Abdoulaye Guiendé, directeur général de Univers One, s'est engagé pour l'accès de tous à la formation

La population burkinabè, jeune soit-elle, a plus que jamais besoin de formation et de sensibilisation pour ce qui est de la prise de son destin en main. Il est inutile de nos jours de compter sur la fonction publique ou sur une aide de la part de l’Etat. Pour amener les gens à s’y investir, «Univers One» en a fait son cheval de bataille. Des objectifs de cette entreprise innovante, des actions déjà menées sur le territoire national en 2O19,  le  directeur général Abdoulaye Guiendé nous en parle. Entretien exclusif.

Abdoulaye Guiendé, directeur général de Univers One, s’est engagé pour l’accès de tous à la formation

Burkina Demain : Pourquoi avez-vous décidé de vous intéresser à la formation, la sensibilisation des populations ?

Abdoulaye Guiendé : c’est pour changer les mentalités des gens et combler le vide que l’Etat n’arrive pas à faire que nous avons décidé de former les uns et les autres. En effet, pour certains Burkinabè tout doit venir de l’Etat. Or, le rôle premier de l’Etat c’est de former la population en termes d’instruction scolaire de base. Ensuite, il revient à cette population de se prendre en charge à travers les formations professionnelles, et c’est ce que nous tentons de faire. Lorsque nous sommes arrivés à l’Est du pays, nous avons constaté que les ONG passaient leur temps à former mais les formations qu’elles faisaient ne servaient à grand-chose parce qu’elles ne répondaient pas aux besoins et aux attentes des gens. Aussi, on a remarqué qu’à chaque formation, l’on remettait un bénéfice aux participants et nombres étaient ceux qui participaient juste pour avoir de l’argent en fin de formation. Du coup, ils ne suivaient absolument rien. Pourtant il faut une formation en fonction des besoins des habitants des différentes localités. C’est pour cela nous avons opté la formation en élevage. Lorsque nous nous sommes arrivés, nous avons fait savoir aux gens que lorsqu’on contribue pour la formation, on la prend plus au sérieux. Mais tout a bien marché dans les localités comme Gayéri, Bindé, etc.

En plus des formations, intervenez-vous aussi  d’autres domaines d’activités ?

Nous avons pour objectif premier le monde rural. Nous accompagnons aussi les collectivités territoriales à travers des conseils pour ce qui est de la gestion des projets et programmes, notamment les questions de l’eau, de l’hygiène, de l’assainissement et la santé publique. Nous apportons également des formations conséquentes, dans la gestion administrative du personnel et dans le renforcement des capacités opérationnelles des structures ainsi que le secteur privé en fonction du besoin du moment.

Justement, avez-vous des financements quelque part ?

Nos financements viennent d’abord de nous-mêmes et ensuite de nos partenaires. Nous travaillons seulement avec des gens qui ont confiance en nous. Ce n’est pas forcément avec de l’argent qu’on cherche de l’argent, c’est plutôt avec les compétences et les relations qu’on peut se faire une place au soleil. Il faut donc s’entourer des gens bien.

Plus de 500 citoyens formés en 2019

Quel bilan faites-vous déjà à ce jour des activités  menées en 2019 ?

En 2019, nous avons plus misé sur la formation et surtout la formation agro-sylvo- pastorale notamment dans les régions de l’Est, du Centre Sud et du Centre. En plus de cela, «Univers One » a également apporté un appui technique aux personnels des collectivités territoriales (les mairies) en termes de renforcement des capacités, d’organisation. Nous leur avons aidé aussi à élaborer des stratégies de développement. Nous avons eu à former 500 personnes en 2019 et nous comptons former 5000 en  2020, à travers le pays. Nous estimons que nous pouvons aller au-delà de tout cela  même si certaines situations ne facilitent pas la tâche. Nous lançons un appel à tous ceux qui croient en la jeunesse de lui créer de l’emploi car, l’Etat à lui seul ne pouvant pas tout faire. Par conséquent, le temps de la mendicité doit être révolu.  Pour ce faire, l’entreprise en question compte greffer d’autres volets au volet formation-sensibilisation, dans le but de contribuer à la réduction considérable de la pauvreté au Burkina Faso.

Interview réalisée par Nicolas Bazié

Burkina Demain

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