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Les forces et faiblesses du statut juridique du CSC décortiquées par le Pr Soma

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La présidente du CSC, Nathalie Somé (micro), prononçant le mot d'ouverture de la série des formations

A l’invitation de Nathalie Somé, présidente du Conseil supérieur de la communication (CSC) ; Abdoulaye Soma, professeur agrégé des facultés de droit et président de la Société burkinabè de droit constitutionnel (SBDC) a passé en revue ce jeudi les contours de la loi organique instituant le CSC La communication du Pr Soma marque le début d’une série de formations destinées à outiller les conseillers et cadres du CSC sur les nouvelles lois du secteur de la communication.

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La présidente du CSC, Nathalie Somé (micro), prononçant le mot d’ouverture de la série des formations

«Il ne servirait à rien d’avoir des textes, fut-ils les plus beaux du monde, si ceux-ci ne sont pas compris et appliqués de manière effective. L’utilité sociale d’une loi se mesure à l’aune de son applicabilité dans le temps et dans l’espace».
C’est en ces termes que la présidente du Conseil supérieur de la communication, Nathalie Somé, a justifié en partie la série de formation que son institution organise les 7 et 8 juillet 2016 à Ouagadougou pour outiller les cadres et conseillers du CSC.

Le Professeur Abdoulaye Soma (micro), lors de son exposé
Le Professeur Abdoulaye Soma (micro), lors de son exposé

Quatre lois sur le secteur de la communication

Au menu de ces formations, les quatre lois régissant le secteur de la communication adoptées en 2015 sous la Transition. Il s’agit notamment de :
-la loi portant régime juridique de la presse écrite au Burkina Faso et son modificatif ;
-la loi portant régime juridique de la presse en ligne et son modificatif ;
-la loi portant régime juridique de la radiodiffusion sonore et télévisuelle au Burkina Faso et son modificatif ;
-et la loi portant règlementation de la publicité au Burkina Faso. Ces quatre lois feront l’objet de communications ce vendredi 8 juillet 2016.

Ils étaient nombreux les conseillers et cadres du CSC à assister à la communication inaugurale
Ils étaient nombreux les conseillers et cadres du CSC à assister à la communication inaugurale

En attendant ces formations

Mais, en attendant ces formations, c’est au Professeur Abdoulaye Soma, professeur agrégé des facultés de droit et président de la Société burkinabè de droit constitutionnel (SBDC) que l’honneur est revenu ce jeudi de décortiquer le régime juridique du CSC, passant en revue les forces et les faiblesses du statut juridique actuel de l’institution.
Au titre des forces, le Pr Soma a souligné par exemple le statut enviable et privilégié d’institution constitutionnelle et d’entité administrative indépendante dont jouit le CSC ; Ce qui lui confère une autonomie de fonctionnement et de gestion, avec toutefois l’obligation pour le CSC de rendre compte de ses activités aux plus hautes autorités via un rapport d’activités.
Le président de la société burkinabè de droit constitutionnel a aussi fait cas des faiblesses de la loi organique instituant le CSC. Il a parlé notamment de la suppression par le Conseil constitutionnel de l’article 37 qui consacrait en réalité, explique-t-il, l’indépendance et l’irrévocabilité ou l’inamovibilité des membres du conseil supérieur de la communication. Il a aussi évoqué l’absence de réelles prérogatives pour le CSC en matière de contentieux et les possibilités de porter plaintes contre des acteurs du secteur à lui offertes rendent quelque peu problématique sa neutralité vis-à-vis des différents acteurs.
Les insuffisantes relevées ça et là méritent, dit-il, pourraient être prises en compte dans le cadre d’une éventuelle révision de la loi organique instituant le CSC. En tous les cas, la présidente Nathalie Somé fonde beaucoup d’espoirs sur les présentes formations et souhaitent qu’elles contribuent à mieux asseoir le CSC sur une base juridique forte.

Martin Philippe et Félicité Sawadogo
Burkina Demain

Canal +: Des clients dénoncent un système d’arnaque révoltant

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Patrice Nombré

Des abonnés du groupe Canal + ont eu la désagréable surprise de découvrir des écrans noirs sur certaines chaînes françaises (TFI, M 6) et africaines (Télé Congo) aux heures de diffusion des matchs de l’Euro. Une pratique qui dure depuis des années. Nous avons donné la parole à des abonnés Canal + qui se sont prononcés, les 1er, 2, 3, 4 juillet 2016 sur le fait. La question: Comment vivez-vous, abonnés de la formule Evasion de 10 000 francs CFA, les coupures du signal de certaines chaînes aux heures de diffusion des matchs de l’Euro 2016?

Patrice Nombré, Technicien en maintenance : «Je ne souscrirai pas à un abonnement de 10 000 F CFA »

Patrice Nombré
Patrice Nombré

Je le regrette; c’est volontairement fait. Fonctionnaire moyen, je me vois mal souscrire à un abonnement de 10 000 francs CFA et que je ne puisse pas suivre les matches de l’Euro. Je dirai que les responsabilités sont partagées. Nous avons une ligue des consommateurs. Je ne sais pas si elle a approché Canal + pour connaître les raisons. Je déplore le silence des autorités aussi. Si Canal + émet sur le territoire, c’est parce que le groupe paie des droits de diffusion à l’Etat burkinabè. Il revient donc à l’Etat de s’approcher pour comprendre. Je ne comprends pas que des clients, ayant souscrits à des bouquets aussi chers ne bénéficient pas de services aux heures de diffusion des matches. On a vu des actes salutaires avec l’avènement des nouvelles autorités. Elles ont réduit le prix du carburant, mais concernant les bouquets Canal +, ça ne va pas; ça ne va pas au Burkina Faso. Les bouquets sont très chers, inaccessibles aux citoyens lambda. Par exemple, le bouquet Accès, de 5 000 francs CFA, offre seulement les chaînes africaines. Pour quelqu’un qui veut accéder au bouquet Sport, il doit débourser jusqu’à 10 000 francs CFA pour 7 chaînes seulement. C’est trop limité. Je me demande si c’est comme cela chez eux, en France. Moi, je veux savoir.

Jean Baptiste Dipama, Enseignant-chercheur : «Si je le savais, je n’allais pas souscrire »

Jean-Baptiste Dipama
Jean-Baptiste Dipama

Je regrette cela dans un premier temps, parce qu’effectivement quand on s’abonne, c’est pour bénéficier d’un service. Et c’est l’une des motivations qui m’a amenée à souscrire à la formule Evasion, pour suivre les matches au niveau des chaînes étrangères. Mais malheureusement, au moment de la diffusion, le signal est coupé. Je comprends que Canal + ait des contraintes liées aux contrats signés avec l’UEFA. Mais, je pense que le groupe devrait essayer de réviser les termes des contrats pour étendre les espaces géographiques de diffusion ou revoir le système d’abonnement. Si je savais que j’allais être privé de certaines chaînes au moment de la compétition, je n’allais pas souscrire au bouquet Evasion. Canal + devrait revoir les prix à la baisse ou réaménager les formules. Si j’ai payé un montant requis pour accéder à un certain nombre de chaînes, il n’y a pas de raisons que je n’y bénéficie pas. Soit Canal + discute avec ses partenaires tels que UEFA pour revoir les espaces de diffusion des matches, soit il joue sur les prix au moment de ces compétitions. Je ne peux pas comprendre que je sois privé d’un certain nombre de services, après avoir déboursé la somme de 10 000 francs CFA. Il y a problème!

Ismaël Tiendrébéogo, archiviste d’Etat : «Il devrait revoir sa manière de faire»

Ismael Tiendrebeogo
Ismael Tiendrebeogo

Moi, en tout cas, je ne suis pas d’accord avec cette situation. Quand quelqu’un s’acquitte de ses frais d’abonnement, il doit avoir accès aux chaînes qui lui sont dues. Même si l’Etat n’a pas payé les droits d’abonnement, les gens doivent avoir accès aux chaînes dans la mesure où ils ont fait sortir l’argent de leurs poches. Dans le cas contraire, il aurait fallu supprimer carrément ces chaînes-là du bouquet.
Je pense que Canal + devrait revoir sa manière de faire et respecter le droit des gens qui ont payé pour accéder à un service. C’est de l’injustice faite à nous les Burkinabè. C’est tout.

Yombié Bayala, contrôleur des finances : «Ce n’est pas normal»

Yombié Bayala
Yombié Bayala

Je pense que ce n’est pas tout à fait normal; ce n’est pas normal, ce n’est pas normal. Du moment où le consommateur paie pour un certain nombre de chaînes. Je pense qu’on doit lui donner l’opportunité de suivre ces chaînes-là.

Je me demande s’il ne faut pas considérer ça comme du vol. Je ne sais pas, mais si jamais il y avait des clauses, je souhaite que Canal + les communique aux consommateurs pour que ces derniers sachent à quoi s’attendre. Dans le cas contraire, c’est mieux d’assurer la diffusion des chaînes pour que chaque abonné puisse en profiter.

Asdara Sawadogo, Journaliste : «Il ne remplit pas sa part de contrat »

Logiquement, l’abonnement à un bouquet te donne droit à un accès libre et permanent aux chaînes contenues dans ledit bouquet. C’est pourquoi, l’attitude de Canal+ qui décide souvent de priver les abonnés de son bouquet Évasion d’un certain nombre d’émissions est à la fois incompréhensible et révoltant. En effet, rien ne saurait expliquer le cryptage de chaînes alors que l’abonnement inclut impérativement l’accès à ces chaînes. Pourtant, nulle part, mention n’a été faite que des consommateurs de Canal + devront subir une telle restriction pour une raison ou une autre. C’est dire qu’à ce moment-là, Canal + ne remplit pas sa part de contrat. Cela est donc ni plus ni moins que de l’arnaque et logiquement passible de poursuites. Les cas de désagréments subis par les consommateurs du bouquet Évasion sont légion et cela doit maintenant cesser…

Armel Kangtaba, agent commercial : «Il écrase la concurrence»

C’est déplorable. Canal + nous pille et ne nous offre pas de services de qualité en retour. Il écrase la concurrence; on a vu ce qui s’est passé l’an passé avec le groupe Nerwaya. C’est Canal + qui est à l’origine de la cessation des programmes « Being sport ». Et puis, il ne nous le rend pas. Il faudrait que la ligue des consommateurs s’intéressent au cas de Canal +.

Anderson Koné
Burkina Demain

Génocide rwandais : deux anciens bourgmestres condamnés à perpétuité à Paris

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Les 2 Rwandais ont été condamnés à la réclusion à perpétuité pour leur rôle dans le génocide de 1994

Le 6 juillet 2016, Tito Barahira, 65 ans, et Octavien Ngenzi, 58 ans, aux assises de Paris, ont été condamnés à la réclusion criminelle à perpétuité pour « génocide » et « crimes contre l’humanité ». Plus de mille personnes réfugiées dans l’église de Kabarondo furent massacrées le 13 avril 1994.

Les 2 Rwandais ont été condamnés à la réclusion à perpétuité pour leur rôle dans le génocide de 1994
Les 2 Rwandais ont été condamnés à la réclusion à perpétuité pour leur rôle dans le génocide de 1994

A l’issue de deux mois d’un procès qualifié d’« historique » par les parties devant la cour d’assises de Paris, deux anciens bourgmestres rwandais ont été condamnés mercredi 6 juillet par la justice française à la réclusion criminelle à perpétuité. Ils étaient jugés pour leur participation au génocide des Tutsi dans leur village de Kabarondo, dans l’est du Rwanda, en avril 1994.
Octavien Ngenzi, 58 ans, et Tito Barahira, 65 ans, ont été jugés coupables de « crimes contre l’humanité » et « génocide », pour « une pratique massive et systématique d’exécutions sommaires », en application d’un « plan concerté tendant à la destruction » du groupe ethnique tutsi. C’est la seconde et la plus lourde condamnation en France en relation avec les massacres de 1994 au Rwanda.

Burkina Demain
Source : Le Monde

Paul Kaba Thièba : ‘’Un Premier ministre de mission et pas de pouvoir’’

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Paul Kaba Thièba travaille à répondre aux aspirations des Burkinabè

Le Premier ministre burkinabè, Paul Kaba Thièba, était l’invité ce mardi 5 juillet, de l’émission ‘’Dialogue avec le gouvernement’’ de la Télévision nationale du Burkina (TNB). Occasion pour le locataire de la Primature de répondre à quelques questions embarrassantes de nos confrères dont celle relative à sa marge de manœuvre dans un pouvoir encore dominé par les jeux d’influence Roch-Salif-Simon.

Paul Kaba Thièba travaille à répondre aux aspirations des Burkinabè
Paul Kaba Thièba travaille à répondre aux aspirations des Burkinabè

Le confrère Ousséni Ilboudo qui lui a posé la question, n’y est pas allé du dos de la cuiller. «Etes-vous le premier des ministres ou un véritable chef de gouvernement, au regard de ce qui se passe ?», a lancé en substance le directeur des rédactions de L’Observateur Paalga.

Sur la question du confrère, le Premier ministre a choisi de botter en touche, arguant que ce qui se disait sur les agissements des uns et des autres n’était pas un souci pour lui, parce que son souci à lui, c’est de travailler à répondre aux aspirations et aux préoccupations des Burkinabè et que c’était pour cette raison qu’il avait répondu à l’appel de la Nation.
«Untel a fait ceci, untel a fait cela, etc., cela ne m’intéresse pas», s’est-il défendu.

On l’aura compris, Paul Kaba Thièba n’est pas un Premier ministre de pouvoir. Il se veut plutôt un Premier ministre de mission, celle de mettre en œuvre les engagements du Président Roch Marc Christian Kaboré en matière d’amélioration des conditions de vie des Burkinabè à travers des réalisations socioéconomiques.
Là aussi, le confrère Ilboudo a été aussi bien inspiré en ayant la bonne idée de demander au Premier ministre Thièba ce que son gouvernement comptait faire sur la crise énergétique qui rend problématique toute velléité de relance économique dans le pays. Sans nier le problème, le PM Thièba a évoqué les efforts qui sont en train d’être faits pour réduire, «ramener à des proportions acceptables» le coût du kilowatt dans le pays qui se révèle, dit-il, le plus cher dans l’espace UEMOA. Il s’agit concrètement de faire en sorte que le coût du kilowatt soit autour de 30-40 F CFA d’ici la fin du quinquennat Kaboré, au lieu des 138 F CFA à l’heure actuelle.
Pour ce faire, le Premier ministre a parlé de la nécessité de diversifier les sources de production énergétique en faveur des énergies renouvelables qui devraient contribuer à réduire le coût du kilowatt dans le pays.

Martin Philippe
Burkina Demain

Barcelone: Lionel Messi condamné à 21 mois de prison pour fraude fiscale

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Lourde peine pour l'international argentin

L’attaquant du Barça Leo Messi et son père Jorge ont été condamné à 21 mois de prison pour fraude fiscale. Le quadruple Ballon d’Or, 28 ans, est poursuivi pour avoir évité le paiement d’un peu plus de 4 millions d’euros au fisc.

Lourde peine pour l'international argentin
Lourde peine pour l’international argentin

La star argentine du football devrait cependant échapper à l’incarcération. En Espagne, les peines de moins de deux ans ne sont généralement pas exécutées. Il devra payer une amende de plus d’1,5 million d’euros.
Les faits ne sont pas contestés. A partir de 2005, alors que le quintuple Ballon d’Or était encore adolescent, sa famille a fondé une première société offshore au Belize, petit Etat d’Amérique centrale considéré à l’époque comme un paradis fiscal.
La structure était destinée à encaisser les bénéfices tirés de l’utilisation de l’image de l’Argentin. Puis en 2007, cette société est remplacée par une autre compagnie fondée en Uruguay cette fois.
Objectif: «Maximiser la valeur», des gains du footballeur, a expliqué début juin devant le tribunal un avocat, Angel Juarez, chargé de mettre en place celle-ci. Le montage imaginé par les fiscalistes aurait permis au footballeur d’éviter de verser 4,16 millions d’euros d’impôts au fisc espagnol, correspondant à ses gains avec des compagnies comme Danone, Adidas ou Pepsi-Cola entre 2007 et 2009.
Une évasion fiscale présumée qui a valu à Messi — désormais l’un des quatre sportifs les plus riches du monde selon Forbes — 21 contrôles fiscaux à partir de 2013.
Sans contester les faits, ses avocats ont tenté depuis le début du procès mardi de démontrer qu’il ne gérait pas ses affaires, déléguant tout à son père, comme il l’affirme depuis le début.

Anderson Koné
Burkina Demain

Aïd-El-Fitr : à Ouaga, les musulmans ont prié pour la paix et la sécurité

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Des fidèles musulmans burkinabè

La communauté musulmane du Burkina a célébré la fête de Ramadan, ce 6 juillet 2016. A Ouagadougou, sur la place de la Révolution, elle a prié pour la consolidation de la paix. Et c’est l’imam de la grande mosquée, El hadj Aboubacar Sana, qui a dirigé la prière.

Les fidèles musulmans ouagalais au cours de leur prière du Ramadan
Les fidèles musulmans ouagalais au cours de leur prière du Ramadan

Dans son sermon, l’imam a demandé à Dieu de protéger le Burkina Faso: «Nous invoquons Dieu pour que tous les fidèles musulmans et les autres confréries religieuses soient dans la paix. Que Dieu protège nos autorités administratives et religieuses pour qu’ils aient la force de nous guider sur le droit chemin».

Présent, le ministre de la Culture et du tourisme, Tahirou Barry, aussi a formulé le veux suivant : «que Dieu nous comble de sa grâce, de sa miséricorde et qu’il protège le Burkina. Qu’il veille sur tous ses fils et filles afin que nous regardons ensemble dans la même direction».

Et le ministre en charge des Affaires étrangères, Alpha Barry, lui, a ajouté qu’il souhaite que la paix et la sécurité, «avec tous ce qu’on vit dans la sous-région ».

Union de prières
Union de prières

El hadj Aboubacar Sana a salué le soutien de l’église catholique, à travers son Archevêque Philippe Ouédraogo, qui a effectué le déplacement de la Place de la Révolution.

Mathias Lompo
Burkina Demain

Situation nationale : Le président Kaboré va échanger avec son opposition ce jeudi 7 juillet

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Plusieurs sujets figureront au menu de ces échanges directs entre le président Kaboré et son opposition

Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré a invité l’opposition burkinabè à des échanges sur la situation nationale. La rencontre est prévue pour le jeudi 7 juillet 2016 à 10 h au palais présidentiel de Kossyam. C’est là la teneur du présent communiqué de presse de l’opposition politique burkinabè qui entend répondre favorablement à cette invitation au dialogue du président Kaboré.

Plusieurs sujets figureront au menu de ces échanges directs entre le président Kaboré et son opposition
Plusieurs sujets figureront au menu de ces échanges directs entre le président Kaboré et son opposition

«Communiqué de presse du Chef de File de l’Opposition Politique
Le Président du Faso a invité l’Opposition politique burkinabè en vue d’un échange sur la situation nationale. La rencontre est prévue pour se tenir le jeudi 07 juillet 2016 à 10 heures au palais de Kossyam.
La délégation de l’Opposition politique sera conduite par le Chef de File, M. Zéphirin DIABRE.»
Le service de communication du Chef de File de l’Opposition Politique

Ramadan, c’est aujourd’hui 6 juillet au Burkina

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Bonne prière aux fidèles musulmans du Burkina

C’est officiel. C’est ce mercredi 6 juillet 2016 que sera célébrée sur toute l’étendue du territoire burkinabè la fête de Ramadan qui couronne le mois du jeûne musulman. Les responsables des équipes d’observation de la lune ont annoncé ce mardi 5 juillet que le croissant lunaire avait été aperçu dans plusieurs localités du pays.
La nouvelle a été confirmée dans la soirée sur les antennes de la Télévision nationale du Burkinabè. Il ne reste qu’à souhaiter bonne fête aux fidèles musulmans du Burkina Faso. Que la fête soit belle !

Bonne prière aux fidèles musulmans du Burkina
Bonne prière aux fidèles musulmans du Burkina

Burkina Demain

Sit-in du SNAID: le D G des impôts fait « toute » la lumière sur le mouvement

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Suite au sit-in du Syndicat national des agents des impôts et du domaine( SNAID), le directeur général des impôts, Adama Badolo a accepté, le 4 juillet 2016 à Ouagadougou, de revenir sur les motifs du mouvement, avant de faire la lumière sur ce qui parait un « agenda caché du SNAID ».
BADOLO


Burkina Demain (BD): Monsieur le Directeur général, est-ce parce que la plate-forme revendicative de vos agents n’a pas été satisfaite qu’ils sont allés en grève?

Adama Badolo (AD):

Pour ce qui est des motifs de la grève, il y a cinq gros points essentiels qui ont été évoqués. Le premier concerne la gestion du personnel et les affectations. Le Snaid nous reproche de faire des affectations sans tenir compte du plan de carrière. Ce qui n’est pas juste, parce que depuis mon arrivée, il y a un peu plus de deux mois, je n’ai pas encore fait d’affectation contraire au plan de carrière. Il y a eu trois affectations. En fait, la première concerne des membres du Snaid, qui sont en province. Après la mise en place du nouveau bureau, il y a des agents, en province, membre du bureau national, qui ont demandé à être affecté à Ouagadougou. Et j’ ai donné une suite à leur requête. La deuxième, la « direction des enquêtes et de la recherche fiscale » une nouvelle direction. J’ y ai affecté deux agents pour nécessité de service, en vue de faire fonctionner cette direction. Ces agents étaient à Ouagadougou; ils ont tout simplement changé de service. La troisième affection porte sur la création de la deuxième direction des moyennes entreprises. On a mis en place, à la demande du syndicat, une commission spéciale d’affectation qui a travaillé. Donc, je ne vois pas en quoi j’ai fait des affectations contraires au plan de carrière. A en croire les syndicalistes, par le passé, il y a eu des affectations contraires au plan de carrière. Même si c’était le cas, il n’en est plus de même aujourd’hui. Et moi je me suis engagé à appliquer le plan de carrière. J’ai posé deux actes dans ce sens. J’ai pris service le 13 avril 2016 et le 19 suivant, j’ai envoyé une lettre circulaire, disponible, à tous les directeurs de la DGI du Burkina pour leur demander d’appliquer les plans de carrière.

J’ai ensuite mis en place un comité de relecture du plan de carrière. Malheureusement, les travaux de ce comité ont été retardés car, le syndicat m’a demandé de m’engager pour que le document final soit adopté en conseil des ministres, signé par le président du Faso, le premier ministre, le ministre de la fonction publique et le ministre de l’Economie et des Finances. Naturellement, je ne pouvais pas prendre d’engagements.
A présent, nous sommes en négociations pour trouver un juste milieu où nous nous accorderons pour commencer les travaux.

B D. Pensez-vous que le syndicat est allé en sit-in pour mettre la pression sur vous?

A B: C’est une forme de pression que je ne comprends pas. Le deuxième point à l’ordre du jour de leur mouvement porte sur la question des locaux. C’est un réel problème à la DGI; il ne date pas d’aujourd’hui. Nous en sommes conscients; c’est pourquoi, nous avons inauguré ce bâtiment ce jour. Et nous avons de nombreux services en location à Ouagadougou et à l’intérieur du pays. Est-ce que moi je peux résoudre tout cela en deux mois? Ce n’est pas possible. Le ministre de l’Economie, des finances et du développement ne peut pas non plus résoudre la question en un si peu laps de temps.

Ce que le syndicat aurait du chercher à comprendre est de savoir si nous avons pris à bras-le-corps cette revendication. Y a-t-il des signes qui vont dans le bon sens? Si oui, le syndicat devait être compréhensif.

Moi, je crois qu’il y a des signes qui vont dans le bon sens, car nous avons trouvé un local pour les brigades du Centre. Cela a pris du temps, mais les emménagements ont commencé. Bientôt, les agents vont investir le site pour le travail.

Ensuite, nous sommes engagés à construire à Ouagadougou et dans les provinces. Nous avons même communiqué là-dessus. Nous avons déposé un dossier pour la construction du siège à Ouaga 2000. Nous sommes en train de négocier pour l’acquisition d’un immeuble R+ 5 ici dans la ville de Ouagadougou. Ce processus est en cours.
Le troisième problème évoqué par le syndicat est celui du carburant. Voilà un problème qui a toujours existé à la DGI. Moi, j’ai pris service et j’ai proposé de mettre en place un document consensuel définissant les critères de répartition du carburant pour l’ensemble des 2000 agents des impôts, mais aussi pour le fonctionnement des services. On a mis en place un comité dans lequel le syndicat a siégé et on est tombé d’accord avec un document consensuel, adopté par le conseil de direction de la DGI.

Nous avons dit qu’il fallait diffuser le document, comme il est très important, pour que les agents en prennent connaissance avant que moi je ne le signe. Nous étions en attente du terme de ce processus au bout duquel je devais le signer. Dans tous les cas, c’est clair que l’application de l’accord doit rentrer en vigueur à partir du premier juillet passé. C’est ce qui a été décidé de commun accord. Ici encore, moi je ne vois pas où se trouve le problème. A moins de vouloir remettre au goût du jour de vieux problèmes.

B D:Aviez vous donc été surpris par ce mouvement?

A B: Non, pas vraiment. Je le voyais venir. Moi, je pense que la vraie raison, c’est d’empêcher un mouvement des agents de la DGI. J’ai proposé de remettre les compteurs à zéro. Voyez-vous, il y a des gens qui sont dans des services depuis 10 ans à Ouagadougou tout comme en province. Il y a aussi qui sont à Ouagadougou depuis qu’ils sont sortis de l’école de formation (ENAREF), alors qu’il y a manque de personnels en provinces. Quand on veut affecter les agents en provinces, ils refusent, arguant que ce sont « directs sortis de l’ENAREF » des écoles qu’on doit envoyer là-bas. Il y a aussi qui partent pour l’école à la faveur des concours professionnels, qui en ressortent, et refusent des affectations en provinces.
J’ai donc mis en place un dispositif pour recenser les travailleurs sur la base de leur ancienneté dans leur poste de travail.
Je voudrais donc que des agents partent de Ouagadougou pour l’intérieur du pays et vice-versa.

B D: Avez-vous le soutien de la ministre de l’Economie et des finances?

A.B: Ha oui, il me semble naturel; je ne peux pas entreprendre un mouvement de ce type sans l’en informer. Et puis, ça rentre dans le cadre de la bonne gestion des ressources humaines. Moi-même, j’ai servi pendant 11 ans en province, en l’occurrence à Bobo Dioulasso. Or il ya des gens qui n’ont jamais quitté une seule fois Ouagadougou.

B D: A présent où vous avez été mis devant le fait accompli, qu’allez-vous faire, allez-vous continuer avec le dialogue?

A. B: Nous sommes disposé pour le dialogue, permanemment, permanemment.

B D: Avez-vous un appel à lancer au syndicat?

A B: Je demande aux militants du SNAID et au bureau national de jouer la carte de l’apaisement. Je leur demande de revenir à la table de négociation pour que nous puissions nous accorder sur la manière de gérer ensemble la DGI. En tous cas, moi, je suis prêt à prendre en compte les propositions, suggestions et avis et à tout moment.

A titre d’exemple, pour affecter les agents à la deuxième Direction des moyennes entreprises, nous avons mis en place un comité de travail qui a désigné les agents devant être muté là-bas. On m’a soumis une note de service à signer. J’ai informé le syndicat et il a dit que je ne pouvais pas affecter des agents, sans l’en informer. Nous avons tenu une réunion avec lui; il a identifié dix noms à retirer de la liste d’affectation. L’argument du syndicat, ces derniers n’avaient pas encore fait plus de trois ans dans leur service. A la demande du syndicat, on a retiré ces dix noms sur la liste.

Autre chose, le directeur régional des impôts du Centre avait affecté des agents. Et le syndicat a demandé d’annuler ces affectations, on l’a fait. On ne sait plus ce qu’il veut. On ne peut plus prendre de discisions? Nous, nos soucis, c’est que les services fonctionnent. Ils doivent fonctionner.

Anderson Koné

Burkina Demain

DGI: les agents en sit-in de 48 heures à Ouagadougou

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Les agents des impôts et des domaines ont organisé, le 4 juillet 2016 à Ouagadougou, un sit-in de 48 heures à la devanture de la Direction générale des impôts (DGI). Objectif, réclamer de meilleures conditions de vie et de travail. DGI

Par dizaines, les manifestants, arboraient des pancartes « non à la corruption, au délitement moral, à l’impunité des crimes économiques dans le secteur de l’économie et des finances ».

Selon les explications du secrétaire général du SNAID, Nongo Grégoire Traoré, le mouvement vise à contraindre les autorités à payer la prime de rendement du 4e trimestre 2015, à obtenir un statut particulier, la construction d’infrastructures adéquats, l’application du plan de carrière pour les agents, afin d’éviter les mutations et nominations arbitraires, la réhabilitation des services endommagés et inadaptés. A l’entendre, depuis janvier 2016, les travailleurs effectuent des déplacements dans le cadre du service, et ce, à leurs propres frais.

«Nous voulons que l’impôt que le contribuable verse bénéficie à toute la population. Il n’y a pas question que des milliardaires détournent les impôts et on s’abat sur les plus pauvres. L’impôt doit être juste et démocratique », a expliqué M. Traoré qui a encore parlé de la restitution du carburant aux agents pendant leurs missions.

« Nous sommes là aujourd’hui et demain. S’il n’y a rien, nous allons engager des actions plus fortes », a-t-il ajouté.

Mathias Lompo
Burkina Demain