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Deux cadres de l’ARSE décryptent le système tarifaire de l’énergie au Burkina

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Les soutenances de la première promotion de la formation BADGE (Bilan d’aptitudes des grandes écoles), dans le volet «Régulation de l’Énergie» se sont déroulées les 12 et 13 octobre 2017 à Abidjan en Côte d’Ivoire. Deux Burkinabè tous cadres de l’Autorité de régulation du secteur de l’énergie faisaient partie des impétrants. Ils ont abordé le système tarifaire de l’énergie électrique au Burkina Faso et ont soutenu avec brio leurs mémoires de fin de formation.

«L’analyse de la politique tarifaire appliquée dans le premier segment au Burkina Faso de 2006 à  2015 : Enjeux et Défis», tel a été le thème de soutenance de M. Ahmed S Y Ouédraogo, directeur des services économie et tarification (DSET). Alassane Tiemtoré, Directeur des services techniques et de la régulation (DSTR) a quant à lui soutenu son mémoire sur le thème : «Développement des énergies renouvelables dans la production indépendante et leur implication dans le système tarifaire au Burkina Faso: 2018-2020».

Désormais titulaires de ce diplôme spécialisé, les deux cadres ont confié qu’ils sont encore plus outillés à prendre en main leurs missions à la tête de leurs directions respectives.

La formation Bilan d’aptitudes des grandes écoles ‘’Régulation de l’énergie’’ (BADGE RDE) est organisée conjointement par l’Ecole des Mines de Paris, l’Institut de la francophonie pour le développement durable (IFDD) et l’Autorité nationale de régulation du secteur de l’électricité (ANARE) de la Côte d’Ivoire.

Le Bilan d’Aptitudes des Grandes Écoles « Régulation de l’’Énergie » BADGE RDE est délivré par MINES ParisTech. L’école forme les cadres africains en charge des questions de régulation dans le domaine de l’électricité, en faisant collaborer des partenaires pertinents français et africains. Les métiers ciblés font appel à des compétences à la fois techniques, économiques, et juridiques. La vocation de cette formation est donc d’accueillir des cadres professionnels et de provenances variées (juristes, économistes et ingénieurs) qui ont besoin d’approfondir leur connaissance dans le domaine de la régulation du secteur de l’énergie

Les compétences développées couvrent trois dimensions. Ce sont les dimensions économique (par exemple savoir analyser une situation de marché), juridique (par exemple analyser les instruments de régulation mobilisables) et stratégique (par exemple préparer les décisions de régulation, les décisions d’investissement).

Joachim Batao

Burkina Demain

Houndé : le conseil municipal fait son bilan d’un an d’exercice

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Les conférenciers face à la presse

Ce 26 juillet 2017 à Houndé, l’heure était à la redevabilité pour le conseil municipal. Le maire de la commune,  Dissan Boureima Gnoumou a en effet animé ce jour  une conférence de presse pour faire le bilan d’un an d’exercice de l’exécutif communal et annoncer les perspectives.

Le maire de Houndé, Dissan Boureima Gnoumou (micro), a réaffirmé les ambitions de l’exécutif communal

Arrivé à la tête de la commune de Houndé le 15 juillet 2016 après plusieurs contentieux électoraux, Dissan Boureima Gnoumou, s’est prêté, un an après, ce mercredi 26 juillet  aux différentes préoccupations des journalistes. L’édile de Houndé a ainsi égrené les réalisations de plusieurs infrastructures : ouvrages d’hygiène et assainissement, aires de stationnement, marché de bétail. D’autres réalisations, à en croire le chef de l’exécutif communal de Houndé, sont en cours. Il s’agit des constructions de boutiques de rue, de salles de classe pour normaliser le lycée municipal

Mine de Houndé, une opportunité mais aussi source de crise

Houndé abrite une grande mine du pays, à savoir celle de Houndé Gold Opération. Pour le maire « La présence de la mine est une opportunité mais aussi une source potentielle de crise, s’il n’y a pas une convergence de vue entre les acteurs ». «Pour notre première année de mandat, nous estimons à plus de 50% la part de rencontres consacrées à la mine sur le nombre total des rencontres que nous avons tenues », confie-t-il. En cela, le conseil municipal a contribué fortement à apaiser le climat social en collaboration avec les autres acteurs.

L’exercice de redevabilité se fera dans les  5 secteurs et 15 villages

Les conférenciers face à la presse ce 26 juillet à Houndé

Le conseil municipal compte parcourir les 5 secteurs et 15 villages de Houndé pour rendre compte des actions posées et en cours de réalisation. Le  conseil municipal sous la houlette de son président, nourrit de grandes ambitions pour la ville de Houndé. Ambitions traduites dans le Plan communal de développement de la commune. La mobilisation et la contribution citoyenne au développement de la cité a été saluée et encouragée.

Gafoura Guiro

Burkina Demain/Houndé

Grands barrages : la directive de la CEDEAO désormais en vigueur !

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Pour pallier aux pénuries d’eau potable ou d’énergie, plusieurs pays ouest-africains, dont le Burkina Faso, se sont lancés dans les constructions de grands barrages qui n’ont pas toujours respecté les règles. Mais, la réalisation de ces ouvrages devrait désormais tenir compte des dispositions de la directive de la CEDEAO relative au développement d’infrastructures hydrauliques dans la région qui vient d’entrer en vigueur.

L’Afrique de l’Ouest est l’une des régions dynamiques en matière de construction de grands barrages. L’on estime à quelques 150 le nombre de ces ouvrages hydrauliques dans la région. 40 projets de constructions de grands barrages sont actuellement en cours de réalisation sur les bassins de Volta, Niger, Gambie et du Sénégal.

Et justement dans le cadre ces projets en cours, il va falloir, pour les acteurs, tenir compte de la nouvelle directive de la CEDEAO relative au développement d’infrastructures hydrauliques qui est désormais en vigueur à partir de ce jeudi 27 juillet 2017. Les pays ont jusqu’à trois ans pour s’y conformer.

Réduire les impacts sociaux et environnementaux

L’objectif de cette directive de la CEDEAO, «c’est de faire en sorte que les considérations d’ordre écologique, économique et social soient davantage prises en compte dans la mise en œuvre de projets transfrontaliers d’infrastructures hydrauliques en Afrique de l’Ouest afin de garantir leur viabilité et assurer le développent durable de notre région», selon le directeur du Centre de coordination des ressources en eau de la CEDEAO, Ibrahim B. Wilson.

A terme, il s’agit d’obtenir des changements à travers des mesures concrètes, visant la recherche d’options alternatives aux projets qui conduiraient aux mêmes objectifs économiques tout en réduisant les impacts sociaux et environnementaux. La directive promeut également la généralisation de l’évaluation environnementale stratégique sectorielle (hydroélectricité, énergie, irrigation, etc.) ou régionale (au niveau d’un bassin). La directive exige  des cadres juridiques et procéduraux plus robustes pour garantir le partage des bénéfices (terres agricoles, électricité, eau potable, pâturages, zones de pêche, etc.) avec la protection des droits des populations affectées. La directive, enfin, insiste sur  une plus grande transparence et une meilleure information pour renforcer la concertation et la collaboration entre les parties prenantes, et en particulier la participation effective des populations affectées aux prises de décision en toute connaissance de cause.

Mathias Lompo

Burkina Demain

Assainissement familial en milieu rural : 3 jours de discussions pour améliorer les résultats

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C'est le secrétaire général du ministère de l'eau, Alassane Sori (micro) qui a présidé l'ouverture du séminaire

Selon le rapport JMP 2016, au Burkina Faso, 55% de la population pratique toujours la défécation en plein air ; 63,7% des écoles et 86,9% des centres de santé en milieu rural ne disposent pas d’infrastructures d’assainissement et d’hygiène de base ; et il en résulte un taux d’accès à l’assainissement familial de 13,4% pour le pays .Cette situation de faible accès à l’hygiène et l’assainissement en milieu rural préoccupe IRC, Centre d’expertise et d’influence politique en matière d’accès à l’eau potable, hygiène et à l’assainissement, qui a initié ce mercredi 26 juillet,en collaboration avec ses partenaires dont le ministère de l’eau et de l’assainissement, un séminaire de capitalisation sur les expériences de promotion des services d’assainissement familial rural au Burkina.

C’est le secrétaire général du ministère de l’eau, Alassane Sori (micro) qui a présidé l’ouverture du séminaire. A sa gauche, le représentant de l’UE, Andrea Leone

Le taux d’accès à l’assainissement familial au Burkina Faso reste encore faible, 13,4% enregistré en décembre 2016. Face à ce tableau peu reluisant, les acteurs ne baissent pas les bras. Ainsi, à l’initiative de IRC, Centre d’expertise et d’influence politique en matière d’accès à l’eau potable, hygiène et à l’assainissement,   et de ses partenaires ; il se tient du 26 au 28 juillet 2017 à Ouagadougou un séminaire de capitalisation des expériences de promotion de l’assainissement familial en milieu rural au Burkina Faso.

C’est le secrétaire général du ministère de l’eau et de l’assainissement, Alassane Sori,  qui a présidé l’ouverture du séminaire. Le SG Sori au nom de son ministre qu’il représentait, a assuré que les enseignements qui seront tirés de ces trois jours de réflexion, seront utiles. Et d’exhorter les structures centrales du département ministériel à s’approprier les résultats des travaux du présent séminaire «afin de les valoriser pour améliorer les performances du secteur».

«Une plateforme de partage de connaissances et d’expertises»

Hilaire Dongodaba, directeur des opéations de IRC Burkina, se prêtant aux questions de la presse

L’objectif du présent séminaire, explique le directeur des opérations d’IRC Burkina, Hilaire Dongodaba, représentant le directeur pays, est de présenter et de discuter les connaissances et expertises plus récentes et avancées en matière de promotion d’assainissement familial en milieu rural et semi urbain. «Il se veut une plateforme de partage de connaissances et d’expertises sur les évolutions et opportunités relatives à l’assainissement familial en milieu rural», a-t-il ajouté.

Les efforts de l’UE soulignés par son représentant

Dans son intervention, Andrea Leone, représentant de l’Union européenne, partenaire financier de l’initiative,  a rappelé les outils développés par l’UE pour accompagner le gouvernement et les autres acteurs sur la question de l’assainissement. «Notre précédent programme d’appui budgétaire sectoriel eau et assainissement 2010-2016 mettait déjà l’accent sur la problématique de l’assainissement en milieu rural. Il a notamment contribué à renforcer le dialogue politique sur les taux d’accès à l’assainissement, et accompagné le renforcement des structures nationales et déconcentrées en charge de l’eau et de l’assainissement. Fort de cette expérience, un nouveau programme (2017-2020) a été signé en fin d’année dernière, mêlant efficacement aide budgétaire et interventions des ONG».

Grégoire B. Bazié

Burkina Demain

 

Promotion de la filière photovoltaïque au Burkina : l’ARSE et ses partenaires techniques en discutent

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Le présidium à l'ouverture de la rencontre de concertation, de gauche à droite, le représentant de l'UE Andrea Leone, la présidente de l'ARSE Mariam Nikièma et le représentant du ministère de l'énergie, Mamadou Ouédraogo

L’Autorité de régulation du secteur de l’énergie (ARSE ) et ses partenaires en l’occurrence l’Union européenne ont eu une rencontre de concertation ce 26 juillet 2017 à Ouagadougou. Les échanges ont porté sur les conditions de développement de la filière photovoltaïque à travers une réglementation du secteur.

C’est la présidente de l’ARSE Mariam Nikièma qui a présidé la rencontre de concertation

L’ARSE s’est engagée à mettre à profit le soleil au Burkina Faso. C’est dans cette perspective qu’elle a bénéficié en juin 2016, du programme « Energie Durable pour Tous (SE4ALL) dans son volet Facilité d’Assistance Technique, de l’appui de l’Union Européenne.

Les travaux de la rencontre ce mercredi ont  porté sur « la mise en place des conditions technico-économiques pour le soutien au développement de la filière photovoltaïque raccordée au réseau au Burkina Faso ». Ces travaux  sont le résultat de trois séances d’activités.

Favoriser le développement du photovoltaïque raccordée au réseau

Selon la présidente de l’Autorité de régulation du secteur de l’énergie (ARSE) Mariam Nikiéma, notre pays dispose d’un gisement solaire immense. Son exploitation doit être soumise à une réglementation dira-t-elle. C’estd’ailleurs tout le sens de cette rencontre entre son institution, les partenaires techniques et financierset le ministère de l’énergie.

A l’ouverture, elle a expliqué que les travaux consisteront à proposer des outils techniques, économiques, financiers et juridiques permettant à l’ARSE de déterminer des tarifs de rachat du kwh photovoltaïque. Lesquels outils devront permettre également la mise en place de méthode devant favoriser le secteur. Et pour elle, « on ne va pas sur ce champs de bataille tous azimuts, il faut des règles ».

Pour sa part, le représentant de l’Union Européenne, Andrea Leone,a rassuré l’ARSE de la disponibilité de son institution à « accompagner le secteur de l’énergie à travers ces outils et instruments ».

Appréciant les innovations contenues dans la nouvelle loi sur l’énergie, il a souhaité par ailleurs que les résultats de ces travaux servent de « cadre d’élaboration des décrets d’application » de celle-ci.

« Parvenir à une électricité abondante et abordable »

Le rapport final devrait offrir les conditions aux producteurs indépendants qui disposent d’énergie et qui souhaitent la vendre à la SONABEL. Il aura un cahier de charge, une feuille de route, les termes des contrats, les mécanismes de vérification des équipements etc. qu’ils devront respecter dira la présidente.

Dès que nous allons finir cette étude rassure-t-elle ça sera « du prêt à porter maintenant » car tous les sillons pour parvenir a « une électricité abondante et abordable » seront tracée.

De l’avis du représentant du ministère de l’énergie, Mamadou Ouédraogol’intérêt pour le solaire n’est plus à démontrer. C’est une « ressource endogène que nous devons exploiter pour nous permettre d’améliorer le mix énergétique ».

L’exploitation du solaire a beaucoup d’avantages et va permettre de réduire la sortie de devises pour l’achat des hydrocarbures pense t-il. C’est une énergie « propre et respectueuse de l’environnement »,achève-t-il de dire.

Pour lui c’est une option qui devrait permettre de réduire considérablement les coupures d’électricité. Car, en « combinant les différentes sources on est certains d’avancé vers la fin des coupures d’électricité ».

Joachim Batao

Burkina Demain

Le présidium à l’ouverture de la rencontre de concertation, de gauche à droite, le représentant de l’UE Andrea Leone, la présidente de l’ARSE Mariam Nikièma et le représentant du ministère de l’énergie, Mamadou Ouédraogo

 

 

Croissance économique au Burkina en 2016 : Qui de Albert Zeufack et de Rosine Coulibaly dit la vérité ?

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L’annonce par le Premier ministre Paul KabaThiéba d’un taux de croissance économique de 6,2% en 2016 lors de son discours sur la situation de la Nation avait donné lieu à une polémique.  Plusieurs mois après, l’on croyait ce débat enterré mais voilà qu’il refait surface  à l’occasion du lancement du rapport CPIA 2016 de la Banque mondiale. Avec comme protagonistes la ministre de l’économie, des finances et du développement Rosine Coulibaly et l’économiste en chef de la Banque mondiale pour l’Afrique, Albert Zeufack.

Qui de l’économiste en chef de la Banque mondiale pour l’Afrique, Albert Zeufack et de la ministre burkinabè de l’économie, des finances et du développement, Rosine Coulibaly, dit la vérité sur le taux de croissance économique réalisé par le Burkina Faso en 2016.

En effet, abordant la contreperformance des économies africaines dans le cadre de sa présentation du rapport 2016 sur l’évaluation des politiques et institutions nationales, Albert Zeufack a évoqué le cas du Burkina Faso qui s’est retrouvé avec un taux de croissance de 5,4% en 2016 alors qu’il avait affiché de plus grandes ambitions. Rosine Coulibaly qui présidait la cérémonie n’a pas apprécié ce passage de l’intervention de l’économiste en chef de la Banque mondiale pour la région.

Et quand son tour de parole est arrivé, elle est revenue dessus, exprimant son désaccord avec le chiffre avancé par Zeufack. Dans la foulée, la ministre de l’économie a donné aussi son chiffre qui fixe le taux de croissance économique du pays en 2016  à 5,9%.

«Les économistes ne s’entendent jamais sur les chiffres», laissera entendre quelqu’un à juste raison. Il y a quelques mois, c’est le chiffre de 6,2% avancé par le Premier ministre lors de son discours sur la situation nationale qui avait alimenté la chronique. «Les chiffres, c’est bien mais ça ne se mange pas», avait coupé court un député de l’opposition.

          Joachim Batao

        Burkina Demain

Débat télévisé à la présidentielle: le casse-tête chinois des présidents ‘’gondwanais’’

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le président sortant kenyan Uhuru Kenyatta a brillé par son absence à ce débat télévisé

La plupart des dirigeants africains sont prêts à organiser des élections, même s’ils ne sont pas toujours sûrs de les remporter à la régulière, pouvant compter si nécessaire sur les fraudes pour faire la différence. Mais, ce qu’ils rechignent le plus, c’est le fameux débat télévisé avec les challengers, comme on en voit en Occident. La dernière preuve en date nous vient de Nairobi où le président sortant Uhuru Kenyatta a brillé ce lundi soir par son absence sur un plateau de télé, laissant son vieux rival Raila Odinga se débattre seul comme un beau diable.

le président sortant kenyan Uhuru Kenyatta a brillé par son absence à ce débat télévisé

Ce refus des présidents sortants de participer à des débats télévisés avec des rivaux politiques, comme viennent de le vivre les Kenyans avec Uhuru Kenyatta, n’est pas une exception de la démocratie kenyane. On l’a déjà vu dans plusieurs pays africains qu’on qualifie souvent de bons élèves en matière de démocratie sur le continent.

Pour éviter le  face-à-face du président sortant avec un challenger, dans certains pays comme le Ghana, on préfère les formules soft où l’on réunit tous les présidentiables à une émission au cours de laquelle chacun décline son programme. Cela a l’avantage d’éviter les confrontations directes qui peuvent se révéler gênantes pour les «présidents-fondateurs», comme dirait l’autre.

Dans un contexte africain où bon nombre de citoyens continuent de voter  selon les appartenances ethniques ou communautaires, il faut quand même relativiser l’impact des joutes oratoires entre challengers d’une présidentielle. Même quand l’on arrive à réussir  l’exercice à l’issue du premier  tour, comme on l’a vu en Côte d’Ivoire en fin 2010 entre le président sortant Laurent Gbagbo et son ex-challenger Alassane Ouattara, cela n’a pas empêché le pays de sombrer dans les violences post-électorales. Alors que l’un et l’autre présidentiable avait promis à l’issue du  débat télévisé, de respecter les résultats des urnes.

Par ailleurs, après tout, le savoir-parler, le charisme n’est pas une panacée à la mal gouvernance sur le continent. Un président charismatique ne fait pas forcément un bon président.

Christian Kas

Burkina Demain

Politiques économiques et institutionnelles : le Burkina ambitionne de porter sa note CPIA à 4

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La ministre de l'économie Rosine Coulibaly (au milieu) a présidé au nom du Premier ministre le lancement du rapport CPIA 2016. A sa droite, le représentant résident de la Banque mondiale au Burkina, Cheick F. Kanté.

Il a été lancé ce lundi 24 juillet 2017 à Ouagadougou, le rapport 2016 sur l’évaluation des politiques et institutions nationales (EPI), en anglais Country Profile and Institutions Assessment (CPIA), de la Banque mondiale. Le lancement dudit rapport qui marque en même temps l’ouverture d’un atelier régional CPIA, a été présidé par le ministre burkinabè de l’économie et des finances, Rosine Coulibaly, représentant le Premier ministre Paul Kaba Thiéba, patron de l’évènement.

La ministre de l’économie Rosine Coulibaly (au milieu) a présidé au nom du Premier ministre le lancement du rapport CPIA 2016. A sa droite, le représentant résident de la Banque mondiale au Burkina, Cheick F. Kanté.

3.6. C’est le score de la note du Burkina Faso dans le rapport 2016 sur l’évaluation des politiques et institutions nationales (EPI), en anglais Country Profile and Institutions Assessment (CPIA) de la Banque mondiale qui a été lancé ce lundi matin à Ouagadougou dans le cadre d’un atelier régional patronné par le Premier ministre Paul KabaThiéba. La note du pays des Hommes intègres n’a pas évolué par rapport au précédent rapport.

En faire un réel outil de planification et d’exécution du développement

C’est Albert Zeufack, économiste en chef de la région Afrique de la Banque mondiale, qui a présenté le rapport CPIA 2016

L’économiste en chef de la Banque mondiale pour la région Afrique, Albert Zeufack, qui a présenté le présent rapport  pense que l’atelier régional qui se tient à Ouagadougou dans le cadre du lancement du rapport est une opportunité pour les acteurs burkinabè de mieux maîtriser le processus EPI et de se l’approprier véritablement pour en faire un réel outil de planification, coordination et d’exécution des projets et programmes de développement. Comme l’ont déjà su le faire des pays comme le Sénégal ou la Côte d’Ivoire qui font aujourd’hui figure de bons élèves dans la sous-région en matière d’EPI.

Le conseil des ministres pour l’appropriation au plus haut niveau du CPIA

Dans son discours de lancement du rapport EPI 2016 lu par sa représentante, la ministre de l’économie Rosine Coulibaly, le Premier ministre Paul Kaba a affiché les ambitions de son gouvernement.

«Je puis vous assurer que mon gouvernement au plus haut niveau est fortement  mobilisé plus que par le passé, pour le suivi des réformes dont la mise en œuvre permettrait d’améliorer sensiblement le score de 3,6 à 4 sur 6», a indiqué le chef du gouvernement. «la stratégie consistera à assurer le conseil des ministres pour une vraie appropriation du CPIA par le Burkina Faso », a-t-il ajouté.

Pour Paul Kaba, le domaine de la gestion économique est déjà maîtrisée et qu’il ne reste qu’à déployer les efforts sur les politiques structurelles, les politiques d’inclusion sociale/équité et la gestion du secteur public concernés par l’évaluation CPIA.

39 pays africains concernés par l’évaluation CPIA

La notation CPIA, faut-il le rappeler, évalue la qualité des politiques et des institutions des pays membres de l’Association internationale pour le développement, et les informations fournies aient à l’allocation des ressources à ces pays, notamment les pays moins avancés (77 pays total) dont 39 sont africains. Et avoir un score élevé permet au pays concerné d’augmenter ses possibilités de bénéficier de prêts sans intérêts ou de dons.

L’évaluation EPI porte sur quatre domaines que sont : la gestion économique ; les réformes structurelles ; les politiques de lutte contre l’exclusion sociale et de promotion de l’équité ; la gestion et les institutions du secteur public.

Un état des lieux préoccupant

Cette année, le CPIA dresse un état des lieux assez préoccupant de la gestion économique, des politiques structurelles, des politiques d’inclusion sociale et d’équité, ainsi que de la gestion du secteur public, en Afrique. Dans un contexte de chute de la croissance économique à 1,5% en 2016, suite à la chute des cours des matières premières.

Mais, pour les experts de la Banque mondiale, il est plus que jamais nécessaire pour les pays d’Afrique d’utiliser comme l’ont déjà fait certains, des outils de suivi tels que la CPIA pour améliorer leurs performances économiques et institutionnelles.

Grégoire B. Bazié

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Coupe du Faso 2017 : la Reine des stades ira à la conquête de son 12e trophée

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L'EFO jouera sa 12 finale de la coupe du Faso

L’on connaît désormais les finalistes de la seizième édition de la Coupe du Faso. Il s’agit de l’Etoile filante de Ouagadougou (EFO) et de l’Union des forces armées (UFA) qui se sont qualifiées ce week-end aux dépens respectivement de l’équipe de l’AS SONABEL battue 2-1 et de l’AS Kouritenga, pulvérisée 5-0.

L’EFO jouera sa 12 finale de la coupe du Faso

L’Etoile filante de Ouagadogou (EFO) ira donc à la conquête de son 12 trophée à cette édition 2017 de la coupe du Faso qui se jouera le 5 août prochain, jour de la commémoration de l’indépendance. Le dernier trophée de la reine des stades dans la compétition remonte en 2011.

La formation de l’USFA essayera d’inscrire son nom sur le palmarès de la coupe du Faso pour la 4e fois

L’Union des forces armées (UFA) pour sa part,  tentera elle d’inscrire pour la quatrième fois son nom sur le palmarès de la Coupe du Faso. La dernière victoire de l’UFA en coupe du Faso remonte seulement à 2015.

Nicolas Baz

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Burkina : 60 millions de dollars pour appuyer le développement de l’élevage

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La Banque mondiale a octroyé,  le 20 juillet dernier à Washington, un crédit de 60 millions de dollars (environ 36 milliards de francs CFA) au Burkina Faso, en faveur du Projet d’appui au développement de l’élevage au Burkina (PADEL-B). Ce financement permettra d’améliorer la productivité et la commercialisation de la production animale non pastorale dans les chaînes de valeur ciblées. Il permettra aussi de renforcer la capacité du pays à faire face aux graves crises affectant le secteur de l’élevage. Il prévoit également de fournir une réponse immédiate et efficace en cas de crise dans ce secteur. 

« La faible productivité agricole est l’une des contraintes majeures au développement économique du pays identifiées dans le Plan national de développement économique et social (PNDES). L’objectif de ce projet est d’accroître la productivité de l’élevage sédentaire et de développer les chaînes de valeur associées, conformément aux recommandations du PNDES pour transformer l’agriculture au Burkina Faso », explique Cheick Kanté, représentant résident de la Banque mondiale au Burkina Faso.

Pour Nicolas Ahouissoussi, chef d’équipe du projet à la Banque mondiale, « Le projet proposé devrait bénéficier à près de 300 000 producteurs, dont 30% de femmes et 20% de jeunes. Principalement des ménages d’éleveurs qui bénéficieront de campagnes de vaccination et d’autres interventions liées au projet. Le projet bénéficiera également aux acteurs du secteur public et privé et aux autres opérateurs impliqués dans l’élevage et les chaînes de valeurs animales. ».

Le PADEL-vient en complément au Projet régional d’appui au pastoralisme au Sahel (PRAPS), une opération régionale actuellement mise en œuvre dans les six pays du Sahel, qui soutient les principes énoncés dans la Déclaration de Nouakchott sur le pastoralisme, comme l’amélioration de la productivité, de la durabilité et de la résilience des moyens de subsistance pastoraux. Il est mis en œuvre au Burkina Faso depuis janvier 2016, à travers le PRAPS-BF devrait durer six ans. Le PADEL-B est conçu pour compléter le PRAPS-BF, en mettant l’accent sur les systèmes d’élevage sédentaires et un certain nombre de chaînes de valeur, au lieu du pastoralisme mobile.

Au-delà du soutien aux éleveurs dans différentes zones géographiques, le projet comprend des activités de santé vétérinaire, la production et la fourniture d’aliments pour le bétail, l’accès à l’information sur les marchés ainsi que la gestion des crises du secteur de l’élevage.

Pour de plus amples informations, rendez-vous sur :

http://www.banquemondiale.org/fr/country/burkinafaso

Burkina Demain

Source : Banque mondiale