L’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz, deux anciens Premiers ministres, plusieurs anciens ministres et hommes d'affaires ont été inculpés pour corruption et placés sous contrôle judiciaire

La Mauritanie de Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani vit quelque temps une expérience démocratique inédite sur le front de la justice et de la lutte contre la corruption. Ce jeudi même, l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz, deux anciens Premiers ministres, plusieurs anciens ministres et hommes d’affaires ont été inculpés pour corruption et placés sous contrôle judiciaire.  

L’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz, deux anciens Premiers ministres, plusieurs anciens ministres et hommes d’affaires ont été inculpés pour corruption et placés sous contrôle judiciaire

Outre l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz, c’est au total une dizaine de hautes personnalités qui ont été inculpées ce jeudi par la justice mauritanienne pour corruption. Ils ont été placés sous contrôle judiciaire.

Au nombre des inculpés figurent un gendre du président Abdel Aziz, deux anciens Premiers ministres, plusieurs anciens ministres et hommes d’affaires.

Plusieurs chefs d’inculpation

Dans cette affaire judiciaire, plusieurs chefs d’inculpation dressés contre l’ancien président mauritanien. On parle de corruption, blanchiment d’argent, enrichissement illicite, dilapidation de biens publics, octroi d’avantages indus et obstruction au déroulement de la justice.

Tout est parti d’un rapport d’une commission d’enquête parlementaire chargée de faire la lumière sur des faits présumés de corruption et de détournement de fonds publics pendant les années de pouvoir de Mohamed Ould Abdel Aziz (2008-2019). La commission s’est alors penchée sur plusieurs aspects : gestion des revenus pétroliers, vente de domaines de l’État, liquidation d’une société publique assurant l’approvisionnement du pays en denrées alimentaires ou activités d’une société chinoise de pêche. Jusque-là l’ancien a choisi de garder le silence, de ne pas répondre aux questions de juge, invoquant son immunité d’ancien président de la République.

Pour sa part, réfutant toujours la thèse d’un complot, «un règlement de comptes» ourdi contre son prédécesseur, le président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani a souvent invoqué l’indépendance de la justice pour expliquer les ennuis dont il a été le dauphin, l’ancien et chef de cabinet.

 

Martin Philippe

Burkina Demain

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