Le Burkina Faso fait partie des pays qui paient un lourd tribut avec l'appauvrissement de la biodiversité, malgré le potentiel existant qui mérite d'être sauvegardé et valorisé

Cette annonce de la création d’une agence nationale de biodiversité faite par le Premier ministre Christophe Dabiré lors de sa déclaration de politique générale le 4 février 2021 à l’Assemblée nationale est passée presqu’inaperçue ; alors qu’elle méritait toute notre attention tant sa mise en œuvre concrète pourrait impacter nos vies, celles de nos écosystèmes, de nos espèces végétales et animales dont certaines sont en voie de disparition.

Le PM Christophe Dabiré a indiqué, le 4 février 2021 à l’Assemblée nationale lors de sa déclaration de politique générale, que le Burkina Faso envisageait la création d’une agence nationale de biodiversité

Parce que la survie, l’avenir de l’humanité en dépend, le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, alertait le 22 mai 2020 la communauté internationale sur la nécessité de se mobiliser pour sauvegarder la biodiversité, comprise comme toutes les formes de la vie sur terre.

C’était à l’occasion de la Journée internationale de la biodiversité (JIB) 2020 célébrée sous le thème : «Nos solutions sont dans la nature». Un choix qui se justifiait amplement par le fait que malgré nos avancées technologiques, nous dépendons entièrement d’écosystèmes sains et dynamiques pour notre eau, notre alimentation, notre énergie, notre santé, notre bien-être.

Le 5 février dernier lors de sa déclaration de politique générale à l’assemblée nationale, le Premier ministre Christophe Dabiré a fait une annonce qui va dans le sens d’une meilleure gestion de la question de la biodiversité au Burkina Faso. Il a en effet indiqué que le pays envisage la création d’une agence nationale de la biodiversité. Une belle annonce, s’il en est, qui mérite que tous les acteurs nationaux se mobilisent pour pousser ou accompagner l’exécutif à la concrétiser dans l’intérêt de tous.

Plus de 110 000 ha de formations végétales chaque année

Le Burkina Faso fait partie des pays qui paient un lourd tribut avec l’appauvrissement de la biodiversité, malgré le potentiel existant qui mérite d’être sauvegardé et valorisé

Ce n’est un secret pour personne, le Burkina Faso, un pays sahélien en proie à la désertification avancée, fait partie des Etats de la planète qui paient un lourd tribut à l’appauvrissement de la biodiversité.

L’on estime qu’annuellement, plus de 110 000 hectares de formations végétales sont converties dans l’agriculture dans le pays. Une situation qui donne une idée de toute l’importance au travail préservation et protection de l’environnement mené par Yacouba Sawadogo, lauréat du Prix Nobel alternatif 2018, pour son combat contre l’avancée du désert dans le nord du Faso.

Engagement politique de plus d’une dizaine d’années

Le nouveau ministre de l’environnement, de l’économie verte et du changement climatique, Siméon Sawadogo (à gauche) et son prédécesseur Nestor Bassière

C’est pourquoi, cet engagement politique affirmé par le chef du gouvernement burkinabè en faveur de la biodiversité se comprend aisément et mérite d’être salué, soutenu pour un renforcement des actions sur le terrain.

Cet engagement des autorités politiques en faveur de la biodiversité ne date pas d’aujourd’hui. Elle remonte déjà à plus d’une dizaine d’années.

L’on se rappelle encore, comme si c’était hier, la tenue du 13 au 15 avril 2011 à Ouagadougou, du Forum national sur la diversité biologique au Burkina Faso.

L’objectif global de ce forum était, faut-il le rappeler, de favoriser la prise de conscience sur l’état et l’importance de la biodiversité et des forêts et un partage d’expériences de capitalisation des données, de conservation et de valorisation de la diversité biologique (animale, végétale), in situ et /ou ex situ au Burkina Faso.

Dès lors, le Burkina Faso est resté un partenaire de la communauté internationale sur les questions relatives à la biodiversité. Que ce soit dans le cadre de l’Accord de Paris de 2015 sur le climat ou l’Initiative de la grande muraille verte.

En cela, la création envisagée d’une agence de la biodiversité va dans le bon sens et devrait permettre de renforcer les acquis et la place du Burkina Faso dans le concert des Nations, relativement aux questions environnementales et de développement durable.

Martin Philippe

Burkina Demain

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