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Covid-19 au Burkina : 24 nouveaux cas confirmés, 182 cas actifs

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A la date du 23 mars, sur un échantillon de 445 cas analysés, le Centre des opérations des urgences sanitaires (CORUS) a relevé 24 nouveaux cas confirmés, tous à transmissions communautaires (14 à Ouagadougou, 05 à Bobo-Dioulasso, 01 à Batié, 01 à Houndé et 03 à Mangodara) et 29 nouvelles guérisons.

Ce qui le nombre total des cas confirmés et des guérisons depuis le 9 mars 2020 à respectivement 12 269 et 12 596.

Aucun nouveau décès n’ayant été enregistré à cette date, le nombre total depuis le 9 mars 2020 reste 145. 

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Phase finale CAN 2022 : Qualification sans manière des Etalons à Kampala

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Les Etalons ont terminés premiers de leur groupe en battant le Soudan du Sud 1-0

Les Etalons seront bien de la prochaine Coupe d’Afrique des Nations (CAN) de football 2022 au Cameroun. A l’issue d’un match nul terne 0-0, ils ont arraché sans manière leur billet qualificatif devant la formation ougandaise qui va devoir attendre sa prochaine sortie au face au Malawi pour être située sur son sort. 

Les Etalons ont arraché ce mercredi leur ticket qualificatif face aux Ougandais

Les Burkinabè attendaient une victoire de cette expédition des Etalons à Kampala pour être sûrs de la participation avant l’heure de leur onze national à la prochaine Coupe d’Afrique des Nations (CAN) de football 2022 au Cameroun. Le capitaine Charles Kaboré et ses camarades n’ont pu qu’un match blanc 0-0 face à l’équipe ougandaise mais assez suffisant pour parvenir au même résultat de qualification puisque le Malawi est allé surprendre le Soudan du Sud sur ses installations, 1-0. Un scénario qui a arrangé les plans des supporters des Etalons.

Crédités désormais de 9 points, suivi de l’Ouganda 8 points, les Etalons termineront au pire des cas deuxièmes lors de la dernière journée des éliminatoires le 29 mars prochain au stade du 4 août. Ils accueillent en effet le Soudan du Sud déjà éliminé. C’est dire que les Etalons ont encore une marge de progression dans ces éliminatoires.

Classement du groupe B à l’issue de la journée

1er-Burkina Faso (9pts)

2e-Ouganda (8pts)

3e-Malawi (7pts)

4e-Soudan du Sud (3pts)

 

Christian Tas

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Compte rendu du Conseil des ministres du 24 mars 2021

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Le Conseil des ministres s’est tenu à Ouagadougou, le mercredi 24 mars 2021, en séance ordinaire, de 09 H 00 mn à 13 H 15 mn, sous la présidence de Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE, Président du Faso, Président du Conseil des ministres.

Il a délibéré sur les dossiers inscrits à son ordre du jour, entendu des communications orales, procédé à des nominations et autorisé des missions à l’étranger.

I DELIBERATIONS

I 1  AU TITRE DE LA PRIMATURE

Le Conseil a adopté trois (03) décrets.

Le premier décret porte modification du décret n°2019-0984/PRES/PM du 18 octobre 2019 portant attributions, organisation et fonctionnement des services du Premier ministre.

L’adoption de ce décret permet de prendre en compte la Commission nationale de contrôle des armes (CNCA) au Burkina Faso dans l’organigramme des services du Premier ministre.

Le deuxième décret est relatif à la création d’une Commission nationale de contrôle des armes (CNCA) au Burkina Faso ainsi que son organisation, sa composition, ses attributions et son fonctionnement.

La CNCA ainsi créée remplace les précédentes structures nationales de lutte contre la prolifération des armes légères et de contrôle des importations d’armes qui existaient à la Primature. A ce titre, toutes les catégories d’armes, de matériels connexes et de munitions voient leur transfert et la lutte contre leur prolifération sous la seule autorité de la CNCA.

Le troisième décret donne une délégation de signature du Président du Faso pour les certificats de destination finale ou d’utilisateur final aux ministres chargés de la Défense et de la Sécurité. La délégation de signature accordée au ministre chargé de la Défense concerne les armes destinées aux forces de défense et de sécurité et la délégation de signature accordée au ministre de la Sécurité concerne les armes civiles. En outre, ce troisième décret institue un visa sur lesdits certificats par le Secrétaire permanent de la CNCA.

I 2  AU TITRE DU MINISTERE DE LA JUSTICE, DES DROITS HUMAINS ET DE LA PROMOTION CIVIQUE

Le Conseil a adopté un décret portant remise de peines à l’occasion du 1er janvier 2021.

Ce décret est une application de l’article 54 de la Constitution du 02 juin 1991 qui accorde un droit de grâce au Chef de l’Etat. Les dispositions de la loi n°010-2017/AN du 10 avril 2017 portant régime pénitentiaire au Burkina Faso et le décret n°160 du 18 avril 1961 réglementent ce droit de grâce.

Conformément à ces textes, les bénéficiaires de grâce sont choisis parmi les détenus ayant fait preuve de bonne conduite et ayant purgé la moitié de leur peine. Le Président du Faso a usé de son droit de grâce au profit de 796 détenus.

L’adoption de ce décret permet, pour la nouvelle année 2021, la remise totale du reliquat de leurs peines à 280 détenus condamnés et la remise partielle de peines allant de 3 à 12 mois à 516 autres détenus.

La liste de ces personnes sera publiée dans le Journal Officiel du Burkina Faso.

I3 AU TITRE DU MINISTERE DE LA SANTE

Le Conseil a adopté un rapport relatif au Plan de préparation et de riposte à une éventuelle épidémie de méningite en 2021 au Burkina Faso.

D’un coût global de 2 935 041 640 F CFA, ce plan sera financé par l’Etat et ses partenaires techniques et financiers.

Le Président du Faso a rappelé au gouvernement la nécessité de faire des prévisions budgétaires conséquentes pour tenir compte du fait que notre pays fait partie de la ceinture méningitique et que nos populations doivent être efficacement prises en charge.

I 4 AU TITRE DU MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET DE L’INNOVATION

Le Conseil a adopté deux (02) décrets portant respectivement création d’emplois et nomination d’enseignants-chercheurs dans l’emploi de maître de conférences à l’Université de Dédougou.

L’adoption de ces décrets permet la création de deux (02) emplois de maître de conférences, de onze (11) emplois de maître-assistant et la nomination de deux (02) maîtres de conférences à l’Université de Dédougou.

La création de ces emplois et la nomination de ces enseignants-chercheurs à l’Université de Dédougou fait suite à leur inscription par la 42ème Session des comités consultatifs interafricains du CAMES sur les listes d’aptitude aux différentes fonctions.

I 5 AU TITRE DU MINISTERE DE LA FONCTION PUBLIQUE, DU TRAVAIL ET DE LA PROTECTION SOCIALE

Le Conseil a adopté neuf (09) décrets.

Le premier décret porte création, attributions, composition, organisation et fonctionnement du dispositif de pilotage des revues fonctionnelles dans quatre (04) départements ministériels qui représentent 72% des effectifs et 61% de la masse salariale dans l’administration publique.

Les départements de la Fonction publique, de l’Education, de la Santé et de la Justice sont ainsi concernés par la mise en place d’un Comité de pilotage et d’un Comité technique interministériel de suivi de ce dispositif de pilotage.

La revue fonctionnelle est une activité analytique des emplois et des ressources humaines impliquant les Directions des ressources humaines des départements ministériels concernés.

Le Conseil a en outre adopté huit (08) autres décrets relatifs à des statuts particuliers des différents métiers de la Fonction publique en application de la loi n°081-2015/CNT du 24 novembre 2015 portant statut général de la Fonction publique d’Etat.

Il s’agit des statuts particuliers suivants :

– le statut particulier du métier « promotion et protection des droits humains » ;

– le statut particulier du métier « gouvernance administrative » ;

– le statut particulier du métier « structurant » ;

– le statut particulier du métier « infrastructure » ;

– le statut particulier du métier « mines et énergie » ;

– le statut particulier du métier « administration économique et financière » ;

– le statut particulier du métier « eau, agriculture et environnement » ;

– le statut particulier du métier « santé humaine et animale ».

Ces statuts particuliers règlementent principalement les attributions, les modes et conditions d’accès à la Fonction publique, la classification catégorielle des emplois des métiers concernés, ainsi que des dispositions transitoires portant sur les nominations dans les nouveaux emplois et le sort des emplois mis en voie d’extinction.

Par ailleurs, ces décrets consacrent la mise en œuvre des passerelles intra métier et inter métiers.

L’adoption de ces huit (08) décrets vise une meilleure gestion des carrières des agents de la Fonction publique d’Etat.

I 6  AU TITRE DU MINISTERE DE L’INDUSTRIE, DU COMMERCE ET DE L’ARTISANAT

Le Conseil a adopté un décret portant organisation du ministère de l’Industrie, du commerce et de l’artisanat.

Ce décret prend en compte les changements intervenus dans ce département afin de le conformer au décret n°2021-0002/PRES/PM du 10 janvier 2021 portant composition du gouvernement et au décret n°2021-0023/PRES/PM/SGG-CM du 1er février 2021 portant attributions des membres du gouvernement.

Les innovations se situent au niveau :

– du changement de dénomination du ministère qui passe de « Ministère du Commerce, de l’industrie et de l’artisanat » à « Ministère de l’Industrie, du commerce et de l’artisanat » ;

– de la création d’un ministre délégué auprès du ministre de l’Industrie, du commerce et de l’artisanat, chargé de l’Artisanat.

L’adoption de ce décret permet au département en charge de l’Industrie de se doter d’un nouvel organigramme en vue d’accomplir ses missions.

 

II COMMUNICATIONS ORALES

II 1 Le ministre de la Communication et des relations avec le Parlement a informé le Conseil de l’organisation de la 24ème édition des prix Galian, le 25 juin 2021 à Ouagadougou.

Les prix Galian institués depuis 1997 récompensent les meilleures œuvres des professionnels des médias et de la communication.

Le ministre chargé de la Communication a en outre informé le Conseil de la prochaine répartition de la subvention annuelle de l’Etat à la presse privée, d’une valeur de 400 000 000 de FCFA.

II 2 Le ministre de l’Energie, des mines et des carrières a informé le Conseil de ses visites au Ghana et en Côte d’Ivoire dans le cadre de la coopération énergétique en vue d’une importation supplémentaire d’électricité en provenance de ces deux pays.

Ce besoin d’importation du Ghana et de la Côte d’Ivoire se justifie par la forte demande d’électricité dans notre pays pendant la période caniculaire.

III NOMINATIONS

III 1  NOMINATIONS DANS LES FONCTIONS INDIVIDUELLES

A AU TITRE DU MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET DE L’INNOVATION

Les personnes dont les noms suivent sont nommées Maîtres de conférences à l’Université de Dédougou pour compter du 09 octobre 2020 :

– Monsieur René DEMBELE, Mle 257 235 N, Maître-assistant en Biochimie-Microbiologie, est nommé Maître de conférences en Biochimie-Microbiologie à l’Unité de formation et de recherche en Sciences appliquées et technologies (UFR/SAT) de l’Université de Dédougou ;

– Monsieur Nabèrè OUATTARA, Mle 257 237 D, Maître-assistant en Biochimie (substances naturelles), est nommé Maître de conférences en Biochimie (substances naturelles) à l’Unité de formation et de recherche en Sciences appliquées et technologies (UFR/SAT) de l’Université de Dédougou.

B  AU TITRE DU MINISTERE DE L’AGRICULTURE, DES AMENAGEMENTS HYDRO-AGRICOLES ET DE LA MECANISATION

– Monsieur Sekeyoba Léopold NANEMA, Mle 33 907 U, Ingénieur agronome, 1ère classe, 7ème échelon, est nommé Secrétaire exécutif du Conseil national de sécurité alimentaire.

 

III 2 NOMINATIONS DANS LES CONSEILS D’ADMINISTRATION

Le Conseil a procédé à la nomination d’Administrateurs et d’un Président aux Conseils d’administration :

– de l’Institut des sciences et techniques de l’information et de la communication (ISTIC) au titre du ministère de la Communication et des relations avec le Parlement ;

– de l’Agence de promotion de l’expertise nationale (APEN) au titre du ministère de l’Industrie, du commerce et de l’artisanat.

La liste de ces nominations sera publiée dans le Journal Officiel du Burkina Faso.

III 2  NOMINATIONS DANS LES CONSEILS D’ADMINISTRATION

 

A  MINISTERE DE LA COMMUNICATION ET DES RELATIONS AVEC LE PARLEMENT

Le Conseil a adopté un décret portant nomination de Monsieur Ismaël Diloma SIRIMA, Mle 239 355 N, Assistant en sciences et techniques de l’information et de la communication, Administrateur représentant les stagiaires au Conseil d’administration de l’Institut des sciences et techniques de l’information et de la communication (ISTIC) pour la durée de son mandat de Délégué général.

B MINISTERE DE L’INDUSTRIE, DU COMMERCE ET DE L’ARTISANAT

Le Conseil a adopté deux (02) décrets.

Le premier décret porte nomination des personnes ci-après, Administrateurs au Conseil d’administration de l’Agence de promotion de l’expertise nationale (APEN) pour un premier mandat de trois (03) ans.

ADMINISTRATEURS REPRESENTANT L’ETAT

Au titre du ministère de l’Industrie, du commerce et de l’artisanat :

– Monsieur Charles Eugène NABOLLE, Mle 23 675 W, Administrateur civil.

Au titre de la Primature :

– Monsieur Fabrice KOUSSOUBE, Mle 212 400 X, Administrateur civil.

Au titre du ministère de l’Economie, des finances et du développement :

– Monsieur Hassane OUEDRAOGO, Mle 111 335 F, Conseiller des affaires économiques.

Au titre du ministère des Affaires étrangères, de la coopération, de l’intégration africaine et des Burkinabè de l’extérieur :

– Monsieur Dominique KABORE, Mle 97 446 B, Conseiller des affaires étrangères.

ADMINISTRATEURS REPRESENTANT LES SOCIETES D’EXPERTISE

– Monsieur Mohamed Amani Mounkaila OUEDRAOGO, Consultant en société ;

– Monsieur Placide NADEMBEGA, Consultant socio-économiste ;

– Madame Fatimata SEGDA/SABO, Consultante.

ADMINISTRATEURS REPRESENTANT LES ENTREPRISES D’EXPERTISE INDIVIDUELLE

– Monsieur Piga Pierre GUIGMA, Entrepreneur ;

– Monsieur Idrissa OUATTARA, Entrepreneur ;

– Madame Isabelle Rinsinda TAPSOBA/KIENTEGA, Consultante indépendante.

Le second décret nomme Monsieur Charles Eugène NABOLLE, Mle 23 675 W, Administrateur civil, Président du Conseil d’administration de l’Agence de promotion de l’expertise nationale (APEN) pour un premier mandat de trois (03) ans.

Le Ministre de la Communication et des Relations avec le Parlement, Porte-parole du gouvernement

Ousséni TAMBOURA

Officier de l’Ordre de l’Etalon

Biodisgesteur : «Nous travaillons à le rendre accessible aux ménages démunis», Ministre Yerbanga  

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Le ministre Yerbanga et sa suite à l'écoute de Salfo Yerbanga

Accompagné de ses plus proches collaborateurs, le ministre des ressources animales, Modeste Tegawendé Yerbanga a visité ce 21 mars 2021 à Zakin, village de la commune de Saaba, un biodigesteur, propriété de Salfo Sanné. La présente visite du ministre Yerbanga à Zakin, a été précédée d’une autre au siège du Programme national biodigesteur du Burkina Faso. Une double visite qui a permis au premier responsable du département des ressources animales et halieutiques de mieux s’imprégner du dispositif institutionnel et opérationnel de la technologie du biodigesteur, ses multiples avantages.

Le ministre Modeste Yerbanga et sa suite à l’écoute de Salfo Yerbanga

Après une visite au siège du Programme national biodigesteur du Burkina Faso à Ouagadougou, le ministre des ressources animales, Modeste Tegawendé Yerbanga, s’est rendu ce lundi 22 mars 2021, en visite sur le site de Salfo Sanné, à Zakin, village de la commune de Saaba.

Cette visite de terrain lui a permis de passer en revue les installations du biodigesteur de M. Sanné, les différentes activités menées avec l’apport de cette technologie et de se faire une idée sur les multiples avantages ou services du biodigesteur : énergie propre pour la cuisson, engrais organique pour la maraicherculture, aliments pour l’aviculture, etc.

L’engagement du gouvernement réaffirmé

Satisfait de ce qu’il a entendu des responsables et techniciens du Programme national Biodigesteur, de ce qu’il vu et entendu sur le site de M.Sanné à Zakin, Modeste Tegawendé Yerbanga a réaffirmé les engagements du gouvernement en matière d’accès des ménages démunis au biodigesteur

Visiblement satisfait à la fin de ce qu’il a entendu des responsables et techniciens du Programme national Biodigesteur, de ce qu’il vu et entendu sur le site de M.Sanné à Zakin, Modeste Tegawendé Yerbanga confiera à la presse : «C’est des modèles de ce genre que notre pays a besoin pour se développer».

Et le ministre Yerbanga de réaffirmer l’engagement de son ministère, du gouvernement à travailler à faire en sorte que le plus grand nombre de ménages burkinabè en milieu rural où péri-urbain aient accès au biodigesteur au regard de ses nombreux avantages.

«C’est le tout bénéfice»

Le fumier organique, l’autre avantage du biodigesteur

Pour  Salfo Sanné, gérant du biodigesteur qui a l’honneur de recevoir le ministre Yerbanga et sa suite, «le biodigesteur, c’est du tout bénéfice». En effet, à l’entendre, le gain qu’il retire de de la technologie est énorme car, grâce à elle il arrive à faire la maraicherculture, l’aviculture. Et ce n’est pas tout. Les besoins du ménage en énergie propre de cuisson sont assurés par le biogaz produit par le biodigesteur. Pour booster son élevage de poulets, M. Sanné va se lancer bientôt dans la production d’asticots.

L’ancien employé d’Ecobank est loin aujourd’hui de regretter son choix d’avoir acquis le biodigesteur qui le rapporte suffisamment pour un investissement de départ d’environ 265 000 F CFA. «Si je le savais, j’aurais pris un plus grand», confie-t-il tout en plaidant pour plus d’information autour la technologie. Bref, à écouter M. Sanné et son épouse Rakièta, le slogan «vivons mieux au village »  du Programme national biodigesteur du Burkina Faso n’est  jamais aussi d’actualité dans son ferme de Zakin où il élève des bœufs, qui lui fournissent la bouse de vache, nécessaire au fonctionnement de son biodigesteur.

Dans les locaux du Programme national biodigesteur

Le ministre Tegawendé Yerbanga et sa suite au cours de la visite guidée des locaux du Programme national biodigesteurs

Avant de se rendre sur le site de Zakin, la délégation du ministère des ressources animales et halieutiques, a effectué une visite au Programme national biodigesteur du Burkina Faso (PNB-BF).

Il était 9 h précise, lorsque le ministre des ressources animales et halieutiques Dr Tegawendé Yerbanga a fait son entrée dans les locaux du PNB-BF, sis au quartier Zogona, à Ouagadougou.

En effet, accompagné de son directeur de cabinet Hamado Koanda ; son conseiller technique Alain Sawadogo, son directeur de communication et de presse ministérielle Abdoulaye Dianda et d’autres plus proches collaborateurs ; le ministre des ressources animales et halieutiques est venu rendre une visite de courtoisie et s’entretenir avec les responsables et personnel du PNB-BF.

A leur arrivée, l’illustre visiteur et sa suite ont été chaleureusement accueillis par le coordonnateur intérimaire Issa Sawadogo. S’en est suivi la visite guidée des locaux, puis les échanges directs avec les responsables et le personnel.

Démarrage de la troisième phase en septembre 2021

Le le coordonnateur intérimaire du PNB-BF, Issa Sawadogo, se prêtant aux questions des journalistes à l’issue de la visite

Même en phase transitoire (personnel réduit et moyens réduits), le Programme national biodigesteur, fort de 10 ans d’expérience et d’acquis, reste plus que jamais engagé pour mener la bataille de l’accès des ménages à cette technologie à multiples avantages.

Le PNB-BF n’attend que l’accompagnement du gouvernement, des partenaires techniques et financiers pour aller de l’avant dans son action. C’est ce qu’il faut globalement retenir des interventions des responsables du Programme.

En l’occurrence le coordonnateur intérimaire Issa Sawadogo qui a assuré la présentation de l’équipe du personnel ; la chargée de programme, communication et marketing, D. Sylvie Yaméogo qui a présenté le bilan des phases 1 et 2 du PNB, ainsi que les perspectives avec la troisième phase à venir.

Selon le coordonnateur du PNB-BF, Issa Sawadogo, la troisième phase démarrera en septembre 2021 avec un projet de 20.000 biodigesteurs à réaliser sur 5 ans.

1500 biodigesteurs en 2021

La chargée de programmes, de communication et de marketing, D. Sylvie Yaméogo, a abordé les perspectives du PNB-BF dans sa présentation

Dans l’attente du démarrage de cette troisième phase, le Programme national a prévu de réaliser cette année 1 500 biodigesteurs et n’attend que le déblocage de la subvention de l’Etat pour passer à l’action.

En outre, au titre des perspectives, la chargée de programmes, de communication et de marketing, D. Sylvie Yaméogo a évoqué aussi un projet sous-régional en partenariat avec la coopération néerlandaise qui devrait permettre de réaliser quelques 12 000 biodigesteurs dans 3 pays (Burkina, Mali, Niger).

13 480 biodigesteurs réalisés lors des phases 1 e 2

Pour les phases 1 et 2, le PNB-BF a réalisé au total 13 480 biodigesteurs à travers le pays. Le biodigesteur est, faut-il le rappeler, est une technologie vraiment adaptée aux besoins des ménages ruraux et péri-urbains.  Le coût d’installation pour le plus petit modèle (4m3), à l’image de celui de Salfo Sané, est de 300.000 F CFA, avec une subvention de l’Etat à hauteur de 160.000 F CFA et une durée de vie de 15 à 20 ans.

Mais, au vu de la pauvreté ambiante dans nos campagnes et zones péri-urbaines, cette technologie, malgré la subvention de l’Etat n’est pas encore à la portée de tous les ménages.

C’est pourquoi, le ministre Yerbanga a assuré que son département, le gouvernement travaillait à faire en sorte que le biodigesteur soit accessible au plus grand nombre de ménages démunis dans le pays ; réaffirmant les engagements du président Roch Marc Christian Kaboré de réaliser 40 000 biodigesteurs.

Hioua Eric Bassolé

Burkina Demain

Kèlè Tchinè : Booster l’assainissement dans 10 communes du Centre-ouest

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Les officiels dont le gouverneur du Centre Ouest Irène Coulibaly, se prêtant aux questions de la presse après l'ouverture de la session

L’accélération de l’accès universel et durable à l’assainissement en zone rurale tient à cœur l’Etat burkinabè. Un projet dénommé « Kèlè Tchinè » en langue lyélé ou « Hygiène de la concession » est déjà actif dans dix communes rurales de la région du Centre-Ouest.  La première session du comité de pilotage s’est réunie en atelier à Koudougou, ce 23 mars 2021 sous la présidence du gouverneur de la région du Centre-Ouest, Irène Coulibaly.

Les officiels dont le gouverneur du Centre Ouest Irène Coulibaly, se prêtant aux questions de la presse après l’ouverture de la session

Les statistiques nationales présentaient en 2017 un taux d’accès à l’assainissement de 15,1% au niveau national et 14% au niveau de la région du Centre-Ouest. Au regard de cette situation, le gouvernement a développé des politiques et stratégies visant à « assurer un assainissement durable des eaux usées et excréta (PN-AEUE) ».

Dans ce sens, des efforts ont été consentis par le pays et ses partenaires au développement pour réaliser le droit d’accès à l’assainissement pour tous non seulement la réalisation d’ouvrages, la création des services adéquats mais aussi la capacitation des acteurs pour la gouvernance des services créés au profit des populations.

Projet Kèlè Tchinè dans 10 communes du Centre-Ouest

Les participants à l’atelier sont venus des 10 communes concernées et d’autres horizons

Afin de soutenir les efforts déjà consentis, le consortium d’Organisations non gouvernementale (ONG) WHH, SOS Sahel, Eau Vive Internationale et IRC ont développé le projet d’accélération de l’accès universel et durable à l’assainissement dans dix communes du Centre-Ouest au Burkina Faso (Kèlè Tchinè), financé par l’Union Européenne.

Il s’agit des communes de Niabouri, Silly, To, Poa, Ramongo, Sabou, Sourgou, Ténado, Bougnounou et Cassou pour une durée de quarante-deux mois à compter du 1er janvier 2019. Le projet, faut-il le rappeler, poursuit l’objectif d’améliorer durablement l’accès aux services d’assainissement en milieu rural en tenant compte de l’approche fondée sur les droits humains.

L’atelier de Koudougou a permis de faire le bilan de l’exécution du projet depuis son démarrage ; d’échanger sur les principales difficultés rencontrées et d’identifier des solutions pour améliorer la mise en œuvre du projet ; planifier les activités prioritaires de l’année suivante du projet.

2442 latrines et 2390 puisards

On note qu’à mi-parcours de l’exécution du projet, plusieurs actions menées dont la réalisation de 2442 latrines et 2390 puisards au profit des ménages les plus vulnérables, la mise en place de 112 clubs Sanyathon et l’équipement de 1008 membres des clubs, la mise en œuvre de l’ATPC dans 107 villages, la création de dix services techniques eau et assainissement animés par 13 agents des collectivités territoriales équipés en ordinateurs et motos tout terrain, la sensibilisation de 40 058 personnes dont 23 112 femmes su la thématique de l’hygiène et l’assainissement pour un changement de comportement.

Près de 170 000 personnes ciblées à terme

Le directeur pays du projet, Jean Philippe Jarry (micro) a décliné les ambitions à terme de l’initiative de développement local

A en croire le directeur pays du projet, Jean Philippe Jarry, qui avait entre autres à ses côtés le directeur pays d’Eau Vive International Yongo Nignan ; ce sont à terme, près de 170 000 personnes qui seront directement impactées par le projet. Et l’importance de la question de l’assainissement dans la vie des populations a fait dire au gouverneur de la région du Centre-Ouest, Irène Coulibay, que cet atelier doit accoucher de belles perspectives afin que les acteurs repartent sur le terrain plus déterminés pour la mise en œuvre des activités restantes du projet. L’occasion était pour elle de remercier chaleureusement l’Union Européenne pour son engagement aux côtés de l’Etat pour la cause des populations sans oublier les ONG membres du consortium.

Max Ballo/ Koudougou

Burkina Demain

JME 2021 : Les Burkinabè exhortés à une réflexion profonde sur la valeur de l’eau

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Ousmane Nacro, ministre de l'eau et de l'assainissement

La Communauté internationale commémore ce lundi 22 mai 2021, la 28e Journée mondiale de l’eau (JME). Occasion pour le ministre de l’eau et de l’assainissement, Ousmane Nacro, de renouveler l’engagement du gouvernement à poursuivre les efforts pour une gestion durable des ressources en eau et l’atteinte des objectifs de développement durable, notamment l’objectif N°6 qui vise à assurer d’ici 2030, l’accès de tous à l’eau et l’assainissement. Plus de précisions dans cette adresse.  

Ousmane Nacro, ministre de l’eau et de l’assainissement, a renouvelé les engagements du gouvernement sur les questions d’accès à l’eau potable et assainissement

«Ce  22 mars, la communauté internationale commémore la 28ème édition de la journée mondiale de l’eau, sous le thème : « la valorisation de l’eau ». Cette journée est une occasion d’attirer l’attention des décideurs et usagers, sur cette ressource de plus en plus rare, vulnérable, mais indispensable à la vie et au développement socio-économique. Elle vise également à sensibiliser le monde sur la valeur de l’eau et la nécessité de la préserver.

Notre pays, à l’instar des autres pays du monde, célèbre cette journée sous le thème contextuel « rôles et responsabilités de chaque Burkinabè pour une meilleure protection de nos ressources en eau ». Le choix d’un tel thème, se justifie par le faible potentiel de ressources en eau disponible alors que la population ne cesse de croitre ainsi que les besoins en eau.

Pays sahélien enclavé, le Burkina Faso fait partie des pays en situation de stress hydrique, avec moins de 1000 m3 d’eau par habitant et par an ; pire, depuis la grande sécheresse des années 70, l’on assiste à une diminution progressive et une dégradation continue de la qualité des ressources en eau de notre pays.

Dans une telle situation, il nous revient à tous de bien gérer et protéger les ressources en eau, afin de pouvoir satisfaire aux besoins des générations actuelles et futures.

Malheureusement, nos ressources en eau continuent de se dégrader au regard non seulement de l’impact des changements climatiques, mais aussi et surtout à cause de nos mauvaises actions et pratiques : gaspillage d’eau sous toutes ses formes, exploitation anarchique des berges, des cours et plans d’eau qui entrainent leur tarissement précoce, pollution des sources d’eau par les activités agricoles, industrielles, domestiques, etc.

La bonne gestion des ressources en eau, passe par l’implication de tous et surtout, par l’engagement individuel et collectif des Burkinabè, à abandonner les mauvaises pratiques.

En cette journée spéciale, j’invite donc chaque Burkinabè à une réflexion profonde sur la véritable valeur de l’eau pour lui, son foyer, sa santé, son éducation, son activité économique et à prendre dès aujourd’hui, l’engagement ferme de poser quotidiennement, des actions de protection des ressources en eau ; cela peut aller du simple fait d’éviter le gaspillage, à la manière dont nous interagissons avec l’environnement de cette ressource vitale.

Cette Journée Mondiale de l’eau est aussi l’occasion pour le Gouvernement, de renouveler son engagement à poursuivre les efforts pour une gestion durable des ressources en eau et l’atteinte des objectifs de développement durable, notamment l’objectif N°6 qui vise à assurer d’ici 2030, l’accès de tous à l’eau et l’assainissement.

Bonne célébration à tous !

Ousmane NACRO

Chevalier de l’Ordre de l’Etalon»

Décès/funérailles d’Emmanuel Badolo : Remerciements de la Grande Famille !

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Emmanuel Badolo, ex-chauffeur international, a été arraché le 22 mars 2020 à l’affection des siens, dans sa 68ème année, des suites de courte maladie

Ceci est un communiqué de remerciements des Grandes Familles Badolo & Badiel pour toutes les actions de solidarité et de soutien dont elles ont bénéficié lors du décès, des obsèques, de l’inhumation, des prières et des funérailles traditionnelles d’Emmanuel Badolo,  ex-chauffeur international à la retraite, rappelé à Dieu  le 22  mars 2020 dans sa 68ème année. 

Emmanuel Badolo, ex-chauffeur international, a été arraché le 22 mars 2020 à l’affection des siens, dans sa 68ème année, des suites de courte maladie
Emmanuel Badolo, ex-chauffeur international, a été arraché le 22 mars 2020 à l’affection des siens, dans sa 68ème année, des suites de courte maladie

«COMMUNIQUÉ DE REMERCIEMENTS

22 mars 2020 – 22 mars 2021 : cela fait un an, jour pour jour, que Dieu, le Tout-puissant, a rappelé à lui le frère, le fils, le neveu, le père, le grand-père,

Monsieur Emmanuel BADOLO, ex-chauffeur international à la traite ayant servi de nombreuses décennies en République de Côte d’Ivoire, puis au Burkina Faso. Emmanuel BADOLO a été arraché le 22 mars 2020 à l’affection des siens, dans sa 68ème année, des suites de courte maladie.

A l’occasion de ce premier anniversaire de son rappel par Dieu, Nous la Grande famille BADOLO à Kia, Didyr, Ouagadougou, Côte d’Ivoire ;

La Grande famille BADIEL à Didyr, Dassa, Ouagadougou, Dakar, Côte d’Ivoire,

Les frères, tantes, oncles, Ambroise, Paul, Joseph, Ozié, Ossan, Assama, Ochou, Edabié, Laurent,

La veuve Rosalie BADOLO/ KANDIEL,

Les enfants : Augustine, Lucien, Valentin, Achille, Marie-Thérèse, Quintin,

et les petits enfants,

voudrions témoigner ici tous nos  remerciements  et  profonde gratitude :

-au personnel soignant du CHU Yalgao Ouédraogo pour la prise en charge médicale du défunt,

– à la communauté lyela, aux amis et voisins de la famille BADOLO à Ouagadougou, qui n’ont ménagé aucun effort pour nous soutenir spirituellement, physiquement, matériellement lors du décès, des obsèques, de la prière et de l’inhumation le 22 mars 2020 ;

-aux fidèles laïcs, pour avoir surtout célébré l’eucharistie et intercédé pour le défunt ;

–  aux communautés lyela de Kia, Didyr, Doudoulcy, Godyr et des localités environnantes lors des funérailles traditionnelles le 13 février 2021 à Kia.

Que le Dieu d’Amour et de Paix vous bénisse au-delà de vos attentes !

Que, par sa Miséricorde, l’âme d’Emmanuel BADOLO repose en paix !

Union de prières !»

Présidentielle nigérienne : Victoire au 2nd tour validée pour Bazoum

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La cour constitutionnelle nigérienne a confirmé la victoire au second tour de Mohamed Bazoum

Avec 55,6% des suffrages exprimés, Mohamed Bazoum est le nouveau président élu du Niger reconnu par les institutions du pays. Le dauphin de Mahamadou Issoufou a réussi ce dimanche même son examen de passage devant la Cour constitutionnelle qui a confirmé sa victoire devant son challenger, Mahamane Ousmane, crédité de 44,3% des voix du second tour.

La cour constitutionnelle nigérienne a confirmé la victoire au second tour de Mohamed Bazoum

Le taux de participation à ce second tour de la présidentielle nigérienne est estimé à 62,8% par la haute juridiction qui par cette proclamation des résultats définitifs, ouvre la voie à l’investiture du nouveau chef de l’Etat du Niger, Mohamed Bazoum (60 ans).

Burkina Demain

Eau : «Le Burkina est un champion de la gestion intégrée des ressources», SE GWP-AO Armand Houanye

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Armand Houanye, Secrétaire exécutif (SE) du Partenariat régional de l’eau de l’Afrique de l’ouest, donne des éclairages sur les actions de son organisation en ces temps de lutte contre la Covid-19

Armand Houanye est Secrétaire exécutif (SE) du Partenariat régional de l’eau de l’Afrique de l’ouest, en anglais Global Water Partnership (GWP-AO) basé à Ouagadougou, couvrant les 15 pays de la CEDEAO et travaillant étroitement avec les Partenariats nationaux de l’eau (PNE). Il aborde ici, à l’occasion de la Journée mondiale de l’eau (JME), l’action de son organisation aux côtés des acteurs nationaux et internationaux, les contraintes liées à la pandémie à Coronavirus, les stratégies développées pour y faire face ; les acquis et défis du secteur de l’eau et de l’assainissement en Afrique de l’Ouest, y compris le Burkina Faso. Entretien exclusif.

Armand Houanye, Secrétaire exécutif (SE) du Partenariat régional de l’eau de l’Afrique de l’ouest, donne des éclairages sur les actions de son organisation en ces temps de lutte contre la Covid-19

Burkina Demain : Vous êtes le Secrétaire exécutif du GWP-AO. Quels sont vos grands défis en ces temps encore marqués par la lutte contre la Covid-19 ?

Armand Houanye : Vous savez GWP est une plateforme neutre ouverte à tous les acteurs du secteur de l’eau et domaines connexes qui mène plusieurs activités telles que le plaidoyer, le renforcement de capacités, le réseautage en vue de contribuer à une amélioration de la gouvernance et de la gestion des ressources en eau aux niveaux sous-régional, transfrontalier, national et local en Afrique de l’Ouest. Ces activités, de par leur nature, nécessitent par moment des rencontres et des interactions physiques entre les parties prenantes pour échanger, planifier et faire avancer les priorités liées à la gestion et au développement des ressources en eau à différents niveaux.

De ce fait, la pandémie de la Covid-19 impacte donc négativement le déroulement normal d’une part importante des activités du Réseau depuis le début de l’année 2020. Comme de nombreuses organisations à travers le monde, nous avons dû réadapter nos schémas d’intervention et cela induit des retards dans l’exécution des activités des différents projets et programmes que nous implémentons dans différents pays et à l’échelle sous-régionale.

Dans quelle proportion cette pandémie a-t-elle affecté vos activités, la mise en œuvre de votre plan de travail adopté en 2019 ?

Cela nous a affecté sérieusement car nous avons dû au départ marqué une période d’observation par mesure de précaution avant que l’OMS et les Etats de la CEDEAO ne confirment qu’il s’agit d’une pandémie qui risque de durer au-delà de l’année 2020. C’est au cours du dernier trimestre de l’année que nous avons pu mettre en place quelques réajustements pour pouvoir mener certaines activités notamment de deux projets ciblant le bassin de la Volta et la portion nigérienne du sous bassin de Mékrou.

Vous savez que pendant une bonne partie de l’année 2020, il n’était pas possible de voyager dans la sous-région, ni d’organiser des activités avec regroupement physique des personnes en raison des mesures barrières nécessaires adoptées par tous les gouvernements pour contrer un tant soit peu la propagation du coronavirus.

Comment organisez-vous pour parvenir à surmonter ces difficultés liées à la Covid-19 ?

Nous avons heureusement pu nous réorganiser avec nos partenaires pour pouvoir mettre en œuvre certaines activités. Au niveau du Réseau mondial du GWP toutes les activités de concertation, qui nécessitaient des voyages et des regroupements physiques des acteurs, sont désormais organisées en ligne. L’opérationnalisation de cette mesure nécessite de bonnes conditions d’accès et de connexion à l’internet pour les acteurs. Et sur ce plan, notre région a de gros efforts à faire.

Avec la mise en place des tests PCR pour les voyages, nous avons pu mener quelques activités dans certains pays de la sous-région. Mais pour toutes nos actions y compris dans les locaux du Secrétariat Exécutif régional à Ouaga 2000, nous privilégions toujours la santé des partenaires et du personnel en mettant un accent particulier sur l’observance par tous des gestes barrières.

Mais, il n’y a pas que le Coronavirus qui affecte les pays dans lesquels vous intervenez. Il y a aussi le terrorisme dans la région du Sahel…

Vous avez raison et ceci constitue aujourd’hui une préoccupation planétaire et au plus haut niveau dans les pays de notre sous-région. Nous avons mené des réflexions à propos ensemble avec le Secrétariat mondial du GWP ainsi que les membres du Comité du Pilotage sous-régional sous la direction du Président du GWP-AO le Prof. Amadou Hama MAÏGA. Nous exprimons notre solidarité à l’endroit des populations tout en nous alignant sur les orientations édictées par les autorités du Burkina Faso et des autres Etats de la sous-région.

Comment appréciez-vous les résultats du Burkina Faso en matière de lutte pour l’accès à l’eau potable et à l’assainissement, avec à ce jour un taux d’accès à l’eau potable estimé à 77, 73% en 2020 et un taux d’accès à l’assainissement de 23% ?

Le pays a très vite pris conscience des enjeux liés à la gestion durable des ressources en eau et a mis en place les mesures idoines en termes d’environnement favorable (lois, politique et stratégies), de cadre institutionnel ainsi que d’instruments/ d’outils de gestion et de mécanismes de financement pour cela. Nous apprécions ces progrès importants réalisés par l’Etat du Burkina Faso tout en l’exhortant, ensemble avec tous les partenaires au développement, à redoubler d’efforts en vue d’un accès effectif à tous les Burkinabè, tant à l’eau pour tous les usages qu’à l’assainissement dans les conditions de dignité exigées à l’échéance de l’Agenda 2030 des Nations Unies pour le développement durable.

Faut-il voir dans ces résultats une bonne application de l’approche Gestion intégrée des ressources en eau (GIRE) que promeut le GWP-AO ?

Tout à fait. Le Burkina Faso est considéré comme l’un des pionniers et champions de la GIRE non seulement en Afrique de l’Ouest mais en Afrique. Comme vous le savez, notre niche, c’est l’approche de la Gestion intégrée des ressources en eau (GIRE) que GWP a contribué à promouvoir partout dans le monde. Et la GIRE est définie par le GWP comme «un processus qui favorise le développement coordonné et la gestion de l’eau, des terres et des ressources associées, afin de maximiser le bien-être économique et social qui en résulte, d’une manière équitable, sans compromettre la durabilité des écosystèmes vitaux ».

Et au Burkina Faso, si les efforts en la matière en cours sont maintenus et se renforcent, le pays pourra sans doute atteindre les objectifs essentiels pour toutes les composantes de sa population dans des délais raisonnables, quels que soient les défis actuels.

SE Armand Houanye : «le Burkina a très vite pris conscience des enjeux liés à la gestion durable des ressources en eau et a mis en place les mesures idoines en termes d’environnement favorable»

Le Burkina compte à ce jour cinq agences de l’eau (Nakanbé, Mouhoun, Cascades, Gourma et du Liptako). Est-ce que ce n’est pas trop pour un petit pays aux moyens limités comme le nôtre ? 

L’Etat du Burkina Faso a décidé d’assurer une gestion intégrée par bassin hydrographique des ressources en eau du pays. Le bassin versant étant l’ensemble du territoire drainé par un cours d’eau principal et par ses tributaires, cette approche de gestion a l’avantage entre autres de :

-pouvoir rassembler les usagers et acteurs de la ressource eau œuvrant dans un même bassin versant pour qu’ils se concertent sur les usages à privilégier et les actions nécessaires à entreprendre ;

-utiliser comme il le faut les fonds publics et privés en favorisant une coordination plus efficace des actions de GIRE entreprises par les divers intervenants du territoire ;

-mieux gérer et/ou prévenir les conflits d’usages entre la préservation des écosystèmes et les activités de développement économique ;

-mettre en place une vision commune pour le moyen et long termes en favorisant la participation du public dans le processus de prise de décision et faire appel au leadership des acteurs locaux.

Au vu de ces avantages et du principe de subsidiarité qui recommande d’assurer la mise en œuvre de la GIRE au niveau spatial le plus bas approprié, on ne saurait dire que cinq agences sont trop à partir du moment qu’il n’y a rien de forcer ou créer artificiellement mais plus lier aux réalités du pays pour mieux gérer les ressources naturelles y compris l’eau des différents sous bassins.

Qu’est que vous apportez comme assistance et soutien au fonctionnement de ces agences de l’eau ?

Nous collaborons avec le Burkina Faso à travers plusieurs services du Ministère de l’Eau et l’Assainissement dont la DGRE (Direction générale des ressources en eau), le SP/GIRE (Secrétariat permanent de la gestion intégrée des ressources en Eau).

Le GWP-AO développe également un portefeuille d’opérations au Burkina Faso à travers le Partenariat National de l’Eau du Burkina – Faso (PNE Burkina Faso) qui a accompagné par exemple l’Agence de l’Eau du Nakanbé dans la restructuration du Comité Local de l’Eau du Massili Nord. Au-delà des Agences de l’Eau, le GWP-AO dans le cadre d’une collaboration avec le SP/ CNDD (Secrétariat du Conseil national de développement durable) a également œuvré ensemble avec d’autres partenaires au renforcement de la prise en compte de la sécurité en eau dans le processus national de l’adaptation au changement climatique au Burkina Faso. On peut aussi mettre en avant l’appui aux associations villageoises à Ramitenga qui ont été dotées de systèmes d’irrigation goutte à goutte avec utilisation de l’énergie solaire et la mise en place d’un parc agroforestier à Komki Ipala.

Ceci pour vous dire que ce sont des actions multiformes qui contribuent à assurer la sécurité en eau, l’adaptation au changement climatique et la gestion des effets néfastes des phénomènes climatiques extrêmes (sécheresse et inondation) dans le pays.

La communauté internationale célèbrera le 22 mars prochain la journée mondiale de l’eau sous le thème de « La place de l’eau dans nos sociétés et comment la protéger ». Qu’en pensez-vous ?

La célébration de la Journée Mondiale de l’Eau tous les 22 mars depuis 1993 est décidée par les Nations Unies pour mettre l’accent sur l’importance de l’eau douce et sensibiliser sur la situation de toutes les personnes à travers le monde qui vivent sans accès à de l’eau salubre. Chaque année un thème est retenu justement par les Nations Unies et cette année le thème est ce que vous avez rappelé. Ce qui vise à faire de l’eau l’affaire de tous car c’est la ressource la plus précieuse indispensable à la vie et au développement qui mérite d’être maintenue en bon état et protéger par tous.

Que faut-il comprendre par le choix de ce thème, les enjeux ?

Ce thème nous interpelle tous, en tant qu’individu, personne morale ou physique, quel que soit le niveau auquel on se situe, à prendre conscience des décisions et actes indispensables afin que l’eau demeure une source de vie et un levier de développement socioéconomique et durable tout en veillant à la préserver et la protéger tant qualitativement que quantitativement. Il a été clairement dit que ce thème est une adaptation de la principale promesse du Programme de développement durable à l’horizon 2030 à savoir que tout le monde doit pouvoir bénéficier des progrès accomplis en matière de développement durable.

Quelle est aujourd’hui la situation de l’implication des communautés dans la gestion des questions de l’eau et de l’assainissement en Afrique ?

On rencontre de sérieuses difficultés qui entravent la bonne implication des communautés dans la gestion de l’eau et l’assainissement comme il le faut. Dans beaucoup de cas, il y a une surcharge chronique des systèmes d’approvisionnement en eau, soumis à un stress croissant du fait de la croissance rapide et anarchique des zones urbaines. On relève également une certaine faiblesse de la gouvernance des Etats, les problèmes d’intégrité avec la corruption, la faiblesse des investissements à long terme, le manque d’infrastructures appropriées et des insuffisances dans les systèmes de maintenance et de gestion des ouvrages déjà mis en place.

Ce qui est encourageant est que nous constatons que des efforts sont davantage déployés pour une plus grande implication des jeunes et des femmes dans les questions de gestion de l’eau. Ces efforts ont besoin d’être poursuivis et renforcés. La décentralisation dans les pays aussi donne normalement plus opportunité pour l’implication des communautés au niveau local. Malheureusement, dans certains pays les compétences de gestion de l’eau ne font pas partie de celles transférées aux collectivités territoriales.

Y-t-il des pays modèles en la matière dont les autres Etats peuvent s’en inspirer ?

En la matière, on ne peut pas dire qu’il y ait un ou des modèles systématiques à suivre. Certains pays font de bonnes performances dans plusieurs domaines, d’autres dans d’autres domaines tenant compte des contextes spécifiques de chaque pays et selon la zone climatique. Le plus important est d’encourager tous les pays africains qui connaissent pour la plupart un retard certain à renforcer les actions pour un accès du plus grand nombre possible de leur population à l’eau potable et à l’assainissement.

Quel rôle joue ou va jouer le GWP/AO dans les préparatifs et l’organisation du 9e Forum mondial de l’eau qui devrait se tenir cette année 2021 à Dakar mais reporté en 2022 du fait de la Covid-19 ?

Ce Forum est un grand évènement pour notre sous-région de l’Afrique de l’Ouest. GWP en tant que Réseau collabore avec le Secrétariat Exécutif en charge de la préparation du Forum de Dakar de mars 2022 du niveau national au niveau mondial en passant le niveau sous-régional avec le GWP-AO. En septembre 2019, GWP-AO a tenu son Assemblée Générale des partenaires et a organisé à l’occasion un dialogue régional en collaboration avec la CEDEAO et l’UEMOA auquel le Secrétariat Exécutif du Forum a été invité à y prendre part et échangé avec les acteurs régionaux rassemblés au sein du GWP-AO.

Le Partenariat National de l’Eau du Sénégal (PNES) participe également activement aux travaux de plusieurs groupes d’actions mis en place dans le cadre de la préparation du Forum.

Nous travaillons depuis 2020 avec plusieurs organisations régionales dont le Centre de Gestion des Ressources en Eau de la Commission de la CEDEAO, le Département en charge de l’Agriculture des Ressources en Eau et de l’Environnement (DAREN) de l ’UEMOA, l’Autorité du Bassin de la Volta, l’UICN-PACO, le CILSS, entre autres à mettre en place un cadre pour impulser la contribution à la préparation et la participation des acteurs de l’Afrique de l’Ouest au Forum.

Qu’est-ce que l’organisation d’un tel Forum peut-elle apporter à l’Afrique ?

Comme tous les foras de ce genre cela permet d’attirer l’attention des décideurs mondiaux sur les principales préoccupations et rappeler les engagements en vue d’assurer la sécurité en eau pour tout le continent. Réussir une bonne organisation de cet évènement démontrerait les capacités de notre sous-région de l’Afrique de l’Ouest et encore une fois de l’Afrique à abriter ce genre de Forum mondial. Cela permet également aux acteurs de l’Afrique de mieux mettre en avant aussi bien les défis que les bonnes pratiques spécifiques au continent et de se faire entendre collectivement du reste du monde.

Entretien réalisé par Philippe Martin

Burkina Demain

Vera Songwe salue la décision des ministres des finances du G7 de soutenir les DTS pour les pays en développement et vulnérables à la COVID  

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Dr Vera Songwe Secrétaire exécutive de la Commission économique pour l'Afrique, salue la décision des ministres des finances du G7 de soutenir les DTS pour les pays en développement et vulnérables à la COVID

La réunion du Comité d’experts, de la Conférence des ministres africains, s’est terminée ce vendredi pour laisser place à la réunion des ministres africains des finances, la semaine prochaine. Au cours de la réunion du Comité d’experts, les experts se sont engagés à faire davantage pour accélérer la mise en œuvre de la ZLECAf, améliorer la mobilisation des ressources nationales, approfondir la numérisation et accélérer la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030 et de l’Agenda 2063 de l’Afrique.

Dr Vera Songwe Secrétaire exécutive de la Commission économique pour l’Afrique, salue la décision des ministres des finances du G7 de soutenir les DTS pour les pays en développement et vulnérables à la COVID

La Secrétaire exécutive de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), Vera Songwe, salue la décision des ministres des finances du G7 de soutenir l’émission de nouveaux Droits de tirage spéciaux qui aideront les pays en développement à mieux répondre à la crise de COVID 19.

Addis-Abeba, Éthiopie, le 19 mars 2021 (CEA) – La réunion du Comité d’experts, de la Conférence des ministres africains, s’est terminée ce vendredi pour laisser place à la réunion des ministres africains des finances, la semaine prochaine. Au cours de la réunion du Comité d’experts, les experts se sont engagés à faire davantage pour accélérer la mise en œuvre de la ZLECAf, améliorer la mobilisation des ressources nationales, approfondir la numérisation et accélérer la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030 et de l’Agenda 2063 de l’Afrique.

La Secrétaire exécutive de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), Vera Songwe, salue la décision des ministres des finances du G7 de soutenir l’émission de nouveaux Droits de tirage spéciaux qui aideront les pays en développement à mieux répondre à la crise de COVID 19.

Les ministres conviennent de soutenir une nouvelle allocation de Droits de tirage spéciaux (DTS) pour aider les pays vulnérables à répondre de manière adéquate à la crise sanitaire et économique déclenchée par la pandémie.

S’exprimant à la suite de la réunion des ministres des finances du G7, le Chancelier de l’Échiquier du Royaume-Uni, Rishi Sunak, déclare : « L’accord décisif conclu aujourd’hui entre le G7 ouvre la voie à une action cruciale et concertée pour soutenir les pays à faible revenu du monde, garantissant qu’aucun pays ne soit laissé pour compte dans la relance économique mondiale suite au Coronavirus ».

Le Royaume-Uni assure actuellement la présidence du G7.

« Il s’agit, aujourd’hui, d’une étape très importante et stratégique en ce qui concerne le droit d’émettre à nouveau des Droits de tirage spéciaux par les ministres des finances du G7. Les DTS sont notre chance d’accomplir quelque chose de transformationnel pour un grand nombre d’économies frontières. Nous sommes reconnaissants pour le leadership dont ont fait preuve les ministres du G7 », déclare Mme Songwe, qui a été à l’avant-garde du plaidoyer pour que les institutions financières internationales et autres fournissent plus de liquidités pour permettre aux pays africains de mieux reconstruire l’avenir après la COVID-19.

« Nous devons maintenant travailler sur des mécanismes de rétrocession afin de pouvoir étendre les DTS aux pays qui en ont le plus besoin. Un financement supplémentaire pour le Fonds fiduciaire pour la réduction de la pauvreté et la croissance du FMI à partir des DTS est bien entendu essentiel pour les pays à faible revenu. Nous devons fournir des vaccins aux pays et également soutenir la relance avec des instruments d’accès au marché qui font appel au secteur privé, comme la Facilité de liquidité et de viabilité ».

Elle ajoute : « Les DTS nous permettent d’avoir une vision plus large. Il y a maintenant un réel élan pour une action collective lors des réunions du printemps du FMI et de la Banque mondiale ainsi que pour la réunion des ministres africains des finances organisée par la CEA et qui se déroule la semaine prochaine.

Dans le cadre des discussions sur les DTS, il a été convenu que le G7 travaillerait avec le FMI pour progresser dans le renforcement de la transparence et de la responsabilité concernant l’utilisation des DTS et pour explorer comment les pays pourraient recycler volontairement leurs avoirs en DTS dans le but de soutenir davantage les pays à faible revenu. Le G7 a convenu que le FMI devrait élaborer séparément certaines options sur la façon dont cela pourrait être fait, sans retarder l’accord sur une nouvelle allocation générale, selon une déclaration publiée par le Chancelier britannique du Trésor.

Créés par le FMI en 1969, les DTS jouent un rôle influent dans la finance mondiale et aident les gouvernements à protéger leurs réserves financières contre les fluctuations monétaires mondiales. Ils sont également utilisés comme base des prêts des principales facilités de crédit de crise du FMI, l’institution les utilisant pour calculer ses prêts aux pays dans le besoin et pour fixer les taux d’intérêt sur les prêts.

La CEA a également plaidé en faveur de la prolongation de l’Initiative de suspension du service de la dette (DSSI) jusqu’à la fin de 2021 afin de garantir que les pays disposent de suffisamment de liquidités pour répondre et entamer la relance en libérant des ressources pour payer les vaccins indispensables et atténuer les chocs des pays à faible revenu. La facilité de liquidité et de viabilité est un autre moyen important d’aider les pays africains à accroître leurs liquidités.

En 2009, 240 milliards de dollars de DTS ont été accordés aux pays membres du FMI en réponse à la crise financière mondiale pour injecter des liquidités sur le marché.

Les ministres des finances du G7 se sont réunis virtuellement, ce vendredi.