A l’occasion de sa 14ème édition, la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM) a échangé avec ses partenaires associés et privilégiés dans la capitale burkinabé, ce mardi 13 novembre 2018, dans le cadre du financement de la croissance des Etats de l’UEMOA.
Le Premier ministre Paul Kaba Thiéba a expliqué les mécanismes boursiers
« L’innovation et le développement des marchés financiers ». C’est sur ce thème que la BRVM a échangé, avec ses partenaires, ce mardi 13 novembre 2018, à l’hôtel Laïco sis au quartier Ouaga 2OOO de Ouagadougou, en présence du premier ministre Paul Kaba Thiéba, parrain de la cérémonie.
Selon le directeur général de la BRVM, Dr Edoh Kossi Amenounve, c’est l’occasion de rencontrer les entreprises du Burkina, les investisseurs institutionnels et particuliers, pour discuter de leurs préoccupations, dans le but de les abaisser sur leurs hésitations à rejoindre la BRVM. « Nous allons être constructifs sur ce que nous voulons faire ensemble pour que la bourse profite au Burkina », rassure le Directeur général.
Le premier ministre Thiéba a, lors de son discours, joué le rôle d’un professeur d’économie face à ses étudiants. Il a par exemple montré qu’il y a deux mécanismes de financements dans une économie. Pour lui, il y a premièrement la « finance intermédiée » qui passe par la banque. De ses explications, les clients déposent l’argent à la banque, et la banque l’utilise pour travailler et ensuite elle le prête à ceux qui veulent emprunter.
Deuxièmement, il y a la « finance désintermediée » symbolisée par la BRVM dans laquelle les offreurs et les demandeurs sont en contact direct. Ce qui permet d’économiser les couts de l’intermédiation. Il continue en indiquant qu’il est impossible de développer une économie sans un départ à long terme. L’on, a-t-il poursuivi, peut mettre des milliards dans des banques mais compte tenu du fait que les dépôts de fonds sont à court terme, les banques ne peuvent pas transformer ces ressources pour financer des investissements à long terme. Donc, précise-t-il, il est important de financer le développement des infrastructures. Et là, l’on a besoin de l’énergie, de logements, etc.
A en croire le directeur général de l’Office National des Télécommunications du Burkina, un vaste projet d’extension du réseau de transmission reparti en trois zones à travers la mise en service de nouvelles liaisons urbaines et non urbaines est en cours. Il a par ailleurs révélé, que dans le souci d’accompagner le PNDES, ONATEL injecte chaque année dans l’économie du Burkina, plus de 60 milliards de FCFA dont 30 milliards consacrés à la charge d’équipes. Le réseau représente selon lui, 22% de chiffres d’affaire à lui seul contrairement à la moyenne générale du secteur qui se situe entre 15 et 18%.
« Les défis auxquels nous faisons face en terme de divulgation de la couture boursière, de l’accès aux produits financiers par les populations ne peuvent pas être relevés tant qu’on ne s’appuie pas sur les technologies », a martelé le Dr Edoh.
La présente déclaration de l’Union pour le progrès et le changement (UPC) est relative à la récente hausse du prix du carburant.
«Déclaration
Hausse du prix du carburant : Eviter des solutions conjoncturelles pour résoudre des problèmes structurels.
Contre toute attente, le Gouvernement du Burkina Faso vient d’adopter en conseil des ministres du jeudi 08 novembre 2018, une mesure de réajustement des prix des hydrocarbures à la pompe. Suite à cette douloureuse décision, les Burkinabè ont constaté le 9 novembre 2018, une augmentation de 75 F CFA des prix à la pompe de l’essence et du gasoil, soit respectivement une hausse de 12% et 14%. Cette mesure intervient dans un contexte de précarité des populations qui se livrent quotidiennement, depuis l’avènement du MPP au pouvoir, à une lutte âpre de survie.
Selon les arguments du Gouvernement, cette augmentation se justifie au regard de l’évolution des prix du pétrole sur le marché international d’une part, et pour la contribution patriotique à l’effort de guerre imposée au Burkina par les terroristes d’autre part. L’UPC n‘est pas contre la vérité des prix pratiqués au niveau des hydrocarbures, et encore moins contre l’effort de guerre à consentir, car ayant été le premier parti à appeler les populations à une contribution citoyenne en soutien aux FDS pendant que certains caciques du MPP étaient contre. Cependant, l’UPC ne comprend ni les motivations profondes, ni les intentions réelles du pouvoir MPP, en procédant à une augmentation du prix du carburant d’une telle ampleur dans un contexte de morosité de l’économie nationale. Cette décision obéit–elle à une nécessité de sanctionner davantage les ménages en difficultés ou de faire chuter les chiffres d’affaires des entreprises nationales qui affrontent difficilement sur leur propre marché les entreprises étrangères pour des problèmes de compétitivité ?
Le plus inquiétant est que cette mesure vient alimenter le doute sur l’exploitation minière et beaucoup de Burkinabè qui étaient très optimistes se demandent actuellement : que devient le boom minier dans tout ça ?
Cette décision gouvernementale unilatérale et inattendue sonne comme un véritable coup de poignard dans le dos des Burkinabè, et appelle une analyse froide de la situation du pays et de l’état de la gouvernance du MPP.
-L’argument selon lequel « Si les prix à la pompe sont restés bloqués au Burkina Faso depuis le mois de mai 2016, soit un peu plus de deux ans, cela est dû à un effort important du Gouvernement qui assumait la contrepartie à travers la subvention » ne résiste pas à l’analyse car, depuis 2017 jusqu’à nos jours, de l’aveu du Gouvernement, la dette vis-à-vis de la SONABHY s’élève à plus de 240 milliards de francs CFA, soit plus de 15% du budget national, du fait du non règlement des dites subventions. Déjà en 2013, un rapport du FMI faisait ressortir les transferts nets de l’État en faveur de la SONABEL et de la SONABHY estimés à plus de 172 milliards de F CFA, soit près de 10% des dépenses du budget national et 3% de notre PIB à l’époque.
Alors, l’on pourrait se demander :
Comment comprendre ce montant important des subventions aux carburants dans un contexte où les pays pétroliers étaient en difficulté financière occasionnée par la baisse du prix du baril de pétrole depuis 2014 ? En rappel, les cours du pétrole ont connu une forte contraction de près de 31% entre 2014 et 2016 passant de 112 dollars le baril en juin 2014 à 35 dollars en moyenne depuis le début de l’année 2016. Par exemple, cette contraction s’est matérialisée par des difficultés budgétaires et une déplétion des réserves de change pour le Nigeria avec pour corollaire le changement de régimes de change, trois fois au cours de l’année 2016 (voir rapports IMF 2016 et 2017 et « Perspectives économiques africaines » Encadré 2.2). C’est ce même argument qui alimentait les débats sur une probable dévaluation du F CFA dans la zone CEMAC dont les économies dépendent fortement du pétrole entre 2016 et 2017. Autrement dit, une forte hausse du prix du carburant (12-14%) en 2014 pouvait mieux se justifier, surtout au regard des évènements que le pays a connus.
En plus, il est anodin de vanter les efforts de soutien de l’État à la SONABHY et nous présenter une dette à hauteur de 240 milliards. Combien en moyenne l’État doit annuellement à la SONABHY au titre des subventions pour qu’on en arrive à cette situation de cumul de dettes ?
Où sont passés les montants prévus dans les budgets 2016, 2017 et 2018 au titre des subventions du prix des hydrocarbures ? En effet, si ces montants alloués dans ces budgets n’ont pas été décaissés, ils devraient faire l’objet de rectification des lois de finances auxquelles ils se rapportent, et portés régulièrement à l’attention des populations, afin que l’exécution des budgets reflète sincèrement les ressources et dépenses des exercices concernés et dûment approuvées par l’Assemblée Nationale chargée du contrôle de l’action gouvernementale. Ces questions pourraient, en l’absence de réponses appropriées, mettre en doute la sincérité dans l’exécution du budget de l’État.
Par ailleurs, il convient de souligner qu’il n’est pas logique que le Gouvernement soit incapable de subventionner le prix du carburant, alors qu’il dispose du budget pour les dépenses de prestige (acquisition des talismans, des véhicules 4×4 Toyota Land Cruiser de marque V8, qui consomment trop de carburant, etc.) ? Est-ce cela la gouvernance vertueuse que « ROCH, la Solution » avait promis au peuple ? Visiblement, on a l’impression que ce gouvernement MPP préfère son confort aux intérêts supérieurs et basiques des populations du Burkina Faso.
-Selon le Gouvernement, cette décision vise à renflouer les caisses de la SONABHY afin de garantir l’approvisionnement régulier du Burkina Faso en carburant. Mais il convient de rappeler que la dernière mission du FMI a tiré la sonnette d’alarme sur l’état de notre économie, et sur l’état de nos finances publiques: la croissance de 6% prévue pour 2018 est revue à la baisse; le déficit budgétaire s’est creusé en 2017 et s’est aggravé en 2018; au premier semestre, les recettes fiscales ont été inférieures de 0,4 point de pourcentage de PIB par rapport aux prévisions; le ratio masse salariale/ recettes fiscales du Burkina est le plus élevé de l’UEMOA, en raison de la faiblesse de la collecte des recettes.
Les ministres des finances et de la défense ont été auditionnés récemment et ont annoncé que nous sommes en manque de trésorerie. Récemment le conseil de ministres a adopté une loi de finances rectificative qui annule plus de 200 milliards de dépenses qui étaient prévues ; les ministères ont été invités à faire des coupes sombres dans leurs budgets.
En clair, l’opération a pour objectif de renflouer un État qui est proche de la cessation de paiement. L’on pourrait remarquer que les taxes représentent près de 40% du prix à la pompe. Ce qui revient à dire que près de la moitié de cette augmentation, soit 30 FCFA, revient à l’État. Les 75 francs d’augmentation vont rapporter environ 85 milliards à l’État.
Par ailleurs, il est bon de se rappeler le mécanisme de prix de la SONABHY : l’État fixe un prix de référence et sur la base de ce prix, il calcule ses taxes et fixe le prix à la pompe. Quand le prix du marché est inférieur au prix de référence, le surplus engrangé par la SONABHY est versé au trésor. Quand le prix du marché est supérieur au prix de référence, l’État subventionne. Or, pour l’essentiel, le prix de référence était supérieur au prix du marché ; donc c’est l’État qui en a profité. Normalement, il devait garder cet argent pour faire la péréquation. Combien a t’il engrangé et qu’a t’il fait de cet argent ? En fait le MPP a-t-il renoué avec la vocation de caisse noire que joue la SONABHY ? Et si la situation de la SONABHY était si critique, pourquoi le sujet n’est-il pas ressorti lors de l’Assemblée Générale des sociétés d’Etat tenue le mois dernier ? On a tous noté que la SONABHY a été cité parmi les sociétés les plus performantes.
Une règle d’or en matière de gestion économique est de tout faire pour ne pas diminuer le pouvoir d’achat des consommateurs quand il y a ralentissement. Au contraire, on diminue les taxes pour que ce pouvoir d’achat augmente.
Sans doute, cette augmentation va non seulement contribuer à réduire davantage les pouvoirs d’achat des ménages, et partant la consommation nationale et son corollaire sur la production nationale, mais aussi rendre moins compétitives les entreprises nationales qui sont déjà sous le joug de la cherté des facteurs de production. Une analyse par récurrence, nous permet d’affirmer une hausse au prorata ou à un niveau plus que proportionnel des prix des transports, du fret et des produits de grande consommation. Le MPP est en train de faire le contraire de ce qu’on enseigne à l’école.
L’UPC pense qu’en ce qui concerne le mode choisi pour combler le déficit de la SONABHY, le MPP veut utiliser des solutions conjoncturelles pour résoudre des problèmes structurels. Une analyse rigoureuse de la structure des prix permettrait d’aboutir à d’autres propositions qui n’affecteraient pas autant le pouvoir d’achat des populations déjà vulnérable. En effet, la renonciation de la part des recettes prévues au budget de l’État au titre des taxes, pendant un certain temps, la réduction des marges financières des parties intervenant dans la chaine des approvisionnements, pouvaient permettre à la SONABHY de retrouver son équilibre financier et sa solvabilité mis à mal par les impayés de l’État et maintenir le peu du pouvoir d’achat des ménages Burkinabè. De telles options doublées d’un assainissement des finances de la SONABHY par une gestion rigoureuse de la société seraient de meilleures alternatives.
Aussi, l’UPC invite le Gouvernement à faire preuve d’anticipation et à aller au charbon dans la réflexion stratégique en vue de la mise en place d’un fonds de stabilisation des prix des hydrocarbures et des produits de grande consommation au Burkina Faso. Cette piste offre l’avantage d’assurer une veille stratégique sur l’évolution des prix au niveau international et, en même temps, fournit un « matelas » de sécurité à l’État afin d’éviter les conséquences désastreuses de décisions hasardeuses sur les conditions de vie des populations.
Il serait difficile de comprendre que les prix de l’essence et du gasoil soient respectivement de 55O FCFA et 540 F CFA au Niger voisin, alors que les hydrocarbures quittent depuis les entrepôts des pays côtiers en traversant le territoire du Burkina Faso pour le Niger. Tout laisse à croire maintenant que les consommateurs Burkinabè vont se substituer aux partenaires techniques et financiers pour trouver les 18 000 milliards pour le PNDES. Mais le problème n’est pas le sacrifice qu’on demande à la population, mais plutôt la mauvaise utilisation des ressources financières, soit pour des dépenses de prestige, soit pour des infrastructures « biodégradables » (voir ponts et écoles qui s’effondrent après leurs réceptions pompeuses).
C’est pourquoi l’UPC invite instamment le Gouvernement à engager des réflexions avec les compétences nationales et internationales avérées en la matière, afin de limiter l’hémorragie financière de cette structure en posant clairement la problématique de la libéralisation de la filière des hydrocarbures au Burkina Faso, comme cela s’est opéré avec bonheur sous d’autres cieux.
En plus, pour une solution structurelle aux problèmes de carburant, le Gouvernement devra travailler à développer le transport en commun pour réduire les dépenses en carburant des citoyens burkinabè qui consacrent près de la moitié de leur salaire aux moyens de déplacements.
L’effort de guerre devait faire l’objet d’une proposition de loi à soumettre à l’Assemblée Nationale pour trouver des ressources additives afin d’équiper nos FDS en matériels adéquats et les motiver pour affronter efficacement cet ennemi invisible et imprévisible. À ce propos, qu’en est-il de la mise en œuvre de la loi de programmation militaire ?
En conclusion et au regard de tout ce qui précède, l’UPC, le parti du vrai changement :
-dénonce avec vigueur l’amalgame fait par le MPP pour faire passer sa pilule amère de hausse inconséquente des prix de l’essence et du gasoil décidée, et l’invite à la suspendre ;
-invite le Gouvernement une fois de plus à donner suite aux interrogations légitimes de populations sur la gestion de l’affaire SONABHY pour situer les responsabilités ;
-invite le Gouvernement à explorer des voies plus novatrices pour stabiliser les prix des hydrocarbures, ainsi que des produits de grande consommation au Burkina Faso. Mieux, l’UPC invite le Gouvernement à engager des réflexions avec les compétences nationales et internationales avérées en la matière, afin de limiter l’hémorragie financière de cette structure en posant clairement la problématique de la libéralisation de la fourniture des hydrocarbures au Burkina Faso ; la SONABHY pourrait se contenter d’un rôle plus maitrisable qui est le contrôle de la qualité et de s’assurer de l’approvisionnement régulier du pays ;
-réitère ses propositions au Président du Faso à savoir :
-mettre l’homme qu’il faut à la place qu’il faut ;
-impliquer toutes les forces de la nation dans cette guerre asymétrique ;
-doter les FDS de moyens et d’équipements adéquats ;
-réunir les conditions nécessaires pour une vraie réconciliation nationale, gage de l’unité tant recherchée des fils et filles du pays des hommes intègres.
La vie ou la survie de la nation vaut la peine que les egos surdimensionnés soient mis de côté pour qu’ensemble, nous mettions hors d’état de nuire l’ennemi commun afin de réunir les conditions d’un développement durable pour le bonheur des populations laborieuses déjà éprouvées par dame nature.
Ouagadougou, le 12 novembre 2018»
Pour le Bureau Politique National de l’UPC, Le Secrétariat national chargé
de l’économie, du développement et de la planification
Ce communiqué du Bureau politique du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) est relatif au décès, survenu ce lundi 12 novembre 2018 à Ouagadougou, de Djiri Dakar, ancien ministre de l’environnement et ancien secrétaire permanent de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives du Burkina Faso (ITIE-BF), ex-membre du MPP.
«Communiqué nécrologique : décès du camarade Djiri Dakar membre du Bureau politique du MPP
Le Secrétaire exécutif national a la profonde douleur de porter à la connaissance des militantes et militants du Mouvement du peuple pour le progrès du décès du camarade Djiri Dakar précédemment membre du Bureau politique national. Décès survenu ce jour 12 novembre 2018 au Centre hospitalier universitaire de Bogodogo à Ouagadougou. Ancien ministre burkinabè de l’Environnement et du Cadre de vie de 2002 à 2004, Djiri Dakar a été en 2008 le Secrétaire permanent de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives du Burkina Faso (ITIE-BF). Pièce maîtresse dans le dispositif du Burkina Faso en vue de son adhésion à l’ITIE. Le camarade Djiri Dakar fut un ex-pensionnaire de l’Institut des techniques forestières de Varonej (ex-URSS).
Au nom du Président du Bureau Politique National, des militantes et militants de notre parti, je présente mes condoléances les plus attristées à la famille éplorée. Que son souvenir demeure à jamais dans nos pensées.
Une semaine après le décès de son fidèle Abou Dramane Sangaré ; l’ancien président ivoirien Laurent Koudou Gbagbo est de nouveau face aux juges de la Cour pénale internationale (CPI). Dans cette reprise du procès à La Haye, les avocats du père du Front populaire ivoirien plaident l’acquittement pur et simple, invoquant l’absence de preuves.
Accusés de crimes contre l’humanité dans le cadre des violences postélectorales ivoiriennes de2010-2011, Laurent Gbagbo a comparus ce lundi devant les juges de la Cour pénale internationale. Occasion pour ses avocats de plaider l’acquittement pur et simple.
«Le procureur n’a rien, tout est construit sur du sable mouvant (…) En laissant entendre de façon constante que l’absence de preuve directe de l’existence d’un soi-disant plan commun constituerait en fait la preuve de l’existence de ce plan commun. Autrement dit, une absence de preuve est, pour lui, la preuve évidente d’un complot. Les seuls ordres dont il est fait état dans le dossier sont des ordres normaux donnés par des gradés de l’armée et des gradés de police à leurs subordonnés en vue de prévenir les attaques des groupes de rebelles lourdement armés contre les institutions ou en vue de défendre la population», ont-ils soutenu.
Le présidium à l'ouverture de l'atelier, au milieu, le directeur de CEAS Burkina Henri Ilboudo ; à sa gauche, Martin Van Dam de la SNV et à sa droite, Charles Didace Konseibo, coordonnateur du projet
Dans le cadre du projet ‘’accélération de la mise en œuvre des politiques régionales sur les énergies propres en Afrique de l’ouest’’, le Centre Ecologique Albert Schweitzer Burkina (CEAS Burkina) a organisé un atelier sur les impacts sociaux des centrales solaires. C’était le 6 novembre 2018 à Ouagadougou. Henri Ilboudo, directeur de CEAS Burkina, a présidé l’ouverture de l’atelier.
Le présidium à l’ouverture de l’atelier, au milieu, le directeur de CEAS Burkina Henri Ilboudo ; à sa gauche, Martin Van Dam de la SNV et à sa droite, Charles Didace Konseibo, coordonnateur du projet
Le présent cadre de réflexion a regroupé des acteurs privés et publics intervenant dans le domaine des énergies renouvelables. Le directeur de CEAS-Burkina Henri Ilboudo a présidé l’ouverture de la session et le coordonnateur du secteur énergies renouvelables de la SNV Martin Van Dam a assuré la modération des échanges.
L’atelier a été articulé autour de deux grandes communications animées respectivement par Charles Didace Konseibo de CEAS Burkina et le directeur des énergies renouvelable du ministère de l’énergie Nongnogo.
Tous les deux ont présenté avec exemples à l’appui les impacts sociaux des centrales solaires en Afrique de l’ouest et au Burkina Faso en particulier. De façon général, dira Charles Konséibo, l’avènement des centrales solaires en Afrique est encore récent.
Poursuivant dans sa communication, le coordonnateur du projet ‘’accélération de la mise en œuvre des politiques régionales sur les énergies propres en Afrique de l’ouest’’, présentera un tableau pas assez reluisant des impacts sociaux des centrales solaires déjà fonctionnelles. Selon lui, le constat général qui se dégage est qu’«on a l’impression que ces centrales ne profitent pas aux populations », a-t-il relevé.
Essakane Solar
Des participants à l’atelier
Pour approfondir la problématique des impacts sociaux des centrales solaires, il fallait trouver des exemples concrets pour mieux étayer cette question. L’emblématique centrale solaire installée par Essakane Solar sur le site minier d’Essakane Iamgold a servi de partage d’expérience.
A ce sujet, la directrice d’Essakane Solar, Kantiono a présenté une expérience réussi quant à la question d’impacts sociaux de l’installation de la centrale, même si les riverains ne bénéficient pas de l’électricité de la centrale pour le moment. Le secret de cette réussite, dit-elle est le résultat de l’implication et de la création d’emploi au profit des populations riveraines.
Ba Abdoul Karim de la Sonabel, a lui aussi, partagé l’expérience des impacts sociaux relevés au niveau des centrales solaires suivies par la nationale d’électricité dont celle de Zagtouli. Là, Abdoul Karim fait savoir qu’il subsiste quelques difficultés liées à la satisfaction des besoins des riverains en termes d’électrification rurale.
Urgence d’agir pour trouver des réponses justes
Toutes les centrales d’énergies renouvelables inaugurées jusqu’à présent injectent leur production directement dans le réseau conventionnel national, affirme Charles Didace. Or, il se trouve que dans la plupart des cas, les zones d’implantation de ces centrales ne disposent pas d’infrastructures de transport et de distribution et de main d’œuvre qualifiée. Par conséquent, les villages environnants ne bénéficient pas directement de l’apport de l’énergie ainsi produites de leurs propres terres.
Pour lui, il y a urgence d’agir pour « trouver des réponses justes et durables pour les communautés rurales » afin que celles-ci « ne continuent pas à rester les parents pauvres des projets de centrales ».
Pour se faire, les participants ont fait des recommandations et élaboré une note de position pour une meilleure prise en compte des impacts sociaux dans les projets de construction de centrales solaires.
Le Conseil des ministres s’est tenu à Ouagadougou, le jeudi 8 novembre 2018, en séance ordinaire, de 09 H 00 mn à 13 H 00 mn, sous la présidence de Son Excellence Monsieur Paul Kaba THIEBA, Premier ministre, Chef du gouvernement.
Le Conseil a délibéré sur les dossiers inscrits à son ordre du jour, entendu des communications orales et autorisé des missions à l’étranger.
I.DELIBERATION
I.1. AU TITRE DE LA REFORME DES INSTITUTIONS ET DE LA MODERNISATION DE L’ADMINISTRATION, LE CONSEIL A ADOPTE CINQ (05) RAPPORTS.
I.1.1. Pour le compte du ministère de l’Economie, des finances et du développement :
– un décret portant autorisation de perception de recettes relatives aux opérations de création, d’ouverture et de fonctionnement des écoles privées de formation professionnelle en élevage et en santé animale au Burkina Faso.
L’adoption de ce décret permet de mettre en place un cadre légal de création et de perception des recettes liées aux différentes prestations relatives à la création, à l’ouverture et au fonctionnement des écoles privées de formation professionnelle en élevage et en santé animale dans notre pays.
– un décret portant création d’une perception auprès du Consulat général du Burkina Faso à Soubré en République de Côte d’Ivoire.
L’adoption de ce décret permet la mise en place d’une perception de recettes auprès du Consulat général de notre pays à Soubré en République de Côte d’Ivoire, conformément aux articles 4 et 5 du décret n°2000-323/PRES/PM/MEF du 19 juillet 2000 portant gestion financière et comptable des missions diplomatiques et consulaires du Burkina Faso à l’étranger.
– un décret portant modification du décret n°2013-772/PRES/PM/MEF/MAECR/MATS du 17 septembre 2013 portant tarification des prestations de services dans les missions diplomatiques et consulaires et à l’administration centrale.
Ce décret modificatif vise à prendre en charge les termes du contrat de partenariat public privé pour la production et la délivrance des passeports à puce électronique dans notre pays.
L’adoption de ce décret permet de fixer une base juridique de la répartition des recettes issues de la délivrance des passeports à puce.
I.1.2. Pour le compte du ministère du Commerce, de l’industrie et de l’artisanat :
– un rapport relatif à la sécurisation de l’approvisionnement du Burkina Faso en hydrocarbures.
Ce rapport permet l’adoption du schéma d’apurement de la dette de l’Etat vis-à-vis de la Société nationale burkinabè d’hydrocarbures (SONABHY) et d’un nouveau mécanisme de détermination des prix des hydrocarbures.
Le Conseil a décidé d’une hausse de soixante-quinze (75) francs CFA par litre du prix à la pompe de l’essence super et du gasoil pour compter du 09 novembre 2018.
I.1.3. Pour le compte du ministère de la Jeunesse, de la formation et de l’insertion professionnelles :
– un décret portant création, attributions et fonctionnement du Conseil d’orientation et de suivi de Youthconnekt Burkina (COS-Y).
L’initiative Youthconnekt Burkina est une plateforme qui a pour objectif de contribuer à améliorer l’employabilité des jeunes et leur participation citoyenne au développement du pays.
L’adoption de ce décret permet de doter notre pays d’une instance stratégique d’orientation et de suivi des actions de l’initiative Youthconnekt Burkina.
«La PME dans l’UEMOA à l’ère du numérique» c’est sous ce thème que se tient la 4ème édition du salon des banques et PME de l’UEMOA dans la ville de SYA depuis le jeudi 08 novembre 2018. Cet évènement placé sous le patronage du ministre du commerce de l’industrie et de l’artisanat Harouna Kaboré et sous le co-parrainage du ministre du développement de l’économie numérique et des postes et du président de la chambre du commerce monsieur Lassina Diawara, ambitionne offrir un cadre de rencontre et de partage afin de bâtir des PME innovantes et performante à l’ère du numérique dans l’espace UEMOA.
Hermann Nagalo, promoteur du Salon des Banques et PME de l’UEMOA
Après Niamey Bamako… c’est au tour de la capitale économique du Burkina Faso d’abriter la 4ème édition du salon des banques et PME de l’UEMOA. Les initiateurs de cet événements soutiennent qu’ils font œuvre utile à travers l’évènement car ils fournissent une occasion de partager la science des expert sur les opportunités que le numérique génère au profit des petites et moyennes Entreprises.
Le ministre du commerce, Harouna Kaboré
« Le numérique est devenu est outil incontournable dans la vie quotidienne si bien que les petites et moyennes entreprises ne peuvent pas les contourner. Afin de réaliser une véritable croissance économique la présence d’un secteur privée dynamique compétitif et innovant s’impose. » Des lors, Justin Damo Barro, président du comité des experts déplore le fait que : «la place des PME dans les stratégies de développement soit largement sous-estimée».
L’initiative de cette 4e édition du salon des banques et des PME de l’UEMOA vise à cet effet à créer un cadre d’échange pour les PME afin de partager leurs préoccupations et de rechercher ensemble des solutions affirme Hermann NAGALO président du comité d’organisation. Il ajoute qu’il s’agit durant ces 3 jours de permettre aux banques et aux PME de chercher un partenariat gagnant-gagnant.
La 4e édition du salon des banques et PME de l’UEMOA apporte deux innovations majeures : la première innovation est inovativ project qui est un espace dédié pour le be to bé entre les PME qui ont des projets innovants et les établissements de crédit. La deuxième innovation est Le SME networking qui est un cocktail de panel de présentation de solution innovante “ made in UEMOA.
Le patron de cette édition, le ministre du commerce de l’industrie et de l’artisanat Harouna Kaboré confie que plus de 80% des entreprises sous régionale sont des PME. À ce titre toute initiative qui permet de regrouper les PME les instituts de financement et des experts qui traitent des problématiques liées au financement des PME, l’État reste disposé à leur apporter sa contribution. Harouna Kaboré affirme qu’il prendra en compte toutes les recommandations qui seront proposées à l’issue des travaux du 4e salon des Banques et PME de l’UEMOA.
Les dirigeants mondiaux ont pris d'importantes à Olso
Ce communiqué est relatif à la conférence sur le réapprovisionnement du financement mondial en faveur de la santé des enfants, des adolescents et des femmes à laquelle a pris part le président du Faso. Conférence co-organisée par les gouvernements du Burkina Faso et de la Norvège, la Banque mondiale et la Fondation Bill and Melinda Gates.
Les dirigeants mondiaux ont pris d’importantes à Olso
«Communiqué de Presse
Les dirigeants mondiaux engagent 1 milliard d’US$ pour transformer la santé et la nutrition des femmes, des enfants et des adolescents les plus pauvres du monde
– Dix nouveaux investisseurs—le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire le Danemark, la Commission européenne, l’Allemagne, le Japon, Laerdal Global Health, les Pays-Bas, le Qatar et un donateur anonyme—ont rejoint le Mécanisme de financement mondial depuis le lancement de son processus de réapprovisionnement. Ils rejoignent les bailleurs de fonds existants, la Fondation Bill & Melinda Gates, le Canada, MSD for Mothers, la Norvège et le Royaume-Uni, pour financer le GFF et améliorer la santé et la nutrition des femmes, des enfants et des adolescents.
– Le milliard d’US$ engagé aujourd’hui à Oslo pour le Fonds fiduciaire du GFF devrait être associé à 7.5 milliards d’US$ supplémentaires de l’IDA/BIRD et cela, pour la santé et la nutrition des femmes, des enfants et des adolescents.
– Le Burkina Faso a réaffirmé son engagement de consacrer au moins 15% de son budget annuel pour améliorer la santé ; la Côte d’Ivoire s’est engagée à accroître son budget de santé à raison de 15% par année; et, le Nigeria s’est réengagé à investir annuellement 150 millions d’US$ de son budget pour durablement financer la santé et la nutrition des femmes, des enfants et des adolescents.
– Ce milliard d’US$ aidera le partenariat du GFF à progresser dans sa démarche qui vise à s’étendre à l’ensemble des 50 pays aux besoins les plus importants et à transformer la façon dont la santé et la nutrition sont financées. Avec d’autres initiatives mondiales de santé, cela peut contribuer à sauver et à améliorer des millions de vies dès 2030.
Par la voix de son président du Faso, le Burkina s’est engagé à allouer 15% de son budget à la santé
OSLO, NORVÈGE – Aujourd’hui, le Mécanisme de financement mondial (GFF) en soutien à Chaque Femme Chaque Enfant a annoncé un total de 1 005 000 000 US$ de contributions de la Fondation Bill & Melinda Gates, du Burkina Faso, du Canada, de la Côte d’Ivoire, de la Commission européenne, du Danemark, de l’Allemagne, du Japon, de Laerdal Global Health, des Pays-Bas, de la Norvège, du Qatar et du Royaume-Uni. Cela aidera le partenariat du GFF à progresser dans sa démarche qui vise à s’étendre à l’ensemble des 50 pays aux besoins de santé et de nutrition les plus importants et à contribuer ainsi à sauver et à améliorer des millions de vie dès 2030. L’événement d’aujourd’hui constitue une étape importante pour lever jusqu’à 2 milliards d’US$ afin d’étendre le partenariat du GFF à un total de 50 pays ; le GFF s’attend à recevoir des engagements additionnels de la part d’investisseurs, nouveaux et existants, qui envisagent de nouveaux engagements pluriannuels.
Le GFF est un catalyseur pour le financement de la santé qui aide les pays à transformer la façon dont ils investissent dans les femmes, les enfants et les adolescents et cela, parce que depuis bien trop longtemps leur santé et leur nutrition ont été négligées et sous-financées—entraînant, chaque année, 5 millions de décès évitables parmi les femmes et les enfants. Le GFF appuie les pays de trois façons spécifiques :
(1) En développant un dossier d’investissement et un plan de mise en œuvre qui privilégient la santé de la reproduction, de la mère, du nouveau-né, de l’enfant et de l’adolescent et la nutrition ainsi qu’un solide système de santé primaire ;
(2) En renforçant une plateforme pilotée par le pays qui aligne toutes les parties prenantes avec un plan de santé et de nutrition priorisé ; et,
(3) En travaillant avec les pays pour mobiliser et coordonner les ressources financières requises pour accélérer les progrès réalisés pour les populations les plus vulnérables et les plus difficiles d’accès.
« Aujourd’hui, nous fondons le grand espoir de voir les pays les plus pauvres du monde se constituer un avenir sain et dynamique dans lequel aucune femme, aucun enfant et aucun adolescent ne sera laissé pour compte. Le partenariat du GFF est efficace et efficient—travaillant avec les pays pour les aider à développer les capacités requises pour construire et maintenir les systèmes de santé dont les femmes et les enfants ont besoin pour survivre et prospérer », a déclaré Erna Solberg, Premier Ministre de la Norvège et Co-Présidente du groupe des Défenseurs des Objectifs de développement durable.
Plus de 2 milliards de personnes vivent dans des pays où les dépenses de santé sont inférieures à 25$ par personne et par an, ce qui constitue moins du tiers requis pour fournir des services vitaux de base à leurs populations. À travers leur collaboration avec le GFF, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Nigeria et d’autres pays appuyés par le GFF ont démontré qu’il était possible pour tous les pays d’améliorer leur avenir et d’investir dans les populations les plus vulnérables de leurs sociétés et cela, en accroissant les investissements de santé. Ils ont également démontré que des contributions financières généreuses, mais de petite taille—lorsqu’elles sont alignées et dépensées de manière catalytique et efficace pour appuyer des dossiers d’investissement nationaux—peuvent avoir un impact exponentiel, en mobilisant des financements supplémentaires et en sauvant des millions de vies.
Aujourd’hui à Oslo, le Burkina Faso a réaffirmé son engagement de consacrer au moins 15% de son budget annuel pour améliorer la santé ; la Côte d’Ivoire s’est engagée à accroître son budget de santé à raison de 15% par année; et, le Nigeria s’est réengagé à investir, chaque année, 150 millions d’US$ de son budget pour durablement financer la santé et la nutrition des femmes, des enfants et des adolescents. L’accroissement des ressources nationales fait partie intégrante des priorités de chaque pays appuyé par le GFF.
« La raison d’être du GFF est l’appropriation nationale — travailler avec les pays pour établir des priorités et favoriser la mobilisation des ressources nationales. Cela constitue la grande force du GFF. Il plaide de façon convaincante pour que les pays soient aux commandes et investissent leur propre argent et, renforce la priorisation de l’allocation des ressources pour les secteurs sociaux de base, en particulier, le secteur de la santé », a déclaré Roch Marc Christian Kaboré, Président du Burkina Faso.
Aujourd’hui, les bailleurs de fonds et les pays ont répondu au besoin urgent des pays de transformer le financement de la santé et, cela, pour accélérer leur progression vers une couverture sanitaire universelle et contribuer ainsi à la réalisation des cibles des Objectifs de développement durable (ODD) qui visent à mettre fins aux décès évitables de mères, de nouveau-nés et d’enfants et à améliorer la santé et la nutrition des femmes, des enfants et des adolescents.
« En 2018, toutes les mères devraient être en mesure de protéger leur propre santé ainsi que la santé de leurs bébés et de leurs enfants. Mais, chaque jour, 830 femmes meurent de complications liées à la grossesse ou à l’accouchement et, chaque mois, 450 000 enfants de moins de cinq ans meurent inutilement », a dit Kristalina Georgieva, PDG de la Banque mondiale. « Le GFF apporte une réflexion audacieuse pour mettre fin à cette injustice et cela, à travers des interventions intelligentes et des financements coordonnées qui peuvent transformer la santé, le bien-être ainsi que les chances de vie des femmes, des enfants et des adolescents des pays en voie de développement. »
Aujourd’hui, la Banque mondiale, qui héberge le GFF, a annoncé que les financements de 482 millions d’US$ du Fonds fiduciaire du GFF ont été associés à 3.4 milliards d’US$ de l’Association internationale pour le développement (IDA) et de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) et cela, au cours des trois dernières années seulement. Il est prévu que les engagements de 1 005 000 000 US$, effectués aujourd’hui à Oslo pour le Fonds fiduciaire du GFF, seront associés à 7.5 milliards d’US$ de l’IDA/BIRD et cela, pour la santé et la nutrition des femmes, des enfants et des adolescents
En outre, en partenariat avec le GFF, la Banque mondiale a annoncé que la série d’Obligations pour le Développement durable, lancée par la Trésorerie de la Banque mondiale pour sensibiliser les investisseurs aux avantages significatifs et pérennes des investissements en faveur de la santé et de la nutrition des femmes, des enfants et des adolescents, avait levé 935 millions d’US$ et cela, depuis juin 2018. Ces obligations apportent un capital privé au pool de financement de la BIRD et servent de point d’entrée pour que les investisseurs prennent conscience des opportunités qui existent en matière d’investissement durable. Pour réduire les barrières qui entravent la capacité des pays à accéder à ces fonds, le GFF fournit des co-financements et subventionne l’achat de prêts à taux d’intérêt réduit, leur permettant ainsi de catalyser des fonds publics et privés et d’investir dans la santé et la nutrition des femmes, des enfants et des adolescents.
Une étude récente, revue par des pairs et publiée dans The BMJ Global Health—qui reflète les efforts combinés qui contribuent à modifier la tendance en matière de mortalité maternelle, néonatale et infantile, notamment du GFF; de Gavi, l’Alliance du Vaccin; du Fonds mondial de lutte contre le SIDA, la Tuberculose et le Paludisme; de UNAIDS; du FP2020; et d’autres partenaires¬—a estimé que les pays peuvent sauver jusqu’à 35 millions de vies dès 2030 et cela, si les investissements de santé au niveau mondial continuent de croitre aux taux actuels, si d’autres initiatives mondiales de santé atteignent leurs cibles et, si le partenariat du GFF peut étendre sa portée et appuyer l’ensemble des 50 pays aux besoins de santé et de nutrition les plus importants. Elle a également estimé que les financements en faveur du Fonds fiduciaire du GFF avaient le potentiel de mobiliser 50 à 75 milliards d’US$ supplémentaires pour la santé et la nutrition des femmes, des enfants et des adolescents, dont 70% seraient constitués par les ressources nationales des pays.
« Les femmes, les enfants et les adolescents en bonne santé contribuent à un cercle vertueux », a déclaré Melinda Gates, Co-Présidente de la Fondation Bill & Melinda Gates. « Avec la santé vient la capacité d’aller à l’école et d’apprendre, ce qui aide les individus à prospérer en tant qu’adulte et à élever des enfants capables de poursuivre le cycle. C’est pour cela que le GFF représente un excellent investissement. »
Avec les engagements annoncés aujourd’hui, un total de 1.005 milliard d’US$ a été levé pour la période du réapprovisionnement qui s’étend de 2019 à 2023 et qui vise à mobiliser un total de 2 milliards d’US$ pour une expansion du GFF à un total de 50 pays.
« Aujourd’hui, nous nous trouvons à l’orée d’un changement transformateur dans le domaine de la santé mondiale, où aucune femme, aucun enfant et aucun adolescent ne sera laissé pour compte. Le partenariat du GFF aide les pays à transformer l’avenir de leurs populations et cela, à travers une intégration culturelle, politique et financière de la priorisation de la santé. Il est essentiel d’appuyer les dirigeants à travers le monde pour qu’ils puissent opérer ces changements et, aujourd’hui, nous sommes ravis d’obtenir un tel soutien pour faire de cette vision une réalité », a déclaré Mariam Claeson, Directrice du GFF.
Le GFF a été fondé en 2015 par la Banque mondiale, les Gouvernements du Canada et de la Norvège, les Nations Unies et d’autres partenaires. Agissant en tant qu’éclaireur pour un financement novateur des ODD, le GFF aide à aborder le programme inachevé de la santé et de la nutrition des femmes, des enfants et des adolescents et à combler le déficit de financement.
Le Mécanisme de financement mondial (GFF) est un partenariat à multiples parties prenantes qui aide les pays à aborder les plus grands problèmes de santé et de nutrition qui affectent les femmes, les enfants et les adolescents. Le Fonds fiduciaire du GFF est appuyé par le Burkina Faso, le Canada, le Danemark, la Commission européenne, l’Allemagne, le Japon, Laerdal Global Health, les Pays-Bas, la Norvège, le Qatar, le Royaume-Uni, la Fondation Bill & Melinda Gates, MSD for Mothers et un donateur anonyme. Le GFF aide les gouvernements à rassembler les partenaires autour d’un plan piloté par le pays qui privilégie les domaines de santé à fort impact qui demeurent sous-financés. Le Fonds Fiduciaire du GFF joue un rôle de catalyseur de financement, avec les pays utilisant des subventions modestes pour significativement accroitre leurs ressources nationales et cela, en parallèle aux financements de l’IDA et de la BIRD de la Banque mondiale, aux financements externes alignés et aux ressources du secteur privé. Chaque investissement de taille relativement modeste est multiplié par les engagements des pays eux-mêmes—produisant d’importants retours sur investissement et sauvant et améliorant des vies. Pour en apprendre davantage : www.globalfinancingfacility.org/fr et @theGFF
Ce communiqué de la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) est relatif à la réunion annuelle à Dakar du mécanisme de Coordination sous régional en vue d’une synergie des interventions de l’ONU et des organisations inter-gouvernementales au Sahel et en Afrique de l’Ouest.
«Communiqué de presse
Conclave pour promouvoir la synergie des interventions de l’ONU et des organisations inter-gouvernementales au Sahel et en Afrique de l’Ouest
Dakar (Sénégal), 05 Novembre 2018 – La Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), à travers son bureau sous régional pour l’Afrique de l’Ouest, organise ce jour à Dakar, au Sénégal, avec les agences et programmes du Système des Nations Unies et les Communautés économiques régionales, la réunion annuelle du mécanisme de Coordination Sous régional (MCSR)
Cette réunion qui intervient dans un contexte marqué par le renforcement des efforts du Système des Nations Unies pour le Sahel a pour objectif de promouvoir une plus grande synergie et une plus grande efficacité des interventions, en particulier au Sahel, par la mise en œuvre dans la mesure du possible, des programmes ou des projets communs ou conjoints, en appui aux organisations inter-gouvernementales existantes en Afrique de l’Ouest.
Selon le Directeur par intérim du bureau sous régional pour l’Afrique de l’Ouest de la CEA, Monsieur Bakary Dosso : « Un des défis majeurs identifiés dans la mise en œuvre du Plan de Soutien des Nations Unies pour le Sahel reste celui de la coordination. Nous sommes de ce fait persuadés que le Mécanisme sous régional de coordination en Afrique de l’Ouest a encore un rôle majeur à jouer en tant qu’instrument pour faciliter la coopération au sein du système des Nations Unies et entre le Système des Nations Unies et les acteurs de développement au niveau régional et national. » .
Avec pour thème : «Mobiliser les efforts pour faire du Sahel un moteur du développement de l’Afrique de l’Ouest », cette réunion permettra aux participants, non seulement de s’informer sur les interventions des Nations Unies en cours et à venir dans le cadre de Plan de Soutien au Sahel, mais aussi de présenter leurs activités au service du Sahel.
Il s’agira au cours de cette réunion d’offrir à l’ensemble des acteurs régionaux opérant au Sahel une plateforme d’échanges qui devrait faciliter la synergie de leurs interventions futures. Le MCSR offrira également aux Nations Unies l’opportunité de partager avec plusieurs parties prenantes les résultats des travaux menés récemment dans le cadre de l’appui au Sahel.
Cette réunion qui se déroule en séances plénières sur deux journées a enregistré la participation des agences et programmes des Nations Unies, de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), de l’Union du Fleuve Mano, de l’Autorité du Liptako Gourma (ALG) et d’autres organisations inter-gouvernementales impliquées dans des activités d’appui à la région du Sahel. Les représentations sous régionales de l’Union Africaine, de la Banque Africaine de Développement (BAD) et de la Banque Mondiale sont également conviées au MCSR.
Pour plus d’informations, prière de contacter: Tahirou Gouro, Chargé de Communication, CEA- BSR/AO,
La deuxième édition du festival des arts et de la culture du Nahouri dénommé Dwi Joro-Buuri Tigsgo, se tiendra du 23 au 25 novembre 2018 sur le site du siège du Fespaco. Les organisateurs de l’évènement étaient face à la presse le 02 novembre dernier pour donner les détails sur la tenue de l’activité.
Les conférenciers
A trois semaines de la 2e édition du festival Dwi Joro-Buuri Tigsgo, Abraham Abassagué, président d’organisation du festival et ses collaborateurs ont déjà leur plan d’activité ficelé. Si la 1ère édition a été un succès, cette 2e édition doit l’être encore plus, souhaitent les organisateurs. Pour se faire, les organisateurs disent compter sur la bonne volonté des fils et filles de la localité de la province du Nahouri.
Selon le président d’organisation, l’objectif de ce festival est de promouvoir le patrimoine culturel Kassena et Nankana et de valoriser la destination Nahouri. Pendant ce festival, « les projecteurs seront dirigés sur ces deux grandes cultures du Nahouri à travers un programme d’activité », a expliqué Abraham Abassagué. En effet, Dwi Joro-Buuri Tigsgo est un festival des arts et des cultures des peuples Kassena et Nankana de la ville de Pô.
L’activité est prévue se dérouler sur le site du siège du Fespaco sous le thème « culture Kassena-Nankana, patrimoine et changement climatique ». Le Ghana est le pays invité d’honneur.
Plusieurs activités vont parsemer le déroulement de ces trois jours de festival dans l’enceinte du Fespaco. Mais avant, précise les organisateurs, l’ouverture du Festival se fera dans le quartier Bilbalgo de Ouagadougou le matin du 23 Novembre 2018 à travers une grande parade guerrière des deux peuples à l’honneur, appuyé par les marionnettes et les majorettes de la ville Pô. La cérémonie d’ouverture, quant à elle, se déroulera dans la même soirée au siège du Fespaco.
On aura également au programme, une foire d’exposition, une soirée de la parole et de la mode, des conférences et une nuit de distinction le jour de la clôture.
A en croire les organisateurs, plusieurs festivaliers venant de la Côte d’Ivoire, du Ghana, de la France et d’Italie seront à ce rendez-vous culturel.