Un manque à combler de 302 milliards de francs CFA pour le budget de l'Etat 2016
Les autorités burkinabè vont bientôt procéder à l’adoption d’une loi de finance rectificative. C’est le gouvernement qui l’a annoncé ce lundi, à l’issue de son conseil de ministre extraordinaire qui fait état d’un manque à combler de 302 milliards de francs pour le budget 2016 de l’Etat. Un manque à combler de 302 milliards de francs CFA pour le budget de l’Etat 2016
Les autorités de la transition ont omis de prendre en compte des éléments dans l’élaboration du budget 2016 de l’Etat. Résultat : 302 milliards de francs CFA supplémentaires sont nécessaires pour tenir tous les engagements de l’Etat. Pour ce faire, le gouvernement Paul Thiéba, qui a tenu ce lundi 21 mars un conseil des ministres extraordinaire, envisage de mettre en route une loi de finance rectificative pour pouvoir combler le déficit budgétaire décelé. Autant dire que les régies financières seront davantage sollicitées pour réunir ces 302 milliards de francs supplémentaires.
Le président Denis Sassou N'Guesso ne recueillerait que 11% des suffrages dans cinq grandes villes du Congo
Si les tendances connues des résultats de l’élection présidentielle du 20 mars au Congo se confirment, le candidat Denis Sassou N’Guesso, pourrait perdre dès le premier tour le scrutin. Le président sortant n’aurait recueilli que 11% des suffrages dans les cinq principales du pays, ce qui le classerait en troisième position. Le président Denis Sassou N’Guesso ne recueillerait que 11% des suffrages dans cinq grandes villes du Congo
Ce serait catastrophique pour le camp présidentiel congolais si les résultats partiels connus du scrutin du 20 mars se confirmaient. Les premiers résultats sortis des urnes, à en croire KOACI.COM, étaient défavorables à Denis Sassou N’Guesso. Ainsi, dans les cinq plus grandes villes du pays-Brazzaville, Pointe-Noire, Loubomo, Nkayi, Ouesso-, le Général Jean Marie Michel Mokoko arrivait largement en tête avec environ 37% des suffrages exprimés. M. Mokoko était suivi de Parfait Kolelas, 20% des suffrages, Sassou N’Guesso n’arrivant qu’en 3e position, crédité seulement de 11% des voix.
Comme lors de l’élection présidentielle de 1992, Denis Sassou-Nguesso pourrait donc être éliminé dès le 1er tour. Une perspective de défaite du camp présidentiel qui fait déjà redouter le pire. Sassou va-t-il accepter facilement sa défaite ou va-t-il tenter un hold-up électoral ?
En tous les cas, le dénouement de ce processus électoral congolais ne s’annonce serein, nous touchons du bois ; surtout qu’il est fait cas de coups de feu entendus autour du palais présidentiel et un rassemblement des officiers supérieurs.
Le Congo étant coupé du reste du monde depuis samedi, aucune déclaration extérieure n’est encore venue étayer ou infirmer les résultats annoncés.
Pour le ministre Niouga Ambroise Ouédraogo, le secteur se doit d'opérer des mutations pour répondre aux aspirations profondes du peuple burkinabè
Les régions, provinces et communes du Burkina Faso ne sont pas logées à la même enseigne en matière d’accès à l’eau. Certaines communes ont des taux d’accès de plus de 100% tandis que d’autres sont en dessous de 30%. Ces constats d’énormes disparités sont relevés par le ministre de l’eau et de l’assainissement, Niouga Ambroise Ouédraogo, dans son message délivré à l’occasion de la commémoration, ce 22 mars, de la journée mondiale. Voici l’intégralité de son message.
Pour le ministre Niouga Ambroise Ouédraogo, le secteur se doit d’opérer des mutations pour répondre aux aspirations profondes du peuple burkinabè
«Déclaration du Ministre de l’Eau et de l’Assainissement à l’occasion de la commémoration de la journée mondiale de l’eau : 22 Mars 2016
Thème : Eau et Emploi
Le Burkina Faso, à l’instar des autres membres de la communauté internationale, commémore le 22 Mars de chaque année, la Journée Mondiale de l’Eau. Cette année, la célébration a lieu dans un contexte particulier aussi bien au plan national qu’international. En décembre 2015, l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté les objectifs de développement durable (ODD) à la suite des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) arrivés à terme en fin 2015. Sur les 17 objectifs de développement durable, au moins 5 sont consacrés à l’eau et le but ultime, est l’accès universel aux services d’eau potable. Au niveau national, grâce à la mobilisation et au plaidoyer des acteurs du secteur, le Conseil National de Transition (CNT) a adopté le 05 Novembre 2015, la loi portant droit d’accès à l’eau et l’assainissement ; cet acte fort du législateur, marque la volonté du Burkina Faso de créer les conditions favorables à la réalisation de l’accès universel, d’ici 2030.
L’analyse des performances du secteur de l’eau, montre des progrès significatifs dans l’approvisionnement en eau potable des populations urbaines (taux d’accès de 89%) et peu satisfaisants en milieu rural (67%). Ces chiffres traduisent les efforts consentis par l’Etat et les populations, 2AA avec le soutien des partenaires techniques et financiers, le secteur privé et la société civile tout au long de la mise en œuvre du programme national d’approvisionnement en eau potable et assainissement.
Au niveau de la Gestion Intégrée des Ressources en Eau, les principaux résultats atteints par notre pays sont le suivants : (i) l’état des lieux des ressources en eau et de la définition de leur cadre de gestion, réalisé en mai 2001, (ii) l’adoption de la Loi d’orientation relative à la gestion de l’eau, adoptée par le parlement en février 2001, (iii) l’élaboration et la mise en œuvre du Plan d’Action de la Gestion Intégrée des Ressources en Eau (PAGIRE), adopté par le Gouvernement en mars 2003, (iv) la mise en place du Conseil National de l’Eau en tant qu’organe national pour une gestion concertée de l’eau associant l’Etat, les Collectivités territoriales, le secteur privé et la société civile, (v) la définition de la nature juridique, la création et la mise en œuvre effective des cinq (5) agences de l’eau du pays sous forme de groupements d’intérêt public (GIP) entre le Gouvernement et les collectivités territoriales concernées. Cependant, il subsiste d’énormes disparités entre les régions, les provinces et les communes : certaines communes ont des taux d’accès de plus de 100% tandis que d’autres sont en dessous de 30%.Le financement des investissements est assuré dans une large proportion par les partenaires extérieurs. Les principaux défis du secteur de l’eau sont liés à : (i) la connaissance et le suivi de la qualité des ressources en eau, (ii) le renouvellement des investissements, (iii) le recouvrement des coûts en milieu rural, (iv) la pollution par les activités minières et agricoles.
Pour répondre à ces nombreux défis, le secteur de l’eau se doit d’opérer un certain nombre de mutations tenant compte des aspirations profondes du peuple burkinabè, notamment sa frange jeune et pauvre vivant dans les campagnes et les quartiers non lotis ou périphériques des villes du pays. Le droit d’accès à l’eau potable et l’assainissement doit être une réalité pour tous les burkinabè, sans exclusive. Le pays doit également asseoir les bases d’une gestion saine, consensuelle et prospective des ressources en eau, afin de ne pas compromettre les écosystèmes et droits des générations futures. La politique nationale de l’eau se fondera sur des principes directeurs alignés avec les valeurs de la société burkinabè et les exigences de préservation de l’environnement et de la santé des populations.
C’est pourquoi, SEM le Président du Faso accorde une très haute priorité à l’eau dans son Programme présidentiel. En effet, ce programme ambitionne de fournir l’eau potable à tous les Burkinabè d’ici 2020, à travers une campagne nationale « zéro corvée d’eau » dont le lancement est prévu le 31 Mars 2016.
Le thème de la journée mondiale de cette année « Eau et Emploi » a été retenue retenu par la communauté internationale et le Burkina Faso, afin de louer et reconnaitre les efforts et le mérite des hommes et des femmes qui se battent au quotidien, afin que l’accès à l’eau soit une réalité pour les populations des villes et villages du pays. Selon une étude réalisée par les Nations Unies, 3/4 des emplois dans le monde dépendent de l’eau et il existe une corrélation positive entre les investissements du secteur de l’eau et la croissance économique. Au Burkina Faso, l’eau est un facteur important dans la création d’emplois directs liés à la mobilisation et la gestion de la ressource, et indirects du fait des activités économiques utilisant l’eau (agriculture, élevage, pêche, énergie, industries, santé, etc.). Une analyse de l’évolution de la nomenclature des métiers de l’eau montre que jadis, affaire des ingénieurs et techniciens, le secteur de l’eau est de nos jours, animé par des compétences diverses : sociologues, économistes, juristes, communicateurs et journalistes, manageurs, chercheurs, formateurs, etc.
Le Ministère de l’Eau et de l’Assainissement, en collaboration avec d’autres départements ministériels, s’attelle à l’évaluation des opportunités d’emplois pour les 15 prochaines années, afin de mettre en place des mécanismes pour attirer davantage de jeunes diplômés et de femmes de tous les niveaux de métier.
Afin de permettre à chaque catégorie d’acteurs de jouer efficacement son rôle, des concertations seront entreprises dans les prochaines semaines avec les professionnels du secteur (Ordre des ingénieurs du Burkina, organisations professionnelles du secteur tels que les syndicats, les associations des privés, les réseaux des jeunes professionnels, etc.). Il s’agira de réfléchir à la mise en place d’un cadre normatif, notamment la codification des différents métiers du secteur à travers l’adoption de règles de déontologie et des prescriptions techniques applicables par tous.
A toutes ces femmes et tous ces hommes qui s’activent directement et indirectement pour assurer la vitalité du secteur de l’eau, je voudrais au nom du Chef du gouvernement et de son SEM le Président du Faso, vous exprimer toute ma reconnaissance ainsi que celle de la nation toute entière. Certes les défis sont énormes et les moyens financiers limités, mais le Burkina Faso dispose de ressources humaines qualifiées dont le professionnalisme et l’engagement nous permettront de cheminer progressivement vers l’accès universel.
Enfin, je renouvelle ma gratitude aux partenaires techniques et financiers pour le soutien permanent et conséquent apporté de façon multiforme et à divers niveaux au secteur de l’eau.
A toutes et à tous,je souhaite une bonne commémoration de la Journée Mondiale de l’Eau».
Le Premier ministre sortant du Bénin, Lionel Zinsou, a reconnu sa défaite à l’élection présidentielle face à l’homme d’affaires, Patrice Talon dans la nuit de dimanche à lundi 21 mars 2016. P. Talon et son épouse dans son bureau de vote
Les résultats officiels n’ont pas encore été annoncés, mais « les résultats provisoires font apparaître une victoire très nette de Patrice Talon », a déclaré le franco-béninois Lionel Zinsou. « J’ai appelé Patrice Talon ce soir pour le féliciter de sa victoire. J’ai eu une conversation cordiale avec lui », a-t-il ajouté.
Les chiffres provisoires devraient être connus ce jour. Dans la nuit, le quotidien béninois La Nouvelle Tribune a publié des estimations sur son site : 64,8% des voix iraient à Patrice Talon, contre 35,2% à Lionel Zinsou. Ce sondage a été réalisé dans 394 bureaux de vote représentatifs.
Patrice Talon, « self-made man» de 57 ans, est un entrepreneur incontournable au Bénin. Il contrôle le secteur-clé du coton et la gestion du port de Cotonou. Il a financé les deux campagnes du président sortant Thomas Boni Yayi avant de devenir son principal adversaire politique.
Laurent Bigot avait prédit à l'époque les menaces terroristes au Burkina
Plusieurs pays africains ont organisé ce dimanche 20 mars 2016 des élections. Des présidentielles au Niger, Bénin et au Congo Brazzaville. Referendum au Sénégal pour valider le projet de révision constitutionnel et des législatives au Cap vert et à Zanzibar. Occasion pour nous de proposer cette chronique, publiée au journal Le Monde, du diplomate français, Laurent Bigot sur la problématique de la gestion des élections en Afrique. Intitulée «Elections africaine, réapprendre à compter», la présente chronique aborde sans détour la question des élections sur le continent. Lisez plutôt !
Laurent Bigot avait prédit à l’époque les menaces terroristes au Burkina
«Elections africaine, réapprendre à compter
L’opposition nigérienne a décidé de ne pas participer au second tour de l’élection présidentielle dimanche 20 mars pour protester contre les fraudes du 1er tour et le maintien en prison de l’opposant Hama Amadou qui, lui, fait campagne derrière les barreaux. Cette situation baroque n’est pas le premier scrutin non consensuel en Afrique mais les bizarreries ont tendance à se répéter et sapent la légitimité de cette étape fondamentale de la démocratie.
Il est désespérant de constater que les mêmes erreurs se répètent à chaque fois, faisant de certains scrutins une mascarade électorale comme ce fut le cas au Togo en avril 2015 avec le coup de force de la CENI, la commission électorale, qui annonce la victoire de Faure Gnassinbgé après compilation des résultats de 14 commissions électorales locales sur un total de 42…
La nouvelle mode du « coup K.O. » (victoire dès le premier tour) n’a pas amélioré la crédibilité des scrutins. Le Congolais Denis Sassou-Nguesso, qui cumule plus de trente ans au pouvoir, compte dessus le 20 mars. Mais cette majorité magique s’explique difficilement quand on examine un peu la sociologie électorale de ces pays. Heureusement il y a des exceptions. Le Sénégal en 2012 a connu sa deuxième alternance politique avec la défaite du président sortant (la première fois c’était en 2000 avec la défaite d’Abdou Diouf face à Abdoulaye Wade).
Repenser l’observation électorale
Il y a plusieurs raisons à cela mais la principale, qui devrait servir de référence pour tous les autres pays, c’est la possibilité pour les médias de diffuser en direct les résultats bureau de vote par bureau de vote, rendant ainsi compliquée une des fraudes les plus répandues (et pourtant grossière) qui consiste à fabriquer de faux PV de bureau de vote pour la compilation finale (soit des PV qui ne correspondent pas aux résultats réels des bureaux de vote, soit des PV de bureaux de vote fictifs que l’on dissimule en gonflant le taux de participation).
Autre exception heureuse, le Nigeria en 2015 qui a vu pour la première fois de son histoire un président sortant battu. La société civile a joué un rôle majeur en assumant pleinement sa mission d’observation électorale, réduisant ainsi les possibilités de fraudes dans un pays où la fraude électorale était pourtant devenue une industrie lourde. C’est aussi la société civile en Côte d’Ivoire qui a permis, lors de l’élection présidentielle de 2015, d’éviter l’officialisation d’un taux de participation fantaisiste même si le résultat final de l’élection laisse certains encore perplexes.
La question de l’observation électorale est, en effet, majeure. Il y a un déficit de formation de la société civile et des partis politiques. La communauté internationale pourrait se rendre utile en dédiant le temps qui sépare deux élections à former des observateurs au sein des partis politiques et de la société civile. Les fédérations mondiales de partis politiques (internationale socialiste, internationale libérale…) pourraient aussi remplir ce rôle mais elles en sont totalement absentes, réduisant la solidarité mondiale au soutien aux dirigeants et non aux peuples.
Des listes électorales revues au dernier moment
Que dire aussi de la préparation des élections ? A chaque fois, c’est la même pagaille. On connaît pourtant la date de la prochaine élection dès le lendemain de celle qui se termine, mais rien n’y fait. La liste électorale est révisée en toute hâte six mois avant l’échéance, on permet l’inscription pendant un mois, parfois moins (vu la démographie et le nombre de nouveaux majeurs chaque année on devine qu’un tel délai n’est pas sérieux), et on affiche les listes électorales pendant une ou deux semaines, ce qui ne permet pas un réel contrôle social ni à tous les électeurs d’identifier le bureau de vote duquel ils dépendent.
L’idéal serait de coupler un système d’état civil fiable et une liste électorale (ce que certains pays commencent à faire), mais surtout de faire une révision des listes électorales chaque année avec inscription possible toute l’année et un affichage des listes sur des périodes plus longues. Je me suis toujours étonné qu’aucun des bailleurs de fonds qui financent des élections parfois très coûteuses n’ait jamais lié son financement à une préparation qui débute dès le lendemain de l’élection précédente. Tout le monde se réveille au dernier moment. A chaque fois.
Il faut aussi préciser que la biométrie et l’informatique ne protègent pas de la fraude. Le contrôle social et celui des partis politiques sont bien plus efficaces, d’où la nécessité d’afficher les listes électorales suffisamment longtemps. En revanche, la biométrie est un bon business pour certaines entreprises et autorités qui collectent leur dîme au passage… C’est ce même contrôle social et celui des partis politiques qui doivent être favorisés lors du scrutin et surtout pendant la période de compilation des résultats.
Aujourd’hui, les délais prévus par les différentes Constitutions et lois électorales pour déposer les recours et les examiner ne rendent pas crédible le processus. Il est urgent d’allonger ces délais en donnant le temps aux partis politiques de consolider leurs résultats et de formuler des recours et ensuite aux instances compétentes de les examiner. Ce devrait être une exigence des différentes missions d’observation électorales, afin qu’elles puissent observer le processus des recours comme elles le font pour les opérations de vote. Les missions d’observation électorales devraient également prévoir systématiquement un examen a posteriori des PV des bureaux de vote. C’était prévu sur 4 000 bureaux de vote au Togo pour l’élection présidentielle de 2010, mais l’accès informatique à la base n’a pas été autorisé par le pouvoir en place, qui avait changé les codes…
Bref, la crédibilité des élections du continent ne se renforce pas ces dernières années. Chacun a sa part de responsabilité, y compris la communauté internationale dont la docilité, même en présence de résultats soviétiques, ne contribue guère à promouvoir l’idéal démocratique. Quant à ceux qui tripatouillent les scrutins, ils ménagent toujours la communauté internationale pour s’assurer qu’elle endosse le résultat. Ces apprentis sorciers feraient mieux de tourner leur regard dans une autre direction, celle de leur peuple car c’est de là que viendra la lame de fond.»
Le président Denis Sassou N'Guesso veut rempiler à tout prix
Les électeurs du Congo-Brazzaville se sont rendus aux urnes, ce dimanche, dans le cadre de la présidentielle du 20 mars qui oppose le président sortant, Denis Sassou Nguesso et huit de ses opposants. Une présidentielle congolaise inédite qui s’est déroulée sans outils de communication.
Le président Denis Sassou N’Guesso entend remporter la présidentielle dès le premier tour
Alors que le président sortant, Denis Sassou N’Guesso, se disait assuré de remporter dès le premier tour la présidentielle congolaise de ce dimanche 20 mars ; un de ses hommes de main, le ministre de l’Intérieur Raymond Mboulou a intimé à la veille du scrutin l’ordre aux opérateurs de télécommunications de couper les réseaux. Pour officiellement des raisons de sécurité et de sûreté nationales.
C’est donc déconnectés, sans téléphone, ni internet que les Congolais ont passé cette journée électorale. La mesure restera en vigueur jusqu’à lundi, le temps pour la Commission électorale officielle de prendre tout le contrôle du processus. Cette décision des autorités congolaises de couper toutes les télécommunications limite manifestement et sérieusement la marge de manœuvre des rivaux du président sortant. En effet, méfiants vis-à-vis de la Commission nationale électorale indépendante (CNEI) chargée de publier les résultats, cinq présidentiables – Guy-Brice Parfait Kolélas, Jean-Marie Michel Mokoko, Claudine Munari, André Okombi Salissa et Pascal Tsaty Mabiala – avaient mis en place leur commission technique parallèle pour surveiller le scrutin.
Il est clair qu’avec la prise de ces mesures draconiennes et peu respectueuses de la liberté d’expression de ses compatriotes, le président Sassou N’Guessan ne veut prendre aucun risque dans sa volonté de rempiler dès le premier dès le premier tour de la présidentielle. Le président sortant n’a voulu rien négligé. Les forces de sécurité du pays sont restées sur le qui-vive toute la journée, et devrait l’être davantage pendant la phase cruciale du dépouillement des suffrages. Sassou est allé trop loin pour reculer dans sa détermination de régner sur le Congo. La question que l’on peut se poser, jusqu’où ira-t-il ?
D’abord au pouvoir de 1979 à 1992 sous le régime du parti unique, M. Sassou Nguesso était revenu aux affaires par les armes en 1997, avant d’être élu en 2002 et réélu en 2009 lors d’élections plus ou moins démocratiques. Pour pouvoir se présenter à la présente présidentielle, il a dû opérer par referendum un changement de Constitution contesté.
L’opposition, qui avait qualifié de « coup d’Etat constitutionnel » le projet de changement de constitution, avait appelé à boycotter le référendum, dont elle a rejeté les résultats.
Le Cadre d’Expression Démocratique (CED) a organisé une conférence de presse, ce vendredi 18 mars 2016 à Ouagadougou. Au menu des échanges, le deal de parcelles, le soupçon de blanchiment d’argent, le versement de bonus aux dirigeants de la Transition, l’affaire des Kolwéogo.
Les leaders du mouvement ont exigé, sans délais, la publication de la liste des 18 bénéficiaires de parcelles, l’annulation pure et simple de l’attribution de celles-ci et que les responsabilités soient situées sur la violation de l’article 73 de la Constitution qui stipule que « pendant la durée de leurs fonctions, les membres du gouvernement ne peuvent directement ou indirectement acheter ou prendre part à bail tout ce qui appartient à l’Etat (…) ».
Se félicitant de l’annulation du décret de nomination de l’ancien Premier ministre Zida comme ambassadeur aux Etats-Unis, et le limogeage du directeur général de la SONATUR, ils ont encouragé le maintien du cap, tant au niveau du gouvernement que de la justice. « Des moyens doivent être mis à la disposition de l’ASCE/LC pour poursuivre tous ceux qui ont indument pris un centime de franc ou un cm2 de domaine public », a soutenu Pascal Zaida.
Abraham Badolo, lui, a dénoncé des Organisations de la société civile (OSC) qui ont soutenu l’ancien Premier ministre, Yacouba Isaac Zida, alors qu’elles savaient que le sieur ne jouait pas son rôle. Et de leur demander de sortir pour parler maintenant.
« Aujourd’hui, je me réjouis parce que beaucoup de choses commencent à sortir. Nous les défions ! Qu’ils sortent dire qu’ils ne sont pas complices de ce qui se passe aujourd’hui », a renchéri Badolo.
Se prononçant sur une autre question d’actualité, Abraham Badolo a dit que le Burkina ne veut pas de milices, car c’est comme cela que Boko Haram a commencé. A l’en croire, la rébellion en Côte d’ivoire aussi a commencé comme les Koglweogo. fort de son argumentation, il a appelé les dirigeants à prendre leurs responsabilités.
Le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré a reçu en audience, le 18 mars 2016 au palais présidentiel de Ouaga 2 000, une délégation onusienne, conduite par le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest, Mohamed Ibn CHAMBAS et le sous-secrétaire général du Bureau d’appui à la consolidation de la paix, Oscar Fernandez TARANCO.
A la fin de l’audience, Mohamed Ibn CHAMBAS a laissé entendre qu’ils sont venus sur recommandation de BAN Ki-Moon pour approfondir les discussions sur l’appui de l’ONU aux efforts nationaux en vue de la consolidation de la paix et l’établissement d’une paix durable au Burkina Faso.
« Nous avons également échangé sur les énormes défis transnationaux auxquels sont confrontés les pays du Sahel, notamment la montée de la menace terroriste, la radicalisation et l’extrémisme violent », a avancé le diplomate onusien qui a réitéré le soutien des Nations unies au Burkina Faso.
Le parquet fédéral belge a annoncé ce vendredi l’arrestation de cinq personnes dont Salah Abdeslam, mêlées plus ou moins aux attentats de Paris du 13 novembre 2015 qui avaient fait au total 130 morts.
Salah Abdeslam est appréhendé en Belgique quatre mois après son forfait
Salah Abdeslam et quatre autres personnes ont été arrêtés ce vendredi au cours d’une opération de police à Molenbeek, plus de quatre mois après les attentats du 13 novembre à Paris et Saint-Denis. L’information a été annoncée par le parquet fédéral belge qui a également indiqué que Salah Abdeslam avait été “légèrement blessé à une jambe lors de l’intervention et emmené à l’hôpital pour y être soigné”.
Un autre homme, lié lui aussi aux attentats de Paris et identifié comme étant “le soi-disant Mounir Ahmed Al Hadj alias Amine Choukri” a lui aussi été blessé durant l’intervention et conduit à l’hôpital. Il avait été contrôlé à Ulm, en Allemagne, en octobre 2015 en compagnie de Salah Abdeslam.
Trois autres personnes ont aussi été “privées de liberté”, toujours selon le parquet. Ils étaient tous membres de la famille qui a hébergé Salah Abdeslam.
Les plus hautes autorités françaises se sont félicitées de cette arrestation de Abdeslam et de sa bande. Et le président Hollande s’attend à ce que la Belgique extrade «le plus rapidement possible» le présumé auteur des meurtriers attentats du 13 novembre vers Paris.
Les acteurs culturels burkinabè rivaliseront de talent sur scène pendant la SNC 2016
Nous sommes à Jour J-7 de la 18e édition de la Semaine Nationale de la Culture (SNC). La SNC 2016 se tiendra à Bobo-Dioulasso sous le thème «culture et cohésion nationale» et sous le co-parrainage de sa Majesté le chef de Canton de Bobo-Dioulasso et de Mahamoudou Bonkoungou, PDG de EBOMAF. La cérémonie officielle d’ouverture est prévue pour le 26 mars 2016 au stade omnisport Sangoulé Lamizana à 15h. A cette occasion, le public aura droit à un concert assuré par les artistes Bil Aka Kora et Smockey. La SNC 2016 se tiendra du 26 mars au 2 avril 2016 à Bobo
Du 26 mars au 2 avril 2016, la ville de Sya vibrera sous les couleurs de la 18e édition de la SNC. Après 33 ans d’existence, la biennale culturelle nationale n’a point perdu son charme tant elle mobilise le monde autour d’elle. Cette année encore ils étaient 6000 candidats à prendre part aux différentes phases éliminatoires déroulées du 4 au 15 janvier 2016 dans les 13 régions du Burkina Faso. Pour la phase finale, ils ont été 1238 à être retenus. Les acteurs culturels burkinabè rivaliseront de talent sur scène pendant la SNC 2016
Cinq grandes catégories en compétition
Les compétitions de cette 18e édition, comprennent cinq grandes catégories subdivisées en disciplines, genres et rubriques. Ainsi, on enregistre dans les catégories Arts du spectacle 9 disciplines qui se dérouleront du 26 au 31 Mars 2016 dans la salle de spectacle Sotigui Kouyaté de la Maison de la culture Mgr Anselme Titianma, Arts plastiques 3 disciplines qui se tiendront du 28 mars au 02 avril 2016 dans la salle d’exposition de la Maison de la Culture, Littérature en français 3 genres, Sports traditionnels 2 disciplines ; se dérouleront du 28 au 31 mars 2016 dans l’enceinte du terrain des sports de mains du stade Wobi et Art culinaire 4 rubriques ; se dérouleront pendant 4 jours du 28 au 30 Mars 2016 dans l’enceinte de l’Ecole Nationale des Enseignants du primaire (ENEP) de Bobo tous les jours de 08h à 12h.
Les activités culturelles, de loisirs et artistiques
En plus des compétitions, un important volet festif à travers une diversité d’activités culturelles, artistiques et de loisirs est également prévu durant toute la semaine que va durer cette fête qu’est la Semaine Nationale de la Culture. Des plateaux Off accueilleront des groupes artistiques, des humoristes, des orchestres et des vedettes en musique traditionnelle et moderne évoluant en live ou en play-back. Trois plateaux seront mis en place quotidiennement et de façon itinérante du 26 mars au 02 avril 2016, dans les quartiers de la ville de Bobo-Dioulasso de 22h à 02h.
La lutte sera également à l’honneur
On aura aussi le village des communautés et la galerie de la gastronomie africaine qui est un cadre ouvert à toutes les communautés vivant au Burkina Faso où des mets et boissons traditionnels seront proposés à la vente aux publics. Egalement, on aura la foire artisanale et commerciale présentée comme la vitrine de promotion des différents secteurs de l’activité socio-économique et culturelle du Burkina. Il y a aussi les activités littéraires qui offrent des opportunités de rencontres, d’échanges et de réflexion entre les acteurs de la chaîne du livre. Ainsi cinq conférences entrant dans le cadre de ces activités littéraires sont prévues.
La cérémonie de clôture de cette 18e édition qui célèbrera les lauréats est prévue pour le 2 Avril 2016 et connaitra la présence du président du Faso Rock Marc Christian Kaboré. Elle se déroulera à la maison de la culture Mgr Anselme Titianma de Bobo-Dioulasso. Il faut noter que le budget organisationnel de cette édition s’élève à 735 millions de f CFA.