Le président de l'AJB Guézouma Sanogo, a été agressé par un élément de la garde rapprochée du président Kaboré

Ce sera sans doute  l’une des taches noires de cette 20 édition de la Journée nationale du paysan (JNP) qui se tient depuis ce jeudi 11 mai à Kaya, dans le centre-nord du Burkina Faso. Il s’agit de l’agression par un élément zélé de la sécurité présidentielle du journaliste de la Radio nationale du Burkina (RNB), Guezouma Sanogo, par ailleurs président de l’Association des journalistes du Burkina (AJB).

Le président de l’AJB Guézouma Sanogo, a été agressé par un élément de la garde rapprochée du président Kaboré

« Il me bouscule jusqu’à  la corde. Je lui ai dit: calme-toi. Quel est le problème ? Il a continué à me bousculer. La corde me repoussait. La quatrième fois maintenant, il m’a propulsé derrière la corde ». Voilà comment la victime a tenté d’expliquer la scène de cet incident malheureux. Qui rappelle, si besoin en était, la difficile cohabitation entre hommes de sécurité et hommes de média.

Dire qu’il y a une semaine seulement les deux catégories d’acteurs étaient réunies à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de la liberté de presse sous la problématique de la co-production de la sécurité dans un contexte de menaces terroristes. Naturellement la question des difficiles rapports entre journalistes et forces de sécurité s’était invitée au débat. Guezouma Sanogo, victime de la présente agression, a même été au présidium, en sa qualité du président de l’Association des journalistes du Burkina (AJB).

On le sait, Sanogo est un grand combattant de la liberté de la presse et il ne s’est jamais tu devant un cas de remise en cause de la liberté d’exercer d’un confrère. On l’a vu lorsqu’il a été question par exemple  des menaces sur le journaliste Ali Compaoré. Et c’est à un tel monsieur, un avocat des journalistes  qu’un élément de la sécurité présidentielle a osé s’attaquer. Au-delà de sa personne, c’est toute la profession qui est agressée. L’acte en démocratie est suffisamment grave. Dans un tel contexte, l’on comprend l’émoi que cela suscite aussi bien dans les rangs des journalistes que des éléments de la garde rapprochée du chef de l’Etat. La 20e Journée nationale du paysan censé réfléchir sur le bilan des JNP n’avait pas besoin d’une telle publicité. Encore moins le président Kaboré dont on dit respectueux de la liberté de la presse. Espérons tout simplement que toutes les mesures seront prises pour éviter que de tels incidents se reproduisent au Burkina Faso. Plus jamais ça !

La Rédaction

Burkina Demain

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