Un millier de partisans de l’opposant Jean Ping ont défilé, ce 10 septembre 2016 à Libreville, en hommage aux victimes des violences postélectorales qui ont secoué le Gabon après la présidentielle du 27 août.
gabon

Vêtus de blanc, des hommes, femmes et personnes âgées se sont retrouvées au quartier général de Ping, où un pasteur évangélique a prononcé un office religieux dans une atmosphère de recueillement.

Jean Ping, principal rival du président sortant Ali Bongo Ondimba à la présidentielle, a allumé une bougie sur un petit autel, aménagé en hommage aux « combattants de la liberté morts pour la patrie » et entouré de gerbes de fleurs.
L’opposant, chemise et pantalon blancs, était accompagné d’autres anciens caciques du pouvoir ralliés à l’opposition qui ont soutenu sa candidature, notamment l’ancien président de l’Assemblée nationale Guy Nzouba Ndama et l’ex-Premier ministre Casimir Oyé Mba.

« Nous savons que nous avons gagné »

Les militants ont ensuite trempé leurs mains dans des pots de peinture blanche et ont marché en procession sur quelques centaines de mètres le long de la voie rapide de la capitale, levant les mains « en signe de paix » et entonnant des chants religieux. « Nos intentions ne sont pas mauvaises, c’est pour rendre hommage à tout ce sang qui a coulé (…) au nom de la libération de notre pays », a confié Marie-Rose, une mère de famille.

« Nous attendons avec impatience les résultats de la Cour constitutionnelle parce que nous savons que nous avons gagné, c’est le peuple gabonais qui a gagné et il installe Monsieur Ping comme président de la République », a lancé Jean-Paul Issogui, la soixantaine, un autre participant à la marche.

Dès leur proclamation le 31 août, les résultats très contestés de la présidentielle avaient entraîné des émeutes meurtrières et des pillages massifs dans tout le pays, qui ont fait trois morts, selon le ministre gabonais de l’Intérieur, Pacôme Moubelet-Boubeya. Ce bilan est contesté par l’opposition, à commencer par Jean Ping qui évoque 50 à 100 morts.

Des familles étaient toujours à la recherche samedi d’un proche introuvable depuis ces violences postélectorales.

Anderson Koné
Burkina Demain

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