La votation du code électoral le 30 juillet 2018 par les députés de la majorité présidentielle continue de faire réagir l’opinion publique. À cet effet, un regroupement d’OSC de la région des Hauts-Bassins a organisé une conférence de presse ce mercredi 01 août 2018 dans la ville de Sya. Ces OSC soutiennent le nouveau code électoral adopté par la majorité présidentielle permettant le vote de la diaspora Burkinabé aux élections de 2020.

Après les sorties médiatiques des députés de la majorité présidentielle et de l’opposition politique, c’est au tour des organisations de la société civile de se prononcer sur l’adoption du code électoral. Charles Sangaré, le coordonnateur d’un regroupement d’OSC des Hauts-Bassins et ses camarades trouvent que la loi sur le code électoral adoptée le 30 juillet 2018 constitue une avancée démocratique à ce qu’elle assurera selon lui la transparence, l’égalité citoyenne, la simplification et la facilitation des inscriptions et du vote des burkinabé de la diaspora. C’est pourquoi, elles saluent l’engagement du gouvernement à développer des initiatives permettant au plus grand nombre de citoyens burkinabé vivants à l’étranger d’avoir les documents exigés par le nouveau code électoral. Ces documents relativement au fichier électoral pour les votes aux élections présidentielles et législatives de 2020 sont uniquement la CNIB (la Carte Nationale d’Identité Burkinabé) et le passeport comme documents d’inscription sur la liste électorale.

Les OSC des Hauts-Bassins doutent de la fiabilité de la carte consulaire non biométrique

Les OSC de la région des Hauts-Bassins disent ne pas remettre en cause la qualité de la carte consulaire mais elles estiment qu’elle est moins fiable que la CNIB et le passeport. Elles dénoncent aussi l’uniformité de la carte consulaire d’un pays à un autre. Toutefois, ces OSC affirment que l’adoption du code électoral n’exclut pas les burkinabé de la diaspora surtout ceux de la Côte d’Ivoire dont la plupart d’entre eux possède uniquement la carte consulaire comme documents administratifs. Elles se réjouissent plutôt du fait que c’est la première fois que des burkinabé vivants à l’extérieur puissent participer au choix du président du Faso. Elles comptent assurer une veille effective pour que ce qu’elles considèrent comme un évènement important dans l’histoire du Burkina soit une réalité.

Charles Sangaré et ses camarades disent ne pas comprendre la réaction de l’opposition politique burkinabé. Ils les qualifie d’ailleurs «de politiciens véreux nostalgiques d’un passé malheureux » pour empêcher le vote de la diaspora d’aboutir. Ils demandent à l’opposition politique de faire des propositions pour l’amélioration de la loi au lieu de « s’opposer pour s’opposer. » disent-ils. Du coup, les OSC des Hauts-Bassins disent prendre l’opinion publique à témoin contre ce qu’ils considèrent comme « une tentative de déstabilisation » de certains politiciens et OSC en vue disent-ils de compromettre « une démocratie chèrement acquise. »

En rappel, le code électoral concernant le vote de la diaspora a été adopté le lundi 30 juillet 2018 à l’Assemblée Nationale par la majorité présidentielle à l’absence de l’opposition politique qui a déserté la salle de l’hémicycle avant le vote du code. Le nouveau code voté permet à la diaspora burkinabé de prendre part aux élections présidentielle et législatives de 2020 avec uniquement la CNIB et le passeport comme documents d’inscription sur la liste électorale

Sotouo Justin Dabiré /Bobo

Burkina Demain

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