Dans leur conférence de presse du 2 juillet 2017, destinée à exprimer toute leur détermination à voter, face aux récriminations de l’opposition,  le projet de loi portant allègement des procédures de contractualisation du programme de projets Partenariat public-privé (PPP) ; les responsables du parti au pouvoir ont dit bien des choses. Certains propos ont déplu. D’autres ont retenu positivement l’attention.

Au sortir de la conférence de presse du 2 juillet du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), parmi les annonces positives qui méritent d’être retenues et suivies de près figure celle du président Salif Diallo relative à l’électrification de tous les établissements d’enseignements du pays.

On le sait, les infrastructures ont occupé une place centrale au cours de cette conférence  de presse sur la nécessité pour le pouvoir de pouvoir recourir à des procédures allégées pour accélérer le rythme de réalisation des infrastructures prévues dans le programme présidentiel, vu que le temps est limité. Après le vote dudit projet de loi le lendemain 3 juillet, le pouvoir a désormais le champ libre pour passer à l’action et en toute légalité.

Infrastructures, c’est bien  mais avec l’électricité, c’est encore mieux !

Très combatif, le président de l’Assemblée nationale  a annoncé toute une série de réalisations d’infrastructures. Salif Diallo  laissera même entendre que tous les établissements du pays seront électrifiés. Il touche là un point cardinal du développement : l’électricité.

Les infrastructures sont importantes pour le développement d’un pays. Mais, elles ne sont pas toujours suffisantes pour impulser un développement durable aux effets multiplicateurs. Et c’est là qu’intervient l’électricité. Elle permet de viabiliser les infrastructures réalisées. Electrifier une école ou un collège, c’est améliorer sensiblement les conditions de vie des enseignants et des élèves. C’est les mettre dans les conditions de produire de meilleurs résultats avec cette possibilité de pouvoir travailler de jour comme de nuit.

Cela est aussi valable pour les autres infrastructures, y comprises les routes. Une route électrifiée peut être fréquentée la nuit par les usagers sans grands risques d’accidents ou d’attaques de terroristes. Pour résumer, l’on dira tout simplement, construire des infrastructures, c’est bien ; mais les construire et avec l’électricité qui permet de les viabiliser, c’est encore mieux.

«le mppisme = pouvoir militants + électricité» ?

En cela, Salif Diallo a été particulièrement inspiré sur ce coup. Lui qu’on avait rarement entendu sur des questions d’énergie. Et l’on ne demande qu’à voir tous les établissements électrifiés d’ici la fin du quinquennat. Ce sera non seulement un grand progrès pour les Burkinabè, les bénéficiaires. Mais, aussi pour le parti au pouvoir, le MPP, qui aura impulsé ces progrès aux effets multiplicateurs.

Avec l’électricité dans les établissements, l’on pourra par exemple initier très tôt les enfants à l’informatique et ils pourront ainsi profiter de toutes les opportunités d’apprentissage via l’Internet.

Lénine, théoricien et père de la Révolution russe, pour souligner la place centrale de l’électrification dans la politique communiste de transformation de la Russie d’alors, avait dit : «le communisme = le pouvoir des soviets + l’électricité».

Pour paraphraser, Salif Diallo,  pourra lui aussi, si les choses se passent comme annoncer, dire : «le mppisme, c’est le pouvoir des militants + l’électricité».

Grégoire B. Bazié

Burkina Demain

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