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Compte rendu du Conseil des ministres du 9 novembre 2022

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Le Premier ministre et des membres du gouvernement à la session du Conseil des ministres du mercredi 9 novembre 2022

Le Conseil des Ministres s’est tenu à Ouagadougou, le mercredi 09 novembre 2022, en séance ordinaire, de 09 H 00 mn à 13 H 30 mn, sous la présidence de Son Excellence le Capitaine Ibrahim TRAORE, Président de la Transition, Président du Conseil des ministres.

Le Premier ministre et des membres du gouvernement à la session du Conseil des ministres du mercredi 9 novembre 2022

Il a délibéré sur les dossiers inscrits à son ordre du jour, entendu des communications orales, procédé à des nominations et autorisé des missions à l’étranger.

I DELIBERATIONS

I 1  AU TITRE DE LA PRIMATURE

Le Conseil a adopté trois (03) décrets.

Il s’agit :

– du décret portant attributions des membres du Gouvernement ;

– du décret portant intérim des ministres ;

– du décret portant intérim du Secrétaire général du Gouvernement et du Conseil des ministres.

Ces décrets déterminent le rôle, les missions, les attributions des membres du Gouvernement ainsi que les intérims à assurer en cas d’absence des ministres.

L’adoption de ces décrets permet une meilleure organisation du Gouvernement, un bon fonctionnement des départements ministériels et une continuité du travail gouvernemental.

I 2  AU TITRE DU MINISTERE DE L’AGRICULTURE, DES RESSOURCES ANIMALES ET HALIEUTIQUES

Le Conseil a adopté un rapport relatif à l’adoption d’un plan opérationnel d’appui à la campagne agricole de saison sèche 2022-2023.

Le coût prévisionnel de ce plan opérationnel est de dix milliards six cent vingt-quatre millions six cent trois mille trois cent vingt-six (10 624 603 326) F CFA dont huit milliards cent quarante millions dix-neuf mille sept cent seize (8 140 019 716) F CFA déjà mobilisés.

Ce plan permettra entre autres, la sécurisation de barrages, la mise en valeur agricole de grands périmètres irrigués de plus de 100 hectares, la mise en valeur agricole de petits et moyens périmètres irrigués de moins de 100 hectares ainsi que la réalisation et la mise en valeur de périmètres irrigués autour de forages à gros débit, sur 250 sites déjà aménagés et 100 nouvelles fermes agricoles.

Au-delà des objectifs de production, ce plan s’intègre dans la vision globale de reconquête du territoire à travers la création d’opportunités pour l’ensemble des acteurs, en particulier pour les jeunes et les personnes déplacées internes.

Le Conseil a marqué son accord pour la mise en œuvre du plan opérationnel d’appui à la campagne agricole de saison sèche 2022-2023.

II COMMUNICATIONS ORALES

II 1  Le ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité a fait au Conseil une communication relative au processus de recrutement des Volontaires pour la défense de la Patrie (VDP).

A la date du 08 novembre 2022, plus de 25 000 personnes se sont enrôlées.

L’opération se poursuit jusqu’au 18 novembre 2022 et au regard de l’engouement, le Conseil a donné des instructions pour un allègement des formalités afin de faciliter l’enrôlement du plus grand nombre.

II 2 Le ministre de la Solidarité, de l’action humanitaire, de la réconciliation nationale, du genre et de la famille a fait au Conseil une communication relative à l’élaboration du plan de réponse humanitaire 2023 du Gouvernement de Transition.

Ce plan a pour objectif d’apporter une assistance coordonnée aux besoins des Personnes déplacées internes (PDI) et des communautés hôtes vulnérables dans tous les secteurs humanitaires.

II 3 Le ministre des Transports, de la mobilité urbaine et de la sécurité routière a fait au Conseil une communication relative à la tenue de la 4ème édition de la campagne dénommée «la rentrée scolaire en toute sécurité routière».

Placée sous le thème : «Pour ma vie, je porte le casque », cette campagne prévue du 10 au 13 novembre 2022 à Koudougou, Région du Centre-Ouest vise à contribuer à la réduction du nombre et de la gravité des accidents de la route, notamment ceux impliquant les scolaires.

II 4  Le Secrétaire général du Gouvernement et du Conseil des ministres a informé le Conseil de la participation du Burkina Faso à la 13ème Assemblée générale du Conseil du travail et du dialogue social (CTDS) de l’Union économique et monétaire Ouest africaine (UEMOA), prévue du 15 au 16 novembre 2022 à Dakar au Sénégal.

II NOMINATIONS DANS LES FONCTIONS INDIVIDUELLES

A AU TITRE DE LA PRESIDENCE DU FASO

– Monsieur Boukary KOUANDA, Officier, est nommé Directeur du Parc automobile de la Présidence du Faso ;

– Monsieur Philippe SOMDA, Officier, est nommé Intendant du Palais.

B  AU TITRE DU MINISTERE DE L’ADMINISTRATION TERRITORIALE, DE LA DECENTRALISATION ET DE LA SECURITE

– Monsieur Sidpassamdé Serge Alain TAPSOBA, Officier, est nommé Directeur général de l’Office national de sécurisation des sites miniers

 

Le Porte-parole du Gouvernement

Rimtalba Jean Emmanuel OUEDRAOGO, Chevalier de l’Ordre du mérite, des arts, des lettres et de la communication

Lutte anti-terroriste : Le Capitaine Traoré dans son élément au front

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En chef de guerre, il est allé porter du réconfort aux éléments du 14e RIA de Djibo

Selon ce communiqué de la Présidence du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré était, le 5 novembre dernier, avec les hommes du 14e Régiment interarmes (RIA) de Djibo, victime d’une attaque terroriste le 24 octobre 2022. «En chef de guerre, il est allé porter du réconfort à ses soldats et surtout les encourager pour la suite du combat qu’ils mènent pour la défense de la Patrie», indique le communiqué.

«Lutte contre le terrorisme : le Capitaine TRAORE au Front

(Ouagadougou, 7 novembre 2022). Ce samedi 5 novembre 2022, le Président de la Transition, le Capitaine Ibrahim TRAORE, était avec les hommes du 14e Régiment Interarmes (RIA) de Djibo qui a été victime d’une attaque terroriste le 24 octobre dernier.

En chef de guerre, il est allé porter du réconfort à ses soldats et surtout les encourager pour la suite du combat qu’ils mènent pour la défense de la Patrie. « Félicitations pour le travail abattu, beaucoup de courage pour la suite », a dit le Président TRAORE au personnel du 14e RIA.

Sans langue de bois, le Capitaine a reconnu qu’il y a des dysfonctionnements qu’il faut rapidement corriger pour plus d’efficacité.

« Cela fait plus de deux (2) ans que certains sont déployés dans ce détachement (…) On ne peut pas imaginer ce que vous avez vécu durant tout ce temps. Mais vous êtes forts. Cela prouve que vous êtes capables de plus que ce que vous imaginez », a rappelé le Capitaine aux Hommes du 14e RIA de Djibo.

A ce propos, le Chef de l’Etat a promis que la relève sera désormais effective afin de permettre aussi aux soldats d’aller se ressourcer pour être plus efficaces.

Le renseignement et l’appui seront aussi présents désormais, selon lui.

À l’endroit des jeunes combattants nouvellement projetés sur le terrain, le Capitaine a invité à garder le moral haut, ce qui est à la base du succès des actions à entreprendre. « Maintenez votre potentiel, maintenez le potentiel », a lancé le Président TRAORE aux Hommes.

«Partout où le devoir va nous appeler, partout où les populations auront besoin de nous, nous irons. Nous allons reconquérir tout le territoire », a conclu le Capitaine Ibrahim TRAORE. 

Direction de la Communication de la Présidence du Faso»

Infractions sur le marché financier : L’AMF-UMOA en campagne de sensibilisation à Ouaga

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Le secrétaire général de AMF-UMOA, M. Bossoukpé, se prêtant aux questions des journalistes

L’Autorité des marchés financiers de l’Union monétaire ouest africaine (AMF-UMOA) a organisé, ce lundi 7 novembre 2022 à Ouagadougou, un atelier d’information et de sensibilisation au profit des professionnels du secteur de la justice et des acteurs du marché financier. L’activité a été présidée par la nouvelle ministre de la justice Bibata Nébié.

C’est la ministre de la justice Bibata Nébié qui a présidé la rencontre d’information et de sensibilisation sur les infractions boursières dans la zone UMOA

Dans le but de prévenir et sanctionner les agissements répréhensibles sur le marché financier, le Conseil des Ministres de l’UMOA a pris, le 23 septembre 2021, la décision portant adoption de la Loi Uniforme relative aux infractions boursières sur le marché financier régional. L’objet de ce texte est de rendre effective la répression des comportements délictueux sur le marché financier par l’établissement de sanctions proportionnées et dissuasives.

C’est ainsi, qu’au regard de la spécificité du secteur du marché financier, que les premiers responsables de l’Autorité des marchés financiers, gendarme financier de la zone UMOA, ont initié cet atelier de sensibilisation. Cette activité, selon le Secrétaire général de l’AMF-UMOA, Ripert Bossoukpé « vise à familiariser les professionnels du monde de la justice à la nouvelle Loi Uniforme relative aux infractions boursières ».

Protéger le marché financier régional

Le secrétaire général de AMF-UMOA, Ripert  Bossoukpé, se prêtant aux questions des journalistes

La ministre de la justice burkinabè, Bibata Nébié/Ouédraogo a salué l’initiative prise par l’Autorité des marchés pour doter l’espace financier régional de la Loi Uniforme sur les infractions boursières afin de réglementer les activités qui s’y déroulent. Elle trouve qu’il était impératif de disposer de cet instrument juridique afin de « prévenir la délinquance financière et réprimer au besoin les contrevenants, dans un contexte de recrudescence d’offres de placement sous diverses formes et bien souvent illusoires adressées aux populations ».

Cette idée de la garde des sceaux est renchérie par le SG de AMF-UMOA, Bossoukpé, qui soutient que cette loi est un outil dédié à la protection de l’épargne. Elle permet ainsi de « réprimer et de sanctionner les comportements susceptibles de perturber la tranquillité et le développement du marché financier communautaire », tels que la lutte contre le blanchissement de capitaux et le financement du terrorisme.

Notons que cet atelier qui se déroule ici à Ouagadougou est une étape de la série d’activités de sensibilisation qui se déroulera dans l’ensemble des capitales des pays de l’Union.

Prennent part à cet atelier, des magistrats, avocats, officiers de police judiciaire, assistants parlementaires, responsables de sociétés d’intermédiation agrées du Marché financier régional, et des membres de la Cellule nationale de traitement de l’information financière (CENTIF).

J.B/ Burkina Demain

Exploitation minière destructrice de l’Environnement : Le cas patent de Kalsaka au Burkina

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En Afrique, l'exploitation minière comme ici à Kalsaka au Nord du Burkina Faso, rime parfois avec destruction de l'environnement, ses conséquences socio-économiques pour les communautés locales
En Afrique, l’exploitation minière comme ici à Kalsaka au Nord du Burkina Faso, rime parfois avec destruction de l’environnement, ses conséquences socio-économiques pour les communautés locales

Dans bon nombre de communautés rurales subsahariennes, la fin de l’exploitation minière rime parfois avec destruction de l’environnement et désastre économique et social.  En effet, les problèmes que pose l’ère post mine dans ces situations sont de même nature que ceux liés aux effets du changement climatique, voire les amplifient. La mine de Kalsaka, au Nord du Burkina Faso illustre parfaitement la problématique, qui mérite bien de figurer au menu des préoccupations de la vingt-septième conférence des Nations unies sur le climat qui s’ouvre ce 6 novembre 2022 à Sharm-el-Sheikh, en Egypte.

En Afrique, l’exploitation minière comme ici à Kalsaka au Nord du Burkina Faso, rime parfois avec destruction de l’environnement, ses conséquences socio-économiques pour les communautés locales

«Si dans les pays du Nord, les problèmes environnementaux découlent de  l’industrialisation galopante, dans les pays de l’Afrique subsaharienne, les activités minières sont  en grande partie sources de dégradation de l’environnement», indique Karim Kaboré dans son mémoire de fin d’études de Master 2 à l’Institut International d’ingénierie de l’eau et de l’environnement (2IE).

«Mémoire pour l’obtention du Master en ingénierie de l’eau et de l’environnement. Option : Qualité-Hygiène-Sécurité-Sécurité et Environnement», c’est l’intitulé du travail de recherche de Karim Kaboré qui a abordé la question des impacts environnementaux désastreux de l’exploitation artisanale de l’or à Poura. Avant l’orpaillage, cette localité de la province des Balé, région de la Boucle du Mouhoun, a connu les mêmes problèmes quand l’exploitation de la première mine  industrielle y avait pris fin en 1999, après une douzaine d’années d’activité.

2457 ha de forêts détruits par an au Burkina

Au Burkina Faso, la superficie forestière dégradée due à l’exploitation minière est 2457 ha en moyenne par an, selon un rapport de la stratégie nationale sur la réduction des émissions provenant du déboisement et de la dégradation des forêts, associées à la gestion durable des forêts, la conservation et l’amélioration des stocks de carbone forestier (REDD+). Cette stratégie nationale REDD+ devrait être présentée à Charm-El Sheikh, en Egypte, lors de la prochaine COP27.

Pour Eléonore Lèbre, qui a effectué aussi des recherches sur la fermeture des mines, «les mines fermées seraient une énorme source de préoccupation». Car, «dans les zones rurales, où il peut y avoir des exploitations minières (…), vous avez des communautés qui ont grandi pour en dépendre», explique la chercheure. Mieux, «il y a un certain nombre de personnes [supplémentaires] qui dépendent indirectement des sites miniers, ce qui aggraverait la situation».

Ce qui s’est passé à Kalsaka

Le drame de Kalsaka illustre à merveille les résultats de recherche du Dr Lèbre. Pour la petite histoire, le site aurifère de ladite localité situé dans la province du Yatenga au nord pays, soit à quelques 160 km de Ouagadougou, a été exploité de fin 2008 à 2004 par la société Kalsaka Mining SA. Cette petite mine d’or industrielle de Kalsaka a produit en 5 ans, 18 tonnes d’or, généré des revenus pour le budget de l’Etat et pour les employés locaux. Mais, ce fut un cauchemar à sa fermeture tant cela a engendré beaucoup de problèmes qui attendent encore d’être réglés, malgré la reprise la mine par une autre compagnie minière.

L’exploitation minière s’est soldé par un désastre environnemental sans précédent. Des trous béants pouvant atteindre la profondeur de 80 à 120 m ; des eaux verdâtres par-ci, par-là, bref, un environnement chaotique.

Au Ghana aussi… situations désastreuses pour l’environnement

Les paysans qui ont cédé leurs terres à la mine, ne peuvent plus l’exploiter ; les animaux des éleveurs meurent, faute de pâturages, le problème de l’eau potable se pose avec acuité, la nappe phréatique étant polluée.  La misère est palpable : les parents ont du mal à nourrir leurs familles et à envoyer leurs enfants à l’école.

Dr Emmanuel Obuobie de l’Institut de recherche de l’eau de Accra au Ghana, soutient aussi que l’exploitation minière pose des sérieux problèmes environnementaux qui impactent les conditions de vie des populations locales. Le Ghana, qui a une longue histoire dans l’exploitation minière, a connu aussi ces situations désastreuses pour l’environnement du fait de l’exploitation minière.

«Menaces sur la  biodiversité»

Cette triste situation fait penser à Laura Sonter, une autre chercheuse dans le domaine de l’exploitation minière et de la biodiversité, et à ses collègues qui ont prévenu que l’extraction des matériaux dans le monde augmenterait les menaces pesant sur la biodiversité. «Sans une planification minutieuse, ces nouvelles menaces pourraient dépasser celles évitées par l’atténuation du changement climatique».

En effet, il y a corrélation entre la course au développement des technologies des énergies renouvelables dans les pays développés et la prolifération des exploitations minières dans les pays du Sud. Ainsi, pendant que les métaux précieux sont exportés dans les pays du Nord pour être utilisés, les pays du Sud où ils ont été pour la plupart extraits, sont confrontés aux conséquences environnementales et socioéconomiques difficiles à gérer sans planification et mécanismes efficients.

«Selon une étude, les 20 % des plus riches de la population mondiale ont accès à 60-75 % du stock mondial de métaux en usage par habitant, une répartition encore plus inégale que celle des émissions de carbone», confie à ce propos le géologue économique, Simon Jowitt, de l’université du Nevada aux Etats-unis.

Tendre vers l’empreinte matérielle

C’est pourquoi, dans l’optique de tirer les bonnes leçons de ces différents échecs, il importe dans l’intérêt du pays, pour les différentes parties des projets miniers de réussir ensemble leur planification et la fermeture. Comme ailleurs, cela reste possible, pour peu que l’on se donne les moyens.

Mais, au-delà, l’on doit travailler pour l’adoption et l’opérationnalisation de concepts comme celui de l’empreinte matérielle qui permettra une meilleure contribution des pays du Nord, principaux bénéficiaires des projets miniers, à la gestion des conséquences environnementales, économiques et sociales de l’après-mine.

Vivement, que la vingt-septième conférence des Nations unies sur le climat qui s’ouvre ce 6 novembre 2022 à Sharm-el-Sheikh, en Egypte, en parle, et surtout prenne des résolutions dans ce sens !

Car, comme le rappelle Svobodova, K. dans son article «La vie après la fermeture : perception et utilisation des sites miniers réhabilités par les communautés locales» ; «les dimensions sociales de l’extraction des ressources ont toujours représenté un défi majeur pour les industries. Cela est particulièrement aigu vers la fin du cycle de vie du projet, lorsque plusieurs pressions s’alignent. La planification de la fermeture réussie de la mine est un facteur clé dans la conception, la planification et le processus de séquençage de la mine. Cela permet à la mine d’être progressivement réhabilitée vers un relief final bien compris et acceptable et un résultat d’utilisation des terres». Comme quoi, il y a aussi une vie après la mine. Et elle mérite d’être vécue par bien des communautés des localités minières en Afrique, à l’image de Kalsaka.

Réussir les prochaines fermetures de mine

Dans cette perspective, le Burkina Faso doit tirer toutes leçons des expériences passées, notamment de Kalsaka et Poura, pour réussir ses prochaines fermetures de mine.

«La première condition pour une fermeture réussie d’une mine, c’est de s’y prendre longtemps à l’avance, notamment avec la réhabilitation progressive du site. Fermer une mine, cela coûte cher et prend du temps. Donc, il vaut mieux commencer le processus pendant que la mine est encore en bonne santé économique et génère des revenus importants. En théorie, il faut penser à la fermeture le plus tôt possible, quitte à voir le planning évoluer au fil du temps, au fur et à mesure que les choses se précisent», préconise Dr Eléonore Lèbre, spécialiste de la question.

Grégoire B. Bazié

Burkina Demain

Burkina-Mali : Le Président Traoré à Bamako

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Le Président de la Transition burkinabè Ibrahim Traoré a été accueilli à sa descente d'avion par son homologue malien le Colonel Assimi Goita

 Le Président de la Transition Burkinabè, le Capitaine Ibrahim Traoré a effectué ce mercredi 2 novembre à Bamako au Mali, sa première visite officielle à l’étranger. Au menu de son déplacement en terre malienne du président Traoré, la question sécuritaire.

Le Président de la Transition burkinabè Ibrahim Traoré a été accueilli à sa descente d’avion par son homologue malien le Colonel Assimi Goita

«Avec son homologue malien, le Président Ibrahim TRAORE discutera des questions sécuritaires qui préoccupent les deux pays depuis quelques années. Cette visite d’amitié et de travail vise à renforcer l’axe Ouagadougou-Bamako et à intensifier la lutte contre les groupes armés terroristes qui endeuillent les deux nations», indique à ce propos un communiqué de la Présidence du Faso.

Toujours selon le communiqué, les présidents burkinabè et malien devraient avoir un tête-tête suivi d’une séance de travail avec leurs délégations.

Pour ce premier officiel à l’extérieur, le Capitaine Traoré est accompagné de son ministre d’Etat, ministre de la Défense et des Anciens combattants, le Colonel-major Kassoum Coulibaly et du Chef d’état-major général des armées, le Colonel-major David Kabré.

Source : Présidence du Faso

Burkina Demain

Koudougou : Des voix s’élèvent pour soutenir le gouvernement

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Hubert Baziemo (milieu) invité ici les populations faire preuve de retenue dans les contestations et faire confiance aux nouvelles autorités

La région du Centre Ouest à travers ses couches socio-professionnelles a donné de la voix ce mardi 1er novembre 2022 à Koudougou pour marquer son approbation à accompagner les autorités dans leur élan de la lutte contre le terrorisme mais aussi en guise de reconnaissance de la nomination d’un certain nombre de ses fils dont Roch Donatien Nagalo.

Hubert Baziemo (milieu) invite ici les populations à faire preuve de retenue dans les contestations et à faire confiance aux nouvelles autorités

Le site du Théâtre populaire de Koudougou a servi de cadre à des organisations de la société civile et autres commerçants pour exprimer de vive voix leur soutien aux nouvelles autorités du pays. En ce sens qu’elles apprécient positivement la composition du nouveau gouvernement mais bien plus l’enrôlement des volontaires dans la lutte contre le terrorisme.

Ils ont tous embouché le même clairon pour appeler les uns et les autres à bien vouloir taire les divergences et autres querelles intestines au profit de la conjugaison des efforts autour de la lutte contre le terrorisme, la seule lutte qui vaille actuellement.

Les commerçantes des marchés et yaars étaient de la partie pour demander que prévale la cohésion afin que les rangs des PDI arrêtent de grossir

Pour eux, rien ne justifie ce tollé contre la nomination de certains ministres dans ce contexte moribond surtout que des voix de recours existent.

En tout état de cause, les manifestants du jour disent soutenir le ministre Nagalo et l’invitent à faire valoir ses compétences pour la bonne marche du ministère.

Selon Abdou Ouédraogo, un des manifestants, l’histoire doit se répéter en ce sens que  » nos ancêtres se sont battus durant quinze ans de 1932 à 1947 pour libérer la Haute-Volta qui souffrait de suppression. Aussi, a-t-il exhorté les nouvelles autorités à « aller vite et bien » dans la lutte pour permettre aux personnes déplacées de rejoindre leurs localités d’origine car leur souffrance est insupportable. Tout comme lui, Hubert Baziemo, membre de la chambre des métiers, a appelé les populations à s’enrôler dans les rangs des VDP pour aider à libérer le pays. Il a également plu à ce dernier d’interpeller le gouvernement sur la nécessité de lutter farouchement contre la corruption qui gangrène sérieusement le pays.

 Gildas Bako, Koudougou

Burkina Demain

«Loin de la théorie, le changement climatique est déjà une réalité accablante en Afrique»

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Au cours d’une visio-conférence avec les représentants des médias du Sahel le 19 septembre dernier, le vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre lançait un appel à accélérer la croissance et prioriser l’adaptation dans la région face au changement climatique. Alors que s’ouvre dans quelques jours à Charm-el-Sheik la 27e Conférence des Nations-Unies sur le climat ; Ousmane Diagana insiste, dans cette tribune publiée sur son blog, sur l’urgence de l’action qu’impose le changement climatique, fort des conclusions du récent Rapport national sur le climat et le développement récemment publié pour les pays du G5 Sahel et de ceux à paraître pour le Cameroun, le Ghana et d’autres pays du continent.

Dans cette tribune, le vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Ousmane Diagana, alerte une fois de plus sur l’urgence de l’action face au changement climatique

«Au Sahel, 13,5 millions de personnes supplémentaires pourraient basculer dans la pauvreté d’ici 2050 si rien n’est fait. Les recherches montrent aussi que la mise en place de réformes en faveur d’une croissance rapide, résiliente et inclusive est à la fois la meilleure forme d’adaptation climatique et la meilleure stratégie pour atteindre un développement durable», alerte le vice-président Diagana. Lisez plutôt l’intégralité de sa tribune pour plus de précisions.

«Loin de la théorie, le changement climatique est déjà une réalité accablante en Afrique »

Un sentiment d’urgence sans précédent anime aujourd’hui les pays africains pour passer à l’action, s’adapter et développer leur résilience. Chaque année, leurs populations sont confrontées à des inondations plus nombreuses, des températures élevées, l’érosion côtière, la dégradation des terres, et d’autres chocs climatiques. En Afrique de l’Ouest et du Centre les récentes inondations ont affecté des millions de personnes et forcé des dizaines de milliers à se déplacer loin de chez elles et de leurs sources de revenu. Evoquer le changement climatique est une chose, mais comme le dit un proverbe africain, « voir et entendre dire, sont deux choses différentes».

Pourtant, l’Afrique émet moins de 4 % des gaz à effet de serre à l’échelle mondiale et la région est la principale source d’absorption de carbone grâce au bassin du Congo. La crise climatique vient remettre en cause des gains de développement durement acquis et renforcer les cycles de pauvreté, de fragilité, et de vulnérabilité. Au terme des récentes Assemblées annuelles de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international à Washington, il ressortait clairement que le changement climatique est au cœur des préoccupations des dirigeants africains.

Le nouveau Rapport national sur le climat et le développement (CCDR, en anglais) – récemment publié pour les pays du G5 Sahel et à paraître pour le Cameroun, le Ghana et d’autres pays– montre que le changement climatique pourrait entraîner des pertes annuelles de 2 % à 12 % du PIB d’ici 2050. Au Sahel, 13,5 millions de personnes supplémentaires pourraient basculer dans la pauvreté d’ici 2050 si rien n’est fait. Les recherches montrent aussi que la mise en place de réformes en faveur d’une croissance rapide, résiliente et inclusive est à la fois la meilleure forme d’adaptation climatique et la meilleure stratégie pour atteindre un développement durable.

Dans ce contexte, quelles sont les priorités essentielles pour nos pays, à l’heure où les délégations se préparent pour la Cop 27 de Charm el-Cheikh ?

Renforcer l’agriculture climato-intelligente pour assurer la sécurité alimentaire

@Erick Kaglan/Banque mondiale, Togo

Au cours des dix dernières années, la crise de la sécurité alimentaire s’est aggravée en raison de la récente flambée des prix de l’énergie et des engrais. Pour y faire face, la Banque mondiale a augmenté son financement, avec 17,7 milliards de dollars dédiés à l’Afrique subsaharienne, dont 5,1 milliards de nouveaux engagements. Ce financement vise à renforcer la production et la résilience des systèmes alimentaires, faciliter les échanges commerciaux, développer des chaînes de valeur inclusives et soutenir les ménages vulnérables ainsi que les producteurs. Dans le cadre de cet effort, le Programme de résilience des systèmes alimentaires pour l’Afrique de l’Ouest, qui accompagnera quatre millions de personnes, contribuera à accroître les rendements grâce à une agriculture climato-intelligente.

L’augmentation vertigineuse du prix des engrais, multiplié par trois en Afrique subsaharienne depuis 2020, renforce les risques de pénuries et de hausse des prix des produits alimentaires. Sans intervention rapide, l’insécurité alimentaire pourrait augmenter dans la région, avec plus de 100 millions de personnes exposées à une insécurité alimentaire extrême.  La résolution de cette crise doit passer par les actions suivantes : une collaboration entre les gouvernements et l’industrie des engrais pour développer un marché régional transparent et efficient, une meilleure compréhension des besoins des sols et, enfin l’adoption de pratiques agricoles durables pour stimuler la productivité et faire progresser les revenus des agriculteurs. Les investissements dans l’agriculture climato-intelligente portent également leurs fruits, avec une meilleure préparation à la sécurité alimentaire, des chaînes de valeur plus fortes et une gestion intégrée des paysages.

Faire du capital naturel une richesse

En Afrique centrale, le bassin du Congo abrite 70 % des forêts du continent, représentant ainsi le plus important puits de carbone au monde puisqu’on estime que ses forêts stockent entre 25 et 30 milliards de tonnes de carbone. Il s’agit également d’un des principaux foyers de biodiversité sur la planète, mais hélas il s’épuise rapidement. Le bassin du Congo constitue aussi une importante source de revenus pour les personnes vulnérables, et la région devra faire de cet atout une source de revenus à la fois au niveau local, national et mondial grâce à l’appui de la communauté internationale.

Cliquez ici pour explorer le Bassin du Congo

 Aux côtés des gouvernements et des partenaires tels, l’Initiative pour la forêt de l’Afrique centrale, le Fonds de partenariat pour le carbone forestier, le Programme d’investissement pour la forêt, le Fonds pour l’environnement mondial (GEF), PROGREEN, et REDD+, la Banque mondiale s’engage à appuyer le développement forestier intelligent dans le bassin du Congo. Elle mène cette action en donnant les moyens d’agir aux communautés locales et autochtones et en promouvant l’utilisation transparente et efficace des ressources naturelles.

Ainsi le Gabon et la République du Congo ont pris les devants pour lutter contre la dégradation des terres. Ils observent d’ores et déjà les bénéfices liés à la séquestration du carbone sur la création d’emplois et le renforcement de la résilience climatique. La prochaine priorité consistera à assurer la participation des pays africains aux marchés du carbone pour dégager des financements supplémentaires.

Faire de l’adaptation climatique, la « nouvelle norme » en matière de développement

@Erick Kaglan/Banque mondiale, Sénégal

Les pays d’Afrique doivent investir dans l’adaptation climatique et s’engager sur la voie d’une croissance sobre en carbone pour promouvoir le développement durable. Partenaire de premier plan, la Banque mondiale est le plus important bailleur pour le secteur et s’engage aux côtés du continent dans sa transition vers une économie résiliente et à faibles émissions de carbone. En Afrique de l’Ouest et du Centre, 4,9 milliards de dollars de financement climatique à travers 92 projets ont été mobilisés entre juillet 2021 et juin 2022. La région affiche un solide portefeuille d’investissements verts, résilients et inclusifs au service de la transformation et de l’innovation. Grâce à ces plans d’action ambitieux, associés à des financements climatiques accrus, les pays pourront atteindre leur plein potentiel.

La Banque mondiale s’inscrit dans cet effort en soutenant des programmes de transformation telle que la Grande muraille verte. Ce projet ambitieux développé par les Africains vise à améliorer les moyens de subsistance des populations grâce à la restauration des paysages, et à renforcer l’accès à des infrastructures résilientes au climat. En Côte d’Ivoire, par exemple, le Projet de développement du secteur agro-alimentaire soutient le développement de chaînes de valeur agro-alimentaires inclusives, résilientes et compétitives. Ces quelques exemples illustrent l’intensification de nos investissements en faveur du climat.

Le coût de l’inaction est bien plus important que le coût de l’action. Financer les stratégies d’adaptation plutôt que les réponses d’urgence à des chocs climatiques plus fréquents et plus graves sera plus efficace. Pour l’ensemble des populations confrontées au quotidien à la réalité du changement climatique, nous devons renforcer nos efforts collectifs pour transformer cette crise en une opportunité. Nous œuvrons pour que leurs voix soient entendues à Charm- el-Cheikh et au-delà».

Par Ousmane Diagana, vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre

La CEA se penche sur la sécurité alimentaire et énergétique en Afrique du Nord et de l’Ouest

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C'est à Casablanca que les représentants de l'Afrique de l'Ouest et du Nord se sont retrouvés pour se pencher sur la problématique de la sécurité alimentaire et énergétique

La Commission Économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) a animé ce mercredi 2 novembre 2022 à Casablanca, au Maroc, une conférence de presse virtuelle ayant porté sur la problématique de la sécurité alimentaire et énergétique en Afrique du Nord et de l’Ouest.

C’est à Casablanca que les représentants de l’Afrique de l’Ouest et du Nord se sont retrouvés pour se pencher sur la problématique de la sécurité alimentaire et énergétique

“Sécurité alimentaire et énergétique en Afrique du Nord et de l’Ouest dans un contexte de crises multiples”, c’est autour de ce thème que la directrice du bureau sous régional pour l’Afrique de l’Ouest de la CEA, Mme Ngone Diop et la directrice UNECA SRO-NA, Mme Zuzana SCHIDROWSKI, ont livré leurs analyses.

C’est depuis le Maroc (Casablanca), où les bureaux sous- régionaux pour l’Afrique du Nord et de l’Ouest de la Commission Économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) sont en réunion, que les es deux conférencières se sont prêtées aux questions des journalistes.

Dans sa prise de parole, la directrice du bureau sous régional pour l’Afrique de l’Ouest de la CEA Mme Ngone Diop a rappelé l’importance de cette conférence de presse pour la commission économique pour l’Afrique (CEA). Leur mandat, a-t-elle dit, est d’appuyer les pays en tout temps et en tous lieux indépendamment de la préoccupation du moment. Et en espèce selon la directrice, la préoccupation c’est la problématique de la sécurité alimentaire et énergétique.

«On parle beaucoup de la crise de Covid-19, de la guerre Ukraine-Russie… parce que ça exacerbe tous les problématiques que nous vivons. Mais il y a également d’autres crises sous-jacentes dont la crise sécuritaire surtout dans notre région en Afrique de l’Ouest où le terrorisme continue à être actif, la crise liée au changement climatique et les effets pervers inhérents à cela. Mais si on se concentre sur l’alimentaire et par ricochet les différentes crises inhérentes à cela, la manière dont cette problématique a été exacerbée, il faudrait qu’on reconnaisse que c’est une problématique exacerbée par la crise Covid-19 », a-t-elle déclaré.

Malgré ses richesses, la sous-région Afrique de l’Ouest, du fait du pauvre taux de transformation de ces ressources, les économies sont très vulnérables à toutes les crises. Même si les crises se passent sur d’autres régions, ipso facto la même région les ressent de manière directe et parfois indirecte, a-t-elle souligné.

Autre problématique soulevée par la conférencière, c’est le fait que les efforts déployés par les pays d’Afrique du Nord et de l’Ouest pour relancer leurs économies touchées par la pandémie du Covid-19 sont entravés par des prix élevés et volatiles des denrées alimentaires et de l’énergie. Le tout résultant de la guerre entre l’Ukraine et la Russie. En effet, ces deux pays sont d’importants exportateurs de denrées alimentaires, représentant près de 30% des exportations mondiales de blé ces dernières années.

Les pays d’Afrique du Nord, notamment l’Égypte, la Tunisie, le Maroc et la Libye, importent plus de la moitié de leur blé de l’Ukraine et de la Russie, l’Égypte étant le premier importateur mondial de blé.  En Afrique de l’Ouest, selon la récente évaluation conjointe de la CEDEAO, du Programme Alimentaire Mondial (PAM) et de la FAO, 46% de la farine de blé est importée de la région de la mer Noire, principalement de la Russie et de l’Ukraine.

«Depuis la crise de Covid-19, les problématiques sous-jacentes, structurelles ont été exacerbées par les blackouts, c’est-à-dire la plupart des économies étaient fermées. Il s’agit des secteurs agricoles, service commercial etc. Mais cela a été exacerbé par d’autres crises. Les différentes statistiques, les études que nous avons menées à la CEA mais également de manière générale aux Nations Unies, nous rappellent que la plupart de nos pays sont sur la ligne de démarcation en matière de sécurité alimentaire (…). Cette ligne de démarcation qui est très fine a été exacerbée par la crise ukrainienne.

Pourquoi ? Parce que les 15 pays de l’Afrique de l’Ouest, pratiquement tous ont un certain rapport de dépendance en terme d’importation de produit alimentaire de blé et d’autres céréales Ukrainiens et russes. Le Bénin, le Sénégal et le Togo sont fortement dépendants des importations du blé en provenance de la Russie, avec des parts respectives dans leurs importations de blé s’élevant à 68%, 52% et 45%, selon les données de la FAO, FEWS NET et PAM, sur la situation des marchés de l’Afrique Centrale et de l’Ouest pour le premier trimestre 2022 Mai-2022 », a indiqué la directrice sous régionale de la CEA.

D’autres pays sont aussi dépendants mais beaucoup moins. Les chiffres oscillent parfois entre 25%, 15% du fait des habitudes alimentaires différentes. Cette même évaluation de la FAO a également mis en exergue une baisse estimée à 20% de la protection agricole. Conséquence du changement climatique mais également du processus de relèvement de l’économie des différents secteurs post Covid.

Par ailleurs, par rapport à la période de soudure, période où les acteurs du système agricole ne produisent pas par manque de pluies, le taux d’insécurité alimentaire s’avère à plus de proportion de 27,1% à plus de 32,2% soit une hausse de 70%. C’est pour dire que la crise Ukraine-Russie, la crise covid-19 et les crises climatiques combinées, ont des impacts directs sur la sécurité alimentaire dans les différents pays de l’Afrique de l’Ouest, a souligné la Directrice.

Pour Mme Ngone Diop, si on prend tous les 15 pays de l’Afrique de l’Ouest, on a des cycles alimentaires variables omniprésents et qui demandent des actions concrètes. Dans cette même perspective, avec la banque mondiale, certaines données de celle-ci comparant les années 2019 et maintenant, il s’est avéré qu’en terme d’énergie il y a 63,7% de consommation. Mais à partir de 2020, une baisse exponentielle de ces consommations-là, a été notée parce que dans certains pays, de manière officielle, c’est en de ça de 40 à 50%.

« Toutes ces préoccupations commandent des innovations. Il nous faut repenser nos politiques économiques, repenser l’articulation de nos réponses de manières qu’elles soient beaucoup plus novatrices qui ne permettent pas seulement de répondre aux symptômes de ces problématiques mais aux causes fondamentales qui affectent pendant plusieurs années. Malgré les ressources dont on dispose, nous sommes toujours vulnérables à toutes sortes de crises, qu’elles soient régionales, globales, celles liées à la nature en l’occurrence les crises climatiques avec les inondations et tout ce qu’on a vu et tous les effets qui s’en suivent. Sur la base de ce contexte, en Afrique du Nord et de l’Ouest, nous avons voulu venir ensemble, créer cette dynamique de synergie dans la réflexion, le partage des expériences dans la création et la formulation des solutions qui puissent répondre à ces problématiques », a indiqué Mme Gone Diop.

En Afrique du nord, les défis sont similaires selon la directrice UNECA SRO-NA Mme Zuzana SCHIDROWSKI. Elle relève toutefois que l’Afrique du nord qui a une situation un peu différente peut apprendre de l’Afrique de l’Ouest sur différents domaines.

«Permettez-moi de parler de la résilience face aux crises dans un contexte où nous sommes en plein milieu de multiples crises. Et, il se peut que nous soyons à l’arrivée d’une autre crise encore. Il faut voir quelque chose pour en tirer de cette conjoncture. C’est très important que des pays aient accès à des liquidités pour pouvoir manœuvrer et adopter des politiques en cas de problème de sécurité alimentaire, par exemple, pouvoir transférer des fonds aux pays les plus vulnérables. Nous avons aussi environ 40% des budgets de ménage les plus vulnérables qui sont alloués aux dépenses alimentaires. Mais ces crises surviennent à une période où les politiques d’espace fiscale et la majorité de nos pays en Afrique sont catégorisés comme étant dans une détresse de la dette », a rappelé Zuzana SCHIDROWSKI qui cite le Soudan comme exemple.

Pour faire face à la problématique, elle pense que ce qui doit être fait pour la majorité des pays, c’est une consolidation fiscale. « Cette réunion devrait nous permettre d’avoir une voix unifiée de l’Afrique pour faire face à ces défis communs. Les pays à revenus intermédiaires doivent aussi être pris en compte dans le cadre de ces initiatives. Donc, nous aurons des délibérations sur les financements des changements climatiques.  C’est extrêmement important », a indiqué Mme la directrice de UNECA SRO-NA, Mme Zuzana SCHIDROWSKI.

Africaguinee.com

Jeunes face au péril climatique : Agir maintenant !

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Omer Kaboré, parrain de l'activité a félicité les jeunes pour leur engagement à la cause de la nature

Dans le cadre de la campagne africaine sur le climat, la Coordination nationale des jeunes pour l’environnement et le climat (CONAJEC), en partenariat avec le ROJEC (Réseau des organisations de jeunes pour l’environnement et le climat), organise la Conférence nationale des jeunes sur le climat. Cette activité qui se tient en prélude à la Cop 27, est parrainée par Omer Kaboré, directeur pays de Oxfam Burkina et se déroule du 29 au 30 octobre 2022 à Ouagadougou.

Omer Kaboré, parrain de l’activité a félicité les jeunes pour leur engagement à la cause de la nature

Les jeunes burkinabè  engagés pour la préservation de l’environnement et du changement climatique réfléchissent actuellement sur leur apport dans la mise en œuvre de la Contribution déterminée au niveau national (CDN). Ce cadre d’échange a ouvert ses portes ce vendredi 29 octobre 2022.

Cette conférence nationale des jeunes est placée sous le thème « Contribution des Jeunes à la mise en œuvre de la Contribution Déterminée au niveau National : de la formation à l’action ».

Omer Kaboré, parrain de l’activité a félicité les jeunes pour leur engagement à la cause de la nature. Pour lui, les dangers du changement climatique ne sont plus à démontrer. C’est pourquoi dit-il « il faut agir vite car il y a urgence et le péril est réel.»

 Compter sur l’engagement des jeunes

Le président de la CONAJEC, Aboubacar Lougué, insistant sur la nécessité de l’engagement des jeunes

De son côté, le président de la CONAJEC, Aboubacar Lougué a fait savoir que « cette conférence des jeunes devra au terme aboutir à un document de plaidoyer qui servira de boussole à la Cop 27 ».

Des jeunes venus de différentes régions prenant part à la CNJC

Ils sont une centaine de jeunes venues de différentes régions du Burkina Faso. Durant deux jours ces jeunes travailleront à produire un document qui traduise leur engagement pour la lutte contre la désertification et les effets néfastes du changement climatique.

Cette activité bénéficie de l’accompagnement de plusieurs partenaires dont l’ONG Water Aid, Oxfam, le PNUD etc.

Pour la première journée de la conférence, les participants auront à l’ordre du jour deux conférences introductives, trois panels et enfin des travaux de groupe pour clore la journée.

J.B/Burkina Demain

 

Réchauffement climatique : Une alerte sérieuse avant la COP27

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Le nouveau rapport d'ONU climat alerte sur le rythme des émissions des gaz à effet de serre

Alors que l’on s’achemine vers la vingt-septième Conférence des Nations unies sur le changement climatique (COP27) prévue du 6 au 18 novembre prochain à Sharm el-Sheikh, en Égypte ; un nouveau rapport d’ONU Climat vient alerter la planète entière sur l’ampleur des efforts qui restent encore à fournir pour parvenir à contenir à 1,5 degré Celsius d’ici la fin du siècle la hausse de la température mondiale telle que cela avait été décidé dans l’Accord de Paris.

Le nouveau rapport d’ONU climat alerte sur le rythme des émissions des gaz à effet de serre

-les engagements climatiques combinés des 193 parties à l’Accord de Paris pourraient mettre le monde sur la voie d’un réchauffement d’environ 2,5 degrés Celsius d’ici la fin du siècle ;

– les engagements actuels feront augmenter les émissions de 10,6 % d’ici à 2030, par rapport aux niveaux de 2010 ;

– les stratégies à long terme actuelles (représentant 62 parties à l’Accord de Paris) représentent 83 % du PIB mondial, 47 % de la population mondiale en 2019 et environ 69 % de la consommation totale d’énergie en 2019.

Ce sont entre autres, les grandes informations que l’on peut retenir du nouveau rapport d’ONU Climat qui a été publié ce jeudi 27 octobre 2022.

Les résultats de ce rapport soulignent si besoin en était encore l’urgence des actions à mener pour atteindre les objectifs à long terme de l’Accord de Paris, à savoir à contenir à 1,5 degré Celsius d’ici la fin du siècle la hausse de la température mondiale.

L’appel du secrétaire exécutif d’ONU Climat

Simon Stiell, secrétaire exécutif d’ONU Climat, a appelé les gouvernements à revoir leurs plans climatiques

C’est pourquoi, à l’approche de la 27e Conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP 27) prévue du 6 au 18 novembre prochain à Sharm el-Sheikh, en Égypte ; Simon Stiell, secrétaire exécutif d’ONU Climat, a appelé les gouvernements à revoir leurs plans climatiques et à les renforcer afin de combler l’écart entre la direction que prennent les émissions et la direction que la science indique qu’elles devraient prendre au cours de cette décennie.

En effet, les dernières données scientifiques du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat des Nations unies (GIEC) indiquent que les émissions doivent être réduites de 45 % d’ici à 2030, par rapport aux niveaux de 2019. Cette réduction est vraiment capitale pour espérer atteindre l’objectif de l’Accord de Paris, notamment, contenir l’augmentation de la température à 1,5 degré Celsius d’ici la fin du siècle et éviter les pires conséquences du changement climatique, notamment des sécheresses, des vagues de chaleur et des précipitations plus fréquentes et plus graves.

‘’Un rappel opportun pour tous’’

Sameh Shoukry, ministre égyptien des affaires étrangères et président de la COP27, y voit un rappel opportun pour tous

Pour Sameh Shoukry, ministre égyptien des affaires étrangères et président de la COP27 ; ce « rapport de l’ONU sur le changement climatique est un rappel opportun pour tous’’, soulignant l’urgence face à la crise climatique.

«Le relèvement des ambitions et la mise en œuvre urgente sont indispensables pour faire face à la crise climatique. Il s’agit notamment de réduire et de supprimer les émissions plus rapidement et dans un plus grand nombre de secteurs économiques, afin de nous protéger contre des impacts climatiques négatifs plus graves et des pertes et dommages dévastateurs», a- t-il soutenu.

Pour l’ONU, les engagements à la neutralité carbone ne valent rien sans des plans, des politiques et des actions y afférents

«Les engagements à la neutralité carbone ne valent rien sans des plans, des politiques et des actions pour les soutenir (…) notre monde ne peut plus se permettre de faire du greenwashing», a renchéri pour sa part le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.

Les participants à la COP27 ont donc une lourde responsabilité devant l’histoire d’imprimer une nouvelle dynamique plus porteuse d’espoir sur le front de la lutte contre le changement climatique en adoptant des résolutions efficaces.

Grégoire B. Bazié

Burkina Demain