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Afrique : la Banque mondiale note un recul des politiques et institutions nationales

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Le communiqué ci-après fait le point de l’évaluation faite par la Banque mondiale de la performance des politiques et institutions nationales en Afrique. Il en résulte un recul de ces politiques et institutions publiques.

Afrique : recul de la performance des politiques et institutions nationales selon l’évaluation de la Banque mondiale

OUAGADOUGOU, 24 juillet 2017—La dernière évaluation des politiques et institutions publiques en Afrique réalisée par la Banque mondiale met en évidence une baisse de la qualité des politiques et des institutions en Afrique subsaharienne dans un contexte marqué par une conjoncture économique mondiale difficile et les difficultés propres à chaque pays. Cette tendance a été observée dans 40 % des pays évalués en 2016 et particulièrement dans certaines catégories de pays, notamment les pays exportateurs de matières premières et les États fragiles.

L’Évaluation des politiques et des institutions nationales (plus connue sous son acronyme anglais « CPIA ») est un exercice annuel qui permet à la Banque mondiale de mesurer les progrès accomplis par les pays d’Afrique subsaharienne pour améliorer la qualité de leurs politiques et de leurs institutions. Depuis 1980, les notes de la CPIA déterminent l’allocation de prêts sans intérêts et de dons aux économies éligibles au soutien de l’Association internationale de développement (IDA)*, le fonds du Groupe de la Banque mondiale pourvoyeur de financements concessionnels.

Ces notes reposent sur 16 indicateurs de développement dans quatre domaines : la gestion économique, les politiques structurelles, les politiques d’insertion sociale et d’équité, la gestion et les institutions du secteur public. Les pays sont notés sur une échelle de 1 (note la plus faible) à 6 (note la plus élevée) pour chaque indicateur. La note globale étant égale à la moyenne des quatre domaines évalués.

La note moyenne pour les 38 pays africains évalués en 2016 a légèrement baissé à 3,1.

Avec une note de 4, le Rwanda figure une fois de plus en tête du classement. Il est suivi de près par le Sénégal et le Kenya qui obtiennent tous les deux 3,8. Certes, la qualité de la politique et des institutions s’est renforcée dans certains pays, mais le nombre de pays qui ont vu leurs notes globalesse détériorer est deux fois plus important.

Les pays dont la qualité de la politique et des institutions a globalement souffert ont pour trait commun une baisse continue de la qualité de la gestion économique, rendue évidente par le recul de la performance dans trois domaines, à savoir la politique monétaire et de change, la politique budgétaire et la politique d’endettement. Cette situation peut s’expliquer en partie par la conjoncture économique défavorable qui exacerbe les faiblesses macroéconomiques de certains pays de la région. La diminution des réserves budgétaires et extérieures empêche les politiques macroéconomiques d’atténuer pleinement les effets de ces chocs sur l’activité économique.

La Côte d’Ivoire, les Comores, le Cameroun, la Guinée, Madagascar, la Mauritanie et le Soudan, ont légèrement amélioré leur note de 0,1 point, pour la plupart, grâce à une meilleure gouvernance. La qualité des politiques d’insertion sociale et d’équité s’est aussi améliorée dans quelques pays, ce qui indique un renforcement des programmes de filets sociaux.

« La gouvernance sous-tend tous les secteurs dans lesquels intervient le Groupe de la Banque mondiale et en dépit des petites avancées enregistrées, les pays d’Afrique subsaharienne devront mettre en œuvre ou étendre les réformes de la gouvernance et du secteur public afin de moderniser les systèmes de gestion financière, d’accroître la transparence, de réduire la corruption, de renforcer l’État de droit et d’améliorer les services publics », explique Albert Zeufack, économiste en chef pour la région Afrique à la Banque mondiale.

Les récents résultats de la CPIA montrent que la qualité des politiques et des institutions dans les pays IDA qui ne sont pas en situation de fragilité en Afrique subsaharienne, est comparable à celle de pays de même niveau de développement dans d’autres régions. Ce n’est malheureusement pas le cas pour les pays fragiles, généralement à la traîne par rapport à leurs homologues d’autres régions. Ces deux catégories de pays IDA d’Afrique subsaharienne mises ensemble obtiennent une note CPIA globale inférieure à la note moyenne des autres pays IDA.

« Il apparaît que les pays africains qui montrent une certaine résilience économique sont ceux qui ont mis en place des cadres macroéconomiques plus solides et de meilleures politiques en faveurd’une croissance solidaire et durable », constate Punam Chuhan-Pole, économiste principal pour la région Afrique à la Banque mondiale et auteur du rapport. « Mais tous les pays de la région ont la capacité de renforcer la qualité de leur politique et de leurs institutions. »

* L’Association internationale de développement (IDA), une institution de la Banque mondiale fondée en 1960, accorde des dons et des crédits à faibles ou sans intérêts aux pays les plus pauvres afin de les aider à mettre en œuvre des programmes qui stimulent la croissance économique, contribuent à la réduction de la pauvreté et améliorent les conditions de vie des pauvres. L’IDA est l’un des principaux bailleurs d’aide aux 77 pays les plus déshérités du monde, dont 39 se trouvent en Afrique. Les ressources de l’IDA bénéficient concrètement à 1,3 milliard de personnes vivant dans les pays qui bénéficient de ses concours. Depuis sa création, l’IDA a soutenu des activités dans 112 pays. Le volume annuel de ses engagements a représenté en moyenne 19 milliards de dollars au cours des trois dernières années, 50 % de ce montant environ étant destiné à l’Afrique.

Contacts :

À Washington : Daniella van Leggelo-Padilla, (+1) 202 473-4989, dvanleggelo@worldbank.org;

À Ouagadougou: Lionel Yaro, (+226) 25 49 63 00, lyaro@worldbank.org

Pour en savoir plus sur la dernière CPIA, consultez : www.worldbank.org/africa

Pour en savoir plus sur l’IDA, consultez : www.worldbank.org/ida

Ouaga : un voleur pris en flagrant délit en pleine journée !

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Pris la main dans le sac, il n'avait que ses yeux pour pleurer

Tous les jours pour le voleur et un jour pour le propriétaire, dit l’adage. Et c’est ce qui s’est exactement passé ce samedi matin à la rue Saint Camille Lellis aux 1200 logements de Ouagadougou. Après plusieurs opérations de vol réussies dans le quartier qu’il écumait régulièrement, ce voleur, un certain «Mamadou AntéBa», c’est ainsi qu’il s’est présenté à la police, s’est fait prendre la main dans le sac et n’avait plus que ses yeux pour pleurer à chaudes larmes.

Pris la main dans le sac, il n’avait que ses yeux pour pleurer

Jamais, les habitants de la rue Saint Camille Lellis aux 1200 logements de Ouagadougou n’oublieront de sitôt ce qui s’est passé en cette matinée du samedi 22 juillet 2017. Alors que certains étaient encore dans leurs lits et d’autres venaient de se réveiller, l’on entend ‘’au voleur’’, ‘’au voleur’’. Rapidement, l’étau se resserre autour du présumé voleur en question. Il est pris en flagrant délit de vol alors qu’il tentait de parachever ce qu’il avait apparemment  entamé dans la nuit ou au petit matin, peut-être surpris par le lever du jour ou encore empêché d’aller au bout de son action par un habitant, un passant. En fait il tentait de prendre une balle de marchandises qu’il avait laissée sur  le mur de la cour dans laquelle il avait opéré. Un mur qui donne sur la rue.

Comment il a été pris la main dans le sac

Attroupement autour du voleur

Voici les faits tels que recueillis sur place. Quand Odile Nombré s’est levée ce samedi matin, son attention est attirée par la présence suspecte  d’un sac sur le mur d’une maison voisine. Elle n’est pas la seule à faire la remarque. Un gardien du coin a également vu le sac. Ils en parlent et décident de veiller au grain pour savoir qui viendra le récupérer, ce d’autant plus que le locataire de la maison, un chinois de Pékin, Xiao Zhi Hong, n’habite pas la maison où sont entreposées ses  marchandises. Ils sont donc aux aguets. Nous sommes aux environs de 8 h du matin. Alors arrive sur les lieux notre présumé voleur.  Il gare son vélo et fait semblant de fouiller dans la poubelle devant la cour du chinois. Mme Nombré et le gardien font semblant aussi de ne pas l’observer. Croyant que l’on ne prêtait pas attention à ses faits et gestes, le voleur, après un coup d’œil à gauche et à droite, respire un coup et se saisit du sac sur le mur et le fait descendre. Et ce qui devrait arriver, arriva. Il est pris la main dans le sac. Rapidement un attroupement se forme autour de lui  et tous les passants sont obligés de s’arrêter pour comprendre ce qui se passe. Au fur et à mesure que le temps passe, le monde des badauds grossit. Malgré les faits évidents, il tente de nier, pleurant à grosses et chaudes larmes comme savent le faire les voleurs en pareilles circonstances. Heureusement pour lui, qu’on était dans un quartier qu’on dirait civilisé. A part quelques coups reçus, il n’a pas risqué gros pour sa vie. Certains habitants avaient pris pitié pour lui et souhaitaient même qu’on le relâche. Finalement l’option de faire appel à la police a prévalu.

Il se faisait passer pour un mendiant

Le locataire chinois assure avait perdu au total trois balles de marchandises. Le voleur nie avoir pris les deux autres sacs que l’on ne voit pas. Le gros sac qu’il tentait de récupérer contenait des sacs. En y fouillant, l’on découvre un portable qui appartient à un étudiant, Bourgou, dans une cour voisine. «Donc, c’était lui », s’est-il exclamé. L’étudiant assure aussi avoir perdu une radio et un petit sac contenant une attestation de diplôme. Ces éléments aggravants ont suffi à convaincre les habitants que c’était lui qui écumait le quartier chaque nuit. Et Mme Nombré de faire ce témoignage édifiant : «Il y a quelques jours, il est venu ici se faisant passer pour un  mendiant. Je lui ai remis 500 F CFA en le mettant en garde de repasser par-là. Parce que je me disais qu’il pouvait être un voleur. Quand je l’ai observé, j’ai constaté des marques de menottes sur ses mains. Ce qui vient de se passer, prouve que je n’avais pas tort. Il est vraiment dangereux ce monsieur. La nuit dernière, on n’a même pas dormi à cause des aboiements des chiens».

«Mamadou Antéba», son nom

La police est venue l’embarquer manu militari

Quand les éléments de  la police sont finalement arrivés sur les lieux aux environs de 8 h 20, ils ont d’abord entendu des habitants du quartier sur ce qui s’est passé. Ensuite ils sont passés à l’interrogation du voleur. Malgré l’évidence des faits, il tente de toujours nier. Sur le portable volé il tenta d’embobiner les policiers, en disant qu’il l’a payé avec quelqu’un. Face ces mensonges, un des éléments de la police n’a pas pu retenir sa main et une gifle est partie. Sur ce, notre présumé voleur, «Mamadou Antéba», c’est le nom qu’il a donné, a été embarqué manu militari, direction : commissariat central de la police de Ouagadougou. C’est là que devrait se poursuivre l’enquête policière. Le voleur semblait ne pas parler le mooré. Quand les habitants du quartier lui parlaient, il ne faisait que nier en dioula en terminant à chaque fois par l’évocation du nom de Dieu «Na là».

Philippe Martin

Burkina Demain

Compte rendu du Conseil des ministres du 21 juillet 2017

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Le Conseil des ministres s’est tenu à Ouagadougou, le vendredi 21 juillet 2017, en séance ordinaire, de 15 H 00 mn à 19 H 00 mn, sous la présidence de Son Excellence Monsieur Paul Kaba THIEBA, Premier ministre, Chef du gouvernement.

Le Conseil a délibéré sur les dossiers inscrits à son ordre du jour,entendu une communication orale, procédé à des nominations, et autorisé des missions à l’étranger.
I. DELIBERATIONS

I.1. AU TITRE DU MINISTERE DE L’ECONOMIE, DES FINANCES ET DU DEVELOPPEMENT

Le Conseil a adopté trois (03) rapports.
Le premier rapport est relatif au lancement de la feuille de route de l’Union africaine sur le dividende démographique.

Cette feuille de route est axée sur la gouvernance, l’emploi et l’entrepreneuriat, l’éducation et le développement des compétences, la santé et le bien-être ainsi que l’autonomisation de la jeunesse.

Au regard des thématiques en lien avec les objectifs du Plan national de développement économique et social (PNDES), le Conseil a marqué son accord pour le lancement national de cette feuille de route, autour du thème « Tirer pleinement profit du dividende démographique en investissant dans la jeunesse », sous le très haut patronage de Son Excellence Monsieur le Président du Faso.

Le deuxième rapport est relatif à la location de bâtiments au profit de l’Administration publique.

Le Conseil a marqué son accord pour la location de deux (02) bâtiments à usage de bureaux au profit de la Présidence du Faso pour le compte de l’Agence nationale de renseignement (ANR) et du ministère de la Justice, des droits humains et de la promotion civique pour le compte du Conseil supérieur de la magistrature (CSM).

Le troisième rapport est relatif à un décret portant modalités d’application de la loi n°042-2017/AN du 3 juillet 2017 portant allègement des procédures de contractualisation des projets de partenariat public-privé (PPP).

L’adoption de ce décret vise à réglementer le processus d’allègement, de relever le taux de contractualisation des projets PPP afin de contribuer à l’accroissement des investissements publics en vue d’atteindre les objectifs du Plan national de développement économique et social (PNDES).

I.2. AU TITRE DU MINISTERE DE LA FONCTION PUBLIQUE, DU TRAVAIL ET DE LA PROTECTION SOCIALE

Le Conseil a adopté deux (02) rapports.

Le premier rapport porte création d’un diplôme d’excellence en Administration publique à l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (ENAM) en partenariat avec l’Ecole nationale d’Administration publique (ENAP) du Québec (Canada).
Ces programmes de formation visent à doter l’Administration burkinabè, de fonctionnaires hautement qualifiés.
L’adoption de ce rapport permet la mise en œuvre effective de ces programmes de formation à l’ENAM.

Le second rapport est relatif à un décret portant création, attributions, composition, organisation et fonctionnement du dispositif de pilotage de la modernisation de l’Administration et de la bonne gouvernance.
L’adoption de ce décret vise à doter l’Administration publique burkinabè d’une base juridique pour la mise en œuvre de toute politique et stratégie de modernisation et de promotion de la bonne gouvernance.

I.3. AU TITRE DU MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET DE L’INNOVATION

Le Conseil a adopté un rapport relatif à un décret portant changement de dénomination de l’Université de Koudougou.
L’Université de Koudougou, créée par le décret N°2005-460/PRES/PM/MESSRS/MFB du 31 août 2005, change de dénomination et devient Université Norbert ZONGO.
Cette dénomination rend hommage à un journaliste émérite, personnalité éminente de notre pays qui est un exemple de courage, de témérité et d’engagement en faveur de la bonne gouvernance.

I.4. AU TITRE DU MINISTERE DES INFRASTRUCTURES

Le Conseil a adopté un rapport relatif à l’approbation des résultats de l’appel d’offres pour la réalisation des travaux de construction et de bitumage de la route nationale N°29 (RN29) Manga-Zabré (79km).
Le Conseil a marqué son accord pour l’attribution du marché au groupement d’entreprise ATP/SGTI/KF pour un montant de vingt-huit milliards trois cent quatre-vingt-quatorze millions soixante-cinq mille trois cent quarante-trois (28 394 065 343) F CFA TTC avec un délai d’exécution de vingt-quatre (24) mois y compris la saison pluvieuse qui est estimée à six (06) mois.
Le financement est assuré par l’Association internationale de développement (IDA).

I.5. AU TITRE DU MINISTERE DES RESSOURCES ANIMALES ET HALIEUTIQUES

Le Conseil a adopté trois (03) rapports.
Le premier rapport est relatif aux difficultés financières du Centre international de recherche-développement sur l’élevage en zone subhumide (CIRDES).
Le CIRDES est une institution inter-étatique regroupant huit (08) pays de la CEDEAO dont le Burkina Faso, avec pour mandat de mener des activités de recherche-développement sur l’élevage, en vue d’améliorer la santé et la productivité des animaux domestiques.
Toutefois, le CIRDES connait des difficultés de fonctionnement liées essentiellement au non payement récurrent des cotisations statutaires des pays membres.
Le Conseil a instruit les ministres en charge du dossier de prendre les dispositions idoines pour faire le plaidoyer auprès des pays membres et des bailleurs de fonds potentiels en vue de mobiliser les ressources nécessaires au bon fonctionnement du CIRDES.

Le deuxième rapport est relatif à un décret portant autorisation de création et d’ouverture d’écoles privées de formation professionnelle en élevage et en santé animale au Burkina Faso.
L’adoption de ce décret vise à doter le ministère des ressources animales et halieutiques d’un cadre juridique en matière de création et d’ouverture d’écoles d’élevage et de santé animale.

Le troisième rapport est relatif à la situation d’exécution du Projet de développement laitier dans la zone périurbaine de Ouagadougou (PDEL-ZPO) et des mesures urgentes à prendre pour sa réussite.
Lancé en décembre 2014, le projet de développement laitier dans la zone périurbaine de Ouagadougou devrait permettre de créer 100 emplois directs au sein de l’usine de lait, 7 500 emplois directs et indirects à travers les activités des 500 fermes partenaires de l’usine, d’améliorer la chaine de valeur des produits laitiers, de réduire les importations de produits laitiers, d’accroitre la productivité agricole par la valorisation des déchets animaux, de freiner l’exode rural, d’améliorer l’état nutritionnel de la population et de stimuler la transformation structurelle de l’économie.
Le Conseil a instruit les ministres en charge du dossier de prendre des dispositions nécessaires pour la mobilisation des ressources et la réalisation des infrastructures complémentaires en vue de la réussite du projet.

II.COMMUNICATION ORALE

II.1. Le ministre de l’Economie, des finances et du développement et le ministre de la fonction publique, du travail et de la protection sociale ont fait au Conseil une communication relative au débrayage illégal d’une partie des agents du trésor et des impôts.
Le Conseil félicite la grande majorité des agents qui ont assuré le fonctionnement du service public malgré les menaces et les intimidations.
Le Conseil a instruit les ministres concernés d’approfondir le dossier afin de prendre les dispositions utiles pour faire prévaloir le droit et l’autorité de l’Etat.

III. NOMINATIONS

III.2. NOMINATION DANS LES CONSEILS D’ADMINISTRATION

Le Conseil a procédé à des nominations et à des renouvellements de mandat d’administrateurs aux Conseils d’administration :
-de l’Office national de l’eau et de l’assainissement (ONEA) et de l’Agence d’exécution des travaux eau et équipement rural (AGETEER) au titre du ministère de l’Eau et de l’assainissement ;
-de l’Ecole nationale de l’élevage et de santé Animale (ENESA) au titre du ministère des Ressources animales et halieutiques ;
-des Editions Sidwaya au titre du ministère de la Communication et des relations avec le parlement.
La liste de ces nominations sera publiée dans le Journal Officiel du Faso.

Le Ministre de la Communication et des Relations avec le Parlement,
Porte-parole du gouvernement,
Rémis Fulgance DANDJINOU,
Officier de l’ordre national

A cœur ouvert, Bébéto Lonsili, le faiseur des stars burkinabè en Amérique du Nord

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Bébéto Lonsili, ambassadeur de la culture burkinabè en Amérique du Nord

La musique burkinabè connait ces dernières années une ascension fulgurante en Amérique du Nord et en particulier au Canada.  Et ce, grâce au génie d’un de ses fils Bébéto Ulrich Lonsili, producteur de musique résident à Montréal, principale métropole de la province canadienne du Québec. Ce digne ambassadeur de la culture et des arts burkinabè est celui qui a fait connaître notre artiste Améty Méria aux canadiens grâce à l’interview qu’elle a accordé au plus grand journal de Montréal. L’homme est également très actif dans le domaine de l’entreprenariat féminin. Présent à Ouaga, dans le cadre de la présentation et des démarches administratives de son projet ‘’Lonsili productions’’, Bébéto a accordé un entretien à Burkina Demain le jour même de son départ pour Montréal.

Bébéto Lonsili, ambassadeur de la culture burkinabè en Amérique du Nord

Burkian Demain  (BD): Présentez-vous  à nos lecteurs

Bébéto Lonsili  (B.L): Je suis Bébéto Lonsily, entrepreneur culturel car je suis artiste, conteur, comédien et producteur.je suis fondateur de la  structure ‘’Lonsili Productions’’ dont les sièges se trouvent à Montréal pour le Canada et Bobo-Dioulasso pour le Burkina Faso. Je suis burkinabè et je réside à Montréal, principale métropole de la province du Québec .

BD : Parlez-nous un peu de votre maison de production…

B.L : ‘’Lonsili Productions’’ est une jeune structure culturelle qui vient de naître il y a environs trois mois. Nous sommes dans les démarches administratives pour l’implanter au Burkina. La structure est déjà enregistrée au niveau du Canada, nous avons même la licence, il reste ici où nous comptons implanter le siège à Bobo-Dioulasso.

C’est une structure culturelle où nous allons faire de la production, la diffusion, l’accompagnement et surtout la formation des artistes. Les activités de lancement se dérouleront du 09 au 16 octobre 2017 à Montréal et en janvier 2018  à Bobo-Dioulasso.

Quel est le niveau d’avancement de vos démarches administratives ?

Nous avons rencontré les premiers responsables du ministère de la culture. Je voudrais dire un grand merci au ministre Tahirou Barry, qui nous a donné du temps pour présenter Lonsili Productions. Aussi, avons-nous rencontré le BBDA, le CENASA, la SNC et bien d’autres structures avec les quelles nous sommes en pourparlers afin de nouer des partenariats. Egalement, nous avons rencontré des structures privées de production à Ouaga et à Bobo, et enfin nous avons rencontré plusieurs artistes.

Avant la mise en place concrète de votre maison de production, vous êtes déjà dans la production, n’est-ce pas ?

Oui, oui, je suis dans la production au niveau de Montréal où j’ai eu à produire quelques artistes et aussi faire du booking, c’est-à-dire placer les artistes dans les festivals. Depuis 2011, j’essaie de faire partir à l’extérieur chaque année au moins un artiste du Burkina et d’autre d’Afrique. C’est l’exemple de  Kady Diara, Oulaye Diabaté, Améty Méria et aussi d’autres artistes du Mali et du Sénégal ; Abou Diara, Ampathé et de la Côte d’ivoire.

J’ai coordonné aussi beaucoup de tournées canadienne  avec des artistes de renom comme Oumou Sangaré, Gohou Michel et Nastou, Petit Pays etc.

Vous avez aussi produit l’artiste burkinabè Améty Méria…

Oui, oui. Améty Méria, nous avons travaillé ensemble ces deux dernières années. En 2015, on a fait ensemble huit festivals et joué dans deux évènements de la communauté burkinabè. L’année passée on a fait trois gros festivals au Canada. Et donc oui, Améty Méria est parmi les artistes que j’ai eu à produire au Canada.

Bébéto Lonsili : « Nous avons de grands artistes »

Quelle est votre appréciation du niveau de la musique burkinabè? 

J’aime beaucoup cette question-là. Je pense que nous avons de grands artistes qui font de la bonne musique, , ils sont connus au pays, mais malheureusement pas connue dans le reste du monde, ce n’est pas au Canada seulement. Travailler à faire connaître cette musique-là, c’est notre but, c’est notre objectif afin de mieux la vendre comme les autres le font (la Côte d’ivoire, le Mali, la Guinée, le Congo…).

Leurs artistes sont beaucoup connus parce qu’ils ont eu la chance d’avoir des producteurs, des ambassadeurs de leur culture à l’étranger qui ont su vendre leur musique. Chez nous c’est maintenant que ça commence et on a besoin d’accompagnement et de compréhension.

Comment les artistes burkinabè sont perçus, appréciés là-bas au Canada ?

Nos artistes ne sont pas assez connus. Au Canada aujourd’hui, quand tu parles du Burkina Faso, on parle d’Améty Méria. A sa venue au Canada nous avons beaucoup été reçus par la presse ; radio, télé, presse écrite etc. Et ça, c’est l’une des visions de Lonsili productions: placer nos artistes à l’international. On a de très bons artistes, mais hors de nos frontières, ils ne sont pas connus. Donc, c’est notre mission, faire jouer nos artistes dans les évènements à caractère mondiaux.

C’est ce travail de lumière sur les artistes que nous voulons apporter. Il est inadmissible que nos artistes ne soient pas connus à l’étranger alors qu’ils ont un talent extraordinaire. Pour y arriver il faut l’apport de tous je pense, les journalistes également. L’autre chose que je voulais ajouter c’est de demander aux frères d’arrêter les critiques négatives et destructives à l’encontre de nos artistes. Nous devons nous donner la main pour positionner notre culture, notre art à un niveau compétitif.

Quelle est l’actualité de votre artiste Améty Méria ?

Il faut dire que nous sommes en pause, mais l’année prochaine nous allons relancer les choses. Au niveau du Canada nous avons commencé par des festivals moyens. L’année passé on a fait trois gros festivals et on compte monter sur les super festivals. On vise le festival international de Jazz de Montréal qui est le deuxième plus grand festival au monde.

Que pensez-vous de l’argument selon lequel la musique burkinabè ne s’exporte pas parce qu’elle n’est pas bonne ?    

Effectivement il y a des observations en la matière, la méconnaissance de notre musique fait qu’elle est moins vendue et c’est une vérité qu’il faut admettre. Nos artistes n’arrivent pas à accéder aux grands festivals. Et pourtant c’est de là que part la renommée mondiale. Il faut qu’au delà des évènements nationaux ou organisés par des burkinabè de l’étranger, comme le mien au canada, le Fony de Gérard,  il faut qu’ils sortent et participent à d’autres évènements.

Il faut qu’on arrive à positionner nos artistes dans ces gros évènements comme ca on parlera aussi de nos artistes et on pourra exporter nos musiques. On fait de bonne musique. Je trouve inadmissible qu’on n’arrive pas à vendre comme les autres pays sinon on fait de la bonne musique et on a de grands artistes. Nous devons travailler ensemble pour faire du Burkina une destination à ne pas manquer. Nous avons tellement de belles choses à montrer à la face du monde de par la culture.

Vous souhaitez l’accompagnement des journalistes à la mission de visibilité des artistes. Dites-moi quelle est votre appréciation de l’incident Kora/BF ?

Je condamne la violence, j’ai toujours dit non à la violence. Non, non, non à toute forme de violence. Il faut que chacun mette un peu d’eau dans son vin. La presse et le milieu culturel, nous sommes une même famille et nous devons continuer à travailler ensemble.

Il y a eu des sanctions mais je pense plutôt qu’il faut pardonner.  Nous sommes les maillons d’une même chaine. Et je profite de votre micro lancer un appel aux journalistes, aux artistes, au monde culturel de se pardonner et de faire en sorte que le linge sale soit laver en famille, nous sommes une famille et c’est ensemble que nous sommes forts.

J’étais reçu à la radio Oméga, la semaine dernière mais j’avoue que j’étais un peu mal à l’aise à cause de cet incident, surtout avec mes dreads.  Je sentais les regards se poser de temps en temps sur moi, certainement que certains murmuraient voilà un autre Rasta (rire).

C’est regrettable ce qui s’est passé, et j’avoue que j’étais même révolté quand j’ai appris la nouvelle. Parce que, quand je me souviens de ce qu’il n’y a pas longtemps que nous artistes sommes sortis pour dire non à la violence et voilà quelque temps après c’est nous-mêmes les acteurs de violence, j’étais outré. Mais c’est des choses qui arrivent et il faut tirer les leçons et faire en sorte que ça ne se reproduisent plus jamais. Les artistes doivent être des messagers de  non violence, des partisans de paix et de dialogue.

Vous êtes aussi engagé sur la question de l’entreprenariat féminin à travers votre projet ‘’hommage aux femmes’’ Qu’en est-il ?

C’est un prix qui existe depuis 6 ans  et qui récompense les femmes qui s’illustrent positivement dans leur domaine d’activité peu importe le secteur (politique, restauratrice, artiste, bénévole …).. ‘’Hommage aux femmes’’ contribue à honorer et valoriser les femmes.

Cette année on avait 14 pays invités et le Burkina Faso était le pays invité d’honneur. Une délégation de huit personnes venues de Ouaga plus deux vivant au Canada ont représenté le pays. On a invité cinq artistes : Awa Boussim, Awa Sissao, Imilio Lechanceux, Tines la Déesse et ATT.

Ce prix est international et concerne plusieurs pays ; France, Canada, Brésil, les Antilles, etc.

Comment y prendre part ?

Très simple il suffit d’aller sur notre page facebook et cliquer sur j’aime de la page ‘’Hommage aux femmes’’. Les lauréats sont recrutés par période. Cette année le lancement de recrutement des futures lauréates se fera d’Octobre à Septembre.

L’édition dernière, nous avons enregistré plus de trois cent candidatures de par le monde, parmi lesquelles le jury a retenu douze. Une burkinabè du nom de Awa Antoinette Compaoré était aussi lauréate. Nous disposons d’une représentation ici au Burkina dirigée par Kotimi Guira.

Dans le cadre de ce prix, nous avons été reçu par le maire de la ville de Montréal où nous avons signé le livre d’or, nous sommes aussi reçus chaque année par le gouvernement  canadien où nous présentons les exemples de réussite de femmes.

Entretien réalisé par Joachim Batao

Burkina Demain

8es Jeux de la Francophonie : Lancement officiel ce vendredi

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4 000 athlètes de 84 pays francophones sont attendus à ces jeux d'Abidjan

C’est dans la soirée de ce vendredi 21 juillet que  débutent à Abidjan les huitièmes jeux de la Francophonie. Avec une cérémonie officielle d’ouverture qui aura lieu au stade Félix Houphouet Boigny.  Quelques 4 000 jeunes sportifs et artistes de 84 pays du monde francophone participent à cette compétition qui se tient jusqu’au  30 juillet 2017.

4 000 athlètes de 84 pays francophones sont attendus à ces jeux d’Abidjan

Malgré les coups de feu entendus dans les différents camps ces derniers jours, les autorités sécurités assurent que toutes les dispositions sont prises pour que les choses se passent normalement. Qu’il en soit ainsi, car sport et insécurité ne font jamais bon ménage !

Mathias Lompo

Burkina Demain                                     

CPI : L’espoir renaît pour Gbagbo et ses partisans

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L'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo est détenu depuis six ans à la Haye

Pour l’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo , et ses  partisans, la décision des juges de la chambre d’appel de la Cour pénale internationale (CPI) de casser ce mercredi  la décision qui refusait sa libération dans le cadre de son procès, va certainement dans le bon sens. Ce d’autant plus que ces juges ordonnent à la chambre de première instance de réexaminer, purement et simplement, la situation de Gbagbo, détenu à  la Haye depuis 2011.

L’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo est détenu depuis six ans à la Haye
La chambre d’appel de la Cour pénale internationale (CPI) a cassé ce mercredi une décision refusant de libérer l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo pour le reste de son procès et ordonné à la chambre de première instance de réexaminer sa situation.

Premier ex-chef d’État remis à la CPI, Laurent Gbagbo avait fait appel en mars de la décision de la Cour de le maintenir en détention à La Haye pendant toute la durée de son procès pour crimes contre l’humanité commis lors de violences post-électorales ayant déchiré la Côte d’Ivoire en 2010-2011.

«La chambre d’appel décide d’annuler la décision remise en question et ordonne à la chambre de première instance de mener un nouvel examen quant à savoir si M. Gbagbo devrait continuer à être détenu ou devrait être libéré avec ou sans conditions », a déclaré le juge Piotr Hofmanski, faisant état d’« erreurs » lors du premier jugement.

L’ancien président, âgé aujourd’hui de 72 ans, et Charles Blé Goudé, ancien chef du mouvement des Jeunes patriotes fidèles à Laurent Gbagbo, sont accusés de quatre chefs de crimes contre l’humanité: meurtres, viols, persécutions et autres actes inhumains.

Si les nouvelles en provenance de La Haye sont bonnes pour les partisans du président Gbagbo, à Abidjan, ce n’est pas du tout le cas.  En effet mardi,  Dr Assoa Adou, un des fidèles de Gbagbo, a été condamné à 4 ans de prison par la Cour d’Assises pour détention illégale d’arme à feu et complot contre l’autorité de l’Etat.

Burkina Demain

France : Macron va devoir se tailler un nouveau protecteur haut gradé

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Le président Emmanuel Macron, juste derrière lui en protecteur, son désormais ex-chef d'état-major des armées, le Gal Pierre de Villiers

Les armées françaises sont depuis ce mercredi sans chef d’état-major. Arguant ne plus être en mesure d’assurer la pérennité du modèle d’armée auquel il croit sous le président Emmanuel Macron, le titulaire  du poste, le Général Pierre de Villiers, a annoncé ce mercredi avoir rendu le tablier. Démission acceptée par Macron qui va devoir  ainsi se choisir un nouveau chef d’état-major.

Le président Emmanuel Macron, juste derrière lui en protecteur, son désormais ex-chef d’état-major des armées, le Gal Pierre de Villiers

Dans un communiqué, Pierre de Villiers, chef d’état-major des armées françaises, a annoncé avoir présenté sa démission au Président, “qui l’a acceptée”, rapporte l’AFP. Il considère notamment “ne plus être en mesure d’assurer la pérennité du modèle d’armée” auquel il croit. Et ce “pour garantir la protection de la France et des Français, aujourd’hui et demain”.

Il ajoute avoir “pris ses responsabilités” en présentant sa démission. “Dans le plus strict respect de la loyauté,(…) j’ai estimé qu’il était de mon devoir de leur faire part de mes réserves (…), confie-t-il encore.

Les engagements que je prends devant les concitoyens, devant les armées. Je sais les tenir et je n’ai à cet égard besoin de nulle pression, de nul commentaire”, avait poursuivi le chef de l’Etat.

Il en profite alors pour rappeler aux militaires leur “sens du devoir et de la réserve”. Et s’il n’est pas explicitement nommé, le général est bel et bien visé… et il le sait.

Le militaire répondra par un long message, posté sur Facebook. “Méfiez-vous de la confiance aveugle ; qu’on vous l’accorde ou que vous l’accordiez. Elle est marquée du sceau de la facilité”.

Il n’en faut pas plus pour qu’Emmanuel Macron ouvre la porte à un départ du général. “Si quelque chose oppose le chef d’état-major des armées au président de la République, le chef d’état-major des armées change”, prévient dans la foulée le Président. C’est désormais chose faite.

Burkina Demain

Source : AFP

Guinée : Elie Kamano libre de ses mouvements

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L'artiste engagé Elie Kamano finalement libre de ses mouvements

Arrêté dans le cadre de la récente manifestation à Conakry contre un troisième mandat du président Alpha Condé, Elie Kamano, artiste-musicien engagé, a été finalement libéré, a-t-on appris de plusieurs sources.

L’artiste engagé Elie Kamano finalement libre de ses mouvements

« Quand nous avons quitté le tribunal, on nous a conduits à la Maison centrale. Puis, de la maison centrale, nous avons été ramenés au tribunal d’où on nous a libérés », a confirmé ce mardi  Elie Kamano à un confrère de  Guineematin. «Oui ! Je suis libre, ainsi que mes amis », a-t-il précisé.

Cette nouvelle de la libération de Kamano avait été annoncée un peu plutôt par son avocat, maître Salifou Béavogui.

Mathias Lompo

Burkina Demain

Crise du Golfe: le président Erdogan mettra tout son poids dans la médiation

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Le président Recep Erdogan face à ses partisans lors de la commémoration du putsch manqué le week-end dernier

La diplomatie turque avec en tête le président réussira-t-elle là où les efforts des chancelleries occidentales n’ont pas prospéré dans cette crise du golfe persique ? Alors que perdure la crise entre les pays arabes de la région et son allié, le Qatar, Recep Erdogan se rendra sur place les 23 et 24 juillet 2017 pour une délicate mission de bons offices.

Le président turc Recep Erdogan tentera de réussir là où les efforts des diplomates occidentaux n’ont pas encore jusque-là prospéré

Pour tenter de résoudre la crise qui oppose depuis le 5 juin dernier l’Arabie Saoudite et ses alliés arabes au Qatar, les pays occidentaux (Allemagne, Etats-Unis d’Amérique et la France) ont envoyé sans succès  dans la région leurs chefs de diplomatie. La Turquie pour sa part compte aller plus loin dans la médiation.

«Pour mettre un terme à cette crise dénuée de sens, la Turquie va continuer d’adopter un rôle constructif et actif. Dans ce cadre, notre président va faire une tournée dans la région et sera au Koweït, en Arabie saoudite et au Qatar les 23 et 24 juillet», a indiqué le Premier ministre turc Binali Yildirim.

Au lendemain de la commémoration du putsch manqué de 2016 contre son régime, Recep  Erdogan entend ainsi mettre tout son poids de président populaire dans la médiation. Il  se rendra donc respectivement en Arabie Saoudite, puissance des monarchies du Golfe, au Koweït, médiateur de la crise et enfin au Qatar, grand allié de la Turquie.

Délicate mission pour le président Erdogan

Sur ce coup, en mettant son président dans la balance de la médiation, la Turquie fait la différence avec les autres pays comme l’Allemagne, les Etats-Unis ou la France qui n’ont envoyé que leurs ministres des Affaires étrangères. Reste à savoir si cela suffira à débloquer la crise. La mission s’annonce délicate pour Erdogan qui dès l’éclatement  de la crise, s’est indigné et pris position en faveur du Qatar. De prime à bord, sa neutralité risque de poser problème.

Faut-il le rappeler, L’Arabie saoudite, Bahreïn, les Emirats arabes unis et l’Egypte, ont coupé depuis début juin  leurs relations diplomatiques avec le Qatar, l’accusant d’être un soutien actif des islamistes extrémistes, de soutenir des actions de déstabilisation dans la région. Dans la foulée, ils ont décrété l’isolement diplomatique et économique du Qatar. Asphyxié, le pays est obligé de se faire ravitailler par les airs grâce à des pays amis comme l’Iran ou le Maroc.

Pour desserrer l’étau autour de Doha, l’Arabie Saoudite et ses alliés exigent purement et simplement la fermeture de la chaîne Al-Jazeera, la réduction des relations du Qatar avec l’Iran ou la fermeture de la base turque au Qatar.

Les enjeux pour Ankara

On le voit, cette crise du Golfe présente de grands enjeux pour Ankara qui n’a pas su dès le départ maîtriser ses nerfs. En véritable alliée du Qatar, la Turquie s’est en quelque sorte sentie sanctionnée par cet isolement de Doha. D’où cette indignation des autorités dès l’annonce des sanctions et l’appel à y mettre un terme. Appel resté lettres mortes.

Depuis 1972 la Turquie entretient avec le Qatar d’excellentes relations. Des relations qui se sont renforcées au fil des années pour devenir aujourd’hui inébranlables.

Quelques 8000 turcs vivent au Qatar. Plus de 200 sociétés turques sont présentes dans l’Emirat. Les échanges économiques entre les deux pays ont franchi le seuil  de 1,2 milliard de dollars en fin 2015 contre 769 millions en 2013.

Le Qatar va devenir un important fournisseur de gaz naturel liquéfié pour la Turquie, après la signature en décembre 2015 d’un contrat en ce sens.

Le projet de base militaire turc à Doha va-t-il plomber la médiation d’Erdogan

En 2016, un accord a été signé entre les deux pays pour la construction au Qatar d’une base militaire turque permanente. Cet accord permettra à la Turquie de disposer à terme d’une présence militaire d’environ 3 000 soldats dans le golfe Persique.

Et c’est justement ce projet de base militaire turc à Doha qui risque de plomber plus que tout la médiation d’Ankara. La volonté des autorités turques d’accélérer sa construction en pleine crise inquiète l’Arabie Saoudite et ses alliés. Et ce n’est pas pour rien que la fermeture de cette base turque au Qatar  figure sur la liste des conditions de la levée de l’embargo sur Doha. Pour espérer une sortie de crise, Recep Erdogan devrait avant tout rassurer ses interlocuteurs saoudiens, égyptiens et autres sur cette question de sa base militaire dans le Golfe persique.

Philippe Martin

Burkina Demain

Taiwan : Impressionnante parade aérienne le 14 juillet

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Le ballet des avions de chasse était impressionnant

Un défilé de 14 juillet peut en cacher un autre. Alors qu’à Paris l’on s’affairait pour la parade militaire du 14 juillet avec le président américain Donald Trump comme invité d’honneur ; à Taipeh, à quelque dizaine de milliers de kilomètres de là, se déroulait une aussi impressionnante parade aérienne, à l’occasion du 25e anniversaire du premier avion de chasse taiwanais, Indigenous Defense Fighter (IDF).

Le ballet des avions de chasse était impressionnant

La force aérienne de Taiwan a commémoré, par un ballet aérien de chasseurs,  ce 14 juillet, également jour de parade militaire en France. «L’Armée de l’air de la République de Chine (Taiwan) a célébré le 14 juillet à Taichung le 25e anniversaire de la réception du premier Indigenous DefenseFighter (IDF), un avion de chasse de conception locale. La flotte d’avions de combat taiwanaise comprend en outre des F-16 et des Mirage 2000-5», rapporte Taiwan Info.

L’armée de l’air taiwanaise, qui célèbre cette année ses 80 ans, est équipée d’aéronefs, hélicoptères, missiles surface-air. Elle est créditée d’un impressionnant effectif de 45 000 hommes.

Mathias Lompo

Burkina Demain