Pour la rentrée scolaire 2025-2026, un nouvel établissement va accueillir ses premiers élèves dans la commune de Didyr, province du Sanguié, dans la région du Centre-Ouest du Burkina Faso. Il s’agit du Lycée Privé Evangélique Eben Ezer de Mousséo. Une messe d’action de grâce a précédé l’ouverture officielle, ce samedi 27 septembre 2025, en présence des officiels, des parents, amis, connaissances et populations mobilisées pour la circonstance à la grande satisfaction du promoteur Edmond Florent Bazié. Cérise sur le gâteau : une pluie est venue apporter la touche du ciel et du Tout-Puissant Christ à l’heureux évènement.
«Avec ce qui vient de se passer, on ne peut pas finir de remercier Dieu. Aujourd’hui, je suis vraiment un homme comblé, l’homme le plus heureux parce que je viens de réaliser l’un de mes rêves les plus chers : contribuer à l’éducation».
Ce sont là des propos pleins de satisfaction et de gratitude de Edmond Florent Bazié, promoteur du Lycée Privé Evangélique Eben Ezer de Mousséo, qui a ouvert ses portes ce samedi 27 septembre 2025.
Inspiré par la vision de Nelson Mandela de l’éducation
Edmond Florent Bazié, un promoteur comblé de voir un rêve réalisé
A écouter le promoteur du Lycée Privé Evangélique Eben Ezer de Mousséo, il a été inspiré par le chantre de la lutte anti- apartheid, feu Nelson Mandela, ancien président de l’Afrique du Sud.
Et de la paraphraser fièrement : «l’éducation est l’arme la plus puissante pour changer le monde et je veux contribuer à ce que les choses s’améliorent pour nos jeunes enfants qui ne devraient plus parcourir de longues distances pour apprendre et se former».
Mousséo est situé à 13 km de Didyr, chef-lieu de la commune, où la plupart des élèves du premier cycle du secondaire se rendent pour leurs études après le CEP. Et certainement avec l’ouverture du nouvel établissement, beaucoup de parents d’élèves vont opter pour cette solution d’à côté.
Les officiels fortement représentés à la cérémonie
La cérémonie précédée par une messe d’action de grâce a connu la participation des officiels ou leurs représentants. En effet, l’heureux évènement avait pour parrain le cinéaste Claver B. Bassolé ; co-parrain Jean de Paul Bamouni, professeur certifié des Lycées et Collèges ; pour marraine Aimée Ouédraogo/Kanzongo, contrôleur des impôts des impôts chargée d’appui technique à la Présidence du Faso.
Tous les trois invités d’honneur ont honoré de leur présence l’évènement. A savoir Bafoma Pascal Bado, inspecteur de l’enseignement secondaire ; Badama Joseph Bazié, fonctionnaire de police et Victor Bazié, inspecteur de la police municipale.
«Il traduit en acte concret la vision du Capitaine Ibrahim Traoré »
Badama Joseph Bazié, invité d’honneur, s’est félicité de l’initiative du promoteur
Pour l’un des invités d’honneur en l’occurrence Badama Joseph Bazié, l’initiative du promoteur qu’il salue à sa juste valeur, va dans le sens de la vision du Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, qui souhaiterait, dit-il, «que les établissements soient aussi des centres d’apprentissage de métiers pour former des élèves qui vont devenir des hommes de demain’’.
L’invité d’honneur Victor Bazié (en blanc), recevant une attestation de reconnaissance des mains du promoteur du Lycée
Insistant sur l’importance de la discipline dans le processus d’enseignement à promouvoir au sein de l’établissement, le fonctionnaire de police rappelle qu’un enfant bien éduqué, est une fierté pour sa famille. «Le civisme doit être enseigné à nos enfants depuis le bas âge et je suis vraiment heureux de ce nouveau joyau qui va contribuer au développement de la commune», a-t-il conclu.
Remerciements du président du CVD
Baka Dieudonné Bazié, CVD de Mousséo, s’est dit content du joyau et est reconnaissant au promoteur et à tous
Dans son intervention, le président du Conseil villageois de développement (CVD), Baka Dieudonné Bazié s’est dit très content pour l’ouverture du nouvel établissement, de ce «nouveau joyau», remerciant le promoteur, les officiels.
«Nos petits enfants ont la chance aujourd’hui parce qu’au moment où le promoteur gagnait son CEP notamment en 1984, c’était vraiment compliqué de poursuivre au secondaire par manque de collèges dans la province», se rappelle-t-il songeur.
Pour la suite, le promoteur ambitionne d’augmenter les capacités de son établissement
Pour un début, le Lycée Privé Evangélique Eben Ezer de Mousséo ne compte pour l’instant que trois classes. Mais, le promoteur Edmont Florent Bazié ayant foi en son Dieu, nourrit des ambitions légitimes quant à l’augmentation des capacités d’accueil dans le futur.
«Je continue de demander à Dieu de bénir le projet car mon rêve n’est pas encore réalisé à 100% . J’envisage dans trois ans construire un R+ pour les classes de première et de terminale. C’est mon ambition et si Dieu le veut, on va la réaliser.
Vivement, que Dieu facilite pour des écoles de plus en plus proches des apprenants en vue d’une école burkinabè plus accessible et de qualité !.
Comme annoncé, le Premier ministre du Burkina Faso, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, a livré au nom du Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, ce samedi 27 septembre 2025 à New York, son Discours à la tribune de la 80e Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies (ONU). Un Discours empreint, à en juger par le contenu, de sincérité, de responsabilité, d’humanité et surtout progressiste appelant à une réforme profonde de l’ONU afin de lui de permettre de poursuivre réellement ses objectifs fondateurs. Voici l’intégralité de son intervention :
Le Premier ministre Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo livrant ce samedi 27 septembre 2025 à la Tribune de la 80e AG de l’ONU
«Madame la Présidente,
Monsieur le Secrétaire général des Nations Unies,
Mesdames et Messieurs les Chefs de délégation,
Distingués délégués,
Mesdames et Messieurs,
J’ai l’insigne honneur et le grand privilège de prendre la parole au nom du Camarade Président, le Capitaine Ibrahim TRAORÉ, Président du Faso, Chef de l’État, à l’occasion de la présente session, afin d’y porter la voix du peuple digne et intègre du Burkina Faso.
Aussi, me charge-t-il d’adresser ses fraternelles salutations, à tous les citoyens du monde épris de paix et de liberté.
Madame la Présidente,
Je vous adresse, au nom du Burkina Faso, mes chaleureuses félicitations pour votre élection à la présidence de cette 80ème session. Votre élection consacre la confiance de la communauté internationale en votre leadership, et votre sens de l’écoute et du dialogue. Vous trouverez auprès de mon pays un partenaire sincère, constructif et engagé.
À votre prédécesseur, Monsieur Philémon
YANG, j’exprime ma gratitude pour la qualité et la rigueur du travail accompli lors de la 79ème session.
Madame la Présidente, Distingués délégués,
Mesdames et Messieurs,
Le Burkina Faso souscrit pleinement à la déclaration prononcée au nom de la Confédération des États du Sahel (AES) par la République sœur du Mali. Ensemble avec le Niger, nous avons une communauté de but et d’aspirations dans un espace de renouveau et de rupture.
Monsieur le Secrétaire Général,
Le Burkina Faso tient à saluer l’apport du système des Nations Unies et de ses partenaires dans notre quête commune de stabilité et de prospérité.
La présente session qui se tient quatre-vingts ans après l’adoption de la Charte des Nations Unies, constitue une occasion idéale pour marquer une halte et dresser un bilan sans complaisance de notre organisation. C’est cette réflexion que nous propose le thème : «Mieux ensemble : plus de 80 ans au service de la paix, du développement et des droits humains ». S’il s’inscrit dans la perspective de renouvellement de notre engagement mutuel en faveur d’un monde davantage porté sur l’équité et la justice, et d’un multilatéralisme plus efficace, ce thème traduit bien la démarche idéale qui devrait guider chaque nation, chaque regroupement sous-régional, régional et international.
Ces « Noces de Chêne » qui devraient incarner un temps de célébration solennelle appellent plutôt à une profonde introspection. Le bilan des huit décennies des Nations Unies, loin de susciter l’allégresse, s’apparente davantage à un « fiasco embarrassant », « une désillusion collective » et « un échec structurel».
Puisque le devoir de vérité nous y invite, nous devrons reconnaitre avec humilité que quoique le tableau global présente quelques acquis, celui-ci reste négativement marqué par huit décennies d’optimisme durement éprouvé, huit décennies d’espoirs déçus, huit décennies de rêves brisés, bref …huit décennies de rendez-vous cruciaux manqués.
C’est malheureusement l’image obscure d’une ONU que beaucoup de nos devanciers de 1945, s’ils vivaient encore, auraient eu du mal à accepter.
Il est donc difficile de se réjouir face à un bilan aussi mitigé.
Comment comprendre que l’Afrique, berceau de l’humanité et foyer de tant de conflits, représentant plus d’un milliard d’êtres humains,demeure exclue des instances décisionnelles du Conseil de sécurité ?
Comment accepter que des missions de maintien de la paix, financées à coups de milliards, quittent nos pays en laissant davantage de frustrations et de souffrances que de résultats tangibles ?
Les causes de ce « naufrage collectif » sont pourtant bien connues de tous, notamment des Etats membres eux-mêmes qui, durant ces huit décennies, ont, dans le cadre de l’Assemblée générale, consacré leurs énergies à défendre des causes nobles et à proposer des reformes réalistes sans obtenir gain de cause.
Que peut-on y faire si les décisions de l’Assemblée Générale, qui ne sont pas contraignantes, la rendent congénitalement inaudible et inefficiente ?
Pouvait-on espérer un meilleur bilan avec un Conseil de Sécurité malade de la politisation de ses décisions, impotent du fait de ses incohérences et inefficient en raison de ses divisions permanentes ?
Pire encore, ce Conseil, au rôle aujourd’hui galvaudé, se présente lui-même comme un grand fauteur de trouble pour la complicité tacite, sournoise et parfois active de certains de ses membres permanents, eux-mêmes grands acteurs et principaux financiers des crises de notre époque.
Voilà ce qu’est devenu notre Conseil de Sécurité, une «entreprise » -il faut le dire- « funeste» qui, du fait des visées prédatrices de certains de ses membres permanents, peut entre autres décider quel pays sera à l’ordre du jour du terrorisme international, dans quel autre envoyer des opérations de maintien de la paix, comme pour mieux légitimer son rôle.
C’est donc impuissants, que nous assistons aux échecs d’initiatives pourtant judicieuses en raison de rivalités entre États et à des crises non résolues dont la plus emblématique est le conflit Israélo-Palestinien qui n’a que trop duré. L’inaction coupable de la communauté internationale face à la défiance de l’autorité des Etats par des terroristes financés et soutenus par d’autres Etats s’ajoute à tous ces paradoxes inquiétants.
Le temps du sursaut et des réformes courageuses est venu.
Sans cela le Conseil de sécurité restera une institution anachronique, incapable de répondre aux défis de notre temps.
Mesdames et messieurs
Dans un monde en profonde mutation, marqué à la fois par l’essor de la numérisation et par la persistance de tensions géopolitiques, il devient impératif de repenser nos stratégies de développement économique.
Le commerce international ne peut plus être appréhendé à travers les schémas rigides et déséquilibrés qui nous ont été imposés, mais doit être réorienté vers le renforcement de l’autonomie économique, la transformation locale des ressources et la promotion d’une justice sociale réelle.
Il est aujourd’hui reconnu que la prospérité durable passe par des politiques volontaristes d’industrialisation, de valorisation sur place de nos matières premières et de création d’emplois décents, notamment pour notre jeunesse. C’est pourquoi, il est urgent de rompre avec le cycle de dépendance aux exportations de produits bruts, un modèle qui accroît la vulnérabilité de nos économies et freine inexorablement notre émergence.
Au Burkina Faso, les initiatives présidentielles traduisent cette volonté ferme de bâtir une économie productive, inclusive et résiliente, capable d’offrir de nouvelles perspectives à nos concitoyens.
C’est dans ce sens que mon pays réaffirme son attachement à l’édification d’un système commercial multilatéral plus juste et plus équitable, fondé sur la solidarité internationale et tirant pleinement parti des avancées scientifiques, technologiques et de l’innovation, véritables leviers d’un développement durable et partagé.
Madame la Présidente,
Mon pays traverse, comme d’autres nations du Sahel, une des épreuves les plus difficiles de son histoire. Depuis près d’une décennie, le Burkina Faso est agressé par des terroristes soutenus par des forces obscures.
Ces groupes convoitent nos ressources, cherchent à briser notre souveraineté et à imposer la loi du chaos.
Mais loin de nous résigner, nous avons fait le choix de la dignité et de la résistance.
Sous le leadership du Camarade Président, le Capitaine Ibrahim TRAORÉ, nous avons décidé de prendre notre destin en main :
En mobilisant nos Forces de défense et de sécurité, appuyées par les Volontaires pour la Défense de la Patrie, véritables héros du quotidien ;
En instituant le Fonds de Soutien Patriotique, alimenté par les contributions volontaires de nos citoyens, de notre diaspora et des amis du Burkina Faso à travers le monde. Depuis 2023, ce Fonds a déjà collecté plus de 413 milliards de FCFA, preuve éclatante de l’unité et du sursaut patriotique de notre peuple ;
En engageant des réformes historiques pour atteindre la souveraineté alimentaire, réhabiliter nos terres, relancer notre production agricole et réduire notre dépendance aux importations.
Ces efforts déployés par tout un peuple déterminé, portent leurs fruits : plus de 72 % de notre territoire a été reconquis, des milliers de déplacés internes regagnent leurs localités, des écoles rouvrent, des services sociaux reprennent vie. Le Burkina Faso démontre ainsi qu’un peuple uni et debout peut surmonter les épreuves les plus dures.
En tout état de cause, le Burkina Faso réaffirme, en toute responsabilité, que ses priorités ne sont pas négociables et que ses choix sont plus que jamais à respecter.
Mesdames et messieurs
Nous inscrivons notre action dans le sens des vertus de la solidarité et de l’unité, avec la conviction profonde qu’un peuple rassemblé autour d’un idéal commun peut accomplir de grandes choses.
Les efforts conjugués de nos concitoyens de l’intérieur comme de la diaspora, et leur adhésion enthousiaste à la dynamique impulsée, nous confortent dans la justesse des choix que nous avons opérés, sous le leadership du Camarade Président du Faso.
L’engouement suscité par le Fonds de Soutien Patriotique (FSP) et l’Initiative présidentielle « Faso Mêbo » en est la parfaite illustration. Institué en 2023, en appui au Plan d’Action pour la Stabilisation et le Développement (PA-SD), le Fonds de Soutien Patriotique a pour vocation de mobiliser, de manière endogène, des ressources nationales supplémentaires afin de renforcer nos capacités de défense et d’investissements stratégiques.
Ce Fonds a suscité une adhésion massive, tant à l’intérieur du pays qu’au sein de notre diaspora.
Madame la Présidente,
La poursuite méthodique de nos réformes nous permet de saluer aujourd’hui des avancées majeures en matière de gouvernance économique : meilleure maîtrise des dépenses publiques, gestion optimisée des ressources humaines de l’État, rationalisation des charges institutionnelles et maintien d’un endettement viable.
Ces efforts sont également perceptibles dans la redistribution plus équitable des richesses nationales, afin que les ressources abondantes de notre territoire profitent pleinement aux citoyens qui œuvrent à l’essor du pays, et non à des intérêts extérieurs ou à leurs relais internes. Malgré les difficultés inhérentes à la crise sécuritaire et humanitaire, les actions gouvernementales, couvrant l’ensemble des secteurs de développement socio- économique, enregistrent des succès notables.
Mesdames et messieurs,
C’est pourquoi nous nous étonnons des postures condescendantes de certaines agences onusiennes, qui s’autorisent à s’immiscer dans notre débat national à travers des narratifs biaisés et déconnectés des réalités du terrain.
Nous rejetons avec fermeté le rapport intitulé «Les enfants et le conflit armé au Burkina Faso », émaillé de contre-vérités et dont l’intitulé même relève d’une manipulation sémantique. Je voudrais, à cette occasion, saluer le courage de nos forces combattantes et rendre hommage aux martyrs civils et militaires tombés sur le champ d’honneur pour la défense de notre souveraineté.
Madame la Présidente,
Nous l’avons toujours proclamé : le terrorisme est devenu le prétexte bien trouvé de certains États pour spolier les ressources africaines.
Ainsi, nos pays se retrouvent confrontés à des terroristes qui ne sont, en réalité, que des supplétifs d’armées étrangères prédatrices. Certains États, d’ailleurs, ne se cachent même plus pour revendiquer publiquement le soutien qu’ils apportent à ces criminels.
C’est le cas de la France, du régime MACRON, dont les médias publics, en plus de la désinformation quotidienne sont devenus des relais de la communication des criminels auteurs d’attaques lâches et barbares perpétrées contre de paisibles citoyens.
À ce sujet, nous renouvelons notre appel quant à la suite réservée à la requête adressée le 20 août 2024 par les États membres de la Confédération des États du Sahel au Conseil de Sécurité, et qui demeure, à ce jour, sans réponse. Ce silence persistant ajoute au discrédit de l’institution et laisse planer le doute sur une complaisance implicite.
Plus inquiétant encore, certains membres du Conseil de Sécurité continuent de piétiner la résolution 1373 (2001), pourtant contraignante, qui impose la répression du financement du terrorisme, le renforcement des contrôles frontaliers et une coopération internationale accrue.
Au Sahel, nous avons pris acte de cette réalité et avons adapté nos dispositifs sécuritaires à cette donne, tout en révisant nos modalités de coopération avec certains pays.
Madame la Présidente,
Nous demeurons convaincus que les Nations Unies doivent rester un cadre central de dialogue et de coopération. Mais nous appelons à un partenariat rénové, fondé sur le respect mutuel, l’égalité et la solidarité sincère.
Mesdames et messieurs
Face aux menaces communes et aux ingérences extérieures, le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont uni leurs forces pour fonder la Confédération des États du Sahel (AES).
L’AES n’est pas un repli, encore moins une fermeture. Elle est une affirmation : l’affirmation de notre droit de disposer de nous-mêmes, de définir nos priorités et de bâtir une coopération régionale au service exclusif de nos peuples.
C’est un choix de dignité.
C’est le refus d’un système où nos pays servaient trop souvent de terrains de manœuvre pour des agendas extérieurs.
C’est la volonté d’être acteur principal de notre histoire et d’écrire nous-mêmes l’avenir de nos enfants.
L’AES s’inscrit dans la continuité du combat de figures panafricanistes telles que Thomas SANKARA, Patrice LUMUMBA ou Kwame N’KRUMAH. Aujourd’hui, une nouvelle génération de leaders assume ce flambeau, avec la ferme conviction inspirée du père de la Révolution d’août 1983 que « seule la lutte libère ».
Madame la Présidente,
L’Afrique, depuis huit décennies, revendique légitimement sa place au Conseil de sécurité. Il est temps de réformer profondément notre Organisation. Plus concrètement, il s’agit :
de mettre en œuvre une réforme courageuse du Conseil de sécurité, en accordant à l’Afrique une représentation permanente ;
d’améliorer la gestion des ressources, pour rendre l’ONU plus efficace et plus proche des peuples qu’elle prétend servir ;
de s’attaquer avec fermeté aux causes structurelles de l’injustice internationale, qu’il s’agisse du terrorisme instrumentalisé, du blocus contre Cuba, des sanctions contre le Venezuela, la Russie, l’Iran, le Nicaragua ou de l’impasse du conflit israélo-palestinien.
Le Burkina Faso souscrit à la vision de la Chine sur la Communauté d’avenir partagée.
Dans le cas particulier de la République Bolivarienne du Venezuela, nous réaffirmons notre soutien indéfectible à ce peuple qui subit depuis des décennies, des campagnes d’isolement, des sanctions illégales et des provocations incessantes. Face à cette ingérence flagrante dans les affaires souveraines d’une nation et à cette agression économique aux conséquences humanitaires désastreuses, nous exprimons notre solidarité avec ce pays qui résiste avec dignité pour préserver son droit de choisir son propre destin, sans ultimatum ni diktat étranger. Nous appelons donc à la raison et à la diplomatie pour que cesse toute action hostile contre le Venezuela.
Monsieur le Secrétaire général
Je voudrais à présent m’adresser à vous. Il est vraiment temps pour notre organisation de changer de paradigme, car l’ONU se retrouve aujourd’hui dans la même situation que la défunte Société Des Nations. Elle est incapable d’imposer sa voix et faire respecter ses propres principes, incapable de faire appliquer ses décisions et résolutions aux puissants, incapable de faire respecter le droit international, incapable de régler les multiples conflits et incapable d’évoluer et de se mettre au niveau des défis actuels.
Monsieur le Secrétaire général
Vous avez une belle occasion de rentrer dans l’histoire, en prenant vos responsabilités pour une transformation en profondeur de cette organisation qui à sa création a suscité tant d’espoir. Vous avez le soutien ferme de millions de citoyens du monde pour faire de cette organisation un véritable garant de la paix et de la sécurité dans le monde et non un instrument de domination aux mains des plus forts du moment. Malgré les pressions diverses et les jeux de pouvoir, nous vous savons assez ingénieux pour affranchir l’organisation des nations unies et la placer à la hauteur de nos ambitions communes.
Madame la Présidente,
Abordant les questions de développement, le Burkina Faso salue la tenue de la 4ème Conférence internationale sur le financement du développement et forme le vœu que les conclusions de la réunion de Séville puissent contribuer à l’avènement d’une architecture financière plus équitable, respectueuse de la souveraineté des Etats et soutenant une transformation réelle des pays en développement.
Dans la même veine, il demeure impérieux de s’attaquer aux facteurs qui constituent un frein à la pleine réalisation des Objectifs de Développement Durable (ODD), censés transformer positivement notre monde sous l’égide des Nations Unies.
Mesdames et Messieurs,
Quatre-vingts ans après la Charte des Nations Unies, notre Organisation est loin d’avoir répondu aux espoirs de 1945. Quatre-vingts ans après, le monde est plein d’injustice et de souffrance et les risques d’un autre conflit généralisé se précisent et sont sources d’inquiétude pour l’avenir.
Mais il n’est pas trop tard pour redonner à notre maison commune l’élan qui lui manque.
Le Burkina Faso, fidèle à son héritage panafricaniste, réaffirme sa foi en un multilatéralisme rénové, juste et équitable. Nous sommes résolus à défendre notre souveraineté et notre dignité, mais nous tendons la main à toutes les nations éprises de justice, de liberté et de solidarité.
Vive l’Organisation des Nations Unies réformée et crédible !
Vive la Confédération des États du Sahel !
Vive le Burkina Faso, digne, souverain et debout !
La Patrie ou la Mort, Nous Vaincrons ! Je vous remercie ».
Huit États africains en lice pour l’élection au Conseil de l’OACI lors de la 42e Assemblée
L’Afrique est arrivée à la 42ème Assemblée de l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI), qui se tient à Montréal du 23 septembre au 3 octobre 2025, unie et déterminée à renforcer sa voix mondiale. La Commission de l’Union africaine (CUA), en collaboration avec la Commission de l’aviation civile africaine (CAFAC) et les États membres de l’UA, présente huit pays africains comme candidats à l’élection au Conseil de l’OACI, marquant ainsi une étape historique dans la promotion du rôle de l’Afrique dans la gouvernance de l’aviation internationale.
Tenue tous les trois ans, l’Assemblée de l’OACI rassemble 193 États membres pour définir la politique mondiale de l’aviation, adopter de nouvelles normes et élire le Conseil des 36 États de l’OACI, un organe puissant qui régit l’aviation civile internationale entre les sessions de l’Assemblée. Sous le thème « Unis pour une plus grande représentation », l’Afrique se présente comme un bloc, déterminée à obtenir une représentation plus forte et à faire progresser ses priorités en matière d’aviation.
Les candidatures des huit pays africains ont été approuvées par la 46e session ordinaire du Conseil exécutif de l’Union africaine, qui s’est tenue les 12 et 13 février 2025 à Addis-Abeba, et réaffirmées par le 38e Sommet ordinaire de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’UA. Les deux organes ont appelé tous les États membres de l’UA à s’unir pour soutenir pleinement les candidats africains, soulignant que leur élection garantira que la voix du continent est fortement représentée dans l’arène mondiale de l’aviation.
S’exprimant lors de la Réunion de coordination africaine quelques heures avant l’ouverture de l’Assemblée, S.E. Lerato Mataboge, Commissaire de l’UA aux infrastructures et à l’énergie, a réaffirmé la détermination du continent. « On ne saurait trop insister sur l’importance pour l’Afrique de parler d’une seule voix. Lorsqu’ils sont unis, nous transformons notre force numérique en influence réelle ; Nous passons de positions fragmentées à un collectif puissant capable de façonner les décisions mondiales. Cette solidarité ne consiste pas seulement à obtenir des sièges, mais aussi à faire en sorte que les priorités, les perspectives et les aspirations de l’Afrique définissent l’agenda mondial de l’aviation.
Le Commissaire a souligné que l’Afrique aborde la 42e Assemblée de l’OACI avec un objectif commun et une vision claire de son rôle dans l’aviation mondiale. « L’engagement collectif de notre continent amplifiera son influence et élèvera l’Afrique à de nouveaux sommets dans la gouvernance mondiale de l’aviation. L’Afrique n’est pas seulement le marché de l’aviation qui connaît la croissance la plus rapide, mais aussi un partenaire essentiel pour un transport aérien sûr, durable et inclusif. Cette Assemblée nous offre une occasion décisive d’égaler notre potentiel en renforçant notre représentation et de veiller à ce que notre ciel soit gouverné en tenant compte des intérêts de l’Afrique.
Conformément à cette vision, l’Afrique a présenté des candidats à la deuxième et à la troisième partie des élections du Conseil de l’OACI. Dans la partie II, qui porte sur les États qui contribuent le plus à la fourniture d’installations pour la navigation aérienne civile internationale, l’Afrique est représentée par l’Égypte, le Nigéria et l’Afrique du Sud, tandis que dans la partie III, qui garantit une représentation géographique équitable, les candidats sont l’Angola, la Guinée équatoriale, le Mali, le Maroc et l’Ouganda.
À cette occasion, M Florent Serge Dzota, président de la CAFAC, s’est fait l’écho de l’appel du Commissaire et a exhorté les partenaires internationaux à reconnaître le marché de l’aviation en plein essor en Afrique comme un élément indispensable de la connectivité mondiale. Il a souligné que la force collective de l’Afrique devait aller de pair avec une représentation plus forte au Conseil de l’OACI, soulignant que les décisions internationales devraient refléter pleinement les réalités et les aspirations du ciel africain.
L’engagement de l’Afrique à la 42e session de l’OACI va au-delà des élections. Le continent a également présenté des documents de travail qui mettent en évidence des priorités stratégiques plus larges. Le Marché unique africain du transport aérien (MUTAA), l’initiative phare de l’UA dans le domaine de l’aviation, vise à promouvoir l’ouverture du ciel, à renforcer la connectivité, à réduire les coûts et à ouvrir de nouvelles opportunités pour le commerce et le tourisme.
Lorsqu’il sera pleinement mis en œuvre, le SAATM devrait créer plus de 150 000 nouveaux emplois et contribuer à hauteur de plus de 4,5 milliards USD au PIB de l’Afrique. La libéralisation dans le cadre de la SAATM a déjà conduit à l’ouverture de 108 nouvelles routes entre novembre 2022 et avril 2025, dont beaucoup réduisent les temps de trajet, diminuent les coûts et améliorent les liaisons directes entre les villes africaines. En supprimant les barrières, en harmonisant les réglementations et en promouvant la concurrence, le SAATM renforce la capacité des compagnies aériennes africaines à être compétitives à l’échelle mondiale tout en offrant aux consommateurs plus de choix et des options abordables.
L’Afrique fait également pression pour renforcer les capacités régionales d’enquête sur les accidents et harmoniser les cadres de surveillance de la sécurité, tout en réaffirmant son soutien au CORSIA – le système de compensation et de réduction des émissions de carbone pour l’aviation internationale – en tant que seule mesure mondiale de lutte contre les émissions, complétée par la stratégie continentale de l’Afrique sur le développement et le déploiement de carburants d’aviation durables (SAF) et de carburants d’aviation à faible teneur en carbone (LCAF) approuvée par le Sommet de l’UA en février 2025.
En outre, les États africains mettent l’accent sur la sécurité et la facilitation de l’aviation, appelant à l’amélioration des systèmes de données frontalières, à la formation et à la coopération internationale. Une représentation équitable est essentielle pour une gouvernance mondiale équilibrée, et soutenir les candidats africains signifie s’assurer que les voix des marchés émergents et des régions de l’aviation à croissance rapide ne sont pas mises à l’écart. Avec la solidarité comme force, l’Afrique appelle les États membres de l’OACI à se tenir aux côtés du continent.
Au cours du dernier mandat du Conseil de l’OACI, de 2022 à 2025, l’Afrique était représentée par l’Égypte, le Nigéria et l’Afrique du Sud dans la deuxième partie, et par la Guinée équatoriale, l’Éthiopie, le Ghana, la Mauritanie et le Zimbabwe dans la troisième partie.
Pourquoi c’est important
1 Une étape historique pour l’Afrique : Huit États africains se disputent les sièges au Conseil de l’OACI, renforçant ainsi l’influence du continent sur l’aviation mondiale.
2 Impact sur les politiques : Positionne l’Afrique pour façonner les normes mondiales de l’aviation, la sécurité et les politiques de durabilité.
3 Croissance économique: La SAATM devrait créer plus de 150 000 emplois et ajouter 4,5 milliards USD au PIB lorsqu’elle sera pleinement mise en œuvre.
4 Objectif développement durable : L’Afrique réaffirme son soutien au CORSIA et s’engage en faveur des carburants d’aviation durables et des solutions à faible émission de carbone.
Le vice-président de la Banque mondiale pour l'Afrique de l’Ouest et du centre, Ousmane Diagana, en visite au Bénin, Burkina Faso et Niger
Ousmane Diagana, vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, se rendra au Bénin, au Burkina Faso et au Niger, du 27 septembre au 3 octobre. Il rencontrera des autorités gouvernementales, des partenaires au développement, des acteurs du secteur privé ainsi que d’autres parties prenantes. C’est la teneur de ce Communiqué de Presse.
Le vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et du centre, Ousmane Diagana, en visite au Bénin, Burkina Faso et Niger
«Le vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et du centre, Ousmane Diagana, en visite au Bénin, Burkina Faso et Niger
WASHIGNTON, 26 septembre 2025 — Ousmane Diagana, vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et du centre, se rendra au Bénin, au Burkina Faso et au Niger, du 27 septembre au 3 octobre. Il rencontrera des autorités gouvernementales, des partenaires au développement, des acteurs du secteur privé ainsi que d’autres parties prenantes.
Cette mission a pour objectif d’approfondir le dialogue stratégique avec les dirigeants nationaux de ces pays, de renforcer les partenariats et de faire progresser les priorités majeures en matière de nutrition, d’énergie, d’eau et de coopération régionale. Ce sera aussi l’occasion de réaffirmer l’engagement et le soutien du Groupe de la Banque mondiale en faveur des populations de la région.
À Cotonou, au Bénin (27-28 septembre), Ousmane Diagana prononcera un discours à la cérémonie inaugurale de la Conférence internationale sur la nutrition, organisée par le gouvernement béninois. Cet événement de haut niveau s’inscrit dans le cadre d’une stratégie nationale visant à placer la nutrition au cœur des priorités de développement, afin de favoriser un impact transformateur du capital humain.
À Ouagadougou, au Burkina Faso (29-30 septembre), il inaugurera le Forum de haut niveau contre la désertification en Afrique de l’Ouest, organisé par le Groupe de la Banque mondiale en partenariat avec le gouvernement du Burkina Faso et l’Institut international d’ingénierie de l’eau et de l’environnement (2iE). Ce Forum réunira des décideurs politiques de haut niveau du Burkina Faso, du Mali, de la Mauritanie, du Niger, du Sénégal et du Tchad, ainsi que des experts techniques, des institutions régionales et des partenaires au développement afin de promouvoir des solutions coordonnées et pratiques visant à réduire les dégradations liées à la sécheresse. L’un des moments forts du Forum sera la signature d’un protocole d’accord entre le Groupe de la Banque mondiale et le gouvernement du Burkina Faso pour la création d’un Centre Régional Africain de l’Eau, dédié à l’innovation, à l’échange de connaissances et au renforcement des capacités dans le secteur de l’eau.
À Niamey, au Niger (1-3 octobre), le vice-président s’entretiendra avec les autorités nigériennes et acteurs clés autour des enjeux de développement majeurs du pays et des priorités du partenariat avec le Groupe de la Banque mondiale. Les discussions porteront notamment sur le Développement urbain, l’éducation, l’énergie, l’eau ainsi que l’évolution du projet Kandadji seront également au cœur des échanges. M Diagana se rendra également sur le terrain pour suivre l’avancement des projets financés par la Banque mondiale dans le pays.
Ceci est un Message du Chef d’Etat-Major Général des Armées burkinabè à l’approche de l’An 3 du MPSR2.
«MESSAGE DU CHEF D’ETAT-MJOR GENERAL DES ARMEES
A l’approche de l’An 3 du MPSR2 ayant conduit à la Révolution Progressiste Populaire (RPP) sous la conduite du Camarade Président, le Capitaine Ibrahim TRAORE, les ennemis du peuple et de la Nation, les apatrides et leurs valets impérialistes nourrissent toujours le rêve diabolique de porter un coup d’arrêt à la dynamique en cours pour la libération de la mère Patrie en vue de son indépendance, sa souveraineté et son développement socio-économique.
Les ennemis et leurs affidés, acculés sur le terrain de la lutte, cherchent de nouveaux moyens pour saper notre cohésion,
entamer notre moral et semer la discorde aussi bien dans les rangs des Forces de Défense et des Forces de Sécurité
Intérieure, des Volontaires pour la Défense de la Patrie, que dans la société.
Ils recourent de plus en plus à des actes de déstabilisation, allant de la manipulation de l’information aux fausses
rumeurs, en passant par des actions subversives destinées à briser l’élan de reconquête de nos braves combattants, et la
confiance entre les Forces Armées Nationales et le peuple.
Je tiens à vous rappeler que notre force réside dans notre discipline, notre engagement, notre loyauté et notre unité
indéfectible autour de la Patrie.
Chaque militaire, doit rester vigilant, refuser de céder à la tentation ou de servir de relais à ces tentatives de manipulation,
et privilégier les canaux de commandement pour toute information sensible.
Je vous exhorte donc à :
Redoubler de vigilance dans vos positions respectives ;
Renforcer les contrôles aux différents postes avec des fouilles minutieuses ;
Préserver la cohésion et la fraternité d’armes ;
Continuer à servir avec honneur et loyauté, en plaçant l’intérêt supérieur du peuple au-dessus de tout ;
Éviter de diffuser et de croire aux informations non vérifiées, en particulier sur les réseaux sociaux.
Camarades, notre mission est sacrée. Restons debout, unis et déterminés.
La Nation compte sur nous, ensemble et unis, nous gagnerons.
Vive les Forces Armées Nationales.
La Patrie ou la mort, nous Vaincrons !
Pour toute question relative à ce communiqué: Direction de la Communication et des Relations Publiques des Armées: dcrpaemga@gmail.com
Les Premiers ministres Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, Abdoulaye Maïga et Ali Mahaman Lamine Zeine se sont concertés dans le cadre de leur participation à la 80e AG de l'ONU
Pour la première fois depuis deux ans, tous les trois pays de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) que sont le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont voix au chapitre à une Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies (AES), les précédentes éditions ayant été marquées par une absence du Niger. En effet, pour cette 80e AG de l’ONU, Ouagadougou, Bamako et Niamey sont représentés par les Premiers ministres, à savoir respectivement, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, Abdoulaye Maïga et Ali Mahaman Lamine Zeine. Tous déjà sur place à New York, les 3 chefs de gouvernement de l’AES entendent agir dans un esprit d’unité. Plus de précision dans ce Communiqué de la Primature.
Concertations à trois élargies aux membres des délégations
«80e Assemblée générale de l’ONU : les Premiers ministres de l’AES affichent leur unité
En marge de la 80ᵉ session de l’Assemblée générale des Nations Unies, les trois Premiers ministres des pays membres de la Confédération des États du Sahel (AES) ont tenu une importante concertation. Cette rencontre, qui se voulait à la fois stratégique et fraternelle, a permis de réaffirmer la solidarité des trois pays et de définir les actions communes à mener à New York.
À l’issue des échanges, le ministre des Affaires étrangères du Mali, porte-parole de la rencontre, a livré à la presse la quintessence des échanges. Selon lui, la concertation visait d’abord à échanger des informations sur la situation interne de chaque pays, mais aussi à partager des analyses sur les grands enjeux de l’heure, notamment l’état du monde et les attentes des peuples du Sahel.
Les Premiers ministres ont insisté sur les aspirations légitimes des populations de l’AES : plus d’indépendance, de souveraineté et de dignité, ainsi qu’une rupture avec des pratiques contraires aux intérêts des peuples. Ils ont convenu d’agir de manière collective pour porter, à la tribune de l’Assemblée générale de l’ONU, la voix commune du Burkina Faso, du Mali et du Niger.
La rencontre a également été l’occasion de planifier des activités parallèles, parmi lesquelles des actions de communication auprès des communautés sahéliennes installées aux États-Unis. Les chefs de gouvernement se sont en outre félicités des progrès déjà enregistrés par la Confédération sous le leadership des chefs d’État – le Général Assimi Goïta, Président de la Transition du Mali et Président en exercice de la Confédération, le Capitaine Ibrahim Traoré, Président du Faso, et le Général Abdourahamane Tiani, Président de la République du Niger.
Enfin, les Premiers ministres ont réitéré leur engagement à travailler de façon solidaire et à maintenir leurs équipes mobilisées autour de l’objectif ultime : assurer la dignité, la souveraineté et la prospérité des peuples du Sahel.
Présent à la 80e AG de l’ONU, le président de la Banque africaine de développement, Sidi Ould Tah, plaide pour un financement renforcé et des partenariats solides pour la réalisation des objectifs de développement de l’Afrique. Le président Tah a salué la résilience et l’engagement de l’Afrique face aux défis actuels, et a insisté sur la nécessité pour les partenaires de développement de travailler ensemble pour bâtir un nouveau système financier africain, tirant parti des complémentarités de chacun.
Le président de la BAD Sidi Ould Tah a salué la résilience et l’engagement de l’Afrique face aux défis actuels, et a insisté sur la nécessité pour les partenaires de développement de travailler ensemble pour bâtir un nouveau système financier africain, tirant parti des complémentarités de chacun
«À la 80e AG de l’ONU, le président de la Banque africaine de développement, Sidi Ould Tah, plaide pour un financement renforcé et des partenariats solides pour la réalisation des objectifs de développement de l’Afrique
New York, le 24 septembre 2025 – Le président du Groupe de la Banque africaine de développement, Sidi Ould Tah, participe à la 80e Assemblée générale des Nations unies pour faire avancer les priorités du continent en matière de développement et mobiliser des soutiens en vue de la reconstitution de son fonds de prêts concessionnels, le Fonds africain de développement.
En bonne place de son agenda chargé, figurent notamment le financement du développement, la mobilisation des ressources, le changement climatique, l’architecture financière africaine, les ressources concessionnelles, la fragilité socio-économique, l’intégration régionale ainsi que la paix et la sécurité.
En tant qu’orateur invité dans plusieurs évènements parallèles, il aura l’opportunité d’exposer sa vision stratégique articulée autour de Quatre points cardinaux : atteindre l’autosuffisance et libérer le potentiel de l’Afrique ; réformer l’architecture financière africaine ; transformer la croissance démographique en moteur économique en vue de la création d’emplois pour les femmes et les jeunes ; construire des infrastructures résilientes au climat et créer de la valeur ajoutée.
Depuis dimanche Sidi Ould Tah a tenu des rencontres avec des dirigeants et chefs de gouvernements du monde.
Le président de la Banque a eu un entretien avec Mme Amina J. Mohammed, vice-secrétaire générale de l’ONU, sur les perspectives de renforcement de la coopération entre les deux institutions. Le président Ould Tah a salué la résilience et l’engagement de l’Afrique face aux défis actuels, et a insisté sur la nécessité pour les partenaires de développement de travailler ensemble pour bâtir un nouveau système financier africain, tirant parti des complémentarités de chacun.
Avec la directrice exécutive de l’UNFPA, Mme Diene Keita, M. Sidi Ould Tah, a affirmé que la santé maternelle est indissociable de sa vision fondée sur les Quatre points cardinaux, qui postule notamment la transformation de la démographie africaine en dividende démographique. Il s’agit « d’investir dès aujourd’hui dans les mères et les filles », a-t-il ajouté.
Avec le président du Botswana, Duma Gideon Boko, M. Ould Tah, les échanges ont porté sur les priorités stratégiques du pays et les opportunités de partenariat avec la Banque. Le président Boko a souligné la nécessité de « diversifier l’économie au-delà du diamant » et « d’investir dans les infrastructures, en particulier l’interconnexion ferroviaire, afin de positionner le Botswana sur les grands corridors commerciaux régionaux ». Pour sa part, le président Ould Tah a insisté sur l’importance de la valorisation des ressources naturelles comme levier de création d’emplois pour la jeunesse africaine.
Sidi Ould Tah, a eu un tête-à-tête avec Sheikh Shakhboot Nahyan Al Nahyan, ministre d’État aux Affaires étrangères des Émirats Arabes unis, ce dernier a réaffirmé que son gouvernement est « prêt à soutenir la mission de la Banque de toutes les manières possibles » et à renforcer la relation.
Mercredi, le Dr Ould Tah participera au lancement des nouveaux Accords nationaux sur l’énergie dans le cadre de la Mission 300, une initiative conjointe de la Banque mondiale et du Groupe de la Banque africaine de développement visant à fournir de l’électricité à 300 millions d’Africains d’ici 2030.
Une réunion trilatérale axée sur les enjeux continentaux est programmée avec le président de la Commission de l’Union africaine, Mahmoud Ali Youssouf, et le Secrétaire exécutif de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique, Claver Gatete.
La dix-septième reconstitution des ressources du Fonds africain de développement, le guichet concessionnel du Groupe de la Banque africaine de développement, aura lieu en décembre.
L’une des priorités de M. Ould Tah sera de mobiliser le soutien en faveur de cette prochaine reconstitution, dans un contexte mondial marqué par la diminution de l’aide au développement. Mardi, il a confirmé que plusieurs pays africains s’étaient engagés à soutenir ce fonds, qui constitue une source de financement essentielle pour 37 pays africains à faible revenu.
Contact médias
Amadou Mansour Diouf, Département de la communication et des relations extérieures, media@afdb.org
À propos du Groupe de la Banque africaine de développement
Le Groupe de la Banque africaine de développement est la principale institution de financement du développement en Afrique. Il comprend trois entités distinctes : la Banque africaine de développement (BAD), le Fonds africain de développement (FAD) et le Fonds spécial du Nigeria (FSN). Représentée dans 41 pays africains, avec un bureau extérieur au Japon, la Banque contribue au développement économique et au progrès social de ses 54 États membres régionaux. Pour plus d’informations : www.afdb.org»
Près de deux semaines après sa participation au deuxième sommet africain sur le climat à Addis Abeba, où il a beaucoup été question de plus d’engagements et de solutions endogènes face aux périls climatiques ; le Burkina Faso, avec l’appui de la Banque mondiale, s’est doté, ce mardi 23 septembre 2025, d’un outil moderne et adéquat : le Système d’Alerte Précoce des Crues et Inondations (SAPCI).
«Nous sommes ici ce matin pour inaugurer le système d’alerte précoce sur les crues et les inondations. C’est un outil moderne qui a été mis à la disposition des usagers, des utilisateurs, grâce à l’appui du gouvernement du Burkina Faso en collaboration de la Banque mondiale, dans le cadre du projet hydromet», a indiqué Roger Baro, Ministre de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement, qui a présidé la cérémonie de lancement du SAPCI.
«SAPCI, un système d’alerte et d’anticipation»
Lancement du SAPCI ce 23 septembre par les officiels dont le Ministre de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement, Roger Baro
«Le SAPCI est un système qui a été conçu pour les populations, pour leur permettre d’anticiper et d’avoir l’information en temps réel afin de prendre les mesures qu’il faille pour pouvoir les protéger et également protéger les infrastructures qui sont véritablement réalisées à des coûts de milliards. Nous comptons véritablement sur l’ensemble des acteurs pour s’approprier les messages d’alerte qui vont être diffusés via les canaux.
Les informations que nous collectons sont des informations fiables parce qu’elles sont collectées à des stations hydrométéorologiques à temps réel qui transmettent les informations que nous traitons et que nous mettons à la disposition des populations», a expliqué Nadège Flora Barry/ Bationo, Directrice Générale des Ressources en Eau du Burkina Faso.
«SAPCI, le fruit d’une synergie d’action, un outil de résilience communautaire et nationale»
« Il faut saluer la synergie d’action qui a permis la mise en place de ce centre avec la Direction générale des ressources en eau comme chef de file, la Direction générale de la protection civile, l’Agence nationale de la météorologie et le CONASUR qui ont travaillé d’arrache-pied pour que ce système voit le jour», s’est félicité le Ministre Baro, exhortant tous ces acteurs «à une bonne diffusion de l’information » et la population, «à une bonne exploitation des informations donnée.
Pour le MEEA, le SAPCI n’est ni plus ni moins qu’un «outil de résilience et sécurité pour la communauté et pour la population entière»
Le SAPCI, une initiative louable
Nadège Flora Barry/ Bationo, Directrice Générale des Ressources en Eau du Burkina Faso, expliquant le dispositif aux autorités
Si ce type de système d’alerte précoce existait à l’époque, les inondations du 1er septembre 2009 n’auraient certainement pas été aussi catastrophiques.
Vu du Burkina, cet évènement malheureux illustre à souhait le lourd tribut que l’Afrique paie avec le dérèglement climatique avec ses effets dévastateurs alors que le continent participe pour moins de 4% aux émissions des gaz à effet de serre.
D’où l’impérieuse nécessité pour les Etats africains, comme cela a été réitéré lors du récent sommet d’Addis Abeba, de prendre des initiatives pour adresser plus efficacement la problématique de l’adaptation au changement climatique.
Et en cela, le lancement ce 23 septembre 2025 par le Burkina Faso de son Système d’Alerte Précoce des Crues et Inondations est une initiative louable.
Le PDS de Banfora Yakouba Barro sensibilisant les usagers sur le port du casque au rond-point du rônier
Pendant une huitaine de jours, à travers artères de la ville de Banfora, chef-lieu des Tannounyan, l’association » Zéro goutte de sang », en partenariat avec l’équipe de l’Office national de la sécurité routière (ONASER) a mené une vaste campagne de de sensibilisations sur le port obligatoire du casque aux usagers des engins à 2 roues. La clôture est intervenue ce mardi 23 septembre 2025 avec une présidence active des autorités municipales.
La cérémonie de clôture, ce 23 septembre 2025, des activités de sensibilisation des usagers de la route sur le port obligatoire du casque initiée par l’association » Zéro goutte de sang » en partenariat avec l’ONASER, a eu pour cadre le rond-point du rônier de Banfora avec notamment avec la participation des éléments de la Police nationale, des VADS et des immergés patriotiques.
«Cela permet de prévenir les conséquences du non-port du casque»
Le PDS de Banfora Yakouba Barro sensibilisant les usagers sur le port du casque au rond-point du rônier
Présidant la cérémonie de clôture, Yacouba Barro himself, Président de la Délégation spéciale (PDS), a salué l’initiative à sa juste valeur, exhortant les populations à appliquer les consignes reçues pendant cette sensibilisation car cela permettra, dit-il, de prévenir les conséquences du non-port du casque.
Des conséquences qui font froid dans le dos quand l’on jette un coup d’œil sur les statistiques 2024 de l’ONASER : 11 112 accidents dont 567 tués et 7 742 blessés. Des chiffres alarmants qui ont appelé l’association »Zéro goutte de sang ».
«Travail très bien mené avec des impacts visibles »
Le Président régional de l’association zéro goutte sang »Zéro goutte de sang » des Tannounyan, Clément Kaboré (au milieu)
Et à en croire, Clément Kaboré, Président régional de l’association »Zéro goutte de sang » des Tannounyan, ils ont vraiment assuré. «Le travail a été très bien mené. Et ceux qui étaient un peu sceptiques, qui refusaient d’écouter se sont mis dans la danse. Si vous avez remarqué dans la ville de Banfora, vous verrez que beaucoup de gens portent maintenant les casques. Et maintenant, cela permettra d’éviter les blessures graves telles que les traumatismes crâniens et autre. Donc, on peut dire que le message est passé», a-t- il confié.
Au cours de cette campagne de sensibilisation en partenariat avec l’ONASER, trois consignes claires ont été communiquées aux usagers 2 roues de la route de la cité du paysan noir : interdiction formelle de l’usage du téléphone portable, port obligatoire du casque et la limitation de vitesse.
La répression va suivre….message reçu 5/5 par El Hadj Konseiga»
Mais, pour les éventuels récalcitrants, ceux ou celles qui refuseraient d’écouter ces consignes, la phase de répression pourrait arriver après cette campagne de sensibilisation. En tout cas, l’Adjudant de Police, Yagdin Rouamba, a prévenu en ces termes : «Le message particulier que j’ai à l’endroit des usagers à deux roues, c’est de leur dire que nous sommes à la phase de sensibilisation parce que le ministère de la sécurité a annoncé que le port du casque sera obligatoire à compter de 2025. Donc, si nous sommes à la phase de sensibilisation, c’est pour dire que dorénavant, il y aura la phase répressive qui va suivre».
En revanche, message reçu 5/5 par El Hadj Moussa Konseiga, un usager d’engin à deux roues qui s’est doté un casque.
«En passant ce matin, j’ai vu les forces de l’ordre qui nous ont arrêtés pour nous sensibiliser par rapport au port du casque que le Président du Faso tient réellement à mettre en place. C’est une bonne chose car, il y a tellement d’accidents dans ce pays-là.
Je suis donc venu ce matin profiter de la présence de l’ONASER pour prendre un casque. J’ai des enfants et j’ai même deux casques à la maison. Donc, j’ai pris encore 1 ajouter parce qu’on ne sait jamais. S’ils doivent se remorquer, il faut que celui de derrière se protège également.
Aux autres usagers, je leur dirai de faire la même chose que moi. Ils n’ont qu’à chercher les casques pour se protéger. S’ils ont la possibilité, ils n’ont qu’à payer deux casques pour celui qu’ils vont remorquer», a-t-il confié avec le sourire.
Ouverte officiellement depuis le mardi 9 septembre dernier, la quatrième vingtième Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies (ONU), entrera dès ce mardi dans sa phase la plus relevée, le débat général qui se déroulera du 23 au 30 septembre 2025 avec au programme plusieurs sessions de haut niveau auxquelles participeront des hauts responsables représentant les 193 Etats membres de l’Organisation.
La 80e session de l’Assemblée générale des Nations unies a débuté le 9 septembre dernier à New York aux Etats-Unis, sous la présidence de l’Allemande Annalena Baerbock
Pour cette 80e AG de l’ONU placée sous le thème «Mieux ensemble : 80 ans et au-delà pour la paix, le développement et les droits humains» ; quelques 150 dirigeants du monde sont attendus à New York, siège de l’ONU.
Le Premier ministre Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo à New York
Le Premier ministre Jean Emmanuel accueilli à son arrivée à New York
Côté africain, le Burkina Faso sera représenté par son Premier ministre Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo qui est arrivé samedi dernier, accueilli par l’ambassadeur du Faso à Washington le Général Kassoum Coulibaly, ancien ministre de la Défense et des Anciens Combattants.
La Côte d’Ivoire sera représentée par son ancien Premier ministre, Patrick Achi. Le Niger dont c’est le grand retour après deux suspensions, pourrait être représenté son ambassadeur permanent auprès des Nations Unies.
Au niveau de l’Afrique du Nord, le Premier ministre Aziz Akhannouch portera la voix du Maroc à ce débat général de la 80e AG de l’ONU tandis que l’Algérie sera représentée par Ahmed Attaf, ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines.
Pour l’Afrique centrale et australe, des chefs d’Etat ont tenu à faire le déplacement de la capitale économique américaine. C’est le cas des présidents des deux Congo, le président Félix Tshisekedi de la République démocratique du Congo et Dénis Sassou N’Guesso de la République du Congo, ainsi que du président sud-africain Cyril Ramaphosa.
Retour attendu du Président Trump à la tribune onusienne
Donald Trump s’adressant à l’assemblée générale de l’ONU, à New York, en septembre 2019
Le Débat général de la 80e Assemblée générale de l’ONU se tient du 23 au 29 septembre autour du thème : «Mieux ensemble : 80 ans et au-delà pour la paix, le développement et les droits humains».
La session devrait être marquée, sauf changement de dernière minute, par le retour dans l’enceinte onusienne du président américain Donal Trump, suite à son retour à la Maison Blanche. Un retour avec des décisions fortes qui ont chamboulé beaucoup d’agendas internationaux, y compris onusiens.
En effet, Le jour même de son retour à la Maison-Blanche, le 20 janvier 2025, le Président Trump a signé deux décrets confirmant le retrait américain de l’Accord de Paris sur les changements climatiques et de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Il ne s’arrête pas là. Six mois plus tard, en juin, Washington annoncera son retrait de l’UNESCO. Ces retraits américains auront des impacts financiers énormes lorsqu’ils entreront en vigueur, surtout avec la dissolution de l’USAID.