Ils sont déterminés

Au Burkina Faso, le calme est loin d’être revenu sur le front social avec la résurgence des mouvements de revendications. Du syndicat du ministère des infrastructures aux travailleurs des collectivités territoriales en passant par le syndicat autonome des agents du trésor, la grève reste le maître-mot ces temps-ci.

Ils sont déterminés

Entre les syndicats et les pouvoirs publics, c’est le dialogue de sourd qui semble prévaloir.  D’un côté il y a les syndicats qui continuent de revendiquer sans obtenir gain de cause. Et de l’autre, il y a les pouvoirs publics qui continuent d’appeler les syndicats en grève  à ne pas faire dans la surenchère et à assurer leurs obligations professionnelles. Au finish, c’est la paralysie qui s’installe dans certaines administrations comme le trésor où le syndicat a déclenché une grève de deux semaines. Dans les collectivités territoriales, l’on n’est pas encore à ce stade mais le danger n’est pas à exclure avec une grève annoncée pour ce lundi à Ouagadougou, voire Bobo.

La proposition de loi sur le droit de grève qui devrait permettre à ramener les syndicats semble aussi mal engagée.  Au regard du levée de boucliers soulevée dès son annonce au niveau des commissions de l’Assemblée nationales.  Pour ne rien arranger du côté du pouvoir, l’opposition a déjà pris position contre et crie à une manœuvre du pouvoir pour museler les syndicats. Du coup, le président de l’Assemblée nationale, qui a avait évoqué cette proposition de loi le 14 avril dernier lors du discours du Premier ministre sur la situation de la nation, est obligé de tempérer en assurant que la proposition ne sera soumise s’il y a un large un consensus autour.

Olivier Koffi Sewa

Burkina Demain

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