Le PDG d'EBOMAF a effectué une visite officielle en Tanzanie le 13 janvier 2023

Après la Corne de l’Afrique avec une présence marquée à Djibouti, le Groupe EBOMAF veut s’implanter du côté de la Tanzanie, notamment à Zanzibar où le président directeur général Mahamadou Boukoungou a effectué une visite officielle le 13 janvier 2023 et a été reçu par le président zanzibari Hussein Ali Mwinyi.

«C’est un honneur pour moi d’être reçu par le Président Hussein Ali Mwinyi de Zanzibar. Un nouveau pan d’opportunités a été exposé durant cette rencontre de haut niveau. Plusieurs secteurs ont fait l’objet de discussion notamment les infrastructures routières, le bâtiment, la finance et banque, l’hôtellerie et la pêche», a indiqué après la visite le PDG Mahamadou Bonkoungou.

Toujours, selon le grand patron d’EBOMAF, c’est une opportunité pour son Groupe de faire valoir encore son expertise dans ce pays touristique Zanzibar qui s’est engagé dans le secteur de la construction d’infrastructures modernes, domaine de prédilection du Groupe EBOMAF, qui fait figure de leader de BTP en Afrique avec une présence dans 8 pays et avec 7 000 employés. Mieux, EBOMAF a su se diversifier au cours de ces dernières années avec des activités annexes dans les domaines du transport aérien, de l’hôtellerie, de la restauration, des Industries, des assurances et des banques. Ce qui permet au Groupe d’exporter de plus en plus loin aujourd’hui son expertise.

Le PDG Bonkoungou sur un futur eldorado du BTP

Le PDG d’EBOMAF a effectué une visite officielle en Tanzanie le 13 janvier 2023

Au regard des opportunités que présente Zanzibar que l’on peut qualifier de futur eldorado du BTP, le PDG d’EBOMAF a été bien inspiré pour ce déplacement en terre tanzanienne.

En effet, si Zanzibar avec seulement un million d’habitants est l’Etat le moins peuplé de la République unie de Tanzanie, en revanche en matière de Bâtiment et travaux publics, l’île de l’Océan indien est porteuse de grands projets de classe mondiale, notamment Burj Zanzibar, le plus haut bâtiment en bois du monde (80 étages et 96m de hauteur) et Zanzibar Domino, tour commerciale de 70 étages.

L’on ne sait pas encore si le Groupe EBOMAF aura des opportunités de participer à la réalisation de ces projets futuristes mais il pourrait au moins s’en inspirer une fois sur place.

La Burj Zanzibar sera réalisée par un consortium

La Burj Zanzibar sera une tour hybride en bois. Un noyau en béton armé conçu pour répondre à toutes les normes de sécurité incendie et de sécurité des personnes.

Le projet sera réalisé par un consortium de spécialistes de premier plan originaires de Suisse, d’Autriche, d’Allemagne, d’Afrique du Sud, de Tanzanie et des Etats-Unis. Des jardins verts sur le toit et des balcons plantés réduisent encore l’empreinte carbone du bâtiment.

La tour commerciale baptisée « Zanzibar Domino », quant à elle, sera construite à 15 kilomètres du centre historique de Stone Town, site classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Le projet a prévu aussi la création d’une île artificielle dans le lagon, ainsi qu’un port de plaisance pour les yachts et les navires de croisière. Une fois achevée, Zanzibar Domino sera le plus haut gratte-ciel d’Afrique subsaharienne. Coût du projet : au moins 1,3 milliard de dollars, un budget prévisionnel qui dépasse de 60% le budget annuel de Zanzibar.

Tanzanie, terre propice aux investissements étrangers aujourd’hui

Le port de Bagamoyo est destiné à devenir le plus grand port de l’Afrique de l’Est

En matière d’investissements étrangers, la Tanzanie a une histoire marquée tantôt par l’ouverture, tantôt par le nationalisme économique vis-à-vis des capitaux étrangers. Mais, aujourd’hui, plus que par le passé, le pays sous la présidence Samia Suhulu Hassan est devenu plus propice aux investissements étrangers grâce à l’amélioration du climat des affaires à travers des réformes plus attractives et la poursuite de réalisation des grandes infrastructures comme le port de Bagamoyo dont les travaux devraient être relancés cette année après un arrêt dû à un blocage politique sous feu le président John Magufuli.

D’un coût de 11 milliards, cette infrastructure est envisagée comme un relai du port de Dar es Salaam dont le trafic est en progression continue (17,025 millions de tonnes de marchandises avant la Covid-19 et 30 millions de tonnes d’ici l’horizon 2030). Dans l’optique de la volonté des autorités tanzaniennes de faire de leur pays la principale porte d’entrée de l’Afrique orientale, le port de Bagamoyo est destiné à devenir le plus grand port de la région.

«Vision 2025» lancé sous la présidence de Benjamin Mkapa

L’engagement de la Tanzanie en faveur des infrastructures remonte aux années 2000 avec la stratégie nationale de développement «Vision 2025» lancé sous la présidence de Benjamin Mkapa et qui donnait la priorité à la construction d’infrastructures. C’est la poursuite plus ou moins de cette politique par ses successeurs qui explique les bons indicateurs de l’économie tanzanienne depuis de nombreuses années : 5% de taux de croissance de PIB attendu en 2023. La Tanzanie, faut-il le rappeler, fait partie des Top 10 des économies africaines, classé 9e avec un PIB de 84,93 milliards de dollars projeté en 2023 et de 121, 31 milliards de dollars en 2027, selon les prévisions 2022 du Fonds monétaire international.

Pour sa part, la Banque mondiale a changé depuis le 1er juillet 2020 la classification de la Tanzanie, qui est ainsi passée de la catégorie « pays à faible revenu» à «pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure».  Avec les nouvelles mesures plus incitatives et favorables (code d’investissement, banque foncière), le pays n’a cessé d’attirer  des investisseurs étrangers. Résultat positif de cette amélioration sans précédent du climat des affaires : la Tanzanie a obtenu des investissements d’un montant de 8,1 milliards de dollars pour 294 projets sur la période mars 2021 – février 2022. C’est, selon les officiels Tanzaniens, la plus importante performance en matière d’investissements dans le pays, soit un potentiel de création de 62 301 emplois.

Assurément, dans ce grand chantier à ciel ouvert des investisseurs étrangers qu’est devenu le pays de Julius Nyerere, EBOMAF et son PDG Bonkoungou auront leur mot à dire, pour ne pas leurs opportunités à saisir. Le Groupe serait même intéressé par le secteur de la pêche dans l’archipel semi-autonome, Zanzibar.

Martin Philippe

Burkina Demain

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