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Burkina Faso : Dans l’attente d’un nouveau Gouvernement

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Le Gouvernement de Tambèla a été dissout ce vendredi 6 décembre par le Président du Faso

Le Burkina Faso n’a plus de gouvernent. En effet, par décret, en date de ce vendredi 6 décembre 2024, le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré a mis fait aux fonctions du Premier ministre Apollinaire Joachim Kyélem de Tambèla. Le pays est donc dans l’attente d’un nouvel exécutif.

«Les membres du Gouvernement dissout expédient les affaires courantes jusqu’à la formation d’un nouveau Gouvernement», précise le décret présidentiel.

Affaire à suivre… 

Burkina Demain

Compte rendu du Conseil des Ministres du 5 décembre 2024

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Le Conseil des ministres s’est tenu à Ouagadougou, le jeudi 05 décembre 2024, en séance ordinaire, de 09 H 00 mn à 13 H 56 mn, sous la présidence de Son Excellence le Capitaine Ibrahim TRAORE, Président du Faso, Président du Conseil des ministres.

Il a délibéré sur les dossiers inscrits à son ordre du jour, entendu des communications orales, procédé à des nominations, et autorisé des missions à l’étranger.

I DELIBERATIONS

I 1 AU TITRE DE LA PRESIDENCE DU FASO

Le Conseil a adopté un rapport relatif à un projet spécifique pour l’acquisition de cinq cents (500) bus dans le cadre de la mise en œuvre de l’Initiative présidentielle pour une éducation de qualité en vue de faciliter la mobilité des élèves et étudiants.

Le Conseil a marqué son accord pour la conclusion des marchés avec la société de Transport SANA Rasmané et la société WEND NA SONGDO INDUSTRIE SARL, pour un montant total de quarante-quatre milliards huit cent soixante-cinq millions (44 865 000 000) F CFA HT-HD.

Le financement est assuré par l’Etat avec l’accompagnement de VISTA BANK. L’acquisition de ces bus vise à faciliter la mobilité des élèves et étudiants en particulier et des citoyens en général. Ces 500 bus seront rétrocédés à la Société de transport en commun (SOTRACO).

I 2 AU TITRE DU MINISTERE DE L’ECONOMIE ET DES FINANCES

Le Conseil a adopté deux (02) rapports.

Le premier rapport est relatif à un projet de loi portant règlementation de la profession de conseil fiscal au Burkina Faso.

Le système fiscal burkinabè est déclaratif et tous les citoyens ont le devoir et l’obligation, chacun en fonction de ses activités, revenus et biens de se soumettre à la loi fiscale en souscrivant avec régularité à ses obligations fiscales. Pour ce faire, le législateur a prévu que le contribuable puisse bénéficier de l’assistance d’un conseil de son choix (avocat, comptable, employé ou dirigeant d’entreprises, etc.). C’est ainsi qu’on a assisté à une floraison d’intermédiaires fiscaux interagissant entre les contribuables et l’administration fiscale.

Cette situation n’est pas sans dommages aussi bien pour l’administration que pour les usagers au regard des abus de confiance, des fraudes fiscales, de la corruption, du faux et usage de faux qui sont légion, entrainant des pertes considérables de recettes fiscales.

Ce projet de loi vise à règlementer la profession de conseil fiscal, à assainir le milieu, contribuer à l’amélioration des déclarations des contribuables, à la promotion du civisme fiscal et à l’atteinte des objectifs de mobilisation des ressources assignés à la Direction générale des impôts.

Le Conseil a marqué son accord pour la transmission dudit projet de loi à l’Assemblée législative de Transition.

Le deuxième rapport est relatif à un décret portant procédures de passation, d’exécution et de règlement des marchés publics.

Ce décret vise l’application de la loi n°005-2024/ALT du 20 avril 2024 portant règlementation générale de la commande publique au Burkina Faso. Il comporte entre autres innovations :

– la suppression de l’exigence de marché similaire pour tout marché lorsque le montant prévisionnel est inférieur à 300 000 000 F CFA. Cette innovation permet aux jeunes entreprises sans expérience d’avoir accès aux marchés publics ;

– le plafonnement des pénalités de retard à 5% pour accompagner la résilience des entreprises ;

– l’obligation pour les entreprises étrangères candidates aux marchés publics de venir en groupement avec des entreprises locales lorsque le financement est sur ressources propres ;

– la possibilité de recours à l’entente directe pour l’acquisition de matériel roulant lorsque le montant prévisionnel du marché est inférieur à 250 000 000 F CFA ;

– la possibilité donnée aux entreprises qui changent de forme juridique de bénéficier de leurs expériences antérieures.

L’adoption de ce décret permet d’assurer une plus grande célérité et une efficacité dans la gestion de la commande publique au Burkina Faso.

Le troisième rapport est relatif à un décret portant déclaration d’utilité publique urgente, le projet de réalisations d’infrastructures de la Société d’Etat dénommée «FASO KOSAM » dans la commune de Koubri.

Le Conseil des ministres en sa séance du 20 novembre 2024 a nationalisé la Société de production de lait et de produits laitiers (SOPROLAIT SA) et la Société de fabrique d’aliments pour bétail (SOFAB) et créé deux nouvelles sociétés d’Etat à savoir « FASO KOSAM » et «FASO GUULGO».

Dans le cadre du développement de la filière lait, l’Etat avait attribué des terrains à la SOFAB SA, à la SOPROLAIT et à la Coopérative des producteurs de lait (COPROLAIT) dans la commune rurale de Koubri.

Ainsi, la COPROLAIT a été attributaire d’un immeuble d’une superficie de 15 215 m² environ, formant la parcelle sise hors lotissement à Tanvi, département de Koubri, province du Kadiogo. Ce site est contigu à celui de la SOFAB et de SOPROLAIT SA et abrite un magasin de grand standing et un bâtiment administratif non exploité.

La Société FASO KOSAM, bénéficiaire du site de la COPROLAIT ne peut se réaliser pleinement sans la libération des emprises dudit site. L’expropriation du terrain de la COPROLAIT va donner à la société FASO KOSAM des capacités de stockage nécessaires pour la gestion de son flux physique.

L’adoption de ce décret permet de déclarer d’utilité publique urgente, le projet de réalisations d’infrastructures de la société FASO KOSAM, conformément à la loi n°034-2012/AN du 02 juillet 2012 portant réorganisation agraire et foncière et à la loi n°009-2018/AN du 03 mai 2018 portant expropriation pour cause d’utilité publique et indemnisation des personnes affectées par les aménagements et projets d’utilité publique et d’intérêt général au Burkina Faso.

I 3 AU TITRE DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES, DE LA COOPERATION REGIONALE ET DES BURKINABE DE L’EXTERIEUR

Le Conseil a adopté deux (02) rapports.

Le premier rapport est relatif à une demande d’agrément pour la nomination d’un Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de la République de l’Inde

auprès du Burkina Faso.

Le Conseil a marqué son accord pour la nomination de Monsieur Om Prakash MEENA, en qualité d’Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de la République de l’Inde auprès du Burkina Faso, avec résidence à Ouagadougou.

Le second rapport est relatif à une demande d’agrément pour la nomination d’un Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de la République de Pologne auprès du Burkina Faso.

Le Conseil a marqué son accord pour la nomination de Madame Julita BAS, en qualité d’Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de la République de Pologne auprès du Burkina Faso, avec résidence à Dakar (Sénégal).

I 4 AU TITRE DU MINISTERE DE L’AGRICULTURE, DES RESSOURCES ANIMALES ET HALIEUTIQUES

Le Conseil a adopté trois (03) rapports.

Le premier rapport est relatif à un décret portant approbation des statuts particuliers de FASO KOSAM.

L’adoption de ce décret permet à la société d’Etat FASO KOSAM de disposer de textes règlementaires en vue d’accomplir ses missions, conformément à la loi n°025/99/AN du 16 novembre 1999 portant règlementation générale des sociétés à capitaux publics.

Le deuxième rapport est relatif à un décret portant approbation des statuts particuliers de FASO GUULGO.

L’adoption de ce décret permet à la société d’Etat FASO GUULGO de disposer de textes règlementaires en vue d’accomplir ses missions, conformément à la loi n°025/99/AN du 16 novembre 1999 portant règlementation générale des sociétés à capitaux publics.

Le troisième rapport est relatif aux résultats provisoires de la campagne agricole 2024/2025 et de la situation alimentaire.

La comparaison du cumul pluviométrique du 1er avril au 31 octobre 2024 à celui de la normale (1991-2020) à la même période fait ressortir une situation pluviométrique similaire à excédentaire dans la majeure partie du pays et déficitaire dans certaines localités.

Pour cette campagne 2024/2025, la production céréalière provisoire est estimée à 6 077 227 tonnes. Cette production est en hausse de 18,05% et de 21,03% respectivement par rapport à la campagne précédente et à la moyenne des cinq dernières années.

La production provisoire des autres cultures vivrières (niébé, voandzou, igname et patate) de cette campagne agricole est estimée à 1 262 311 tonnes. Cette production est en hausse de 16,46% et de 34,49% respectivement par rapport à la campagne précédente et à la moyenne des cinq dernières années.

La production provisoire des cultures de rente est évaluée à 1 981 794 tonnes dont 668 359 tonnes de coton, 812 966 tonnes d’arachide, 376 959 tonnes de sésame et 123 527 tonnes de soja. Elle est également en hausse de 11,17% et de 21,14% par rapport à la campagne précédente et à la moyenne des cinq dernières années.

En dépit des caprices pluviométriques, des mesures d’accompagnement prises par le Gouvernement dans le cadre de l’Initiative présidentielle pour cette campagne agricole 2024/2025 et de l’Offensive agropastorale, ajoutées aux efforts des producteurs ont permis d’obtenir des performances en nette croissance pour la plupart des cultures.

L’estimation du Taux de couverture apparent des besoins céréaliers indique que 04 régions sont déficitaires, 01 région en équilibre et 08 régions sont excédentaires. Ce taux est de 111,5% pour la campagne agricole 2024/2025 contre 97,4% pour celle de 2023/2024.

Quant à la production de biomasse fourragère, elle est estimée à 14 930 341 tonnes de matière sèche pour un besoin de 17 826 157 tonnes de matière sèche.

Ce bilan fourrager indique un déficit au plan national avec une disparité d’une localité géographique à une autre.

I 5 AU TITRE DU MINISTERE DE L’ENERGIE, DES MINES ET DES CARRIERES

Le Conseil a adopté trois (03) décrets.

Le premier décret porte conditions d’octroi, de renouvellement et de retrait des agréments dans le secteur minier.

Ce décret vise l’application de la loi n°016-2024/ALT du 18 juillet 2024 portant Code minier du Burkina Faso.

Les innovations de ce décret sont entre autres :

– la règlementation de l’ensemble des activités se situant dans la chaîne de valeur des substances minérales au Burkina Faso ;

– la fusion de tous les textes traitant des agréments dans le secteur minier, réduisant de ce fait l’inflation règlementaire ;

– l’obligation faite aux demandeurs d’agrément de se constituer en personne morale de droit burkinabè dont au moins 40% est réservé à l’Etat et/ou aux nationaux ;

– l’instauration d’un agrément pour l’exercice de l’activité d’affinage d’or ;

– l’instauration de la « carte de distributeur » pour les personnes physiques et d’une « autorisation de distribution » pour les personnes morales pour l’exercice de l’activité de distribution des matériaux de construction ;

– l’instauration d’un agrément pour l’exercice des activités de commercialisation des substances de carrières à usage pharmaceutique, médical et cosmétique et des substances de carrières à usage industriel, chimique et céramique.

L’adoption de ce décret permet au Burkina Faso de disposer de nouveaux textes règlementant les activités qui se situent dans la chaîne de valeur des substances minérales.

Le deuxième décret porte création, attributions, composition et fonctionnement de la Commission technique nationale des mines (CTNM).

Ce décret vise l’application de la loi n°016-2024/ALT du 18 juillet 2024 portant Code minier du Burkina Faso.

Les innovations majeures de ce décret sont :

– le changement de la dénomination de la Commission nationale des mines qui devient « Commission technique nationale des mines ». Ce changement de dénomination vise à mettre un accent sur le caractère technique de la commission ;

– l’élargissement de la compétence de la Commission technique nationale des mines à l’examen des demandes de transfert, de cession, de renonciation et d’extension de périmètre géographique de substances de mines et de certaines substances de carrières ;

– la mise en place d’un comité ad’hoc chargé de l’analyse préalable et approfondie des dossiers avant les sessions de la Commission.

L’adoption de ce décret permet au Burkina Faso de disposer d’un cadre juridique approprié afin de veiller à l’attribution et la gestion des titres miniers de façon transparente.

Le troisième décret porte organisation, encadrement et procédés de l’exploitation minière artisanale de l’or et des autres substances minérales.

Ce décret vise l’application de la loi n°016-2024/ALT du 18 juillet 2024 portant Code minier du Burkina Faso.

Les innovations majeures de ce décret portent entre autres sur :

– la création de couloirs dédiés à l’exploitation artisanale ;

– la structuration en quatre (04) zones minimum des sites d’exploitation minière artisanale à savoir : la zone d’extraction de minerai, la zone de traitement, la zone de comptoirs pour l’or et les autres métaux précieux ainsi que la zone d’habitation et d’activités diverses ;

– la mise en place d’un cahier de charges règlementant les activités d’extraction, de transport et de traitement du minerai et de commercialisation de l’or et des autres substances minérales sur les sites d’exploitation artisanale ;

– une réorganisation des artisans miniers en faitière au niveau régional et national ;

– la prise en compte de l’exploitation des substances de carrières dans l’organisation et l’encadrement.

L’adoption de ce décret permet un meilleur encadrement de l’exploitation minière artisanale de l’or et des autres substances minérales.

II COMMUNICATIONS ORALES

II 1 Le ministre de l’Enseignement de base, de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales assurant l’intérim du ministre de l’Enseignement secondaire, de la formation professionnelle et technique a fait au Conseil plusieurs communications parmi lesquelles :

– une communication relative à la participation du Burkina Faso à la 39e session ordinaire du Conseil d’Administration du Centre africain de management et de perfectionnement des Cadres (CAMPC), prévue le 12 décembre 2024 à Libreville au Gabon.

Le Centre africain de management et de perfectionnement des Cadres est une institution inter-Etats qui regroupe six (06) Etats membres que sont le Benin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Gabon, le Niger et le Togo.

L’objectif majeur du CAMPC est d’assurer le développement des compétences et le renforcement des capacités des cadres africains pour le développement économique et social du continent.

Assurant la présidence du Conseil d’Administration du CAMPC depuis sa 37ème session, le Burkina Faso à travers sa participation à cette 39ème session va apporter sa riche expérience aux débats et aux échanges sur le devenir de cette institution sous régionale.

– Une communication relative au bilan des résultats nationaux de certification professionnelle, session de 2024.

Les examens nationaux de certification de cette année ont débuté le 04 juin pour se terminer le 24 septembre 2024 et concernent le Certificat de qualification professionnelle (CQP), le Brevet de qualification professionnelle (BQP), le Brevet professionnel de technicien (BPT) et le Brevet professionnel de technicien spécialisé (BPTS). Pour la présente session, 47 métiers sont concernés par les examens nationaux dont 12 pour le niveau CQP, 16 pour le niveau BQP, 13 pour le niveau BPT et 06 pour le niveau BPTS.

Sur un total de 19 349 inscrits aux 04 examens nationaux, 17 505 ont pris part et 14 478 ont été déclarés admis, soit un taux d’admission de 82,71%.

II 2 Le ministre des Sports, de la jeunesse et de l’emploi a fait au Conseil plusieurs communications parmi lesquelles :

– une communication relative à l’organisation de la 20e édition du championnat qualificatif d’Afrique du jeu de Dames à Ouagadougou au Burkina Faso du 09 au 16 décembre 2024.

La Confédération Africaine du jeu de Dames (CAJD) est l’instance africaine chargée de promouvoir et de développer la pratique du jeu de Dames sur le continent.

Cette compétition est organisée tous les deux (02) ans et constitue en même temps un tournoi qualificatif au championnat du monde.

Au regard du dynamisme de la fédération burkinabé de jeu de dames le choix de la Confédération africaine du jeu de Dames a été porté sur notre pays.

L’organisation de cette compétition au Burkina Faso permettra à notre pays de renforcer son rayonnement international mais aussi d’offrir aux compétiteurs burkinabè les meilleures conditions de préparation aux compétitions internationales majeures.

Quatorze (14) pays africains ont déjà confirmé leur participation à cet évènement.

Ce sont : le Benin, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Congo (Brazzaville), la République démocratique du Congo, l’Ethiopie, le Gabon, la Guinée Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal, le Togo, la Mauritanie et la Guinée.

– Une communication relative à la célébration de la Journée internationale des volontaires (JIV) pour le développement économique et social, édition 2024.

La commémoration de la JIV, édition 2024 est placée sous le thème «Le volontariat : pilier de résilience et d’engagement patriotique au service de la Nation». Elle se tient du 03 au 05 décembre 2024 à Ouagadougou.

Le 05 décembre de chaque année marque la célébration de la journée des volontaires pour le Développement économique et social dans le monde.

L’objectif général de la Journée internationale des volontaires 2024 est de célébrer l’engagement des volontaires et de mener des réflexions sur la contribution du volontariat national au développement économique et social.

III  NOMINATIONS

III 1 NOMINATIONS DANS LES FONCTIONS INDIVIDUELLES

A AU TITRE DU MINISTERE DE L’ADMINISTRATION TERRITORIALE ET DE LA MOBILITE

– Monsieur Siaka BARRO Mle 212 398 J, Administrateur civil, 1ère classe, 9e échelon, est nommé Gouverneur de la région du Sud-Ouest ;

– Monsieur Abdoul Karim ZONGO Mle 54 578 B, Administrateur civil, 1ère classe, 7e échelon, est nommé Gouverneur de la région du Sahel.

B  AU TITRE DU MINISTERE DE L’ECONOMIE ET DES FINANCES

– Monsieur Hamadé BELEM, Mle 31 962 S, Inspecteur du trésor, 1ère classe, 13e échelon, est nommé Trésorier auprès de l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption, de la Commission électorale nationale indépendante et du Conseil supérieur de la communication, avec résidence à l’Autorité supérieure de Contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption.

C AU TITRE DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES, DE LA COOPERATION REGIONALE ET DES BURKINABE DE L’EXTERIEUR

– Monsieur Issa BANCE, Mle 104 410 A, Conseiller des affaires étrangères

1ère classe, 11e échelon, est nommé Ambassadeur/ Conseiller technique du Ministre délégué, chargé de la Coopération régionale ;

– Monsieur Alfred Benjamin Patindé TIENDREBEOOGO, Mle 104 408 M, Ministre plénipotentiaire, 1ère classe, 12e échelon, est nommé Ambassadeur, Chargé de mission ;

– Monsieur Alain Edouard TRAORE, Mle 51 014 P, Conseiller des affaires étrangères 1ère classe, 14e échelon, est nommé Ambassadeur, Directeur général de l’Institut national des hautes études internationales (INHEI) ;

– Monsieur Michel SOMMA, Mle 59 728 J, Conseiller des affaires étrangères, 1ère classe, 12e échelon, est nommé Ambassadeur, Directeur général des Burkinabè de l’extérieur ;

– Monsieur Miyièba Oumarou TANKOANO, Mle 345 362 Y, Conseiller des affaires étrangères, 1ère classe, 4e échelon, est nommé Consul adjoint près du Consulat général du Burkina Faso à Bouaké (République de Côted’Ivoire) ;

– Monsieur Moumouni OUEDRAOGO, Mle 229 830 W, Conseiller des affaires étrangères, 1ère classe, 5e échelon, est nommé Premier Conseiller près l’Ambassade du Burkina Faso à Riyad (Arabie Saoudite) ;

– Monsieur David PORGO, Mle 358 990 J, Conseiller des affaires étrangères, 1ère classe, 3e échelon, est nommé Deuxième Conseiller près l’Ambassade du Burkina Faso à la Havane (République de Cuba).

D  AU TITRE DU MINISTERE DE L’AGRICULTURE, DES RESSOURCES ANIMALES ET HALIEUTIQUES

– Monsieur Antoine ZORMA, Mle 351 223 Y, Ingénieur d’élevage, 1ère classe, 3e échelon, est nommé Directeur régional de l’Agriculture, des ressources animales et halieutiques du Centre-Ouest.

E AU TITRE DU MINISTERE DE L’INDUSTRIE, DU COMMERCE ET DE L’ARTISANAT

– Madame Joséphine BASSOLE/BATIONO, Mle 229 827 U, Conseiller des affaires économiques, 1ère classe, 5e échelon, est nommée Chargée de mission.

F AU TITRE DU MINISTERE DES INFRASTRUCTURES

– Monsieur Ollo PALENFO, Officier, est nommé Secrétaire technique des Travaux routier à Haute intensité de main d’oeuvre (ST-TRHIMO) ;

– Monsieur Pingdwendé Basile François NIKIEMA, Mle 85 128 D, Inspecteur principal des eaux et forêts, 1ère classe, 5e échelon, est nommé Secrétaire permanent du Programme sectoriel des transports (SP-PST) ;

– Madame Kâ Josseline Sonia KABORE/ OUEDRAOGO, Mle 205 537 E, Ingénieur de conception en génie civil, 1ère classe, 10e échelon, est nommée Directrice générale de la normalisation et des études techniques ;

– Monsieur Salfo PACERE Mle 92 726 L, Ingénieur de conception en génie civil, 1ère classe, 7e échelon, est nommé Directeur général de l’entretien des infrastructures de transport ;

– Madame Zenabo BALIMA, Mle 238 004 A, Administrateur civil, 1ère classe, 7e échelon, est nommée Directrice générale des études et des statistiques sectorielles ;

– Monsieur Sié KAMBOU Mle 92 928 Y, Ingénieur de conception en génie civil, 1ère classe, 8e échelon, est nommé Directeur général des pistes rurales ;

– Monsieur Bourehima GOUO, Mle 110 042 V, Ingénieur de conception en génie civil, 1ère classe, 4e échelon, est nommé Directeur régional des Infrastructures de la Boucle du Mouhoun ;

– Monsieur Madi OUEDRAOGO, Mle 203 325 V, Ingénieur de conception en génie civil, 1ère classe, 4e échelon, est nommé Directeur régional des Infrastructures des Cascades ;

– Madame Hadayrata TAPSOBA, Mle 282 525 B, Ingénieur de conception en génie civil 1ère classe, 3e échelon, est nommée Directrice régionale des Infrastructures du Centre ;

– Monsieur Ousmane André OUEDRAOGO, Mle 92 724 S, Ingénieur de conception en génie civil, 1ère classe, 6e échelon, est nommé Directeur régional des Infrastructures du Centre-Nord ;

– Monsieur Yassia OUEDRAOGO, Mle 211 898 D, Ingénieur de conception en génie civil, 1ère classe, 6e échelon, est nommé Directeur régional des Infrastructures du Centre-Ouest ;

– Monsieur Koumbatian SOME, Mle 92 731 U, Ingénieur de conception en génie civil, 1ère classe, 6e échelon, est nommé Directeur régional des Infrastructures du Centre-Sud ;

– Monsieur Yacouba Christian SERE, Mle 239 801 K, Ingénieur de conception en génie civil, 1ère classe, 3e échelon, est nommé Directeur régional des Infrastructures de l’Est ;

– Monsieur Elie KABORE, Mle 110 020 V, Ingénieur de conception en génie civil, 1ère classe, 4e échelon, est nommé Directeur régional des Infrastructures des Hauts-Bassins ;

– Monsieur Hamidou OUEDRAOGO, Mle 110 002 N, Ingénieur de conception en génie civil, 1ère classe, 6e échelon, est nommé Directeur régional des Infrastructures du Nord ;

– Monsieur Kalby Dominique ZONGO, Mle 205 529 J, Ingénieur de conception en génie civil, 1ère classe, 6e échelon, est nommé Directeur régional des Infrastructures du Plateau-Central ;

– Monsieur Yamba Léonard KAGAMBEGA, Mle 110 003 A, Ingénieur de conception en génie civil, 1ère classe, 7e échelon, est nommé Directeur régional des Infrastructures du Sahel ;

– Monsieur Sombasséré SAWADOGO, Mle 110 032 F, Ingénieur de conception en génie civil, 1ère classe, 6e échelon, est nommé Directeur régional des Infrastructures du Sud-Ouest ;

– Monsieur Souleymane TINGUERI, Mle 308 484 W, Ingénieur de conception en génie civil, 1ère classe, 2e échelon, est nommé Directeur provincial des infrastructures du Boulkiemdé.

G AU TITRE DU MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SECONDAIRE, DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE ET TECHNIQUE

– Monsieur Moussa TRAORE, Mle 86 235 Z, Inspecteur de l’enseignement secondaire, catégorie PB, 1ère classe, 12e échelon, est nommé Directeur des établissements privés de l’Enseignement général ;

– Monsieur Saidou IMA, Mle 49 950 J, Professeur certifié des lycées et collèges, 1ère classe, 16e échelon, est nommé Chargé d’études ;

– Monsieur Bienzi Didier PARE, Mle 206 357 H, Inspecteur de l’enseignement secondaire, catégorie PB, 1ère classe, 9e échelon, est nommé Directeur régional de l’Enseignement secondaire, de la formation professionnelle et technique du Centre-Ouest ;

– Madame Djénéba BELEMVIRE, Mle 52 258 F, Inspecteur de l’enseignement secondaire, Catégorie PB, 2ème classe, 12e échelon, est nommée Directrice régionale de l’Enseignement secondaire, de la formation professionnelle et technique du Centre-Sud ;

– Monsieur Gabriel SAWADOGO, Mle 54 432 R, Inspecteur de l’enseignement secondaire, catégorie PB, 1ère classe, 17e échelon, est nommé Directeur régional de l’Enseignement secondaire, de la formation professionnelle et technique de l’Est ;

– Monsieur Drissa BELEM, Mle 76 109 T, Inspecteur de l’enseignement secondaire, catégorie PB, 1ère classe, 15e échelon, est nommé Directeur régional de l’Enseignement secondaire, de la formation professionnelle et technique du Nord.

III 2 NOMINATIONS DANS LES CONSEILS D’ADMINISTRATION

Le Conseil a procédé à la nomination d’Administrateurs aux Conseils d’administration :

– de Burkina Suudu Bawdè (BSB) au titre du ministère de l’Enseignement secondaire, de la formation professionnelle et technique ;

– de l’Agence nationale des évaluations environnementales (ANEVE) et de de l’Office national de l’eau et de l’assainissement (ONEA) au titre du ministère de l’Environnement, de l’eau et de l’assainissement ;

– du Groupement d’intérêt public-programme national de volontariat au Burkina Faso (GIP-PNVB) au titre du ministère des Sports, de la jeunesse et de l’emploi.

Le Conseil a également procédé à la nomination d’un Administrateur au Conseil d’orientation et de contrôle (COC) de l’Agence nationale de la météorologie (ANAM) au titre du ministère de l’Administration territoriale et de la mobilité.

Le Conseil a par ailleurs procédé à la nomination du Président du Conseil d’administration de Burkina Suudu Bawdè (BSB).

A MINISTERE DE L’ADMINISTRATION TERRITORIALE ET DE LA MOBILITE

Le Conseil a adopté deux (02) décrets.

Le premier décret porte nomination de Monsieur Wendlassida Léon Brice TIENDREBEOGO, Mle 105 151 Z, Conseiller des Affaires étrangères, Administrateur représentant l’Etat au titre du ministère des Affaires étrangères, de la coopération régionale et des Burkinabè de l’extérieur, au Conseil d’orientation et de contrôle (COC) de l’Agence nationale de la météorologie (ANAM), en remplacement de Monsieur Assane TAMBOURA dont il achève le mandat.

Le second décret porte renouvellement du mandat de Monsieur Prosper ZEMBA, Mle 116 887 G, Ingénieur d’Agriculture, Administrateur représentant l’Etat, au titre du ministère de l’Agriculture, des ressources animales et halieutiques, au Conseil d’orientation et de contrôle (COC) de l’Agence nationale de la météorologie (ANAM) pour une dernière période de trois (03) ans.

B MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SECONDAIRE, DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE ET TECHNIQUE

Le Conseil a adopté deux (02) décrets.

Le premier décret porte nomination de Madame Angèle OUIYA, Mle 58 323 E Inspecteur de l’enseignement secondaire, Administrateur représentant l’Etat au titre du ministère de l’Enseignement secondaire, de la formation professionnelle et technique au Conseil d’administration de Burkina Suudu Bawdè (BSB) pour un premier mandat de trois (03) ans.

Le second décret nomme Madame Angèle OUIYA, Mle 58 323 E, Inspecteur de l’enseignement secondaire, Présidente du Conseil d’administration de Burkina Suudu Bawdè (BSB) pour un premier mandat de trois (03) ans.

C MINISTERE DE L’ENVIRONNEMENT, DE L’EAU ET DE L’ASSAINISSEMENT

Le Conseil a adopté quatre (04) décrets.

Le premier décret porte nomination des personnes ci-après Administrateurs, au Conseil d’administration de l’Agence nationale des évaluations environnementales (ANEVE) pour un premier mandat de trois (03) ans.

Administrateur représentant le ministère de l’Environnement, de l’eau et de l’assainissement :

– Monsieur Salifou SAWADOGO, Mle 130 400 L, Magistrat.

Administrateur représentant l’Association des municipalités du Burkina Faso :

– Monsieur Arzouma ZOMBRE, Mle 22 51 747 R, Ingénieur du génie civil.

Le deuxième décret porte renouvellement du mandat des personnes ci-après Administrateurs, au Conseil d’administration de l’Agence nationale des évaluations environnementales (ANEVE) pour une dernière période de trois (03) ans.

ADMINISTRATEURS REPRESENTANT L’ETAT

Au titre du ministère de l’Economie et des finances :

– Monsieur Seydou TIENDREBEOGO, Mle 91 227 S, Administrateur des services financiers.

Au titre du ministère de l’Industrie, du commerce et de l’artisanat :

– Monsieur Mahamady KINDA, Mle 117 059 U, Conseiller des affaires économiques.

Au titre du ministère de l’Energie, des mines et des carrières :

– Monsieur Djibril ZOUNGRANA, Mle 510 080 A, Ingénieur en environnement minier.

Au titre du ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation :

– Monsieur Augustin PALE, Mle 110 907 K, Maître de Conférences.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LE PERSONNEL DE L’AGENCE NATIONALE DES EVALUATIONS ENVIRONNEMENTALES

– Monsieur Epilou Sébastien BATIONO, Mle 213 865 W, Technicien supérieur de l’environnement.

Le troisième décret nomme Monsieur Salifou SAWADOGO, Mle 130 400 L, Magistrat, Président du Conseil d’administration de l’Agence nationale des évaluations environnementales (ANEVE) pour un premier mandat de trois (03) ans.

Le quatrième décret porte nomination de Monsieur Dofini-Tuan Ma-Wanni Renaud SENI, Mle 222 193 K, Inspecteur de l’environnement, Administrateur représentant l’Etat au titre du ministère de l’Environnement, de l’eau et de l’assainissement au Conseil d’administration de l’Office national de l’eau et de l’assainissement (ONEA) pour un premier mandat de trois (03) ans.

D MINISTERE DES SPORTS, DE LA JEUNESSE ET DE L’EMPLOI

Le Conseil a adopté un décret portant nomination de Monsieur Mahamadi TASSEMBEDO, Mle 118 992 W, Médecin, Administrateur représentant l’Etat au titre du ministère de la Santé, au Conseil d’administration du Groupement d’intérêt public-programme national de volontariat au Burkina Faso (GIP-PNVB) pour un premier mandat de trois (03) ans.

 

Le porte- parole du Gouvernement

Rimtalba Jean Emmanuel OUEDRAOGO

Route Bobo -Banfora- Niangoloko : Vers une nouvelle réhabilitation du tronçon avec un appui de la BAD

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Plusieurs fois refaite, la RN7, Route Bobo -Banfora- Niangoloko sera réhabilitée et renforcée grâce à un appui financier de la Banque africaine de développement BAD et d’autres bailleurs. En effet, le Conseil d’administration du Fonds africain de développement a approuvé, le 29 novembre 2024 à Abidjan, des prêts d’un montant total de 156,66 millions d’euros au Burkina Faso et au Mali pour l’aménagement et le bitumage de routes transfrontalières reliant ces deux pays enclavés d’Afrique de l’Ouest à la Côte d’Ivoire. Pour le Burkina Faso, les financements permettront notamment de réhabiliter et de renforcer la route Bobo Dioulasso-Banfora-frontière Côte d’Ivoire, longue de 155 kilomètres, et de construire la bretelle Banfora-Orodara (42 kilomètres). Ils permettront aussi la réhabilitation et le dédoublement du pont sur la rivière Léraba – 100 mètres de longueur – qui relie le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire. Et ce n’est pas tout…Plus de détails dans ce Communiqué.

«Communiqué de presse

Le Fonds africain de développement accorde plus de 156 millions d’euros pour la réhabilitation et le bitumage de routes transfrontalières du Burkina et du Mali avec la Côte d’Ivoire

Abidjan, le 3 décembre 2024 – Le Conseil d’administration du Fonds africain de développement a approuvé, le 29 novembre 2024 à Abidjan, des prêts d’un montant total de 156,66 millions d’euros au Burkina Faso et au Mali pour l’aménagement et le bitumage de routes transfrontalières reliant ces deux pays enclavés d’Afrique de l’Ouest à la Côte d’Ivoire.

Au total, 242 kilomètres de route seront réhabilités dans les deux pays grâce au financement du guichet concessionnel du Groupe de la Banque et de la Facilité d’appui à la transition, un mécanisme destiné à fournir des ressources concessionnelles supplémentaires aux pays confrontés à des situations de fragilité et de conflit. La Banque islamique de développement et l’Union européenne cofinancent également le projet pour 138 millions d’euros et 25 millions d’euros, respectivement.

Pour le Burkina Faso, les financements permettront de réhabiliter et de renforcer la route Bobo Dioulasso-Banfora-frontière Côte d’Ivoire, longue de 155 kilomètres, et de construire la bretelle Banfora-Orodara (42 kilomètres). Ils permettront aussi la réhabilitation et le dédoublement du pont sur la rivière Léraba – 100 mètres de longueur – qui relie le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire. En outre, 18 kilomètres de voies urbaines seront construits dans les villes secondaires traversées par la route ainsi que 50 kilomètres de pistes rurales afin de stimuler l’économie locale et protéger les populations contre les effets des changements climatiques.

Pour le Mali, l’appui du Groupe de la Banque d’un montant de 73,73 millions d’euros vise principalement à aménager et à bitumer la section routière Bougouni-Garalo du tronçon Bougouni-Garalo-Manankoro-frontière Côte d’Ivoire. Cette section est longue de 45 kilomètres.

Le programme sera exécuté sur six ans (2024-2030).

Pays sans littoral, le Burkina Faso et le Mali utilisent, pour leurs échanges commerciaux internationaux, les corridors de desserte terrestre qui les relient aux ports maritimes des pays côtiers limitrophes. Les corridors Abidjan-Bobo Dioulasso-Ouagadougou et Bamako-Man-San Pédro permettent à ces deux pays d’accéder aux ports d’Abidjan et de San Pédro, en Côte d’Ivoire, pour leurs échanges commerciaux internationaux.

Le projet permettra d’améliorer la chaîne logistique nationale et régionale des transports afin de stimuler le commerce intrarégional. Plus spécifiquement, il permettra d’améliorer les niveaux de services des routes communautaires Bobo Dioulasso-Banfora-frontière Côte d’Ivoire, y compris la bretelle Banfora-Orodara, et Bougouni-Manankoro-frontière Côte d’Ivoire, de maintenir le franchissement en toute condition climatique de la rivière Léraba, de renforcer la performance des corridors par la réduction des barrières non tarifaires et des formalités administratives ainsi que le temps de passage aux frontières, et d’améliorer l’accès aux services sociocommunautaires de base.

Le programme, conçu selon une approche intégrée multidimensionnelle autour du nexus intégration régionale-chaînes de valeur-paix pour maximiser son impact sur la compétitivité économique, permettra, en outre des aménagements connexes divers, de doter les communes d’infrastructures socio-économiques pour renforcer la résilience des populations bénéficiaires. Il permettra aussi d’appuyer la mise en œuvre des décisions communautaires relatives à la facilitation des transports, d’améliorer l’offre de transport à coût abordable, d’accroître le volume des échanges sur les deux corridors, d’intensifier l’activité économique locale et régionale avec la création d’emplois, de transformer les localités et villes traversées en pôle économique, et aussi de faciliter l’exploitation des riches potentialités économiques des zones d’emprise du projet.

La zone d’influence directe du projet, qui est une zone agro-pastorale de grande envergure où l’agriculture est combinée avec des activités d’élevage, abrite une population de 4,51 millions d’habitants, soit 6,28% de la population totale des trois pays.

Elle abrite de grandes unités industrielles ainsi que de petites unités de transformation agroalimentaires semi-industrielles. Avec le réchauffement climatique et l’aridité plus accrue du climat dans les régions sahéliennes, la zone constitue actuellement une zone d’accueil pour les éleveurs et agropasteurs en quête de conditions climatiques et écologiques plus favorables.

Le tourisme joue également un rôle important dans l’économie locale. Cette zone connaît par ailleurs un développement de l’activité minière, avec l’implantation en cours de mines industrielles (lithium, or, etc.) et de mines artisanales.

«Le Groupe de la Banque africaine de développement est un partenaire clé dans le financement du secteur des transports au Burkina Faso et au Mali. La construction d’infrastructures routières à vocation régionale aux normes communautaires, avec l’aménagement de routes urbaines et rurales, associée à la formation et à la dotation d’équipements et d’outils de production et de transformation, permettront de promouvoir la chaîne de valeur dans les métiers du transport et le développement de l’économie par la valorisation des ressources agricoles et animales sur toute la chaîne des valeurs », a déclaré Lamin Barrow, directeur général de la Banque pour l’Afrique de l’Ouest.

«Le renforcement des capacités des jeunes, des femmes et des centres de formation et de métiers et leur opérationnalisation favoriseront l’accroissement de la productivité, la transformation des produits et leur accès aux marchés, tout en contribuant à lutter contre la pauvreté », a-t-il ajouté.

Contact médias : Romaric Hien, département de la communication et des relations extérieures, media@afdb.org»

Afrique : La population urbaine va tripler d’ici 2050

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La population urbaine du continent africain va tripler dans les vingt-cinq prochaines années, selon les projections démographiques et les pays africains devront investir jusqu’à 5,5 % de leur produit intérieur brut (PIB) dans le développement urbain, s’ils veulent éviter la prolifération du phénomène de bidonvilisation.   C’est la conclusion partagée par des experts lors d’une table-ronde sur la : « Mobilisation, des financements pour le développement et la planification en milieu urbain », organisée à l’occasion de l’Africa Investment Forum qui se tient du 4 au 6 décembre à Rabat, au Maroc.

«Africa Investment Forum 2024 : l’Afrique, continent le plus urbanisé d’ici à 2050, a besoin de plus d’investissements pour éviter la forte poussée des bidonvilles (experts)

Rabat, le 4 décembre 2024 – La population urbaine du continent africain va tripler dans les vingt-cinq prochaines années, selon les projections démographiques et les pays africains devront investir jusqu’à 5,5 % de leur produit intérieur brut (PIB) dans le développement urbain, s’ils veulent éviter la prolifération du phénomène de bidonvilisation.   C’est la conclusion partagée par des experts lors d’une table-ronde sur la : « Mobilisation, des financements pour le développement et la planification en milieu urbain », organisée à l’occasion de l’Africa Investment Forum qui se tient du 4 au 6 décembre à Rabat, au Maroc.

Hastings Chikoko, directeur principal des villes à Big Win Philanthropy pointe le phénomène de l’urbanisation galopante et mal maîtrisée car « malheureusement, les gens continueront de venir dans les villes. Que faut-il faire ? », interroge -t-il.

«Le problème c’est l’absence de planification, d’où le manque d’infrastructures de logement par exemple et l’apparition de bidonvilles », relève, Eric Gumbo, directeur associé de G & A Advocates LLP au Kenya. « Nos pays n’ont pas de marge de financement et cela rejaillit sur nos villes. Les pays africains ont un ratio dette/Pib qui se situe autour de 65 %. », ajoute M. Gumbo.

Pour Abimbola Akinajo, directrice générale de Lamata au Nigeria, les grandes villes africaines vivent la même réalité : le manque criard de financement. Et face à cette situation, les panélistes avancent plusieurs pistes de solutions : multiplier les sources d’investissements en attirant davantage le secteur privé, les institutions de financement du développement, les fonds d’investissements, de pension, additionnées aux ressources étatiques et municipales.

Mais il faut concomitamment ajouter à cela, les mesures et dispositions à satisfaire par les États et les villes : meilleure gouvernance des villes, meilleure planification, renforcement des capacités des villes pour la conception de projets bancables, meilleure planification des investissements municipaux, modernisation de la collecte des revenus. Ces dispositions intègrent la participation des citadins au paiement de certains services comme les péages autoroutiers, entre autres.

Ednick Muswell, chef du département de l’eau et de l’assainissement d’eThekwini, métropole municipale dans le Kwazulu natal, peuplée de quatre millions d’habitants avec un budget de 3,9 milliards de dollars, présente un bilan élogieux de sa ville. « Nous n’avons pas de dette avec ESKOM – l’entreprise publique d’électricité- ; notre discipline budgétaire est un indice de bonne gestion. La municipalité a une bonne notation et les investisseurs nous font confiance », assure-t-il. Il ajoute que des fonds de pension américains, des banques, sont prêts à investir dans cette municipalité, capable aussi de lever des fonds sur le marché des capitaux.

Mais les villes du continent sont victimes de la mauvaise perception des risques par les investisseurs sur les contextes africains, selon Hastings Chikoko qui estime cette perception biaisée et coûteuse. « Cela coûte cher d’emprunter en Afrique et si nous ne relevons pas ce défi, les villes n’auront pas les ressources pour se développer », alerte-t-il.

Pour Mohan Vivekanandan, directeur exécutif de la Banque de développement de l’Afrique australe (DBSA), institution partenaire fondatrice de l’Africa Investment Forum, les villes doivent disposer d’un plan bien ficelé pour attirer les investisseurs : « Les grands projets doivent être menés par les villes et le secteur privé y trouvera un motif de rentabilité pour investir dans votre ville », poursuit-il.

L’appétence des investisseurs

Abdouraman Diallo, directeur général du Fonds de solidarité africain, estime que les énormes besoins des villes africaines : routes, logements, eau et assainissement, nécessitent un accompagnement véritable des institutions de financement.

Les marchés de capitaux s’adaptent eux aussi aux nouvelles normalités liées à l’évolution des villes.

«Nous devons anticiper », estime Nezha Hayat, présidente de l’Autorité marocaine du marché des capitaux qui a adopté un cadre réglementaire adapté aux besoins du marché local, en développant des obligations vertes (2016) et des obligations municipales qui ont permis à la ville d’Agadir de capter des investissements des marchés dès 2020.

Rappelant que l’Afrique manque de 53 millions de logements et a besoin de 1000 milliards de dollars pour combler ce déficit, Thierno Habib-Hann, président-directeur général de ShafDB, a rappelé que son institution qui couvre 44 pays africains travaille dans la chaîne de valeur du logement urbain. Thierno Habib-Hann, prône l’utilisation de technologies adéquates dans la construction de maisons bon marché à 10 000 dollars, et a invité les investisseurs à venir en Afrique où le marché de l’habitat à lui seul vaut 700 à 800 milliards de dollars.

Clôturant la session, Solomon Quaynor, vice-président du Groupe de la Banque africaine de développement chargé du Secteur privé, de l’Infrastructure et de l’Industrialisation, a rappelé que la Banque travaille pour l’accès des entités urbaines à des financements à prix compétitifs et soutient les municipalités à développer des projets en partenariat public-privé. Il a annoncé que lors des Boardrooms de l’Africa Investment Forum, six projets de plus de quatre milliards de dollars ont attiré l’appétence des investisseurs».

PIDA Week 2024 : Engagement à transformer les infrastructures et à faire avancer l’Agenda 2063

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Le pont ferroviaire et routier Kazungula entre la Zambie et le Botswana inauguré le 10 mai 2021, est l’un des fleurons de PIDA PAP1

Après une semaine de délibérations et d’engagements intensifs pour transformer le paysage des infrastructures en Afrique, la 8e semaine du Programme pour le développement des infrastructures en Afrique (PIDA) s’est conclue par une réaffirmation retentissante de l’engagement du continent à construire des infrastructures de qualité et résilientes qui accéléreront le développement durable et l’intégration régionale. Plus de détails dans ce communiqué.

Photo de famille des officiels à l’ouverture du PIDA Week ce 26 novembre 2024 au siège de l’Union africaine à Addis Abeba

«COMMUNIQUÉ DE PRESSE

La 8ème Semaine PIDA se termine avec un engagement ferme à transformer les infrastructures de l’Afrique et à faire avancer l’Agenda 2063

Addis-Abeba, Éthiopie, 28 novembre 2024 – Après une semaine de délibérations et d’engagements intensifs pour transformer le paysage des infrastructures en Afrique, la 8e semaine du Programme pour le développement des infrastructures en Afrique (PIDA) s’est conclue par une réaffirmation retentissante de l’engagement du continent à construire des infrastructures de qualité et résilientes qui accéléreront le développement durable et l’intégration régionale.

Organisé par le gouvernement de la République fédérale démocratique d’Éthiopie, l’événement collaboratif entre l’Agence de développement de l’Union africaine (AUDANEPAD) et la Commission de l’Union africaine (CUA) a réuni des ministres, des délégués, des partenaires de développement, des communautés économiques régionales (CER), du secteur privé, représentants et parties prenantes clés de toute l’Afrique et au-delà.

Au cours de la semaine, les principaux projets régionaux du PIDA ont été présentés en vue d’une analyse comparative et d’une accélération de leur mise en œuvre. Il s’agit notamment du corridor Lamu Port-Soudan du Sud-Éthiopie-Transport (LAPSSET), un projet phare visant à améliorer la connectivité et le commerce en Afrique de l’Est en reliant le Kenya, l’Éthiopie et le Soudan du Sud par des autoroutes, des chemins de fer, un port en eau profonde à Lamu et d’autres infrastructures vitales, pour un coût estimé à 25,5 milliards de dollars.

Parmi les autres projets notables figurent le chemin de fer Cameroun-Tchad, la connectivité maritime des îles Comores, le corridor Abidjan-Lagos, les Postes transfrontaliers en fibre sous-marine et le centre de données et centre de données régional Smart Hub. Les projets de train express régional et de bus de transport en commun rapide, qui visent à relever les défis de mobilité urbaine dans le Grand Dakar, ont également été discutés, ainsi que des mises à jour sur le corridor Le Caire-Le Cap.

Le PIDA a déjà réalisé des progrès notables, fournissant de l’électricité à plus de 30 millions de personnes et créant 160 000 emplois. En outre, des progrès significatifs ont été réalisés dans la mise en œuvre du deuxième plan d’action prioritaire du programme PIDA, notamment la modernisation et la création de postes frontières à guichet unique, essentiels au renforcement de la connectivité et du commerce régionaux. Toutefois, un écart important demeure, avec seulement 82 milliards de dollars mobilisés sur les 360 milliards de dollars nécessaires pour atteindre les objectifs du PIDA d’ici 2040.

« Malgré nos réalisations, les défis persistants en matière de financement, de perception des risques et de bancabilité des projets entravent les ambitions de l’Afrique en matière d’infrastructures », a déclaré S.E. Mme Nardos Bekele-Thomas, PDG de l’AUDA-NEPAD. Elle a appelé à se concentrer sur des mécanismes de financement innovants, tels que le financement mixte et les partenariats public-privé, pour combler l’écart.

Accentuant encore cette préoccupation, S.E. Le Dr Amani Abou-Zeid, chargé des infrastructures et de l’énergie, a souligné que 3 % du financement des projets PIDA provenait du secteur privé, contre 16 à 19 % dans d’autres régions, ajoutant : « Il est crucial que nous examinions les raisons sous-jacentes de cet écart et explorions les potentiels, des solutions pour stimuler la participation du secteur privé à l’avenir. Il est important de déployer tous les efforts nécessaires pour mobiliser davantage de ressources publiques.»

L’événement a souligné l’importance cruciale des infrastructures en tant que pilier fondamental pour réaliser les aspirations de l’Agenda 2063, en particulier l’objectif 10, qui envisage « des infrastructures de classe mondiale à travers l’Afrique ». Lors de l’ouverture officielle de la Semaine PIDA, le Président éthiopien, S.E. Taye Atske Selassie a appelé à un engagement renouvelé en faveur du PIDA et a souligné l’importance d’une politique, d’un partenariat et d’un financement harmonisés. Le président a souligné le pouvoir de la technologie numérique et, lorsqu’elle est exploitée, elle pourrait amplifier le potentiel de l’Afrique pour révolutionner le commerce.

S.E Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’Union africaine, a souligné : «Les infrastructures sont la pierre angulaire de l’intégration et du développement de l’Afrique. Nous devons tirer parti des partenariats et considérer les infrastructures comme une classe d’actifs de grande valeur pour débloquer les financements des fonds de pension, des fonds souverains et des banques multilatérales de développement.

Points saillants de la 8ème Semaine PIDA :

1 Réaffirmation de l’importance du PIDA : L’événement a souligné le PIDA en tant que cadre stratégique de l’Afrique pour atteindre les objectifs de l’Agenda 2063, en particulier l’objectif 10 – garantir des infrastructures de classe mondiale sur tout le continent.

2 Engagement continu des partenaires : La Semaine PIDA a vu la participation active de la Banque africaine de développement (BAD), du Groupe de la Banque mondiale et de partenaires internationaux, notamment l’Union européenne, les États-Unis, le Japon et l’Allemagne. Leur soutien reste vital pour réaliser la vision des infrastructures pour l’Afrique.

3 Le rôle de l’innovation et du financement : les dirigeants ont souligné l’importance des solutions de financement innovantes, notamment les partenariats public-privé (PPP), les investissements à impact et les modèles de financement mixte, pour surmonter les obstacles et garantir la bancabilité des projets d’infrastructure.

4 Accent mis sur le renforcement des capacités et la résilience climatique : Conformément aux tendances mondiales, l’accent a été mis sur la lutte contre les impacts du changement climatique sur les infrastructures, avec des engagements visant à améliorer le renforcement des capacités et les mécanismes de financement pour les infrastructures résilientes au climat à travers le continent.

5 Engagement en faveur de l’égalité des sexes et de l’engagement des jeunes : Le rôle des jeunes et des MPME dans la conduite de l’innovation dans les infrastructures a été souligné, en mettant l’accent sur la création de points d’entrée pour les jeunes entrepreneurs et les femmes dans le secteur.      

6 Numérisation et gouvernance des données : Il y a eu une forte pression en faveur de l’intégration de l’infrastructure numérique, avec le lancement par l’AUDA-NEPAD d’un rapport sur l’état des postes frontières à guichet unique (OSBP) à travers l’Afrique et des projets de transformation numérique visant à renforcer le paysage infrastructurel du continent.

L’événement s’est terminé par un appel collectif à l’action pour que toutes les parties prenantes s’engagent dans la transformation des infrastructures de l’Afrique. Comme S.E. Le Dr Alemu Sime, ministre éthiopien des Transports et de la Logistique, a déclaré : « Notre vision commune d’une Afrique connectée et prospère nécessite une volonté politique inébranlable et des solutions innovantes. La Semaine PIDA nous rappelle ce que nous pouvons réaliser ensemble.

Le Dr Amani Abou-Zeid a en outre fait remarquer : « Le succès du rassemblement de cette semaine témoigne de la détermination collective de nos dirigeants, partenaires et communautés à construire l’infrastructure qui soutiendra l’avenir de l’Afrique. Nous envisageons désormais 2025 avec une énergie renouvelée, en nous concentrant sur la création de davantage d’opportunités de collaboration et d’investissement et en veillant à ce que le développement des infrastructures soit un moteur clé d’une croissance durable et inclusive.

Dans ses remarques finales, S.E. Nardos Bekele-Thomas a exprimé sa gratitude au peuple et au gouvernement éthiopiens pour l’hospitalité qui lui a été offerte ainsi qu’aux délégués tout au long de leur séjour à Addis-Abeba. Elle a salué la présence impressionnante de plus de 20 partenaires lors de la semaine PIDA, y compris des partenariats existants et nouveaux. Elle s’est dite optimiste quant au fait que cet engagement croissant signifie un intérêt croissant des investisseurs pour les projets du PIDA et le potentiel d’investissements supplémentaires à l’avenir.

Dans son discours de clôture officiel de la Semaine PIDA, le Ministre d’État des Transports et de la Logistique, S.E. Bareo Hassen a remercié l’AUDA-NEPAD et la CUA pour avoir organisé un excellent événement qui unit la vision de l’Afrique en matière d’infrastructures. Il a réitéré l’engagement inébranlable de l’Éthiopie à développer des projets à impact régional qui renforcent les liens entre l’Éthiopie et ses pays voisins.

L’Agence de développement de l’Union africaine (AUDA-NEPAD) a saisi l’occasion pour appeler les investisseurs, le secteur privé et les partenaires multilatéraux à exploiter les opportunités croissantes en matière d’infrastructures en Afrique. À l’approche de la revue à mi-parcours du PIDA 2025, il est essentiel d’accélérer les efforts visant à attirer des investissements pour les projets du pipeline PIDA PAP2, afin de garantir que les infrastructures contribuent à débloquer le développement durable de l’Afrique.

Pour les demandes des médias, veuillez contacter :

Mme Zipporah Maubane : Agence de Développement de l’Union Africaine-NEPAD, Chef de

Communications et plaidoyer

Courriel : ZipporahM@nepad.org  

Mme Bezayit Eyoel | Département des infrastructures et de l’énergie, Union africaine

Commission| Courriel : bezayite@africa-union.org  

Site Internet : www.nepad.org  

Réseaux sociaux:

Twitter : @NEPAD_Agency   

LinkedIn : @AUDA NEPAD

Instagram : @auda_nepad»

Jeunes Acteurs de l’Energie : Un forum national en faveur de la cuisson propre

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Une photo de famille des participants au forum national initié par les Jeunes Acteurs de l'Energie sur la cuisson propre au Burkina Faso

L’Association des jeunes acteurs de l’énergie tient du 27 au 29 novembre 2024, son deuxième forum national. L’objectif du forum, qui rassemble une cinquantaine de jeunes, vise à vulgariser des solutions de cuisson propre au profit des communautés rurales et urbaines. Une série d’activités sera menée dans ce cadre dont des panels, des sensibilisations grand public dans des marchés et yaars et l’organisation de concours d’innovation entre autres.

Une photo de famille des participants au forum national initié par les Jeunes Acteurs de l’Energie sur la cuisson propre au Burkina Faso

Ils sont jeunes, soucieux de l’environnement et surtout de l’amélioration de la condition de vie de la femme. Sous le leadership de l’association des jeunes acteurs de l’énergie, les participants à ce forum réfléchissent sur leur contribution à l’accélération de l’adoption des technologies de cuisson propre au Burkina Faso.

Dimitri Tientega, président exécutif de l’association (micro à l’extrême gauche) , a plaidé en faveur de l’accès des femmes aux technologies de cuisson propre

Du constat de Dimitri Tientega, président exécutif de l’association, « une grande partie de la population n’a toujours pas accès à des solutions de cuisson non polluantes ». Conséquence, « les millions de burkinabè sont exposés à la fumée toxique issue des combustibles traditionnels », renchérit le directeur adjoint de l’énergie Boubacar Thierry Ouédraogo.

Les jeunes innovateurs veulent donc agir pour alléger les ménages en incitant les communautés rurales et urbaines à l’utilisation des outils plus écologiques en matière de cuisson. En effet, « les jeunes seront déployés sur le terrain notamment dans les marchés et yaars pour sensibiliser les femmes car elles sont les principales utilisatrices de ces technologies plus avantageuses pour l’environnement et pour leur santé », confie Dimitri Tientega.

Les jeunes sont l’avenir, dixit pour sa part la marraine de la 2ème édition du forum national des jeunes acteurs de l’énergie. Awa Aw invite les jeunes de l’espace AES (Alliance des Etats du Sahel) à une synergie d’action pour réussir cette transition énergétique.

C’est le Docteur Charles Didace Konseibo, président de la CNPDER BF et Jean Tankoano de l’ANEREE qui ont co- animé le panel d’ouverture du présent forum qui avait pour thème : «Stratégies multi-acteurs pour une cuisson propre : le rôle des jeunes dans la création de partenariats public-privé».

Christian Tas

Burkina Demain

PIDA Week 2024 : Engagements réitérés en faveur des infrastructures

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Photo de famille des officiels à l'ouverture du PIDA Week ce 26 novembre 2024 au siège de l'Union africaine à Addis Abeba

C’est parti depuis ce mardi 26 novembre 2024 à Addis Abeba, en Ethiopie, pour la huitième Semaine du Programme de développement des infrastructures en Afrique (PIDA). C’est le président de la République fédérale démocratique d’Ethiopie, Taye Atske, qui a prononcé l’allocution d’ouverture officielle de cette PIDA Week 2024 placé sous le thème «Promouvoir des infrastructures résilientes et inclusives pour une croissance durable de l’Afrique : tirer parti du financement transformateur et de l’intégration régionale».

Photo de famille des officiels à l’ouverture du PIDA Week ce 26 novembre 2024 au siège de l’Union africaine à Addis Abeba

La Semaine du Programme du développement des infrastructures en Afrique (PIDA Week) dont la huitième édition s’est ouverte ce mardi 26 novembre dans la capitale éthiopienne, Addis Abeba, est une initiative conjointe de l’Union africaine (BAD), de la Banque africaine de développement (BAD) et de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA).

Cette PIDA Week 2024 est placé sous le thème : «Promouvoir des infrastructures résilientes et inclusives pour une croissance durable de l’Afrique : tirer parti du financement transformateur et de l’intégration régionale».

«Investir dans les infrastructures pour libérer le potentiel de croissance de l’Afrique»

Nardos Bekele Thomas, DG de l’Agence de développement de l’UA, a souligné le rôle des infrastructures dans la transformation positive de l’Afrique

Prononçant le mot d’ouverture de l’évènement, Taye Atske Selassie, président de la République fédérale démocratique d’Éthiopie, a souligné le rôle central des infrastructures dans la promotion de la transformation socio-économique de notre continent.

«Il est devenu évident qu’investir dans les infrastructures est la clé pour libérer un immense potentiel de croissance et de développement, améliorer la connectivité et élever la qualité de vie grâce à l’augmentation du commerce et des investissements», a-t-il indiqué.

Et de relever la contribution de la Semaine du PIDA dans la dynamique des réalisation d’infrastructures sur le continent : «Depuis sa création en 2015, la Semaine PIDA est devenue une plateforme de premier plan pour le développement des infrastructures sur le continent»

«Transformer des vies, construire des économies fortes»

Dans son intervention, la directrice générale de l’Agence de développement de l’Union africaine, Nardos Bekele Thomas, a souligné  aussi pour sa part l’apport important attendant des infrastructures pour la transformation positive du continent.

«Le but ultime du PIDA ne se limite pas à la construction de structures physiques. Sa véritable essence réside dans son potentiel à transformer des vies. Les routes et les réseaux électriques ne sont pas l’objectif final mais un moyen de créer des opportunités, de stimuler les industries et d’inspirer l’espoir à travers le continent. L’infrastructure n’est plus une question d’acier et de béton ; cela devient un catalyseur pour débloquer un avenir meilleur et des économies plus fortes. Lorsque les besoins et les aspirations des populations africaines deviennent le fondement de chaque projet, le PIDA réalise bien plus que la fourniture d’infrastructures : il devient une force de prospérité, d’opportunités et de progrès», a-t-elle soutenu.

69 projets pour le PIDA PAP2

La huitième Semaine du PIDA marque le lancement officiel du deuxième Plan prioritaire du PIDA (PIDA PAP2)   qui comprendra au total 69 projets. PIDA PAP2 couvre la période 2021-2030. Occasion pour les officiels à cette ouverture du PIDA 2024 de réitérer leurs engagements en faveur de la réalisation d’infrastructures sur le continent.

«Alors que le PIDA entre dans sa prochaine phase, il doit continuer de se concentrer sur l’autonomisation des populations africaines, la création de marchés dynamiques et la stimulation de l’industrialisation», a préconisé la DG Nardos Bekele Thomas. «Saisissons l’opportunité présentée par cette 8e Semaine PIDA pour réaffirmer notre engagement collectif, délibérer sur des solutions concrètes et tracer la voie vers une croissance durable et l’intégration régionale», a-t-elle exhorté.

Pour le président de l’Ethiopie Taye Atske Selassie, il le faut car, «Le PIDA représente le fondement de notre quête collective pour atteindre les objectifs ambitieux énoncés dans l’Agenda 2063. Il vise non seulement à forger des liens plus solides entre les pays africains, mais également à stimuler le commerce intra-africain et à établir les infrastructures essentielles nécessaires à la prospérité à long terme».

La 8e Semaine du Programme de développement des Infrastructures en Afrique qui s’achève vendredi 29 novembre à Addis Abeba, devra permettre aux participants d’évaluer les progrès accomplis pendant la première phase, d’explorer les voies et moyens de relever les défis et de forger des partenariats stratégiques en vue d’une mise en œuvre réussie des projets inscrits dans PIPA PAP2.

Grégoire B. Bazié

Burkina Demain

PUDTR : Gros plan sur les réalisations à Boromo, Sibi, Poura et Fara

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A l’instar de Dédougou, chef de la Région de la Boucle du Mouhoun, les communes de Boromo, Sibi, Poura et de Fara ont bénéficié des actions du Projet d’Urgence de Développement Territorial et de Résilience (PUDTR). Les interventions du PUDTR en matière d’accès des populations aux services sociaux de base dans ces communes concernent notamment les secteurs de l’éducation, l’énergie, la santé, l’eau et l’assainissement de la connectivité physique via les pistes rurales, l’autonomisation de la femme, la protection de l’environnement.

Sous la conduite de Robert B. Traoré (en chapeau) Chef de l’antenne PUDTR de la Boucle du Mouhoun, les journalistes ont pu voir les réalisations du Projet au cours de la caravane de presse

Dans les communes de Boromo, Sibi, Poura et de Fara, dans la Boucle du Mouhoun, les résultats et bénéficiaires des interventions du Projet d’Urgence de Développement Territorial et de Résilience (PUDTR) sont divers et appréciables. Les interventions du Projet touchent en effet aux secteurs de l’éducation, l’énergie, la santé, l’eau et l’assainissement de la connectivité physique via les pistes rurales, l’autonomisation de la femme. Les actions fructueuses du Projet ont ainsi permis aux populations bénéficiaires de ces localités d’accéder à des services sociaux de base.

335 lampadaires pour assurer l’éclairage dans Boromo

A Boromo, en ce qui concerne le secteur de l’énergie, 335 lampadaires ont été installés pour assurer l’éclairage public dans la cité. Toute chose qui contribue à lutter contre l’insécurité, favorise le développement de certaines activités ou permet aux populations des quartiers bénéficiaires de mener des activités nocturnes.

Le Chef d’Antenne Robert B. Traoré a fait le point à la presse des différentes actions du PUDTR dans la région de la Boucle du Mouhoun, se félicitant des résultats engrangés

En matière d’éducation, des établissements de Boromo ont bénéficié de la construction et de l’équipement de 26 salles de classes, de la réalisation de 17 blocs de latrines. Dans l’ensemble de la région, ce sont au total 421 salles de classes qui ont été construites de établissements primaires et secondaires de la Boucle du Mouhoun.

Concernant le secteur de la santé, 1 maternité, 8 hangars pour accompagnants, des logements et cuisines ont été réalisés dans la cité. En outre 3 Postes d’eau autonomes (PEA) y ont été installé pour contribuer au résoudre le problème de l’accès à l’eau potable.

19 salles de classes, 3 bâtiments administratifs à Sibi

Une enseignante d’une école bénéficiaire de Poura, Mme Nébié, a salué l’apport du PUDTR dans l’amélioration du cadre de leur établissement

Dans la commune de Sibi, 167 lampadaires solaires ont été installés pour l’éclairage public. En matière d’appui au secteur de l’éducation, 19 salles de classes, 3 bâtiments administratifs, 19 blocs de latrines ont été réalisés. Pour ce qui est de l’accès à l’eau potable, 10 PEA ont été réalisés. Au niveau de la santé, 4 hangars pour accompagnants dans les centres de santé ont été érigés.

A Poura, l’autre commune bénéficiaire des interventions du PUDTR, 19 salles de classes équipées et 40 blocs de latrines ont été réalisés dans 5 écoles primaires et 1 CEG. L’on dénombre aussi à Pourra, la construction de 8,5 km de pistes rurales ; la réalisation de 6 PEA et 6 forages pastoraux. Ce qui a permis de contribuer à l’amélioration de l’accès à l’eau potable et à l’assainissement. En matière d’énergie, 167 lampadaires ont été installés dans les rues de Poura pour assurer l’éclairage public.

11 Postes d’eau autonomes à Fara

La commune de Fara, non loin de Poura, a aussi bénéficié des interventions du PUDTR. Il s’agit de la réalisation de 70 salles de classes équipées et de 40 blocs de latrines au niveau de 18 établissements du primaire et d’un CEG. Il s’agit également de la réalisation de 168 lampadaires solaires pour assurer l’éclairage public et de 11 postes d’eau autonome.

A ces importantes réalisations s’ajoute 64,5 km de pistes rurales à travers plusieurs villages. Certaines pistes sont réalisées soit en mode Haute intensité de main d’œuvre, d’autres sont mécanisées.

27 associations de femmes soutenues dans les activités

Des membres de l’association des femmes de Fara interviennent dans la production et transformation locaux. Elle a bénéficié de matériels et de fonds de roulement du PUDTR

A écouter le Chef de l’antenne de la Région de la Boucle du Mouhoun, ce sont au total 27,684 milliards de francs qui ont été investis dans la région, au grand bonheur des populations bénéficiaires. Ces fonds ont contribué à la réalisation des infrastructures dans les communes concernées. Une partie de ce fonds a permis de financer 27 associations menant des Activités génératrice de revenus.

Toujours, pour parler globalement au niveau des réalisations au niveau régional, le PUDTR a permis de d’installer au total 1 170 lampadaires et d’aménager  65 hectares de bas fond et sites maraichers ; de construire  65 km de caniveaux curés et 200 km de pistes rurales

13 CSPS normalisés; 200 km de pistes rurales réalisées; 65 km de caniveaux curés; plus de 70 postes d’eau autonomes; 6 forages pastoraux; plus de 1 170 lampadaires installés; 65 hectares de bas-fonds et sites maraîchers aménagés, à travers la région.  Quant au nombre de Centre de santé et de promotion sociale, ils sont au total 27 CSPS.

Par ailleurs ; il faut ajouter la protection de l’environnement dans la réalisation  des Projets PUDTR. Ce qui permet de lutter contre le réchauffement climatique.

Grégoire B. Bazié

Burkina Demain

Corridor Abidjan-Lagos : La BAD veut en faire un puissant vivier économique et industriel

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L’autoroute Abidjan-Lagos, qui doit relier les mégapoles de cinq pays d’Afrique de l’Ouest d’ici à 2030, est appelée à devenir un puissant vivier économique et industriel grâce à l’Initiative de développement spatial promue par la Banque africaine de développement. Le projet de construction de cette autoroute côtière transnationale longue de 1 028 kilomètres, qui doit connecter la Côte d’Ivoire au Nigéria, en traversant le Ghana, le Togo et le Bénin, avance à grands pas.

«La Banque africaine de développement et ses partenaires veulent faire du corridor autoroutier Abidjan-Lagos un puissant vivier économique et industriel

Abidjan, le 25 novembre 2024 – L’autoroute Abidjan-Lagos, qui doit relier les mégapoles de cinq pays d’Afrique de l’Ouest d’ici à 2030, est appelée à devenir un puissant vivier économique et industriel grâce à l’Initiative de développement spatial promue par la Banque africaine de développement.

Le projet de construction de cette autoroute côtière transnationale longue de 1 028 kilomètres, qui doit connecter la Côte d’Ivoire au Nigéria, en traversant le Ghana, le Togo et le Bénin, avance à grands pas. Les travaux devraient démarrer en 2026 pour s’achever en 2030, a révélé la Banque africaine de développement lors d’un atelier organisé en ligne, jeudi 22 novembre 2024, avec l’ensemble des partenaires du projet.

Sous la houlette de la Banque, les études de faisabilité, les options de financement de l’autoroute et les arrangements institutionnels pour l’opérationnalisation de l’Autorité de gestion du corridor Abidjan – Lagos ont déjà été menés, a précisé Mike Salawou, directeur du Département des infrastructures et du développement urbain de la Banque, représenté à la réunion par Marco Yamaguchi, chef de division au sein du même département.

«Ce corridor de transport  doit devenir un corridor économique et la Banque a lancé l’Initiative de développement spatial pour permettre une industrialisation transformatrice le long de l’autoroute afin de stimuler la croissance de grands pôles économiques », a poursuivi M. Salawou.

Dans un rapport présenté par le cabinet d’études chargé de l’élaboration de l’Initiative de développement spatial, 206 interventions spécifiques ont été identifiées dans la zone d’influence de l’autoroute pouvant nécessiter dans un premier temps des investissements de l’ordre de 6,8 milliards de dollars américains à débloquer majoritairement par le secteur privé. Parmi les domaines devant faire l’objet d’investissements transformateurs figurent les énergies y compris renouvelables, l’industrie manufacturière, les transports et la logistique, l’agriculture et l’agro-industrie, les TIC, le tourisme, l’exploitation minière ainsi que les zones économiques spéciales.

« Cette approche de corridor économique se recoupe aussi naturellement avec un développement urbain important. Elle soutiendra la croissance de grands pôles économiques et améliorera les liens entre mégapoles urbaines, les villes secondaires et zones rurales dans les cinq pays », a ajouté M. Salawou.

Selon Chris Appiah, directeur des Transports à la Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), « l’objectif que nous recherchons, en fin de compte, c’est de faire en sorte que le corridor et les activités économiques à développer le long du corridor contribuent à l’agenda d’intégration régionale de la CEDEAO. C’est un projet intégré qui, une fois mis en œuvre, nous aidera à atteindre l’union économique que nous voulons dans notre espace. »

Outre la Banque africaine de développement, l’atelier a regroupé des représentants de la CEDEAO et d’autres parties prenantes ainsi que le bureau d’études mandaté sur l’Initiative de développement spatial du corridor.

L’ouvrage supranational partira de Bingerville, dans la banlieue-est d’Abidjan, pour se terminer au Théâtre national de Lagos. Selon les études déjà disponibles ainsi que les besoins de financement, 144 kilomètres d’asphalte seront construits sur le territoire ivoirien, 520 km au Ghana, 90 km au Togo, 127 km au Bénin et 82 km au Nigéria. Il est également prévu la construction de 63 échangeurs.

L’autoroute homogène à péage libre comportera de quatre à six voies et atteindra jusqu’à huit voies à Lagos.

L’African Investment Forum, la plus grande plateforme d’investissement en Afrique promue par la Banque africaine de développement et huit autres partenaires, joue un rôle de catalyseur majeur pour le projet. Lors de ses boardrooms en 2021, 15,6 milliards de dollars d’intérêts d’investissement avaient été exprimés par différents acteurs, privés et institutionnels, pour ce projet emblématique, qui figure parmi les priorités de la CEDEAO.

La construction de l’autoroute devrait générer jusqu’à 70 000 emplois directs et indirects. Les travaux seront réalisés, dans leur majorité, sous forme de partenariats public-privé, à l’image des quatre postes-frontières, dont la construction et la gestion devraient échoir à des entreprises privées.

Selon Lydie Ehouman, économiste des transports en chef et cheffe du projet à la Banque africaine de développement qui a présenté les études préparatoires du projet, l’infrastructure reliera les villes les plus dynamiques sur le plan économique et les agglomérations les plus densément peuplées d’Afrique de l’Ouest : Abidjan, Takoradi, Accra, Lomé, Cotonou, Porto-Novo, Lagos. La population urbaine de la zone d’emprise devrait atteindre 173 millions d’habitants d’ici à 2050, a ajouté Mme Ehouman, soulignant que cette zone était en passe de devenir l’une des conurbations régionales les plus importantes du monde.

L’autoroute Abidjan-Lagos se connectera aux corridors de transport ouest-africains (aéroportuaires, routiers et ferroviaires) et reliera les arrière-pays du Mali, du Burkina Faso et du Niger à l’ensemble des huit ports du corridor ainsi qu’au corridor Abidjan-Dakar-Praia, a conclu Mme Ehouman qui a modéré la session.

Contact médias : Romaric Ollo Hien, Département de la communication et des relations extérieures, media@afdb.org»

PIDA WeeK 2024 : Relancer la dynamique d’infrastructures africaines

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Le pont ferroviaire et routier Kazungula entre la Zambie et le Botswana inauguré le 10 mai 2021, est l’un des fleurons de PIDA PAP1

Après les retards consécutifs à la pandémie du Covid-19, l’Union Africaine, sa Commission et son Agence de Développement (AUDA-NEPAD), ainsi que ses partenaires dont la Banque Africaine de Développement (BAD) et la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) ; s’apprêtent à redonner un coup d’accélérateur à la dynamique de réalisation d’infrastructures sur le continent. Ce sera à l’occasion de la huitième édition de la Semaine du PIDA-Programme de Développement des Infrastructures en Afrique-qui s’ouvre officiellement ce mardi 26 novembre 2024 à Addis Abeba, en Ethiopie.

«Favoriser des infrastructures résilientes  et inclusives pour la croissance durable de l’Afrique : tirer parti du financement  transformateur  et de l’intégration régionale». C’est le thème central de la huitième Semaine du PIDA qui s’ouvre officiellement ce mardi 26 novembre 2024 dans la capitale éthiopienne, Addis-Abeba.

En principe, l’ouverture de l’évènement devant le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed devrait consacrer le lancement officiel du second Plan d’action prioritaire du PIDA (PIDA PAP 2) couvrant la période 2021-2030.

Avant de parler un peu plus de ce PIDA PAP 2, c’est plus indiqué de jeter un regard sur le premier Plan d’Action Prioritaire du PIDA (PIDA PAP 1) mis en œuvre sur la période 2012-2020 et qui, malgré les difficultés (financements, Covid-19), a permis d’engranger des résultats intéressants dans les secteurs d’intervention du Programme continental.

Une Décennie de Transformation des infrastructures en Afrique

Ibrah Wahabou, l’un des principaux auteurs du Rapport qui souligne la contribution du PIDA au développement de l’Afrique

Le contenu du Rapport sur le premier Plan décennal de mise en œuvre est on ne peut plus explicite sur la contribution du PIDA PAP1 sur la transformation positive vers le développement. «Au cours de ces dix dernières années, le PIDA a servi de catalyseur du changement, favorisant l’intégration régionale, renforçant la compétitivité et libérant l’immense potentiel du commerce intra-africain. Grâce à des investissements ciblés dans les secteurs des transports, de l’énergie, des eaux transfrontalières et des technologies de l’information et de la communication (TIC), le PIDA a créé un environnement propice au développement économique, à la création d’emplois et à la réduction de la pauvreté. Les réalisations du PIDA témoignent de la détermination, de la collaboration, de la coordination, et de des partenariats efficaces entre tous les acteurs concernés, notamment l’AUDA-NEPAD, la Commission de l’Union africaine (CUA), la Banque africaine de développement (BAD), et la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA)», indique en effet ce Rapport de grande portée dirigé par Amine Idriss Adoum, Directeur en charge des Infrastructures, de l’Industrialisation, du Commerce et de l’Intégration Economique à l’AUDA-NEPAD, avec le soutien du Dr Towela Nyirenda-Jere, Cheffe de la Division Infrastructure et Connectivité. «Les plans d’action prioritaires du PIDA (PAP 1) ont permis d’accélérer les projets prioritaires régionaux et de propulser l’Afrique vers un avenir plus connecté et plus prospère. Dans le cadre du PIDA PAP 1, des avancées significatives ont été réalisées, avec le développement de milliers de kilomètres de routes et de lignes ferroviaires, la mise en place de postes frontaliers à guichet unique et les progrès considérables réalisés en matière de production et de distribution d’énergie. Ces réalisations ont jeté des bases solides pour la poursuite de nos progrès», a précisé ledit Rapport.

161 milliards de dollars pour PIDA PAP 2

Le barrage Noumbiel à réaliser au profit des 6 pays du Bassin de la Volta (Burkina Faso, Bénin, Côte d’Ivoire, Ghana, Mali et Togo) d’un coût de 169 millions de dollars US, figure dans la liste des projet PIDA PAP2

Pour ce qui est de l’avenir, le 2e Plan d’Action Prioritaire du PIDA (2021-2030) tirera partie des succès de PIDA PAP1, en alignant notamment les projets sur nos aspirations collectives à l’intégration régionale, à l’industrialisation et à la réalisation de l’Agenda 2063. D’un coût global de 161 milliards dollars pour 69 projets, PIDA PAP 2 est dans sa conception plus réaliste et innovateur.

Les innovations concernent notamment la plus grande implication du secteur privé africain dans le financement, la réduction de la durée des projets, le recours massif aux technologies pour plus d’efficience et de réduction des coûts, l’utilisation à plus grande échelle des énergies renouvelables pour réduire l’empreinte carbone dans les projets industriels-que ce soit dans la production énergétique, dans les transports publics, ou dans la production et gestion des données et centres de données numériques-.

Ainsi, avec une mise en œuvre efficace et efficient du plan d’action prioritaire du PIDA, l’on favorisera le développement durable, la création d’emplois et la réduction de la pauvreté sur l’ensemble du continent.

Le développement des infrastructures étant indispensable au développement du commerce intra-africain, comme le prévoit l’accord sur la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), les principales parties prenantes ont réaffirmé leur détermination sur leur ambition de départ.

Le PIDA focus sur ses objectifs d’ici 2040

Bref, le PIDA reste donc focus sur son objectif à long, voire très long terme, à savoir relever les défis de la connectivité régionale et intrarégionale en Afrique grâce au développement des infrastructures. Dans son acception la plus large, le PIDA vise à fournir non seulement un nombre suffisant d’infrastructures, mais aussi des infrastructures de transformation qui permettront à l’Afrique de passer à un niveau supérieur de développement et de se positionner en tant qu’acteur reconnu dans l’économie mondiale. Grâce notamment à la mise en œuvre réussie de ses différentes phases, ce qui devra permettre au PIDA d’améliorer la connectivité à travers le continent et à faciliter ainsi la croissance des échanges intra-africains de marchandises et de services, ainsi que la circulation des personnes. L’atteinte de cet objectif devra in fine se faire à travers, entre autres, la réduction du coût de la conduite des affaires et la libre circulation des capitaux financiers et humains sur le continent. En chiffres et termes clairs, à l’horizon 2040, ces résultats en matière de réalisation d’infrastructures devraient être atteints sur le continent :  30 700 km d’autoroutes modernes ; de 30 200 km de voies ferroviaires modernes ; de 16 500 km de lignes de transmission ; 54 GW de production d’hydroélectricité et  20 101 hm3 nouvelle capacité de stockage d’eau. Coût estimatif global de ces projets gigantesques à long terme : 360 milliards de dollars US.

Grégoire B. Bazié

Burkina Demain