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Réduction du réchauffement climatique : La Coalition ‘’CDN’’ en parle à Ouaga

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«Appui à la promotion de la CDN au Burkina Faso». C’est le projet de plaidoyer que porte depuis le 13 septembre 2022 la Coalition pour le suivi des engagements du Burkina Faso en matière de climat et de développement durable (Coalition CDN). La Coalition a animé ce jeudi 10 octobre 2024 à Ouagadougou une conférence presse pour parler de ses notes de plaidoyer portant mise en œuvre de la Contribution Déterminée au niveau National (CDN) et de la promotion des Energies renouvelables.

Une vue des membres du Présidium de la Conférence de presse de la Coalition CDN ce 10 octobre 2024 à Ouagadougou. Le porte parole Abdoulaye Karama (au milieu) livrant à la presse la déclaration liminaire

Inciter les décideurs politiques au respect des délais de soumission des rapports sur le climat et des échéances de paiement des cotisation au titre des conventions en matière d’environnement ; encourager les collectivités territoriales à inscrire les énergies renouvelables parmi les priorités de leurs plans communaux de développement et obtenir l’application effective de la loi 017 2014/AN du 20 mai 2014 portant interdiction de la production, de l’importation, de la commercialisation et de la distribution des emballages et sachets plastiques non biodégradables. Ce sont là des points saillants des notes de plaidoyer de la Coalition pour le suivi des engagements du Burkina Faso en matière de climat et de développement durable (Coalition CDN) au menu de sa conférence de presse de ce jeudi 10 octobre 2024.

Contribuer à une meilleure maîtrise des enjeux

Une vue des journalistes pendant la conférence de presse

Les objectifs de cette conférence de presse, c’était entre autres, de contribuer à une meilleure maîtrise par les hommes et femmes de médias des enjeux liés aux énergies renouvelables et à la mise en œuvre de la Contribution Déterminée au niveau National (CDN) ; de favoriser une meilleure connaissance des notes thématiques du plaidoyer et favoriser une appropriation des objectifs et missions de la Coalition (CDN) au niveau de la presse.

«La coalition CDN dans sa mission de fédérer les énergies de ses membres en vue de promouvoir, suivre,  et analyser les politiques publiques et les engagements nationaux, régionaux, et internationaux du Burkina Faso, dans le domaine de l’environnement, des changements climatiques, du développement durable et des énergies renouvelables. Met en œuvre des stratégies de plaidoyer en vue de lancer un appel à l’Etat Burkinabè pour le respect de ses engagements en matière de climat et du développement durable», a indiqué dans la déclaration liminaire, a Abdoulaye Karama, membre du Secrétariat permanent des organisations non gouvernementale (SPONG). Et de se féliciter de la dernière décision du gouvernement en date du 2 octobre 2024 d’interdire l’importation, l’utilisation des sachets plastiques dans le pays. «Dix années après son adoption, la loi n° 017-2014/AN du 20 mai 2014 peine à être mise en œuvre. La ville de Ouagadougou produit à elle seule 130 000 tonnes de déchets plastiques par an, soit 14% de la production nationale des déchets à tous genres. La gestion de ces déchets plastiques coûte à la commune 2 milliards de FCFA chaque année. À cet effet, la Coalition CDN exhorte l’Assemblée législative de Transition à conforter la décision du gouvernement en adoptant la loi portant interdiction totale des emballages et sachets plastiques au Burkina Faso ; à suivre l’action gouvernementale pour s’assurer, après adoption, de l’application effective de la loi portant interdiction totale des emballages et sachets plastiques au Burkina Faso».

«Informer les autorités des actions de la Coalition»

Dr Dramane Coulibaly, coordonnateur du Centre d’études, d’expérimentation économiques et sociales de l’Afrique de l’Ouest_ Association Internationale, donnant des éclairages

Les autorités compétentes ont-elles déjà été touchées dans le cadre du Plaidoyer ?» «Pas encore, mais par la présente action, nous espérons qu’elles seront déjà informées de ce que nous sommes en train de faire. Cette conférence est donc aussi importante dans notre démarche. Nous estimons qu’il était nécessaire que le grand public soit informé de nos actions», a expliqué Dr Dramane Coulibaly, coordonnateur du Centre d’études, d’expérimentation économiques et sociales de l’Afrique de l’Ouest_ Association Internationale (CESAO_AI). Faut il le rappeler, CESAO _AI constitue avec Afrique Verte Burkina le consortium qui est à l’origine de la mise en place du projet «appui à la promotion de la CDN au Burkina Faso» porté aujourd’hui par une Coalition forte de 14 membres.

Le coordonnateur Coulibaly aussi abordé la question de l’agroécologie dans laquelle excelle le CESAO_AI depuis de nombreuses décennies et qui participe aussi à la mise en œuvre des engagements du CDN Burkina Faso. Et dans le cadre de la sensibilisation des populations à privilégier le recours à l’agroécologie dans les pratiques agricoles au Burkina Faso, la Coalition envisage une caravane prévue du 14 au 17 octobre 2024. Cette caravane devrait sillonner des localités comme Ouagadougou et Bobo.

Mieux comprendre la CDN

Daniel Ilboudo, coordinateur du projet CDN expliquant les tenants et aboutissants du concept

Mai, c’est quoi en français facile la CDN ? Sur cette question pertinente, c’est au coordinateur du projet CDN, Daniel Ilboudo que le plaisir est revenu d’y répondre de façon satisfaisante. «Pour résoudre le problème de la hausse de la température globale de la Planète Terre, les pays du monde, ont adopté l’Accord de Paris sur le Climat qui vise à réduire cette augmentation de la température en deçà de 2 degrés Celsius, voire 1,5 degrés Celsius d’ici 2100. Pour mettre en œuvre cet Accord de Paris sur le climat, il a été demandé à chaque Etat de prendre des engagements chiffrés pour réduire ses pollutions de l’atmosphère terrestre qui sont à l’origine de l’augmentation des inondations, des sécheresses, des vents violents…Et ce sont ces engagements volontaires de réduction des pollutions de chaque pays à travers des bonnes pratiques d’atténuation et d’adaptation, qu’on appelle «Contribution Déterminée au Niveau National (CDN) » », a-t-il explicité.

Aussi, la mise en œuvre des actions d’atténuation permettra par exemple au Burkina Faso de réduire ses pollutions appelées gaz à effet de serre de 31 632,3 gigagramme d’équivalent carbones à l’horizon 2030 soit 29,42% par rapport à son scénario de référence qui est l’année 2015.

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Par ailleurs, pour l’amélioration de l’accessibilité des collectivités territoriales aux énergies renouvelables la Coalition CDN propose au Ministère en charge de l’Energie  des Mines et des Carrières ; au Ministère de l’Administration territoriale et de la Mobilité : le renforcement des capacités des collectivités territoriales dans la recherche de financements au plan national et international ; d’encourager le secteur privé, en particulier les banques commerciales et les compagnies d’assurance à financer des projets d’énergie renouvelable et à fournir des produits et services d’énergie renouvelable de qualité aux collectivités territoriale.

Rachel Bazié

Burkina Demain

Pacte mondial pour des migrations sûres : L’Afrique organise la deuxième Conférence d’examen

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Le deuxième Examen régional du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières (GCM) se tiendra à Addis-Abeba, en Éthiopie, du 8 au 10 octobre 2024. L’événement réunira des représentants des gouvernements et des parties prenantes de toute l’Afrique pour évaluer les progrès réalisés dans la mise en œuvre du Pacte depuis son adoption en 2018. Les participants formuleront des recommandations pour le prochain examen mondial du GCM lors du Forum international d’examen des migrations, prévu en 2026. Communiqué de Presse de la CEA.

«L’Afrique organise la deuxième Conférence d’examen du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières en Éthiopie

Addis-Abeba, le 4 octobre 2024 – Le deuxième Examen régional du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières (GCM) se tiendra à Addis-Abeba, en Éthiopie, du 8 au 10 octobre 2024. L’événement réunira des représentants des gouvernements et des parties prenantes de toute l’Afrique pour évaluer les progrès réalisés dans la mise en œuvre du Pacte depuis son adoption en 2018. Les participants formuleront des recommandations pour le prochain examen mondial du GCM lors du Forum international d’examen des migrations, prévu en 2026.

Les 9 et 10 octobre, une conférence intergouvernementale organisée par la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (UNECA) et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) – qui assure la coordination du Réseau des Nations Unies sur les migrations, une structure composée de 39 entités des Nations Unies – se déroulera en collaboration avec la Commission de l’Union Africaine.

Cette conférence sera précédée par une réunion des parties prenantes le 8 octobre. Ces deux événements réuniront les États membres africains, les organisations intergouvernementales, les agences des Nations Unies, la société civile, le secteur privé et d’autres acteurs clés pour discuter de la gouvernance des migrations à travers quatre tables rondes thématiques couvrant tous les objectifs du GCM :

Table ronde 1 : Garantir une migration volontaire, ordonnée et régulière

Table ronde 2 : Protéger les migrants à travers une gouvernance des frontières fondée sur les droits

Table ronde 3 : Soutenir l’intégration des migrants et leur contribution au développement

Table ronde 4 : Améliorer l’élaboration de politiques et le débat public fondés sur des valeurs et des faits, et renforcer la coopération dans le domaine des migrations

L’examen constitue une plateforme cruciale pour les États membres et les parties prenantes afin d’évaluer les réalisations depuis le premier Examen régional pour l’Afrique en 2021, tout en identifiant les priorités, les écarts et les défis régionaux.

Alors que la migration reste un enjeu clé dans la région, cet examen vise à renforcer la coopération et à aligner les priorités de l’Afrique sur les cadres mondiaux, notamment l’Agenda 2030 pour le développement durable et l’Agenda 2063 – la feuille de route de l’Afrique pour un développement socio-économique inclusif et durable.

Plus d’informations disponibles ici: Afrique | Réseau des Nations Unies sur les migrations

Suivez l’événement en direct ici :

8 octobre          https://youtube.com/live/eSQiWhJjyUg        08h30 GMT+3

9 octobre          https://youtube.com/live/aLTaFqOwz28       08h30 GMT+3

10 octobre         https://youtube.com/live/V2ZWTq0f99M     08h30 GMT+3

Note aux journalistes basés à Addis-Abeba :

L’OIM et l’UNECA invitent les membres des médias à assister et à couvrir cette conférence importante. Veuillez confirmer votre participation en vous inscrivant en ligne ici : https://indico.un.org/event/1013158/registrations/17732/

Notes aux rédacteurs :

Cinq examens régionaux sont organisés tous les quatre ans. Dans le cadre de la série de 2024, un examen régional a été réalisé en Europe en mars 2024. Les régions Asie et Pacifique et Amérique latine et centrale organiseront leurs examens en février et mars 2025 respectivement. Les examens régionaux sont prévus par le GCM, qui reconnaît que la plupart des migrations internationales sont intrarégionales. Ils sont l’occasion pour les États de discuter de la mise en œuvre du afin de favoriser une plus grande collaboration régionale et d’ouvrir la voie à l’examen mondial tous les quatre ans lors du Forum d’examen des migrations internationales.

Pour plus d’informations, veuillez contacter :

-OIM : ethiopiapsucommunications@iom.int

-CEA : Denekews.uneca@un.org

-Secrétariat du Réseau des Nations Unies sur les migrations : fkim@iom.int

 

Publié par :

La Section des communications

Commission économique pour l’Afrique

BP 3001

Addis-Abeba (Éthiopie)

Tél. +251 11 551 5826

Adresse électronique : eca-info@un.org»

Banfora: Des femmes PDI à l’école de l’éducation financière et du marketing digital

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Les officiels posant avec les participantes à la formation

Le Ministère de l’action humanitaire et de la solidarité nationale, en partenariat avec le Secrétariat technique pour la promotion de l’inclusion financière, a organisé, les 26, 27 et 28 septembre dernier à Banfora, une session de formation en éducation financière et marketing digital au profit des femmes et filles déplacées internes.

Remise officielle symbolique de certificats de participantes aux bénéficiaires

L’autonomisation des femmes et des filles à travers la valorisation du Faso danfani et du kokodonda. C’est l’ambition de la session de formation organisée du 26 au 28 septembre 2024 à Banfora par le Ministère de l’action humanitaire et de la solidarité nationale, en partenariat avec le Secrétariat technique pour la promotion de l’inclusion financière au profit des femmes et filles déplacées internes.

«Formations dans le cadre de l’initiative 1000 métiers à tisser»

Le présidium de la cérémonie de clôture avec la Directrice générale de l’action humanitaire et de la solidarité nationale à l’extrême droite

«Nous sommes là actuellement à Banfora dans le cadre de l’initiative 1000 métiers à tisser qu’on a commencé sous le leadership du Ministère de l’action humanitaire et de la solidarité nationale qui, à travers cette même initiative, veut renforcer l’autonomie économique des femmes et surtout leur réinstallation dans le tissu économique. Pour cette formation de 3 jours au profit des femmes et filles déplacées, des modules comme la budgétisation; comment utiliser sagement son argent ? Comment prioriser ses dépenses pour qu’elles puissent nous profiter ? Et comment élaborer un budget familial ? Comment faire de l’épargne ?, leur seront développées. Nous voulons amener ces femmes à pouvoir se fixer des objectifs d’épargne afin de pouvoir investir et d’y mener des Activités génératrices de revenus», a expliqué Evariste G. Conombo, chef de département du ST – PIF.

Evariste G. Conombo, chef de département du ST – PIF, a donné des explications sur la formation

«Les femmes et filles bénéficiaires de la présente formation ont été choisies parmi tant d’autres qui sont dans le besoin. Je les exhorte vraiment à s’investir dans la production parce que le gouvernement fait des efforts. Récemment, il y a une note qui est sortie pour interdire l’importation du fil et de pagnes tissés au Burkina Faso. Cela veut dire que ce sont des opportunités qui s’offrent à elles. Il faut qu’elles puissent satisfaire la demande parce qu’il y aura le besoin. La population va exprimer le besoin d’avoir ces pagnes. On a aussi instauré le port de ces pagnes à l’occasion des événements et à l’école. Elles pourront s’autonomiser sur le plan économique et social», a ajouté pour sa part la directrice générale de la promotion de la femme et du genre, Wanemanegré Marie Madeleine Ouédraogo /Tougouri.

200 femmes et filles bénéficiaires

Au nombre de 200, elles ont bénéficié comme indiqué tantôt, de formation en tissage Faso danfani, en teinture, en éducation financière et en marketing digital. En outre, à l’issue de cette session, le projet a décidé de doter les bénéficiaires de kits d’installation et de fonds de roulement. Cela va leur permettre d’être plus autonomes et favoriser leur insertion dans le tissu économique de notre pays.

Minata Sory, déplacée interne et réinstallé à Mangodara, porte-voix des bénéficiaires, a exprimé leur gratitude

Sory Minata, déplacée interne réinstallée à Mangodara, porte-voix des bénéficiaires, traduit ici leur gratitude lors de la cérémonie officielle de clôture : «Nous remercions Madame le Ministre de l’action humanitaire et de la solidarité nationale, les initiateurs et les formateurs. Bref, tous les acteurs, aussi au niveau régional qui ont œuvré pour la réalisation de ce projet».

Soumaïla Soma, Banfora

Burkina Demain

79e AG de l’ONU : Le Burkina vante les résultats de sa lutte anti-terroriste

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Une vue des membres de la Délégation burkinabè la 79e Assemblée Générale de l'ONU

Les conflits et les guerres occupent une place centrale dans les interventions des officiels à la tribune de la 79e Assemblée Général de l’Organisation des Nations Unies ONU. Ainsi, la lutte contre le terrorisme, les résultats enregistrés depuis 2022 ont polarisé le discours du chef de la diplomatie burkinabè, Karamoko Jean Marie Traoré.

Le ministre Burkinabè des Affaires étrangères Karamoko Jean Marie Traoré pendant son grand oral du 30 septembre 2024 à la tribune des Nations Unies à New York

«Au prix de réformes stratégiques et visionnaires marquées entre autres par l’augmentation des capacités opérationnelles des troupes, la réorganisation de nos forces combattantes sur le terrain, nous avons démultiplié nos moyens d’action. Avec comme effet salvateur, une reprise totale en main de la reconquête des zones infestées par ces criminels et leurs alliés. Près de 70% du territoire sont désormais sous le contrôle de l’Etat contre 40% en 2022». Ce sont là des propos prononcés ce lundi 30 septembre 2024 à la tribune de la 79e Assemblée Générale des Nations Unies par le ministre des Affaire étrangères du Burkina Faso».

«700 000 PDI de retour dans leurs villages»

A ses dires, les actions engagées par les autorités depuis l’arrivée au pouvoir il y a deux ans du président, le Capitaine Ibrahim Traoré, ont commencé à porter leurs fruits dans la lutte contre le terrorisme auquel le pays fait face depuis maintenant 9 ans.

«En moins de 2 ans, plus de 700 000 personnes ont pu regagner leurs villages», a-t-il soutenu, vantant ainsi les résultats de ces actions de la lutte anti-terroriste.

1 500 écoles de nouveau fonctionnelles

Cette guerre entre les Forces de défense et de sécurité FDS et groupes armés terroristes avaient entrainé la fermeture de plusieurs milliers d’établissements scolaires et des milliers d’élèves hors du système d’apprentissage.

Mais, grâce aux actions vigoureuses engagées depuis 2022 ; près de 1 500 écoles ont pu rouvrir, offrant ainsi de nouveau «la chance et le bonheur tant espérés par des milliers d’élèves, de reprendre le chemin de l’école et de poursuivre leur cursus scolaire».

Fruit d’engagement collectif

«Ces résultats qui force l’admiration et suscite beaucoup d’espoir » sont, selon le ministre Traoré, le fruit d’engagement collectif. Ces résultats ont été possibles grâce, dit-il, à l’action non seulement des Forces de défense et de sécurité mais également grâce à l’engagement patriotique des Volontaires pour la défense de la patrie, ainsi que le soutien des Burkinabè résidant au Pays et ceux de la diaspora.

La mobilisation des uns et des autres a permis de collecter en 2023 plus de 165 millions de dollars US dans le cadre du fonds patriotique.

Rejet des allégations d’exactions des FDS

Le chef de la diplomatie burkinabè a saisi l’occasion pour rejeter les accusations «sans preuves » d’exactions portées par certaines organisations de défense de droits de l’Hommes contre les FDS.  Le ministre a déploré ce qu’il qualifié de «vaste et virulente campagne de dénigrements et de stigmatisation contre les forces combattantes du pays». Selon lui, l’objectif recherché, c’est de ‘’démoraliser ces patriotes combattants”.

«Je voudrais donc inviter les États membres de l’ONU à n’accorder aucun crédit à toutes ces agitations médiatiques. Elles traduisent, dans le fond, la détresse des terroristes en déroutes et de leurs sponsors», a-t- il indiqué à ce propos. Car, «la formation systématique et les évolutions permanentes des FDS et des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) en droit international et humanitaire, garantissent au quotidien cette rigueur professionnelle en matière de respect des droits humains».

«Ces parrainages de certains Etats au terrorisme»

Et le ministre burkinabè des Affaires étrangères de souhaiter un plus grand soutien de la communauté internationale aux Etats du Sahel dans leur lutte contre les groupes terroristes, s’inquiétant du soutien accordé par des entités étatiques au terrorisme. «Ces parrainages que nous n’avons eu de cesse de dénoncer et que d’autres considéraient comme une simple vue de l’esprit, ont été récemment portés à la face du monde par une attitude paradoxale de l’Ukraine, un état membre de notre organisation», a-t-il relevé.

Martin Philippe

Burkina Demain

Banfora : Une utile et chargée ID Day 2024

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La deuxième journée de la cinquième édition de la Journée de l'identité a tenu toutes ses promesses

L’Office national d’identification (ONI), a organisé les 18, 19 et 20 septembre 2024 à Banfora, en collaboration avec ses partenaires, la cinquième édition de la Journée de l’identité avec une série d’activités tenues dont des communications, en présence des autorités régionales, des responsables de l’ONI et des populations.

Les membres du présidium de l’ID Day 2024 à Banfora. L’on reconnaît le Gouverneur des Cascades au milieu. A sa droite, le Directeur général de l’Office national d’identification

C’est le Président de l’Assemblée législative de Transition (ALT) Ousmane Bougouma qui était le parrain de la deuxième journée de la cinquième édition des Journées de l’Identité ‘’ID DAY’’ tenue les 18, 19 et 20 septembre 2024 à Banfora sous le thème principal «Modernisation des systèmes d’identification: État des lieux, défis et perspectives».

Présidant l’ID Day, le Gouverneur des Cascades, Badabouè Florent Bazié, a souligné l’importance de l’évènement

Organisé par l’Office national d’identification et ses partenaires, l’évènement a enregistré la participation des autorités régionales dont le gouverneur Badabouè Florent Bazié qui l’a présidé.

Dans son allocution devant la population vivement mobilisée, le Gouverneur des Cascades a souligné l’importance de cette célébration dans le contexte actuel au Burkina Faso.

«Eviter le vase clos dans les systèmes d’identification»

Arzouma Daouda Parfait Louré, DG de l’ONI, donnant des explications à la presse

Aussi, pour le directeur général de l’ONI, Arzouma Daouda Parfait Louré, l’identification constitue un enjeu majeur face au défi actuel de protection des personnes et de leurs biens.

«Nous avons plusieurs systèmes d’identification au Burkina Faso qui, pour la plupart, évoluent en vase clos. Donc, il faut qu’une tribune soit trouvée pour que ces systèmes d’identification puissent se parler et voir ensemble comment moderniser le secteur de l’identification», a -t-il expliqué.

«Créer un système unique de bases de données»

La DG Haoua Dama/Ouattara situant les enjeux de l’interopérabilité

«L’enjeu majeur de la problématique, c’est de vraiment disposer d’un système d’identification unique qui puisse être sécurisé et qui puisse créer la confiance numérique auprès des citoyens parce que des systèmes disparates peuvent porter à la confusion et créer aussi une réticence auprès des citoyens. N’oubliez pas qu’il y a la conduite du changement qu’on doit prendre en compte dans le cadre du schéma de la modernisation de ces systèmes d’identification. Donc, il est important de fédérer les actions pour pouvoir créer un système unique ou interopérabiliser ces différents systèmes pour permettre aux citoyens de faire face à un système unique même si derrière nous, nous savons qu’il y a plusieurs bases de données», a soutenu la directrice générale de la Transition digitale au niveau du Ministère en charge de la Transition digitale, Haoua Dama/Ouattara.

 Opportunités et risques de l’interopérabilité

Plusieurs activités ont eu lieu durant cette 5e Journée de l’identité à Banfora. 8 communications ont été développées afin de nourrir la réflexion autour de la problématique. Les thèmes débattus ont permis par les acteurs ont permis de sensibiliser davantage l’opinion publique sur le rôle prépondérant que joue l’identité dans la vie de la personne physique, la jouissance de ses droits civiques, politiques et son accès aux services essentiels.

Bref, des échanges constructifs qui ont permis aux uns et aux autres de savoir les tenants et aboutissants des opportunités et risques de l’interopérabilité des systèmes d’identification.

Soumaïla Soma, Banfora

Burkina Demain

ONU : Un nouveau Pacte pour mieux répondre aux aspirations des peuples

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Des dirigeants mondiaux à la plénière de la 79ème Assemblée Générale de l'ONU ce dimanche 22 septembre 2024 à New York

Vieille de presque 80 ans, l’Organisation des Nations Unies (ONU) veut mieux répondre aux préoccupations du monde actuel et celles des générations futures. Pour ce faire, l’ONU s’est dotée d’un nouvel instrument juridique à la hauteur de ses nouvelles ambitions : le Pacte pour l’Avenir, adopté par consensus ce dimanche 22 septembre 2024 à New York à la faveur de la 79e Assemblée générale de l’organisation mondiale.

La présidence des travaux de cette 79e AG de l’ONU est assurée par l’ancien Premier ministre camerounais Philémon Yang (au milieu). A sa droite, l’on reconnaît le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres

Ces dernières années, c’était l’un des chevaux de bataille du secrétaire général réélu de l’ONU, Antonio Guterres. A savoir doter l’organisation mondiale d’un instrument juridique à même de la permettre de faire plus efficacement face aux défis actuels du monde et de ceux des générations futures. C’est à présent chose faite depuis ce dimanche 22 septembre 2024 où un nouveau texte, plus robuste, moderne et plus ambitieux a été adopté par consensus par les dirigeants mondiaux à l’occasion de la 79e Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies.

Pacte de l’Avenir pour agir

Pour le SG des Nations Unies, Antonio Guterres, le temps est plus que jamais venu de passer à l’action

L’adoption de ce  »Pacte pour l’Avenir », c’est ainsi qu’il est intitulé, est saluée par la plupart des intervenants à la tribune onusienne de cette 79e AG, à commencer par le secrétaire général Guterres qui a immédiatement appelé à l’action les dirigeants du monde pour que les 56 Actions et 2 Annexes  préconisées dans le dispositif juridique non contraignant ne restent pas lettres mortes.

«Nous avons ouvert la porte, il nous incombe désormais à toutes et à tous de la franchir, car il ne s’agit pas seulement de s’entendre, mais aussi d’agir. Et aujourd’hui je vous mets au défi de passer à l’action», a-t- il indiqué.  Cette propension affichée du SG de l’ONU à agir semble partagée par plusieurs intervenants. Qu’ils soient représentants de grands ou petits ensembles territoriaux, cela au regard de l’espoir d’un monde meilleur que porte le Pacte, dans un contexte de crises multidimensionnelles.

Engagement réaffirmé de l’Arménie pour le multilatéralisme

le Premier ministre arménien Nikol Pashinyan a dit que son pays était encore prêt pour jouer sa partition comme par le passé

«Nous avions besoin de changer de paradigme car nos actes n’ont pas toujours été à la hauteur des attentes. L’ONU n’a souvent pas été à la hauteur des aspirations des peuples», a ainsi soutenu le Premier ministre arménien Nikol Pashinyan, soulignant la nécessité de l’engagement de tous les Etats de l’ONU, indépendamment de leur taille.

Comme par le passé, son pays, l’Arménie, aux confins de l’Europe et de l’Asie, avec ses 29 800 km2 et 1,3 million d’habitants, est encore prête, à jouer sa partition pour un monde plus humain. Il a évoqué notamment les milliers de juifs et d’Afghans accueillis par Erevan, suite à l’Holocauste et la guerre en Afghanistan.

«La mise en œuvre  du Pacte pour éviter la politique de deux poids, deux mesures»

le prince héritier et Premier ministre koweïtien Ahmad al-Abdallah al-Sabah a salué aussi l’adoption du Pacte pour l’Avenir

Même disponibilité à aller de l’avant dans la coopération multilatérale chez le prince héritier et Premier ministre koweïtien Ahmad al-Abdallah al-Sabah. Et de rassurer que l’engagement agissant et continu de son pays dans la coopération internationale avait déjà profité à 105 pays de la Planète, saluant l’avènement du Pacte de l’Avenir dont l’application devrait permettre d’en faire davantage. Pour le chef du gouvernement koweïtien, c’est par la mise en œuvre effective de tel Pacte que l’on peut arriver à faire en sorte que certaines parties du monde ne connaissent la politique de deux poids, deux mesures avec ses conséquences désastreuses. Il faisait allusion au conflit meurtrier en cours dans la bande de Gaza au Moyen-Orient où plus de 41 000 personnes ont déjà péri dans des massacres, faute d’assistance internationale adéquate.

Tons divergents chez des représentants de grands ensembles territoriaux

Le président du Conseil européen, Charles Michel, a exprimé l’engagement des 27 pays de l’UE à jouer leur rôle dans la mise en œuvre du Pacte pour l’Avenir

Aussi, pour Mia Mottley, Première ministre de la Barbade, Etat insulaire des Caraïbes en Amérique du Nord, c’est même un devoir moral pour les dirigeants actuels du monde de s’engager pour la réalisation des objectifs du présent Pacte.

Mia Mottley, Première ministre de la Barbade, a souligné la nécessité pour les dirigeants d’assumer aussi leur devoir devant l’Histoire comme les devanciers

Mais, cette vision presque unanime chez les dirigeants ou représentants de ces ‘’petits Etats’’ a semblé quelque peu écornée chez des représentants de grands ensembles territoriaux. Ainsi, alors que Charles Michel, président du Conseil européen, a salué l’adoption du Pacte, exprimant l’empressement de l’Union européenne à participer activement à sa mise en œuvre ; Sergueï Verchinine, vice-ministre russe des Affaires étrangères a trouvé à redire.

Le chef de la délégation de la Fédération de Russie à cette 79e AG de l’ONU, Sergueï Verchinine, a trouvé à redire sur ce Pacte pour l’Avenir

«Cela ne peut pas être considéré comme du multilatéralisme, personne n’est content de ce texte», a-t- il tempéré à la tribune onusienne après l’adoption du texte. Preuve que toutes les préoccupations soulevées par le haut diplomate russe n’ont pas été prises en compte. Mais, heureusement, le chef de la délégation de la Fédération de Russie s’est gardé de jeter le bébé onusien avec l’eau du bain. Ce qui a donc permis l’adoption par consensus du Pacte.

Motifs d’espoir côté africain

Le président Julius Maada Bio de la Sierra Leone à la tribune de la 79e Assemblée Générale de l’ONU ce 22 septembre 2024

Côté africain, l’intervention de Ntsokoane Samuel Matekane, Premier ministre du Lesotho n’est pas passée inaperçue. Le Chef du gouvernement de ce Royaume de l’Afrique australe a tenu à féliciter la Namibie et l’Allemagne pour leur bonne conduite des négociations qui a abouti à l’adoption du Pacte pour l’Avenir.

Autre intervention africaine remarquable ce 22 septembre à la tribune des Nations Unies, celle du président Julius Maada Bio de la Sierra Leone. Celui- là même qui présidait il y a un mois la réunion du Conseil de sécurité consacrée à la paix internationale et surtout celui qui milite encore ardemment en faveur d’une digne représentation de l’Afrique dans les instances onusiennes. Pour le président Maada Bio, l’adoption de ce texte actualisé ouvre certainement une fenêtre d’opportunités pour le continent qui à la création de l’ONU en 1945 ne disposait vraiment pas encore de territoires indépendants. La plupart à cette époque n’étaient que des colonies. Et les réformes qu’implique le Pacte pour l’Avenir, devrait permettre à l’Afrique de prendre toute sa place dans le système international. Pour le cas par exemple de la recomposition des membres du Conseil de sécurité de l’ONU, le continent table sur 4 représentants, soit deux permanents et deux non permanents.  Là aussi, si les choses avancent comme souhaité, l’on devrait revoir au front l’incontournable Maada Bio, en sa qualité notamment de coordonnateur du Comité des dix chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine en charge la réforme dudit Conseil de sécurité des Nations Unies, connu sous le nom de C-10. Pour toutes ces raisons, ajoutée à la bonne tenue de la présidence camerounaise en ce début de la 79e AG de l’ONU, l’on peut dire qu’il y a des motifs d’espoir pour l’Afrique avec la naissance de ce Pacte pour l’Avenir de l’ONU. Pour la suite, ce sera surtout une question d’organisation, de stratégie pour en tirer réellement parti.

Martin Philippe

Burkina Demain

Egalité Homme-Femme : New York en renfort pour relancer Pékin

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Un panel de haut niveau ce 21 septembre 2024 à New York a permis de revenir sur les acquis et les défis de la mise en oeuvre de la Déclaration de Beijing (Pékin) septembre 1995 portant égalité des genres dans le monde
Un panel de haut niveau ce 21 septembre 2024 à New York a permis de revenir sur les acquis et les défis de la mise en oeuvre de la Déclaration de Beijing (Pékin) septembre 1995 portant égalité des genres dans le monde

Près de trente ans après sa tenue et au moment où s’ouvre ce dimanche 22 septembre à New York l’historique Sommet de l’Avenir sous l’égide des Nations-Unies ; la Conférence de Beijing (Pékin) de septembre 1995, notamment ses fort engagements en faveur de l’égalité des sexes résonnent encore dans les esprits. En effet, beaucoup d’intervenants, à l’image de la Reine Mathilde de la Belgique, réunis à une session parallèle de ce 21 septembre consacrée à la problématique, s’y sont légitimement référer, tant la Déclaration de Beijing était porteuse d’espoir pour l’égalité Homme-Femme.

La Conférence de Beijing de septembre 1995 avait accouché d’une Déclaration qui contenait une série d’engagements de la Communauté internationale en faveur de l’amélioration des conditions de vie des femmes et des filles dans le monde

«Nous, gouvernements participant à la quatrième Conférence mondiale sur les femmes ; réunis à Beijing en septembre 1995, année du cinquantième anniversaire de la fondation de l’Organisation des Nations Unies ; résolus à faire progresser les objectifs d’égalité, de développement et de paix pour toutes les femmes dans le monde entier, dans l’intérêt de l’humanité tout entière, (…) ; prenant note de la voix de toutes les femmes dans le monde entier et tenant compte de la diversité des femmes, de leurs rôles et de leurs conditions de vie, rendant hommage aux femmes qui ont ouvert la voie, et inspirés par l’espérance incarnée dans les jeunes du monde entier ; nous réaffirmons notre engagement de  réaliser l’égalité des droits et la dignité intrinsèque des hommes et des femmes et atteindre les autres objectifs et adhérer aux principes consacrés dans la Charte des Nations Unies, la Déclaration universelle des droits de l’homme et les autres instruments internationaux relatifs aux droits de l’homme, en particulier la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes… ».

Ce sont là, entre autres, des engagements contenus dans la Déclaration dite de Beijing qui a sanctionné la conférence mondiale tenue du 4 au 15 septembre 1995 à Pékin pour donner un coup d’accélérateur aux engagements de la communauté internationale en faveur de la réalisation de l’égalité Homme –Femme. Organisée sous l’égide de l’Organisation des Nations Unies, cette Conférence notait quelques progrès mais soulignait surtout de nombreux défis à relever pour parvenir à cette égalité Homme-Femme.

‘’Des obstacles demeurent mais des motifs d’encouragement’’

Pendant la session parallèle, beaucoup d’oratrices, à l’image de la Reine Mathilde de Belgique, ont relevé des obstacles qui empêchent encore l’égalité des genres

29 ans après et au moment où la même Organisation des Nations unies organise ces 22 et 23 septembre 2024 à son siège à New York, le Sommet de l’Avenir, il était impossible de ne pas jeter un coup d’œil sur le rétroviseur pour se faire une idée sur le chemin parcouru depuis Beijing et se projeter dans l’avenir à partir de New York.

« En 2024, nous continuons de faire face à des obstacles systémiques dans de nombreux aspects de la vie. Les opportunités économiques, la représentation aux niveaux décisionnels, l’éducation et l’accès aux soins de santé des femmes et des filles restent des questions cruciales. Pire, nous assistons à une réaction inquiétante contre l’égalité des genres», relève la Reine Mathilde de Belgique ce 21 septembre à New York au cours de la session parallèle consacrée à l’égalité des genres.

Et la Reine Mathilde d’alerter : «Si rien n’est fait pour inverser la tendance, plus de 340 millions de femmes et de filles devraient vivre dans une pauvreté extrême d’ici 2030».

Mais, heureusement, à l’entendre, l’espoir n’est pas encore perdu. Elle a notamment fait référence au Plan d’accélération de l’égalité des genres du Secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, qui place les droits des femmes au centre des efforts de l’ONU en matière de paix, de développement et de droits humains.

Ce Plan de l’ONU est ambitieux certes, mais, la Reine Mathilde est loin d’être naïve. Elle est consciente du fait que le succès de cette initiative onusienne à venir dépendra de la collaboration des États membres, de l’engagement des acteurs de la société civile et des parties prenantes de tous les secteurs. «Nous devons tirer le meilleur parti de cette fenêtre d’opportunité pour réaffirmer et nous mobiliser autour de ces objectifs», a-t-elle exhorté,  soulignant l’importance de l’action collective dans ce combat.

Des exemples encourageants en Côte d’Ivoire, au Bangladesh

A entendre la reine de Belgique, des femmes dans le monde sont déjà engagées et montrent quotidiennement la voie à suivre pour les autres. Elle a fait cas de ce qu’elle a vu et entendu lors de ses récentes visites de terrain en Côte d’Ivoire, au Bangladesh, au Vietnam. Dans ces pays en développement, la Reine Mathilde a pu constater par elle-même le rôle transformateur que jouent les femmes dans la construction de sociétés durables et inclusives. «Dans les plantations de cacao de Côte d’Ivoire, par exemple, les femmes sont en première ligne dans la gestion des finances et du marketing de leurs entreprises de chocolat, démontrant ainsi comment l’autonomisation des femmes peut entraîner des bénéfices à l’échelle de la communauté. Nous devons les soutenir», assure-t-elle.

Prise en compte des droits des femmes dans la Pacte de l’Avenir

La présente session parallèle de haut niveau a réuni des représentants de plus de 40 pays et organisations internationales. Elle a surtout donné lieu à une déclaration de 20 pays soulignant l’importance des droits des femmes et des filles et de la nécessité de prendre en compte ces droits de l’autre moitié du ciel dans la mise en œuvre du Pacte pour l’avenir qui sera adopté à l’issue du Sommet de l’Avenir.

Cette prise en compte nécessitera évidemment un accroissement accru du financement de la promotion de l’égalité des sexes et axé plus spécifiquement sur les femmes. «Il faut des actions urgentes pour empêcher des millions de femmes de tomber dans l’extrême pauvreté d’ici 2030», a souligné pour sa part Nadine Gasman, présidente de l’Institut national des femmes du Mexique. Mme Gasman a sasi l’occasion pour souligner l’engagement de son pays à placer les personnes, en particulier les plus vulnérables, au centre de son paradigme de développement ; convaincue que le changement espéré viendra de politiques axées sur les personnes, conduisant au bien-être, à l’inclusion et au développement durable.

En cela, la Déclaration de New York, plutôt le Pacte de l’Avenir devrait venir en renfort à la Déclaration de Beijing (Pékin) et permettre à la Communauté Internationale sous l’égide des Nations Unies de tendre, au-delà de l’égalité Homme-Femme, davantage vers l’atteinte de ses objectifs globaux de développement durable. En ce sens que l’égalité des genres n’est pas une question isolée, mais un pilier de la réalisation de tous les objectifs de développement à l’échelle mondiale. En effet, qu’il s’agisse de croissance économique, de résilience climatique ou de stabilité sociale, la pleine participation des femmes est non seulement essentielle, mais aussi et surtout indispensable tout comme celle des hommes.

Martin Philippe

Burkina Demain

Inondations, sécheresses et incendies : L’appel du Partenariat mondial de l’eau

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La planète se porte mal. Au cours des huit derniers mois, les dommages économiques mondiaux causés par les inondations pourraient déjà dépasser les 100 milliards de dollars américains. Parallèlement aux inondations, d’autres régions sont confrontées à de graves sécheresses et à des incendies de forêt. L’Amérique latine, en particulier le Brésil et l’Argentine, a été frappée par une double crise de sécheresse et d’incendies, les feux de forêt faisant rage en Amazonie et la sécheresse affectant la production agricole. Face à ces multiples catastrophes, le Partenariat mondial de l’eau appelle à une action urgente en matière de Gestion intégrée des ressources en eau (GIRE).

Comme ici à Ouagadougou le 1er septembre 2009, beaucoup de localités dans le monde ont été confrontées à de graves inondations ou d’autres catastrophes au cours des 8 derniers mois de l’année 2024

«Le Partenariat mondial de l’eau appelle à une action urgente en matière de gestion intégrée des ressources en eau face aux graves inondations, sécheresses et incendies qui sévissent dans le monde entier

Le Partenariat mondial pour l’eau (Global Water Partnership, GWP) exprime sa profonde inquiétude face à l’augmentation de la fréquence et de l’intensité des phénomènes météorologiques extrêmes dans le monde, exacerbés par le changement climatique et l’inadéquation des systèmes de gestion de l’eau. Les récentes inondations en Europe ont provoqué le déplacement de milliers de personnes, tandis que l’Amérique du Nord, le Canada et les États-Unis ont connu des précipitations record, entraînant des inondations dévastatrices. Dans le même temps, l’Asie du Sud-Est, notamment les Philippines et l’Indonésie, a été confrontée à de graves inondations qui ont paralysé les infrastructures et touché des millions de personnes. Au cours des huit derniers mois, les dommages économiques mondiaux causés par ces seules inondations pourraient, selon une estimation, avoir déjà dépassé les 100 milliards de dollars américains.

Parallèlement aux inondations, d’autres régions sont confrontées à de graves sécheresses et à des incendies de forêt, ce qui pèse encore plus sur les ressources et complique les efforts de reprise après sinistre. L’Amérique latine, en particulier le Brésil et l’Argentine, a été frappée par une double crise de sécheresse et d’incendies, les feux de forêt faisant rage en Amazonie et la sécheresse affectant la production agricole. Au Brésil, la sécheresse dans les régions méridionales a décimé les cultures, contribuant à d’énormes dégâts. L’Argentine est confrontée à des défis similaires, avec des incendies et des sécheresses continuels qui affectent gravement son secteur agricole et causent des pertes préjudiciables.

L’Afrique est également touchée par des catastrophes simultanées, des pays comme le Kenya et l’Éthiopie souffrant de sécheresses prolongées qui menacent la sécurité alimentaire de millions de personnes. Ces sécheresses, associées à des inondations dans d’autres régions, mettent en évidence les effets dévastateurs du changement climatique. En Amérique du Nord, la saison des incendies de forêt au Canada, exacerbée par les conditions sèches et les vagues de chaleur, a contraint des milliers de personnes à quitter leur foyer. De même, les incendies de forêt aux États-Unis ont causé des milliards de dollars de dégâts.

Le GWP souligne que si le changement climatique est un facteur déterminant de ces catastrophes, l’inefficacité des pratiques de gestion de l’eau et des terres aggrave considérablement le problème. Qu’il s’agisse de systèmes de drainage médiocres ou d’une gestion inadéquate des forêts, la mauvaise gestion humaine aggrave l’impact de ces catastrophes, ce qui montre clairement que la gestion intégrée des ressources en eau (GIRE) est essentielle pour renforcer la résilience et garantir la sécurité de l’eau.

La GIRE offre une approche holistique de la gestion des ressources en eau, équilibrant les besoins sociaux, économiques et environnementaux tout en garantissant une répartition équitable de l’eau, une préparation aux catastrophes et des stratégies de récupération. Sans cette approche intégrée, les communautés continueront à être confrontées à des inondations, des sécheresses et des incendies récurrents aux conséquences dévastatrices.

Le GWP souligne également l’importance d’une prise de décision fondée sur les données pour gérer ces crises liées à l’eau. Les analyses de données avancées, la surveillance en temps réel et la modélisation prédictive doivent être utilisées pour anticiper et atténuer les effets des inondations, des sécheresses et des incendies. En outre, la démocratisation de l’engagement des parties prenantes et l’implication des masses dans ces processus de gestion sont essentielles pour garantir la durabilité et l’efficacité des stratégies relatives aux ressources en eau.

Le GWP exhorte les gouvernements, les entreprises et les communautés à donner la priorité à la GIRE et à prendre des mesures immédiates pour faire face aux catastrophes liées à l’eau. La collaboration entre les secteurs, la planification fondée sur des données et les investissements dans des infrastructures durables sont des étapes essentielles pour renforcer la résilience et garantir la sécurité de l’eau pour tous. Le changement climatique accélérant la fréquence et l’intensité des inondations et des incendies, il est temps de prendre des mesures unifiées à l’échelle mondiale.

Seule une gestion globale de l’eau et des terres, combinée à l’implication active de toutes les parties prenantes, peut garantir un avenir où les communautés seront protégées des impacts de ces deux crises. Il est temps d’agir.

 

Le comité de pilotage du Partenariat mondial de l’eau

Pablo Bereciartua, Président

Nchedi Sophia Maphokga-Moripe, vice-présidente

Yamileth Astorga Espeleta

Ndey Sireng J Bakurin

Paulette Bynoe

Angel Cárdenas Sosa

Christopher A. Ilagan

Roula Majdalani

Atem S. Ramsundersingh

Adrian Sym

Carolina Tornesi MacKinnon

Jorge Werneck Lima

Jing Xu ”

SAMAO 2024 : Le point des prépa. à jour-J moins 9

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Forte participation des hommes et femmes de médias à la conférence de presse animée ce mardi par le Comité d'organisation de la SAMAO 2024

Le président du Comité d’organisation de la sixième édition de la Semaine des activités minières de l’Afrique de l’Ouest -SAMAO-, sous la houlette de son président, Doulaye Sanou, a animé ce mardi 17 septembre 2024 à Ouagadougou, une conférence de presse. Objectif : donner, aux journalistes mobilisés en grand nombre, des informations sur les tenants et les aboutissants de cette 6e SAMAO placé sous le haut patronage du Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré.

Les membres du présidium de ce rendez vous avec les journalistes

«Les minéraux critiques : Quelles stratégies de développement pour les pays Africains ?». C’est le thème principal de la sixième édition de la Semaine des activités minières de l’Afrique de l’Ouest- SAMAO- qui se tiendra du 26 au 28 septembre 2024 au Centre international de conférences de Ouaga 2000 sous le haut patronage du Chef de l’Etat Burkinabè, le Capitaine Ibrahim Traoré.

Pour parler de cet évènement majeur du secteur minier et donner des informations sur ses préparatifs, le Comité d’organisation présidé par Doulaye Sanou, a animé ce mardi matin une conférence de presse qui a mobilisé du monde.

«Thème  de la SAMAO 2024 évocateur»

Doulaye Sanou, président du Comité d’organisation de la SAMAO 2024, a souligné la pertinence du thème de la présente édition

Pour le Burkina Faso et la Région ouest africaine, le thème même de cette Semaine «Les minéraux critiques : Quelles stratégies de développement pour les pays Africains ?» est évocateur, a indiqué le président du Comité d’organisation Doulaye Sanou.

Et le secrétaire général du Ministère de l’Energie, des Mines et des Carrières sait de quoi il parle. «Au Burkina Faso, des recherches ont révélé des traces de lithium, de cobalt, de nickel, de vanadium, d’uranium, de Zinc et de cuivre. Si la présence de ces minerais en Afrique en général et au Burkina Faso en particulier peut être vue comme une opportunité, leur exploitation doit être soutenue par des politiques volontaristes de la part des gouvernants afin de créer davantage de valeur ajoutée et susciter des retombées économiques locales et régionales. C’est dans ce sens que le thème central de l’édition de 2024 de la SAMAO qui est : « Les minéraux critiques : Quelles stratégies de développement pour les pays Africains ? » est évocateur»

Plus de 2000 participants attendus à cette 6e SAMAO

La SAMAO constitue aujourd’hui un important outil de soutien au développement du secteur minier Burkinabè et de la région. En effet, devenu au fil des éditions un évènement d’envergure internationale. En se positionnant comme un rendez-vous de référence mondiale, la SAMAO ne cesse d’attirer du monde à chaque édition.

Pour cette édition 2024 de la SAMAO, c’est plus de 2000 participants qui sont attendus. Il s’agit notamment d’experts, d’investisseurs et de chercheurs du secteur minier, ainsi que de visiteurs d’horizons divers qui feront ainsi le déplacement de la Salle internationale de conférence de Ouaga 2000 à cette occasion.

Et à écouter les premiers responsables du Comité d’organisation, de bonnes choses attendent tout ce beau monde.

Plusieurs activités au menu

Au menu des plusieurs activités de cette SAMAO 2024 figurent six sous-thèmes qui seront développés sous forme de conférences et/ou de panels par des experts nationaux et étrangers. Ces sous-thèmes  s’articuleront autour des thématiques principales suivantes : stratégie de recherche et de valorisation des minéraux critiques ; minéraux critiques et transition énergétique : quelles opportunités d’industrialisation en Afrique ; matériaux locaux de construction : Conceptions architecturales, économie d’énergie et mitigation de l’impact climatique ; vers une règlementation spécifique pour les minéraux critiques ; place de l’artisanat minier dans l’exploitation des minéraux critiques ; prospectiviste et recherche scientifique sur les matériaux critiques au Burkina Faso et en Afrique de l’Ouest.

En outre, il est prévu des rencontres B2B, des expositions et des visites sur un site minier et un site touristique ou de carrière. Par ailleurs, des activités pré-SAMAO se dérouleront du 24 au 25 septembre 2024. Il s’agit principalement d’un atelier régionale formation sur les enjeux de la transformation et la valeur ajoutée aux minéraux de développement, lien entre matériaux bas carbone, contenu local et développement.

Rachel Bazié

Burkina Demain

Banfora : Des enseignants à l’école de la réforme des curricula

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Les officiels posant avec les enseignants et les encadreurs formateurs

Les 10, 11, 12 et 13 septembre dernier, les enseignants de la commune de Banfora, chef-lieu des Cascades, se sont massivement réunis dans divers sites de formation pour des séances de travail, dans le cadre de la conférence pédagogique annuelle. Cette conférence s’inscrit dans le cadre de la formation continue sur la réforme curriculaire amorcée par le système éducatif burkinabè en vue de l’adaptation au contexte actuel.

Les membres du présidium à l’ouverture des travaux de la conférence pédagogique, de gauche à droite, : Kamissa Soulama Soma CCEB Banfora I et 1re vice-présidente de la Délégation spéciale de Banfora ;Yacouba Traoré, DREPPNF-Cascades et Mamadou Héma, DPEPPNF-Comoé

«Les curricula et leurs outils d’accompagnement», tel était le thème de la conférence pédagogique annuelle qui a réuni les 10, 11, 12 et 13 septembre 2024 à Banfora, des enseignants du primaire de la Région des Cascades. Conférence pédagogique au cours de laquelle ces enseignants et leurs encadreurs ont échangé suite à des exposés théoriques et des exercices pratiques.

Des travaux en plénière et en atelier

Après la cérémonie d’ouverture solennellement présidée par Yakouba Barro, Président de la Délégation Spéciale de Banfora ; les travaux se sont ensuite déroulés en plénière et  ateliers, avec une vive participation des enseignants aussi bien du public que du privé. Ainsi, ces quatre jours durant, les conférenciers ont pris avec abnégation le taureau par les cornes   afin de mieux s’outiller en cette rentrée scolaire qui s’annonce pour quelques jours.

L’inspecteur Emmanuel Karama, formateur dans le site de l’école Chauvigny  »B », a explicité le terme curricula

Selon l’inspecteur Emmanuel Karama, formateur dans le site de l’école Chauvigny  »B », «les curricula sont un ensemble de contenus d’apprentissage et des outils qui les accompagnent à travers un programme bien cohérent. Les contenus des curricula sont structurés autour de quatre champs disciplinaires. Ce qui veut dire que l’ensemble des disciplines sont reparties en quatre grands groupes qui sont : langue et communication; mathématiques, sciences et technologie ; sciences humaines et sociales ; EPS, arts, culture et production».

Sentiments de satisfaction générale

Kamissa Soulama Soma (extrême gauche), cheffe de la circonscription d’éducation de base de Banfora I représentant le PDS, livrant le discours de clôture de la conférence

Dans son discours de cérémonie de clôture de la présente conférence, Kamissa Soulama/ Soma, cheffe de Circonscription d’éducation de base de Banfora I, représentant le Président de la délégation spéciale, a apprécié les conclusions des travaux et les résultats des évaluations présentés par les rapporteurs. Aussi, elle a adressé ses remerciements à tous les acteurs pour leur disponibilité et leur dévouement et les a invités à réinvestir les acquis de cette conférence dans leurs classes respectives. Mais, ce qui ne se fera pas évidemment sans difficultés. Toutefois, elle s’est dit rassurée et optimiste quant à leur sens élevé du devoir. Enfin, pour leur part, Yacouba Traoré et Mamadou Héma, respectivement directeur régional et provincial de l’éducation de base, de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales, se sont réjouis de l’exécution de l’ensemble des travaux menés dans les différents sites de formation.

Le directeur régional Yacouba Traoré a exprimé sa satisfaction pour le bon déroulement et les résultats de la conférence

«C’est vraiment un motif de satisfaction. Satisfaction en ce sens que dans toutes les 20 CEB de la région, il n’y a pas eu un incident particulier entravant la bonne marche des travaux. En plus, je tenais vraiment à remercier tous les acteurs, les enseignants en premier lieu et ensuite les encadreurs, les formateurs. Certains se sont sacrifiés; ils sont allés dans les confins de la région pour accompagner les enseignants à faire dérouler cette session de formation. Je leur tire mon chapeau et leur en suis reconnaissant. Donc, grand merci à eux ! Et qu’au cours de cette nouvelle année scolaire qui démarre, je leur demande encore plus d’engagement afin qu’on puisse relever des défis plus grands », a indiqué en effet le Directeur régional Traoré.

Recommandations soumises et doléances à reverser à la hiérarchie

Karim Ouattara, participant de la conférence, a fait cas de recommandations formulées

«Durant ces quatre jours, vu la pertinence du thème, les participants à savoir les enseignants ont suivi avec attention, intérêt les différents exposés malgré leurs conditions de travail difficiles. Les formateurs étaient également à la hauteur et les débats étaient bien animés en ateliers comme en plénière. Les enseignants sont désormais nantis de connaissances sur les nouveaux curricula au CE et s’engagent à les réinvestir au profit de nos apprenants, futurs bâtisseurs de demain. Je souligne au passage que quelques recommandations qui nous tenaient à cœur ont été soumises à qui de droit pour une réussite des Futures conférences des enseignants du primaire », a confié de son côté Karim Ouattara, participant à la conférence.

Concernant les doléances évoquées, le Directeur régional entend les examiner et tenter d’apporter des éléments de réponse. Cependant, celles au-delà de leurs forces seront reversées à la hiérarchie pour plus de solutions idoines.

Levée de fonds en faveur des FDS et VDP

Photo de famille de l’ensemble des acteurs de cette conférence pédagogique annuelle des enseignants des Cascades qui aura tenu toutes ses promesses

Par ailleurs, malgré les multiples difficultés, l’ensemble des acteurs, des encadreurs formateurs, des partenaires et autorités en charge de l’éducation dans les Cascades ont mis les petits plats dans les grands pour la réussite de cette session de formation. Et au regard du contexte sécuritaire qui affecte le pays depuis plus d’une dizaine d’années, ceux-ci ne sont pas restés indifférents face à la contribution pour l’effort de guerre déjà entrepris par les diverses couches sociales du Burkina Faso. Encore une fois de plus, ils ont laissé parler leur cœur en étant favorables aux doléances du Directeur régional et ont initié une levée de fonds pour le soutien des FDS et VDP dans la lutte pour la stabilité de la patrie.

Soumaïla Soma, Banfora

Burkina Demain