Les conférenciers de l'Institut Free Afrik

Un panel a été organisé par l’Institut Free Afrique ce 5 mars 2020 à Ouagadougou avec pour objectif d’échanger sur le travail non rémunéré des femmes au Burkina Faso.

Les conférenciers de l’Institut Free Afrik

C’est à l’orée du 08 mars que l’Institut Free Afrique a organisé un panel avec comme thème « le travail non rémunéré et condition de la femme au Burkina » sous la modération du Dr Rasabalaga Ouédraogo.  C’était ce 5 mars 2020 à Ouagadougou en présence des hommes de média.

Selon Dr Barbara Ky, économiste et directrice du genre à UEMOA, la contribution réelle des femmes à l’économie n’est pas visible c’est-à-dire que cela n’est pas pris en compte dans le PIB (faire la cuisine, le ménage est exclu du PIB .

«Nous ne vivons pas en dessous de 2 dollars par jour»

«Et si le travail non rémunéré appauvrissait les femmes», s’interroge-t-elle en ajoutant qu’il n’est pas vrai d’affirmer que « nous vivons en dessous de 2 dollars par jour parce qu’il y a des productions qui n’ont pas été comptabilisées qui viennent élargir nos assiettes de consommation.

Pour Dr Ky, la question du genre a du mal à pénétrer la prospective macroéconomique parce que la production des femmes n’est pas prise en compte alors qu’elle devrait intervenir aussi dans les agrégats.

Pour ce faire, elle appelle à la quantification du travail non rémunéré et sa prise en compte dans les politiques publiques. En concluant son sermon, elle a tenu à préciser que lorsqu’on parle du travail non rémunéré, on ne revendique pas une rémunération.

Thomas Sankara, précurseur de l’approche genre et développement

«Pendant que Doudou joue au ballon, Fatou se tape le ménage et la lessive », note  Mariamé Ouattara, ex chargée de mission du CES. Pour elle, le travail non rémunéré est source d’inégalité monétaire, d’inégalité de conditions de vie, d’inégalité de capacités, d’inégalité sociale, d’inégalité politique et éthique et, cela complique la condition de la femme.

Selon elle, le président feu Thomas Sankara est un précurseur de l’approche genre et développement qui a été adopté en 1985 en Nairobi.

Hioua Eric Bassolé

Burkina Demain

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