Le gouvernement a décidé de la création d'un fonds de soutien aux VDP à sa session du 11 janvier 2023
Le Président de la Transition, le Capitaine Ibrahim Traoré, a présidé, ce mercredi, l’hebdomadaire Conseil des ministres qui a vu la prise d’un certain nombre de décisions dont la création d’un fonds de soutien aux Volontaires pour la défense de la patrie (VDP). Des détails dans ce communiqué.
Le gouvernement a décidé de la création d’un fonds de soutien aux VDP à sa session du 11 janvier 2023
«Conseil des ministres du 11 janvier 2023 : le gouvernement crée un fonds de soutien aux Volontaires pour la Défense de la Patrie
(Ouagadougou, 11 janvier 2023). Le Président de la Transition, le Capitaine Ibrahim TRAORE, a présidé, ce mercredi, l’hebdomadaire Conseil des ministres qui a examiné et adopté, selon le Porte-parole du Gouvernement, Jean-Emmanuel OUEDRAOGO, plusieurs dossiers importants. Parmi ces dossiers figurent deux rapports au titre du ministère de l’Economie, des Finances et de la Prospective.
Le premier rapport porte création du Fonds de soutien patriotique, avec un besoin de près de 100 milliards de francs CFA pour son alimentation. Selon le Ministre chargé des Finances, Aboubakar NACANABO, il s’agit de la contribution des Burkinabè à la lutte contre le terrorisme, notamment par le soutien des Volontaires pour la Défense de la Patrie qui a plusieurs composantes.
La première composante est relative à la contribution des fonctionnaires et des travailleurs du privé. « Pour cette composante, nous avons voulu qu’elle soit volontaire, dans la mesure où on n’a pas pu dégager un consensus avec les partenaires sociaux », a expliqué le Ministre NACANABO.
Selon le Ministre Porte-parole du gouvernement, Jean Emmanuel OUEDRAOGO, « la Transition a affirmé de façon claire la volonté de pouvoir mener cette guerre de façon souveraine. Il faut que les Burkinabè eux même soient les acteurs de la reconquête de notre territoire et de la refondation de notre pays ».
Aussi, les membres du gouvernement ont-ils décidé de façon unanime de céder chacun 5% de son salaire mensuel comme contribution à ce fonds.
La deuxième composante concerne les taxes sur la consommation des boissons, du tabac et une contribution sur la consommation en matière de télécommunication et sur les jeux de hasard.
Le second décret porte sur l’évaluation de l’étude nationale prospective Burkina 2025 qui décrit la vision du Burkina jusqu’en 2025. Pour le ministre Aboubakar NACANABO, cette évaluation est à son terme et l’on devrait passer à une autre.
Le Conseil s’est également penché sur les violences perpétrées par des éléments des Forces de Défense dans le quartier Nangrin de Ouagadougou. « Le Conseil condamne fermement cette dérive et exprime toute sa solidarité avec les populations civiles qui en ont été victimes », a déclaré le Ministre Jean-Emmanuel OUEDRAOGO qui a ajouté que le gouvernement a instruit le Ministre d’Etat, Ministre de la Défense de prendre toutes les dispositions afin de s’assurer, « d’une part, que les auteurs de cette dérive puissent être sanctionnés sévèrement, et, d’autre part, de travailler pour que de telles dérives ne puissent pas se produire à l’avenir » dans notre pays.
Direction de la Communication de la Présidence du Faso»
Yé Lassina Coulibaly, artiste auteur-compositeur interprète, Chevalier de l'ordre du mérite, des lettres et de la communication (agrafe musique et danse) du Burkina-Faso
L’homme à la fois défenseur de l’authenticité culturelle africaine et de la diversité culturelle universelle, Yé Lassina Coulibaly que l’on ne présente plus, est depuis longtemps un acteur majeur de la lutte pour l’avènement d’un nouveau métissage de grande portée humanitaire et écologique. Chez lui, on est en plein dans ce que l’on peut résumer ou titrer ‘’Mondialisation, métissage en musique’’.
En effet, l’ancien contexte historique du métissage, nous le connaissons tous : c’est une triste attitude de l’humanité qui l’a suscité. Il s’est fait en Amérique sur trois cents ans, peu à peu. Aujourd’hui c’est un nouveau contexte et ce ne sera pas le même métissage, quel nom portera-t-il ? quelle musique en sortira ?
On peut dire que, des negro spirituals en 1700 au jazz en 1920, c’est un enfant né quasi d’un viol, enfant qu’une maman noire aurait pourtant choyé, éduqué avec amour, une maman pieuse et noble. C’est facile de dire cela. C’est encore plus facile et joli que de filer la métaphore, certes propice à la polémique, et de dire que maintenant dans les années 2020 ce serait un vrai acte d’amour consenti d’un enfant d’une femme blanche et d’un papa noir. Mais en fait on n’en sait rien, ni même le résultat, il est trop tôt.
Métisser durablement une deuxième fois la musique
Ce que l’on peut dire c’est que l’approche de Ligeti, aussi ethnographique fusse-t-elle, avec tout l’amour qu’elle a donné pour sa source, et celle de Reich et de beaucoup d’autres qui nourrissent la musique contemporaine par la polyrythmie/polyphonie de l’Afrique noire, n’est pas un métissage, car c’est une quête de nourriture pour ressourcer une veine qui se continue, voire tendre à l’universalité première et comme chercher à reconstruire une langue plus avant que l’indo européen. Il y a certes admiration mais non pas métissage : plutôt greffe ou re-pygmentation, retour au temps où tous les homo sapiens avaient la peau noire. Ce qui est beau dans cette vision est que la notion de progrès est effacée et que l’art intemporel est admiré et revivifié. La musique qui en ressort reste pourtant sur la ligne occidentale et sporadique.
Mais c’est aux hommes et femmes noirs de métisser durablement une deuxième fois la musique avec la trop (mais c’est ainsi désormais) répandue culture d’Europe de la polyphonie sur une organisation spécifique de la résonance harmonique, et de la mélodie structurée issue de la seconda pratica (retour à l’importance antique du texte soliste), avec les rythmes issus du latin, et des langues du nord (pour être exhaustif).
Ce métissage a déjà commencé parce que, dans une remise en cause générale de l’expansion de sa culture, retrouvant sans cesse sous ses yeux les traces malheureuses et les destructions du passé lors de la marche de la mondialisation qu’elle a suscitée, la culture occidentale, devant assumer son passé tout en s’accusant, a enfin ouvert l’oreille à la richesse et la beauté de ce qui reste encore des autres cultures, et commence désormais, communément et non plus élitistement, à les apprécier, les admirer. Un concert de musique Papou ou Pygmée, Lobi, Bamanan, Senefou, etc, musiques les plus virtuoses et sophistiquée du monde, se trouve désormais ovationné sans réserve et pour ce qu’il est là où il a lieu.
A propos de Yé Lassina Coulibaly : un engagement de longue date à faire avancer le métissage
Dans cette récente publication «Art et Culture», l’homme de culture burkinabè Yé Lassina Coulibaly décrypte l’art et la culture en Afrique
Yé Lassina Coulibaly est depuis longtemps une figure majeure qui œuvre dans sa tête créatrice géniale à faire avancer ce nouveau métissage à l’issue lointaine. Il met en écho et revivifie avec un regard poétique et romantique tout ce qui se touche dans l’universalité de ces deux cultures en train de faire l’amour. Il nous rappelle la diversité des langues parlées et la riche histoire de l’ Afrique, porteuses d’ une culture d’engagement et d’amour de l’humain. Sa réflexion part de l’omniprésence de la musique en tout instant de vie de l’humain : l’artiste doit tout naturellement consacrer sa vie à la musique. La musique a toujours été un support de la transmission des valeurs traditionnelles ancestrales : l’artiste s’en fait un passeur.
La musique est le reflet de la société : il plonge dans ses problématiques et ses engagements, d’ailleurs la musique n’est-elle pas toujours et seulement actuelle, y compris à travers le besoin de renaissance des musiques anciennes? il se lance alors dans la salutation des corps de métiers, ceux qui n’ont pas la parole, les infirmières, les travailleurs, les fonctionnaires, les artisans, les commerçants, « la rue », les artistes eux-mêmes dont il rappelle que la société africaine fait toujours surgir un mécénat anonyme collectif quand il voit que l’artiste ami est dans le besoin, tandis qu’ici la conscience collective ne supplée pas encore aux carences des soutiens publics de plus en plus amenuisés. C’est donc une philosophie du vivre de l’autre à soi et de soi à l’autre.
Cet amour – l’engagement, se fait alors aussi baume et musicothérapie : il l’applique alors autant sur les autres (d’où son récent livre « L’art des sons, l’art du soin ») que sur lui-même et son acte créateur. Il mène alors son instrument fétiche, qui est le djembé, dans la forêt pour apprendre à écouter le plus profond de l’existence, le silence, la vibration, la note. « La note majeure, dit-il, pour moi c’est le grave, et le djembé est bien placé pour me le donner, puis vient le medium et l’aigu, au point de mesurer l’intensité de la hauteur des différentes notes sur la peau de l’instrument. Après je me sers du balafon, soit pentatonique soit diatonique, et aussi de la sanza et de la kora, pour élaborer la première composition».
Neuf albums enregistrés
Sur la technique de composition proprement dite ? « Ce n’est pas un monde facile, il faut te remettre en question pour pouvoir composer». Il utilise le balafon avec l’accord diatonique qui lui permet d’écrire ses grilles, tout en s’appuyant sur sa sensibilité très personnelle pour enrichir l’harmonie.
« Je suis séduit par les polyphonies, c’est l’harmonie qui m’attire le plus, car c’est là où l’on est porté de la terre vers le ciel et le ciel vers le mouvement. Je compose particulièrement des rythmes binaires et ternaires syncopés, et ternaire et binaire mélangés, 5 temps, 6 temps, 7 temps, 9/8 ou 4/4. Pour moi la richesse des mouvements, c’est le ternaire, j’aime bien travailler sur le ternaire qui est plus complexe, plus difficile et plus délicat que le binaire, et après une fois que j’ai composé sur trois claviers de balafons, je peux m’ouvrir à inviter la kora, la flûte peule, à enrichir avec d’autres instruments africains ou, suivant les albums, avec d’autres couleurs européennes». Yé Lassina Coulibaly a enregistré neuf albums qui témoignent de la diversité et de la richesse de ses compositions sur le marché international.
Construire ces musiques harmonieuses…le résultat
Mais alors quel est le résultat du métissage obtenu par notre artiste ? C’est le résultat sonore impressionnant de sa sensibilité artistique de compositeur qui nous touche tout particulièrement et agit comme ce baume qu’il réclame pour l’humanité et lui-même. Son travail avec son Ensemble de polyphonies de balafons aboutit à une technique chromatique qui puise ses racines dans la matrice de la terre africaine. Il avance, il cherche désormais à atteindre un métissage orchestral et vocal, et suit les pas des Ligeti et Reich qui se nourrissaient de musique africaine. Mais, pour lui, Africain, se nourrir de musique baroque occidentale, signifie jouir d’un vivier nouveau où le métissage avec les sonorités de sa terre natale peut faire jaillir de nouvelles fleurs. Ce terrain d’improvisation qui s’offre à lui est d’autant plus vaste, qu’il est enrichi par la renaissance récente des techniques dites de diminutions ou d’embellissements, techniques qui s’étaient perdues juste après Chopin…
On a envie de le voir construire ces musiques harmonieuses qui bouillonnent dans sa tête et son esprit, mais qu’il faut attendre… Car dans notre temps, si riche culturellement, où l’importance de la culture est niée et où les artistes sont de plus en plus nombreux à devoir se débrouiller de plus en plus seuls et avec peu, l’avènement de tels bouillons de création est à coup sûr ralenti, voire relève du miracle!
Une composition illustrative de Yé Lassina Coulibaly
«L’arbre géant, l’ancêtre,
Celui qui donne la vie… Tellement géant qu’il relie entre elles les forces du ciel et de la terre.
Son impressionnant tronc signe l’avancée immuable du temps : les 7 jours de la semaine, les 12 mois de l’année, les siècles…
Ses gigantesques racines puisent si profondément l’eau indispensable à sa suivie qu’elles ne font qu’un avec la terre, les rochers, les volcans, l’océan…
Les ramifications de ses branches symbolisent la croissance, le poumon de la vie, toutes les créations de l’univers, la connaissance, la recherche, la curiosité de l’homme pour l’espace, les ressources et trésors naturels…
La multitude de ses feuilles évoque la légèreté et la fragilité de ce qui nous est donné et peut nous être repris: la naissance, la mort, l’amour, l’amitié…
Ses fruits généreux nourrissent les hommes au sens propre, les soignent et, au sens figuré rappellent les bienfaits de ce qui est fécondé qu’il s’agisse de phénomène naturel, d’éducation, de culture ou de développement personnel…
La nuit, les étoiles, le clair de lune, autant que les rayons du soleil, magnifient cet arbre grandiose.
Aucune civilisation n’a le monopole sur cet arbre. Il est planté à l’intérieur de chaque homme et de tout ce qui est vivant sur terre.
Ce qui pose problème c’est que chaque peuple pense pouvoir dominer la nature et que l’homme oublie que c’est elle qui, au bout du compte, impose sa loi.
Tout ce qui crée un déséquilibre est nuisible à la nature, comme à l’humanité, mais l’homme n’entend pas les colères et les avertissements de la nature. On continue d’exploiter ses ressources et de produire massivement au risque de contraindre des population humaines, mises en péril par cette folie, à se déplacer. On veut ignorer l’énorme poubelle de déchets que la terre ne peut plus absorber. Les effets de l’activité humaines, insuffisamment mesurés, sont sources de perturbation des cycles naturels et de dérèglement climatique.
Poussé par l’orgueil, la pulsion de domination et l’appât du gain, l’homme n’écoute pas l’arbre plein de sagesse qui vit en lui, je dirais même qu’il le fait taire!
Si l’homme était connecté à son intérieur intime, laissait émerger ses émotions, il reviendrait à des valeurs fondamentales et pourrait se freiner sur beaucoup de choses.
Il serait temps d’écouter cet arbre imaginaire qui n’a rien demandé à l’homme et qui peut donner l’espoir.
Ce sont nos comportements humains qui détruisent les valeurs qui sont en nous.
L’homme n’est pas le seul être vivant sur terre, il n’a aucun droit sur les autres et surtout pas celui de détruire la nature.
Notre intelligence devrait servir à autre chose, par exemple à se défaire de nos habitudes de consommation, à accepter de marcher, de méditer…
Et comme je reste un irréductible optimiste, je veux croire que nous parviendrons à modifier nos comportements afin de protéger notre bien commun : notre mère Nature… Et que ce n’est pas une utopie!
Ma sensibilité et l’engagement de mes textes et de ma musique, tout au long de ma carrière artistique, témoignent de mon adhésion, de ma sincérité et de mon combat au service de cette cause.
Yé Lassina Coulibaly
-Artiste auteur-compositeur interprète,
-Musicothérapie sociétaire de la SACEM, ADAMI, SPEDIDAM, Union des Artistes Burkinabé
-Chevalier de l’ordre du mérite, des lettres et de la communication (agrafe musique et danse) du Burkina-Faso
Le gouvernement a décidé de la création d'un fonds de soutien aux VDP à sa session du 11 janvier 2023
Par décret lu ce mardi soir à la Télévision nationale du Burkina par le secrétaire général de l’exécutif, le Président de la Transition le Capitaine Ibrahim Traoré et le Premier ministre Joachim Apollinaire Kyélem de Tambèla ont procédé un léger remaniement de l’équipe gouvernementale. Voici la Composition du Gouvernement remanié.
Avec ce nouveau remaniement, le nombre des membres de l’équipe gouvernementale passe à 24 contre 23 dans l’équipe précédente
1 Ministre d’Etat, Ministre de la Défense et des Anciens Combattants : Colonel Major Kassoum COULIBALY ;
2 Ministre d’Etat, Ministre de la Fonction Publique, du Travail, et de la Protection Sociale : Monsieur Bassolma BAZIE ;
3 Ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité : Colonel Boukaré ZOUNGRANA ;
4 Ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération Régionale et des Burkinabè de l’Extérieur : Olivia Ragnaghwendé ROUAMBA
5 Ministre de l’Economie, des Finances et de la Prospective : Monsieur Aboubakar NACANABO
6 Ministre de la Justice et des Droits humains, chargé des Relations avec les Institutions, Garde des Sceaux : Madame Bibata NEBIE/OUEDRAOGO
7 Ministre de l’Agriculture, des Ressources Animales et Halieutiques : Monsieur Denis OUEDRAOGO ;
8 Ministre de la Transition Digitale, des Postes et des Communications électroniques : Madame Aminata ZERBO/SABANE
9 Ministre de la Solidarité, de l’Action Humanitaire, de la Réconciliation, du Genre et de la Famille : Nandy SOME/DIALLO ;
10 Ministre de la Santé et de l’Hygiène publique : Monsieur Robert Lucien Jean Claude KARGOUGOU ;
11 Ministre du Développement Industriel, du Commerce, de l’Artisanat, des Petites et Moyennes Entreprises : Monsieur Serge Gnaniodem PODA ;
12 Ministre des Infrastructures et du Désenclavement : Monsieur Adama Luc SORGHO ;
13 Ministre de l’Energie, des Mines et des Carrières : Monsieur Simon Pierre BOUSSIM ;
14 Ministre de l’Education Nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues Nationales : Monsieur Joseph André OUEDRAOGO ;
15 Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation : Monsieur Adjima THIOMBIANO ;
16 Ministre de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement : Colonel des Eaux et Forêts Augustin KABORE ;
17 Ministre de l’Urbanisme, des Affaires Foncières et de l’Habitat : Monsieur Mikailou SIDIBE ;
18 Ministre des Sports, de la Jeunesse et de l’Emploi : Monsieur Aboubakar SAVADOGO ;
19 Ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme : Rimtalba Jean Emmanuel OUEDRAOGO ;
20 Ministre des Transports, de la Mobilité Urbaine, et de la Sécurité Routière : Monsieur Anuuyirtole Roland SOMDA ;
21 Ministre Délégué auprès du Ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité, Chargé de la Sécurité : Commissaire de Police Mahamadou SANA ;
22 Ministre Délégué auprès du Ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération Régionale et des Burkinabè de l’Extérieur, Chargé de la Coopération Régionale : Karamoko Jean Marie TRAORE ;
23 Ministre Délégué auprès du Ministre de l’Economie, des Finances et de la Prospective, Chargé du Budget : Madame Fatoumata BAKO/TRAORE
24 Ministre Délégué auprès du Ministre de l’Agriculture, des Ressources Animales et Halieutiques, Chargé des Ressources Animales : Amadou DICKO.
Selon la conclusion du du Groupe de l’évaluation scientifique du protocole de Montréal, la couche d'ozone sera entièrement restaurée dans les 4O prochaines années
En 2020, des chercheurs alertaient sur l’existence d’un trou au-dessus du Pôle du Nord, suscitant de vives inquiétudes pour l’avenir de la planète dans un contexte de difficile lutte tous azimuts pour la limitation du réchauffement du climat, surtout depuis l’Accord de Paris de 2015. Ce lundi 9 janvier 2023, un groupe d’experts internationaux assurent que ce trou de la couche d’ozone devrait être entièrement réparée dans quarante ans.
Le trou observé en 2020 au-dessus du Pôle du Nord devrait être entièrement restaurée dans les prochaines quarante années. C’est la conclusion à laquelle sont parvenus un groupe d’experts ce lundi 9 janvier 2023. Il s’agit du Groupe de l’évaluation scientifique du protocole de Montréal parrainé par les Nations unies.
Quatre décennies donc ! Il faudra assurément faire preuve de patience pour y assister. Certes. Mais, c’est quand même une bonne nouvelle, un espoir, fût-il de longue portée, pour l’humanité face au péril du réchauffement climatique quand on sait le rôle que la couche d’ozone joue dans la limitation de la montée des températures de la Planète. Aussi, si on prend en compte les alertes au cours de la dernière Conférence des Nations unies sur le Climat à Charm-el-Sheikh en Egypte.
Un bon point pour le protocole de Montréal
C’est naturellement un bon point pour le protocole de Montréal qui est, faut-il le rappeler, un accord multilatéral sur l’environnement qui fait suite à la convention de Vienne sur la protection de la couche d’ozone du 22 mars 1985.
Le Protocole de Montréal vise aussi la protection de la couche d’ozone par l’élimination progressive à l’échelle mondiale des substances appauvrissant la couche d’ozone (SACO), notamment les chorofulorocarbures (CFC). En effet, ces gaz utilisés dans la réfrigération et les aérosols, contribuent comme les autres gaz à effet de serre (GES), au réchauffement climatique.
Signé depuis 1987, le protocole de Montréal, à en croire les experts, a été d’une grande utilité dans la limitation des CFC. Ainsi, en août 2021, une étude menée par des chercheurs indiquait que sa mise en œuvre a évité un réchauffement climatique planétaire de O,5 0 C à 1o C, permettant à la couche d’ozone stratosphérique de commencer à se restaurer. «Sans cela, le réchauffement actuel aurait été de 4 0C, même en maintenant le réchauffement des autres gaz à effet de serre (GES) sous la barre des 1,5o C, conformément à l’Accord de Paris», ont soutenu ces chercheurs.
La bonne nouvelle révélée lors de la 103e réunion annuelle de l’AMS
«La reconstitution de la couche d’ozone est en bonne voie, ce qui est une nouvelle fantastique. On ne saurait trop insister sur l’impact du Protocole de Montréal sur l’atténuation du changement climatique. Au cours des 35 dernières années, le Protocole est devenu un véritable fer de lance de la défense de l’environnement », s’est félicité pour sa part Meg Seki, secrétaire exécutive du secrétariat de l’ozone au Programme des Nations unies pour l’environnement (Pnue).
Cette bonne nouvelle a été révélée lors de la 103e réunion annuelle de l’American Meteorological Society. Leur rapport d’évaluation quadriennal sur les substances qui appauvrissent la couche d’ozone confirme que l’élimination progressive de près de 99% des substances interdites qui détruisent l’ozone a permis de préserver la couche d’ozone et contribué de façon notable à sa reconstitution dans la haute stratosphère et à une diminution de l’exposition humaine aux rayons ultraviolets (UV) nocifs du soleil.
Pour toutes ces raisons, la communauté internationale gagnerait à tout mettre en œuvre pour l’application effective des actes additifs du Protocole de Montréal, notamment l’amendement de Kigali.
Accord de Kigali de 2016
En tant que traité visant la protection de l’environnement, l’Accord de Kigali convenue en 1985 est un amendement au Protocole de de Montréal et s’inscrit en droite ligne de l’interdiction des chlorofluorocarbures. Il prévoit notamment l’abandon progressif des gaz de type hydrofluorocarbones. L’Accord de de Kigali est en entrée en vigueur le 1er janvier 2019 et compte une centaine de parties.
C’est assurément un grand coup que l’économie burkinabè sous la Transition vient de marquer avec cette levée de fonds concluante sur le marché financier sous-régional
C’est assurément un grand coup que l’économie burkinabè sous la Transition vient de marquer sur le marché financier régional avec 173 milliards de souscriptions enregistrées en l’espace de deux semaines seulement entre le 19 décembre 2022 et le 7 janvier 2023, à la grande satisfaction du grand argentier du pays, Dr Aboubakar Nacanabo, ci-devant ministre de l’économie et des finances.
Le ministre burkinabè de l’économie et des finances, Aboubakar Nacanabo, s’est félicité du bon résultat de l’opération ‘’TPBF’’6% 2022-2027
«Je saisis la présente occasion pour traduire toute ma gratitude à tous les investisseurs, qui par leur souscription, ont renouvelé leur confiance à l’Etat du Burkina Faso», s’est félicité le ministre Nacanabo dans un communiqué daté du 6 janvier 2023, jour de clôture de la levée des fonds sur le marché financier sous- régional.
L’objectif de l’opération baptisée ‘’TPBF’’6% 2022-2027 était mobilisé quelque 150 milliards de francs CFA. Et l’arrivée, c’est au total 173 000 000 000 F CFA de souscriptions qui ont été enregistrées de la part des investisseurs de la sous-région, soit 115, 33%, selon le communiqué ministériel.
Une bonne nouvelle pour l’économie burkinabè
«J’adresse mes vives félicitations à Coris Bourse, arrangeur et chef de file et au syndicat de placement pour le professionnalisme observé, dans la conduite de l’opération», a conclu le ministre de l’économie et des finances.
Dans un contexte où le taux de croissance du PIB du pays a marqué le pas en 2022 avec un taux de 4,2% en 2022 contre 6,9% en 2021 ; l’on comprend la satisfaction du grand argentier, surtout au moment il est question de relancer l’économie nationale en même temps que la reconquête du territoire face aux invasions des groupes terroristes.
Selon les prévisions, la croissance du PIB devrait repartir à la hausse d’ici à la fin de cette année 2023. Un taux d’au moins 5,2% est projeté. Dans cette perspective, l’engouement des investisseurs, cette marque de confiance devant cet appel public à l’épargne est une bonne nouvelle pour l’économie nationale. Car, l’on ne peut pas parler véritablement de croissance sans investissements conséquents.
R. Jean Emmanuel Ouédraogo, ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme
Suite aux propos haineux ou aux relents ethnicistes ces derniers temps sur les réseaux sociaux suite au Drame de Nouna ; «le Gouvernement met en garde les personnes qui se rendront coupables d’incitation à la haine et à la violence. Il invite toutes les personnes victimes de menaces à saisir sans délai les structures compétentes et assure que force restera à la loi». Communiqué.
R. Jean Emmanuel Ouédraogo, ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme
«Communiqué
Le Gouvernement regrette profondément les propos haineux ou aux relents ethnicistes constatés ces derniers temps sur les réseaux. Ces dérives se sont amplifiées depuis la survenue du drame de Nouna où environ une trentaine de nos compatriotes ont perdu la vie dans la nuit du 30 au 31 décembre 2022 et pour lequel la justice a ouvert une enquête pour en élucider les circonstances.
Le Gouvernement condamne sans détour l’apologie de la terreur d’où qu’elle vienne et quels que soient ces auteurs. Il invite l’ensemble des Burkinabè à se départir de tout esprit de communautarisme préjudiciable à la paix au Faso, à la cohésion sociale et à notre vivre-ensemble.
Nos communautés ont toujours vécu en parfaite intelligence et travaillé ensemble pour le développement de ce pays que nous aimons tous. Céder à la haine et à la division serait tomber dans le piège d’un ennemi aux abois et contre lequel notre engagement à triompher est plus que jamais affirmé.
Le Gouvernement met en garde les personnes qui se rendront coupables d’incitation à la haine et à la violence. Il invite toutes les personnes victimes de menaces à saisir sans délai les structures compétentes et assure que force restera à la loi
Dans cette récente publication «Art et Culture», l’homme de culture burkinabè Yé Lassina Coulibaly décrypte l’art et la culture en Afrique
Dans cette récente publication «Art et Culture», l’homme de culture burkinabè Yé Lassina Coulibaly décrypte l’art et la culture en Afrique à travers des objets comme les masques qui véhiculent des sens et des valeurs à comprendre. «Les masques, tant appréciés mais banalisés par les occidentaux, sont l’âme de l’Afrique. La philosophie des masques était partagée par tous les villages, sur les places publiques et les lieux sacrés. La sagesse veut que cette richesse soit partagée mais pas n’importe comment, ni à n’importe quel prix», explicite-t-il.
Yé Lassina Coulibaly décrypte l’art et la culture en Afrique à travers des objets comme les masques qui véhiculent des sens et des valeurs à comprendre
«Les masques africains représentent les puissances de l’au-delà, associent le cosmos à la vie terrestre. Ils constituent le support temporaire de tout Etre ou Force invisibles. Au moment où l’homme porte ce masque, le porteur est investi des attributs d’une force divine et sociale
Une partie des trésors africains volée ou détruite: ils ont arraché les feuilles et l’écorce de l’arbre mais les racines restent. Nous sommes des enfants de soleil, on croit en Afrique, en l’avènement de relations équilibrées avec un monde économique respectueux…
Je parle au nom d’une civilisation et d’une histoire, en un seul mot un patrimoine culturel, dont des sages ont perpétué la mémoire à chaque génération et dont mes parents Yé et Sékou Coulibaly m’ont transmis les valeurs.
Au cours des siècles, ce patrimoine a voyagé dans le monde entier au travers d’objets sacrés dans lesquels l’Europe et nombre de nations ne voyaient que l’aspect artistique ou folklorique…
Or, la plupart de ces objets, masques, statuettes, objets fétiches, soulignaient l’importance de la représentation de l’univers: la lune, le soleil, les étoiles, l’air, l’eau, le feu, les animaux, les végétaux, les minéraux ou symbolisaient les principaux évènements de la vie, en particulier la naissance et la mort, l’amitié, l’amour, la valeur du serment, ainsi que les caractéristiques physiques et mentales de l’homme.
Au-delà de l’aspect esthétique et figuratif…une fonction précise…
Au-delà de l’aspect esthétique et figuratif, ces objets avaient une fonction précise et jouaient un rôle fondamental dans le développement de l’homme et l’enseignement de la vie au sein du groupe et de la famille. Ils étaient au cœur de la transmission de génération en génération…
Dans les moments difficiles de catastrophes naturelles ou d’évènements que l’on ne contrôle pas, ces objets étaient chargés de rassurer, d’apaiser les esprits et d’améliorer la communication.
Car l’homme ne maîtrise pas tout, même s’il possède parfois des dons surnaturels… D’ailleurs, tout le monde savait où trouver les personnalités capables d’accompagner de tels évènements.
Porteurs de sagesse et de symboles pour les initiés, ces objets avaient un rôle dans la construction de la connaissance afin d’affronter les vicissitudes de la vie, et donnaient la force de se confronter au monde de la brousse et de la forêt.
Ils accompagnaient les activités rythmées par le cycle des saisons et les cérémonies où chants, danses et musiques tenaient une grande place … Ils avaient également une fonction thérapeutique, par la transmission de la connaissance de ce que la nature nous offre pour nous soigner.
Car, chez nous, rien n’est hasard, les objets ont leur utilité conjuguée avec la connaissance de ceux qui ont la capacité de voir la vie autrement, au-delà du visible…
Les masques, tant appréciés mais banalisés par les occidentaux, sont l’âme de l’Afrique. La philosophie des masques était partagée par tous les villages, sur les places publiques et les lieux sacrés. La sagesse veut que cette richesse soit partagée mais pas n’importe comment, ni à n’importe quel prix.
Les masques africains représentent les puissances de l’au-delà, associent le cosmos à la vie terrestre. Ils constituent le support temporaire de tout Etre ou Force invisibles. Au moment où l’homme porte ce masque, le porteur est investi des attributs d’une force divine et sociale.
Ils sont conçus pour être utilisés lors de cérémonies sociales, religieuses ou initiatiques et pour célébrer les rites liés à la naissance ou à la mort, ou bien à des fins culturelles.
Ils rappellent aussi, par l’expression des danses lors des cérémonies, les sept forces qui constituent l’énergie de l’homme.
Hélas, avec l’urbanisation et le développement des techniques modernes, l’enseignement de ces pratiques traditionnelles tend à se perdre… Cependant, nombre d’initiés continuent à titre individuel à rester connectés à ces savoirs et à cette sagesse de leurs ancêtres en revenant au village se ressourcer et rechercher la pureté et l’essentiel.
Ce qui me bouleverse, c’est que ces objets sacrés aient été détournés de leur usage rituel, que l’âme et les fonctions de ce patrimoine aient disparu au fur et à mesure de leur dispersion dans le monde entier.
En effet, alors que ces statuettes, masques et autres objets avaient tous leur signification, leur vertu, ce patrimoine ancestral a été subtilisé aux africains, soit par le vol, soit par un commerce alimenté par la pauvreté et la crédulité des africains eux-mêmes.
Au temps de la pénétration de l’Afrique par les envahisseurs, par la voix des religions importées, y compris sous certains empires, on nous disait que ces objets symbolisaient le mal, étaient sataniques et qu’il fallait d’en débarrasser… Ainsi, seule une infime partie de ce patrimoine a été sauvegardée…
Paradoxalement, on retrouve l’Art africain, censé être satanique, dans le monde entier et dans tous les domaines. Son graphisme est source d’inspiration artistique et est reproduit sur des objets de luxe de grandes marques… Il est reconnu et détenu par des particuliers, ou exposé dans des musées publics ou privés.
Si ces objets rituels représentaient le mal, pourquoi s’en être emparé et les avoir soustraits à l’Afrique, sinon pour alimenter une économie de l’art à des fins mercantiles?
Sortis de leur contexte géographique et culturel ils perdent leur valeur originelle au profit de significations que leur attribuent scientifiques ou ethnologues, en fonction de leurs recherches ou de leur enseignement.
Ce que je dénonce, c’est le trafic de pièces originales ayant été utilisées dans leur fonction rituelle, dans le but de satisfaire la demande des collectionneurs africains ou occidentaux.
L’Afrique appauvrie, dépouillée de son patrimoine culturel
L’Afrique n’a jamais été pauvre, on l’a appauvrie, dépouillée de son patrimoine culturel avec l’assentiment de certains Africains dont le jugement a été perverti par l’argent et qui privilégient l’extérieur… Mais elle résiste parce que d’autres Africains travaillent pour l’Afrique dont ils sont fiers!
Il est temps de raisonner autrement et de restaurer la dignité des Africains qui, comme tout être humain, sont en capacité d’apprécier l’art.
Pourquoi ne pas enseigner la diversité culturelle dans les écoles? Or, la civilisation africaine est pratiquement absente des programmes scolaires.
Les enfants africains ont le droit d’être reliés à leur patrimoine, comme à la culture de l’autre… Ils doivent pouvoir être heureux et fiers des représentations dans l’art, de la beauté et de la noblesse de la femme et des hommes noirs…
Il faut que la jeunesse sache, par exemple, que quelques langues africaines ont été transcrites et enseignées dans des Universités, en Afrique comme à l’étranger.
Il serait essentiel de mettre en valeur le côté positif de chaque civilisation et de ne pas établir de hiérarchie entre elles. Trop de représentations de l’Afrique dévalorisent leurs origines auprès des enfants et adolescents noirs. Les informer et les aider à développer leur sens critique permettrait aux jeunes de mieux comprendre les discours contradictoires qu’ils entendent, selon que ceux-ci émanent de la famille, de l’école ou d’internet…
Il n’y a pas d’homme supérieur à l’autre. Chaque personne possède en elle quelque chose de vital, même les personnes handicapées ont un talent mais on ne prend pas le temps de le faire émerger et de le cultiver. La course au profit passe avant toute autre chose au risque de broyer la singularité de chacun, a fortiori s’il est différent…
Je suis émerveillé de découvrir l’intelligence de l’organisation des sociétés anciennes, de l’usage des objets rituels tant au quotidien que lors des cérémonies et des réjouissances, et comme support de transmission du savoir.
Il y a des siècles, l’homme était tellement organisé qu’il savait couler les métaux, ce qui leur permettait de fabriquer sur place des outils dans de nombreux domaines. Là où il y a eu persistance du savoir et du savoir-faire artisanal, les peuples ont perduré.
Les grandes familles, les premiers habitants des territoires, le cosmos, la chasse, l’agriculture, l’élevage, la beauté, les coutumes, les fiançailles, les funérailles, les soins, étaient symbolisés par des totems.
Autrefois, nos ancêtres savaient survivre dans un environnement parfois hostile… Ils disposaient d’une organisation ancestrale qui s’appuyait sur des valeurs de fraternité afin que les plus faibles puissent bénéficier de la connaissance et de l’accès à l’autonomie, comme les plus forts.
Ils disaient qu’un peuple désorganisé va s’inventer un dieu à adorer, afin d’être protégé. Dans la culture ancestrale le nom de dieu n’est mentionné nulle part, ça n’était pas nécessaire.
D’ailleurs, si Dieu existe pourquoi autant de conflits entre les humains, pourquoi la violence, pourquoi la pédophilie, pourquoi le terrorisme, pourquoi la couche d’ozone, pourquoi les déchets nucléaires déversés dans des zones où les populations ne sont pas écoutées?
Imaginez l’humanité et la modernité de la pensée des Chasseurs du Manden dont Youssouf Tata Cissé, ethnologue, s’est fait l’écho dans deux ouvrages qu’il y a consacré: « La confrérie des chasseurs Malinkés et Bambaras », ainsi que dans ses travaux sur la Charte du Manden.
C’est sur la base de ces travaux pertinents de Youssouf Tata Cissé que l’UNESCO a inscrit, en 2009, la Charte du Manden au Patrimoine culturel immatériel de l’humanité.
Cette Charte qui remonte au 13ème siècle, prône le respect de la vie, l’altruisme, le libre arbitre de l’homme, l’abolition de l’esclavage et reste une référence majeure pour l’Afrique de l’Ouest.
La société ouest-africaine structurée dès le 11e siècle par les empires
En effet, dès le 11ème siècle, les différents empires, Soninké au Ghana, Malinké au Mali, Peuls, Gans, Mossis, Bambara, Samous, Gouroussis, etc., ont structuré la société africaine de cette région.
Sans parler de la civilisation du peuple Tellem qui, pour fuir l’islamisation au 11ème siècle, s’est réfugié dans les habitations troglodytes des falaises de Bandiagara au Mali jusqu’à ce qu’il en soit chassé par les Dogons, quatre siècles plus tard…
Dans les pas de Cheikh Anta Diop, des chercheurs, tel Youssouf Tata Cissé, s’attachent à mettre en lumière la richesse de l’histoire des empires et des épopées de l’Afrique de l’Ouest, mais leurs ouvrages ne sont pas accessibles au niveau scolaire car ceux-ci sont édités hors de l’Afrique et leur diffusion en est limitée. Leurs travaux démontrent que l’on peut sortir de la tradition orale dans laquelle on nous cantonne souvent.
Je ferai également référence à d’autres personnalités, écrivains ou artistes, qui ont lutté pour faire reconnaitre la richesse de la civilisation africaine et son humanité: Aimé Césaire, Amadou Hampâté Bâ (« L’étrange destin de Wangrin »), Camara Laye (« L’enfant noir »), Sory Camara (« Gens de la Parole »), etc…
Et pour rappel, je ne peux passer sous silence les écrits de Marcel Griaule (« Dieu d’Eau »), Michel Leiris (« L’Afrique fantôme »), Germaine Diéterlen (« Essai sur la religion bambara »), Maryse Condé (« Ségou »).
Parmi les artistes, je citerai entre autres, Francis Bébé et Miriam Makeba qui avaient les pieds ancrés dans la terre rouge et se sont attachés à saluer notre patrimoine culturel tout en défendant d’autres cultures, de même que Johnny Clegg.
Susciter l’émotion, la spiritualité et nourrir le jardin du cœur
Dans cette récente publication «Art et Culture», l’homme de culture burkinabè Yé Lassina Coulibaly décrypte l’art et la culture en Afrique
Oui, il est temps que ce patrimoine retourne à l’Afrique, que les africains le replacent dans son contexte et lui restituent sa signification première.
En rendant hommage aux ancêtres, qu’ils fassent de nouveau, vivre et rayonner la puissance de l’esprit capable de susciter l’émotion, la spiritualité et de nourrir le jardin du coeur, afin que le matérialisme n’emporte pas tout sur son passage!
Oui, le retour de ces statues et autres objets sacrés serait une grande joie, une immense fierté pour les Africains, à saluer par une nouvelle écriture de l’histoire…
C’est aux Africains de faire connaître leur culture, on a trop fait confiance à l’extérieur qui ne disposait pas des clés pour comprendre la civilisation africaine, pour témoigner d’une éthique, d’une réflexion et d’une organisation évoluée de nos sociétés ancestrales.
Il faut faire confiance aux Africains, mais force est de constater que leur parole n’a pas la même valeur que celle de ceux qui décident. Si les institutions qui détiennent ces objets les considèrent comme des trésors de l’humanité et pensent que les africains ne sont pas en mesure de garantir leur protection, alors ils doivent envisager de financer l’aménagement de lieux sécurisés dotés de personnels compétents. Cela aurait l’avantage de valoriser de jeunes africains cultivés tout à fait capables d’expliquer leur propre culture chez eux…
On a commencé à concevoir des musées, encore faut-il les rendre pédagogiques et interactifs, qu’ils favorisent l’éveil et la transmission. Cela peut paraître mineur par rapport à des enjeux plus importants tels que la santé, la scolarisation, l’aménagement du territoire, mais promouvoir l’intelligence humaine tout en créant des emplois, constituerait une avancée de progrès…
Les jeunes auraient besoin de ces supports culturels que sont les objets sacrés pour se construire, s’organiser, approfondir leurs connaissances, concilier le passé et le présent afin de se projeter dans l’avenir, de retrouver la dignité en même temps qu’une identité culturelle.
Force est de constater que les nombreuses connaissances acquises par les élites formées à l’extérieur, ne sont pas toujours adaptées aux réalités africaines, ne tiennent pas suffisamment compte des caractéristiques de la terre et du climat ni de l’adaptation nécessaire des outils…
De plus, lorsqu’ils reviennent au pays, les étudiants ne sont pas toujours soutenus dans leurs projets par les gouvernements, même s’il y a des tentatives d’amélioration.
Afin de combler ce vide et redresser la jeunesse, il faudrait des universités et des laboratoires de recherche dont l’enseignement aille dans le sens d’un progrès adapté à l’Afrique.
On a trop fait confiance à l’extérieur, l’Afrique est capable de s’industrialiser. C’est vraiment triste et déplorable que l’Afrique soit méprisée et humiliée sur son propre sol par l’exploitation massive de ses matières premières agricoles et minières : café, cacao, pétrole, cobalt, uranium, or, diamants, etc…
Dans ce constat amer, il faut reconnaître que tout n’est pas imputable à l’extérieur. L’ennemi n’est-il pas aussi à chercher chez nous-mêmes?
Mais l’Afrique est toujours présente dans la vie de tous les jours, dans le monde entier. L’obélisque de Louqsor, emblématique de la place de la Concorde, à Paris, n’est-il pas le témoignage de la civilisation brillante des pharaons noirs égyptiens?
Comment, au regard d’une telle perfection, les pays occidentaux ont-ils pu humilier les sociétés africaines en les exposant, sans aucun respect des droits de l’homme, dans des Zoos et attractions humaines, lors d’Expositions universelles et coloniales courantes entre 1870 et 1940?
Il est temps de rompre avec ce passé et de porter un autre regard sur l’Afrique! Ce temps est révolu mais celui de la considération et du respect n’est pas encore venu…
L’Afrique doit se reconstruire aussi au travers de la mémoire qui lui a été volée. On a fragilisé l’organisation ancestrale qui évitait les tensions et soudait les individus entre eux.
Pour ce faire, elle doit se garder de toute forme d’aliénation aveugle, qui détourne les gens de la structure traditionnelle de la société, quelle qu’en soit la source… Féla Kuti chantait que les religions importées détruisaient la jeunesse africaine et nous affaiblissaient.
On peut s’ouvrir au monde moderne sans négliger les fondements de notre société, même si je préfèrerai toujours mon tô au macdo! Le Japon conjugue très bien évolution technologique et tradition…
Pourquoi les rituels devraient-ils disparaître, comme nos forêts qui sont victimes de la déforestation? Pourquoi devraient-ils être sacrifiés comme l’est notre eau?
Les objets glorifiant l’énergie de la connaissance, suscitant l’espérance n’appartiennent pas au folklore, ils ont un sens, une utilité, une fonction. Ils aidaient les populations à vivre, pourquoi n’aideraient-ils pas un pays à se redresser?
L’Afrique peut être sauvée par elle-même, par le travail, le sens critique, la lucidité, la maturité que, sans aucun doute, elle possède. Car des dangers nous guettent, aucune coopération extérieure n’est gratuite…
On a intérêt à être unis pour barrer la route à l’avidité impérialiste, d’où qu’elle vienne… Le dragon à deux têtes est prêt à s’accaparer le sol, et surtout le sous-sol, en achetant des terres comme il a mis la main sur les ports et les infrastructures.
Le libéralisme à l’état sauvage, c’est encore pire que le mépris de nos traditions…C’est l’enfer qui se prépare…
Néanmoins, et pour terminer sur une note optimiste, je veux croire au retour des objets rituels de notre civilisation. Restituer ces oeuvres à l’Afrique serait une manière de demander pardon, d’apaiser les rancoeurs et de rendre aux Africains leur dignité et la fierté de leur culture.
J’ai l’espoir en la jeunesse africaine! Je souhaite sincèrement que ce texte suscite l’espérance, soit lu comme le témoignage d’un enfant du Faso nourri de la bibliothèque vivante de ses ancêtres et des personnes âgées, mais aussi de sa confrontation aux autres cultures…
Et que mon expérience, car cet enfant c’est moi, serve à leur donner le courage d’entreprendre, aiguise leur curiosité et leur envie de communiquer. On devient un homme au bout d’un long parcours de construction personnelle car la vie est un défi…
Quant à moi, je continuerai de croire dans la grandeur et dans les valeurs de respect et de fraternité de notre civilisation, tout en m’ouvrant à celles des autres. Je continuerai à chercher à aider les hommes à vivre ensemble dans une humanité apaisée…
Plus que jamais, je ferai connaitre et valoriserai auprès de mon public les richesses de la culture africaine et de l’art. La musique, la poésie, la danse, les contes m’ont toujours permis d’ouvrir le cœur des gens au-delà des frontières…
Et je salue tous les artistes africains qui donnent le meilleur d’eux-mêmes pour faire vivre notre culture…
Musicothérapie sociétaire de la SACEM, ADAMI, SPEDIDAM, Union des Artistes Burkinabés
Chevalier de l’ordre du mérite, des lettres et de la communication (agrafe musique et danse) du Burkina-Faso. Concert, spectacle, pédagogie 00 336 76 03 71 66»
Des travaux de maintenance des ouvrages de production occasionneront, dans la matinée de ce samedi 7 janvier 2023, une perturbation de la desserte en eau des abonnés de Ouagadougou, Ziniaré, Loumbila et Pabré. Communiqué ONEA.
Le Président Ibrahim Traoré a échangé avec les forces vives des Hauts- Bassins le 3 janvier 2023
Le Président de la Transition, le Capitaine Ibrahim TRAORE, a échangé ce mardi 3 janvier 2023 avec les forces vives de la région des Hauts-Bassins à Bobo-Dioulasso.Face aux forces vives de la région, le Chef de l’Etat a dépeint l’état de la situation et rassuré sur les efforts en cours pour une meilleure conduite des opérations de sécurisation et de protection des populations et de leurs biens.
Le Président Ibrahim Traoré a échangé avec les forces vives des Hauts- Bassins le 3 janvier 2023
«Conduite de la Transition : Le Président Ibrahim TRAORE échange avec les forces vives des Hauts- Bassins
(Ouagadougou, 4 janvier 2023). Le Président de la Transition, le Capitaine Ibrahim TRAORE, a échangé le mardi 3 janvier avec les forces vives de la région des Hauts-Bassins à Bobo-Dioulasso ; objectif, leur présenter la situation sécuritaire du pays, communiquer sa vision, recueillir leurs préoccupations et les inviter à l’union sacrée dans la dynamique de la reconquête du territoire national ainsi que la relance de l’économie nationale.
Face aux forces vives de la région des Hauts-Bassins, le Président de la Transition a dépeint l’état de la situation et rassuré qu’une réorganisation des Forces de défense et de sécurité est en cours pour permettre un meilleur maillage du territoire et une meilleure conduite des opérations de sécurisation et de protection des populations et de leurs biens. Des efforts sont consentis dans le sens de mieux équiper l’ensemble des forces combattantes, a indiqué le Capitaine Ibrahim TRAORE.
En outre, le Président de la Transition a salué et félicité les Burkinabè pour leur engagement et leur patriotisme en répondant spontanément à l’appel à la mobilisation à travers leur enrôlement massif dans les rangs des VDP. Il a également remercié les opérateurs économiques pour leurs contributions volontaires à l’effort de guerre. Le Chef de l’Etat a invité ceux qui n’ont pas encore contribué à le faire afin qu’ensemble avec la conjugaison des différents efforts, le territoire soit bientôt libéré.
Toutefois, il a appelé les populations de la région des Hauts-Bassins et de Bobo-Dioulasso en particulier à redoubler de vigilance pour ne pas se laisser surprendre par l’ennemi.
Le Chef de l’Etat a aussi évoqué la situation économique de la région des Hauts-Bassins qui a besoin d’être dynamisée. Sur ce volet, après une description sommaire de la situation économique de la ville de Bobo-Dioulasso qui ne reflète pas son nom de capitale économique, le Président TRAORÉ a rassuré que des actions seront engagées pour donner à la ville de Sya la place qu’elle mérite, notamment sur le plan économique. Pour relever ce défi, il a invité les opérateurs économiques de la région à créer plus d’activités économiques. Il a souligné que l’État jouera pleinement sa partition pour que les objectifs de développement soient atteints. La réhabilitation de l’aéroport international de Bobo-Dioulasso s’inscrira dans le cadre de la relance économique de la région.
Les participants à cette rencontre, ont évoqué différentes questions relatives aux défis sécuritaires et socioéconomiques du pays. D’autres préoccupations ont tourné autour du foncier, des infrastructures, de l’employabilité des jeunes, de la relance économique de Bobo-Dioulasso et des relations diplomatiques.
Le Président Ibrahim TRAORE a rassuré ses interlocuteurs sur la prise en charge des différentes préoccupations, selon les priorités, car l’accent sera mis sur l’aspect sécuritaire selon lui. En ce concerne particulièrement les relations du Burkina Faso avec l’extérieur, le Président TRAORÉ a rassuré que le pays entend insuffler une nouvelle dynamique pour sa souveraineté.
Avant de terminer la rencontre, le Capitaine Ibrahim TRAORE a exprimé sa reconnaissance aux populations de la région des Hauts-Bassins pour leur adhésion à la nouvelle dynamique enclenchée, leur mobilisation, leur soutien. Il les a invitées à renforcer leur patriotisme et leur solidarité pour une victoire rapide sur les forces du mal.
Direction de la Communication de la Présidence du Faso »
Ceci est le message de Nouvel An du Président de la transition, chef de l’état Capitaine Ibrahim Traoré. Message livré depuis le chef-lieu des Banwa, Solenzo, repris du contrôle des forces djadistes par les Forces de défenses et de sécurités.
«Chers compatriotes,
Vaillant peuple combattant du Burkina Faso,
Ce jour marquant la fin de l’année 2022 et le début de 2023 dans les heures qui suivent, nous nous retrouvons ici pour passer un message aux fils et filles combattants du Burkina Faso. Le lieu précis, parmi ces combattants, est solennel parce qu’ailleurs pendant que les esprits sont à la fête, dans la tête de ces combattants, l’esprit est à la guerre. Et vous le savez, cette guerre qui est en train de commencer ; depuis un certain temps, une opération a été menée pour pouvoir libérer ici même le chef-lieu d’une province.
C’est le lieu pour moi de venir saluer la bravoure de ces hommes qui ont mené cette opération afin de reconquérir cette ville.
La reconquête est bien, certes, mais la consolidation est celle qui va commencer maintenant. C’était le lieu pour moi de venir les saluer et à travers eux donc saluer tous ces combattants qui sont engagés sur tout le territoire burkinabè : Forces armées nationales, Forces de sécurité intérieure, Volontaires pour la défense de patrie, et je n’oublierai pas les plus grands combattants qui sont les mères et les épouses de ces hommes qui sont sur le terrain.
Aujourd’hui, nous sommes ici pour partager ces moments avec nos frères d’armes et les encourager à aller de l’avant dans cette lutte. Les encourager, signifie qu’ils doivent chercher en eux du courage pour continuer. Et où chercher ce courage ? Je dirai à tous les combattants de ce pays, que le courage, ils l’auront là où ils sont implantés ; partout dans les villages où ils passeront, ils peuvent regarder dans les yeux des enfants qui les bénissent. Ces bénédictions sont une source intarissable de courage qu’ils doivent rechercher pour continuer cette guerre parce que ces populations, leur seul espoir de vie ce sont ces combattants.
C’est le lieu pour moi de leur dire de ne jamais baisser les bras, jamais baisser les bras ; il faut protéger ces populations, il faut les défendre. Lorsque dans la journée, ils se battent pour chercher leur pain quotidien, que nous, nous soyons dans les brousses pour leur permettre de le chercher en toute sécurité.
Et la nuit, lorsqu’ils seront endormis, que nous soyons encore dans la brousse pour leur permettre de dormir tranquillement ; c’est notre mission, la mission du combattant, mission noble. Et c’est ça la gloire, c’est ça l’honneur. C’est ce que je demande donc aux braves combattants partout au Burkina Faso de redoubler d’efforts, de voir l’espoir de vie que cela suscite chez les populations en les voyant. C’est ce qui doit leur permettre de se réarmer de courage et de continuer cette lutte.
La réorganisation de l’armée a commencé depuis quelques temps et nous sommes dans une phase de changement de tactique. Je dis de tactique, pas de stratégie, pour l’instant. La tactique doit d’abord changer sur le terrain. Et pour la stratégie, le changement global de l’organisation de l’armée, nous parlerons de changement stratégique dans les jours à venir.
Mais, dans la mentalité des combattants, la tactique a déjà changé, en témoigne çà et là, les victoires sur le terrain. Cela leur donne donc du moral, cela leur prouve qu’ils sont au-dessus, qu’ils sont capables. Voilà pourquoi, je tenais à venir le leur dire en face et les amener à comprendre cet état de fait et à redoubler encore plus d’efforts.
Pour l’équipement et la logistique militaires qui peinaient, nous avons donc, depuis un certain temps, commencé un processus d’équipement. Et c’est le lieu pour moi de dire merci à certains pays voisins qui n’ont menagé aucun effort pour nous aider à acquérir un certain nombre de moyens aériens et terrestres. Encore, merci à tous, pour tout ce qu’ils font pour le Burkina et à tous les partenaires du Burkina Faso.
Cette réorganisation logistique est en cours et va s’amplifier dans les jours à venir. Parce que le souhait pour nous, c’est que lorsque les populations demandent les forces, qu’elles soient présentes. Et cela demande de la logistique. C’est en cours de résolution et nous n’avons aucun doute que cela puisse se faire et que nous puissions dans des brefs délais, pouvoir subvenir rapidement aux besoins sécuritaires de nos populations.
C’était l’occasion pour moi aussi de voir dans ces zones, la nécessité des infrastructures routières qui posent un sérieux problème de développement de cette Nation. Ça nous interpelle et parlant de cela, nous verrons quel programme urgent d’investissement en infrastructures routières pour accompagner l’élan de cette guerre. Parce que la mobilité logistique nécessite même ces infrastructures routières.
C’est aussi le lieu pour moi de parler de gouvernance.
La gouvernance a longtemps piétiné. Nous sommes dans un processus intense contre la corruption et de biens mal acquis. Il y aura un cadre de concertation que le Premier Ministre va bientôt lancer, pour la refondation de la Nation. Il faut réformer totalement notre système de gouvernance. La justice et les contrôleurs ont reçu carte blanche pour commencer à mener la lutte contre la corruption et cela peut se sentir déjà sur le terrain. Je les encourage à continuer le travail et à pouvoir nous aider à changer notre système de gouvernance.
C’est aussi le lieu pour moi de dire merci, comme je le disais, à toutes ces femmes, mères et épouses qui sont à l’arrière, ces héroïnes, qui, jours et nuits, prient, ne sachant que sont devenus leurs enfants ou que sont devenus leurs maris, souvent par manque de communication, elles peinent à avoir des informations mais elles supportent. C’est le lieu pour moi de leur dire merci, de continuer à tenir bon parce que c’est ce qui nous galvanise aussi sur le terrain. Quand nous savons qu’elles tiennent bon, ça galvanise le soldat. Merci encore et que leurs prières continuent d’accompagner tous ces combattants.
Je ne saurais terminer mes propos sans dire que cette lutte, que ce soit du côté de l’administration, ou dans le volet militaire, nous avons opté pour une modernisation, une digitalisation des institutions. Ce qui va nous permettre de mieux lutter contre la corruption, de pouvoir dématérialiser beaucoup d’aspects dans nos vies.
Chers compatriotes,
Peuple combattant,
Je vais souhaiter à tous les Burkinabè de l’intérieur et de l’extérieur, que 2023, dans quelques heures, nous trouve en bonne santé, que nous puissions puiser, au fond de nous, cet élan de solidarité pour pouvoir soutenir ces forces et les amener à plus de victoires, à reconquérir plus de terrains. Nous allons prier Dieu pour avoir plus de succès et pouvoir réinstaller nos populations là où il le faut et consolider ce qu’il faut.
Merci à tous ceux qui ont déjà tendu la main, des Burkinabè de l’intérieur comme de l’extérieur, merci à ceux qui sont en route, et nous sommes reconnaissant à tous ceux qui ont déjà posé des actes salutaires pour soutenir ces Forces de Défense et de Sécurité. A nos vaillants VDP, que nous avons recruté et dont le processus de formation est en cours pour les VDP nationaux, qui prendra fin d’ici là, et les VDP communaux déjà installés et une bonne partie équipée, nous les assurons que nous les équiperons, nous les formerons tous et nous les accompagnerons dans leur tâche.
Merci beaucoup à eux pour ce combat patriotique ;
Merci à eux pour cet élan patriotique ;
Nous ne saurons les saluer et je puis vous assurer que nous mettrons tout en œuvre pour qu’ils puissent pleinement jouer leur rôle dans cette guerre.