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Banfora : Adama Héma intronisé chef de Tarfila

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Tarfila, village du Canton de Bounouna, dans le département de Banfora, chef-lieu de la région des Cascades, a un nouveau chef. Il s’agit de Adama Héma (53 ans) intronisé le 11 août dernier par les notabilités coutumières de la localité, en présence des populations.

Sa Majesté Adama Héma a été intronisé Chef de Tarfila le 11 août 2024

Adama Héma, né le 10 décembre 1970, attaché de santé de son état, est le nouveau chef du village de Tarfila, dans le Canton de Bounouna, département de Banfora et région des Cascades. Ce sont les notabilités coutumières de la localité qui l’ont officiellement intronisé ce 11 août 2024 en présence de ses sujets.

«Créer un cadre de cohésion sociale assez»

Une fois intronisé, le chef Adama Héma avait déjà une idée claire de sa mission et de ses attentes vis-à-vis des populations. «J’ai été intronisé aujourd’hui pour répondre certainement à ce besoin de leadership au niveau du village pour essayer de conduire un peu vers un mieux-être. Avec l’ensemble de la population, toutes catégories confondues, tous genres confondus, tous âges confondus, nous allons essayer au maximum, chacun assumant ses responsabilités, d’amener le village à un bien-être, un mieux-vivre commençant bien-sûr par la cohésion sociale qui s’est effritée à un moment donnée. Donc, la première mission, c’est de créer un cadre de cohésion sociale assez fort pour les filles et fils de Tarfila. C’est dire que c’est ce ciment – là qui va nous permettre d’améliorer un peu notre mieux-être», a- t- il indiqué.

Et d’ajouter : «En termes d’actions concrètes, c’est de créer des cadres d’échanges, des discussions et de travailler à apaiser les cœurs des uns et des autres parce qu’on a eu un long moment de friction où on n’avait pas pu identifier un leader, un chef pour le village. Cela a créé beaucoup de compromis et occasionné des répercussions sur le climat social. Donc, ces cadres vont permettre aux gens de s’asseoir et discuter afin d’avoir une vision commune par rapport au village et pouvoir fédérer l’ensemble des potentialités pour améliorer les choses».

Couronnement d’un processus participatif

Cette intronisation du Chef Adama Héma vient combler un vide parce que le village de Tarfila était sans chef depuis un certain temps. Et la cérémonie de ce 11 août est le couronnement d’un processus, d’un travail de préparation.

En effet, les notables et la population ont eu à initier des rencontres et des pourparlers à maintes reprises allant dans ce sens. Il y a eu ensuite des démarches auprès des autorités administratives pour résoudre définitivement ce problème de chefferie.

Et lorsque le dossier fut validé, la population n’a pas passé par quatre chemins pour exprimer sa vive satisfaction en ce qui concerne l’arrivée au trône de Sa Majesté Adama Héma. En témoigne cette forte mobilisation durant toute la cérémonie d’intronisation. «La mobilisation ce matin était parlante. Les gens étaient mobilisés au top et ils l’ont exprimée. C’est un vœu longtemps attendu depuis de longues dates. Je vous fais une confidence : c’est un vieux dossier. Ce n’était pas encore très bien ficelé. Ensuite, il fallait laisser les cœurs s’apaiser pour pouvoir avancer sur le dossier. Donc, je pense qu’aujourd’hui la mobilisation était très forte autour et les gens ont exprimé le fait que c’était très attendu et qu’ils sont comblés. Nous allons tout faire pour ramener tout le monde. C’est d’ailleurs une mission assez importante», s’en est-il félicité.

Un vide comblé, des attentes exprimées

Ousmané Koné, conseiller auprès du chef, disposé à l’accompagner dans ses fonctions

Sur son choix, Sa Majesté Héma confie encore : «Je me retrouve ici tout simplement parce qu’à un moment donné dans la lignée, il fallait un chef de village. Et j’ai été désigné, et par la famille, et par la population de Tarfila pour assurer donc les fonctions de Chef de village qui relève du canton de Bounouna au niveau du département de Banfora». L’intronisation vient donc combler un vide.

«Nous n’avions pas de chef depuis le décès de notre chef de village il y a quelques années. Le village est resté sans chef. Ce n’est pas normal. Ce n’est pas honorable car on penserait à de l’anarchie. Dans le temps, le village de Tarfila était d’une renommée très louable. Alors, comme ses parents biologiques étaient des chefs, c’est pourquoi nous l’avons choisi pour qu’il soit chef. Donc, notre rôle à ses côtés, c’est de lui donner des conseils car il doit diriger le village sans distinction de classe sociale, ni de genre», Ousmané Koné, conseiller auprès du chef.

«Un village ne peut pas être sans chef. Tous ceux qui ont dirigé ce village sont décédés. Maintenant, c’est son tour à lui. Nous avons entamé les démarches auprès de l’administration il y a longtemps. Quand les autorités ont validé les dossiers, nous n’avons pas eu assez de temps pour l’introniser. Donc, grâce à Dieu, c’est aujourd’hui le jour  »J ». Nous prions Dieu et les mânes de nos ancêtres, aussi de ceux qui étaient des chefs, de le protéger et de l’aider à diriger. Ce que nous attendons de lui, c’est de nous faire recours en cas de difficultés car c’est ensemble, main dans la main qu’on pourra développer ce village», Bahoma Héma.

Le défi sécuritaire aussi à Tarfila

Par ailleurs, Tarfila dont hérite aujourd’hui Sa Majesté Héma est aussi impacté par la crise sécuritaire. En effet, le village a accueilli des déplacés internes et  cela a des pressions sur les résidents et créent des besoins qui n’avaient pas été prévus, en plus des problèmes que les gens avaient déjà.

«Les déplacés internes sont assez nombreux. Ils avaient été déchiffrés par l’action Sociale. On comptait environ un millier. Donc, ce sont des événements qui ont des effets. On va travailler à ce que les problèmes diminuent», assure à ce sujet le nouveau chef.

Attaché de santé épidémiologiste et titulaire de plusieurs Masters (en gestion de projets et en recherches cliniques) sa Majesté Adama Héma a passé son enfance au village de Tarfila. Il a, par la suite, fréquenté le Lycée municipal de Banfora.

Fils du terroir, c’est donc un fin- connaisseur des réalités locales qui vient de prendre ainsi les rênes de Tarfila pour le bonheur de ses habitants.

Soumaïla Soma, Banfora

Burkina Demain

Banfora: Les scouts catholiques de Bobo chez le Chef de Canton

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Les visiteurs de Bobo posant avec le Chef de canton de Banfora

Le commissariat des scouts de l’archidiocèse de Bobo Dioulasso dans les Hauts Bassins a rendu ce samedi 10 août 2024, une visite de courtoisie à Sa Majesté Fadouga II, Chef de Canton de Banfora, chef-lieu des Cascades.

Les visiteurs de Bobo posant avec le Chef de canton de Banfora

L’objectif de la  visite, ce 10 août, des membres du commissariat des scouts de l’archidiocèse de Bobo Dioulasso au Chef de Canton Fadouga II, était de découvrir l’histoire des peuples autochtones et allogènes qui composent la ville de Banfora depuis sa création jusqu’aujourd’hui. Cette visite intervient dans le cadre de la sortie en camps de progression et de détente.

Débutées depuis dimanche passé, les présentes activités se sont déroulées sur une semaine environ conformément à un chronogramme bien détaillé. En outre, des questions portant sur les us et coutumes du peuple ciramba (Gouins) ont essentiellement marqué leur entretien avec le Chef de Canton.

Renseignement sur la célébration du mariage coutumier et les funérailles

Des détails ont minutieusement consisté à renseigner ces jeunes sur la célébration du mariage coutumier et les funérailles chez les Gouins, les règles ou interdits qui régissent la vie en communauté Ciramba, le décompte des jours de marchés…

Selon Sa Majesté, concernant la vie dans la communauté Ciramba, les ancêtres avaient en leur temps procédé à des cérémonies de libation pour que Banfora soit une terre d’accueil et d’hospitalité pour tous ceux qui venaient pour s’installer. Par conséquent, la ville de Banfora compte également, à nos jours, une représentation de ces 63 ethnies officielles qui composent le Burkina Faso.

Eclaircissements sur l’organisation et la structuration du Canton

Par ailleurs, des éclaircissements sur l’organisation et la structuration du Canton de Banfora n’ont été omis. Cependant, il y a des divergences entre les chefferies de l’Ouest et celles du Centre ou du nord Burkina.

Quant à la situation sécuritaire qui secoue notre pays depuis belle lurette, ces jeunes scouts ont reçu des conseils et des directives à suivre dans leurs comportements quotidiens afin de s’investir dans la lutte contre le terrorisme qui n’a cessé d’endeuiller nos communautés. Après avoir recommandé surtout la discipline, le civisme et la persévérance dans les études, Sa Majesté les a accompagnés par ses bénédictions pour un avenir meilleur.

Soumaïla Soma, Banfora

Burkina Demain

Des visiteurs s’expriment

A l’issue de la visite, quelques visiteurs se sont exprimés. Voici ce qu’ils nous ont dit :

Hounsounngan Alfred Christophe, responsable : «Nous sommes vraiment contents »

Hounsounngan Alfred Christophe, premier responsable des Scouts de Archidiocèse de Bobo Dioulasso

«Nous sommes venus à Banfora en camp de progression et de visite. Nous ne pouvons pas venir à Banfora sans passer chez le premier responsable coutumier, le Chef de Canton de Banfora. Donc, nous avons décidé de venir le saluer, nous présenter et recevoir aussi des bénédictions. Nous sommes tous des jeunes et des enfants et il est important pour nous de suivre ses conseils. Par rapport au scoutisme, c’est un mouvement de jeunesse qui existe depuis 127 ans c’est-à-dire qu’il a été créé en 1907. On peut dire qu’il est entré en vigueur au Burkina Faso en 1946, d’abord par Fada. Nous sommes vraiment contents de l’entretien avec le Chef de Canton car nous avons eu beaucoup d’enseignements et aussi des bénédictions. Nous savons que ces conseils et ces bénédictions vont beaucoup contribuer à notre élévation. Nous les remercions beaucoup».

Kambiré Yéri Clarisse : «Les mots me manquent»

Kambiré Yéri Clarisse, membre Scout de l’ Archidiocèse de Bobo Dioulasso, a reçu un souvenir du Palais

«Je suis très contente pour ce beau joyau que le Chef de Canton m’a offert comme souvenir de notre visite du palais. Les mots me manquent pour le remercier vraiment».

Propos recueillis par SS

B.D

Université Pr Joseph Ki Zerbo : Sida-Léon Dakissaga Docteur ès lettres

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Doctorant il y a encore quelque temps, Sida-Léon Dakissaga Docteur ès lettres et sciences humaines de l’Université Professeur Joseph Ki Zerbo de l’Université de Ouagadougou. En effet, il a soutenu avec brio sa thèse de doctorat devant un jury présidé par le Professeur Albert Ouédraogo et comprenant son directeur de thèse Pr Moumouni Zoungrana. Exercice académique sanctionné par la mention très honorable avec les félicitations des membres du jury.

Sida-Léon Dakissaga (au milieu) est désormais Docteur ès lettres et sciences humaines de l’Université Pr Joseph Ki Zerbo de Ouagadougou

Cela fera exactement deux mois, jour pour jour, que Sida-Léon Dakissaga est devenu Docteur ès lettres et sciences humaines de l’Université Professeur Joseph Ki Zerbo de l’Université de Ouagadougou. En effet, Sida Léon a décroché le 12 juin dernier, ce titre universitaire après avoir soutenu publiquement sa thèse de doctorat devant un jury présidé par le Professeur Albert Ouédraogo.

Le Professeur Albert Ouédraogo a présidé le jury de la présente soutenance de thèse

Le jury comprenait également Moumouni Zoungrana, directeur de thèse ; Alain Sanou, rapporteur ; Alain Joseph Sissao, examinateur et Komivi Delali Avegnon, membre extérieur.

«L’expression de l’identité moaaga à travers les zab-yuya des Moose du royaume de Ouagadougou». C’est l’intitulé exact du thème de la thèse du Docteur Dakissaga. Et il a su bien le décortiquer que les membres du jury ont apprécié à sa juste valeur son travail de recherche en lui décernant la mention très honorable. Cerise sur la gâteau : «Avec les félicitations du jury». Ce qui a naturellement réjoui Sida-Léon qui a exprimé sa gratitude aux membres du jury, particulièrement à son directeur de mémoire Pr Moumouni Zoungrana, fier lui aussi du résultat. Pour le reste, les membres du jury ont souhaité une bonne suite de carrière à Docteur Sida-Léon Dakissaga.

Rachel Bazié

Burkina Demain

Médias et Climat : Des journalistes africains à une école révolutionnaire

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Les journalistes sont venus des 4 coins de l'Afrique pour renforcer leurs capacités à Mombassa

C’est un fait indéniable de la situation climatique mondiale : l’Afrique pollue moins (3% des émissions du carbone) et paie le lourd tribut (sécheresses, canicules, inondations, famines, sinistrés). Face à ce paradoxe climatique injuste, Power Shift Africa (PSA), s’est positionné à l’avant-garde de la lutte pour un traitement efficient et porteur de la problématique dans les médias du continent afin de contribuer à faire bouger les lignes, en organisant les 28 et 29 juillet 2024 à Mombassa une session de renforcement de capacités d’une trentaine de journalistes africains.

Des participants suivant attentivement la formation

Ils sont venus de plusieurs pays de l’Afrique orientale et australe, de l’Afrique de l’Ouest et du Centre, et de l’Afrique du Nord et des Grands Lacs. Eux, ce sont la trentaine des journalistes et chercheurs africains de la question du climat qui ont participé, les 28 et 29 juillet 2024 à Mombassa, au Kenya, à une formation. Il s’agit là d’une heureuse initiative de Power Shift Africa (PSA) destinée à renforcer les capacités des journalistes dans le traitement des questions climatiques.

Reconnaissance du rôle important et complexe des journalistes

Ce groupe de réflexion sur le climat basé à Nairobi qu’est Power Shift Africa (PSA) reconnaît, par la présente initiative le rôle vital et complexe des hommes et femmes de médias engagés dans la sensibilisation et l’information du public sur l’adaptation au climat. La formation vise à mieux les outiller qu’ils aient une meilleure compréhension afin que leur engagement soutenu contribue à entraîner celui du public, des populations africaines.

«Malgré l’impact significatif du changement climatique sur les communautés africaines, la couverture médiatique de l’adaptation climatique en Afrique reste insuffisante. Cela a affecté la compréhension du problème parmi les Africains, nuisant aux efforts des communautés pour renforcer leur résilience et leur capacité d’adaptation. Cela a également limité l’apport de fonds nécessaires pour faire face à la crise climatique. Cette formation à l’adaptation pour les journalistes est conçue pour contribuer à combler ce fossé dans la couverture médiatique et communicationnelle des stratégies et des défis d’adaptation climatique en Afrique», a indiqué à l’ouverture de la session le directeur de PSA Mohamed Adow.

Plusieurs thématiques au menu de la formation

Mohamed Adow, directeur de Power Shift Africa, souhaitant la bienvenue aux journalistes à Mombassa

Plusieurs thématiques étaient au menu de la présente formation des journalistes africains sur le climat. Entre autres :  «Adaptation au climat en Afrique (faits et chiffres)» ; «Les attentes de l’Afrique à la COP29 : feuille de route pour Bakou» ; «Journalisme de données et discours climatique » ; Rôle des médias dans l’action climatique» ; «Attentes de la société civile pour la COP29».

Bernard Mwinzi, journaliste scientifique, partage son expérience avec ses confères et consoeurs

Ali D. Mohamed, négociatrice chevronnée de l’Afrique pour les conférences des nations-unies sur le climat

Les communications sur ces différentes thématiques, pour ne citer que celles-ci, ont été assurées par des experts chevronnés. A l’image de Bernard Mwinzi, journaliste scientifique expérimenté ou de Ali D. Mohamed, négociatrice chevronnée de l’Afrique pour les Conférences des Nations- unies sur le Climat (COP).

Un discours africain sur le climat pour faire bouger les lignes

A écouter M. Adow, les communicants africains doivent sortir des sentiers battus et avoir un nouveau discours et plus porteur sur la question du climat. C’est une approche révolutionnaire dans le traitement de la problématique climatique qu’il a exhorté ses interlocuteurs. Car, dit-il, c’est à cette conditions seulement qu’on cessera de nous distraire et qu’on arrivera nous-mêmes en tant qu’Africains à relever les défis climatiques et environnementaux parce qu’en ce moment tout le monde sera engagé parce que chacun aura pris conscience de la solution qu’il représente. Pour lui les solutions pour les Africains ne viendront pas d’ailleurs.

Le directeur de PSA Mohamed Adow plaide pour que les efforts soient concentrés sur l’adaptation

Et de plaider pour que les acteurs climatiques africains mettent surtout l’accent sur les efforts d’adaptation ; au lieu de perdre inutilement des efforts pour l’atténuation, les compensations financières promises par les pays du Nord ou sur les crédits carbone qu’il a qualifiés de «fausses solutions» parce qu’elles ne suffiront pas mettre fin aux problèmes posés. En effet, c’est lui-même qui a assuré la communication portant sur le thème : «Fausses solutions en matière de financement climatique : Pleins feux sur les Marchés du carbone».

Comme «l’homme qui a arrêté le désert» au Burkina

Bref, en cela réside tout le rôle qui est attendu des journalistes pour que leur engagement puisse aider à emmener les masses populaires africaines à comprendre plus que jamais la réalité et la proximité quotidiennes des effets climatiques. Tout ce qu’elles vivent comme difficultés sont d’une manière ou d’autre liées aux changements climatiques.

Avec la prise de conscience individuelle et collective, il faudra ensuite les emmener à penser aux solutions endogènes.  A l’image de ce que le regretté Yacouba Sawadogo a réussi à  faire  au Burkina Faso. Yacouba Sawadogo, «l’homme qui a arrêté le désert» avant de tirer à 77 ans sa révérence un certain 3 décembre 2023. Cet exemple de solution endogène aux effets de changements climatiques lui vaudra de son vivant d’être lauréat du prix Nobel alternatif en 2018.

Organisateurs, formateurs et journalistes posant pour la postérité

«Cette formation a permis de renforcer les compétences des journalistes africains et des Storytellers climatiques pour traiter ce sujet, dans le but d’accroître la compréhension et l’engagement du public. Cette rencontre a été couronnée de succès, offrant une plateforme d’échanges enrichissants entre experts et journalistes africains», s’est félicité un participant à la fin de la formation. Comme quoi, tout est bien qui finit bien.

Grégoire B. BAZIE

Burkina Demain

Energie et Mines au Burkina : Nouvelles réformes et Avantages pour le Privé

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Les panélistes et la modératrice Zongo face au public

L’APERO de l’Energie et des Mines de ce vendredi 2 août 2024 a porté sur la problématique des réformes opérées dans le domaine de l’énergie et des mines et leurs potentiels impacts sur la compétitivité du secteur privé, «pourvoyeur de richesse et de bien-être au Burkina Faso». Pour décortiquer ce thème, 3 panélistes bien avertis de la question : Dr Alidou Koutou, directeur général de l’énergie ; Serge Yao, directeur général de OLEA assurance et de Monsieur Dienderé, représentant de Salma Mining.

Les panélistes et la modératrice Zongo face au public

Pour permettre au secteur de l’énergie et de mines de contribuer véritablement au développement du pays, les gouvernements successifs ont opéré un certain nombre de réformes dont les plus récentes étaient au cœur de l’APERO de ce vendredi 2 août 2024, à Ouagadougou.

«14 réformes adoptées dans le secteur de l’énergie depuis 2017»

L’APERO de l’Energie et des Mines de ce vendredi 2 août 2024 a porté sur la problématique des réformes opérées dans le secteur de l’énergie et des mines

«Nouvelles réformes dans le secteur de l’énergie et des mines : quelles dynamiques pour un secteur privé compétitif, pourvoyeur de richesse et de bien-être au Burkina Faso», c’est l’intitulé qui mobilisé plusieurs acteurs de secteur de l’énergie et des mines, ainsi que leurs partenaires du  secteur privé.

Pour le seul de l’énergie, ce sont au total 14 réformes qui y ont été opérées depuis 2017. «Toutes ces réformes pourraient contribuer à donner plus d’espace au secteur privé et également contribuer au développement industriel auxquels nous espérons tous», a soutenu le directeur général de l’énergie Dr Alidou Koutou, qui a participé au panel.

Ces réformes dans le secteur de l’énergie peuvent être réparties en 3 groupes, chaque groupe poursuivant un objectif plus ou moins favorable au secteur privé burkinabè.

Un groupe de réformes, une idée attractive pour le secteur privé

Le directeur général de l’énergie Dr Alidou Koutou donnant des éclairages sur les différentes réformes

A écouter le directeur de l’énergie, derrière chaque groupe de réformes dans le secteur l’énergie se cache une idée attractive pour le secteur privé.

Ainsi, l’idée ou l’objectif du premier groupe des réformes, c’était d’attirer le secteur privé qui s’intéressait davantage aux zones rurales. Pour ce faire, deux arrêtés ont été pris pour permettre aux acteurs du secteur privé d’introduire des dossiers techniques pour obtenir des concessions leur permettent d’interdire dans lesdites zones et d’offrir des prestations aux populations. Il y a eu ce que nous appelons coopératives d’électricité. Mais, les insuffisances de cette réforme ont conduit à la mise en œuvre d’une autre réforme qui a consisté à définir clairement les responsabilités de chaque parti.

L’initiative a rassemblé plusieurs acteurs du secteur de l’énergie et des mines, des partenaires

Quant au deuxième groupe de réformes énergétiques, l’objectif, c’était de permettre au secteur privé de développer les infrastructures de production et de distribution et de ce fait, d’être une grande SONABEL. Elle visait aussi à assainir la gestion des coopératives.  En conséquence, toutes les coopératives qui ont des impayés auront l’obligation de rétrocéder toutes leurs installations à la SONABEL pour gestion et les coopératives qui ont des concessions et qui ont une très bonne gestion auront l’obligation de présenter un plan d’investissement annuel et la concession sera maintenue sur la base de cet investissement annuel qui sera approuvé. En outre, concernant toujours le secteur de la production, les acteurs privés ont aussi la possibilité d’introduire des dossiers pour la construction de centrales solaires et pourront revendre leur production à la SONABEL. «Si vous êtes  dans une zone couverte par l’électricité vous pouvez dorénavant installez une centrale solaire à hauteur de 100% de puissance et si vous êtes dans une zone non couverte par la SONABEL vous pouvez installer une centrale solaire à hauteur de 130% de puissance», a précisé Dr Koutou.

Des réformes aussi dans le secteur minier

Enfin le troisième groupe des réformes dans le secteur de l’énergie est destiné à contraindre les industriels à avoir un point d’efficacité énergétique dans leur industrie. En clair, il s’agit de les encourager à avoir des équipements qui consomment moins d’énergie et ont plus de rentabilité.

De même dans le minier, l’Etat a opéré des réformes pour favoriser la participation des acteurs du secteur privé. L’objectif à terme, c’est de favoriser une meilleure répartition de la rente minière en impliquant les investisseur privé et les communautés à travers ces réformes. A ces réformes dans le secteur minier, l’on peut ajouter la stratégie nationale du contenu local qui a permis l’implication de plusieurs acteurs du privé.

«Tous ces réformes ont des ouvertures pour le privé. A travers ces réformes l’Etat veut qu’au-delà des taxes et consort, l’existence des mines impact l’économie burkinabè».

«Le Burkina, membre de la CIMA»

Serge Yao, directeur général de OLEA assurance, a abordé les offres de son secteur d’activités

Parmi les acteurs du secteur privé qui peuvent tirer profit de toutes ces réformes incitatives, il y a les assurances dont un représentant a participé au panel de l’APERO. Il s’agit de Serge Yao, directeur général de OLEA assurance.

En effet, l’assurance est aujourd’hui un aspect important dans le secteur de l’industrie car les entreprises font face à plusieurs enjeux pour lesquels le secteur de l’assurance propose des solutions en terme de couverture de risques. L’assurance peut de ce fait garantir assez sereinement toutes les personnes qui voudraient investir dans les d’activités minières et énergétiques.

L’assurance constitue également une solution pour couvrir les ressources humaines que recherche les industries et peut garantir aussi la santé et tout ce qui est du plan de prévoyance sociale, les risques de responsabilité. Surtout que «Le Burkina Faso fait partie de la Conférence interafricaine des marchés d’assurance (CIMA) et est classé quatrième derrière la côte d’ivoire, le Sénégal et le Cameroun», soutient encore M. Yao.

Rachel Bazié

Burkina Demain

Infrastructures au Burkina : Focus sur les réalisations PUDTR au Centre-Est

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Plusieurs réalisations d'infrastructures du PUDTR dans le Centre Est ont été réalisées ce 31 juillet 2024 par les journalistes

A la faveur d’une visite ce mercredi 31 juillet, des journalistes ont pu toucher du doigt des réalisations d’infrastructures dans le cadre du Projet d’urgence de développement territorial et de résilience (PUDTR) au Centre-Est du Burkina Faso, notamment à Bagré, Zonsé et Gomboussougou.

Aux côtés des visiteurs (côté droit), le directeur de l’aménagement et de la maintenance des infrastructures de Bagrépole Augustin Tiendrebeogo (à droite) et l’expert en infrastructure du PUDTR Ouèbéri Abel Nasse (à sa droite)

On peut le dire. Les communes de Bagré, zonse et de Gomboussougou, dans le Centre-Est du Burkina Faso, sont, aujourd’hui, visiblement, en pleine croissance, grâce en partie aux réalisations du Projet d’urgence de développement territorial et de résilience (PUDTR) visitées ce mercredi 31 Juillet 2024 par des hommes et femmes de médias du pays.

Visite effectuée en présence du directeur de l’aménagement et de la maintenance des infrastructures de Bagrépole Augustin Tiendrebeogo et de l’expert en infrastructure du PUDTR, Ouèbéri Abel Nasse.

Plusieurs réalisations d’infrastructures visitées

Les journalistes visiteurs ont pu passer en revue les différentes infrastructures réalisées par le PUDTR notamment dans la province du Boulgou. Point culminant de cette sortie de terrain : la visite de la route bitumée qui permet de relier le pôle de croissance de Bagré au réseau routier national c’est-à-dire la route régionale numéro 16 (koupela-Tenkodogo-Bittou-Manga-Zabré).

La réalisation de cette infrastructure productive, permet de faciliter le transport des produits vers les zones de commercialisation. Autres infrastructures visitées : l’école primaire Dirzé A de Gomboussougou ; le Centre de santé et de promotion sociale (CSPS) de Dirzé ; les forages et les lampadaires pour l’éclairage public.

Il est à noter que l’école Dirzé A ainsi que le CSPS ont bénéficié des murs de clôture. Ce qui a beaucoup contribué à améliorer le cadre de travail des agents et des services offerts aux populations.

Des réalisations à hauteur de 170 milliards de francs

L’expert en infrastructure du PUDTR Ouèbéri Abel Nasse (micro) donnant des éclairages aux journalistes

Par ailleurs, dans le cadre du projet Bagrépole le PUDTR a réalisé au total plus de 14km de mur de clôture pour les CSPS et les écoles situés à proximité de la route. De même, au total 18 forages ont été réalisés afin de contribuer à l’approvisionnement en eau potable des populations des villages et zones traversées. Et ce n’est pas tout. En effet, le PUDTR a aussi bitumé environ 48km de route et réalisé 24km de réseaux d’assainissements (caniveaux, fosses bétonnées), ainsi que des candélabres pour améliorer la circulation pendant la nuit. Coût total du budget : 144 milliards hors taxe et 170 milliards de francs CFA taxes comprises, selon l’expert infrastructure du PUDTR.

Diverses satisfactions au vu des acquis et impacts du PUDTR

Les journalistes en plein entretien avec le directeur de l’aménagement et de la maintenance des infrastructures de Bagrépole Augustin Tiendrebeogo

La réalisation de ces différentes infrastructures a contribué au développement infrastructurel de la région du Centre-Est et à l’amélioration du cadre de vie des populations des localités bénéficiaires. Que ce soit en termes d’éclairage public, d’offres de soins, d’éducation, de voirie, d’accès par la route ou la mobilité.

Témoignage du directeur de l’aménagement de la maintenance des infrastructures de Bagrépoler Augustin Tiendrébéogo : «avant la réalisation de ces infrastructures, Dindeogo – Bagré était à environ 1 heure et demi de route avec beaucoup de difficultés, mais après la réalisation de la route, la mobilité se faire plus aisément et en une trentaine de minute on peut quitter Dindéogo pour Bagré et dans des conditions beaucoup plus favorables». Le directeur Tiendrebeogo est satisfait de ce progrès et remercie le PUDTR pour sa contribution au développement local.

Même satisfecit chez un autre usager de la route Bagré ville- Bagré village qui exprime lui aussi toute sa reconnaissance et dit se souvenir également qu’ils rencontraient avant le bitumage de l’axe routier.

«Avant le bitumage de cette voie, elle était impraticable surtout  pendant  la saison pluvieuse.  Il était vraiment pénible de l’emprunter, mais dès le bitumage et l’installation des lampadaires solaires, il est plus paisible de circuler, même dans la nuit. Nous pouvons qu’être content pour cette infrastructure et remercier les réalisateurs».

Comme quoi, le PUDTR à travers ses diverses réalisations, a vraiment fait œuvre utile au Centre-Est, à l’instar des autres régions bénéficiaires, notamment l’Est ou la Boucle du Mouhoun, pour ne citer que ces deux régions.

Rachel Bazié

Burkina Demain

Entrepreneuriat communautaire : L’APEC poursuit sa campagne à Banfora

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Les membres du présidium au cours de la rencontre de sensibilisation

Après avoir bouclé sa tournée de sensibilisation à Sindou et Niangoloko, l’équipe technique régionale de l’APEC s’est déportée ce 27 juillet 2024 à Banfora pour la suite de son périple. C’est le coordonnateur régional, Richard Soma, qui a présidé cette séance de sensibilisation à l’égard des associations et coopératives dans la salle des fêtes et cérémonies de la nouvelle mairie de la cité du Paysan noir.

L’équipe technique régionale APEC – Cascades posant en famille avec les participants à la sensibilisation
Le coordonnateur régional, Richard Soma a présidé cette séance de sensibilisation de l’APEC

L’activité de sensibilisation à Banfora ce 27 juillet des membres de l’équipe technique régionale de l’APEC a pour but essentiel de susciter de la part de la population une souscription massive à l’actionnariat populaire. Cette campagne de sensibilisation entre dans le cadre de la politique de développement socio-économique de nos régions, du Burkina Faso, conformément à la vision du Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré.

«L’objectif, c’est de booster l’économie locale, de combattre le chômage en créant des emplois de l’intérieur. D’où cette initiative va permettre d’engranger des intérêts directs et des intérêts à 100% au profit de la nation».

Forte mobilisation des partenaires et acteurs de la société civile

Kassoum Tou, leader de FASOKOOZ (Mouvement de soutien à la Transition)

Dès lors, compte tenu de la pertinence du thème abordé, des acteurs et partenaires de la société civile étaient vivement mobilisés pour la circonstance.

La majeure partie de la communication s’est accentuée sur les avantages potentiels de la souscription à l’actionnariat populaire pour le citoyen burkinabè et aussi son impact dans la vie économique de son pays.

Par ailleurs, des informations relatives aux pièces et documents y afférents ont été livrées pour une meilleure compréhension du processus de souscription.

Toutefois, pour FASOKOOZ, Mouvement de soutien à la Transition, en charge de la promotion de l’actionnariat populaire : «Après l’enrôlement à l’APEC, vous devenez actionnaires».

Les femmes émissaires auprès de leurs conjoints

Fatimata Ouédraogo, représentante des associations et coopératives

«Une coopérative, c’est déjà de l’actionnariat» a soutenu Fatimata Ouédraogo, représentante des associations et coopératives. A son tour, elle a sollicité surtout les femmes d’être des émissaires auprès de leurs conjoints qui ne sont pas encore manifestés pour la souscription de leurs enfants.

L’objectif de cette sensibilisation, c’était de permettre encore plus à la population de comprendre ce que c’est que l’actionnariat populaire; quels sont les bienfaits qu’il apporte à l’économie nationale pour un développement inclusif et endogène.

APEC : 17 milliards au niveau national

Les participants à la campagne de souscription à l’APEC.

Nous profitons lancer un appel à toute la population de souscrire massivement car le constat jusqu’à nos jours révèle beaucoup d’insuffisances en matière de mobilisation des fonds qui doivent servir à booster ce développement économique à coup sûr. Environ une année après son lancement, l’APEC a mobilisé seulement 17 milliards au niveau national. Cependant, quant au bilan à mi-parcours des activités réalisées, l’APEC enregistre à son actif la finition de la construction de l’usine de transformation de tomates (SOFATO) à Bobo Dioulasso et Tenkodogo. Et aussi la pose de la première pierre de l’usine de raffinerie des mines d’or à Gaoua et Dédougou.

 Soumaïla Soma, Banfora

Burkina Demain

Don de sang et conférence publique : La PJP sensibilise à Banfora

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Les membres du présidium de la conférence

L’association Planète des jeunes panafricanistes (PJP) en collaboration avec l’APEC a organisé, le 27 juillet dernier à Banfora, deux activités majeures : une opération de don de sang et une conférence publique. Parrainées par Yakouba Barro, président de la Délégation Spéciale, ces deux évènements s’inscrivent dans le cadre de la dynamique de gestion politique de la nation.

Les membres du présidium de la conférence

Concernant la première activité, il s’est agi donc d’une séance de don de sang où des citoyens pétris de bonne volonté et dévoués pour la cause de la patrie se sont manifestés en offrant gracieusement au total 61 poches de sang.

Engagement patriotique des Burkinabè

La présente opération de collecte de poches de sang a été initiée dans le but de soutenir les FDS et VDP ainsi que les malades au sein de la population.

Par ailleurs, en marge de cette activité, Dr Dramane Ouattara, sociologue, spécialiste des Sciences politiques et des métiers de l’éducation a animé une conférence publique dont le thème est intitulé:  » L’engagement patriotique des Burkinabè dans la lutte pour la souveraineté nationale ».

«Briser les frontières coloniales»

Nestor Podasse, coordonnateur national PJP/BF

Selon Nestor Podasse, coordonnateur national PJP/BF, l’objectif de cette communication est de travailler à briser les frontières coloniales, à décoloniser la mentalité du peuple africain et ramener le peuple africain à vivre en toute souveraineté et en toute indépendance.

Pour ce faire, il insiste qu’il faut mettre l’impérialisme et les bases militaires hors de l’Afrique. Donc, l’acquisition d’une souveraineté totale de l’Afrique deviendra une réalité en rompant avec les accords coloniaux.

«Le message véhiculé par la PJP à l’endroit de la population, c’est d’abord actuellement de soutenir le capitaine Ibrahim Traoré dans sa vision de lutte pour la libération du Burkina Faso en particulier et de l’Afrique en général. C’est aussi véhiculer ce message pour sensibiliser le peuple Burkinabé à l’engagement patriotique. Le patriotisme nous amène à aimer d’abord notre patrie, notre continent l’Afrique au détriment de l’impérialisme. Et cela nous amène à défendre notre patrie, notre continent, à défendre nos frères, à nous défendre nous-mêmes (…) Nous sommes actuellement dans un temps de déception où nous sommes en phase de lutter contre l’ennemi interne et externe qui est le terrorisme qui nous endeuille financé par l’impérialisme international. Donc, il est de bon temps que nous, en tant que leaders d’opinion, nous posons des actes concrets afin de sensibiliser la population à aller dans ce sens», a-t-il soutenu.

Les membres du PJP section nationale & régionale

Soumaïla Soma, Banfora

Burkina Demain

Banfora: 48 heures de la Coopérative BERAKAH

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Inauguré ce samedi 27 juillet dernier au secteur n°5 de Banfora, chef-lieu des Cascades, le siège de la société coopérative BERAKAH compte désormais parmi les structures associatives à caractère lucratif.

La fondatrice de la coopérative BERAKAH et la représentante de l’APEC coupant symboliquement le ruban

La société coopérative BERAKAH inaugurée ce 27 juillet 2024 à Banfora est composée de membres dévoués à majorité féminine. Mise en place en collaboration avec l’APEC, la coopérative BERAKAH offre de nouvelles opportunités économiques à toute la communauté.

Mission de la société coopérative BERAKAH

Les invités et visiteurs à la cérémonie de lancement officiel de la coopérative Berakah

La mission que BERAKAH s’est fixée, se résume ainsi qu’il suit : collaborer, s’entraider, prendre des décisions collectives, bénéficier d’avantages mutuels en l’occurrence l’accès à des services de santé, de crédit ou d’économique.

L’assistance a droit à un discours d’ouverture très émouvant de la part de la fondatrice de la coopérative BERAKAH Nina Oulaï/ Koné. Morceaux choisis du discours de la fondatrice Koné : «Cette coopérative représente un nouveau chapitre passionnant dans notre engagement envers le développement durable et socio – économique dans la région des Cascades, conformément à la vision du Président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré.  Nous travaillons avec les femmes en situation de vulnérabilité et de marginalisation que nous accompagnons. Il est vrai que la coopérative est à but lucratif mais également elle a pour ambition de promouvoir l’entrepreneuriat social. C’est pourquoi nous travaillons énormément à l’interne avec les femmes en situation de vulnérabilité et de marginalisation».

Et de préciser : «Pour ce lancement, nous avons invité quelques coopératives par exemple, la coopérative Djiguitougou présidée par Mariam Boro qui excelle dans la transformation du manioc. C’est une femme très active dans les Cascades. A sa suite, Fatimata Ouédraogo qui est la présidente de la coopérative Wende – Pagnimdi qui fait l’étuvage de riz dont les produits sont exposés ici».

Promouvoir des valeurs locales comme l’APEC

Intervenant au cours de la cérémonie, la représentante de l’APEC Awa Karambiri s’est félicitée de la naissance de la coopérative BERAKAH dont la mission, «est de promouvoir les valeurs locales, la production et la transformation des produits locaux et le  »consommons local’»’.

C’est la vision que l’APEC aussi développe à travers la promotion de nos valeurs locales, la production de nos produits locaux. Les coopératives, ici, veulent booster le développement. L’APEC à travers ces initiatives veut booster également le développement économique et social.

«Les coopératives sont dans la même dynamique, les mêmes démarches, les mêmes visions notamment promouvoir l’emploi des jeunes, promouvoir le développement économique. En tout, l’APEC constitue aussi une grande coopérative».

Diverses variétés de produits alimentaires exposées

Nina Oulaï Koné présentant les produits alimentaires aux visiteurs

Après un discours d’ouverture très émouvant marquant le lancement officiel des activités, une mini rue marchande fut annoncée aux invités et visiteurs par Nina Oulaï/ Koné, fondatrice de la coopérative BERAKAH. Dans les stands étaient exposés diverses variétés de produits alimentaires essentiellement faits à base produits locaux, naturels sans additifs ni colorants.

Il s’agit entre autres : du bon fumé (poulets, pintades, pigeons, viande de mouton, de bœuf et poisson fumés) ; de pâte d’arachide ; de farine de maïs blanc et jaune ; brisures de maïs jaune (pour vos délicieuses bouillies) ; de semoule de maïs jaune précuite (pour vos plats de couscous) ; de farine de patate douce pu wosso mougou; farine de poids de terre ou bambara mougou ; de poudre d’arachide ; de poudre de gombo sec ; du soumbala de néré et de soja, d’un cocktail de thé (à base de kinkéliba, citronnelle, gingimbre et fleurs d’hibiscus) ; du miel pur ; du bon beurre de karité à usage comestible ou cosmétique.

Soumaïla Soma, Banfora

Burkina Demain

Journalisme en temps de crise : L’initiative de mousso news

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Les membres du présidium à l'ouverture de la formation : de gauche à droite, Marguérite Doannio, Fousséni Kindo et Bassératou Kindo

Le journal en ligne mousso news a organisé ce jeudi 25 juillet 2024 à Ouagadougou, une formation sur le renforcement des compétences rédactionnelles et des capacités des journalistes burkinabè en ces temps crise sécuritaire.

Les membres du présidium à l’ouverture de la formation : de gauche à droite, Marguérite Doannio, Fousséni Kindo et Bassératou Kindo

Plusieurs journalistes ont pris part la formation organisée le 25 juillet dernier au Conseil supérieur de la communication (CSC) par le journal en ligne mousso news. Objectif, renforcer les capacités rédactionnelles des participants en ces temps de crise sécuritaire.

Exhortation à valoriser la marque Burkinabè

Bassératou Kindo, directrice de publication de Mousso news, au cours de sa présentation

Les participants ont eu droit à une belle présentation de la directrice de publication de mousso news Bassératou Kindo sur la valorisation des marques Burkinabè, une urgence citoyenne et des médias au niveau mondial.

Dans cette optique, au-delà la crise sécuritaire, elle a exhorté les journalistes à donc écrire pour promouvoir et valoriser la marque burkinabè en mettant en évidence des images valorisante du Burkina Faso sur internet, à parler entre autres, des activités organisées au pays des hommes intègres telles que le SIAO, le FESPACO.

Angle de traitement, techniques rédactionnelles, journalisme de solution

Albert Nimbnoman Nagreogo (à l’extrême droite), directeur de publication de Libreinfo,  a édifié les participants sur comment identifier un sujet journalistique, comment trouver l’angle de traitement, la structuration et les sources.

Baba Hama, ancien ministre de la culture (au milieu de l’image ci-dessus), a abordé pour sa part, les techniques de rédaction de base : construction de phrases, conjugaison, syntaxes, narration.

Par ailleurs, la présente formation fut également une belle opportunité pour les journalistes d’accroître leurs connaissances sur le journalisme de solution, notamment ses principes fondamentaux, son importance, sa différence avec le journalisme traditionnel, son impact. Ce volet de la formation a été assuré par Frank Pougbila (à l’extrême dans l’image ci-dessus).

Présences remarquées

L’on notait la présence, au cours de la présente formation, de la conseillère technique du ministre de la communication Margueritte Doannio et du représentant du président du CSC Fousséni Kindo. Ils ont tous les deux t mis l’accent sur la responsabilité du journaliste dans la diffusion de l’information dans cette période d’insécurité. Pour eux, les journalistes   en tant que leaders d’opinion doivent cultiver une narration positive sur notre nation, informer le public de manière équilibrée et précise, tout en prenant en compte les implications humaines et sociales des évènements rapportés.

Rachel Bazié

Burkina Demain