfin, on a appris à se méfier de ceux qui ont deux prénoms pour patronyme.

FRANCOIS BAROIN
Ses atouts Lui s’imagine très bien dans la peau du candidat potentiel. S’il avait choisi de faire alliance avec François Fillon, c’est bien, en plus de sa détestation de Juppé, qu’il y avait vu une voie royale pour Matignon. Le même argument qui l’avait fait choisir Nicolas Sarkozy pour la primaire avant la défaite de son poulain au premier tour. A l’instar de Juppé, il a pour lui de pouvoir rassembler la famille de droite sous son nom et, en prenant la tête de l’association des maires de France, il a développé un réseau local puissant. Jeune quinqua au visage d’éternel ado à mèche, il apparaît (presque) comme un rival potentiel de Macron… Atout supplémentaire, sa femme est déjà une actrice.
Ses faiblesses Malgré cet âge relativement jeune, celui qui officiait déjà sous Chirac et Sarkozy reste un marqueur de la politique à la papa. Une fragilité certaine dans une campagne qui a tendance à éjecter tout ce qui ressemble à un sortant. Malgré une longue carrière politique, il n’a jamais vraiment marqué les esprits. Sauf par sa voix qui passe très bien à la radio. Et puis il a été ministre de l’Intérieur, et manifestement, ça porte la poisse pour l’Elysée.

RACHIDA DATI : Un grand sens de la prémonition dans les menaces qu’elle a proférées à l’encontre de ceux qui sont devenus ses ennemis.

NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET : Une ambition certaine, mais elle ne s’est pas fait que des amis (cf. Rachida Dati).
RAMA YADE : En plus, elle est déjà candidate.

JEAN-PIERRE RAFFARIN : C’est le moment, la pente est vraiment forte et LR needs the yes against the no.

VALERY GISCARD D’ESTAING : Il n’a jamais cessé d’y penser. Emmanuel Macron De plus en plus compatible

Burkina Demain

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