Les acteurs culturels burkinabè rivaliseront de talent sur scène pendant la SNC 2016
Nous sommes à Jour J-7 de la 18e édition de la Semaine Nationale de la Culture (SNC). La SNC 2016 se tiendra à Bobo-Dioulasso sous le thème «culture et cohésion nationale» et sous le co-parrainage de sa Majesté le chef de Canton de Bobo-Dioulasso et de Mahamoudou Bonkoungou, PDG de EBOMAF. La cérémonie officielle d’ouverture est prévue pour le 26 mars 2016 au stade omnisport Sangoulé Lamizana à 15h. A cette occasion, le public aura droit à un concert assuré par les artistes Bil Aka Kora et Smockey. La SNC 2016 se tiendra du 26 mars au 2 avril 2016 à Bobo
Du 26 mars au 2 avril 2016, la ville de Sya vibrera sous les couleurs de la 18e édition de la SNC. Après 33 ans d’existence, la biennale culturelle nationale n’a point perdu son charme tant elle mobilise le monde autour d’elle. Cette année encore ils étaient 6000 candidats à prendre part aux différentes phases éliminatoires déroulées du 4 au 15 janvier 2016 dans les 13 régions du Burkina Faso. Pour la phase finale, ils ont été 1238 à être retenus. Les acteurs culturels burkinabè rivaliseront de talent sur scène pendant la SNC 2016
Cinq grandes catégories en compétition
Les compétitions de cette 18e édition, comprennent cinq grandes catégories subdivisées en disciplines, genres et rubriques. Ainsi, on enregistre dans les catégories Arts du spectacle 9 disciplines qui se dérouleront du 26 au 31 Mars 2016 dans la salle de spectacle Sotigui Kouyaté de la Maison de la culture Mgr Anselme Titianma, Arts plastiques 3 disciplines qui se tiendront du 28 mars au 02 avril 2016 dans la salle d’exposition de la Maison de la Culture, Littérature en français 3 genres, Sports traditionnels 2 disciplines ; se dérouleront du 28 au 31 mars 2016 dans l’enceinte du terrain des sports de mains du stade Wobi et Art culinaire 4 rubriques ; se dérouleront pendant 4 jours du 28 au 30 Mars 2016 dans l’enceinte de l’Ecole Nationale des Enseignants du primaire (ENEP) de Bobo tous les jours de 08h à 12h.
Les activités culturelles, de loisirs et artistiques
En plus des compétitions, un important volet festif à travers une diversité d’activités culturelles, artistiques et de loisirs est également prévu durant toute la semaine que va durer cette fête qu’est la Semaine Nationale de la Culture. Des plateaux Off accueilleront des groupes artistiques, des humoristes, des orchestres et des vedettes en musique traditionnelle et moderne évoluant en live ou en play-back. Trois plateaux seront mis en place quotidiennement et de façon itinérante du 26 mars au 02 avril 2016, dans les quartiers de la ville de Bobo-Dioulasso de 22h à 02h.
La lutte sera également à l’honneur
On aura aussi le village des communautés et la galerie de la gastronomie africaine qui est un cadre ouvert à toutes les communautés vivant au Burkina Faso où des mets et boissons traditionnels seront proposés à la vente aux publics. Egalement, on aura la foire artisanale et commerciale présentée comme la vitrine de promotion des différents secteurs de l’activité socio-économique et culturelle du Burkina. Il y a aussi les activités littéraires qui offrent des opportunités de rencontres, d’échanges et de réflexion entre les acteurs de la chaîne du livre. Ainsi cinq conférences entrant dans le cadre de ces activités littéraires sont prévues.
La cérémonie de clôture de cette 18e édition qui célèbrera les lauréats est prévue pour le 2 Avril 2016 et connaitra la présence du président du Faso Rock Marc Christian Kaboré. Elle se déroulera à la maison de la culture Mgr Anselme Titianma de Bobo-Dioulasso. Il faut noter que le budget organisationnel de cette édition s’élève à 735 millions de f CFA.
Quatre éléments des forces de sécurité nigériennes ont péri dans les présentes attaques terroristes
Triste a été la journée du jeudi 17 mars au Niger où les électeurs se préparaient tranquillement à retourner aux urnes le dimanche prochain dans le cadre du second tour de la présidentielle du 21 février. Coup sur coup, le pays a subi sur plusieurs fronts des attaques terroristes attribuées à Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) et à Boko Haram. Bilan : quatre éléments des forces de sécurité tués et des blessés.
Quatre éléments des forces de sécurité nigériennes ont péri dans les présentes attaques terroristes
Selon le ministre nigérien de l’intérieur, Hassimi Massaoudou, trois gendarmes du Niger ont péri ce jeudi dans l’ouest du pays, à Dolbel à la frontière avec le Burkina, au cours d’une attaque d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). Un autre militaire nigérien a également été tué dans un attentat kamikaze attribué cette fois à Boko Haram à l’est du pays, précisément à Dosso, à la frontière avec le Nigéria, toujours selon le ministre Massaoudou. Et ce n’est pas tout.
«Des kamikazes se sont fait exploser au contact d’un détachement, faisant un blessé grave qui a succombé et deux blessés légers», a encore expliqué le ministre nigérien de l’intérieur.
Conjuguer les efforts dans la lutte contre le terrorisme dans la région
Ces attaques meurtrières au Niger interviennent à quelques trois jours du second tour de la présidentielle prévu pour le dimanche 20 mars 2016. Une situation qui pourrait porter un coup dur à la mobilisation des électeurs nigériens, surtout dans un contexte où l’opposition a ouvertement appelé au boycott de ce second tour.
Ces attaques rappellent surtout qu’aucun pays de la région ne devrait se sentir à l’abri d’éventuelles terroristes. En tout cas, ce n’est pas la Côte d’Ivoire, frappée quatre jours plus tôt à Grand-Bassam avec au total une vingtaine de morts, qui dira le contraire.
Plus que jamais, les Etats doivent conjuguer leurs efforts de lutte contre le terrorisme. On ne le dira jamais assez, l’union fait la force.
Les participants au colloque sont venus d'horizons divers
Les rideaux sont tombés mardi sur le colloque international de Ouagadougou sur les alternances politiques en Afrique. Organisée par la Société burkinabè de droit constitutionnel (SBDC) en partenariat avec l’Université Ouaga II, sous le haut patronage du président du Faso, Roch March Christian Kaboré et le parrainage de l’ambassadeur de France Gilles Thibault ; l’initiative a enregistré un grand engouement avec une participation active et en grand nombre d’experts de haut vol venus de divers horizons.
L’ambassadeur de France au Burkina, Gilles Thibault (au milieu), souhaite que l’exemple burkinabè fasse tâche d’huile sur le continent et ailleurs
C’est à l’ambassadeur de France, Gilles Thibault, parrain, que l’honneur est revenu ce mardi 15 mars, de prononcer le mot de clôture du colloque international de Ouagadougou sur les alternances politiques en Afrique. Occasion pour Son excellence Thibault de saluer cette heureuse initiative de la Société burkinabè de droit constitutionnel (SBDC) présidée par le Pr. Abdoulaye Soma.
Pour le diplomate français, l’alternance démocratique au cœur du présent colloque est un élément indispensable de la démocratie et revêt à ses yeux une importance capitale. Elle permet, explique-t-il, de renouveler les élites politiques et économiques dans les pays. Et de souhaiter que l’exemple burkinabè en la matière, avec la bonne conduite de la transition ayant abouti à une alternance sans heurts, fasse tache d’huile en Afrique francophone et même au-delà.
Les participants au colloque sont venus d’horizons divers
Alternance comme principe et indicateur de la démocratie
Six panels ont ponctué l’ensemble de ces deux jours de réflexion sur la question de l’alternance politique en Afrique. L’alternance est perçue comme un principe et un indicateur de bon fonctionnement d’un Etat démocratique.
Pour le Pr Abdoulaye Soma certains pays Africains sont le fruit d’un système traditionnel de gouvernance politique dans lesquels l’alternance n’était pas une priorité. Du coup « il nous faut conjuguer pour réussir les alternances politique la traditionalité politique et la modernité politique ».
Il estime que l’idéal démocratique reste encore possible « parce que les peuples de plus en plus conscients de leur droit et de la nécessité de l’alternance finissent parfois par imposer l’alternance comme cela s’est passé au Burkina Faso.
Conditions d’une bonne alternance politique
Soma a expliqué qu’une bonne alternance nécessite avant tout la maturité politique du peuple. Il fait savoir que la conception démocratique du pouvoir implique que le peuple ne doit pas imposer le pouvoir à une autorité politique. En plus il faut que l’alternance soit encadrée par les constitutions et la constitution doit être perçue comme sacrée. La constitution « n’est pas un bout de papier mais la parole du peuple » a-t-il achevé.
Des démocrates fortifiés par des constitutions fortes pour avoir l’alternance politique
Le rapport de ce colloque retiendra également qu’il reviendra aux organisations africaines de prendre le train des reformes pour un meilleur accompagnement démocratique au service de l’alternance politique. Selon le Pr Joel Aivo et Dr Edwige Soma, face à l’alternance politique finalement obtenue par la rue, l’on se doit de procéder à des réformes constitutionnelles qui consolident l’alternance. Le Pr Paul E. Batchom soutiendra que « pour qu’il ait alternance politique, il faut des démocrates fortifiés par des constitutions fortes ».
Sur l’aspect des reformes constitutionnelles, Pr Soma a laissé entendre qu’elles devraient être consensuelles et démocratiques sur un fond d’équilibre partisan. Pour lui, la réflexion précède l’action il faut concevoir les choses avant de les appliquer. « On espère qu’avec ce colloque la convergence des réflexions va murir l’idée de la nécessité des reformes et de l’alternance».
L’ancien contrôleur financier Pamoussa kaboré n’est plus un homme à présenter. Il a servi à un haut niveau de responsabilité son pays; il a été contrôleur financier à la mairie de Ouagadougou et conseiller technique de la ministre déléguée de l’économie Drabo. Sans compter qu’il a enseigné à l’ENAREF et à l’ENAM. Il revient sur les malversations sous la transition et invite les nouvelles autorités à mettre fin à l’impunité visible des crimes économiques. Lisez plutôt!
Dans sa livraison du quinze janvier 2016, notre quotidien national que j’apprécie a rapporté les extraits du rapport 2014 de l’Autorité Supérieure de Contrôle de l’Etat et de Lutte contre la Corruption (ASCE-LC). A la page 19, il est écrit : « …les contrôles de 2014 ont révélé des malversations de 821 738 789 F CFA… ». Ces malversations sont constituées essentiellement de détournements et de manquant de caisse. Parmi les structures épinglées, on note
-l’Ambassade du Burkina Faso en Italie pour 400 millions F CFA;
– la Régie d’avances du district sanitaire de Dano pour 40 millions F CFA ;
-la perception de la ville de Kombissiri pour 11 millions F CFA.
Soit un total de 451 millions F CFA pour les trois (03) structures ci-dessus citées.
Des 821 738 789 F CFA, si j’extrais les 451 millions F CFA, il restera 370 738 784 F CFA comme malversations constatées en 2014 dans les autres structures contrôlées : du menu fretin quoi !!!
Quand j’ai lu cet extrait, j’ai immédiatement pensé à l’expression « douze cinq !!! » prononcée par un ministre de la IIIème république comme réponse à une question qui lui avait été posée par un juge. Ce ministre a donné l’explication suivante « monsieur le juge, depuis ce matin, nous ne parlons que de millions ». En français facile, l’unité de mesure, l’étalon en matière de malversation à cette époque, c’était le million.
Il me semble que la situation a nettement évoluée. Aujourd’hui, nous ne parlons plus de millions, mais de « guiros ».
Par contre à la page 6 de l’évènement n°296 du 25 janvier 2015, je lis ceci : « les détournements de fonds et autres malversations ont coutés 10 118 133 685 F CFA au cours de l’année 2013 » (rapport ASCE 2013).
Voilà qui correspond un peu à la réalité du terrain car je ne pense pas que les gouvernants soient devenus plus vertueux en 2014.
J’écris ce document pour que les audits en cours reflètent la réalité du terrain. Il faut que les élites surtout les politiques sachent que le peuple croit sincèrement au slogan « plus rien ne sera comme avant ». Les temps ne sont plus où, on pouvait berner le peuple par de belles promesses du genre « corruption-tolérance zéro ». Ça ne passera pas. Il faut un audit bien fait et des sanctions exemplaires.
Je rappelle que le Conseil des Ministres en sa séance du 16 mars 2015 a adopté un décret portant création et exécution d’un Programme Socio-économique d’Urgence de la Transition (PSUT) d’un coût global est de 25 milliards F CFA. Ce programme a été exécuté en violation flagrante du dispositif juridique mis en place pour assurer la meilleure qualité possible des ouvrages ou produits à un coût avantageux pour l’Administration. Même la Ministre Déléguée Chargée du Budget reconnaissait que le gré-à-gré coûte deux fois plus cher que l’Appel d’Offres Ouvert (confère les propos de ladite ministre dans le journal Le pays n°6007 du mardi 20 décembre 2015).
Si je suis en face d’un marché exécuté par la procédure gré-à-gré ou par entente directe, je dois me poser la question suivante : « quel aurait été le coût si le marché en question avait été exécuté suite à un Appel d’Offres Ouvert ? ».
En effectuant un audit approfondi, je vais découvrir que les prix ont été multipliés par deux, trois, quatre ou par …305 fois (cas relaté dans le journal courrier confidentiel n°74 du 10 janvier 2015). On y lit, à la page n°3, qu’un aérosol du 17 184 F CFA a été acheté à 5 248 000 F CFA au Ministère de la Sécurité.
Je vous rappelle la stratégie d’enrichissement de certains membres du gouvernement de la Transition.
Acte n°1 : Création du Programme Socio-économique d’Urgence de la Transition (PSUT) d’un montant global de 25 milliards F CFA.
Acte n°2 : Comme la Transition a décrété que c’est urgent, comment va-t-elle procéder ?
Le mode opératoire est décrit à la page n°7 du journal le quotidien du jeudi 07 janvier 2016, il est écrit : « la procédure d’entente directe a été retenue. Les directeurs des marchés publics des différents ministères concernés, ont été invités à faire des propositions d’entreprises pouvant être consultées ». Il semble évident que personne ne peut croire qu’en optant systématiquement pour la procédure de gré-à-gré ou par entente directe, des prix avantageux pour l’Administration seront obtenus. En fait, le scénario possible a été le suivant : chaque ministre concerné, a dû remettre à son Directeur des Marchés Publics, une liste d’entreprises à consulter. Ces entreprises ne sont pas choisies en fonction de leurs compétences techniques, mais probablement celle qui permettront aux ministres concernés de « terminer leurs chantiers ». Au pire des cas, ces entreprises pourraient appartenir aux ministres eux-mêmes (cas probable d’entreprise prête-noms ».
Comme vous constatez, l’intérêt général est loin des préoccupations de ceux qui agissent ainsi car celui qui poursuit l’intérêt général respecte les procédures.
Je vous rappelle aussi que le recours aux procédures de gré-à-gré ou par entente directe aboutissent toujours à des surfacturations, à des travaux mal exécutés et au pire, à des chantiers inachevés.
Je vous rappelle également, que les travaux qui se réalisent sur la place des héros ont coûtés 1 232 817 154 F CFA (Conseil des Ministres du 14 octobre 2015). Il s’agit d’un ensemble de marchés conclus par la procédure d’Appel d’Offres Restreint et Accélérée.
Un appel d’offres ouvert aurait permis à l’Etat d’économiser au moins 616 400 577 à supposer que les prix aient été multipliés par deux. Pour que vous me compreniez, faites un tour à la bourse du travail qui a coûté 1 200 000 000 F CFA. Vous-vous ferrez une idée des travaux qui sont en train d’être exécutés sur la place des héros.
Pour conclure, je suis heureux car certains hommes politiques commencent à percevoir l’ampleur des dégâts causés par la transition. Je cite par exemple, monsieur OUALI qui déclare à la page n°8 du journal l’évènement n°317 du 25 décembre 2015 : « …la Transition qui préfigurait le renouveau a totalement désillusionner les burkinabé par la praxis du pouvoir. Des gloutons totalement motivés par eux d’abord…»
Il faut que ceux qui nous gouvernent aujourd’hui sachent que le peuple a désormais les yeux ouverts et qu’il aura de plus en plus de mal à comprendre que les dirigeants crient au manque de moyens pour résoudre les problèmes cruciaux des centres hospitaliers, des écoles publiques, des universités …alors qu’au même moment, nos dirigeants s’enrichissent par le biais des procédures exceptionnelles de gré-à-gré ou par entente directe.
Quant à moi, je suis convaincu que le problème du Burkina Faso, ce n’est pas le manque de moyens, c’est plutôt l’utilisation très peu rationnelle et peu vertueuse de nos ressources. L’actuel pouvoir a vraiment intérêt à veiller à ce que:
– les audits sont bien conduits ;
– les fautifs soient sanctionnés à la hauteur de leurs forfaits.
Autrement, le peuple va se rendre compte bientôt que « tout est comme avant et peut-être… ».
Attention ! Je ne dis pas tout car je sais qu’il ne faut pas tout dire, mais quand on est face à des personnes qui ont spolié le peuple avec une telle avidité, il est utile d’attirer l’attention des gens bien afin qu’il soit mis fin à l’impunité visible des crimes économiques.
Pamoussa Joanny KABORE
Ancien Contrôleur Financier
Le Conseil des ministres, tenu le mercredi 16 mars 2016 à Ouagadougou, en séance ordinaire, sous la présidence de Roch Marc Christian KABORE, a délibéré sur les dossiers inscrits à son ordre du jour, entendu une communication orale, procédé à des nominations et autorisé des missions à l’étranger. Le conseil des ministres a adopté de mesures sociales fortes
DELIBERATIONS
I.1. AU TITRE DE LA PRESIDENCE DU FASO
Le Conseil a adopté deux (02) décrets.
Le premier porte création d’une Commission constitutionnelle.
L’adoption de ce décret permet la mise en place de la Commission constitutionnelle chargée de proposer, dans un délai de 60 jours au plus, un avant-projet de Constitution pour le passage à la cinquième République.
Le second décret met fin aux fonctions d’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Burkina Faso auprès des Etats unis d’Amérique avec résidence à Washington DC de Monsieur Yacouba Isaac ZIDA, Officier général.
Ce décret abroge le décret N°2015-1544/PRES-TRANS du 22 décembre 2015.
I.2. AU TITRE DU MINISTERE DE LA JUSTICE, DES DROITS HUMAINS ET DE LA PROMOTION CIVIQUE
Le Conseil a examiné trois (03) projets de loi et adopté un décret.
Le premier projet de loi porte création, composition, attributions et fonctionnement des tribunaux administratifs.
Ce projet de loi vise à renforcer l’efficacité des tribunaux administratifs dans la gestion du contentieux administratif.
Le Conseil a marqué son accord pour la transmission du projet de loi à l’Assemblée nationale.
Le deuxième est un projet de loi organique portant composition, organisation, attributions, fonctionnement du Conseil d’Etat et procédure applicable devant lui.
Ce projet de loi vise une plus grande efficacité de la juridiction supérieure pour une meilleure gestion du contentieux administratif.
Le Conseil a marqué son accord pour la transmission du projet de loi organique à l’Assemblée nationale.
Le troisième est un projet de loi organique portant composition, organisation, attributions, fonctionnement de la Cour des comptes et procédure applicable devant elle.
Ce projet de loi précise le statut et la nature juridique de la Cour des comptes et définit sa place au sein des institutions judiciaires du Burkina Faso.
Le Conseil a marqué son accord pour la transmission du projet de loi organique à l’Assemblée nationale.
Le décret est relatif aux conditions et modalités d’organisation des concours du personnel du corps des greffiers.
Son adoption vise à doter le ministère de la Justice, des droits humains et de la promotion civique d’un instrument juridique de base, en vue d’encadrer le recrutement des greffiers.
I.3. AU TITRE DU MINISTERE DE L’ECONOMIE, DES FINANCES ET DU DEVELOPPEMENT
Le Conseil a adopté deux (02) rapports.
Le premier est relatif à l’approbation des résultats du dossier d’Appel d’offres international ouvert en une étape précédé d’une pré-qualification pour la modernisation et la sécurisation des titres de transports et la ré-immatriculation des véhicules dans le cadre d’un Partenariat public-privé (PPP).
Le Conseil a marqué son accord pour la conclusion du marché avec le partenaire OBERTHUR TECHNOLOGIE SA, pour un montant de quinze milliards trois cent dix-neuf millions cent trente-trois mille six cent quatre-vingt-quinze (15 319 133 695) francs CFA TTC pour une durée de cinq (05) ans.
Le second rapport est relatif aux propositions de mécanismes d’allègement des procédures de passation des marchés publics et des délégations de service public au Burkina Faso dans le cadre de la mise en œuvre du Programme présidentiel pour l’année 2016.
L’adoption de ce rapport vise à identifier les mesures d’urgence pour l’exécution des investissements prioritaires au titre de 2016, dans le cadre de la mise en œuvre du programme présidentiel en attendant la finalisation et l’adoption de la relecture globale de la règlementation des marchés publics et des délégations de service public.
I.4. AU TITRE DU MINISTERE DE LA FONCTION PUBLIQUE, DU TRAVAIL ET DE LA PROTECTION SOCIALE
Le Conseil a adopté un décret portant institution d’une visite médicale annuelle gratuite au profit des retraités et des conjoints survivants de retraités décédés de la Caisse autonome de retraite des fonctionnaires (CARFO) et de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS).
L’adoption de ce décret vise une meilleure prise en charge sanitaire des retraités et des conjoints survivants des retraités décédés.
I.5. AU TITRE DU MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET DE L’INNOVATION
Le Conseil a adopté trois (03) rapports.
Le premier est relatif à deux (02) décrets portant respectivement création d’emplois et nomination dans les emplois de Chercheurs, de Directeurs de recherche et de Maîtres de recherche au Centre national de la recherche scientifique et technologique (CNRST).
L’adoption de ce rapport permet la création de vingt-six (26) emplois de chercheurs dont deux (02) directeurs de recherche, huit (08) maîtres de recherche et seize (16) chargés de recherche et la nomination de chercheurs dans lesdits emplois.
Le deuxième rapport est relatif à deux (02) décrets portant respectivement organisation et fonctionnement de l’Académie nationale des sciences, des arts et des lettres du Burkina Faso (ANSAL-BF) et approbation de ses statuts.
L’adoption de ces décrets dote cette Académie de structures administratives, financières et techniques en adéquation avec ses missions.
Le troisième se rapporte à un décret portant approbation des statuts particuliers du Fonds national pour l’éducation et la recherche (FONER).
L’adoption de ce décret permet au Fonds national pour l’éducation et la recherche de se conformer aux dispositions du décret N°2014-610/PRES/PM/MEF du 24 juillet 2014 portant statut général des Fonds nationaux.
I.6. AU TITRE DU MINISTERE DE LA SANTE
Le Conseil a adopté deux (02) rapports.
Le premier porte sur le recrutement des Agents de santé à base communautaire (ASBC) dans le cadre de la mise en œuvre du programme du gouvernement.
L’Agent de santé à base communautaire est une femme ou un homme sélectionné dans et par sa communauté, ayant reçu une formation de base sur les Services à base communautaire (SBC), pour offrir localement des services préventifs, promotionnels et curatifs de base, sous l’encadrement du personnel de santé.
Le Conseil a instruit les ministres en charge du dossier de prendre toutes les dispositions nécessaires pour le recrutement et la formation dans la période d’avril à mai 2016, de 16 000 ASBC, soit deux (02) agents en moyenne par village administratif.
Le second rapport est relatif au chronogramme d’opérationnalisation des mesures de gratuité des soins de santé annoncées lors du Conseil des ministres du 02 mars 2016.
Le démarrage opérationnel de ce programme est prévu pour le 02 avril 2016.
Le Conseil a instruit les ministres en charge du dossier de prendre les dispositions idoines pour la réussite de ce programme.
I.7. AU TITRE DU MINISTERE DE L’AGRICULTURE ET DES AMENAGEMENTS HYDRAULIQUES
Le Conseil a adopté un rapport relatif aux Priorités résiliences pays (PRP-AGIR) du Burkina Faso (2016-2020).
Les Priorités résiliences pays du Burkina Faso visent le renforcement de la résilience des populations vulnérables à travers la dynamisation des politiques et stratégies pro-résilience existantes et l’identification et la mise en œuvre de nouvelles politiques et stratégies pro-résilience.
Le Conseil a instruit les ministres en charge du dossier de prendre les mesures nécessaires pour la mobilisation des ressources, en vue de la mise en œuvre dudit Programme.
COMMUNICATION ORALE
Le ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale de la décentralisation et de la sécurité intérieure a fait au Conseil une communication sur les récents incidents survenus à Diapaga, Cinkansé et Fada N’Gourma.
Le gouvernement déplore et condamne les violences perpétrées à Cinkansé et à Diapaga, qui ont occasionné mort d’homme, des blessés et des dégâts matériels importants.
S’agissant des événements de Fada N’Gourma liés aux activités des Koglwéogo, le Conseil condamne les différents manquements qui ont émaillé l’action de ces initiatives locales de sécurité. Il réaffirme que toute initiative allant dans le sens de la lutte contre l’insécurité, doit être menée dans le cadre des lois et règlements de la république. En tout état de cause, force doit toujours rester à la loi.
Les forces de Défense et de Sécurité sont appelées à poursuivre leur action de sécurisation du territoire en fédérant toutes les initiatives locales de sécurité.
Le Gouvernement demande aux populations de faire confiance à la justice qui œuvre quotidiennement pour l’amélioration de la qualité de ses prestations au bénéfice du peuple tout entier, de la concorde nationale et de la paix.
III. NOMINATIONS
III.1. NOMINATIONS DANS LES FONCTIONS INDIVIDUELLES
AU TITRE DU MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET DE L’INNOVATION
Monsieur Gouyahali SON, Mle 11 367 H, Chercheur, catégorie P3, classe exceptionnelle, est nommé Directeur de Cabinet ;
Monsieur Tanga Pierre ZOUNGRANA, Mle 29 297 S, Professeur des universités, catégorie P1, classe intermédiaire, est nommé secrétaire général ;
Madame Hassanata MILLOGO/KONE, Mle 17 463 X, Maître de recherche, catégorie P2, classe exceptionnelle, 2ème échelon, grade terminal, est nommée Chargé de missions ;
Monsieur Boureima Gustave KABRE, Mle 19 293 P, Docteur en sciences biologiques, catégorie P, 2ème échelon, est nommé Conseiller technique ;
Monsieur Badiori OUATTARA, Mle 22 622 G, Maître de recherche, catégorie P2, est nommé Conseiller technique auprès du Secrétaire d’Etat chargé de la recherche scientifique et de l’innovation ;
Monsieur Georges YAMEOGO, Mle 18 531 F, Maître de recherche, catégorie P3, 1er échelon, grade intermédiaire, est nommé Conseiller technique auprès du Secrétaire d’Etat chargé de la recherche scientifique et de l’innovation ;
Monsieur Saturnin BATIONO, Mle 212 347 R, Conseiller en économie et développement, 1ère classe, 3ème échelon, est nommé Directeur général des études et des statistiques sectorielles ;
Madame Bintou SESSOUMA, Mle 59 240 P, Enseignant-chercheur, Maître de conférence, catégorie P2, est nommée Directrice générale de l’enseignement supérieur ;
Monsieur Issa TAPSOBA, Mle 111 049 P, Maître de conférences, catégorie P2, 1er échelon, est nommé Directeur général de la recherche scientifique et de l’innovation ;
Monsieur Bréhima DIAWARA, Mle 00 29 303 V, Directeur de recherche, catégorie P, 1er échelon, est nommé Directeur général de l’Agence nationale de la valorisation des résultats de la recherche (ANVAR) ;
Monsieur Hamidou Hamadou TAMBOURA, Mle 18 613 L, Directeur de recherche, grade terminal, classe exceptionnelle, 1er échelon, est nommé Directeur général du Fonds national de la recherche et de l’innovation pour le développement (FONRID) ;
Monsieur Yalgado Hubert SAVADOGO, Mle 55 988 H, Professeur certifié, 1ère classe, 7ème échelon, est nommé Directeur de la communication et de la presse ministérielle.
Monsieur Zekiba TARNAGDA, Mle 43 871 Z, Maître de recherche en microbiologie est nommé Directeur de recherche au Centre national de la recherche scientifique et technologique/ Institut de recherche en sciences de la santé (CNRST/IRSS) pour compter du 22 juillet 2015 ;
Monsieur Séni KOUANDA, Mle 49 486 X, Maître de recherche en épidémiologie est nommé Directeur de recherche au Centre national de la recherche scientifique et technologique/ Institut de recherche en sciences de la santé (CNRST/IRSS) pour compter du 22 juillet 2015 ;
Monsieur Ablassé BILGO, Mle 225 513 E, Chargé de recherche en sciences du sol, est nommé Maître de recherche au Centre national de la recherche scientifique et technologique/ Institut national de l’environnement et de recherche agricole (CNRST/INERA) pour compter du 22 juillet 2015 ;
Monsieur André KIEMA, Mle 218 477 A, Chargé de recherche en production animale, est nommé Maître de recherche au Centre national de la recherche scientifique et technologique/ Institut national de l’environnement et de recherche agricole (CNRST/INERA) pour compter du 22 juillet 2015 ;
Monsieur Georges YAMEOGO, Mle 18 531 G, Chargé de recherche en chimie, est nommé Maître de recherche au Centre national de la recherche scientifique et technologique/ Institut de recherche en sciences appliquées et technologies (CNRST/IRSAT) pour compter du 22 juillet 2015 ;
Monsieur M’bi Bertin ZAGRE, Mle 22 362, Chargé de recherche en génétique-amélioration des plantes, est nommé Maître de recherche au Centre national de la recherche scientifique et technologique/ Institut national de l’environnement et de recherche agricole (CNRST/INERA) pour compter du 24 juillet 2012 ;
Monsieur Vincent SEDOGO, Mle 225 608, Chargé de recherche en histoire, est nommé Maître de recherche au Centre national de la recherche scientifique et technologique/ Institut des sciences des sociétés (CNRST/INSS) pour compter du 22 juillet 2015.
Madame Hadja Oumou SANON, Mle 225 502 F, Chargée de recherche en élevage, est nommée Chargée de recherche, au Centre national de la recherche scientifique et technologique/ Institut national de l’environnement et de recherche agricole (CNRST/INERA) pour compter du 22 juillet 2015 ;
Monsieur Barthelemy YELEMOU, Mle 40 985 Z, Chargé de recherche en agroforesterie/Ecologie, est nommé Chargé de recherche, au Centre national de la recherche scientifique et technologique/ Institut national de l’environnement et de recherche agricole (CNRST/INERA) pour compter du 22 juillet 2015 ;
Monsieur Zacharie SEGDA, Mle 10 762 D, Chargé de recherche en agronomie, est nommé Chargé de recherche, au Centre national de la recherche scientifique et technologique/ Institut national de l’environnement et de recherche agricole (CNRST/INERA) pour compter du 22 juillet 2015.
AU TITRE DU MINISTERE DES INFRASTRUCTURES
Monsieur Adama OUEDRAOGO, Mle 990 018, Gestionnaire financier, est nommé Directeur général du Fonds spécial routier (FSR-B).
AU TITRE DU MINISTERE DE L’URBANISME ET DE L’HABITAT
Monsieur Karim ILBOUDO, Mle 74 248 W, Géographe, 1ère catégorie, 10ème échelon, est nommé Directeur de Cabinet ;
Monsieur Léon Paul TOE, Mle 74 244 E, Urbaniste-planificateur, 1ère catégorie, 10ème échelon, est nommé Secrétaire général ;
Madame Pauline OUANGRAOUA/TAPSOBA, Mle 23 612 V, Conseiller en gestion des ressources humaines, 1ère classe, 6ème échelon, est nommé Inspecteur général des services ;
Monsieur Dieudonné TAPSOBA, Mle 22 358 X, Ingénieur géomètre, 2ème classe, 8ème échelon, est nommé Conseiller technique ;
Monsieur Salifou KABORE, Mle 24 633 D, Ingénieur géomètre, 2ème grade, 9ème échelon, est nommé Inspecteur technique des services ;
Monsieur Claude Obin TAPSOBA, Mle 509 000 L, Ingénieur topographe, 1ère classe, 16ème échelon, est nommé Directeur général de la Société nationale d’aménagement des terrains urbains (SONATUR) ;
Monsieur Claude Marcel KYELEM, Mle 74 238 K, Géographe-géomaticien, est nommé Directeur général du contrôle des opérations d’aménagement et de construction ;
Monsieur Néhoun NIGNAN, Mle 150, Economiste, 1ère catégorie, 5ème échelon, est nommé Directeur général des études et des statistiques sectorielles ;
Monsieur Yacouba SIKO, Mle 75 908 M, Géographe-planificateur urbaniste, 1ère catégorie, 6ème échelon, est nommé Directeur général de l’urbanisme, de la viabilisation et de la topographie ;
Madame Valérie Fabienne SANOU/GOUNGOUNGA, Mle 85 487 F, Architecte, 1ère catégorie, 6ème échelon, est nommée Directrice générale de l’architecture, de l’habitat et de la construction ;
Monsieur Bagaré Saidou DIALLO, Mle 228 312 W, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 3ème échelon, est nommé Directeur de l’administration des finances ;
Monsieur Abdoul Azisse OUEDRAOGO, Mle 34 048 X, Inspecteur des impôts, 1ère classe, 7ème échelon, est nommé Directeur des marchés publics ;
Monsieur Raphaël Marie Baffouatoh BOUYIAN, Mle 74 252 Y, Sociologue, 1ère catégorie, 10ème échelon, est nommé Directeur régional de l’Urbanisme et de l’habitat de la Boucle du Mouhoun ;
Monsieur Gabriel Kouzèni YODA, Mle 74 242 M, Ingénieur-géomètre, 1ère catégorie, 10ème échelon, est nommé Directeur régional de l’Urbanisme et de l’habitat des Hauts-Bassins.
III.2. NOMINATIONS DANS LES CONSEILS D’ADMINISTRATION
MINISTERE DE L’ENVIRONNEMENT, DE L’ECONOMIE VERTE ET DU CHANGEMENT CLIMATIQUE
Le Conseil a adopté un décret portant nomination de Monsieur Dénis DIPAMA, Administrateur représentant le personnel au Conseil d’administration du Centre national de semences forestières (CNSF), pour un premier mandat de trois (03) ans.
Le Ministre de la Communication et des Relations avec le Parlement,
Au cours du Conseil des ministres de ce 16 mars 2016, le gouvernement a pris un décret portant abrogation de la décision de nomination du général Yacouba Isaac Zida comme ambassadeur du Burkina aux Etats-Unis. gation du
Le décret N°2015-1544/PRES-TRANS du 22 décembre 2015 avait été publié le 10 mars dernier dans le journal officiel et l’information avait été largement relayée dans les réseaux sociaux.
Yacouba Isaac ZIDA avait été nommé le 22 décembre 2015 par le président de la transition, Michel Kafando, ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Burkina Faso auprès des Etats-Unis d’Amérique avec résidence à Washington DC.
À quelques jours du second tour de l’élection présidentielle au Bénin, 24 candidats sur les 31 ayant participé au 1er tour ont annoncé leur soutien à l’homme d’affaires, Patrice Talon qui affrontera Lionel Zinsou, en créant la coalition de la rupture.
Sébastien Ajavon, Abdoulaye Bio-Tchané, Pascal Irénée Koupaki, ABT et Koupaki, le général Robert Gbian, l’homme d’affaires Issa Salifou et plusieurs anciens proches du président Thomas Boni Yayi soutiendront Talon au second tour. Il y a Marcel de Souza, son beau-frère. Son cousin et ancien ministre du Développement Kogui N’douro, l’ancien chef de la diplomatie, Nassirou Bako Arifari, l’ancien ministre des Transports, Napondé Aké, et l’ex-conseiller de Yayi, Chabi Sika.
Au vu des résultats du 1er tour, ces nombreux ralliements donnent à la candidature du roi du coton un poids supplémentaire. Selon les chiffres provisoires annoncés dimanche 13 mars par la Cour constitutionnelle, Lionel Zinsou est crédité de 27,11 % (858 080 voix), Patrice Talon de 23,52 % (746 528 voix) et Sébastien Ajavon de 22,07 % (698 684 voix). Abdoulaye Bio-Tchané et Pascal Koupaki suivent avec respectivement 8,29 % (262 389 voix) et 5,60 % (177 251 voix).
L’issue du second tour, qui aura lieu le 20 mars, demeure cependant incertaine. Le Premier ministre dispose toujours du soutien du chef de l’État, de la machine des Forces Cauris pour un Bénin émergent (FCBE) et des deux principaux partis du pays, la Renaissance Bénin (RB) et le Parti du renouveau démocratique (PRD). Si cette alliance historique ratissant du Nord au Sud n’a pas eu les résultats escomptés au 1er tour, nul doute que les états majors auront à cœur de remobiliser leurs troupes et de gommer les couacs.
Enfin, rien ne dit que les mots d’ordre seront respectés, tant l’électorat semble volatil.
Francis Wodié, Professeur titulaire, Professeur de droit public et de science politique ; ancien président du Conseil constitutionnel ivoirien
Cela remonte à une vingtaine d’années que l’éminent professeur ivoirien de droit constitutionnel,Francis Romain Wodié, n’avait plus, officiellement, remis pieds au Burkina Faso. Mais, il est depuis quelques jours dans nos murs dans le cadre du colloque international de Ouagadougou sur les alternances politiques en Afrique.
Nous l’avons rencontré ce mardi dans les couloirs du somptueux Royal Beach Hotel où se déroule le colloque et nous avons juste eu le temps de lui glisser quelques questions d’actualité portant notamment sur les attentats de Grand-Bassam, le présent colloque et la situation politique au Burkina. Trois préoccupations auxquelles l’ancien président du conseil constitutionnel et ancien ministre de l’éducation de Côte d’Ivoire s’est fait le plaisir de répondre. Sans détour. Entretien exclusif.
Francis Wodié, Professeur titulaire, Professeur de droit public et de science politique ; ancien président du Conseil constitutionnel ivoirien
Burkina Demain : Professeur, cela fait quand même un bout de temps que vous étiez venu au Burkina Faso. Aujourd’hui vous y êtes à la faveur du colloque international de Ouagadougou initié par la Société burkinabè de droit constitutionnel (SBDC). Quels changements avez-vous constaté dans le pays ?
Pr. Francis Wodié : Je n’ai eu le temps de m’en rendre compte par moi-même, mais, bien sûr, j’ai suivi l’évolution de la situation au Burkina Faso et je me félicite des résultats obtenus qui montrent la volonté du peuple burkinabè de réaliser les changements nécessaires à l’amélioration du bien-être et à la bonne gestion du bien commun qu’est le pouvoir. Mais, vous l’avez constaté, ces problèmes sont quasiment éternels. Au plan théorique, on se pose nombre de questions. Comment concrètement obtenir que les changements se réalisent une fois qu’on a pris des décisions, qu’on a rédigé des textes, comment les appliquer effectivement pour que ce que l’on espère voir s’améliorer au sein du pays puisse être effectivement obtenu. Il faut poursuivre la réflexion, il faut que le peuple soit en éveil également et que les gouvernants et gouvernés puissent obtenir les améliorations nécessaires, autant que possible, par les voies pacifiques.
Burkina Demain : C’est justement l’objet du présent colloque international de Ouagadougou qui porte sur les alternances politiques en Afrique. Déjà, comment appréciez-vous le déroulement de ce colloque ?
Pr. Francis Wodié : Il se déroule, comme tous les colloques, dans de bonnes conditions, mais on attend les résultats. On espère qu’ils seront profitables aux jeunes que vous êtes, dans le sens d’une démocratisation effective des pays africains, ce qui est souvent loin du cas actuellement.
Burkina Demain : Un mot sur les attentats de Grand-Bassam, en Côte d’Ivoire….
Pr. Francis Wodié : C’est une situation inquiétante et on se pose encore un certain nombre de questions : d’où viennent ces assaillants ? Pourquoi et qu’est-ce qui va se passer après ? Je pense qu’il faut rester extrêmement vigilant pour espérer voir de tels phénomènes disparaître et puis régler les problèmes autrement que par la violence.
Le procureur général près la Cour d’appel de Ouagadougou, Laurent Poda, a animé une conférence de presse, le 15 mars 2016 à Ouagadougou. Il est revenu sur le saccage du Palais de justice à Diapaga, l’arrestation des Koglwéogo à Fada N’gourma et les dérapages de la brigade territoriale de Gendarmerie de Cinkansé.
« Nous lançons un appel à la population et à toute association quelle que soit sa dénomination et relevant du ressort de notre Cour d’appel, pour dire qu’il est du devoir de tout citoyen de dénoncer au Procureur du Faso ou à la police judiciaire tout comportement contraire à la loi. Parce que nous sommes dans un Etat de droit où le droit de rendre justice a été confié à la seule institution judicaire qui rend d’ailleurs justice au nom du peuple, il n’est pas tolérable qu’une justice privée s’instaure à côté de celle étatique », a déclaré d’emblée le procureur général Laurent Poda.
Il a averti que si des individus enfreignent la loi, peu importe leur dénomination, ils seront poursuis et la loi sera appliquée.
« Les textes que nous appliquons là, ce n’est pas nous qui les confectionnons. Que nous soyons contents ou pas, nous sommes obligés de les appliquer. Les textes, nous les appliquons, qu’ils soient bons ou pas, cela ne nous regarde pas ».
De ses explications, si les textes sont en déphasage avec la volonté populaire, la faute revient au législateur, à l’assemblée nationale qui vote les lois, mais pas aux magistrats.
Le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a accordé une audience à une délégation du groupe bancaire nigérian United Bank for Africa (UBA), conduite par son Directeur général sortant, Phillips Oduoza et le Directeur général entrant Kennedy Oduoza.
A sa sortie d’audience, Phillips Oduoza a laissé entendre qu’ils ont eu un entretien fructueux avec le Chef de l’Etat qui est un produit de la BIB. « Au moment où il était à la tête de la BIB, cette banque était la plus grande institution qui fournissait des financements au Burkina Faso. Nous sommes venus le rassurer de notre soutien dans ses nouvelles fonctions de Président du Burkina Faso », a-t-il avancé.
Pour lui, les questions majeures concernent les infrastructures, l’éducation, la santé. Et l’UBA va appuyer le président du Faso pour qu’il porte le pays sur les sentiers du développement économique.
De fait, Roch Marc Christian Kaboré a été Directeur général de la Banque internationale du Burkina (BIB), devenue entre temps UBA Burkina.