Voila un déserteur des forces armées qui coûte encore les yeux de la tête au contribuable burkinabè. Le lieutenant-colonel, Yacouba Isaac Zida, exilé volontaire au Canada, depuis la fin de la transition, continue de bénéficier de privilèges qu’on a du mal à comprendre. Alors que le président du Faso lui-même a ordonné des poursuites judiciaires contre sa personne pour désertion en temps de paix.
zida

En effet, l’on constate des militaires de faction au domicile de l’ancien président, 7 jours/7. Ce dimanche 18 septembre 2016 après midi, une équipe de la rédaction a rencontré un militaire en tenue civile qui s’est refusé à tout commentaire. Aux multiples questions, il a décroché son téléphone pour appeler sa hiérarchie, un certain adjudant-chef, pour savoir la conduite à tenir. Au bout de la communication, le soldat a réaffirmé qu’en tant que militaire, à son grade, il n’avait pas le droit de s’exprimer sur les raisons de sa présence. Mieux vaudrait se rendre à l’état major pour interroger les responsables de l’armée.

Autre chose et le plus intriguant, Yacouba Issac Zida et Michel Kafando, en leur qualité d’anciens chefs, ont baragouiné les textes pour s’octroyer des aides de camp. Ainsi donc, l’officier Pingdwendé Joachim Nana, a été reconduit aide de camp de Michel Kafando et le capitaine Abdel Aziz Boris Nadié celui de Yacouba Isaac Zida, en janvier dernier. Or, leur prédécesseur, Jean Baptiste Ouédraogo, également ancien président du Faso, n’est pas bénéficiaire d’une telle faveur.

Si on peut concéder à l’ancien président Kafando la jouissance d’une telle mesure de faveur, parce qu’il réside au Burkina Faso, il ne peut en être indéfiniment de même pour l’ancien chef d’Etat Zida qui s’est volontairement mis en marge de la République; cela depuis 7 mois. Surtout que cela génère des incidences financières dans un contexte d’austérité.

Le plus inquiétant, certaines langues prêtent à son aide de camp le capitaine Nadié le rôle d’entremetteur avec des organisations de la société civile. Si cela se confirmait, il ne faudrait pas être étonné d’apprendre que ce dernier retire le salaire mensuel du désormais général de division cumulé avec ses émoluments d’ancien chef d’Etat, en violation flagrante des textes en la matière.

A quand donc la fin de cet état d’exception? A quand effectivement « Plus rien ne sera comme avant »? En tout état de cause, tous les regards se tournent vers l’exécutif.

Anderson Koné
Burkina Demain

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