Accueil Blog Page 58

Afrique de l’Ouest : Attention ! les putschs ne sont pas l’apanage des pays francophones.

0
Des assaillants armés ont tenté dimanche 26 novembre de forcer une armurerie militaire, libérant de nombreux prisonniers

Bien malin est celui qui sait où aura lieu le prochain putsch en Afrique de l’Ouest. Alors que beaucoup pensaient à un pays francophone, les évènements de Freetown en Sierra Leone où des assaillants armés ont tenté dimanche 26 novembre de forcer une armurerie militaire et libérant de nombreux prisonniers ; montre bien, si besoin en était, que cela peut arriver dans n’importe quel pays de la région, y compris le monde anglophone où la démocratie à l’occidentale semble plus d’ancrage. Il suffit simplement que les conditions soient réunies pour que l’on bascule d’un système démocratique à un régime militaire.

Des assaillants armés ont tenté dimanche 26 novembre de forcer une armurerie militaire, libérant de nombreux prisonniers

En cela, l’on ne saluera pas assez la récente sage décision du président Georges Weah qui a concédé sa défaite au second tour de la présidentielle libérienne devant son challenger Joseph Boakai qu’il avait pourtant battu à la précédente présidentielle. Cette décision de Mr Weah, qui va l’encontre de la volonté de certains de ses partenaires, est hautement patriotique et permet à son pays d’éviter ces évènements malheureux que connaît actuellement la Sierra Léone voisine depuis la réélection contestée du Général Julius Maada Bio. On le sait, les affrontements armés à Freetown du dimanche 26 novembre, ne sont pas les premières manifestations violentes depuis cette élection contestée du Général Maada Bio.

En début novembre, la police sierra léonaise avait déjà procédé à des arrestation de plus hauts gradés soupçonnés de vouloir perpétrer un putsch

Déjà en début du mois de novembre, la police sierra léonaise avait annoncé avoir arrêté plusieurs hauts gradés de l’armée pour, disait-elle, tentative de coup d’État contre les institutions du pays. Trois mois plus tôt, en août 2023, c’est plus de 30 personnes qui avaient trouvé la mort dans des émeutes. Aujourd’hui, ce sont des éléments armés qui tentent de s’emparer du pouvoir d’Etat, surfant certainement sur ce contentieux électoral entre le camp Bio et celui de son challenger Samura Kamara qui cette fois-ci n’a même pas eu la chance d’aller au second tour comme lors du scrutin présidentiel de 2018. Alors que beaucoup de Sierra Léonais voyaient en Monsieur Kamara l’homme de la situation ; celui qui pouvait aider le pays à affronter efficacement ses problèmes économiques actuels.

Ancien gouverneur de la Banque centrale de Sierra Leone, puis successivement ministre des finances et des affaires étrangères sous la présidence d’Ernest Bai Koroma, Samura Kamara a en effet la réputation d’un technocrate qui maîtrise bien les dossiers économiques. Malheureusement pour lui et ses partisans, les résultats du premier tour ne lui ont laissé aucune chance. Les résultats publiés par la commission électorale ont consacré sans appel la réélection, un coup KO, de Julius Maada Bio avec 56,17 % des voix.  Surprise, l’opposition conteste vigoureusement sans succès.

Le président Julius Maada Bio a assuré que le calme était de retour dans la capitale Freetown; appelant les populations à jouer leur partition

Maada Bio a ainsi été réinstallé dans son fauteuil de Président. Et depuis, c’est la crise politique en Sierra Leone dont l’une des manifestations a eu lieu ce dimanche 26 novembre. Le pouvoir Maada Bio a assuré avoir rétabli le calme dans la capitale. Pourvu que ça dure. Autrement, il faut se résoudre à trouver une solution à cette crise politique profonde, l’opposant ayant refusé de siéger au Parlement et essayant peut-être par d’autres voies pour se faire entendre. Sinon, une tentative de putsch n’est jamais loin, même en pleine zone anglophone.

Christian Tas

Burkina Demain

Pénurie sucre SN SOSUCO  : Signature d’un protocole d’accord pour en finir 

0

Pour promouvoir la consommation des produits industriels transformés localement, en particulier le sucre SN SOSOCO introuvable sur le marché national ; le Gouvernement via son ministère en charge du commerce et du développement industriel, a œuvré à la conclusion d’un partenariat entre l’Association des professionnels du sucre du Burkina Faso et la SN-SOSUCO. La signature du protocole d’accord entre les deux parties est intervenue ce jeudi 23 novembre 2023 à Ouagadougou.

«Ce protocole est un partenariat que le Gouvernement a suscité et vise à promouvoir la consommation des produits industriels transformés localement. La signature de ce protocole d’accord va engager une fois de plus les deux parties pour la campagne commerciale 2023-2024, afin que les populations aient accès facilement au sucre. De façon pratique, ce protocole détermine les modalités d’enlèvement du sucre par les différents acteurs signataires sur la base de la production de la SN-SOSUCO», a indiqué Se Fidèle Ilboudo, secrétaire général  du Ministère du développement industriel, du commerce, de l’artisanat, des petites et moyennes entreprises (MDICAPME).

Et de saluer cet engagement patriotique des partenaires et les a invités au respect de ces engagements, car «c’est par là que nous pourrons assurer efficacement la mise à disposition du sucre au bénéfice des populations».

Par la signature de ce protocole d’accord, c’est un pas supplémentaire vers la nationalisation de la SN SOSUCO décidée lors du Conseil des ministres du 25 octobre dernier.

Vivement donc que notre sucre blond refasse sur les rayons de nos boutiques et alimentations au grand bonheur des populations.

Djeka Amani, Banfora

Burkina Demain

Des politiques de gouvernance foncière innovantes et de bonne qualité pour libérer le potentiel productif de l’Afrique

0

Si les pays africains créent des politiques de gouvernance foncière innovantes et de bonne qualité qui favorisent un accès équitable à la terre et créent un environnement propice aux investissements, cela libérera le potentiel productif du continent.

«Des politiques de gouvernance foncière innovantes et de bonne qualité pour libérer le potentiel productif de l’Afrique

Addis-Abeba, le 21 novembre 2023 – Si les pays africains créent des politiques de gouvernance foncière innovantes et de bonne qualité qui favorisent un accès équitable à la terre et créent un environnement propice aux investissements, cela libérera le potentiel productif du continent.

Telles sont les sentiments exprimés par les dirigeants, à l’ouverture de la cinquième Conférence sur la politique foncière en Afrique (CLPA), à Addis-Abeba, en Éthiopie qui se déroule du 21 au 24 novembre 2023.

La Ministre ougandaise des terres, du logement et du développement urbain, Judith Nabakooba, a déclaré que l’Afrique a besoin de politiques de bonne gouvernance foncière qui renforcent les droits des femmes à la terre afin d’obtenir des résultats justes et durables pour tous.

« L’Ouganda comprend la relation qui existe entre la terre, le commerce et le bien-être de la population. Une gouvernance et une gestion foncière efficaces sont la pierre angulaire d’une justice sociale durable », a déclaré Mme Nabooka, ajoutant que « les politiques formulées doivent être visionnaires et doivent intégrer les questions de changement climatique et réformer les systèmes de justice foncière ».

La Commissaire chargée de l’agriculture, du développement rural, de l’économie bleue et de l’environnement durable, Josefa Sacko, a noté que des progrès significatifs ont été réalisés depuis la dernière édition de la conférence dans l’avancement des politiques foncières dans les États membres de l’Union africaine.

«Il y a deux ans, nous nous sommes réunis pour réfléchir sur les défis qui entravent une gouvernance foncière durable, et je suis heureuse d’annoncer qu’il y a eu une dynamique notable dans la mise en œuvre de politiques visant à favoriser des pratiques d’administration foncière durable », a déclaré Mme Sacko».

« Un domaine de progrès important concerne l’avancement des droits fonciers des femmes, conformément au programme foncier de l’Union africaine. Grâce à des interventions politiques ciblées, des réformes juridiques et des campagnes de sensibilisation, nous avons été témoins de progrès tangibles dans l’élévation du statut des femmes en tant qu’acteurs clés de la gouvernance foncière.

Elle a déclaré que des efforts louables ont été fournis en Tanzanie, en République démocratique du Congo, en Guinée et au Malawi pour évaluer les droits des femmes à la terre dans les politiques et les lois et pour prendre des mesures visant à combler les lacunes identifiées.

Elle a noté que le Centre africain pour les politiques foncières (ALPC) a entamé le processus d’élaboration de la stratégie continentale intégrant la dimension genre dans les secteurs fonciers nationaux.

Le Directeur par intérim de la Division du développement du secteur privé et des finances, Robert Lisinge, a déclaré au nom du Secrétaire exécutif de la Commission économique pour l’Afrique, M. Claver Gatete, que des systèmes de gouvernance foncière solides sont essentiels pour faciliter l’engagement des jeunes, des femmes, des communautés et du secteur privé et tirer profit de la ZLECAf et de la numérisation.

« Si les gouvernements africains font respecter les politiques et la bonne gouvernance foncière, ils soutiendront les parcs agro-industriels, les infrastructures et les énergies renouvelables, tous les ingrédients nécessaires à l’industrialisation et au commerce », a déclaré M. Lisinge.

Il a noté que les technologies numériques inclusives peuvent soutenir les processus d’élaboration des politiques foncières et commerciales grâce à une prise de décision fondée sur les données. Ils peuvent identifier les opportunités de réforme, de création d’emplois, d’atténuation et d’adaptation au changement climatique, ainsi que les besoins alimentaires en Afrique.

La Conseillère en gestion des ressources naturelles, à la Banque africaine de développement (BAD), Kanziemo Leontine, a déclaré que la gouvernance foncière et la réglementation de l’accès et de l’utilisation des terres permettent d’accélérer la mise en œuvre de la ZLECAf en contribuant à la production de biens, en libérant le potentiel agricole, en favorisant l’égalité des sexes, ainsi qu’un développement territorial équilibré. En outre, l’Agenda 2063 de l’Afrique appelle les gouvernements à autonomiser pleinement les femmes dans tous les domaines en leur accordant des droits sociaux, politiques et économiques égaux, y compris le droit de posséder et d’hériter de biens, de signer des contrats et d’enregistrer et de gérer des entreprises.

« La question de la bonne gouvernance foncière devient cruciale pour la réalisation de la ZLECAf », a-t-elle déclaré, ajoutant que les gouvernements devront continuer à investir dans le soutien aux exploitantes agricoles.

L’Ambassadeur de Suède en Éthiopie et à Djibouti, Hans Lundquist, a déclaré que la terre est une ressource fondamentale qui assure le bien-être. En améliorant la gouvernance foncière, nous pouvons créer une sécurité foncière et des investissements prospères.

La Conférence sur la politique foncière est organisée par le consortium tripartite composé de la Commission de l’Union africaine (CUA), de la Banque africaine de développement (BAD) et de la Commission économique pour l’Afrique (CEA). Ladite conférence a pour thème : « Promouvoir une gouvernance foncière durable pour la mise en œuvre accélérée de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) ».

L’adoption du thème de l’édition 2023 devrait générer un plus grand engagement politique et accélérer la mise en œuvre effective de la ZLECAf pour bénéficier pleinement aux citoyens africains et réaliser les aspirations et les objectifs de l’Agenda 2063.

À propos de la CEA

Créée en 1958 par le Conseil économique et social (ECOSOC) des Nations Unies, la CEA est l’une des cinq commissions régionales de l’Institution et a pour mandat d’appuyer le développement économique et social de ses États membres, d’encourager l’intégration régionale et de promouvoir la coopération internationale pour le développement de l’Afrique.

 

Composée de 54 États membres, la Commission économique pour l’Afrique (CEA) joue un double rôle en tant qu’organisme régional de l’Organisation des Nations Unies (ONU) et en tant que partie intégrante du paysage institutionnel régional en Afrique.

Pour plus d’informations, rendez-vous sur : www.uneca.org

-Fin-

Publié par :

La Section des communications

Commission économique pour l’Afrique

BP 3001

Addis-Abeba (Éthiopie)

Tél. +251 11 551 5826

Adresse électronique : eca-info@un.org»

L’intégration des droits fonciers des femmes dans la ZLECAf est essentielle pour promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes en Afrique

0

Selon les dirigeants et les experts fonciers participant à la Cinquième Conférence sur la politique foncière en Afrique (CLPA) qui se déroule du 21 au 24 novembre 2023, à Addis-Abeba, en Éthiopie, l’intégration des droits fonciers des femmes dans la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) représente une opportunité importante de promouvoir l’égalité des sexes, de réaliser l’autonomisation économique des femmes et de favoriser le développement durable en Afrique.

«L’intégration des droits fonciers des femmes dans la ZLECAf est essentielle pour promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes en Afrique

Addis-Abeba, le 21 novembre 2023 – Selon les dirigeants et les experts fonciers participant à la Cinquième Conférence sur la politique foncière en Afrique (CLPA) qui se déroule du 21 au 24 novembre 2023, à Addis-Abeba, en Éthiopie, l’intégration des droits fonciers des femmes dans la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) représente une opportunité importante de promouvoir l’égalité des sexes, de réaliser l’autonomisation économique des femmes et de favoriser le développement durable en Afrique.

 

Ils affirment que la ZLECAf peut créer un environnement favorable aux femmes entrepreneurs, faciliter leur participation au commerce transfrontalier et contribuer à la réduction de la pauvreté et à une croissance inclusive pour résoudre les défis uniques auxquels sont confrontées les femmes pour accéder à la terre et en posséder.

La Conférence sur la politique foncière 2023 est organisée par le consortium tripartite composé de la Commission de l’Union africaine (CUA), de la Banque africaine de développement (BAD) et de la Commission économique pour l’Afrique (CEA) ; ladite conférence a pour thème : « Promouvoir une gouvernance foncière durable pour la mise en œuvre accélérée de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf)».

La Ministre ougandaise des terres, du logement et du développement urbain, Judith Nabakooba, a déclaré que l’Afrique a besoin de politiques de bonne gouvernance foncière qui renforcent les droits des femmes à la terre afin d’obtenir des résultats justes et durables pour tous.

Les cadres juridiques nationaux doivent être renforcés, alignés sur les normes internationales des droits humains et appliqués efficacement pour protéger les droits fonciers des femmes. Cela nécessite d’examiner les lois et les pratiques discriminatoires, de sensibiliser aux droits fonciers des femmes et de fournir une aide juridique et des services de soutien aux femmes confrontées à des conflits liés à la terre.

La ministre ougandaise a déclaré que la collaboration entre les gouvernements, les Organisations de la société civile, les groupes de défense des droits des femmes et les entités du secteur privé est cruciale pour intégrer efficacement les droits fonciers des femmes dans la ZLECAf. En outre, des partenariats devront être forgés pour élaborer des politiques commerciales sensibles au genre, fournir un soutien technique et mettre en œuvre des programmes de renforcement des capacités.

La Commissaire chargée de l’agriculture, du développement rural, de l’économie bleue et de l’environnement durable, Josefa Sacko, a noté que des progrès significatifs ont été réalisés depuis la dernière édition de la conférence dans l’avancement des politiques foncières dans les États membres de l’Union africaine.

«Il y a deux ans, nous nous sommes réunis pour réfléchir sur les défis qui entravent une gouvernance foncière durable, et je suis heureuse d’annoncer qu’il y a eu une dynamique notable dans la mise en œuvre de politiques visant à favoriser des pratiques d’administration foncière durable », a déclaré Mme Sacko.

«Un domaine de progrès important concerne l’avancement des droits fonciers des femmes, conformément au programme foncier de l’Union africaine. Grâce à des interventions politiques ciblées, des réformes juridiques et des campagnes de sensibilisation, nous avons été témoins de progrès tangibles dans l’élévation du statut des femmes en tant qu’acteurs clés de la gouvernance foncière.

«Il est impératif que les parties prenantes travaillent ensemble pour garantir que les droits fonciers des femmes soient pleinement intégrés dans les politiques, les programmes et les mécanismes de mise en œuvre de la ZLECAf », a déclaré Robert Lisinge, Chef de la section de l’énergie, des infrastructures et des services, de la Division du développement du secteur privé et des finances.

«Cela profitera non seulement aux femmes et contribuera au succès global et à la durabilité de la ZLECAf, mais accélérera également le programme de développement de l’Afrique ».

Il a déclaré que des systèmes de gouvernance foncière solides sont essentiels pour permettre aux jeunes, aux femmes, aux communautés et au secteur privé de s’engager et de bénéficier de la ZLECAf et de la numérisation.

Sandra Bhatasara, Chargée de cours au Département de sociologie, de l’Université du Zimbabwe, a déclaré que la capacité des femmes à accéder à la terre par l’héritage en Afrique est compromise. En pratique, les femmes sont constamment menacées par les membres de leur clan et les proches de leurs maris.

«L’application et la protection des Droits fonciers des femmes (WLR) – limitées en ce qui concerne les lois sur l’héritage qui confèrent des titres de propriété et des droits d’héritage aux membres masculins de la famille tout en reléguant les femmes, en particulier les femmes mariées, à un accès secondaire par l’intermédiaire de leur mari ou de leurs enfants de sexe masculin » doivent être revues, a déclaré Madame Bhatasara.

Par exemple, à Lamu, une ville côtière du Kenya, la communauté majoritairement musulmane estime que les hommes sont les principaux gardiens de la terre, même si la constitution garantit un accès équitable à la terre pour tous. Au Cameroun, en Éthiopie, en Afrique du Sud et au Togo, l’État n’a pas encore fourni d’orientation politique nationale sur les questions d’acquisition de terres à grande échelle.

Cela expose les femmes à la dépossession de leurs terres et, en fin de compte, à un accès difficile à la terre.

Elle a déclaré que des efforts devront être faits pour intégrer la dimension genre dans tous les aspects de la mise en œuvre de la ZLECAf. Assurer l’équilibre entre les sexes dans les négociations commerciales, établir des mécanismes de suivi et d’évaluation sensibles au genre et mener des évaluations de l’impact des politiques commerciales sur le genre afin d’identifier les risques et opportunités potentiels pour les femmes comptent parmi les principales questions de préoccupation.

L’Agenda 2063 de l’Afrique appelle les gouvernements à autonomiser pleinement les femmes dans tous les domaines en leur accordant des droits sociaux, politiques et économiques égaux, y compris le droit de posséder et d’hériter de biens, de signer des contrats et d’enregistrer et de gérer des entreprises.

En 2016, l’UA a lancé une campagne visant à allouer 30 % des terres aux femmes africaines d’ici 2025 pour la transformation économique de l’Afrique.

À propos de la CEA

Créée en 1958 par le Conseil économique et social (ECOSOC) des Nations Unies, la CEA est l’une des cinq commissions régionales de l’Institution et a pour mandat d’appuyer le développement économique et social de ses États membres, d’encourager l’intégration régionale et de promouvoir la coopération internationale pour le développement de l’Afrique.

Composée de 54 États membres, la Commission économique pour l’Afrique (CEA) joue un double rôle en tant qu’organisme régional de l’Organisation des Nations Unies (ONU) et en tant que partie intégrante du paysage institutionnel régional en Afrique.

Pour plus d’informations, rendez-vous sur : www.uneca.org

-Fin-

Publié par :

La Section des communications

Commission économique pour l’Afrique

BP 3001

Addis-Abeba (Éthiopie)

Tél. +251 11 551 5826

Adresse électronique : eca-info@un.org »

Formation de journalistes africains aux droits et à la gouvernance foncière en Afrique

0

Des journalistes spécialisés dans les activités commerciales et l’économie, de divers médias d’Afrique ont participé à une master class sur les droits et la gouvernance fonciers en Afrique en amont de la cinquième édition, de la Conférence sur la politique foncière en Afrique (CLPA) qui se déroule du 21 au 24 novembre 2023, à Addis-Abeba, Éthiopie.

«Formation de journalistes africains aux droits et à la gouvernance foncière en Afrique

Addis-Abeba, le 20 novembre 2023 (CEA) – Des journalistes spécialisés dans les activités commerciales et l’économie, de divers médias d’Afrique ont participé à une master class sur les droits et la gouvernance fonciers en Afrique en amont de la cinquième édition, de la Conférence sur la politique foncière en Afrique (CLPA) qui se déroule du 21 au 24 novembre 2023, à Addis-Abeba, Éthiopie.

La formation a été organisée par le Centre africain pour les politiques foncières (ALPC), la Commission économique pour l’Afrique (CEA) et l’Organisation internationale de droit du développement (OIDD).

La Coordinatrice du Centre africain pour les politiques foncières (ALPC), Joan Kagwanja, a reconnu le rôle que jouent les journalistes dans la circulation de l’information au public sur les questions foncières en Afrique et la nécessité d’accorder une attention particulière aux multiples dimensions entourant la gouvernance foncière.

Mme Kagwanja a déclaré que les médias devraient rendre compte efficacement des principaux défis liés aux questions foncières en Afrique, notamment les pratiques culturelles discriminatoires à l’égard des femmes, les pratiques coloniales et la mauvaise gouvernance.

« La diffusion de contenus sur la gouvernance foncière, l’État de droit et le commerce intra-africain pourraient favoriser une croissance inclusive et durable », a déclaré Mme Kagwanja.

La master class visait à accroître la sensibilisation et les connaissances des journalistes spécialisés dans les activités commerciales et l’économie sur les indicateurs de l’état de droit, les politiques de gouvernance foncière et le commerce intra-africain ; à exposer les journalistes aux approches permettant de rendre compte efficacement de la gouvernance foncière et de ses interactions avec les activités commerciales et économiques ; à construire un réseau de ce type de journalistes qui apprécient et peuvent plaider en faveur de politiques foncières inclusives et intra-africaines à travers leurs médias ; et renforcer le soutien des journalistes pour la Conférence 2023 sur la politique foncière en Afrique.

Le Conseiller du comité scientifique organisateur de la conférence, Kimani Njogu, a déclaré qu’en comprenant comment les politiques et les pratiques de gouvernance foncière affectent les opportunités intra-africaines, les journalistes sont en mesure d’informer et d’éduquer le grand public et les décideurs.

« Les journalistes doivent assumer leur rôle de « garde-fou » et sensibiliser aux questions de droits fonciers en Afrique, dénoncer les pratiques de corruption liées aux pratiques foncières et commerciales, surveiller les réformes agraires, les acquisitions, les transactions et exiger des comptes de la part des agents publics », a déclaré M. Kimani.

«En relatant leurs récits, les journalistes peuvent également inciter les décideurs politiques à adopter des politiques et des cadres qui favorisent une utilisation inclusive et durable des terres sur le continent afin d’accélérer la mise en œuvre de la ZLECAf ».

S’exprimant lors de la Master Class, la Responsable pays de l’Organisation internationale de droit du développement (IDLO), Mme Barbara Kilei, a déclaré aux journalistes qu’une approche axée sur l’état de droit garantit que les systèmes de lois, les normes, les institutions et les communautés s’engagent à rendre des comptes, à adopter une loi juste, à représenter un gouvernement ouvert, à appliquer une justice inclusive, accessible et impartiale dans la gouvernance foncière. Ce faisant, a-t-elle souligné, l’État de droit crée un environnement durable propice à une gouvernance foncière inclusive qui promeut une culture de justice et une vie digne pour tous.

«L’OIDD reconnaît qu’une bonne gouvernance foncière est essentielle à la réalisation du développement durable. Grâce à ses interventions visant à améliorer la gouvernance des terres et des ressources naturelles dans l’Est et la Corne de l’Afrique, l’OIDD travaille avec les gouvernements et les communautés locales », a-t-elle déclaré.

Ce faisant, l’OIDD renforce la capacité des institutions à promouvoir l’état de droit. Cela renforce également la capacité juridique des communautés et permet aux structures de règlement des différends coutumiers et informels d’être plus inclusives et plus justes. En outre, l’OIDD favorise les liens entre les acteurs de la justice formelle et informelle et renforce la collaboration et la coordination des acteurs étatiques et non étatiques dans la gouvernance foncière.

La Directrice du programme communautaire de protection des terres, Namati, Kenya, Eileen Wakesho, a expliqué que tous les documents de recherche présentés lors de la conférence africaine sur la politique foncière sont publiés dans la Revue africaine sur la politique foncière et les sciences géospatiales (African Journal on Land Policy and Geospatial Sciences – AJLP&GS), créé en 2018.

«Il s’agit d’une revue en libre accès visant à encourager l’innovation dans la recherche, à promouvoir l’échange de connaissances et à faire progresser la recherche scientifique en matière de politique foncière et de sciences géospatiales en Afrique et à servir de revue de référence pour l’Afrique », a déclaré Mme Wakesho, ajoutant qu’en 2023, la revue a rejoint EuroPub en tant que répertoire européen des revues académiques et scientifiques

L’ALPC et l’OIDD notent qu’il faut accroître la capacité des journalistes spécialisés dans les activités commerciales et l’économie à apprécier les questions clés de gouvernance foncière et d’état de droit en Afrique et leurs liens avec le commerce intra-africain.

La Conférence sur la politique foncière en Afrique 2023 se déroule sur le thème : « Promouvoir une gouvernance foncière durable pour la mise en œuvre accélérée de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) ».

Publié par :

Section de la communication

Commission économique pour l’Afrique

B.P. 3001

Addis-Abeba

Éthiopie

Tél : +251 11 551 5826

Email : eca-info@un.org»

Niamey – Ouaga : Accueil chaleureux et honorable pour le Général Tiani !

0
Un accueil chaleureux et honorable réservé au Général Tiani par le Capitaine Traoré

C’est un moment important et historique des relations nigéro-burkinabè qui se joue avec l’arrivée en début de soirée à Ouagadougou, du Président de la Transition du Niger, Abdourahamane Tiani.  A la descente d’avion du Général Tiani, son homologue burkinabè, le Capitaine Ibrahim Traoré lui a réservé un accueil chaleureux avec tous les honneurs dus en son rang et à la hauteur de la qualité des relations entre les deux chefs d’Etat et entre les deux pays.

«Après un bref échange au salon présidentiel, le capitaine Ibrahim TRAORÉ et son hôte de marque à la tête d’une forte délégation, ont pris la direction du Palais de koulouba. Cette première visite du Président du CNSP en terre burkinabè est une occasion pour les deux Chefs d’État d’échanger sur les problématiques communes aux deux pays notamment la lutte contre le terrorisme et les questions de développement socio- économiques», indique un communiqué de la Présidence du Faso qui ajoute : «Le Burkina Faso et le Niger unis par la géographie, partagent les mêmes défis liés aux actions des groupes terroristes. La séance de travail entre les deux personnalités permettra de réaffirmer leur volonté et leur engagement à mutualiser les efforts pour la satisfaction des besoins des peuples nigérien et burkinabè».

Dans la matinée, c’est à Bamako que le Président du Conseil national pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) s’est rendu où il a été accueilli avec la même chaleur et les mêmes honneurs fraternels par le Président de la Transition malienne, le Colonel Assimi Goita.

Christian Tas

Burkina Demain

Raffinerie d’or du Burkina : Le 1er lingot dans 11 mois

0

Si tout se passe comme prévu, le premier lingot d’or de la toute première raffinerie du Burkina sera livré en octobre 2024. Cette échéance a été annoncée ce jeudi 23 novembre à Ouaga 2000 à l’occasion de la cérémonie de la pose de la première pierre de ladite raffinerie placée sous le haut patronage du Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré et sous la présidence du ministre de l’énergie, des mines et des carrière, Simon Pierre Boussim.

Le Capitaine Ibrahim Traoré procédant à la pose de la première pierre de raffinerie d’or au Burkina Faso

Le Capitaine Ibrahim Traoré, Président du Faso, a procédé ce jeudi 23 novembre à Ouaga 2000, à la pose de la première de l’usine de raffinerie du Burkina Faso. L’évènement qui était sous son haut patronage, était également placé sous la présidence du ministre de l’énergie, des mines et des carrière, Simon Pierre Boussim, qui a livré son discours.

Le Capitaine Ibrahim Traoré s’est prêté à la presse à l’issue de la pose de la première de la raffinerie

«Aujourd’hui, nous posons la première pierre de l’usine de l’usine de raffinerie. Il ne sera plus question pour nous d’amener notre or à l’extérieur pour raffiner. Nous allons le raffiner sur place», a indiqué à la presse le Capitaine Traoré à l’issue de la pose de la première pierre de la raffinerie.

«Transformons ce que nous produisons»

Le ministre en charge des mines et des carrières Simon Pierre Boussim livrant le discours du Président du Faso

Un peu plus tôt, livrant le discours du Président, le ministre Boussim de souligner ceci : «au slogan consommons ce que nous produisons, il faut ajouter transformons au Burkina Faso ce que nous produisons».  La machine de la transformation locale est désormais lancée dans le secteur aurifère.

Et à en croire le représentant de Marina Gold Ismaël Sidi, l’usine aura une capacité de production de de 150 tonnes d’or par an. Quant au premier lingot d’or de cette raffinerie, il est attendu dans 11 mois, c’est-à-dire en octobre 2024.

5100 emplois directs et indirect

Sur le plan de retombées socioéconomiques, il est attendu de la raffinerie dont la première pierre vient d’être posée, la création de 5 100 emplois, soit 100 emplois directs et 5 000 indirects.

La présente pose de la première pierre est le début de la matérialisation de la décision du conseil des ministres du 5 avril 2023 autorisant la réalisation d’une raffinerie d’or au Burkina Faso. Elle traduit également la vision et l’engagement du Président-Capitaine Ibrahim Traoré en faveur d’une exploitation des ressources naturelles par les Burkinabè pour financer le développement du pays.

Bernard Bazié

Burkina Demain

Burkina-Mali : Le Premier ministre Kyelem de Tambèla à Bamako

0
Le Premier ministre Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambèla est en déplacement à Bamako pour une deuxième visite officielle

Le Premier ministre Apollinaire Joachim Kyélem de Tambèla est en déplacement à Bamako. Il a été accueilli à sa descente d’avion par son homologue malien Choguel Kokalla Maïga. C’est la deuxième visite officielle du chef du gouvernement burkinabè dans la capitale malienne en 10 mois après notamment celle de fin janvier 2023. Pour sa part le chef du gouvernement malien a effectué du 23 au 26 février une visite d’amitié et de travail à Ouagadougou.

Le Premier ministre Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambèla est en déplacement à Bamako pour une deuxième visite officielle

On le sait l’axe Ouaga-Bamako fonctionne à plein régime et impacte la plupart des secteurs de coopération bilatérale, notamment la sécurité et la défense, le Burkina Faso étant engagés dans une lutte contre le terrorisme. La naissance de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) est venue davantage renforcer cette relation dans le domaine sécuritaire dont l’élément tangible, le fruit restera la libération le 14 novembre dernier par l’armée malienne de la ville de Kidal dans le pays. On l’imagine, le Premier ministre Kyélem de Tambèla saisira l’occasion de ce séjour bamakois pour exprimer de vive voix les félicitations des autorités de la Transition et du peuple burkinabè e à leurs homologues maliens.

Autre domaine de la coopération bilatérale où les choses ont vraiment fonctionné entre le Mali et le Mali : la culture.  Ainsi, le Mali a été pays invité d’honneur de l’édition 2023 du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) tenue du 25 février au 4 mars 2023 à Ouagadougou. Il est placé sous le thème : «Cinéma d’Afrique et culture de la paix». Pour la 17ème édition de la FILO qui s’ouvre officiellement ce jeudi 23 novembre sur le thème «Les opportunités du numérique pour le développement de l’industrie du Livre au Burkina Faso» ; le Mali est encore à l’honneur. Son écrivain Ousmane Diarra est l’invité spécial de l’évènement.

Bernard Bazié

Burkina Demain

Compte rendu du Conseil des Ministres du 22 novembre 2023

0

Le Conseil des ministres s’est tenu à Ouagadougou, le mercredi 22 novembre 2023, en séance ordinaire, de 09 H 00 mn à 11 H 40 mn, sous la présidence de Son Excellence le Capitaine Ibrahim TRAORE, Président de la Transition, Président du Conseil des ministres.

Il a délibéré sur les dossiers inscrits à son ordre du jour, entendu des communications orales, procédé à des nominations et autorisé des missions à l’étranger.

I DELIBERATIONS

I 1 AU TITRE DU MINISTERE DE LA TRANSITION DIGITALE, DES POSTES ET DES COMMUNICATIONS ELECTRONIQUES

Le Conseil a adopté deux (02) rapports.

Le premier rapport est relatif à un projet de décret portant définition des obligations des opérateurs de services de communications électroniques en matière de conservation des données de trafic et de localisation.

Ce décret est une relecture du décret n°2013-149/PRES/PM/MDENP/MEF/MJ du 21 mars 2013 portant définition des obligations des opérateurs de services de communications électroniques en matière de conservation des données de trafic et de localisation. Il vise à doter les enquêteurs d’un outil de travail légal en encadrant la sauvegarde et l’accès aux données de navigation en vue de contribuer à la lutte contre la cybercriminalité et le cyberterrorisme au Burkina Faso.

Les innovations de ce décret concernent notamment :

– l’obligation faite aux opérateurs de services de communications électroniques de conserver pour les besoins de recherche, de la constatation et de la poursuite des infractions pénales un certain nombre d’éléments d’informations ;

– la consécration d’un délai de réponse des opérateurs aux réquisitions qui doivent désormais être traitées dans un délai maximum de soixante-douze (72) heures ;

– la clarification des éléments d’informations permettant une meilleure identification et localisation des usagers.

L’adoption de ce décret permet la mise en place d’un cadre légal transparent pour régir les interactions entre les services de sécurité et de renseignement et les opérateurs de services de communications électroniques, conformément aux dispositions de la loi n°061-2008/AN du 27 novembre 2008 portant règlementation générale des réseaux et services de communications électroniques au Burkina Faso, ensemble ses modificatifs.

Le second rapport est relatif à un projet de loi portant sécurité des systèmes d’information du Burkina Faso.

Ce projet de loi permettra à notre pays de disposer d’un cadre légal et règlementaire pour une meilleure protection des systèmes d’information, afin de réduire la vulnérabilité de nos administrations et de nos unités de développement économiques.

Le Conseil a marqué son accord pour la transmission dudit projet de loi à l’Assemblée législative de Transition.

I 2 AU TITRE DU MINISTERE DES SPORTS, DE LA JEUNESSE ET DE L’EMPLOI

Le Conseil a adopté un décret portant approbation des statuts particuliers du Fonds « Faso Kuna Wili (FKW) ».

L’adoption de ce décret permet au Fonds « Faso Kuna Wili (FKW) » de se doter de textes règlementaires en vue d’accomplir efficacement ses missions, conformément aux dispositions du décret n°2014-610/PRES/PM/MEF du 24 juillet 2014 portant statut général des Fonds nationaux.

I 3  AU TITRE DU MINISTERE DE LA COMMUNICATION, DE LA CULTURE, DES ARTS ET DU TOURISME

Le Conseil a adopté quatre (04) décrets.

Le premier décret porte création, organisation, attributions, composition et fonctionnement du Comité interministériel du Compte Satellite du tourisme burkinabè.

L’évolution du contexte tant sur le plan mondial, régional que national ces dernières années a conduit de nombreux pays à revoir leur stratégie en matière de développement touristique. Pour s’aligner sur cette dynamique le Burkina Faso s’est doté d’une nouvelle loi de développement de l’activité touristique en 2021.

Le Comité interministériel du Compte Satellite du tourisme burkinabè est chargé de compiler les données statistiques liées à l’activité touristique nationale dans le but d’opérationnaliser le Compte Satellite du tourisme burkinabè.

L’adoption de ce décret permet la création du Comité interministériel du Compte Satellite du tourisme burkinabè, conformément aux dispositions de la loi n°011-2021/AN du 16 avril 2021 portant loi d’orientation du tourisme au Burkina Faso.

Le deuxième décret porte règlementation du contrôle des activités des entreprises touristiques.

Ce décret vise à renforcer la règlementation en matière de contrôle des entreprises touristiques en vue de l’amélioration de la qualité des biens et services de ces entreprises.

Les innovations concernent notamment :

– le contrôle des entreprises touristiques qui se fait désormais à tout moment, avant le démarrage effectif des travaux de mise en place de l’entreprise (contrôle de conformité du site d’implantation), pendant l’exécution des travaux (contrôle de conformité des réalisations avec le projet soumis au ministère en charge du tourisme) et durant l’exploitation de l’entreprise (contrôle de l’application des normes standards) ;

– le renforcement des pouvoirs des agents chargés du contrôle des entreprises touristiques.

L’adoption de ce décret permet un meilleur encadrement des entreprises touristiques, conformément à l’application des dispositions de la loi n°011-2021/AN du 16 avril 2021 portant loi d’orientation du tourisme au Burkina Faso.

Le troisième décret porte classification et règlementation de l’aménagement et de l’exploitation des sites touristiques.

Ce décret vise à améliorer et assainir le climat des affaires dans le domaine de la gestion des sites touristiques et la prise en compte des évolutions scientifiques, techniques et technologiques.

Les innovations majeures sont :

– l’institution d’une liste nationale des sites touristiques ;

– l’institution d’une licence d’exploitation des sites touristiques privés ;

– le renforcement de la protection des sites publics à travers l’institution d’un cahier des charges pour leur gestion.

L’adoption de ce décret permet à notre pays de se doter d’un cadre juridique plus favorable au développement d’une industrie touristique dynamique et compétitive, conformément à l’application des dispositions de la loi n°011-2021/AN du 16 avril 2021 portant loi d’orientation du tourisme au Burkina Faso.

Le quatrième décret porte règlementation de la profession de guide de tourisme.

Ce décret vise la professionnalisation des guides de tourisme et l’harmonisation de la législation nationale avec les dispositions de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) relatives à l’exercice de la profession de guide de tourisme.

Les innovations majeures portent sur :

– la définition d’une nouvelle catégorie de guide de tourisme à savoir le guide communautaire ;

– l’allègement des conditions d’obtention de la carte professionnelle de guide ;

– la mise en place de nouvelles niches de recettes au profit du budget de l’Etat.

L’adoption de ce décret permet de doter notre pays d’un cadre règlementaire adéquat à l’exercice de la profession de guide de tourisme, conformément à l’application des dispositions de la loi n°011-2021/AN du 16 avril 2021 portant loi d’orientation du tourisme au Burkina Faso.

II COMMUNICATIONS ORALES

II 1 Le ministre de la Solidarité, de l’action humanitaire, de la réconciliation nationale, du genre et de la famille a fait au Conseil une communication relative à l’état de mise en œuvre du processus d’indemnisation des victimes et des ayants droit de victimes des différentes crises sociopolitiques.

Le ministère en charge de la Réconciliation nationale a mis en place le 28 février 2023 par arrêté conjoint n°2023-003/MSAHRNGF/MEFP du 28 février 2023, un comité interministériel d’indemnisation des victimes et ayants droit de victimes des différentes crises sociopolitiques au Burkina Faso. Le comité avait pour mission d’analyser et de traiter les dossiers des différentes victimes des crises sociopolitiques de 1960 à nos jours. Après plusieurs rencontres avec les différentes catégories de victimes, le comité s’est retrouvé confronté à d’énormes difficultés qui entravent l’avancée du processus d’indemnisation.

Ces difficultés sont liées entre autres, au manque de certaines pièces des dossiers vu le temps écoulé et à la non prise en compte de certaines catégories de victimes par l’arrêté conjoint n°2023 003/MSAHRNGF/MEFP du 28 février 2023.

Au regard de ces difficultés, le comité a développé des initiatives et dégagé des options possibles en vue d’aboutir à l’indemnisation des victimes et des ayants droit de victimes des différentes crises sociopolitiques.

II 2 Le ministre de l’Economie, des finances et de la prospective a fait au Conseil le compte rendu de la 2ème édition de la Conférence nationale des territoires, tenue le 26 octobre 2023.

Cette 2ème édition était placée sous le thème « Territoires et défis de l’autosuffisance alimentaire dans un contexte de forte pression sur le foncier et de changement climatique au Burkina Faso ».

L’objectif global de la 2ème édition de la Conférence nationale des territoires était de permettre aux acteurs de développement d’échanger sur la contribution des territoires à l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire au Burkina Faso.

II 3 Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation a fait au Conseil une communication relative à la tenue de la cérémonie inaugurale du port de la toge unique dans les Institutions d’enseignement supérieur et de recherche (IESR).

Cette cérémonie aura lieu le 28 novembre 2023 à l’Université Joseph KI-ZERBO (UJKZ) sous le thème «Place des institutions d’enseignement supérieur et de recherche dans la construction de l’identité et l’affirmation de la souveraineté pour un développement endogène au Burkina Faso ».

Au cours de cette cérémonie 583 enseignants-chercheurs, enseignants- hospitalo-universitaires et-chercheurs recevront leur toge confectionnée entièrement en Faso Danfani.

II 4  Le ministre de l’Environnement, de l’eau et de l’assainissement a fait au Conseil une communication relative à l’organisation de la 2ème édition de l’Académie nationale de l’économie verte au Burkina Faso du 19 au 21 décembre 2023.

Cette édition est placée sous le thème « Economie verte : facteur de résilience des communautés pour une paix durable dans un contexte de changement climatique et de défi sécuritaire ».

L’Académie nationale de l’économie verte est un cadre de renforcement des capacités des décideurs nationaux, du personnel technique, des praticiens et des autres acteurs des secteurs public et privé aux concepts et enjeux relatifs à l’économie verte.

II 5 Le ministre de l’Urbanisme, des affaires foncières et de l’habitat a fait au Conseil une communication relative à la situation des villes et localités du Burkina Faso dans le contexte sécuritaire et humanitaire.

Les villes et localités à forts défis sécuritaires sont confrontées à une énorme pression démographique inattendue. Du constat fait sur l’état de ces villes et localités qui accueillent des Personnes déplacées internes (PDI), il ressort une urbanisation accélérée en raison de la crise sécuritaire. Ce taux d’urbanisation a évolué de façon exceptionnelle de 2019 à 2023, avec une augmentation de 9,3 points en moins de quatre (04) ans, sans un réel accompagnement dans la réalisation d’investissements pour le renforcement de l’offre en services urbains.

Quant à la hiérarchisation urbaine, elle connaît également un bouleversement du fait de l’accueil d’effectifs importants de PDI dans les villes et dans certaines localités non reconnues jusque-là comme des villes.

L’analyse démographique des villes, chefs-lieux des régions à forts défis sécuritaires que sont Dori, Dédougou, Kaya, Fada N’Gourma et Ouahigouya en lien avec les projections démographiques de leurs Schémas directeurs d’aménagement et d’urbanisme (SDAU) adoptés entre 2013 et 2014 par le Gouvernement burkinabè, indique un déphasage prononcé aux niveaux démographique et spatial.

Sur la base des hypothèses de projections démographiques, l’effectif actuel des populations de ces cinq (05) villes étaient attendu au plus tôt en 2030, alors que ces villes ont vu la taille de leur population de 2019 doublée, voire plus.

Les prévisions étant faites sur la base d’un diagnostic avant la crise sécuritaire et humanitaire que connaît notre pays, les écarts entre les prévisions du SDAU et la réalité compromettent la mise en œuvre des options d’aménagement initialement prévues.

Le Conseil a instruit les ministres chargés du dossier de mettre en place un comité interministériel en vue de l’élaboration d’un plan stratégique de reconfiguration urbaine.

III NOMINATIONS

III 1  NOMINATIONS DANS LES FONCTIONS INDIVIDUELLES

A AU TITRE DE LA PRESIDENCE DU FASO

– Monsieur Daouda BITIE, Mle 118 849 B, Conseiller des affaires étrangères, 1ère classe, 9ème échelon, est nommé Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire du Burkina Faso près la République populaire de Chine (Pékin).

B AU TITRE DU MINISTERE DE LA JUSTICE ET DES DROITS HUMAINS, CHARGE DES RELATIONS AVEC LES INSTITUTIONS

– Monsieur Amidou ZERBO, Mle 113 366 X, Inspecteur de sécurité pénitentiaire principal, 1er grade, 1er échelon, est nommé Directeur de la Maison d’arrêt et de correction de Bobo-Dioulasso.

C AU TITRE DU MINISTERE DE L’AGRICULTURE, DES RESSOURCES ANIMALES ET HALIEUTIQUES

– Madame Marie Madeleine BENGALI, Mle 24 211 C, Ingénieur agronome, 1ère classe, 10ème échelon, est nommée Chef de Département du Programme alimentaire mondial (DPAM) ;

– Monsieur Urbain TRAORE, Mle 118 352 J, Conseiller en agriculture, 1ère classe, 6ème échelon, est nommé Chef de Département en charge du Comité national du Comité inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS) ;

– Monsieur Yves Gérard BAZIE, Mle 117 520 F, Ingénieur des travaux statistiques, 1ère classe, 6ème échelon, est nommé Chef de Département des études, de la prospective et des politiques du secteur agro-sylvo-pastoral, halieutique et faunique ;

– Monsieur Hamidou SANKARA, Mle 91 491 J, Ingénieur en agriculture, 1ère classe, 4ème échelon, est nommé Directeur de l’aménagement et de la mise en valeur ;

– Monsieur Sié Lebabe Léandre DABIRE, Mle 264 381 B, Ingénieur en agriculture, 1ère classe, 5ème échelon, est nommé Directeur provincial de l’Agriculture, des ressources animales et halieutiques du Ioba.

D AU TITRE DU MINISTERE DE LA SANTE ET DE L’HYGIENE PUBLIQUE

– Monsieur Lin SOMDA, Mle 51 325 K, Administrateur des hôpitaux et des services de santé, catégorie 1, 1ère classe, 13ème échelon, est nommé Directeur général du Centre hospitalier universitaire de Tengandogo.

E AU TITRE DU MINISTERE DE L’URBANISME, DES AFFAIRES FONCIERES ET DE L’HABITAT

– Monsieur Kouka Benjamin KONKOBO, Mle 92 929 S, Ingénieur de conception en génie civil, 1ère classe, 8ème échelon, est nommé Conseiller technique ;

– Monsieur Daouda KINDA, Mle 331 035 K, Ingénieur de conception en génie civil, 1ère classe, 3ème échelon, est nommé Directeur des études et des travaux de viabilisation ;

– Monsieur Tenwendé Dieudonné COMPAORE, Mle 76 048 B, Professeur certifié des lycées et collèges, 1ère classe, 9ème échelon, est nommé Directeur des statistiques et de l’observation des villes.

F AU TITRE DU MINISTERE DES SPORTS, DE LA JEUNESSE ET DE L’EMPLOI

– Monsieur Joseph NANA, Mle 233 585 V, Conseiller en emploi et en formation professionnelle, 1ère classe, 6ème échelon, est nommé Directeur de la Maison de la certification professionnelle.

III 2  NOMINATIONS DANS LES CONSEILS D’ADMINISTRATION

MINISTERE DU DEVELOPPEMENT INDUSTRIEL, DU COMMERCE, DE L’ARTISANAT ET DES PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES

Le Conseil a adopté un décret portant nomination de Monsieur Donald OUEDRAOGO, Mle 293 470 K, Conseiller en études et analyses, Administrateur représentant l’Etat, au titre du ministère de l’Agriculture, des ressources animales et halieutiques au Conseil d’administration de l’Agence burkinabè de normalisation, de la métrologie et de la qualité (ABNORM) pour un premier mandat de trois (03) ans, en remplacement de Madame Ella Innocente Monier BOUDANE/TOE.

Le Porte-parole du Gouvernement

Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo

Burkina-France : Le point de la coopération bilatérale à l’ère IB

0
Le tête-à-tête cordial entre Olivia Rouamba et Philippe Duporge

Le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’Extérieur, Olivia Rouamba, a accordé, ce 21 novembre 2023, une audience au Chargé d’Affaires de l’ambassade de France au Burkina Faso, monsieur Philippe Duporge. Les deux personnalités ont passé en revue la coopération bilatérale.

Le tête-à-tête cordial entre Olivia Rouamba et Philippe Duporge

A ce jour, la coopération Burkina- France existe au niveau sectoriel, notamment dans le domaine médical avec des visas accordés récemment par l’ambassade de France à 70 étudiants et 15 agents de santé pour des formations dans l’Hexagone.

Selon M. Duporge, le Burkina Faso est le 2e pays de l’Afrique subsaharienne après le Bénin, dont les ressortissants sont intéressés par des formations en France pour approfondir leurs connaissances et revenir servir le système de santé de leur pays.

«La coopération est également dynamique sur le plan culturel avec des artistes burkinabè qui se rendent régulièrement sur le territoire français pour des prestations sur scène.

Sur le plan social, aujourd’hui la communauté française installée au Burkina Faso est composée d’environ 3 500 personnes dont la moitié est constituée de couples mixtes (Burkinabè-Français).

Autant de raisons qui font dire le diplomate qu’il y a nécessité pour les deux pays de poursuivre la coopération au service de leurs peuples respectifs.

Le même avis a été partagé par la Cheffe de la diplomatie burkinabè, qui a rassuré le visiteur, tout en réaffirmant et en insistant que le Burkina Faso n’a rien contre les Français mais plutôt contre la politique française.

Elle lui a demandé de rassurer ses compatriotes quant à leur intégration réelle dans leur pays d’accueil. Dans cette dynamique, l’ambassade de France au Burkina Faso et le ministère en charge des Affaires étrangères vont continuer de collaborer et de travailler sur des dossiers impliquant les deux parties. Le diplomate Philippe DUPORGE se réjouit d’avoir eu des échanges constructifs avec S.E Mme Olivia ROUAMBA».

Source : DCRP/MAECR-BE